Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Avec l'achat de notre maison, je me suis mis de plus en plus à bricoler, et en particulier à travailler le bois. Un cap a été franchi avec l'achat d'un petit combiné Kity d'occasion (dégau-rabot, scie sur table, toupie, mortaiseuse) que j'avais prévu de mettre dans mon garage, qui me servait alors d'atelier.
Mais une fois le combiné dans le garage, il n'y avait plus de place autour pour s'en servir
Après une longue période de réflexion, d'hésitation, de lecture d'articles et de visionnage de vidéos YouTube, j'ai finalement décidé de franchir le pas, et de me lancer dans la construction de mon atelier en ossature bois ! Je suis un amateur, je n'ai aucune expérience dans ce domaine, mais je pense que je peux y arriver.
En particulier, l'atelier de Zouzou m'a convaincu que c'était faisable pour un "simple" particulier (qui s'appelle Clément et qui bosse dans l'informatique ), et je le remercie encore pour cet article :
Mon atelier est maintenant quasiment terminé (mais pas encore aménagé), et je vais vous partager ici à mon tour les détails de la construction, en espérant que cela puisse être utile à d'autres !
Liste des articles
- Réflexion et choix techniques
- Les vis de fondation
- Les matériaux et leur livraison
- La dalle bois
- Le premier demi-mur
- Le plancher et le deuxième demi-mur
- La face avant et la panne faîtière
- Les murs suivants et les premières intempéries
- La charpente (et la nuit de l'horreur)
- La toiture
- Hors d'air !
- L'arrivée électrique
- L'isolant et le parement intérieur
Réflexion et choix techniques
Je m'oriente dès le début vers une construction ossature bois, car c'est cela qui m'intéresse, et que j'ai déjà consommé beaucoup de ressources sur ce sujet (articles de blog et vidéo YouTube notamment).
Au niveau emplacement, le seul choix possible est le jardin à l'arrière de ma maison, inaccessible par la route et en hauteur car ma maison est dans un terrain en pente. Il faudra donc monter là bas tout les matériaux à la force des bras, et j'élimine donc la dalle béton; il aurait fallu monter 5 tonnes de sable/gravier/ciment par un escalier extérieur qui manque de s'écrouler à chaque marche, bof... Je pars donc sur une dalle bois portée par des vis de fondation.
Voici l'emplacement, avec des tasseaux posés au sol pour visualiser les dimensions envisagées :
Pour les dimensions, c'est assez simple : je n'ai pas envie de monter un permis de construire, donc je reste sous les 20m² autorisés par une déclaration préalable. Pour maximiser l'espace, je vais chercher à me coller le plus possible à l'existant: à gauche, je viens m'accrocher au mur de soutènement en béton, au fond je me mets en limite de propriété (au niveau de la séparation mitoyenne en bois), et à droite je viens me coller à l'avancée de toit de la maison.
L'atelier fera donc 5,5m x 3,60m soit ... 19,80m² . Il s'agit de la projection au sol, la surface intérieure sera aux alentours de 18m². C'est un peu petit, mais je ne peux pas faire beaucoup mieux vu la configuration.
A propos du mur de soutènement en béton : j'ai longuement hésité à m'y accrocher, ou a simplement m'y coller sans m'en servir. J'ai finalement décidé de m'y accrocher pour plusieurs raisons :
- ça me fait un mur en dur dans l'atelier, sur lequel je pourrai accrocher mon râtelier à bois et le charger sans me poser de questions, contrairement à si il avait été fixé à mon ossature bois
- ça rajoute une bonne masse thermique, qui gardera l'atelier frais plus longtemps pendant les chaudes journées d'été (je ne m'inquiète pas pour chauffer l'hiver, un bête radiateur soufflant suffira bien)
- ça économise les matériaux et donc ça fait des économies (isolant et bardage principalement)
- il est déjà là, autant en profiter !
Par contre, et je m'en rendrais compte plus tard dans la construction, ça va me rajouter beaucoup de complexité, et je vais le regretter plus d'une fois pendant la construction. Mais maintenant que c'est fini, je suis content de l'avoir .
