L'Air du Bois est une plateforme Open Source de partage collaboratif ouverte à tous les amoureux du travail du bois. (En savoir plus)

Rejoindre l'Air du Bois Se connecter

dneis

Étude du rabot bois: caractéristiques, fonctionnement

  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.

La moitié de mes rabots (et c'est déjà trop !)
La moitié de mes rabots (et c'est déjà trop !)
+

Depuis quelques année je commence à avoir vu passer entre mes mains un certain nombre de rabots en bois. Petit à petit, je suis devenu bien familier avec ces rabots bois, au point que je n'utilise quasiment jamais mes deux rabots métalliques (je les trouve moins biens et moins agréables à utiliser !).

A travers ce pas-à-pas, je vais essayer de partager mon expérience et ce que j'ai appris en manipulant (en me documentant et en accumulant !) ces petites bêtes pleines de subtilités que sont les rabots en bois. Je me cantonnerai aux rabots; je laisserai de côté les varlopes, riflards, bouvets et autres guillaumes qui -bien que très similaires sur le principe de fonctionnement- comportent chacun leurs petites subtilités.

Liste des articles

Mis à jour

Partager  

Le rabot bois: anatomie

Voici comment se nomment les différents éléments d'un rabot en bois:

  • l'embouchure en forme de trémie où l'on coince l'outil tranchant (le fer);
  • le nez: extrémité avant;
  • le talon: extrémité arrière;
  • la semelle est la face inférieure;
  • la face d'appuis du fer
  • les joues sont les parois latérales;
  • les oreilles: butoirs du coin;
  • la lumière: ouverture de la semelle.
Publié Mis à jour

Partager  

Les essences utilisées pour le fût du rabot: identification

Depuis le temps que l'on fabrique des rabots en bois, les essences indigènes les plus adaptées à la fabrication de ces rabots ont pu être sélectionnées. En France, ces essences propres à la fabrication des rabots sont:

  • le hêtre
  • le charme
  • les fruitiers (pommier et poirier)
  • le cormier
  • le chêne vert

Ce que nous apprennent les catalogues anciens

Ci dessous, voici des extraits de catalogues qui permettent de voir quelles étaient les essences proposée (liste par prix croissant):

  • Peugeot Frères 1904: Charme; Fruitier, Chêne vert; Cormier.
  • Aux Mines de Suède 1929: Charme; Cormier.
  • Goldenberg 1934: Hêtre ou Charme; Fruitier; Cormier ou Chêne vert.

Identification des essences

Voici quelques photos des différentes essences et les caractères d'identification:

  • hêtre: bois brun/rosé. Mouchetis discret dû à la présence de fins rayons ligneux.
  • charme: bois très clair (légèrement doré/blanc).
  • chêne vert: maille très caractéristique due à la présence de forts rayons ligneux .
  • pommier ou poirier: grain fin, couleur rose, anneaux de croissance visibles et serrés (qq mm)
  • cormier: grain très fin, couleur plutôt tirant sur le orange. Fonce en vieillissant vers le brun.

Bien entendu, avec de vieux rabots il faut les décrasser avant de pouvoir examiner la couleur du bois. Pour cela, je conseille d'utiliser un racloir: c'est peu agressif et cependant cela permet de retrouver rapidement l'éclat d'origine.

Semelles rapportées

Durant la seconde moitié du XXème siècle, apparurent les rabot à semelle rapportée: corps généralement en hêtre et semelle de bois dur en cormier, chêne vert ou bien en azobé.

Cela permet d'économiser le bois dur de la semelle, au prix cependant d'un collage (nous y reviendrons!).

Et à l'étranger

En ANGLETERRE, les principales essences utilisées sont le hêtre (beech) et le buis (boxwood). Le buis, de par sa croissance lente, reste cependant destiné aux rabots de petites dimensions, ou bien en renfort sur certaines zones d'usure de rabots spécialisés, ou bien en massif pour les rabots que je qualifierait de luxueux.

Aux USA, je ne crois pas qu'il y ait tellement de tradition de rabots en bois, en dehors des traditions importées d'Angleterre. La révolution industrielle est passée par là et on a trouvé et trouve encore toute une multitude de fabriquant de rabots métalliques, ce qui n'est pas l'objet de cet article.

En ALLEMAGNE, il reste quelques fabricants de rabots bois de qualité (Ulmia et E. C. Emmerich par exemple). Les essences utilisées sont le hêtre, le charme, et parfois le gaïac en semelle rapportée.

[Note: mettre quelques liens]

J'ai cependant peu d'informations sur les essences utilisées pour la fabrication des rabots dans les pays autres que la France, cela nécessite des recherches plus approfondies.

Publié Mis à jour

Partager  

Caractéristiques des différentes essences

Dureté et densité

Le hêtre et le charme sont des essences de bois dur de densité moyenne (d=0.71 pour le hêtre). Je dirais que le hêtre est de dureté légèrement supérieure au charme. Fiche TROPIX du hêtre.

Difficile de trouver les caractéristiques des bois fruitiers, ceux-ci ne sont plus utilisés industriellement... Pommier et poirier sont de la famille des Rosacées, tout comme le sorbier des oiseleurs et le cormier.

Le cormier est un bois de densité importante (je l'avais estimée à plus de 0.9 pour à partir de la pesée d'une varlope). Idem pour le chêne vert (d~0.95). Le chêne vert me paraît encore plus dur que le cormier (cela reste empirique et à vérifier, seulement là aussi pas de chiffres).

Enfin, l'azobé est un bois tropical africain (fiche TROPIX de l'azobé) très dur et densité très importante (d=1.06).

Aptitude au glissement

Un minimum de dureté est nécessaire afin de garantir une certaine durée de vie du rabot, sans avoir à replanir la semelle à chaque fois que l'on s'en sert ! La densité joue aussi sur le poids final du rabot, et c'est vrai que les rabots en bois dense sont plus lourds et agréables à utiliser.

Mais il y a aussi quelque chose que les chiffres de traduisent pas, c'est l'aptitude du rabot à glisser avec plus ou moins d'effort sur la planche à travailler. Histoire subtile de coefficient de frottement et donc de tribologie.

Voici mon ordre de préférence: le charme glisse mieux que le hêtre. Le cormier glisse mieux que le chêne vert, qui me paraît mieux que charme et hêtre. Pas d'avis sur les fruitiers, je les ai peu utilisés. L'azobé me paraît comparable au hêtre (c'est très dur, mais ça glisse pas si bien).

Dans tous les cas:

  • l'utilisation de paraffine sur la semelle facilite grandement le rabotage;
  • je trouve que les rabots bois glissent mieux que les rabots en fonte.

Caractère fissible

En fonction des essences de bois utilisées, le rabot est plus ou moins sensible aux chocs et sujet à fendre ou faire des éclats.

Hêtre, charme et chêne vert sont peu sensibles aux chocs.

Fruitier et cormier ne semblent fendre ou faire des éclats un peu plus facilement.

L'azobé avec son contrefil très marqué est particulier. Il peut cependant faire de grande échardes mais reste -je crois- relativement solide.

[illustrations à venir, il me faut faire les photos !]

Publié Mis à jour

Partager  

Le contrefer

Rôle

Le contrefer permet de briser le copeaux juste après sa formation sur l'arête du fer et limite ainsi la formation d'éclats -en cas de contrefil- sur la pièce à raboter. Plus il est proche de l'arête du fer, plus il limite la formation d'éclats, mais plus le rabot est difficile à pousser.

Géométrie

Le contrefer est recourbé à son extrémité afin que son arête soit bien plaquée sur la planche du fer par la pression du coin et par l'effet ressort du contrefer lié à cette même courbure.

