L'Air du Bois est une plateforme Open Source de partage collaboratif ouverte à tous les amoureux du travail du bois. (En savoir plus)

Rejoindre l'Air du Bois Se connecter

dependancesbois

Utilisation de l'huile de lin en traitement extérieur.

Bonjour,

Je rebondis sur la question de Erebor


Pour en sortir une question sur l'utilisation de l'huile de lin en extérieur.

On lit beaucoup sur les sites écolos que pour les terrasses et bardages le top c'est huile de lin et térébenthine et alléluia vive la nature et les petits oiseaux !

De ce que j'ai pu voir l'huile de lin a une tendance aux tâches noires irréversibles a l'aspect crado dégueu et la térébenthine n'est pas tant que ça sans impact (comme on dit ce n'est pas parce que c'est naturel que c'est forcément sain)

Histoire de crever l'abcès (ou la poche de résine) qu'en savez vous de ce sujet. Peut être que comme soulevé dans la question d'origine, y a t'il aussi un rapport avec l'essence de bois.

Personnellement, j'ai tendance à déconseiller ce traitement et prôner l'utilisation d'huile teintées (pour les marques chacun ira avec sa sensibilité) si pas envie du grisaillement, et surtout d'utiliser des bois naturellement résistant à l'extérieur. Un bois bien utilisé ne demandant qu'un nettoyage annuel si on accepte le grisement (grisaillement, aspect gris je sais jamais comment dire).

Donc histoire d'avoir un discours cohérent avec les clients,

Qu'en pensez vous ?

Merci.

etiennedesthuilliers
( Modifié )

bonjour
j ai déjà fait une réponse sur des méthodes d' un autre age dont on connait les faiblesses il faut se rendre compte que les produits de traitements on évolués et oublié les recette inefficaces sous le prétexte d employer des produits dit naturels il faut vivre avec son temps et arrêter d inventer l' eau tiède
un menuisier objectif qui croit aux progrès de la sciences et un peu moins aux recettes surannées

dependancesbois

Comme on dit il y a du bon et du mauvais dans tout.
Pour les produits d'entretien on trouve de tout et beaucoup de toxicité dedans mais heureusement la tendance va vers du beaucoup mieux et beaucoup de marques y prête attention donc c'est une bonne chose. Il n'y a cas regarder les lasures actuelles qui ont énormément progressée.

Folgansky
( Modifié )

etiennedesthuilliers C'est un avis auquel je n'adhère absolument pas. Vanter la technique ne suffit pas, il faut en évaluer la cohérence globale.
La chimie c'est bien, c'est beau mais ce n'est absolument pas à généraliser. Seulement voilà, marché oblige, industrie propose, société dispose.
Derrière tout ça très peu de garde-fou, quelques normes mais qui profitent toujours aux mêmes qui développent les nouveaux produits.

J'ai l'impression d'avoir une conversation avec feu le grand-père de ma femme qui a passé sa vie à vanter la révolution verte et ses progrès. C'est seulement de nos jours que tout ceci n'est plus porté aux nues et que l'on s'intéresse aux recettes surannées (constat d'échec à long terme de la révolution verte). Qui dans mon exemple débouche vers la permaculture qui obtient enfin l'attention des agronomes et des études pouvant induire un nouveau changement de paradigme agricole.

Je pense que la parallèle est largement justifiable avec le tout chimique et le domaine de la construction, plus gros secteur pollueur s'il en est.

Pour en revenir au sujet plus que sur le fond, oui il existe des produits chimiques très performants. Cela suffit-il à justifier leur utilisation?
Souvent la vision d'un produit n'est porté que sur son application et non pas sur sa fin de vie. Désolé mais la terrasse finira par ne plus être une terrasse et le produit de finition ne sera plus un produit de finition mais un simple polluant de plus disséminé ci et là.

