Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Salut à toutes et à tous, je vous présente ici la construction d'un éventuel futur atelier, je ne sais ni quand ni s'il sera terminé. En attendant j'essaie de vous partager ça, gardez bien en tête que ne suis pas compétent pour enseigner quoi que ce soit, il m'a été démontré à maintes reprises que ce dont j'étais persuadé était erroné.
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Sciage du bois
Mon propriétaire qui est aussi aussi sylviculteur avait une vingtaine de pins maritimes en bord de champ à abattre, comme j'en avais l'utilité il me les a généreusement offert.
J'ai pris contact avec un scieur, voir si ça l'intéressait, et connaître les capacités de sa scierie. Mon père s'est chargé de l'abattage, puis du tronçonnage, je n'étais pas avec lui lors de ces opérations, du 2m50 et entre 4m00 et 5m00, il a fait au mieux suivant la courbure des grumes.
J'ai la chance d'avoir mon voisin le plus proche ancien débardeur à la retraite , il a pu me ramener tout ça sur le terrain avec son Volvo. Lorsque j'ai voulu lui donner la pièce il a refusé, il m'a demandé si je pouvais lui refaire un volet en contrepartie.
Quelques jours avant que le scieur n'intervienne, j'ai eu l'opportunité de récupérer une dizaine de pins supplémentaires, par l'intermédiaire d'un ami élagueur ( lui aussi travaille seul, parfois il a besoin d'un type au sol pour retenir des branches avec cylindre ou cabestan, idem pour moi sur certains levages, du coup on s'échange des services. )
Ca tombait vraiment bien, surtout que ces grumes étaient relativement droites pour des poteaux, pannes et chevrons.
Vient le sciage, bien orienter la bille pour la première découverte, pour la seconde l'équerrage à respecter en plus, puis au tourne-billes on sort voliges, planches dans les dosses, pièces de charpente ensuite.
Je suis très satisfait de sa prestation, à chaque bille que l'on pose sur le banc il me demande ou propose quoi en tirer, il adapte son avance suivant la résistance du bois, changement de lame fréquent... et ce que je lui ai fourni est loin d'être du premier choix.
Beaucoup de billes étaient très cintrées, plutôt que de scier des pièces à fort contrefil, je luis ai demandé de sortir des plots de 12 cm d'épaisseur.
Quelques mois plus tard (difficile à remuer quand c'est plein d'eau) j'ai scié les chants, à la circulaire sur les bosses, tronçonneuse sur les creux, certains plots trop larges pour mon utilité ont été refendus en deux.
Taille des fermes
J'ai positionné des plateaux de récup aux points importants de mon épure, afin de pouvoir tracer les intersections de mes poteaux et poinçon avec la ligne de sol et la pente des chevrons.
Puis mise à niveau des plateaux en commençant par le point haut du terrain, avec règle et bulle je calle les suivants à la demande, il y a 5 fermes à tailler, autant s'appliquer sur cette étape.
après avoir tracé, j'ai enfoncé des piquets et visser des liteaux, ce sera bloqué au moins dans le sens de la hauteur.
Mise sur ligne des poteaux, je remonte le dessous de chevrons, trace la retombée de la panne sablière et place l'entrait en dessous.
J'ai marqué les entraxes des pannes faitières, intermédiaires et sablières sur une règle de maçon, je m'en sert pour positionner les arbalétriers, de manière à entailler légèrement aux passage des 2 pannes intermédiaires.
Avant de placer les liens j'y met un coup de rabot à semelle cintrable, seulement sur les creux que j'ai déligné à la tronçonneuse.
Je recouvre avec la seconde moise, puis je place l'arbalétrier de l'appentis, en fonction de l'unique panne intermédiaire posée d'aplomb.
Les pièce sont immobilisées de niveau en longueur et en travers à l'aide de coins, j'essaie de placer la plumée de devers au centre sur les arbalétriers ( j'ai choisis les moins gauches à cause des moises ).
Par contre sur les poteaux je l'ai positionnée assez haut, entre les moises et la jambe de force, afin de me faciliter les entailles poteaux/entraits, en contrepartie les pieds de poteaux seront très vrillés, mais bon on verra plus tard lors de l'ossature du bardage.
Une fois tout en place je m'attaque au piquage des pièces.
Je commence la taille par les liens, embrevés dans les poteaux ainsi que dans les arbas, ça m'évite d'avoir des arasements cintrés.
Les moises sont entaillées de 15 mm aux passages des poteaux et liens, 30 mm aux pieds d'arbalétriers.
En théorie ce décalage me permet d'augmenter le talon d'entrait, avec un plan de cisaillement de 60 cm.
En réalité si le fil n'est pas droit, la poussée d'arba peut très bien fendre la petite partie de 20 cm jusqu'au poteau. Ca me semble quand même assez costaud, si j'ai un doute rien n'empêche d'y rajouter un boulon.
Dégrossissage des entailles à la mortaiseuse, un coup de ciseau pour les bords, nettoyage à la défonceuse.
Les tenons passants sont tracés dessus/dessous/par bout, reste à suivre le trait à la circulaire.
Je termine par les poteaux, perçage, mortaisage, embrèvements, entailles aux passage des entraits.
Viens l'assemblage à blanc, première moise, poteaux et liens, arbalétriers/contrefiches/poinçon, seconde moise.
ça a quand même nécessité quelques retouches, serre-joints, et nombre de coups de masse, mais finalement ça veut bien se mettre en place.
