Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Début de projet, donc projection .....
Je viens de recevoir par la poste une grande nouvelle, mon permis de construire est validé pour la construction de mon futur atelier en ossature bois.
Ici, je présenterai les étapes de la construction, mais aussi mes questionnements, et tout ce qui tourne autour de cet atelier dans lequel j'espère pouvoir commencer a créer mes petits objets au printemps prochain.
A suivre
Liste des articles
Description du projet
Nous y voila. Je projette donc de réaliser de mes petites mimines un atelier ossature bois d'une dimension de 5m x 8m. Il comprendra une partie atelier bois de 5m x 5m, un partie bureau de 3m x 3m et une salle de bain de 3m x 2m.
L'implantation se fera le long du mur mitoyen sur la longueur, selon les photos qui délimitent le projet.
Naturellement, me viennent 2 questions :
- Le choix de la dalle
Vu la nature du terrain, et la nature de la construction en ossature bois, je m'orientais ver une dalle bois, montée sur plots béton.
Qu'en pensez vous ?
Dans cette hypothèse, combien de plots dois je couler et surtout de quelle taille ? Mais aussi, vu les petites différences de niveau, ou dois se situer l'espace règlementaire de 20 cm en dessous de ma rive ? au niveau de l'espace herbé ou au niveau de la dalle béton existante ?
- L'espace entre le mur de l'atelier et le mur mitoyen
Je ne trouve nulle part de documentation de construction de ce type. Je m'explique : lorsque que ma dalle sera faite, et que j'en serais a la fabrication de ce mur, comment dois je procéder ? Il faut que je fasse les étapes jusqu'au bardage (ossature, osb, pare vapeur, litelage, bardage) avant de le redresser ? a quelle distance du mur mitoyen dois le positionner ?
Voila les premières questions qui me viennent, et que le manuel que je me suis procuré (La maison a ossature bois par les schémas) ne m'a pas encore donné.
Prochaine étape, le création du plan sous Sketchup, afin de déterminer les quantités de bois nécessaires.
Implantation et choix des fondations
Alors voila, après de nombreuses réflexions, et quelques travaux préparatoires (dont le déplacement de mon portail), j'ai enfin pris des décisions et ce fut très difficile.
Donc ça y est, je pars pour faire des plots bétons pour supporter mon atelier. Plusieurs raisons a cela :
- Mise en œuvre plus simple.
- Souplesse dans l'emplacement des réseaux (arrivées eau et électricité ainsi que l’évacuation des eaux usées)
- Faible poids de la structure finale
Donc pour toutes ces raisons, j'ai décidé de faire 15 plots sous ma future dalle bois.
Une fois modélisés, j'ai pu faire l'implantation en vrai, et commencé a préparer la venue de la mini pelle pour creuser les 15 fois 1m3 qui me permettront de couler gentiment mes plots
Début des travaux
Ça commence souvent comme ça : on déconstruit pour reconstruire.
Une mini-pelle est venue pour creuser les 15 trous de 1m3 que j'ai prévu pour monter les poteaux.
Ben franchement, je ne m'attendais a voir autant de terre sortir. Il a fallu bien réfléchir a l'entreposage pour laisser tout le monde circuler autour de la maison, et surtout prévoir l'endroit ou sera stocké le matériel nécessaire à la maçonnerie (3m3 de mélange a béton, 30 sac de ciment, les boisseaux et le ferraillage).
Bien entendu, qui dit maison des années 70 dit, réseaux non signalés, et devinez quoi ?
Sur le dernier trou, le dernier, la pelle a sectionné l’arrivée d'eau de la maison.
Une péripétie qu'on aime pas trop vivre dans ces cas là. Je vous passe les détails de la visite d'un plombier (sympa quand même), le fait que de la boue est entré dans le réseau d'eau et a encrassé le réducteur de pression qui datait de l'age de la maison, donc retrait car le plombier n'en avait pas en stock.
Et donc après avoir épongé l'eau que le lave linge a donné au carrelage car il n'aimait pas la pression, j'ai décidé d'aller acheter un réducteur de pression pour le remettre en place.
Bref, j'ai enfin pu m'occuper de mon futur atelier ensuite.
