Je rebondis sur le point soulevé par Kentaro sur ma question précédente : cette table flottante du menuisier Ishitani est-elle structurellement viable ?
Je cite Kentaro :
Cela doit danser dans tous les sens dès qu'on pousse un peu contre. Il n'y a aucune ceinture, contreventements. Les pieds sont dans le vide, ne s'appuient sur rien. Toute la rigidité repose sur une queue d'aronde, c'est tout.
Cette table doit être du caoutchouc.
Je l'ai modélisée sous Fusion 360, ce qui me permet d'estimer son poids à environ 70kg en chêne avec un plateau de 34 (donc plus épais). La structure est assez visible dans la vidéo : traverses du piètement assemblées avec double tenon sur les pieds, cadre boulonné sur les traverses, traverses du plateau en queue d'aronde glissante pour restreindre les déformations.
Pas suffisant ?
3 réponses
C'est viable si les longerons ne sont pas trop en retrait du pied.
C'est un problème que j'ai eu sur la réalisation de cette table. Ce n'est pas tout à fait la même configuration, mais le fait que le pied ne soit pas tenu par deux traverse perpendiculaire était similaire.
Dans mon cas, le reprise de torsion était bien plus loin par contre.
A mon sens, une table viable est une table où les pieds s'accoudent de chaque coté contre une ceinture d'au moins 8 cm de haut, et qui font office de contreventement. Il n'y a pas de miracle.
Dans ce cas, la ceinture assure la rigidité de l'ensemble. Peu importe la qualité de l'assemblage des pieds dans le plateau. Le plateau peut d'ailleurs être flottant.
Dans la table d'IShitani, la "ceinture" est transformée, avec deux longerons, très rapprochés, au centre, sous le plateau, laissant les pieds simplement assemblés au bout des traverses. Ces pieds, dans ce cas, ne s'appuient sur rien dans la longueur. Les traverses peuvent alors facilement se tordre, dès que l'on pousse un peu sur le plateau.