Je n'ai pas remis exactement sur ligne, mais j'ai contrôlé plusieurs points: un cordeau sur la ligne de sol pour l'alignement des 3 pieds de poteaux, vérifier leur bon écartement, un cordeau sur faîtage/sablière/sablière basse, les entraxes sont confirmés par les règles de maçon.
Outre le pointage des tenons et perçage des entraits, je dois maintenant réaliser les échantignolles.
Je trace la retombée, entaille l'épaisseur des pannes, un coup de circulaire sur 40 cm pour avoir une base plane, à la fausse équerre je relève l'angle nécessaire puis débite les échantignolles, je marque aussitôt car aucune n'est identique.
Après les 2 fermes centrales à entraits moisés, j'attaque la ferme à entrait simple du pignon, idem pour la mise sur ligne, seulement le bois est un peu plus gauche.
Pour le piquage je place une planche par terre, plus facile pour stabiliser le plomb plutôt que directement dans l'herbe.
J'ai centré les tenons sur les liens, je trace des parallèles pour l'alignement des mortaises.
Je commence à trouver ça bizarre, je sens bien qu'il y a un truc qui cloche, mais quoi...
C'est lorsque je creuse la mortaise de l'entrait que ça fait tilt :" C'est pas possible un truc pareil, je suis en train de faire n'importe quoi ! "
Je viens de comprendre ce qu'il manque, c'est simple je n'ai ligné aucun bois.
Le lignage m'aurait donné l'axe des assemblages, du coup j'aurais eu des mortaises dans le sens du fil et non de travers.
Travaillant des bois assez droit habituellement, je n'y ai jamais eu recours, maintenant je saisis mieux dans quels cas cela devient nécessaire.
Le mal est fait, ça ne me semble pas non plus rédhibitoire, et comme ça veut bien s'assembler alors ça ira bien pour la campagne.
Il reste les 2 du fonds avec solivage à tailler, d'ailleurs ce ne sont pas vraiment des fermes car pas d'entrait, mais un poteau central du sol au faîtage, d'environ 6m.
N'ayant pas de bois de cette longueur, j'ai fait une enture avec un 4m et un 2 m50, ce coup-ci j'ai ligné les poteaux, découpe à la circulaire ( j'ai du rajouter une calle sous la petite table, pour incliner la machine dans l'autre sens. Dans de rares cas avec des coupes arrêtées, j'aimerai bien disposer d'une machine avec l'inclinaison inversée ), mortaiseuse, ciseau pour les fonds.
Je continue l'empilage de arbas, solives, liens, en prenant soin tout vérifier, cordeau pour l'alignement, mesure des entraxes...
Toujours la même procédure, piquage, mise à longueur, tenonnage, j'ai ligné les arbalétriers sur les tréteaux après avoir tracé la plumée de devers.
Mortaisage, embrèvements, montage à blanc...
Encore des vérifications, taille des échantignolles, pointage des tenons...
La dernière ferme du pignon, j'ai dû faire un poteau de 5m40 avec deux de 2m50, et deux chutes de pannes qui traînaient dans l'atelier.
quelques détails pour les échantignolles et le perçage des tenons...
Pannes sablières et faîtières
Les fermes sont taillées, je peux déplacer les plateaux pour la mise sur lignes des pannes. J'en ai gardé certains en places ( 7m80 d'entraxe ferme, 4m075 entraxe pannes ), deux en pied pour le trait carré, calage à la demande pour les autres.
Pour le réglage des poteaux, je replace la bulle d'aplomb sur la plumée de devers ( leurs faces ne sont pas forcément d'équerre ), le couronnement sur le dessus pannes, une pige pour l'écartement, ça prend un peu plus de temps de tout ajuster simultanément.
Avant de placer les pannes et liens je revérifie en tendant un cordeau sur les délardements.
Une panne avait un peu de flache, j'ai essayé de faire un chaperon sur les liens, il y a eu besoin de retoucher lors de l'assemblage. D'ailleurs j'en ai fait trois autres par la suite, pas un n'a été réussi du premier coup.
Perçage directement entre poteaux/pannes, pointage liens pour la tire, délardement, idem pour les sablières du côté opposé.
Pour les sablières basses je déplace les chantiers en pieds de poteaux.
Les sablières sont dans la même chambrée que les arbalétriers, sur les pignons je ferais un mi-bois, sur les poteaux centraux elles ne portent que sur 5 cm, je pense les lier par des fers plats ( genre pentures ), peut-être rajouter des équerres, l'appentis est peu chargé.
Je délarde les pannes à la règle, sur les pannes bombées ça mange presque l'épaisseur totale.
Reste le faîtage pour terminer avec les pièces assemblées.
Mise sur ligne des trois poinçons et des deux poteaux centraux.
Je place dessus les pannes faîtières, à noter que j'avais trié et marqué les pannes en fonction de leur longueur ( centrales ou débord pignon ), les bosses ( en hauteur et/ou épaisseur ), vrillées ou non ... les moins vilaines ont été réservées pour le faîtage .
Il reste quelques pièces un peu courbes, elles serviront en guise de sous-faîtage, deux sont limites en longueur (388cm brut pour 387,5cm fini ).
Les croix sont les seules pièces que j'ai corroyé, pas eu envie de m'embêter pour les mi-bois.
Et des liens pour compléter, des courts et des longs.
Toujours la même routine, piquage, traçage des arasements opposés, perçage, tenonnage.
La mortaiseuse est équipée d'un guide et chaîne de 38 mm, idem pour la latte centrale de la grenouille.
Je scie les joues du tenons le trait au milieu de lame, ça me donne des tenons de 35 mm.