Donc après avoir nettoyé le fond des trous pour en faire quelque chose de plat et presque horizontal,ce qui m'a pris pas loin de 2 jours de travail a la main, j'ai enfin pu couler le béton de propreté dans les 15 trous en 2 fois 1/2 journée.
Plots béton
Voila le gros du chantier commence vraiment maintenant.
Chacun des 15 plots a été monté de manière identique selon les plans que j'avais dessiné en y intégrant le ferraillage.
J'ai eu un gros travail préparatoire pour cette étape, avec pas mal découpes pour tout avoir sous la main et ensuite fabriquer mes attentes de plot.
Il ne restait ensuite plus qu'a faire un coffrage au fond des trous pour couler la base des plots avec les attente de ferrailles pour lier dans le poteau.
Cette étape était un peu délicate dans la mesure ou j'ai du prévoir la sortie des attentes pour que les plots montent au bon endroit. Je rappelle que le but du jeu est que les plots se retrouvent en dessous des solives de plancher .... Donc usage de cordeau et de fil e plomb.
Il ne restait donc plus qu'a monter les poteaux jusqu'au niveau désiré, a grands coup de pelle et de bétonnière.
15 plots, c'est long quand même. D'autant que tout ne se passant pas toujours comme prévu, j'ai été contraint d’arrêter le chantier pendant 1 mois (la vésicule biliaire couinait).
Bref, avec toutes ces péripéties, j'ai enfin pu finir la mise a niveau fine de chaque plot ces derniers jours grace a l'usage du niveau laser le soir pour savoir quel plot devait etre raboté au disque diamant.
C'est ainsi que je peux presque dire au revoir à la poussière de béton.
Les réseaux
Maintenant que la dalle va pouvoir reposer sur des plots de niveaux, vient le temps de préparer tout ce que ne sera plus accessible par la suite :
- Les arrivées d'eau et d’électricité
- Le réseau informatique
- L'évacuation des eaux usées
Pour les arrivées, le problème est relativement simple.
C'est la que pour la dernière fois cette fois ci, de la poussière de béton sera produite.
Une tranchée dans la dalle pour faire passer les gaines, un trou dans le mur du garage, et le tour est joué.
Pour ce qui est de l'évacuation des eaux usées, c'est pas la même chose.
Le plombier me conseille de trouver le coude qui relie ma maison au réseau public.
Malgré mes hypothèses, mon premier sondage s’avère infructueux, et je dois me résoudre à creuser ailleurs, n'ayant pas trouvé le tube.
Finalement, je n’étais pas si éloigné de la cible, et j’ai réussi , après quelques recherches supplémentaires a découvrir ce satané coude et enfin pouvoir ouvrir la tranchée nécessaire a la mise en place du tube PVC.
Le plancher bois
Cette fois ci ça y est, je construis enfin mon atelier.
Pour ceux qui veulent s'y mettre, soyez patients car avant d'en arriver a cette petite satisfaction, il a fallu faire tout ce que vous avez lu jusqu’à présent.
Mais trêve de blabla et passons aux choses sérieuses.
Pour la structure a proprement parler, j'ai opté pour une ceinture de 5,18m X 8m. Elle sera divisées en 4 blocs égaux d'environ 2m de large.
Ayant reçu le bois pour la dalle début juillet, le bois a commencé à travailler, et je peux vous dire que l'aide d'un autre est largement la bienvenue.
Pour cette structure, j’ai opté pour des madriers de section 220x100 et elle repose sur les piliers bétons sur lesquels j'ai posé un film type polyane. Je l'ai arrimée a l'aide de boulons sur tige filetée de 14 préalablement fixées au scellement chimique.
Les pannes intermédiaires sont assemblées au cadre avec des vis de charpente de 8x200 (vive le perfo)
Il faut compter 1 à 2 jours de travail à 2 pour réaliser cette opération
Le solivage, lui sera en 220x68. J'ai commencé par celles qui sont au milieu. Ça va me permettre de poser les premières dalles OSB et enfin travailler dans de meilleures conditions et un peu industrialiser mes actions.
Petit point d'attention sur ce sujet. Vous avez remarqué cette dimension "bizarre" de mon atelier ? 5,18m. C'est quoi ces 18cm ?
Eh bien, dans ma grande intelligence, je me suis dit que je pourrai gagner l’épaisseur d'un mur en agrandissant la dalle. Quelle erreur de penser cela .... Les conséquences sont assez nombreuses en fait. Non seulement en temps, mais aussi en organisation et en argent.