Différents types

Il existe classiquement trois types de contrefer:

  • le contrefer simple, simplement positionné sur le fer sans système de réglage ni de fixation;
  • le contrefer à vis courte est maintenu serré sur le fer à l'aide d'une vis à tête fendue;
  • le contrefer à vis longue permet de régler la position du contrefer.

Les fers munis de contrefers à vis sont percés, contrairement aux fers simples qui ne peuvent que recevoir des contrefers simples.

Le contrefer à vis courte est probablement le plus pratique car une fois l'espacement entre le fer et le contrefer réglé et la vis serrée, plus rien ne bouge lors du réglage de la sortie du fer sur le rabot.

Le contrefer à vis longue présente souvent un jeu de plusieurs dixièmes de mm dans l'axe de la vis de réglage. [Une fois que j'aurais essayé ce type de contrefer, je ferai un retour sur la facilité d'utilisation]

Le contrefer simple n'étant pas fixé sur le fer, c'est le plus délicat à régler. Mais avec un peu de pratique, on finit par y arriver de plus en plus efficacement !

Ajustement avec le fer

L'arête du contrefer doit être bien rectiligne afin de ne laisser aucun jour avec la planche du fer (cf. ligne rouge sur le schéma 1). De plus, c'est bien l'extrémité du contrefer qui doit être en contact avec le fer (cf. schéma 2). Sinon des copeaux risquent de se coincer entre le fer et le contrefer et gêner le bon fonctionnement.

Le contrefer doit -évidemment- être de largeur identique à la largeur du fer.

Dans le cas de bois difficiles (présence de contrefil), régler le contrefer -flèche rouge sur le schéma 1- au plus proche de l'arête du fer (quelques dixièmes de mm). Si le bois à raboter ne présente pas de contrefil particulier, on peu augmenter la distance: le copeau sort plus facilement du rabot et le rabot est plus facile à pousser.

Publié

Partager  

Le fer et son affûtage

Épaisseur, matériau

Les fers de rabots ont généralement une épaisseur de 3.5mm à 4mm pour les plus anciens. Les fers plus récents ont plutôt une épaisseur de 2mm.

Les fers anciens sont constitués d'une base en acier doux et la zone utile du fer comporte une partie en acier trempé de meilleur qualité (qui tient bien l'affûtage et résiste à l'usure). Voir la troisième photo de cette section sur laquelle on distingue la transition entre les deux.

L'extrémité du fer est trempée pour une plus grande dureté et donc une meilleure tenue à l'usure. Attention, cela veut dire que l'on peut perdre la trempe en chauffant le fer. Les tourets à meuler sec sont donc à proscrire pour l'affûtage (un fer qui vire au jaune paille ou bleu est fichu).

Les fers plus récents de faible épaisseur ne sont pas laminés et sont donc intégralement en acier trempé -en principe de qualité ! On retrouve des acier alliés au chrome (Cr) ou des aciers alliés au chrome (Cr) et au vanadium (V). Pour rappel, l'acier est déjà un alliage fer-carbone.

Largeur

On désigne la taille d'un rabot par la largeur de son fer (donnée en mm). J'ai l'impression que la taille la plus courante est 42mm (et peut être aussi 44mm). Un rabot de 48mm commence à être difficile à pousser sur des bois durs, un rabot de 40mm est -pour moi- agréable à pousser car le fût du rabot n'est pas trop large et tient bien dans le creux de la main.

Affûtage

L'objectif de l'affûtage est d'obtenir une arête tranchante la plus rectiligne et effilée possible. Rectiligne pour que le rabot laisse derrière lui une surface plane (pour peu que la semelle soit plane elle aussi); effilée pour que la surface soit de bonne qualité et que cela se fasse au moindre effort.

L'arête tranchante est à l'intersection de deux surfaces: la planche et le biseau. Pour qu'elle soit parfaitement rectiligne, il faudra donc

  • travailler à la fois la planche et le biseau;
  • utiliser des surfaces abrasives parfaitement planes.

En effet, difficile de produire une surface plane avec quelque chose qui ne l'est pas. De plus, si on laisse la planche telle quelle en n'affûtant que le biseau, l'arête tranchante risque d'être de mauvaise qualité car on va y retrouver les imperfections se trouvant sur la planche.

Le principe de l'affûtage consiste à enlever de la matière avec des abrasifs. En utilisant des abrasifs de taille de grain décroissant, on gagne en efficacité. L'abrasif grossier vas permettre de retrouver la planéité, puis les abrasifs plus fins vont plutôt permettre de diminuer la rugosité et ainsi améliorer l'état de surface progressivement. (Bref, c'est comme le ponçage, on commence gros grain et on diminue progressivement le grain).

J'utilise personnellement des pierres diamantées à eau. J'en ai de trois grains différents: Noire (grains 60µm, 220, extra gros), Bleue (45µm, 325, gros), Rouge (25µm, 600, fin). La Noire est assez agressive, lors de la restauration d'un vieux fer, elle me permet surtout de retrouver la planéité de la planche à proximité de l'arête et d'enlever pas mal de matière pour rattraper le biseau. La Bleue permet d'améliorer l'état de surface et sert d'intermédiaire avec la Rouge qui donne un fini vraiment très fin. Enfin, j'utilise un cuir pour éliminer le morfil.

Conseils:

  • c'est comme pour le ponçage, il faut attendre d'avoir fait disparaître les marques du grain précédent pour pouvoir passer au grain suivant;
  • pour la planche, quand vous changer de grain faites aussi varier l'angle de votre fer par rapport à la pierre. Ainsi, les micro stries que vous laisserez avec le nouveau grain plus fin seront plus faciles à distinguer des stries du grain précédent (car elles auront une orientation différente). Il est alors plus facile de voir où on est est.

L'angle d'affûtage du biseau est difficile à tenir à main levée sans expérience, c'est pourquoi il existe tout un tas de gabarits d'affûtage qui permettent de le maintenir. [link GABARITS XXX]. J'ai personnellement le guide Véritas, j'en suis très content (je ne connais que celui là, il y en a sûrement d'autres qui fonctionnent très bien).

Une histoire d'angles

Les angle d'attaque, angle d'affûtage et angle de dépouille sont liés. La somme fait 90° (voir schéma). L'inclinaison du fer avec la semelle du rabot est la somme de l'angle de dépouille et l'angle d'affûtage. Si on veut un angle de dépouille positif (et non nul) il faut donc que l'angle d'affûtage soit strictement inférieur à l'inclinaison du fer.

L'inclinaison du fer sur le rabot classique est de 45° (plus ou moins quelques degrés). Si on veut donc un angle de dépouille de plus de 10°, il faut donc un angle d'affûtage de 35° ou moins. Traditionnellement, l'angle d'affûtage des rabot est 30°. (A APPROFONDIR: LIEN ARTICLE PAUL SELLERS, ROUBO ANGLE).

Publié

Partager  

Réglage du fer

Le réglage du fer doit permettre:
1- d'obtenir des copeaux d'égale épaisseur sur tout le largeur de la semelle;
2- de choisir la finesse même du copeaux.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le réglage est chose relativement facile qui, avec un peu de pratique, vous prendra de moins en moins de temps.

Mise en place du fer + contrefer

  • positionner le contrefer sur le fer, à 1mm ou 2mm de l'arête tranchante;
  • insérer le tout dans le fût et positionner légèrement en retrait se la semelle;
  • maintenir le tout d'une main (tenir le rabot à pleine main, le pouce dans l'embouchure plaque l'ensemble fer + contrefer;
  • la main restante vient enfoncer le coin fermement de sorte à bloquer l'ensemble;
    -quelques coups de maillet viennent finalement enfoncer un peu plus le coin.