OPinacle
( Modifié )

dependancesbois Je rebondis sur les lasures. J'en discuté il n'y a pas très longtemps à la scierie (qui en vend). Il lui resté un bidon d'une marque dont j'ai oublié le nom. Pas du tout écolo, mais efficace. Aujourd'hui les lasures ne valent plus rien, il faut refaire tous les ans. Alors au final, mieux vaut un produit dit "sain" et qu'il faudra renouveler tous les ans (avec ce que cela implique, production, transport, emballage etc), ou un produit "nocif" qui ne sera remplacé que bien plus tard ? (donc moins de production, d'emballage etc).
La question est posée..

Folgansky
( Modifié )

OPinacle Si on ne se réfère qu'à l'impact carbone cela aurait du sens, seulement il y a bien d'autres impacts à prendre en compte.
C'est un sujet complexe bien que trivial et chacun est libre de faire ses choix mais personne n'est objectif sur le sujet car cela demande beaucoup trop de connaissances pour cela.
On fait surtout comme on peut enfin les particuliers tout du moins.

dependancesbois
( Modifié )

OPinacle oui c'est le genre de question pas évidente ! C'est pour ça que je pars plus facilement sur les huiles en finition.
Pour les lasures, j'utilise celle-ci que je trouve vraiment très bien.
Suite à une discussion avec bernardrebout sur le diluant de la marque où il me faisait remarquer qu'il contenait un dérivé pétrochimique ( composants isoaliphatiques), je les ai contacté et ils m'ont répondu qu'effectivement dans certains produits ils y en avait mais que ça disparaissait complètement au séchage. (Réponse rapide et en français !).
La marque m'a l'air sérieuse et niveau efficacité elle est top.
Maintenant a quel saint se vouer ?

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
?

3 réponses

0
ced21

bonjour,
j'habite une maison ossature bois construite il y a 6 ans de ça et équipé d'un balcon sur poteau en façade sud.
j'ai eu la bonne idée de traiter les poteaux avant que le charpentier ne les dresse, j'ai eu la mauvaise idée de suivre un mauvais conseil et de les traiter à l'huile de lin + térébenthine.
Résultat: au bout de 2~3 ans, l'ensemble de la poutraison du balcon avait noirci (et non pas grisé), à contrario du bardage (douglas traité au saturateur en usine).
Pour remédier au problème et pouvoir appliquer un saturateur identique au bardage, j'ai du: passer un déshuileur (produit basique), passer un dégriseur (acide, nécessaire pour neutraliser le déshuileur en plus de son action dégrissaillement) avant de pouvoir appliquer le saturateur.
Le tout sur les poutres en place (poutre faitière à 7m du sol...), avec protection des murs (bardés) et des menuiseries (aluminium donc ne faisant pas bon ménage avec les produits basiques); brossage répété de chaque produit à la brosse en chiendent et avec gants de protection jusqu'au coude (en plein été, sympa). Ce fut sportif & scabreux et celui qui m'avait préconisé l'huile de lin a du avoir pendant plusieurs jours des sifflements d'oreilles.
L'action du déshuileur seul a quasiment suffit à rendre au bois sa teinte naturelle en "l'expurgeant" de l'huile de lin qui avait formé une pellicule noire en surface du bois.
A noter que je n'ai pas pensé à protéger les pieds de poteaux en métal galvanisé et que les produits ont eu raison du zinc de protection (leur mettre un coup de rustol fait partie de ma liste de travaux en retard).

Bref et pour résumé: huile de lin en extérieur = mauvaise idée

dependancesbois
( Modifié )

Merci ced21 ! Voila le genre de retour que j'ai vu. ce n'est pas moi qui ai conseillé la finition mais on la voit souvent sur les forum et si je n'avais pas vu le résultat (version pas bon) j'aurais pu être tenté de le conseiller aussi.
J'ai tendance à le déconseiller maintenant. Ton expérience me conforte de continuer.

bernardrebout
( Modifié )

ced21
J'ai 2 questions
Est ce que tu avais passé plusieurs couches d'huile de lin dans un délai court et avait tu mis du siccatif, en bref qu'elle était exactement la méthode.
Quel est le nom des produits nettoyage utilises.
Une petite dernière, c'était de l'huile crue ou cuite?
Merci et bonne journée

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
0
dependancesbois
( Modifié )

Après recherche (j'aurais d'ailleurs du commencer par çà!), je mets ici des discussions qui ont déjà eu lieu sur le sujet pour éviter les redites :





Sur la dernière je relève ce que dit neophyte :

ATTENTION AU NOIRCISSEMENT !

