Bonjour,
Je rebondis sur la question de Erebor
Pour en sortir une question sur l'utilisation de l'huile de lin en extérieur.
On lit beaucoup sur les sites écolos que pour les terrasses et bardages le top c'est huile de lin et térébenthine et alléluia vive la nature et les petits oiseaux !
De ce que j'ai pu voir l'huile de lin a une tendance aux tâches noires irréversibles a l'aspect crado dégueu et la térébenthine n'est pas tant que ça sans impact (comme on dit ce n'est pas parce que c'est naturel que c'est forcément sain)
Histoire de crever l'abcès (ou la poche de résine) qu'en savez vous de ce sujet. Peut être que comme soulevé dans la question d'origine, y a t'il aussi un rapport avec l'essence de bois.
Personnellement, j'ai tendance à déconseiller ce traitement et prôner l'utilisation d'huile teintées (pour les marques chacun ira avec sa sensibilité) si pas envie du grisaillement, et surtout d'utiliser des bois naturellement résistant à l'extérieur. Un bois bien utilisé ne demandant qu'un nettoyage annuel si on accepte le grisement (grisaillement, aspect gris je sais jamais comment dire).
Donc histoire d'avoir un discours cohérent avec les clients,
Qu'en pensez vous ?
Merci.
3 réponses
bonjour,
j'habite une maison ossature bois construite il y a 6 ans de ça et équipé d'un balcon sur poteau en façade sud.
j'ai eu la bonne idée de traiter les poteaux avant que le charpentier ne les dresse, j'ai eu la mauvaise idée de suivre un mauvais conseil et de les traiter à l'huile de lin + térébenthine.
Résultat: au bout de 2~3 ans, l'ensemble de la poutraison du balcon avait noirci (et non pas grisé), à contrario du bardage (douglas traité au saturateur en usine).
Pour remédier au problème et pouvoir appliquer un saturateur identique au bardage, j'ai du: passer un déshuileur (produit basique), passer un dégriseur (acide, nécessaire pour neutraliser le déshuileur en plus de son action dégrissaillement) avant de pouvoir appliquer le saturateur.
Le tout sur les poutres en place (poutre faitière à 7m du sol...), avec protection des murs (bardés) et des menuiseries (aluminium donc ne faisant pas bon ménage avec les produits basiques); brossage répété de chaque produit à la brosse en chiendent et avec gants de protection jusqu'au coude (en plein été, sympa). Ce fut sportif & scabreux et celui qui m'avait préconisé l'huile de lin a du avoir pendant plusieurs jours des sifflements d'oreilles.
L'action du déshuileur seul a quasiment suffit à rendre au bois sa teinte naturelle en "l'expurgeant" de l'huile de lin qui avait formé une pellicule noire en surface du bois.
A noter que je n'ai pas pensé à protéger les pieds de poteaux en métal galvanisé et que les produits ont eu raison du zinc de protection (leur mettre un coup de rustol fait partie de ma liste de travaux en retard).
Bref et pour résumé: huile de lin en extérieur = mauvaise idée
Après recherche (j'aurais d'ailleurs du commencer par çà!), je mets ici des discussions qui ont déjà eu lieu sur le sujet pour éviter les redites :
Sur la dernière je relève ce que dit neophyte :
ATTENTION AU NOIRCISSEMENT !
Tout le bardage de ma maison ( châtaignier) est passé à l'huile de lin/ thérébentine.
Le pignon nord est devenu noir, le coté sud, c'est mitigé, selon l'exposition ou pas à la pluie .
Ci joint un copié collé explicatif :
Certaines huiles végétales utilisées seules c’est-à-dire sans système anti-UV ni anti-moisissure peuvent servir de nutriment à certains micro-organismes.
Classiquement, un bois extérieur protégé avec de l’huile de lin pure (même si elle est diluée à la térébenthine) noircira très rapidement du fait du développement à sa surface de moisissures.
D’abord visibles sous la forme de petits points noirs disparates, les foyers de moisissures s’étendront à l’ensemble de l’ouvrage.
L’automne et le printemps sont les 2 saisons les plus propices à ces développements fongiques puisque cette prolifération est favorisée dans des conditions d’humidité élevée et de températures clémentes.Soyez toutefois rassuré :
Aussi inesthétique que ces moisissures puissent être, elles ne remettent pas en cause la pérennité du matériau car elles se limitent à une croissance en surface.
On parle ici de champignons lignicoles qui ne doivent surtout pas être confondues avec des développements de champignons lignivores, eux responsables de graves dommage structurels (la mérule étant la plus redoutée).