Si tout s'est bien passé, le contrefer n'a pas bougé sur le fer. Il se peut que fer+contrefer avancent ensemble, mais les étapes suivantes vont permettre de régler la sortie du fer.

Parallélisme du fer avec la semelle

À ce stade, le fer est bien maintenu en place par le coin.
Il faut vérifier que l'arête tranchante du fer est bien parallèle à la semelle, afin d’obtenir un copeau d'égale épaisseur quelle que soit la zone de l'arête utilisée.

Le réglage du parallélisme s'effectue à l'aide d'un petit marteau en frappant doucement sur le côté du fer.

On contrôle alors la saillie du fer visuellement (voir illustration un peu plus loin).

Rentrer ou sortir le fer

Enfin, on va régler la sortie du fer en fonction de la finesse du copeau que l'on souhaite.

Pour rentrer le fer dans le fût, on frappe le talon du fût. Dans le cas d'une varlope ou d'un riflard, on frappe plutôt le dessus du nez de l'outil, en général pourvu d'un bouton de frappe en bois debout dur ou bien d'une garniture en cuir épais.

Frapper le devant du nez avec un maillet pour sortir le fer. On peut aussi frapper directement le fer avec un petit marteau.

On contrôle ensuite visuellement et on essaie sur un morceau de bois.

Réglage du contrefer

Si le contrefer est fixe sur le fer (contrefer à vis courte ou longue), alors il est possible de le régler une bonne fois pour toutes par rapport au fer et de ne plus s'en préoccuper ensuite.

Si le contrefer est indépendant du fer (contrefer simple), alors le réglage est un peu moins direct.
Dans un premier temps, vous pouvez laisser le contrefer à 2mm de l'arête du fer et vous contenter de régler uniquement le fer, sans vous embarrasser avec le contrefer.

Il se peut que le contrefer avance sur le fer lorsque l'on serre le coin. Dans ce cas, reessayez en maintenant bien le contrefer plaqué sur le fer avec le pouce.

Une fois la saillie du fer réglée, contrefer un peu en retrait, on peut finalement avancer le contrefer jusqu'à la position souhaitée à l'aide de petit coups avec un marteau de petite taille:

  • si le contrefer est trop en retrait, c'est comme s'il n'était pas présent, et il n'y a pas d'effet brise copeau;
  • si en revanche le contrefer est vraiment trop près de l'arête du fer, alors le rabot risque de bourrer et au lieu de sortir par la lumière, le copeau se replie sur lui même et bouche rapidement la lumière;
  • bien réglé, le contrefer brise le copeau juste après qu'il ait été formé et permet ainsi de raboter des bois dont le fil est irrégulier (présence de contrefil) sans éclats importants, au prix d'une poussée de l'outil légèrement supérieure.
Publié

Partager  

Le coin et la géométrie de l'embouchure

Le coin

Le coin permet de maintenir le fer fermement pour que ce dernier ne bouge pas avec les efforts de coupe. Il doit aussi éviter que le fer ne vibre -d'où le "fermement" !
==> D'où la forme de coin avec un angle faible (5° en général) pour qu'il reste en place.

Cependant, une contrainte importante est l'évacuation sans blocage du copeau formé sur l'arête tranchante du fer. Il doit permettre aussi à l'utilisateur de glisser le doigt dans la lumière afin de dégager cette dernière de copeaux qui pourraient malgré tout s'accumuler.
==> D'où l'évidement dans la partie centrale inférieure du coin.

On rencontre deux formes d'évidement: arrondie et rectangulaire.

La géométrie de l'embouchure

C'est là que se joue toute l'efficacité du rabot.
La géométrie de l'embouchure est toujours la même depuis un bon moment, comme en attestent les illustrations (livre d'apprentissage français, Roubo au XVIIIeme, livre anglais début XXeme).

On a déjà évoqué précédemment les angles du fer, d'affûtage et de dépouille.

L'angle de 100° sur la figure ci-dessous est très important. Il faut qu'il soit supérieur à 90°. En effet, lors de la réfection de la semelle (à cause de son usure souvent inégale) la hauteur du fût va diminuer. En conséquence, la lumière du rabot va s'agrandir petit à petit. Un angle plus important que 90° permet alors de limiter l'agrandissement de la lumière.

Du coup, sachez que les rabots avec un angle de 90° ou moins ne sont pas faits pour durer ! (on voit de tout avec les rabots bois de style Krenov maintenant... je vous laisse deviner ce que donnerons certains rabots avec 5mm de semelle en moins)

Voici quelques photos détaillées de différentes embouchures de rabot afin d'en saisir la géométrie.

Les embouchures arrondies sont des embouchures taillées par une machine spéciale, et non retouchées à la main ensuite (rabots en bois français actuels).

Observez comment sont configurés les oreilles et les joues par rapport à l'embouchure, le F+CF et le coin.

Taille de la lumière

Quelques mots sur la taille de la lumière.

Petit classement (probablement subjectif) des tailles de lumière:

  • moins de 1mm: rabot d'exception. Pour les travaux très fins, les grains difficiles, ne permet pas de prendre des épaisseurs de copeaux importantes (risque de bourrer);
  • 1mm : travaux fins, de finition, grains difficiles. Rabot neuf de bonne qualité;
  • 2mm : c'est bien (pour un rabot de grande série). Polyvalent car permet d'avoir une saillie du fer importante.
  • 3mm : ça commence à faire un peu grand. Tant que le grain ne présente pas de contrefil, cela fait l'affaire.

Une largeur de lumière constante est gage du soin apporté à la fabrication du rabot.

Quoi qu'il en soit, ne focalisez pas trop sur la taille de la lumière. C'est vrai que cela aide sur les bois difficiles. Mais sachez qu'un réglage fin du contrefer (proche de l'arrête tranchante) permet aussi de limiter les éclats en présence de contrefil.

Réparation de la semelle

Lorsque la lumière est trop élargie du fait de la diminution de la hauteur du fût (suite aux rénovations successives de la semelle), il est possible d'insérer une pièce rapportée en bois dur dans la semelle.

Pour cela, je vous invite à consulter ce pas à pas.

Publié

Partager  

Fabrication du fût

Fût monoxyle traditionnel

La suite sur la fabrication des fûts de rabot se passe par ici:

Voir également

🇳🇴 Fabrication d'un rabot à corne norvégien en frêne ! Il y a 9 articles, tous intéressants, concernant la fabrication des rabots sur ce site hyvelbenk, les voici.

Une belle infographie de Kate McMillan sur les étapes de fabrication d'un rabot traditionnel nordique.

🇩🇪 hobel = 🇪🇸 cepillo = 🇳🇴 hovel

voir aussi ce très beau rabot

ou ceux-ci:

Fût de type Krenov, collé

Ce fût est plus simple à réaliser, mais repose sur un collage et je pense que le fer est moins bien maintenu que dans le cas d'un fût traditionnel (en tout cas, il est maintenu moins bas).

Publié

Partager  

Références, liens

Bouquins

Les bouquins sur lesquels je m'appuie:

Le menuisier en bâtiment, Roubo.

Allez voir aussi à l'entrée Rabot dans le dictionnaire de Justin Storck.

