Bonjour à tous,
Mon projet de reconversion avance.
Je suis convoqué au CFA du Bâtiment pour un positionnement.
L'objectif est de mesurer mes compétences acquises pour personnaliser la formation.
Ce positionnement va passer par des questions techniques et un exercice.
Est ce que certains ont déjà passé ce genre de test (ou fait passer) ?
C'est pour dans 15 jours je voudrais le préparer et avoir une idée du genre de question ou d'exercice qu'on va me poser.
Merci de votre aide.
Séb
5 réponses
Bonjour, je vais répondre à cette interrogation avec les différentes casquettes que j'ai portées depuis ma jeunesse....
Tout d'abord, ce test de positionnement n'est certainement pas difficile!! L'objectif du centre de formation est "d'avoir" du monde à former.....Les gestes vont passer par un travail de traçage par rapport à un dossier( ça peut n'être qu'une feuille), quelques traits de scie ( bah, il faut apprendre à tenir une scie!), et puis certainement la tenue de ciseaux à bois ( pareil, un peu d'expérimentation pour ressentir la matière, sa dureté ( résistance) son fil (homogène ou pas). Ce qui plait, c'est le coté organisé, sans toutefois être trop "kékette" ( je sais pas si ça se dit en dehors de chez nous!!!, mais ça veut dire l'inverse d'organisé).
Ce qui est important est effectivement d'avoir une certaine habileté dans les gestes professionnels. Ces gestes sont innés pour certains, demandent un peu ou beaucoup d'exercice pour d'autres et pour quelques uns, ils ne s'acquièrent jamais.
J'en fais le constat en tant que prof, avec des ados. J'ai aussi formé des adultes, et dans les groupes, il y avait des gars, qui partant de rien, montraient une capacité extraordinaire à appliquer les consignes et autres enseignements. Ils ont trouvé du travail à l'issue du CAP en 8 mois, soit dans leur entreprise où ils ont effectués leur stage, soit en créant leur boîte!!!
Ce qu'attend un entrepreneur, c'est quelqu'un qui est immédiatement "utile", ce qui veut dire "productif". Donc, il va chercher à reconnaitre en quelqu'un , sa capacité à apprendre vite et bien. Le tuteur, en entreprise ne manquera jamais une occasion de corriger un geste, d'indiquer une méthode, etc. mais en espérant qu'elle soit par la suite appliquée. Le métier PEUT s'apprendre sur le tas: il faut montrer de la curiosité, de la persévérance, du courage.
Ne pas hésiter à demander à son tuteur ses vieux bouquins: ils se lisent comme un livre de chevet. A mon âge ( pas si vieux que ça mais ......) quand j'en trouve un, j'ai plaisir à le lire. Et ces livres sont riches de connaissances. Et on est pas obligé de tout connaître. J'avoue que je me sens tout petit devant des réalisations, pas qu'elles soient compliquées, mais parce qu'elles représentent une somme de travail immense....Attention aussi à l'ouvrier trop lent. Un patron attend de la productivité. Mais quand il y a répétition de geste, l'assurance vient et c'est magnifique la gestuelle qui s'opère.
Je peux pas dire grand chose pour le coté financier: c'est un vaste sujet et chacun cherche son intérêt, mais je reconnais que cela produit des dilemmes.
Bon courage dans le projet!
Ma formation remonte à 5 ans maintenant. J’avais passé ces tests à la fédération compagnonnique de bâtiment de Limoges.
De ce que je me rappelle, les questions n’étaient vraiment pas compliquées. Il m’avait fallu donner ce que je connaissais comme noms d’outils et termes techniques de menuiserie, dire si les arbres fabriquaient du CO2 ou de l'oxygène pendant la nuit ... Bref, rien de très compliqué.
Comme QuentinD j’ai eu quelques lignes à écrire pour expliquer ma motivation.