Pour la toiture, le PLU ne me laisse pratiquement pas le choix, je dois partir sur une toiture double pente. C'est plus compliqué qu'une monopente, mais je trouve ça plus joli de toute manière. Comme mon terrain est en pente, la toiture sera bien visible depuis le haut donc je ne veux pas que ce soit trop moche : elle sera en bacacier imitation tuile, c'est facile à poser, léger, et ça s'intégrera bien avec la maison.
Une fois les dimensions et les forme décidées, je me dépêche de déposer ma déclaration préalable. J'ai déjà trop trainé et nous approchons de l'automne, ce qui n'est pas idéal parce que l'hiver sera vite là, et je ne veux pas que mon plancher OSB prenne la pluie ou la neige...
En attendant l'autorisation de la mairie, il est temps de finaliser les plans sur SketchUp, pour déterminer précisément quels matériaux commander, et quelles quantités. Voici une projection du plan dans les photos précédentes :
Les vis de fondation
Toujours en attendant la réponse de la mairie, je commence à m'intéresser aux vis de fondation. J'ai un peu peur du résultat car mon sol est très caillouteux, et j'ai peur de ne pas réussir à les planter suffisamment profond et droit. Mon fournisseur de bois, la scierie Sillat m'a proposé très aimablement de me prêter gratuitement une vis de fondation pour que je puisse faire des tests avant de leur commander les 4 nécessaires. Je les remercie encore car cela m'a permis de valider sereinement la solution avant de me lancer.
Il s'agit de (très) grosse vis qu'on plante dans le sol, soit à l'aide d'une machine spéciale, soit à la force des bras avec une grande tige métallique pour faire levier. J'ai choisi la deuxième méthode, plus économique (pas de machine à louer), mais je ne le conseille pas vraiment : dans les zones herbeuses et souple, pas de problème, ça marche bien.
Par contre dans les zones plus caillouteuse, il suffit d'une grosse pierre pour faire dévier la vis, et c'est impossible à corriger à la force des bras. J'avais 4 vis de 1m chacune à planter, 2 se sont très bien passées et 2 m'ont donné beaucoup de fil à retorde pour arriver à quelque chose de bien vertical.
Celle-ci par exemple m'a demandé 3 essais avant d'arriver à un truc "pas trop mal" :
Du côté du mur de soutènement, j'utilise 2 sabots à la place des vis car je me fixe au mur. On perce le béton, on enlève bien la poussière du trou, et on fixe le sabot avec des goujons en acier de diamètre suffisant.
Une fois les 4 vis plantées (2 à droite, 2 au centre) et les 2 sabots fixés (à gauche), j'utilise des montants pour matérialiser l'emprise de la dalle bois. C'est bien évidemment temporaire (je n'ai toujours pas commandé ni reçu le bois), mais ces montants me serviront de toute manière plus tard pour monter les murs (douglas, 6m de long, 120*45mm).
Il n'y a plus qu'a attendre l'accord de la mairie pour passer la commande du bois, et se lancer pour de bon !
Les matériaux et leur livraison
J'ai l'accord de la mairie !
Je finalise ma commande auprès de ma scierie, qui me fournit le bois mais aussi tout les autres matériaux nécessaire à la construction en ossature bois : isolant, pare-pluie, grille anti-rongeur, quincaillerie... La personne en charge des ossatures bois m'a calculé gratuitement la descente de charge pour dimensionner la dalle bois et la charpente, c'était très rassurant. Un seul interlocuteur, un seul devis, une seule livraison, des prix pas plus cher qu'ailleurs, des bons conseils, il n'y a que des avantages !