Liens

Des artisans anglais ou américains qui font un travail remarquable (pas d'ordre, tous sont incroyables !):

  • Voigt Planes. Rabots anglais classiques en hêtre. site, on apprend quantité de choses sur la fabrication sur son Instagram.
  • Bentley Planes. Shipwright = charpentier de marine, fabrique ses propres rabots spécifiques en fonction des besoins. Quelques photos des étapes de fabrication de rabots dans les premières photos postées (Instagram)
  • Oliver Sparks Maker. Des rabots magnifiques, buis et bois exotiques. Site. Instagram instructif.
  • Caleb James. Rabots, wastringues. Fait aussi ds chaises mais si on remonte le temps on trouve pas mal de choses sur la fabrication de rabots sur son Instagram. Buis et bois exotiques. Son ancien blog vaut le coup aussi, il y fournit des plans de rabots.
  • M. S. Bickford. Rabots à moulures en hêtre. Site. Son blog est une bonne ressource sur les outils à moulure.
  • Philly Planes phillyplanes.co.uk/
Publié Mis à jour

Partager  

A venir !

Cet article va évoluer au fur et à mesure:

  • du temps que j'arrive à y consacrer;
  • de vos commentaires;
  • de ma progression technique car j'aimerais bien aller jusqu'à la réalisation d'un rabot bois de A à Z !

Dans un futur plus proche, il me reste à détailler:

  • les fers ;
  • l'orientation du fil du fût;
  • la géométrie du fût (rajouter quelques mots sur les angles fût et affûtage);
  • le réglage et l'utilisation;
  • fabrication du rabot bois (voir ci dessous);
  • des liens pour en apprendre plus...

À suivre donc ;)


La suite se passe ici:

Quand à la fabrication des rabots, c'est par là:

Publié Mis à jour

  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.


Discussions

dneis  a publié le pas à pas "Étude du rabot bois: caractéristiques, fonctionnement".
il y a 6 ans
Tchoutch22
( Modifié )

Super thématique ! Je vais enfin comprendre (et donc pouvoir utiliser sereinement !) les quelques spécimens que j'ai pu récupérer depuis quelques temps !
Quelles seraient les spécificités de la varlope par rapport à un rabot, mise à part la longueur, et le riflard, mis à part le fer ou l'ouverture ?

dneis

Je crois que c'est bien résumé. Le rabot n'a pas de poignée et par taille croissante on a: rabot, riflard, varlope.

Le texte ci dessous est tiré de Bailleul et Heurtematte, déjà cité en haut de l'article.

niconathy

Je vais suivre avec grand intérêt!!

Syldesalpes

Pareil, j'ai qlq exemplaires sur un bout d'étagère que je n'ai pas encore su apprivoiser.

Boris Beaulant
( Modifié )

Ca me fait penser à cette vidéo des année 80 où il y avait encore des outilleurs sur bois.

Jean Galmot

Superbe vidéo sur l'amour du métier, belle noblesse. Et cette phrase à 43:40 " La terre est plus basse que mon établi"... Merci tonton Boris pour ce lien.

dneis

Ah oui, je l'avais regardée avec grand intérêt !

skiffr

Merci pour ce lien, très belle vidéo !

sanglier
( Modifié )

J'ai du j.Heurtematte & E Bailleul librairie Delagrave de 1957 (outillage ,assemblage etc...
" " " " de 1958 cours de menuiserie )
" " " " de1957 ((machine à bois )
L'ebeniste de F DEBAT de1953 EYROLLES editeur
mais mon plus vieux livre est de 1911 : H. DUNOD et E.PINAT Editeurs
j'ai fabriqué des rabots en 2 parties symetriques le premier en frêne assemblés par gros tourillons chêne et coins aux extremités le 2è en charme et semelle azobé les 2 parties boubonnées avec caches (carrés ) (photo)

sylvainlefrancomtois

+1

Tarazhilt

Jolis les tarabiscots, la sauterelle aussi avec les angles indiqués et cette boite à chevilles "professionnelles". De mon coté, je me suis toujours contenter de faire une entaille en pente dans une chute de bois!!! Je ne vois pas bien ce qu'est le sanglier?
Perso. je possède le tome 1 de l'édition de 1897 du Léon Jamin, composé essentiellement de texte et aussi quelques illustrations et croquis. Aucune planche!!!

dneis
( Modifié )

Tarazhilt L'édition complète du Jamin est composée de deux tomes de texte et deux recueils de planches. Le texte fait référence aux planches, en principe (je ne l'ai pas, simplement feuillé chez un libraire).

L'illustration ci-dessous est l'édition suivante:
L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL DU MENUISIER
par Léon Jamin
A Dourdan, Emile Thézard & Fils, 1933.
Complet en 2 tomes (572 et 565 pages) et 200 planches contenues dans 2 portefeuilles in-folio à lacets

Tarazhilt

Et il a été réédité par Vial, en 3 tomes. Formidable à feuilleter et dont la lecture rend humble!

sanglier

mais 4 photos à la fois

sanglier

les 4 photos

dneis  a publié l'article "Le contrefer".
il y a 6 ans
ebenober
( Modifié )

Merci et bravo pour cette étude fort intéressante.
Pour la compléter, peux-tu parler aussi des rabots japonais ?
merci.

dneis
( Modifié )

Merci ebenober !
C'est une bonne idée de faire le lien avec les rabots japonais, seulement à part en photo je n'en ai jamais vu et encore moins utilisé. Donc je ne pense pas être le plus qualifié pour en parler.

Dans un premier temps, je vais essayer de terminer ce pas à pas tel que je l'envisage !! Mais promis, je mettrai un mot rapide sur les rabots jap.

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

Hello , j espère que tu feras un bel article sur l affûtage ??

dneis

Je suis dessus en ce moment !
A vrai dire, je compte simplement présenter la méthode que j'utilise (pierre diamantée, commencer par avoir une planche bien plane puis passer au biseau avec guide d'affûtage, descendre en grain progressivement, finir avec un cuir pour éliminer le morfil). Je ne sais pas si cela fera un bel article, en tout cas je l'espère !!

J'ai prévu de mettre ça dans la section "Fer", juste après "contrefer".

En tout cas, si tu as des suggestions, n'hésite pas (avant ou après publication de l'affûtage).

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

dneis cool ,

niconathy

GENIAL!! On attend ça patiemment...

dneis  a publié l'article "Le fer et son affûtage".
il y a 6 ans
ebenober
( Modifié )

Hier je me suis ruiné. En fouinant dans une brocante, j'ai trouvé cette varlope en bon état.
Je suis reparti avec en ayant dépensé 8 €.
Après un petit nettoyage et un bon affûtage du fer, elle est parfaitement opérationnelle.
Si tu peux m'en dire un peu plus dneis sur le bois du fût et celui de la semelle (cormier ?), ainsi que sur la qualité du fer, je te remercie d'avance.

Jean Galmot
( Modifié )

Si c'est une Peugeot, c'est du Cormier. On trouvé à l'époque l'inscription " Cormier Garantie" gravée dessus.

ebenober

Il y a bien des chances que ce soit une varlope Peugeot car le fer est un P.F. deux lions et il a l'air d'origine, mais j'ai bien regardé, il n'y a pas d'inscription "cormier garanti".

dneis
( Modifié )

Hello ebenober, la varlope a effectivement l'air en bon état.

Le fer Peugeot correspond aux logos figurant dans le catalogue no 751 postérieur à 1951 (impossible de trouver de date d'édition dessus). C'est un fer en acier au chrome, laminé je pense, de bonne qualité.

Toujours dans ce catalogue, pas de rabots montés en bois. Donc j'imagine que Peugeot n'en faisait plus. Il se peut donc que ce ne soit pas le fer original de la varlope. Il faudrait regarder attentivement au nez ou au talon du fut, c'est généralement là que l'on trouve les marques.
Décaper plutôt au racloir, cela préserve mieux que le papier abrasif.