Je m'explique : les dalles OSB qui seront portées font une longueur de 2,5m, donc il faut une solive a 2,5m de l’extrémité de la dalle pour une pose en conformité. Ca implique donc la pose de 2 solives centrales avec un espace d'une quinzaine de centimètres au milieu.
Ca veut aussi dire qu'il va falloir que je prévois de quoi poser des bout de dalle de 18cm de large.
Bref, plus d'emmerdes que de gain au final.
Donc, maintenant que je dispose de cet espace plan et un peu plus à hauteur, je peux utiliser mes outils stationnaires pour débiter mes solives à longueur et les poser avec un entre axe de 54cm.
Elles sont portées par des sabots de charpente adaptés.
Mais auparavant, j'ai pris soin de poser du géotextile au sol, ce qui m'a permis de passer un tas de cailloux qui trainait dans mon jardin.
Temps de réalisation, environ 2 jours.
Voila le résultat.
C'est donc la dernière fois que je vois le sol de mon jardin. Il faut donc penser à tout avant de fermer les fonds de caisson qui arrive maintenant (plomberie notamment).
Il s'agit la, certes d'une opération sans grande technicité mais très chronophage surtout lorsqu'il fait plus de 32°C.
Pour chaque caisson, couper 2 liteaux à la bonne dimension, les fixer avec une vis tous les 20-25cm (4x50), couper les fond de caisson en OSB de 9mm à la bonne dimension, les fixer aux liteaux avec 6 vis de 4x30.
Avant de passer la phase pose de l'isolant, j'ai comblé l'ensemble des jointures par du mastic de maçonnerie, afin d’éviter un maximum aux insectes de venir coloniser le nid douillet que peut représenter 145mm de laine de roche à l'abri du vent.
Vient maintenant l’étape la plus cruciale, de mon point de vue concernant l’élaboration de la dalle bois : la pose de l'isolant. Cette étape a un ennemi, et un seul, la pluie.
Prenez garde à 2 paramètres avec l'isolant :
- le stockage
- la protection
Bien évidemment je vous parle de ça parce que j'ai été confronté à des problèmes pour chacun des paramètres, et le tout en raison de la pluie. En effet, je peux vous dire que les bâches basiques pour l’extérieur, celles qu'on pose sur le tas de buches, ne servent a pas grand chose, voire a rien.
Ce fut un combat de stocker puis poser mon isolant dans de bonnes conditions. L'isolant a pris la pluie lors du stockage d'une part, mais j'ai aussi subi 2 épisodes méditerranéens alors que j’étais en train de remplir les caissons. Malgré la protection que je pensais efficace, la laine de bois s'est retrouvée détrempée, et j'ai du attendre de nombreux jours avant de pouvoir enfin poser et recouvrir l'isolant.
Puis, de manière plus classique, j'ai fini par recouvrir l'isolant d'un pare vapeur, et enfin, j'ai pu poser mes dalles OSB de 22mm d’épaisseur.
Après quelques finitions telles que l'affleurement de l'OSB a la structure bois et le remplissage des interstices au mastic, je déclare la dalle bois officiellement terminée.
Le mur nord (le plus stressant)
Voila une nouvelle étape du projet que j'attendais avec impatience. J'ai hâte de voir mes murs monter.
Je commence par le mur qui me parait être le plus simple à fabriquer, mais aussi celui qui nécessite d’être levé entièrement monté (ossature, contreventement, pare pluie, liteaux et bardage), car il s'agit du mur qui sera contre le mur mitoyen, celui qui m'a donné tant de fil à retordre au moment de la conception du projet.
Il sera composé de 2 pans de 4m chacun.
Place au débit dans un premier temps, trouver la manière d'industrialiser un minimum le process.
J'ai opté pour fixer une cale à l’extrémité de la dalle, et fixer ma scie radiale à la distance voulue (3m).
Je vous met ici en vrac les photos de l'avancement de la fabrication de ce mur.
Le stress de la fabrication ne m'a pas permis de prendre trop de photos de l'assemblage, mais ici, rien de bien compliqué.
Quelques remarques tout de même.
Beaucoup de pluie, beaucoup, trop..... Malgré les bâches, le sol a été mouillé, mais rien de trop grave non plus, enfin j’espère.