Au pire il peut y avoir un désaffleur sur 2 pièces de même épaisseur, je préfère me préoccuper des abouts et des arasements.
Les pannes sont entaillées de 15 mm dans les poteaux, au moins l'arasement travaille un peu plutôt que la cheville seule, et puis ça rajoute de la matière au poteau.
Les sous-faîtages sont assemblés par faux tenons de 40 mm, juste coupés à longueur, pas d'embrèvements donc. Un peu galère pour aplanir le fond de mortaise à contrefil.
Découpe des couronnements avant l'assemblage, en commençant par la travée des poteaux, solive puis faîtage.
Ensuite j'enfonce les faux tenons, la mortaise est ajustée en entrée et sortie, mais dégraissée à l'intérieur.
Un peu de paraffine sur tous les tenons et assemblage des sous-faîtages, croix, liens et faîtages.
Des serre joints pour bloquer les faîtages, sangles pour jointer les assemblages, pointage des tenons de liens, perçage de tout le reste en place.
Il s'est passé deux ans entre la première et dernière photos, pour l'instant tout ce que je suis parvenu à faire c'est des bouts de bois avec des trous dedans...
Il va être temps de s'occuper de la maçonnerie, les matériaux viennent d'être livrés
Maçonnerie
On commence par l'implantation du bâtiment, mise en place des chaises, on m'a prêté un niveau laser le temps nécessaire.
Location d'une mini-pelle pour creuser les semelles, un peu plus large et profond sous les poteaux.
Passage des gaines et tuyaux, pose des armatures sur des barons, puis quelques piquets pour le niveau.
J'ai commandé 2 toupies pour 11,5 m3, il en a manqué 0.2 m3 pour un plot central.
Mon père gérait la goulotte, au râteau j'essayai de garder le niveau aux piquets.
Mise en place des armatures pour les poteaux. Le lendemain, en amenant les palettes de parpaings, on a tracé l'emplacement des murs sur le béton frais.
Ensuite j'ai laissé mon père, le Maître Maçon, se débrouiller pour le montage des blocs, les parpaings d'angles ne lui plaisant pas je lui ai faits des coffrages en osb.
J'ai récupéré les coffrages pour faire les dés , mis en place avec le cordeau sur les chaises, bien fixés au sol, sinon le béton pousse et les faits se soulever ( me suis déjà fait avoir ).
Comme j'avais encore le laser j'en ai profité pour prendre les hauteurs des poteaux, en réglant la pige au point haut, puis en callant à la demande les autres, j'inscris le numéro du poteau sur chaque calles.
Quelques préparatifs
Maintenant je peux terminer les poteaux en les coupant à longueur, depuis mon trait de sol je rajoute la calle correspondante.
Tout le bois a été poncé grossièrement au 40/60, puis chanfreiné à la plane, j'aime bien cet outil, les copeaux produits vont bien pour allumer le feu.
Après avoir mis à longueur les sorties de pannes, j'ai stocké le bois sur deux palettes, une pour les fermes et l'autre pour les pannes, dans l'ordre pour le montage et levage, les dernières à employer en dessous.
Pour les chevrons je coupe l'aplomb au faîtage, les arêtes sont cassées au rabot.
Il faut s'occuper des entures des pannes intermédiaires, j'ai choisi un sifflet avec un petit cran au milieu.
Avant je faisais un sifflet désabouté, mais parfois il fallait faire revenir des pièces un gauches avec un serre joint, cela provoquait un glissement sur la coupe. J'ai vu ce type d'enture sur un garage, et comme l'idée me semblait bonne je l'ai piquée.
La procédure: une pige de l'entraxe des fermes, une règle alu de la même longueur comme ligne de référence, un trait d'équerre à l'axe. Un gabarit en contreplaqué pour la coupe, pareil appuyé sur la règle, 3 coups de circulaires et égoïne pour finir.
Avec des désabouts il faut 6 coups de circulaire, je le fais chez les clients mais là y'en a 30 , la flemme.
Fabrication des chevilles, j'ai hésité à le mettre à part, mais c'est histoire de meubler un peu, sinon il sera bien maigre ce pas à pas.
Auparavant je les ai toujours achetées, puis un jour mon fournisseur s'est trouvé en rupture de stock pendant quelques mois ( lorsqu'il en a eu a nouveau le prix était multiplié par 2 ). Pas eu d'autres choix que de me les façonner, sur l'air du bois j'ai pu lire de bons conseils.
Ma méthode est un peu bâtarde, je récupère des piquets d'acacia déjà fendus, puis les refend une fois avant de les passer sur la dégau ( pour ne pas manger de sable ).
Après le dressage je tire des planchettes de 18 mm sur la ruban, puis des carrelets 18 carré à la circulaire sous table. Mise à longueur à la scie à onglet.
Ensuite une fausse table pour la raboteuse, avec un plan incliné de 16 à 18 mm ( au début je n'avais mis qu'une calle de 2 mm, mais le rouleau d'entrée déformait trop les chevilles, elle sortaient en ogive ).
A ce moment je positionne les chevilles une par une en regardant le fil du bois, idem en les tournant d'un quart, autant s'appliquer un minimum.
Enfin je rajoute un lit avec des lattes à 45°, pour les raboter en octogone. Mon aspiration n'est pas terrible, après les deux premières passes il faut souffler les copeaux qui rentrent dans les creux et faussent la pente.
Au départ je voulais en faire à temps perdu, ou par jour de pluie, mais l'installation est un peu lourde, et surtout c'est vraiment chiant de garder le casque anti bruit pendant 1/2 journée.