Pour l'essence, c'est toujours difficile par photos interposées. Un bon indice est la densité du bois. Pour une varlope:

  • je pèse le fût seul (masse M en kg);
  • je calcule le volume approximatif V (longueur x largeur x hauteur, en prenant des mètres). Je me dis que le volume de la poignée compense le trou de la lumière
  • je calcule la densité d=M/V (en kg/m3). Pour du cormier ou du chêne vert, j'ai eu des valeurs autour de 900 à 950 kg/m3. Charme et hêtre sont moins denses.

Ici il faudrait décaper un peu le bois car il fonce avec le temps et la saleté. Pas du chêne vert en tout cas.

C'est intéressant de voir que la semelle est rapportée, deux couches distinctes en plus. On dirait du noyer et une couche plus claire de frêne ou châtaigner. Probablement pas d'origine (deux réparations successives ?). Le noyer n'est en principe pas tellement utilisé pour les rabots.

La lumière sous la semelle est étroite, c'est bien.

Jean Galmot
( Modifié )

ebenober Encore un pt'i truc trouvé sur le net, sur catalogue 1938.

dneis
( Modifié )

Jean Galmot il est cool ce catalogue, voici le lien pour ceux que ça intéresse : outils montés Peugeot Frères 1938

Anthropovergnat
( Modifié )

ebenober il y avait beaucoup moins de fabricants de fers que de fabricants de rabot ; que ce soit un fer Peugeot ne prouve en rien que le rabot lui-même vienne dePeugeot

ebenober
( Modifié )

une dernière :

dneis
( Modifié )

La marque correspond au nom de l'artison, ce n'est pas la marque de la varlope.
Le rond en cuir permet de ne pas abîmer le fût en tapant à cet endroit avec un marteau/maillet. En tapant ici, on desserre le fer et on le fait remonter.

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

dneis +1

dependancesbois
( Modifié )

super ton pas à pas, çà me permet de regarder de plus près une varlope qu'on m'a donnée.
Du coup j'ai la planéité à rattraper et le coin à refaire.
Au niveau du fer, il arrondi et j'ai lu dans des documents que c'était normal sur les varlopes mais il n'est pas arrondi symétriquement tu peux me dire ce que tu en penses et comment je peux rattraper çà? stp.

dneis
( Modifié )

Je ne suis pas encore un expert du fer arrondi... Ça permet de dégrossir et aussi de ne pas laisser de marques en bordure de fer.

Oui, là il y a un gros problème de symétrie !! Mais ce problème n'a pas l'air de venir du fer qui lui à l'air symétrique.
Je regarderai du côté du fût. Il se peut qu'il se soit déformé, au point que la semelle n'est plus parallèle aux coté du rabot. Et donc la lumière serait toute déformée. Bon, ça reste une hypothèse, là ça fait beaucoup de déformation quand même !!

ps: dans restauration de rabot j'ai aussi pu constater que le fût n'était plus d'équerre (voir photo), mais ce n'était pas trop gênant pour le fer et j'ai laissé comme ça car je ne m'en sert pas pour recaler donc pas besoin d'une perpendicularité parfaite entre semelle et coté.

dneis

As tu beaucoup de jeu pour le réglage de l'angle du fer en latéral ?

dependancesbois
( Modifié )

dneis merci pour ta réponse, effectivement il y a un petit probleme au niveau de la lumière mais au niveau du fer aussi! 😒
j'ai un petit mm de jeu latéral mais pas dans le bon sens du défaut donc je peux empirer le défaut mais pas l'amenuiser! 😫
Je vais faire des essais en suivant tes conseils de restauration de rabot.
Au mieux ça va s'améliorer, au pire ce sera une bonne expérience.

dneis

Mm, dommage. Car c'est toujours embêtant de retailler la lumière pour avoir un bon alignement du fer avec la semelle (mieux vaut éviter d'avoir des joues trop fines ou bien pas d'épaisseur égale).

Et l'équerre elle dit quoi ??

dependancesbois
( Modifié )

dneis je pense pas que je vais toucher à la lumière, mais juste essayer de retrouver la planéité de la semelle. Pour le fer, l'équerre dit que c'est plus haut à droite que à gauche, je sais pas encore comment je procéder surtout que le contre fer est droit lui.
J'ai regarder pour un nouveau fer mais je n'ai rien trouvé en 48 mm de large.
Pour l'équerrage du fut je ne pense pas que ça ai une grosse incidence comme tu l'a dit.

dependancesbois
( Modifié )

pour le bois je pense a du cormier (densité de 0.91)

sylvainlefrancomtois

et pour les fers , c est du manufrance !

dneis

Fer et contrefer ne sont pas assortis. Le fer est troué pour recevoir une vis et le contrefer est simple (sans vis). Bon, ça marche très bien comme ça aussi.

ebenober
( Modifié )

Ca doit être du cormier car les dimensions sont les suivantes : section 80 x 67 x L. 670 et poids = 3,5 kg. Ce qui donne une densité d'environ 0,97

dneis

Oui, on dirait bien du cormier. C'est un bonheur à utiliser: avec ce poids là ça glisse tout seul. Dommage que la semelle ne soit pas en cormier aussi, là ça glisserait encore mieux ;). Mais bon, un peu de paraffine et ça va aller !

ebenober
( Modifié )

dneis regarde bien mes nouvelles photos et les premières. Je crois que la semelle est bien en cormier et le fût, par contre, en charme ?

dneis

J'ai du charme chez moi, je vais l'observer de près pour comparer avec tes photos. Car c'est une essence que je connais depuis peu...
En tout cas, beau décapage et les photos sont top ! Le changement de couleur est saisissant.

ebenober

Tu veux parler du charme de ta femme, bien sûr ?

dneis
( Modifié )

Hello ebenober . Non pour moi ce n'est pas du charme, les anneaux de croissance sont beaucoup trop circulaires, sur le charme il sont en général moins ronds que ça (ça fait même souvent des lobes). Et il manque des rayons ligneux, qui sont discrets plus discrets que sur le chêne ou le hêtre (car quasi de la même couleur que le reste du bois), mains bien présents quand même sur le charme. Enfin, le fil du charme reste en général bien droit, là il à l'air un poil torturé dans la longueur.

ebenober
( Modifié )

Après nettoyage complet par raclage/ponçage, voici l'aspect de la belle (la bête ?).
la poignée est en hêtre.
La couleur bien claire et le grain fin et serré du fût me font penser à du charme ?
Il y a une curieuse "sous-semelle" qui pourrait être de l'acacia ?
La semelle proprement dite serait bien du cormier ?
Ce pourrait être un outil fabriqué par l'artisan lui-même, son nom étant bien lisible R. MORIZE, et équipé de fer et contre-fer Peugeot Frères, ou bien provenant entièrement de Peugeot F. comme on peut le voir sur la page de catalogue de 1938 - varlope n° 1480 ?
J'attends confirmation de nos spécialistes !

etiennedesthuilliers

bonjouril est dommage de raboter racler un tel outil vous perdez les traces de l utilisation et cela tue le passé de l outil
un outil ancien doit rester dans son jus
l historien en outil

Huiledecoude

Admirable travail de documentation et d'explication. Je vais contempler les rabots et varlope de mon père et de mon oncle d'un oeil nouveau et avec une cervelle un peu plus éclairée. Comment te remercier !

sanglier

precisions de ma varlope "cormier " de brocante 2,9 kg (fers et coin absents ) ) 72 de largr htr 73 mais lumiere de 10mm. longr de 67 cm pour fer de 54 que je n'ai pas .... un tampon relief Peugeot en bout de nez... je ne l'utilise pas car incomplete .... la 2è varlope est en chêne vert ? pese sans coin ni fers 2,5 kg : un prix de fin de 1ere année d'apprentissage (juin 1958).. pas de marque sur bois mais 2 lions sur fer .... j'ai fait des repères (petits coups de scie à metaux sur le cotés hauts des fers pour avoir la position souhaitée du contre fer (la vue du fond de lumiere est ten visible sur certains rabots (repères en face au debut . puis decalés suivant les affûtages successifs

dneis  a publié l'article "Réglage du fer".
il y a 6 ans
Boris Beaulant
( Modifié )

Bonjour dneis, merci pour ce nouvel article !