Tout le bardage de ma maison ( châtaignier) est passé à l'huile de lin/ thérébentine.

Le pignon nord est devenu noir, le coté sud, c'est mitigé, selon l'exposition ou pas à la pluie .

Ci joint un copié collé explicatif :

Certaines huiles végétales utilisées seules c’est-à-dire sans système anti-UV ni anti-moisissure peuvent servir de nutriment à certains micro-organismes.

Classiquement, un bois extérieur protégé avec de l’huile de lin pure (même si elle est diluée à la térébenthine) noircira très rapidement du fait du développement à sa surface de moisissures.

D’abord visibles sous la forme de petits points noirs disparates, les foyers de moisissures s’étendront à l’ensemble de l’ouvrage.
L’automne et le printemps sont les 2 saisons les plus propices à ces développements fongiques puisque cette prolifération est favorisée dans des conditions d’humidité élevée et de températures clémentes.

Soyez toutefois rassuré :

Aussi inesthétique que ces moisissures puissent être, elles ne remettent pas en cause la pérennité du matériau car elles se limitent à une croissance en surface.

On parle ici de champignons lignicoles qui ne doivent surtout pas être confondues avec des développements de champignons lignivores, eux responsables de graves dommage structurels (la mérule étant la plus redoutée).

Du coup, quels seraient les systèmes anti-uv (pigments surement) et anti-moisissures applicable dans ce cas.
Car si beaucoup n'ont pas eu de problème avec l'huile de lin, beaucoup d'autres en ont eu donc en conseils/réponses aux clients qui nous demandent...😵

Personnellement c'est une huile que j'utilise très peu. Je l'utilise en 2 ou 3 couches sur mes ruches chauffée à 60° (pour éviter la térébenthine) en essuyant le surplus au bout d'une 20aine de mn.
Je lui préfère l'huile de tung (en couches fines, essuyées, et ventilée et la première couche diluée à 5% avec de l'essence d'orange), mais je ne me vois pas faire une terrasse ou un bardage à l'huile de tung !!!

Mis à jour
LouisH
( Modifié )

Je ne vois pas ce que l'essence d'orange a de préférable à l'essence de térébenthine ? Dans le temps, j'utilisais de l'essence d'orange pour diluer des encres de sérigraphie et peindre des bâches en PVC : ça rongeait la bâche en la rendant matte. C'était ça ou le thinner cellulosique, c.-à-d. que c'est vachement plus mordant que de l'essence de térébenthine.

J'ai lu quelque part (?) que dans le temps les peintres en bâtiment pissant un peu n'importe où sur chantier l'on fait dans de la peinture à l'huile (de lin), ce qui aurait donné une émulsion de résine uréthane de par l'ajout de matière azotée. Aujourd'hui polymérisée, la résine uréthane est devenue polyuréthane.

dependancesbois
( Modifié )

LouisH je ne dis pas que l'essence d'orange est préférable à la térébenthine, juste que je l'utilise parfois avec l'huile de tung, dans une dilution a 5%.
Pour mes ruches ni térébenthine ni essence d'orange car justement je ne suis pas sur.
Je ne suis pas expert en finition, c'est suite à des conseils donnés, notamment sur l'adb que je suis passé à cette finition que je trouve plutôt bien.

bernardrebout
( Modifié )