Sur son blog, Michel Verdon parle de matrice à chevilles, j'ai trouvé une vidéo avec l'outil en question en anglais; matrice à cheville vers 4 minutes.
Je cherche aussi un départoir mais c'est pas très courant dans mon coin.
Mon père s'est fait prêter une remorque porte char pour transporter le bois, on charge dessus les fermes à assembler au sol, poteaux, arbas, entraits et liens, plus quelques tréteaux faits en vitesse.
Sur la petite on met d'un côté les pannes sablières et faîtières, de l'autre les intermédiaires, plus quelques chevrons de 5 m pour haubaner.
On amène le manitou la veille du montage, il lui a fait une caisse pour travailler à hauteur.
Levage
Le lendemain on amène le bois des fermes sur le chantier, puis on commence à décharger et préparer en attendant Eric, un ami de mon père de longue date, Maître Compagnon Charpentier Escaliéteur, qui m'avait proposé son aide pour le levage.
Je pensais assembler les fermes les pieds à leurs emplacements, et les lever comme avec une charnière à la base, mais il m'a fait comprendre qu'on allait s'emmerder pour les assembler, il y a 30 cm de différence entre le mur et les dés en béton.
Donc on les assemble de niveau sur tréteaux et murs, à refaire on assemblerait ça directement au sol sur de gros chantiers, une fois qu'elles sont en l'air le grutier en fait ce qu'il veut.
Dès le début ça a été une galère pour rentrer les tenons des liens dans les mortaises, comme j'ai taillé entre aout et septembre et qu'on monte en février, le bois a dû gonfler avec l'humidité. J'ai donc dégraissé et mis de l'entrée sur tous les liens, après ça c'est allé tout seul.
Christophe, le Maître Charpentier Levageur, se pointe en milieu d'après midi, voir un peu le chantier et l'avancement, je lui avais seulement expliqué par téléphone.
Le lendemain on amène la remorque de pannes, le temps qu'ils arrivent je répartis les liens sur leurs travées, puis j'agrafe les chantignolles avec 3 vis.
J'étais un peu inquiet pour la première ferme, l'assemblage en pied étant très fragile.
Au premier essai sans renfort ça a craqué, on a rajouté de gros chantier en sandwich pour prendre arba, entrait et jambe de force ( pas les allumettes sur la photo ).
Une fois la première ferme en place, on l'haubane d'aplomb avec des chevrons et piquets en pieds, puis avec la grue il prend la seconde à entraits moisés, celle-ci est beaucoup plus rigide.
On monte dans la caisse du manitou pour installer le sous faîtage, croix, liens puis faîtage, il a fallu faire revenir le poinçon de la première, ça s'était un peu déformé lors de la première tentative.
Ensuite on sécurise avec la pose des sablières et leurs liens avant de poursuivre avec les autres fermes.
Il met en place la troisième, puis le faîtage avant la pause repas.
Il a descendu les deux dernières au sol, afin d'éviter que les poteaux basculent violemment en levant, une fois la quatrième reliée avec les pannes on installe les solives en attente sur étais.
La dernière, j'aurais pu rajouter des renforts moisés sur les solives, mais ça a tenu le coup. Un peu moins facile pour la mettre en place avec les tenons des solives, serres joints et masse en viennent à bout.
Le manitou ne passe plus sous les solives, on l'a mis à l'extérieur pour poser les pannes, à l'échelle à l'intérieur.
A la fin de la journée tout est en place, il revient le lendemain pour poser les pannes intermédiaires.
J'arrive un peu avant pour régler les pieds de poteaux, le faîtage n'était pas du tout dressé.
Avec quelques serre joints et masse je les ajuste, un cordeau pour aligner les poteaux intérieurs, au mur à l'extérieur.
On pose les pannes de rives au cordeau, une vis dans l'arbalétrier, pour les suivantes je les agrafe simplement entre elles avec deux vis, en serrant à la presse, afin de le libérer rapidement.
Comme il restait un peu plus d'une heure à tuer avant d'aller déjeuner, il est allé récupérer la palette de l'appentis, pannes, arbas, poteaux avec son camion.
Je dois bien reconnaître qu'ils m'ont sorti une grosse épine du pied, des plans de secours j'en avais mais là c'était vraiment l'idéal. Et puis c'est un grand privilège de pouvoir travailler avec des personnes aussi compétentes et généreuses.
Le lendemain on assemble l'appentis sur les fermes, mon beau frère est venu nous prêter main forte.
On accroche les arbas sur la potence du manitou, puis on engage le tenon dans la mortaise du poteau.
Pas de bol il a bien plu pendant la nuit, pourtant j'avais bien réduit les joues des tenons la veille, il a fallu un grand paquet de coups de masse en accompagnant au serre joint en tête.
On installe les sablières basses en suivant, un gros dégraissage sur les poteaux d'angles, ils avaient gonflés de 5mm. Je me suis planté sur la profondeur du mi-bois, on a du ressortir les pannes de rives pour entailler un peu plus l'arba.
On est revenus poser les pannes de l'appentis entre les averses, on range un peu puis c'est marre, nos petits bras souffrent d'avoir joué de la masse comme ça.
Voila c'est en place, dans l'ensemble ça c'est plutôt bien goupillé, quand j'y repense je l'aurai remué quelques fois ce c*n de bois...
J'ai beaucoup de chance d'avoir pu bénéficier de l'aide de charpentiers aguerris, maintenant que je l'écris je crois même qu'ils m'étaient indispensables, ils m'ont donné quelques idées de contreventements supplémentaires, là c'est un peu léger.