Voici les matériaux que j'ai commandé :
Dalle bois :
- sommier : douglas, longueur 5,50m, section 70x240mm (x2)
- solivage : douglas, longueur 3,50m, section 60x220mm (x12)
- plancher : OSB 22mm en dalle de 2500x675mm (x13)
- étriers de charpente 63x158mm (x24)
Murs :
- montant : douglas, longueur 6m, section 45x120mm (x20)
- parement/contreventement : OSB 12mm en panneau de 2800x1196mm (x19)
- pare-pluie : rouleau de 50x1,5m (x1) + scotch 25m x 60mm (x2, il m'en faudra finalement un de plus)
- lattage : liteaux sapin CL2, longueur 4m, section 27x40mm (x24)
- bardage : mélèze, longueur 4m, section 21x132mm (x70)
- grille anti-rongeur : longueur 2m, 15x25mm (x10)
Charpente :
- panne faitière et fausse pannes : épicéa (erreur de ma part, j'aurais du prendre du douglas car elles sont visibles) : longueur 4,5m, section 60x180mm (x2)
- traverses (idem que les montants de mur, c'est plus simple) : douglas, longueur 6m, section 45x120mm (x8)
- latte/contre-latte : épicéa CL2, longueur 4m, section 40x60mm (x30)
Isolant :
- murs : fibre de bois épaisseur 100mm, 1220x580mm (x48)
- toit : fibre de bois épaisseur 120mm, 1220x580mm (x30)
Quincaillerie :
- vis 5x70mm (x200)
- vis à rondelles 6x140mm (x200)
- vis 6x160mm (x100)
- vis 6x90mm (x200)
Pour les murs et la charpente, j'ai privilégié le douglas par rapport à l'épicéa traité CL2, car je préférais travailler du bois "nature", sans avoir à re-traiter les coupes (et ça sent bon !). Ce n'était pas beaucoup plus cher car la dimension (45x120mm) est standard.
Niveau quincaillerie, j'ai de quoi bien avancer le chantier, mais il faudra que je recharge de temps en temps, soit parce que j'ai oublié certains trucs (typiquement des goujons pour fixer les murs à la dalle bois), soit parce que je n'en ai pas assez.
Il n'y a pas la toiture, que je commanderai plus tard chez un autre fournisseur. La scierie n'a pas ce que je veux (bacacier imitation tuile), et ça m'évite de stocker pendant tout le début du chantier.
Un seul problème, on est fin 2020 et les premières tensions sur le bois commencent à apparaitre : la scierie ne peut pas me fournir les dalles d'OSB en 22mm pour le plancher. Par un gros coup de chance, le Leroy Merlin du coin en a en stock, et propose même une promotion dessus ! J'y vais le jour même car je me doute que le stock ne va pas durer, et je repars avec mon OSB pour le plancher, ouf. Je l'ai payé moitié moins cher que le prix actuel...
Environ 3 semaines plus tard, ma commande est prête et la livraison est planifiée. Le camion arrive devant la maison et j'ai un petit coup de chaud, car je ne pensais pas que ça représenterai un tel volume.
Heureusement, le chauffeur m'explique vite que je suis le premier de sa tournée et que tout n'est pas pour moi, ouf !
On décharge tout, et je range ce qui craint le plus les intempéries (l'OSB, l'isolant et le bardage) dans le garage. Le reste est entreposé proprement à l’extérieur (sommier et solive pour la dalle bois et montant pour les murs), à proximité du chantier sous l'avancée de toit de la maison pour être un peu à l'abri quand même.
Les clous inox (pour le bardage) viennent de La clouterie Rivierre , la dernière clouterie en activité de France !
Je suis aussi allé chercher la porte vitrée et la fenêtre, que j'ai commandé chez Lapeyre. Je voulais absolument qu'elles soient en bois, et c'est le seul endroit où j'ai trouvé quelque chose d'abordable, car ils les ont de série. Dès qu'on part sur quelque chose sur mesure, les prix s'envolent...
Il y avait 20% de réduction au moment de ma commande, et au final la porte et la fenêtre m'ont couté 480€.
Il s'agit de ces modèles :
La dalle bois
Une fois les matériaux livrés et entreposés, ben, y'a plus qu'à !
Je m'installe comme je peux avec ma scie à onglet, la longueur des éléments de la dalle ne me laissant pas trop de marge, vu la configuration des lieux. Je commencer par débiter à longueur les deux éléments du sommier (la scierie laissant toujours quelques centimètres de plus que la cote demandée), que je mets en place sur les vis de fondation.
Je fixe ensuite deux sabots de charpente à ailes intérieures pour recevoir la première solive, que j'ai précédemment débitée à la bonne longueur aussi. La largeur cible est de 360cm et ma foi, on est pas mal !