LouisH
L'essence d'orange:
dilution des produits huileux : lasures, huiles dures, laques, peinture à l'huile, encaustiques, cires dures, huiles naturelles (huiles de lin et de bois), résines naturelles (colophane, dammar) nettoyage des outils utilisés pour appliquer ces produits (pinceau, rouleau...) dissolution des taches et des graisses détachages des étiquettes Les fabricants de peintures naturelles l'emploient comme solvant pour les huiles et les résines naturelles (colophane, dammar). Composition : Essence d'écorces d'oranges, alcool dénaturé (<5%)

L'essence de térébenthine:
Liquide incolore à odeur caractéristique de pin, l'essence de térébenthine est un très bon solvant des graisses, des huiles et des cires. On l'utilise dans de nombreux produits (peintures, vernis, cirage, insecticides et même parfums ou produits pharmaceutiques comme les onguents topiques). L’essence de térébenthine contient 60 % d’α-pinène.

L'essence de térébenthine est également conseillée pour éliminer de la moisissure sur les cuirs (vestes, fauteuils, chaussures) et supprimer des taches de graisse sur un textile.

L'essence d'orange est un dégraissant et un solvant très puissant , la térébenthine en comparaison est beaucoup plus faible

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
0
Folgansky
( Modifié )

L'huile de lin et l'essence de térébenthine sont bio sourcés, voilà pourquoi cela plaît aux clients sensibles au discours écologique. Cela ne prend pas vraiment en compte les précautions d'emploi je pense

Je n'ai pas d'avis sur le fond du sujet malheureusement.

Mis à jour
dneis
( Modifié )

Explicatino plausible. Va savoir ce qui passe par la tête d'une autre personne que soi.

Le goudron aussi est biosourcé non ? 😉
Quand je regarde l'étiquette d'une bouteille d'essence de térébenthine, ça fait quand même un peu peur, il y a un petit poisson sur le dos avec la langue qui pend et un arbre sans feuilles ! Et la lecture en détail du texte rassure pas.

Folgansky
( Modifié )

Certains sont biosourcés oui ^^ mais dans l'imaginaire collectif goudron = bitume tout de même.
Sinon quand on constate le peu de sensibilité des gens aux questions de COV, je serais à peine surpris qu'une masse considérable s'empoisonne de bonne foi en utilisant tel ou tel produit toute considération confondue (naturel, chimique, biosourcé, renouvelable et cétéra)...

dependancesbois

effectivement, on ne sait parfois que croire devant l'information et la désinformation. Les idées sont en plus souvent relayées sans plus de renseignements, ça créer les légendes urbaines!

Le Bois par les Sens

Pour continuer dans ce "hors-sujet" intéressant, je pense qu'il faut se renseigner auprès de sources objectives, que l'on trouve dans les références des articles (wikipedia est très utiles pour cela) et fuir la paresse intellectuelle.
Un alcane, un aromatique, un benzène... qu'il soit de source pétrochimique ou renouvelable, les effets sur la santé sont similaires ou identique. La différence est dans l'origine, les conditions d'exploitation et de raffinement... le rapport coût énergétique/impact environnemental est différent.
Bref, port des EPI et utilisation en extérieure, bon sens...😁

Le Bois par les Sens
( Modifié )

Quand on parle d'huile de lin, ne devrait-on pas préciser crue (pression à froid) ou bouillie ? pour ce que j'ai lu, la seconde est plus durable et protège mieux le bois que la première.
Je suis très intéressé d'en apprendre plus aussi.

trente six seb

Je ne pense pas. A mon avis, la seconde a exactement les mêmes effets que la deuxième.

😜
😁
🙏🍻

woodwood
( Modifié )
Le Bois par les Sens

😝

bernardrebout
( Modifié )

j'utilise 3 produits venant du lin

  • l'huile de lin crue
    -l'huile de lin cuite
    -la standolie de lin
    et bien sûr toute les huiles ayant un potentiel oxydatif intéressant.
    A savoir également, que les pigments terreux comme les ocres , terres de sienne etc qui sont des oxydes métalliques jouent le rôle de catalyseur( siccatif) quand on les mélanges avec les huiles oxydatives
Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
8 214 vues
3 réponses
0 vote

Publications associées

0 collection

Licence

Licence Creative Commons