Autrement, la question du levage doit être prise très au sérieux. En effet, naïvement, je me sentais fort après avoir regardé les vidéos Youtube des internautes qui ont partagé leurs expériences.
J'ai acheté des treuils un peu costauds, que j'ai monté sur des montants de 5m, usinés au bout pour faire une rigole qui accueillera le filin, histoire de ne pas avoir de problème avec la hauteur.
Je croyais en avoir pour 10minutes a lever le mur, et bien je ne sais pas si c'est parce que le mur était trop lourd, ou alors si mon usinage n’était pas adéquat, mais jamais le mur ne s'est soulevé.
Du coup, solution de repli, et utilisation de l'huile de coude maison, a grand renfort de mon voisin et de ses étais de maçon.
Ça a pris un peu de temps et de sueur, mais finalement, ça s'est bien levé.
Place au mur sud maintenant.
Le mur sud
Le petit frère maintenant. Pour ce mur, avoir fabriqué et monté le mur nord, j'ai un peu moins d'appréhensions, pour la bonne raison que je n'ai pas le bardage a faire.
En revanche, je découvre la création des ouvertures. Un nouveau petit challenge. La seule inquiétude réside dans le fait d'avoir fait les tableaux de la bonne dimension. Je verrais bien lors de la réception des menuiseries.
Les murs latéraux
Cette fois ci, c'est en toute sérénité que j'aborde la fabrication et le montage des murs latéraux.
Plus petits et plus simples, il faut compter 1 jour de travail complet pour que le mur soit en place.
Ça fait plaisir
Un petit time lapse en prime pour clôturer la phase super importante de la fabrication de cet atelier.
Les volumes sont la, c'est super sympa de se projeter dans le futur et de commencer les mesures pour commencer le toit.
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Discussions
Salut,
Chouette projet. Concernant tes questions il faut consulter le PLU de ta ville. Mais dans "habituellement* les hauteurs se mesurent en partant du sol naturel. Pour la limite normalement c'est au moins 3m et sinon c'est collé à la limite. Donc en théories si le mur est mitoyen tu est censé enlever le morceau de mur mitoyen qui composera ton atelier pour mettre ce dernier en limite (bardage compris, et chéneau de toiture...) bon après je suis pas un expert la dedans, ca c'etait les normes chez moi avant que je n'abandonne le projet car mes voisins étaient en PLS avant meme le depot du permis.
Tens nous au courant, car moi cela m'interesse de suivre cela.
Bon courage,
Le PLU stipule que je dois faire ma construction a 4m de la rue (a gauche sur la première photo), mais dans le projet, rien ne stipule que je vais me servir ou non du mur mitoyen. En l'occurrence, n'ayant aucune confiance en ce mur, je préfère ne pas m'en servir de base, et donc je vais faire un mur ossature bois. La question est puis je le coller au mur mitoyen, ou non, et surtout, quelle en serait la mise en œuvre ?
Bonjour,
Pour ce qui est de la construction en limite de propriété, voici un exemple, ou le mur mitoyen est mis à contribution pour dresser le nouvel abri. Je suis étonné que cette clarification ne t’ai pas été demandée dans le permis mais l’essentiel est qu’il soit dans ta poche!!
Merci pour ton intérêt, mais je ne vois pas de lien.
worldcompany oups
DewhitYoussef Nickel, merci
Hello,
Je vais suivre ton pas à pas avec attention, je risque de me retrouver dans la même situation prochainement :)
Ce n'est pas un risque, mais plutôt une opportunité je trouve
worldcompany Quand je parlais de risque, je faisais référence au voisinage et la mitoyenneté
C'est pas faux, mais le permis de construire permet de se prémunir de ces choses la. Après, j'ai effectivement décidé de ne pas me servir d'appui sur ce mur. Il faut donc que je trouve la réponse technique a cette décision. On verra bien
Bonsoir,
A titre indicatif:
Pour mon garage de 7,5 par 5,5m (qui risque plutôt de servir d'atelier), la dalle bois repose sur 12 plots bétons.
L'ensemble a été dimensionné pour accueillir 2 voitures "standard"...peut-être pas un Hummer....mais c'est vraiment pas le projet.