Pour les solives suivantes, qui seront fixées avec des sabots à ailes extérieures, je me prépare une petite chute de la même section que les solives, qui va me permettre de marquer l'emplacement de chaque sabot sans avoir à faire des calculs et des mesures savantes. Je fixe le sabot sur la chute de solive, je présente l'ensemble à son emplacement, je fixe le sabot sur le sommier, et je récupère la chute pour recommencer plus loin. Je vérifie régulièrement que l'écartement est toujours bon.
Vient ensuite la dernière solive, du côté du mur de soutènement. J'aurais pu utiliser des sabots à ailes intérieures comme pour la première, mais je décide de me fixer directement au mur. Ça me parait une meilleure solution car je suis sûr d'avoir une accroche solide au mur, et pas de jour entre la solive et le mur qui aurait pu m’embêter ensuite pour la pose du plancher.
Je prépare mes trous de fixation sur la solive, puis pour la mettre en position, je fixe temporairement un morceau de tasseau de chaque côté qui me permet de simplement la poser sur le sommier à la bonne hauteur. Je reprends ensuite chaque trou au perforateur pour percer le béton, en étant sûr de tomber en face. Enfin, j’élargis l'entrée de chaque trou pour accueillir l'écrou des goujons d'encrage. Avant de fixer pour de bon la solive, j’y intercale une bande d'arase pour couper les éventuelles remontées capillaires entre le mur et la solive.
Enfin, j'insère chaque goujon, je tape un bon coup dessus, et je serre bien les écrous. Ma solive est fixée, je peux enlever les morceaux de tasseaux qui la tenaient en place.
Une fois que toutes les solives sont en place, je vérifie l’équerrage de la dalle par la technique des deux diagonales (tant que les deux diagonales ne sont pas égales, la dalle n'est pas d'équerre), et j'ajuste en tapotant au maillet sur les coins portés par les vis de fondation (ceux fixés au mur de soutènement ne bougeront pas, à priori )
Le premier demi-mur
Il est temps de s'attaquer maintenant aux murs.
Ils sont en douglas, section 45x120mm et l'entraxe entre les montant est de 60cm. C'est classique et permet ensuite de loger facilement l'isolant en fibre de bois. La pente du toit de l'atelier est de 15° ce qui génère des longueurs un peu aléatoires pour mes montants, mais je fais confiance à Sketchup pour me donner la bonne valeur. Je m'en tiens donc à mes plans, je découpe les morceaux, et je les assemble avec des vis à rondelle intégrée de 6x140mm, 2 en haut et 2 en bas à chaque montant.
Le mur de devant et celui de derrière seront construit et levé en 2 parties pour me simplifier la tâche, puis solidarisés ensemble à mi-largeur de l'atelier, ce qui permet au passage de doubler les montants qui supporteront la panne faitière.
Je le lève ensuite temporairement, pour admirer mon travail et me rendre enfin compte des volumes "en vrai". Trop impatient de monter mon premier mur, j'ai malheureusement oublié de documenter cette étape, et je n'ai que des photos de l'ossature terminée...
Vous l'aurez remarqué sur les plans et la photo ci-dessus : l'arrière de l'atelier est en limite de propriété (collé au claustra en bois), et donc une fois le mur levé, je n'y aurai plus accès. C'est une grosse contrainte technique de mon projet : je dois lever le mur du fond une fois qu'il est entièrement terminé.
Du coup je le redescend sur le plancher des vaches, et je continue par appliquer le pare pluie. On commence toujours par le bas puis on remonte, pour que l'eau qui ruisselle ne s'infiltre pas dans les recouvrements. Pour le maintenir en place avant de le scotcher et de mettre les liteaux, je mets quelques agrafes sur les retours du pare pluie sur les côtés, qui seront "à l'intérieur" du mur et qui ne risquent donc pas de prendre l'eau (on peut donc se permettre des micros trous d'agrafes). Je scotch ensuite les différents morceaux entre eux pour garantir l'étanchéité à l'air. J'applique aussi une bande d'arase sur le montant qui sera fixé au mur de soutènement afin de couper les transferts d'humidité entre le mur béton et le montant bois.
Je fixe ensuite le lattage qui supportera le bardage. Les liteaux sont en sapin traité CL2 27x40mm, vissés sur les montant par des vis de 5x70mm à travers le pare-pluie. Enfin, je rajoute la grille anti-rongeur en bas du mur, en me fixant sur les liteaux.