Côté technique, j’ai eu à donner quelques coups de scie et de ciseau pour façonner une pièce de bois, histoire de voir si je n’avais pas 2 mains gauches.
J’avais dû lire quelques lignes sur la menuiserie ici et là sur le net avant de me présenter, histoire de ne pas être complètement ignorante.
Oui moi j'ai fait ça il y a 2 ans, à la fédération compagnonnique des métiers du bâtiment de Lyon.
Il y avait plusieurs exercices, un QCM un peu axé géométrie/trigo (pas d'un niveau ultra avancé sinon j'aurai été recalé), un dessin en perspective à reporter en coupe (ou inversement je me rappelle plus), de mémoire c'était un assemblage à mi-bois, quelques questions d'ordre général (exemple : tu as un dessin de scie à guichet et on te demande de donner le nom de l'outil, ou le nom d'un assemblage ou autre). Il faut aussi écrire un court texte pour motiver ton choix etc...
Avant d'y aller j'avais pu mettre la main sur les 2 tomes des livres du CAP Menuiserie, j'avais potassé ça, mais finalement je sais pas si c'était bien utile.
Je pense que si tu as déjà quelques vagues notions de travail du bois, un peu de logique, que tu sais écrire un texte correctement (au vu de tes messages ça à l'air d'aller ), ça devrait le faire !
Bon courage !
Je rajoute ici en bloc note un site avec quelques exemples d'épreuves de CAP Menuiserie.
Je vais potasser ça, pour être sûr déjà de bien comprendre les questions. Et ici des exercices à réaliser en cours d'études.
Je vais le poster en trouvaille, mai sil y a un site d'aide à la lisibilité de la formation de Menuisier : fenêtre sur cours.
Un nouveau commentaire avec les explications sur ce qu'est un contrat de phase (une découverte pour moi). Sur le même site : la gamme de fabrication.
euh, vu ce que tu produis, je me fais pas bien de soucis quant à ta réussite d'un CAP Menuisier, Ebeniste ou autre... Je dis ça pour l'avoir passé en candidat libre, et en étant médiocre dessinateur, et peu cultivé en "meuble de style"... bon ok, je l'ai pas eu glorieusement, mais bon...
C'est gentil, merci mais je connaît très mal les meubles de style également. Quant au dessin, c'est pareil, j'arrive à faire un plan exploitable pour moi mais on est loin du dessin technique. Je ne sais pas utiliser de logiciel et je rame un peu avec les contrats de phase que je suis en train de potasser.
Mais bon, si je savais tout ça, je n'aurai pas besoin de formation ^^
pour te faire une idée du niveau demandé, jette qd même un oeil au site du CRDP de Montpellier: crdp-montpelli...tion/types.aspx
tu peux y chercher par diplôme et année. Il y a souvent les corrigés, tu verras, rien d'effrayant.
Au passage du verras qu'en "bois", il y a quelques intitulés, et tu peux trouver chaussure à ton pied.
Le BEP n'est à mon avis pas pertinent. Il a toujours été une étape avant le Bacpro (avant c'était BEP puis Bac Pro). Depuis la création du BacPro 3ans, le BEP est une "formalité" non obligatoire que les élèves passent en 1ère il me semble.
En formation continue, mon avis (qui est celui d'un amateur qui a passé le CAP juste pour se la péter... :-) ), est:
En gros, c'est la route et pas le but qui importe. Perso si je devais me reconvertir, je commencerais par un CAP, et après je viserais un truc genre un BP, et une paire de mention complémentaire au CAP/BP pour me spécialiser dans tel ou tel domaine ou ajouter des cordes à mon arc, genre tu commences par menuisier fabricant, et tu complètes avec de l'ébénisterie, de la sculpture, de la marqueterie, de l'escalier, ou de la charpente...