Maintenant qu'il est possible de donner une nature aux pas à pas, peut-être serait-il intéressant de définir la nature Documentation sur le tien ?

dneis
( Modifié )

Oui zeloko, j'avais vu mais j'hésitais entre documentation et technique...
Tu as donc tranché ;) !

Boris Beaulant
( Modifié )

Arf ... ça renforce mon doute évoqué ici sur le sens trop proche entre Documentation et Technique ;)

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

top explications , les novices vont se régaler !

dneis

Merci ! ça réclame un peu de réflexion pour synthétiser tout cela et bien organiser le pas à pas, c'est pour cela qu'il n'avance pas vite !! ;)

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

dneis je connais ;) !!

dneis  a publié l'article "Le coin et la géométrie de l'embouchure".
il y a 6 ans
Kentaro

Ah, excellent tout ça! Merci!

Bricolo36

Je découvre ce très intéressant sujet. Merci de partager vos connaissances

Anthropovergnat
( Modifié )

Je découvre aussi. Merci pour ce travail qui a dû prendre pas mal de temps.

A propos des essences de bois des rabots étrangers, une particularité intéressante des nombreux rabots à moulures anglais : ils sont en hêtre avec des inserts en houx (en languette sur la longueur du rabot) pour les éléments vulnérables.

dneis
( Modifié )

Intéressant. Oui, l'essence principale des rabots anglo-saxons est le hêtre. On trouve aussi un peu de palissandre (rosewood, colonie Indienne oblige) et pas mal de buis.
J'ignorais pour le houx. J'avais vu de telles languettes en buis.

Illustration M. S. Bickford

Anthropovergnat

oui, pardon, j'ai été incomplet, bien sûr le buis aussi.

Tchoutch22
( Modifié )

Vraiment génial ce pas à pas (oui, je l'ai déjà dit mais quand même !). Pour info, Sylvie Pereira vient de publier sur Youtube une vidéo sur le réglage des rabots/varlopes en bois. Je te rassure, il n'y a pas de contradictions avec ce que tu présentes, c'est même très complémentaire !

Anthropovergnat

Merci pour l'info ; j'ai bien trouvé les vidéos sur Youtube, mais sous quel nom Sylvie Pereira est-elle inscrite ici ? J'ai trouvé "Pereira" et "Sylvie" séparément, mais sauf erreur de ma part ce sont deux pseudos qui n'ont rien publié.

Bricolo36
( Modifié )

Voici l'info nous sommes ami
youtube.com/wa...h?v=bzPOP4wN2IU

Vic66
( Modifié )

Merci pour ce partage, je viens d'acheter la Tormek4 pour l'affutage des ciseaux à bois et des fers de rabots et ce pas à pas a répondu à plusieurs de mes questions sur le sujet!

dneis

Cool !

dneis  a publié l'article "Références, liens".
il y a 6 ans
Boris Beaulant
( Modifié )

dneis, je t'invite à ajouter tes bouquins référents dans le catalogue des Livres s'ils n'y sont pas déjà. Et avec un avis de lecteur, ça serait top. Qu'en dis-tu ?

dneis
( Modifié )

héhé, ça marche Boris Beaulant , je ferai ça ou alors je mettrai les liens s'ils existent déjà.

vandamme66

he super intéressent

Gharbi

Très excellent article sur les rabots en bois, merci beaucoup pour, Je vais suivre avec grand intérêt!!

alex29
( Modifié )

je profite de ce pas à pas pour demander l'avis général : est-ce que l'orme, le robinier ou le merisier sont des bois intéressants pour réaliser des rabots bois ?

dneis

Ma première réponse serait de dire que si ces bois ne sont pas traditionnellement employés, c'est qu'ils ne sont pas intéressants pour cet usage.

Orme: depuis le temps qu'on a cette essence dans nos contrée, si c'était bien pour les rabots on l'utiliserait. J'ai eu un guillaume en orme, artisanal. Je pense que l'orme résiste mal au frottement.

Merisier: pareil, très utilisé en menuiserie, beaux motifs et belle couleur (armoires, tables de nuit, lits). Ça me paraît un peu trop tendre pour une semelle de rabot.

Robinier: comme le robinier est arrivé en France vers 1600, je ne sais pas trop si c'était répandu et si ça a été testé par nos ancêtres. J'ai eu un rabot en robinier et il m'avait l'air de bien glisser. Pour la résistance à l'usure en revanche, je ne saurais dire.


De manière générale -dites moi si je me trompe- j'ai l'impression que les essences utilisées dans la confection des rabots sont des bois à porosité diffuse
-chêne vert, cormier, hêtre, charme, peuplier-
(par opposition à des bois à cernes poreux -orme, chêne, châtaignier-).
Condition nécessaire mais pas suffisante, il faut aussi une bonne dureté et un bon "glissement" ;) !

Anthropovergnat
( Modifié )

J'ai déjà vu des rabots en orme, en fruitier aussi pour des rabots de fabrication artisanale ; jamais en robinier.

dneis
( Modifié )

on trouve aussi pas mal de fruitier dans les catalogues anciens.
C'est la qualité avant cormier et après hêtre.
Voir ici:
toolemera.com/...eresCat1938.pdf

Fruitier veut dire pommier ou poirier je pense. Car difficile de distinguer les deux.

Anthropovergnat

Merci pour le catalogue ! J'ai le Goldenberg 1927 qui a été réédité, mais je n'avais pas de Peugeot

trente six seb
( Modifié )

Très instructif ce pas à pas, une vraie mine.
Merci 🍻

dneis

Merci.
Dans l'idéal, je ferais bien un article sur les bouvets et les outils à moulure, mais je suis en train d'apprendre à m'en servir et puis c'est bien du boulot à écrire ! Pour le guillaume et la varlope, peu de choses à dire, c'est proche du rabot.

trente six seb

Ah super, ça va être bien ça !

Albert Kloster

Merci pour l'article. Instructif et très intéressant. Je viens de réaliser mon propre rabot avec double fer de Goldenberg que j’ai récupéré d’un vieux rabot. C’est mon premier rabot, mais je suis plutôt satisfait et d’envie de faire un autre. Pour le prochain, je le mettrai dans la rubrique « pas à pas » pour ceux qui veulent faire leur propre rabot de ce type. C’est un « Jack » avec une lumière de 2mm, ce qui permet de l’utiliser pour prendre des épaisseurs de copeaux importantes ainsi que pour la finition. Voici quelques images du projet.