La dalle est constituée de 3 caissons (pour transport car préfabriqués) de 2,5 par 5,5m.
Chaque caisson est fait ainsi: périphérie en 45x295 et solives en 45x220mm, entraxe 420mm. Le platelage est assuré par une première épaisseur de volige de douglas de 18mm placée à 45° (comme pour le reste du garage, voir ici) puis un OSB3 de 24mm.
On peut aussi imaginer un platelage différent (ex OSB de 24mm puis CP bakélisé de 18mm pour faciliter le nettoyage). Dans tous les cas, l'idée est de répartir les charges ponctuelles (poids d'un véhicule répartis sur seulement 4 points...les roues, quoi).
Pour des machines à bois, ce principe devrait aussi marcher...mais bien sûr il ne faut pas s'épargner un vrai calcul de solivage.
Dans ton cas, il est peut-être intéressant de placer une série de plots sous la cloison séparant l'atelier du bureau+SdB. Ainsi tu peux faire une cloison porteuse, ce qui peut alléger la structure du toit...appréciable surtout si tu bosse en solo et que tu ne veux pas te briser le dos pour réaliser la toiture.
HervéB Ton article est super intéressant et donne une autre vision des possibilités constructives. Même si je suis très sensible à la question de notre impact sur l'environnement, je souhaite aussi lui opposer la question économique. Quel est le cout au m² d'un tel contreventement par rapport a l'utilisation de l'osb ? (sachant qu'aujourd'hui le douglas ep 18 mm est a 11,60 €/m² chez ma scierie locale)
Autre question qui me vient : Peux tu m'en dire plus sur tes plots béton ? Dimension et mise en œuvre ...
Effectivement cette solution est probablement un peu plus onéreuse. Je ne peux te dire de combien. Surtout que d'une région à l'autre, les prix varient et que j'ai signé mes devis avant les récentes augmentations de prix.
Par contre comme ce bois est à l'abri de l'humidité, il n'est pas obligé qu'il soit purgé d'aubier...ça peut faire baisser le prix. J'ai surtout aimé la liberté offerte par cette technique, en n'étant pas obligé d'espacer les montants de 600mm pile-poil. Du coup pas de conception en CAO, juste un trait carré au sol, tracer la périphérie de l'élément à construire, et c'est parti! Ça m'a un peu rapproché des techniques d'épures au sol en charpente traditionnelle, le piquage au fil à plomb en moins!
Pour les plots béton, le dimensionnement a été validé par étude de sol (par forage)...donc ce n'est pas forcément transposable.
Pour le principe: pour chaque plot, un coup de pelleteuse pour faire un carré de 100x100cm environ, dans lequel est coulé du béton. Ensuite deux réhausses en 40x40 sont posées et remplies de béton + ferraillage. Enfin un cadre en bois dont on règle précisément la hauteur est rempli de ciment, afin de caler les plots à une hauteur identique. (non, il ne s'agit pas de ruches!!)
La structure bois repose sur ces plots via une cale qui fait également rupture de capillarité (découpées dans des chutes des panneaux qui servent à faire les parois de douche et wc dans les campings, par exemple...me souviens plus du nom).
La structure bois est enfin fixée aux plots par des équerres + chevilles dans les plots pour éviter l'arrachement par le vent.
Pour rendre à César ce qui lui revient: Je ne me suis pas occupé de la partie maçonnerie+réalisation de la dalle (et pose): j'ai attaqué juste après (difficile de construire en plein champ, sans une dalle servant de support à l'épure)
Hervé
HervéB Merci beaucoup pour ces précisions. Le coup des réhausses est super pratique. Je garde l'idée
worldcompany , j’ai relevé une erreur dans la constitution de ton mur ossature bois. Tu indiques poser un pare vapeur sous bardage sur ton contreventement, et ce serait une grave erreur. Il te faudra un écran de sous toiture (ou pare pluie) HPV, donc Hautement Perméable à la Vapeur d’eau.
Un peu de physique, si tu le veux bien:
L’air qui nous entoure à l’intérieur de nos locaux, est chargé d’eau à l’état de vapeur, ce n’est pas un problème. Lorsque cet air vient migrer au travers d’un isolant puis au contact d’une paroi froide, cet air se rafraîchit, et la vapeur se transforme en eau. Ce phénomène s’appelle la condensation. En posant un écran HPV, l’éventuelle vapeur qui traverserai ton mur pourrait s’échapper sous forme de vapeur, et ne poserait pas de difficultés. Avec un pare vapeur en extérieur, la vapeur serait bloquée à cet endroit précis, et et se condenserait exactement à l’endroit de ton contreventement, ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour sa durée de vie.