Maintenant je vais m'occuper de la couverture, j'aime pas trop ça avoir du bois qui se trempe, on a commencé la pose des chevrons.
Chevronnage
On a monté l'échafaudage sur le plateau pour mettre les chevrons en place, à l'échelle au faîtage. Le bois grisé et trempé peut être assez glissant, je préfère attendre qu'il soit bien sec pour y monter dessus.
Pendant la répartition des chevrons, je me fixe les chantignolles et pannes sur les arbalétriers. On avait commencer avec des grosses pointes, finalement je suis allé dévaliser mon quincailler de ses vis de 160.
On vis d'abord au faîtage et sablière, ensuite mon père me dresse les chevrons que je puisse les fixer aux pannes intermédiaires.
L'égout est recoupé sur place, un cordeau et les aplombs à la bulle.
Ensuite je pose les bandeaux d'égout, j'y met deux pointes à l'intérieur qui viennent se poser sur les chevrons pour pouvoir l'agrafer à la bonne hauteur.
J'ai mis un centimètre plus haut au centre, avant de le fixer en définitif je replace le cordeau dessus.
Couverture
Le versant sud sera couvert avec des panneaux photovoltaïque, je me suis préparé les planches à colliers pour les câbles, puis lattage en croisant les joints.
J'en ai profité pour rajouter des pentures/tirefonds à tous les joints de pannes sur poteaux.
Découpe et soudure des départs de dalles avec moignons à l'atelier, pose des crochets, deux fonds pour la dilatation au centre.
Pose de volige sur les débords rives et égouts, ainsi que des étrésillons entre chevrons.
Un trait carré depuis le centre à l'égout, en me servant du décamètre comme d'un compas, j'ai un faux équerre de 2 cm par rapport au faîtage. C'est pas dramatique, je partage par la moyenne, au lieu de couloirs de 8 cm en rive comme prévu, j'aurai 7 à 9 d'un côté et 9 à 7 de l'autre.
J'amène les rails de bonne heure pour éviter la circulation, ils font la longueur du versant, 8m70.
Un coup de trusquin en bas pour s'aligner sur le trait d'égout, un cadre alu qui sert de gabarit panneau + 2mm, et je me suis fait 2 planches rainurées de même écartement pour me tenir les rails sur la hauteur.
Il sont bridés au faîtage par 2 vis traversantes, ailleurs avec des crapauds, pour ne pas les percer et pour la dilatation.
Lattage du versant nord qui sera couvert en tuiles, pour tomber avec une entière au faîtage j'ai du dépasser de plus de 70 cm à l'égout, au risque que cela finisse par piquer du nez, j'ai réhaussé les 2 premiers rangs, plus au bandeau, moins sur la sablière.
J'ai récupéré mon cher Kammthaar, tous les 2 ans c'est la même galère pour le contrôle.
Je me pose donc les dalles du versant nord, tant que les tuiles ne sont pas en place.
Je suis allé récupérer la vingtaine de panneaux chez le collègue électricien, puis j'ai préparé les 55 restants, vérifier que le panneaux fonctionne, attacher les câbles, fixer les terres.
Il m'a prêté son monte matériaux, bien pratique cet outil.
Pose de la première rangée, je m'aligne sur le bas des rails, sous le panneau en tête vient se mettre un genre de petite gouttière, censée recueillir l'eau qui s'infiltrerait entre deux panneaux.
Je viens caller son relevé contre le retour cadre du panneau, ça lui évite de descendre, puis des parcloses vissées dans le rail pour s'opposer au soulèvement.
Une troisième main avec une latte pour tenir les panneaux de rives afin de raccorder le connecteur, il sera inaccessible avec la volige.
Avant de poser le reste j'ai rajouté des pattes pour relier les chevrons des deux versants, si ça ne sert à rien ça ne fait pas de mal non plus.
A chaque joint vient se mettre un compribande, ça limite le débit d'eau que recevrait la petite tôle.
Les cinq derniers sont stockés en haut, je peux les faire descendre après avoir démonté l'élévateur.
J'ai demandé à mon fournisseur le grutage des tuiles avec la livraison, certes avec un petit billet supplémentaire, mais en une heure les 5 palettes étaient réparties.
Je suis revenu dans l'après-midi, lors d'une éclaircie, pour étaler tout ça.
Il reste les finitions en rives et faîtage, j'ai choisi de tout faire en zinc, couloirs de rives, habillage de bandeaux, et main courante.
J'ai dû casser la pente sur le versant tuiles, je tombai dans le crochet vadot.
Une patte pour tenir l'ourlet de l'habillage au centre, en le remontant j'emboîte sa pince dans celle du précédent, puis 2 vis en tête, recouvertes par le prochain élément.
Il y a des pinces en haut et en bas sur les couloirs, pour rigidifier et mettre des pattes, puis ils se glissent sous les parcloses.
Un bout de zinc en U vissé sur le bandeau, cela maintient le bas du départ de main courante, puis une vis en tête.
Un petit coulisseau à la rencontre au faîtage, j'ai ajouté une pièce qui recouvre les relevés des couloirs, puis je mets en place les dernières mains courantes, une vissées et l'autre soudée par dessus.
On arrive au bout, je fixe des équerres en zinc sur les tubes de terminaison par 3 rivets, la pince des éléments de 1 m vient se glisser dessous pour bien le plaquer, puis un coulisseau qui reprend 2 éléments, pour éviter que cela ne descende je rajoute un rivet large pris dans la parclose, en dessous il y a le rail. puis un demi closoir côté tuiles, j'avais des faîtières larges en stock, pour cette raison je n'ai pas fait de fonçure sous le zinc, ça recouvre bien.