Albert Kloster
( Modifié )

et encore quelques images...

etiennedesthuilliers

pour noel faites vous offrir le livre sur les rabots de pierre bouillot je vous assure une mines de renseignement , le meilleur livre paru sur ce sujet , et en plus je suis prêt a vous répondre sur toutes questions que vous pourriez vous poser après sa lecture
etienne desthuilliers le specialiste en rabot

etiennedesthuilliers
( Modifié )
Albert Kloster
( Modifié )

etiennedesthuilliers Merci pour le conseil du livre. Il semble être très informatif. Du coup, pour Noël, il est trop tard, mais je vais négocier avec mon épouse pour l'acheter pour mon anniversaire...
J'ai pourtant deux questions: Où puis-je acheter le fer à rabot? et Où trouver du hêtre bien sec de bonne dimension pour faire un rabot?
J'ai passé presque autant du temps pour rectifier le vieux fer que pour fabriquer le rabot. Où peut-on trouver le fer neuf pour les rabots à bois?
Bonne année à tous et de bons copeaux!

etiennedesthuilliers
( Modifié )

Albert Kloster bonjour je me fait des rabots mais jamais en hetre je choisi des bois plus noble
bous cherchez quel mesure,que je regarde dans mes stock pour les fer je les rectifie au lapidaire et c'est tès rapide" j en ai d avance, quel modèle vous cherchez
etienne
les copeaux coûtent cher et moins on en fait plus la rentabilité est bonne

dneis
( Modifié )

Albert Kloster beau rabot, il faut que je me lance dans une fabrication aussi.
Je viens d'acheter une ancienne scie à guichet, cela va probablement m'aider et c'est peut être le coup de pouce qui me manquait.


Pour les fers, on en trouve encore neufs de stock, par petites annonces (j'ai un contact si vous voulez) ou bien chez des quincailliers qui ont du vieux stock. Je connais un quincaillier à Lyon qui vends encore des fers (Coulaux, Goldenberg et Peugeot).

Sinon, on peut toujours en récupérer sur des rabots dont le fût est trop abîmé... A la longue, je commence à avoir un petit stock de fers de récupération (pas trop piqués et encore assez longs).

En neuf, je ne saurais dire où en trouver.

etiennedesthuilliers
( Modifié )

dneis prendre du coulaux c est le pied

redliner
( Modifié )

Salut dneis voici quelques photos de mais autre rabots acheter en rederie le premier sans marque ,le deuxième un Peugeot avec réglage du contre fer avec vis

dneis

Dis donc, il a été raccourcit au niveau du nez le premier !!
C'est curieux, les marques Peugeot sur le fer et le contrefer n'ont pas l'air de la même époque...

redliner

Je saurais le dire , ils ont pas mal souffert ,mais a 1 euros le rabotsvotre texte ici

redliner
( Modifié )

Mon préféré un ulmia avec lumière réglable

dneis

Dommage qu'il soit un peu piqué. Il est bien ce rabot Ulmia à lumière réglable ? Semelle en gaïac !

redliner
( Modifié )

Oui c'est dommage vu leur état , mais celui-ci une réglé et mieux affûter sa sera un régal a utilisé

redliner

Oui c'est vrai voici une photo de la semelle et du fer de ulmia ainsi que mes deux Goldenberg 42

Legaulois
( Modifié )

Comment agrandir la lumière ?
Sur le mien (Goldenberg presque neuf) il n' a quasiment aucune lumière ?
Merci

dneis
( Modifié )

Je mettrais le fût de la varlope dans un étau ou une presse d'établi, semelle vers le haut. Avec un ciseau bien affûté, descendre en enlevant un copeau en bois debout. S'entraîner avant avec le ciseau en bois debout à avoir un déplacement latéral (voir photo).

Sinon, avec une râpe fine ayant du mordant (l'azobé c'est très dur), de haut en bas, en faisant attention aux éclats en remontant.

Legaulois

Merci des conseils !

sey
( Modifié )

dneis j'ai commander du poirier et pommier pour refaire ma semelle de rabot du coup je vais les peser dés que je les reçoit pour te donner la densité j'ai vu que tu les trouver pas ;)

dneis

Intéressant, j'attends l'info. Merci 🙂

JPM
( Modifié )

Je viens de relire ce pas à pas , un vrai régal!
J’arrive à bien régler mes rabots en bois et avec beaucoup beaucoup de difficultés les rabots modernes.
Ce serait intéressant de nous indiquer les différents types de rabots et leur utilisation.
Encore merci
Jean-Paul

dneis

Merci beaucoup.

J’arrive à bien régler mes rabots en bois et avec beaucoup beaucoup de difficultés les rabots modernes.

"Rabots modernes" = rabots métalliques ?
J'avoue préférer également le réglage des rabots en bois.

Ce serait intéressant de nous indiquer les différents types de rabots et leur utilisation.

Oulala, c'est un très vaste sujet.
Un livre traite le sujet de manière exhaustive, une mine d'information.

Les catalogues anciens sont un bon point de départ pour identifier les différents types de rabots. Je suis en train de traiter -progressivement- des différents rabots dans un second pas-à-pas:

JPM

Merci Dneis
Oui ce sont les rabots métalliques qui me posent problème.
Merci pour la bibliographie.
Jean-Paul

dependancesbois
( Modifié )

Ça doit être une question d'habitude j'ai pas de problème avec les métalliques mais je viens de récupérer une varlope bois et j'ai du mal avec le réglage !
Bon ça va mieux avec l'aide de ton pas à pas dneis ! Merci.

alex29
( Modifié )

Une question me taraude : pourquoi l'olivier, qui est un bois dur et dense, n'est jamais utilisé pour faire des rabots ? Mauvaise glisse ? Séchage trop long avant utilisation ? Prix élevé ? ... ?
En tout cas esthétiquement ça pourrait faire de beaux rabots ! 🤩

dneis
( Modifié )

Je me suis également posé la question.
Dans le livre

qui présente beaucoup de rabots artisanaux, on ne trouve pas de rabots en olivier. En revanche, quelques rabots en buis.

J'imagine que l'olivier n'est pas adapté, quand à la raison, je ne saurais dire. Trop fissible ? Usure de la semelle ?? Pourtant j'ai aussi l'impression que la glisse serait bonne.

On peut toutefois arguer qu'en France, le cormier et le chêne vert étaient bien plus courants et disponibles en grandes quantités pour les fabriques d'outils, avec des troncs beaucoup plus ronds (moins torturés) et donc plus faciles à exploiter.

Peut-être faudrait il chercher du côté de l'Espagne et de l'Italie...

PS: après cela reste un outil, ce n'est pas l'esthétique de l'essence du fût qui prime 😉

alex29

Effectivement l'esthétique n'est pas le plus important (mais ça compte quand même), par contre le fait de ne pas en voir en olivier interroge... peut-être la dispo, ou comme tu dis le côté torturé ?
À l'occasion j'essaierai de me faire un petit rabot de paume en olivier 😉

Ismael
( Modifié )

Merci pour ce pas à pas. Étudiant en Cap ébénisterie, j'ai eu une varlope Record Numéro 5 dans mon "paquetage". Pas évident à prendre en main : désassembler l'ensemble des pièces et réassembler, affûter etc. Mais je voulais voir comment était fichu un rabot en bois. Je m'en suis donc trouvé un de 40mm auquel j'essaye de redonner une seconde vie. Fer et contrefer decapé au W40 et affûtage du fer. Quelques questions :

  • j'aime bien l'aspect vieilli du métal, j'ai donc affûté les 40 mm du fer et laissé le reste piqué. Y a-t-il un inconvénient à laisser comme ça ?
  • le biseau du fer est plutôt long :8mm, c'est normal ? De même,le biseau est légèrement convexe ce qui fait que j'ai du mal à affûter comme pour mes ciseaux en sentant le point d'équilibre et en observant le moment où la petite vague reflue sur la pierre. Le biseau est-il aussi important que pour les ciseaux ?
  • la semelle n'a pas l'air d'avoir trop souffert à part une brûlure qui a un peu creusé un coin à l'avant.