Pour empêcher la migration de la vapeur, on pose à l’intérieur du local un pare vapeur, qui aura une valeur d’étanchéité à l’air qui sera fonction de la constitution totale de la paroi (type d’isolant, type de finition…)
Espérant avoir été clair dans mes explications, et n’hésites pas à me poser d’autres questions à ce sujet.
Ah, c’est ce qu’on appelle des ennuis en cascade ton histoire d’eau.
Bonne continuation à toi!
Bonjour,
Beau projet, je vous souhaite beaucoup de plaisir dans sa réalisation.
Pour avoir réalisé mon atelier selon les mêmes techniques (dalle bois sur plots, ossature bois, toit plat), je me suis posé les mêmes questions
J'ai trouvé toutes les infos nécessaires dans ce livre L'ossature bois : Conception technique et mise en oeuvre
Je vous le recommande vivement !
J'ai également un mur mitoyen. J'ai choisi de préparer complétement au sol le mur avant levage.
Bon courage !
Bonjour et merci pour ce commentaire.
J'ai aussi acheté ce bouquin qui est tres interessant.
Votre commentaire me permet de vous poser plusieurs questions :
Etiez vous seul pour le construire ?
Combien de temps avez vous mis ?
Pour le mur mitoyen, je pars aussi sur cette méthode, ce qui souleve la question du poids de levage. Comment avez vous procédé ? au treuil ?
Merci beaucoup encore
Re-bonjour,
Oui, j'ai essentiellement travaillé seul, avec quelques coups de main de temps en temps, notamment pour le levage des murs et la pose des bacs acier. Mon atelier fait 30m² et j'ai mis une année à le construire.
Pour faciliter le levage, j'ai contruit les murs les plus longs en 2 parties (4 mètres max). A noter que mes montants sont en pin en 95x45mm. Du douglas en 220mm aurait été une toute autre histoire
Pour le mur mitoyen, je n'ai pas mis de bardage : simplement le pare pluie + lattage en classe 3. En haut du mur, j'ai placé un profilé en alu qui empêche le ruissellement.
Bon courage !
Je dois avouer que c'est plutôt impressionnant : est-ce le 1er bâtiment que tu montes ?
Bâtiment, bâtiment .... Disons que oui, c'est la première structure type MOB que je fabrique.
Mais en toute honnêteté, je peux me qualifier de plutôt bon bricoleur, et du coup je n'ai pas trop peur de me lancer ce genre de défi.
Franchement, la fabrication d'une telle structure ne requiert pas une grande technicité. La seule chose qui me fait un peu peur, c'est tout ce qui est calcul de charges. J'ai répondu à ces contraintes grâce à la littérature en achetant les bouquins qui vont bien, et en faisant confirmer mes choix par les fournisseurs qui sont spécialisé. C'est rassurant.
C'est a la portée de tout le monde, franchement.
Bravo à toi et merci pour le retour :)
Salut,
Félicitation pour ton chantier, ça m'a tout l'aire d'être propre !
Dis moi J'ai vue que tu a posé un pare vapeur au sol, je pense que tu vas faire la même chose sur les mur. C'est que tu as prévu de chauffer ton atelier ?
Je suis en phase de conception du mien, et je me pose la question sur le fait d'en metre un ou pas sachant que mon atelier sera chauffé que très occasionnellement par un petit poêle à bois.
Bon courage pour la suite.
Salut et merci pour ton commentaire. Je n'ai pas forcément prévu de chauffer l'atelier mais vu le coût du pare vapeur, j'ai préféré le poser, le surcoût est faible et au moins, c'est fait.
Salut
Petite question, tu as prévu de recouvrir l’osb de la dalle ?
Et si oui avec quoi ?
Salut, alors du côté atelier, non, ça restera comme ça. Ensuite, côté bureau, oui, je vais y mettre du parquet flottant je pense. Et enfin, dans la salle d'eau, j'aimerais carreler, mais je ne me suis pas encore projeté si loin.