Plus que quelques bricoles, un petit chapeau pour recouvrir les joints centraux des dalles, et des capots pour protéger les abouts de pannes, vissés sur le haut du retour, une pince en bas.
Ossature/bardage
Je commence par la pose des solives, les montants d'ossature pourraient me gêner pour entailler les porteuses.
Avec une pige je prends les longueurs de chaque solives, découpe, ponçage, chanfreinage, mise en place, vissées par le haut.
Il me restait beaucoup de chevrons de 8x8 en 2m50, ils ont servi pour les montants verticaux.
Je présente les traverses horizontales pour les mettre à longueur, retour à l'atelier pour réaliser les entailles, celles des chevrons aussi, à part les arasements des mi-bois que je trace et coupe sur place.
C'est un peu plus long pour le pignon ouest, faut présenter, tabletter solives/liens/arbas, entailler, l'un après l'autre.
Mise en place d'un demi-poteau sous l'entrait du pignon est, un bref instant mais épuisant, pas mis assez de jeu, j'ai dû l'achever avec la masse et mon poids sur l'échelle.
Pose d'un écran, n'ayant pas trop confiance dans les agrafes, je fixe une contrelatte un chevron sur trois, que le vent ne me l'embarque pas. Après ça un lattage horizontal, en haut j'ai déligné des planches à 30° pour les joints, mon bardage est en 2m40 de longueur, en bas j'ai doublé les liteaux pour ne pas clouer trop près du bord, puis je rajouterai peut-être une grille en dessous plus tard.
Alors le bardage, je l'ai acheté depuis un an et demi/deux ans, stocké depuis cette date sous les chênes avec quelques éverites par dessus. Lorsque j'en ai besoin, je découvre que les souris se sont fait plaisir avec leurs nids, j'ai sorti l'équivalent d'une brouette de glands. Et je n'ai pas pu me résoudre à les poser en l'état, alors j'ai passé environ 3 jours à poncer de la pisse et merde de souris, un de plus pour déligner les planches trop cintrée... Cela m'a permis de vérifier qu'il n'y a absolument aucune trace de xylophages, même au niveau des épingles, par contre les noeuds morts sont conséquents, je trie d'abord les planches entières du premier rang, je retrierai les autres ensuite.
Pour la pose, mise à longueur en tête à 30°, caller contre une latte visser provisoirement, un jeu entre 3 et 5 mm entre chaque planches, puis un coup de cordex à la base et mise à longueur avec un angle de 25°.
Depuis le début je n'ai pas l'électricité sur le chantier, là je me suis résigné à acheter un groupe d'occasion, pour pouvoir faire tourner le petit compresseur, afin d'utiliser le cloueur pneumatique, pour lequel on m'a donné il y a plusieurs années quelques cartons de pointes inox.
Même sanction pour les couvre-joints, de plus ils ne sont pas partisans de la rectitude, un petit gabarit avec deux pointes centrées pour me tracer les emplacements, un autre pour tracer le bas, coupé d'équerre.
Voila ou j'en suis à présent, je vais me faire une bande de zinc entre les parties inférieures et supérieures du bardage, poser des translucides sur la partie nord, puis je créerai des ouvertures vitrées plus tard, suivant ce que je peux récupérer ou pas, ma trésorerie, le temps dont je dispose, ou mon humeur au moment de faire les travaux... un peu d'improvisation.
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Discussions
beau projet , plaisant de pouvoir le suivre
ca fera un atelier impressionant
il est à côté du gite dont vous aviez dévellopé la construction de l'escalier? il me semble reconnaitre l'endroit en survollant les 2 pas á pas
bonne suite
si je peux me permettre sur le côté communication réseau > comme il n'y a que la toute première photo qui apparait lors du survol des pas a pas, quand tu édites ton pas a pas pour ajouter un chapitre, tu peux a chaque fois éditer et changer cette toute première photo, tu mets une bonne photo du dernier chapitre (je trouve la dernière photo du deuxième chapitre a tomber, splendide) ((je dis ca par ce que sans ouvrir ton pas a pas on pourrait croire que tu découvre une foret qui deviendrait peut être un atelier))
Le gîte c'était un chantier client, là je taille juste devant de mon atelier.
Pour la photo c'est un peu ça, on m'a offert un tout petit bout de forêt qui après transformation pourrait devenir un atelier, ce choix a été fait volontairement.
Si je parviens à ériger tout ça je modifierai certainement.
On est bien d'accord que niveau communication je mérite un zéro pointé, je viens presque tous les jours découvrir les publications de l'ADB avec grand plaisir, et pourtant je ne laisse jamais de messages de remerciement ou d'encouragement.
Alors comme j'ai un petit problème de boisson, c'est peut-être mieux ainsi, mais sachez que la valeur de partage présente ici est inestimable à mes yeux.
ok il y a aucuns soucis, je passe tous les jours, je commente tout, surtout ce qui n'a rien a voir avec moi, ca ne fait pas du tout de champion de la comm, zéro-zéro.
ce chantier reste fort et c'est courageux de s'y attaquer et d'en parler peut importe la manière, merci a vous
Je découvre ce pas à pas avec bonheur.
Il contient une mine d'informations.
Bravo pour ce projet, et hâte de voir la suite
Gros chantier poteaux poutre en perspective. Tu tailles seul? Quelles seront les dimensions de ton futur atelier?