Je m'y remets demain !

dneis
  1. Tant que la planche est bien plane et polie, et que le biseau est affûté, on n'en demande pas plus au fer. L'arête tranchante est l'intersection de ces deux surfaces qui doivent être parfaite à proximité de l'arête tranchante, plus loin on s'en fiche;
  2. difficile de qualifier la longueur du biseau dont tu parles, ce qui compte est l'angle d'affûtage. La longueur du biseau dépend également de l'épaisseur du fer, que tu ne mentionnes pas. Oui, le biseau est aussi important que pour les ciseaux. Convexe c'est pas terrible...
Gliron

Merci de ce pas à pas clair et précis!

benjams
( Modifié )

Merci pour ce pas a pas !

Par contre un détail m'intrigue, comment est on sensé tenir les rabots a recaler français "traditionnellement" ? En fait je redonnais une chance a mes vieux rabots que je n'apprécie pas et je me suis aperçu que tout ceux que je déteste sont du modèle traditionnel français (c'est a dire juste un bloc de bois aux bords vaguement arrondis, sans piece derrière le fer pour poser sa main). Au final, je les trouves très inconfortables (contrairement au rabots navettes ou à corne), mais je me dis qu'il doit il y avoir quelque chose qui m'échappe vu que ces outils ont été utilisé par plusieurs générations, l'ergonomie ne doit pas être passé a la trappe ?

dneis

Comme toi au début j'ai trouvé que ce n'était pas évident à prendre en main de manière confortable.
Et puis je crois que la main s'y fait, et on trouve une position "confortable".

Mon pouce vient se caler sous le fer. Pour les rabots de moins de 42mm, pas de souci, le fût est assez étroit. 44mm ça devient limite sans adoucir l'angle qui rentre dans le creux de la paume. J'en ai même de 48mm et 50mm, et ça va.

Arrondir l'angle qui appuie sur le creux de la paume améliore beaucoup les choses. J'ai également fait un creux pour le pouce sur un rabot de 44mm, et je le trouve très agréable à prendre en main.

Seuls les derniers rabots Goldenberg étaient arrondis au nez et au talon. Mais à vrai dire, j'ai vu peu de rabots très modifiés pour la prise en main (j'en ai vu entre mes mains plusieurs dizaines).


A contrario, je ne me suis pas fait aux rabots à corne. Premièrement parce que je suis gaucher et que la corne est asymétrique 😖, deuxièmement, je n'aime pas le repos arrondi sous le fer dans le creux du pouce.

Convenances personnelles... !

vimilon43

De trés beaux et interessants sujets. Un grand merci pour cet article si instructif.

Yves77
( Modifié )

Je me suis lancé suite à cet article et et de brocantes en rederies (amis du chnord) j'ai trois beaux rabots. J'ai juste une question, est-ce normal que le rendu de la varlope soit moins beau que celui des deux petits, ou, ai-je raté mon affutage sur la varlope (qui bourre un peu, d'ailleurs).

trente six seb

moi aussi j'ai eu les varlopes qui bourraient...

et on m'a gentiment donné plein de conseils qui te seront sûrement utiles aussi.

Le petit Goldenberg est vraiment tout mimi.

dneis

Tiens c'est curieux, le rabot Goldenberg en chêne vert présente une orientation du fil différente de ce qui se fait ordinairement: la direction radiale de l'arbre est transversale au fût (horizontale) alors qu'habituellement on l'oriente verticalement... Je suis curieux d'en avoir une photo de la semelle.

Voir par exemple le rabot en chêne vert dans l'article ci dessus sur les essences

benjams

A mon avis l'affutage ou le reglage de l'ensemble fer+contrefer n'est pas bon. Sur la photo de droite on voit distinctement des lignes qui en général sont laissées par des petites encoches où le tranchant est ébréché. Cela peut aussi venir du contrefer qui est trop avancé et fait contact avec le bois.

Apres il faut bien comprendre que tous les bois (en particulier je pense au bois de palette) ne se travaillent pas aussi bien les uns que les autres.

Yves77

je mets des photos ce soir, promis

Yves77
( Modifié )

dneis les photos du petit Goldenberg et de son fer. Il a pris un clou hier soir. Moralité, ne pas bricoler trop tard, c'est le risque avec les outils à main, on ne fait pas de bruit.

Yves77
( Modifié )

Les photos de la varlope

Yves77
( Modifié )
Yves77
( Modifié )

sous un autre angle, le fer

Yves77
( Modifié )
benjams

On dirait qu'il y a un sacré jour entre ton fer et ton contrefer il faut reprendre le contact entre les deux surfaces pour que ce jour disparaisse. J'ai l'impression que l'angle que fait le bout du contrefer est trop prononcé aussi.

L'affutage du fer n'est pas bon, on voit de petites dents sur le fil rien qu'en photo. C'est sûrement du aux restes de piqûres de rouilles sur la planche de celui-ci

Yves77

benjams oui, c'est malheureusement la rouille. Il faut que je retourne en broc trouver des fers plus "neufs"

dneis  a publié l'article "Fabrication du fût".
il y a 2 ans
Artanux
( Modifié )

Le site oliversparks.co.uk/ est down.

Je peux te proposer ceux-ci pour ajouter à la liste de fabricants artisanaux:
daedproduction.wpengine.com/

scottmeekwoodworks.com/

dneis

Merci, j'ai remplacé par le nouveau site
oliversparksmaker.com/

Pour les fabricants, je me suis cantonné aux rabots traditionnels en bois, monoxyles. J'ai pour l'instant exclu les rabot infill et les rabots de type Krenov, car la liste est longue 😉

foal
( Modifié )

pour se payer ces engins chez OLIVER, il faut jouer et gagner au loto ,prix exorbitant !!😤

Rakotouf

Merci pour ce superbe pas à pas ! J'ai commencé à équiper mon atelier en dégottant un jeu de vieux rabots en bois sur leboncoin, et je me suis vite dit que c'était un achat compulsif que je n'allais pas réussir à rentabiliser... Mais ça c'était avant ! Je vais donc retourner à l'atelier, refaire le tour de ces "vielles choses" et leur redonner leur noble statu de "merveilles" ☺

foal
( Modifié )

dneis,merci pour ce travail de "romain" que je découvre maintenant ,belle collection d'outils qui ont une âme ! bravo, de la part d'un gaucher!👍
ps:il me semble ne pas avoir vu de rabot à dents ,je me trompe?
OUPS!j'en ai aperçu un sur la photo de ton 1er lot de rabot!

dneis

au final, je découvre que je ne suis pas si gaucher que ça, plutôt tendance ambidextre. Ce qui me facilite la tâche pour les outils à moulures ou les bouvets, que l'on ne peut pousser comme un gaucher.
Alors régulièrement, je m'entraîne à raboter "à droite" 😉

tiftiff
( Modifié )

Salut à tous, merci pour cet article intéressant, et les échanges. Je suis en train de regarder pour acheter mon premier rabot en vue de mon futur démarrage de CAP menuiserie.
J'ai vu qu'il était conseillé d'avoir un rabot n°4 ou 5 pour démarrer.
A quoi correspond ces numéros ? Pas tous les rabots que je vois en magasin ou en ligne ont un num. C'est associé à une dimension en particulier ?
Merci d'avance :)

nicolas78

Ces numéros font référence au système de numérotation Stanley, repris par d'autres fabricants.
Ils correspondent effectivement à des tailles différentes. Voici un article qui en parle bien : lessencedumeti...comment-page-1/

tiftiff

Super, merci bcp :)

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
34 947 vues
132 commentaires

Publications associées

0 question
0 plan
0 processus
0 fournisseur
0 école

Licence

Licence Creative Commons
Autres pas à pas de dneis 
Voir aussi
Table des matières