Du coup, quels seraient les systèmes anti-uv (pigments surement) et anti-moisissures applicable dans ce cas.
Car si beaucoup n'ont pas eu de problème avec l'huile de lin, beaucoup d'autres en ont eu donc en conseils/réponses aux clients qui nous demandent...
Personnellement c'est une huile que j'utilise très peu. Je l'utilise en 2 ou 3 couches sur mes ruches chauffée à 60° (pour éviter la térébenthine) en essuyant le surplus au bout d'une 20aine de mn.
Je lui préfère l'huile de tung (en couches fines, essuyées, et ventilée et la première couche diluée à 5% avec de l'essence d'orange), mais je ne me vois pas faire une terrasse ou un bardage à l'huile de tung !!!
bonjour
j ai déjà fait une réponse sur des méthodes d' un autre age dont on connait les faiblesses il faut se rendre compte que les produits de traitements on évolués et oublié les recette inefficaces sous le prétexte d employer des produits dit naturels il faut vivre avec son temps et arrêter d inventer l' eau tiède
un menuisier objectif qui croit aux progrès de la sciences et un peu moins aux recettes surannées
Comme on dit il y a du bon et du mauvais dans tout.
Pour les produits d'entretien on trouve de tout et beaucoup de toxicité dedans mais heureusement la tendance va vers du beaucoup mieux et beaucoup de marques y prête attention donc c'est une bonne chose. Il n'y a cas regarder les lasures actuelles qui ont énormément progressée.
etiennedesthuilliers C'est un avis auquel je n'adhère absolument pas. Vanter la technique ne suffit pas, il faut en évaluer la cohérence globale.
La chimie c'est bien, c'est beau mais ce n'est absolument pas à généraliser. Seulement voilà, marché oblige, industrie propose, société dispose.
Derrière tout ça très peu de garde-fou, quelques normes mais qui profitent toujours aux mêmes qui développent les nouveaux produits.
J'ai l'impression d'avoir une conversation avec feu le grand-père de ma femme qui a passé sa vie à vanter la révolution verte et ses progrès. C'est seulement de nos jours que tout ceci n'est plus porté aux nues et que l'on s'intéresse aux recettes surannées (constat d'échec à long terme de la révolution verte). Qui dans mon exemple débouche vers la permaculture qui obtient enfin l'attention des agronomes et des études pouvant induire un nouveau changement de paradigme agricole.
Je pense que la parallèle est largement justifiable avec le tout chimique et le domaine de la construction, plus gros secteur pollueur s'il en est.
Pour en revenir au sujet plus que sur le fond, oui il existe des produits chimiques très performants. Cela suffit-il à justifier leur utilisation?
Souvent la vision d'un produit n'est porté que sur son application et non pas sur sa fin de vie. Désolé mais la terrasse finira par ne plus être une terrasse et le produit de finition ne sera plus un produit de finition mais un simple polluant de plus disséminé ci et là.
dependancesbois Je rebondis sur les lasures. J'en discuté il n'y a pas très longtemps à la scierie (qui en vend). Il lui resté un bidon d'une marque dont j'ai oublié le nom. Pas du tout écolo, mais efficace. Aujourd'hui les lasures ne valent plus rien, il faut refaire tous les ans. Alors au final, mieux vaut un produit dit "sain" et qu'il faudra renouveler tous les ans (avec ce que cela implique, production, transport, emballage etc), ou un produit "nocif" qui ne sera remplacé que bien plus tard ? (donc moins de production, d'emballage etc).
La question est posée..
OPinacle Si on ne se réfère qu'à l'impact carbone cela aurait du sens, seulement il y a bien d'autres impacts à prendre en compte.
C'est un sujet complexe bien que trivial et chacun est libre de faire ses choix mais personne n'est objectif sur le sujet car cela demande beaucoup trop de connaissances pour cela.
On fait surtout comme on peut enfin les particuliers tout du moins.
OPinacle oui c'est le genre de question pas évidente ! C'est pour ça que je pars plus facilement sur les huiles en finition.
Pour les lasures, j'utilise celle-ci que je trouve vraiment très bien.
Suite à une discussion avec bernardrebout sur le diluant de la marque où il me faisait remarquer qu'il contenait un dérivé pétrochimique ( composants isoaliphatiques), je les ai contacté et ils m'ont répondu qu'effectivement dans certains produits ils y en avait mais que ça disparaissait complètement au séchage. (Réponse rapide et en français !).
La marque m'a l'air sérieuse et niveau efficacité elle est top.
Maintenant a quel saint se vouer ?