C'est bien expliqué dans ton retour d’expérience, la clé dans ce genre d'aventure c'est le prélignage des bois et le lignage d'assemblage. Une fois que l'on visualise un plan fictif dans lequel tout ce beau monde s'assemble, ça ouvre le champ des possibles.
Là où ça devient plus organique et presque sans limite, c'est le moment ou tu commences à travailler sur des troncs à multiples courbures et dans plusieurs plans, des fourches... Des bois que l'industrie rejette, mais qui deviennent une mine d'or pour qui les travaillent avec passion. Le chêne, le châtaignier et le robinier se prêtent bien au jeu.
Ça se complique aussi pour le choix des bois sur pieds et le prélignage.
Pour créer 4 faces (ou 2) avec de multiples courbes, on oublie la scierie mobile pour revenir à la tronçonneuse ou la hache. Là, c'est avec les bois que l'on compose l'épure à l'aide du lignage de connexion et non l'inverse. Le lignage d'assemblage se fait avec un cordeau et un niveau posé d'aplomb pour les plus tordus. Si les courbures sont toutes dans le même plan, il est possible de ligner par rapport à un plan fictif. Le bois de brin reste plus stable et résistant par rapport aux bois sciés.
Quand je sors de chez moi pour marcher près des chênes en boisement naturel je les trouve toujours aussi fascinants. J'observe maintenant leurs croissances et courbures dans divers plans, pas trop quand même pour ne pas oublier l'essentiel...
Et cette charpente tu comptes la lever à la corde?
Bonne continuation.
Salut cher camarade, merci beaucoup pour ces précisions sur l'emploi et la mise en oeuvre de bois tordus, je m'en vois déjà pour assembler des pièces sur un seul plan, alors avec des courbures dans plusieurs directions...
Cependant ça me plairait bien de participer à ce genre d'exercice, peut-être qu'un jour l'occasion se présentera.
Pour te répondre oui je bosses seul, l'atelier fera 11m60 par 16m50.
Pour le levage je pense demander de l'aide à un charpentier du coin, sinon mon fournisseur de tuiles m'a déjà levé des fermes avec son camion grue.
Evidemment j'ai bien vu tes partages sur le levage à la chèvre et t'en remercie, depuis la formation d'ergolevage me fait très envie.
Pour l'instant on a monté seulement des petites structures à l'aide du mouflage, là je ne m'en sens pas capable, je fait avec mes connaissances actuelles qui s'avèrent très limitées.
C'est courageux de ta part de t'être lancé dans cette aventure (en grande partie seul), tant sur la mise en œuvre que cela représente comme pour la préservation de son intégrité physique et de sa propre sécurité. Imaginer son futur atelier procure une motivation certaine pour avancer.
humble et modeste, on n’aura jamais fini d'apprendre . J'essaye moi-même de me perfectionner dans mon domaine avant de passer la main, il faut indéniablement choisir ce que l'on souhaite approfondir et sortir de sa zone de confort. Ton pas à pas sur l’échelle à chat l'illustre parfaitement, c'est un domaine qui ne me laisse jamais de marbre et où je ne m'y suis jamais aventuré. L'univers du bois est bien trop vaste pour une vie.
Popopo! C'est fou, c'est beau!
Quelle quantité de travail!
Hâte de voir la suite! J'ai toujours eu un gros faible pour la charpente!
Bien le bonjour
Je découvre avec grand plaisir ce pas à pas et vos différentes contribution à l’ADB!
Merci beaucoup pour le partage et votre attention pour ce faire.
Impatient de découvrir cet atelier et intrigué par son architecture finale!!!
Je lis que vous avez utilisé du Pin Maritime.
Jusque là, après moult recherche sur cette essence, j’ai bien lu qu’il est utilisé pour la charpente et la menuiserie, mais les difficultés pour le protéger en font un bois pas très couru, car pas très durable et sensible aux asticots!
Ce me semblait-il.
Je viens de m’installer en Cévennes.
Ici on ne jure que par le Châtaignier et le Douglas pour la charpente!
Mais une partie de notre propriété est boisée de grands Pins Maritimes.
J’ai le projet d’un bel atelier charpenté de bois. D’où mon grand intérêt pour votre pas à pas!
Découvrant votre travail j’aurais aimé avoir votre avis sur la durabilité de ce bois et d’éventuelles attentions que vous avez porté à sa « cueillette ».
Cette « trouvaille » m’avait fort intéressée:
preparer-un-pin-sur-pied-pour-en-faire-du-bois-doeuvre-durable-sans-traitement-insecticide
Qu’en pensez vous?
Encore merci à vous
Bonjour, désolé je n'ai pas de réponse à apporter, peut-être regarder de ce côté Le ceinturage des arbres, article de Pascal Waringo
Sinon cela m'évoque le gemmage des pins, j'ai souvent entendu dire des anciens que le bois de pins gemmés était très résistant, ici un début d'explication Etude sur le gemmage des pins en France, Auguste Oudin
page 213 à 218, influence du gemmage sur la production et la qualité du bois.
brubru40 Merci beaucoup pour ce complément d'information! Et en effet le gemmage des pins a un effet indéniable sur la résistance et la durabilité! Chiffre à l'appui voilà un bon complément au document cité précédemment.
Je m'aperçois que j'ai mal posé ma question: je ne voulais pas vraiment une réaction aux documents que je vous mettais en lien, mais, plutôt, un retour de votre expérience!