Je prends un exemple dans un autre domaine. Le fils d'un copain maçon architecte-snob, a fait un bac pro cuisine en formation initiale standard, puis en alternance: un CAP patisserie, une mention complémentaire patisserie, un CAP Chocolaterie, et une mention complémentaire en chocolat. En gros, je lui dis pour rigoler qu'il a un bac+4 en patisserie (le centre de formation est l'IMT à grenoble, avec de très bon profs).. et effectivement, à force de se former d'avoir travailler dans deux ou trois pâtisseries haut de gamme, bah il fait des trucs au top (regarde les photos de la fin)
bref... je m'égare un peu... tout ça pour dire, je vois ça comme une triptyque:
confiance en tes capacités de départ vs le niveau demandé pour une certification de niveau 5
temps que tu peux consacrer à te former (à profiter de formations diverses) avant d'être à fond dans le métier
qualité des formations/formateurs que tu vas suivre
voilà voilà
Ouh là ! C'est détaillé.
Lors d'un entretien avec une entreprise (qui ne m'a finalement pas retenu) le recruteur (Chef de projet, Compagnon) m'a dit que je serai déçu par le niveau CAP.
Ça fait plaisir et sans fausse modestie, j'ai tendance à le croire. Mais il me manque quelques bases quand même et ce serait casse gueule de vouloir aller trop vite sans des fondations solides. Du coup, le CAP reste un incontournable.
Je suis d'accord avec toi sur le choix de la formation (ça m'a été confirmé par plusieurs menuisiers ou même le Président de la Cayenne de Châteauroux) : toutes se valent, c'est le formateur qui fait la différence. Une formation AFPA avec un bon formateur n'a rien a envié aux Compagnons du Devoir (c'est le Pdt de la Cayenne qui l'a dit, Ferronnier d'Art).
Le principal souci, c'est que moi aussi je suis un bouseux (oui j'ai lu les commentaires après ton pas à pas sur ton diplôme). Et vers chez moi, l'activité économique est ralentie, les opportunités rares, bref pour la formation, je risque de prendre ce que je trouve (être bouseux ne nous empêche pas d'avoir des formateurs de qualité).
Pour le temps, actuellement inscrit à Pôle Emploi, je prends le temps de potasser la théorie.
Pour la pratique, j'ai des travaux dans la maison qui m'occupe pas mal mais j'arrive au bout. Du coup, je vais attaquer la pratique aussi. Après le "gros oeuvre" place à l'agencement avec des projets que je pourrai présenter ici.
En tout cas, bravo pour ton CAP, je pense que le CAP ébéniste est plus compliqué que le CAP menuisier.
Et, à voir ton plateau (qui est magnifique, tout comme les réalisations d'Emile), tu as vite fait des progrès en placage !
eh eh merci. En tout cas, j'ai oublié de le dire, mais franchement déjà bravo de sauter le pas. Dans mes rêves, je ferai bien menuisier/boulanger/brasseur... mais pour arriver à gagner ce que je gagne dans l'Educ Nat, avec la sécurité et tout ça... bah, j'ai pas le courage. Donc chapeau à tous ceux qui font comme toi le pas.
Merci aussi, mais il y a un grand nombre de personnes qui ont envie de le faire et beaucoup le font. Je ne suis pas un cas isolé. Si la sécurité, l'argent, tout ça ne m'avait pas retenu je l'aurais fait depuis longtemps.
Ceci dit, financièrement j'ai moins de contraintes qu'il y a quelques temps donc ça aide aussi.
Et un changement de voie tout récent s'est mal passé et je suis parti.
J'ai toujours la possibilité de retourner dans mon secteur d'origine (la banque) qui est un secteur qui détruit des emplois mais qui peine à recruter.
Donc la sécurité (si je fais gaffe à ne pas gâcher mon CV), je l'ai.
Je suis plus vieux que toi et changer de voie entre 40 et 50 ans n'est pas rare.
Disons que tu te prépares peut être plus à l'avance
en tout cas, je suis curieux de ton retour d'expérience. J'espère que tu mettras des "pas à pas biopics" :-)
Alors le test, c'était hier.