Outre l'attention à la période de coupe, un recul éventuel sur du pin déjà utilisé (attaque de parasites, pourriture...), pérennité d'autres bâtiments que vous auriez fait en Pin Maritime, durée de "vie" d'un bâtiment dans ce bois...?
Bien sûr ma question peut paraitre sans objet, vu que le pin (selon votre document) est utilisé jusque dans les mines, endroits où on n'a pas précisément envie que la structure lâche trop vite et qu'on sait par ailleurs qu'il n'a pas la durabilité du chêne, de châtaignier ou même du Douglas!
Bref, en tout cas, je vais repenser mon projet grâce à vous.
En vous remerciant de votre attention.
Et encore BRAVO pour votre travail!!
Arday Je voulais dire par là que ma maigre expérience ne me permet pas d'apprécier la durabilité du pin, les travaux de réparations que l'on me demande d'effectuer sont causés par des infiltrations en toiture (années ou décennies), des pièges à eaux, poteaux ras de terre (termites)... Sur mon atelier actuel, une ancienne bergerie que mon père a démonté en forêt, poteaux en chêne, le reste en pin, toutes les pièces sont un peu cussonnées, et pourtant cela reste debout.
Le document sur le gemmage est à nuancer, des pins de 80 ou 100 ans il ne doit plus y en avoir beaucoup, après les tempêtes de 1999 et 2009. Je pense qu'aujourd'hui ils sont coupés entre 30 et 50 ans, en proportion l'aubier est supérieur au coeur, cela donne du bois sensible aux xylophages ou champignons.
De fait si on ne souhaite pas traiter son bois, cette essence ne me semble pas recommandée, ou alors j'imagine un rendement entre 15 et 25 % pour purger l'aubier.
D'autres paramètres sont à prendre en compte, par exemple on recherchera du bois à croissance lente avec des cernes annuelles les moins larges possibles.
Puis encore d'autres choix, plutôt liés à la proximité, les pins que j'ai récupérés étaient à 3 et 9 km, le scieur à 15, depuis je me sers chez lui.
C'est marrant car on est en plein milieu des Landes, et pourtant il se fait livrer des grumes de douglas (il ne veut pas s'embêter avec des bacs de trempages). Alors depuis 2 ans je travaille plutôt du douglas, mais en fait je me moque bien de l'essence employée, comme j'ai le choix je préfère le faire travailler lui plutôt que des négociants qui ne prennent que leur marge.
Désolé pour la digression, en tout cas je salue votre travail de recherche, si vous avez des questions posez les dans la rubriques appropriée, des personnes bien plus compétentes que moi pourront y répondre.
brubru40 Vous avez parfaitement répondu à mes questions. Ce qui m'importait ici c'est votre expérience concrète. Merci donc!
Je tire par ailleurs les mêmes conclusions que vous sur le gemmage.
lairdubois.fr/...entaires/362834
Je suis moi même à proximité de Pins Maritimes (les premiers à 50m de la maison, sur 5 à 10ha environ), approximativement des années 60. Ils sont monumentaux et colonisent doucement les châtaigniers qui se meurent. D'où mon intérêt pour une éventuelle mise en œuvre. En tout cas je ne les vendrai pas pour de la pâte à papier...
Concernant les revendeurs, on dirait bien que beaucoup de régions vivent cette même absurdité de l'absence de scieurs des essences locales. Ici en Lozère, on a du châtaignier d'Aveyron. Cherchez l'erreur. Mais doucement les choses bougent, les filières se recréent, fragiles mais avec des gens compétents et passionnés. Espérons, donc.
Tout cela (et votre retour d'expérience y contribue) me confirme qu'il nous faut travailler les essences locales, et s'adapter à leurs défauts pour les rendre le plus apte à la mise en œuvre.
Plutôt que d'en faire venir d'autres, de loin.
Doux rêve probablement, mais bon sens, il me semble, définitivement.
Mais, bien sûr, il n'y a que des cas particuliers!
Bravo ne regarde pas derrière va de l'avant tu verras ça ira beau projet je te trouve très fort malgré tes problèmes de boisson prend garde à tes mains ✋️ salut à toi
Wahou, ça prend forme! Hâte de voir la suite!
Superbe pas à pas, on se croirait sur le chantier !
Intéressant toutes tes astuces, merci !
brubru40
MERCI!
Bon sang que ça fait plaisir.
très bien de voir que le métier est toujours là, très belle ouvrage merci
Salut Marc du pays Morcenaix, je suis sur Ygos, si jamais t'as besoin d'un coup de main n'hésite pas à me demander
Bonjour , très absorbé par les photos , le travail que vous avez fait que je n'avais pas regardé qui avait fait cette oeuvre. où se trouve exactement votre atelier ,je viendrai vous dire un petit bonjour , même si ces temps ci j ai un petit pb de santé .Très bonne continuation dans votre métier ,je vous souhaite beaucoup de travail chez nous ,Marc
temps pourri mais beau boulot, ca a l'air bien pour un atelier ces solaires qui font l'étanchéité aussi
Bravo !
La charpente est magnifique et l'ensemble est brillamment mené.
Le tout agrémenté d'un récit clair et précis de toutes les étapes.
J'ai passé un très bon moment à te lire et vais suivre le reste avec impatience.
Ah chouette c'est maintenant hors d'eau, content de voir la suite! Ça va être un beau volume sous cette charpente et la zinguerie est top. Ça en fait des ml à plier et des m² à couvrir, ça représente combien de surface pour les deux versants? Je vois que le hors d'air arrive, en te souhaitant une bonne continuation.