Petit retour d'expérience.
En fait, la matinée a surtout était occupée à discuter.
D'abord, on fait connaissance, mon projet, ma motivation, d'où je viens, les démarches accomplies, où j'en suis, les difficultés.
Ensuite on parle plus d'expérience et on remplit un questionnaire.
Le questionnaire sert de base à une discussion car on me demande d'évaluer mes compétences en menuiserie suivant les critères "acquis", "non acquis" et "en cours d'acquisition". Difficile de tricher en discutant avec un menuisier professionnel et ce n'était pas l'objectif mais grosso modo dans les compétences listées (le référentiel du CAP), il n'est pas si simple de s'évaluer.
Je m'attendais à des questions techniques : qu'est ce qu'une feuillure ? Comment établir les bois ? quels outils pour faire tel assemblage ? etc
Il n'en a rien été.
Au final, on a mis 95 % de compétences "en cours d'acquisition", 3 ou 4 % de non acquis et 1 ou 2 % d'acquis.
Après nous sommes passés à l'atelier.
J'ai dû faire un exercice d'entailles sur un bout de frêne, traçage, puis sciage et début de travail au ciseau. J'ai été beaucoup interrompu et un peu décontenancé par la scie à cadre avec laquelle je peinais à scier droit. Les ciseaux et bédanes bénéficiaient d'un affûtage déjà un peu lointain.
Le prof m'a montré un peu comment tenir la scie, la position du corps, etc.
Pareil, il 'a repris sur une entaille au ciseau pour expliquer la démarche.
D'une part j'ai trouvé ça intéressant, deuxièmement, je pense que l'objectif était aussi de voir si je tenais compte des recommandations, si j’assimilais ce qu'on me disait.
L'exercice en lui-même qui a peu avancé n'était pas la finalité première.
Au final, l'expérience est positive : le prof est quelqu'un de qualité (ancien Compagnon avec 5 ans de TDF même si ce n'est pas une assurance tout risques, ça pose un peu le bonhomme et après échange, nous avons un peu la même vision des choses, bref, je pense que son enseignement peut être de grande qualité). Il a 40 ans, un peu plus jeune que moi et aime bien avoir quelques adultes dans ses cours. Il a un bon carnet d'adresse autour de chez moi et ce n'est pas négligeable. A priori quand il recommande quelqu'un son avis est écouté.
Sur la suite, j'ai rdv avec Pôle Emploi vendredi,je vais voir avec eux si je peux envisager de passer le CAP sans passer par l'alternance. Ensutie, le CFA établira un devis et on parlera affaires sonnantes et trébuchantes.
Conseils pour les suivants qui liront ce texte :
a- pour le traçage (critérium ou crayon, gomme, réglet, équerre, trusquin, ...
b- scie(s)
c- ciseaux (3 ou 4 pas plus)
Rien d'obligatoire, je n'avais rien pris mais je serai allé plus loin dans l'exercice avec mes ciseaux et mon équerre japonaise.
sympathique ta journée. Décrit comme ça, ça donne l'impression qu'ils sont très "sélectifs", limite de la péter grave... mais bon, en même temps, ça refroidirait des gens peu motivés. Les CFA n'ont d'après moi pas trop droit à l'erreur en terme de réussite au diplome, et d'insertion... ceci explique cela. Et tu parles de passer le CAP sans l'alternance, ça veut dire, faire uniquement les cours au CFA et un stage, mais pas moit/moit, c'est ça?
Bravo en tout cas.
Non je n'ai pas senti de sélection très poussée, à part par l'argent (il faut bien financer ;-)).
La sélection c'est plus le prof qui lui peut personnellement aider ou pas avec son réseau. Mais pour l'instant ce n'est qu'un ressenti.
Sinon, oui, sans l'alternance, ça reste un emploi du temps aménagé, sans les cours généraux et en restant inscrit à Pole Emploi. Du coup, il y a juste des périodes de stages en plus.