Une fois le lattage et la grille anti-rongeur en place, on peut attaquer le bardage. La première lame est importante car c'est elle qui va fixer le niveau de toutes les autres (il faut quand même contrôler régulièrement, des écarts peuvent se créer petit à petit). Sauf que comme mon mur n'est pas levé, je n'ai aucune idée de l'horizontale . J'essaie donc d'être à peu prêt perpendiculaire à mes montants, mais de toute manière je ne verrai plus jamais cette face donc je ne me mets pas trop de pression. Une fois la première lame posée, je continue en clouant les suivantes. J'ai calepiné pour ne pas faire trop de chute, et que les jonctions tombent sur des liteaux pour que je puisse les fixer correctement. Avec le recul, je pense que ce n'était pas nécessaire : les lames de bardage ayant des rainures/languettes en haut et en bas ET aux extrémités, la jonction entre deux lames ne bougera de toute manière pas, même si elle ne tombe pas en face d'un montant.
Pour fixer le bardage, j'ai utilisé des pointes inox annelées à tête bombée en 2.4x45mm. Je me rends compte que clouer chaque lame à la main (et au marteau ! ) ça muscle, et c'est vite long... Dans ce projet, le clouage du bardage aura certainement été une des étapes les plus chronophages. J'avais décidé de me passer d'un cloueur électrique ou pneumatique en connaissant leur prix, et en jetant un œil au bardage de ma maison - il n'y a pas un clou planté à la même profondeur, et beaucoup ont pénétré la surface du bardage; je trouve ça moche et je veux faire mieux que ça.
Arrivé en haut de mon mur, je rajoute des petites cales entre les liteaux, de la même épaisseur : comme mes lames de bardage seront coupées en biais pour suivre la pente du toit, certaines extrémités ne tomberont pas en face d'un liteau. Ces cales réduisent la longueur de lame "dans le vide". Je mets uniquement des petites cales au lieu de rajouter un liteau sur toute la longueur, car il ne faut pas refermer la lame d'air créée par le lattage, qui permet à l'air de circuler depuis le bas (la grille anti-rongeur) vers le sommet du mur, pour que le bardage puisse respirer. Je cloue mes dernières lames, et je donne un grand trait de scie circulaire pour leur faire suivre la pente du toit.
Il fait nuit, mais le mur est fini ! On le lèvera demain...
Avant de pouvoir lever ce demi-mur et le fixer, il me reste une chose à faire que j'ai repoussée le plus possible : installer le plancher, a minima à la verticale de ce mur. J'ai attendu le plus tard possible avant de le faire car nous sommes fin novembre, et je veux absolument éviter que mon plancher OSB passe des jours et des jours sous la pluie, ou même la neige (fin novembre !), sans pouvoir sécher la journée (fin novembre !!). Heureusement en novembre 2020 la météo est vraiment avec moi, et je n'ai quasiment pas eu de pluie. Je pose donc la première rangé de dalle OSB, et je reviendrai plus en détails sur la suite de la pose plus tard.
Puis vient finalement le moment tant redouté de la levée ! J'ai réquisitionné mon voisin, et à deux nous arrivons à le soulever, à le mettre vertical, et enfin à le mettre en place à sa position définitive. A ce moment là, je me félicite d'avoir procédé demi-mur par demi-mur, car c'était certes lourd mais encore faisable à deux. Le bardage rajoute vraiment énormément de poids à l'ensemble, et si le mur avait été entier, nous n'y serions pas arrivé.
Je maintiens le mur avec une sangle à cliquet histoire qu'il ne bascule pas chez les voisins, puis je le fixe à la dalle bois avec une série de tirefonds et de rondelles. Attention à bien pré-percer pour ne pas tout faire éclater, vu le diamètre des tirefonds (8mm de mémoire). Au niveau du mur de soutènement, je procède de la même manière que pour la solive : je perce mon montant, puis une fois en place je perce le béton en prolongeant les percements du montant, comme ça je suis sûr que tout tombe en face. J'insère ensuite les goujons, un coup de marteau, et on serre.
Le premier demi-mur est en place, c'est une grande étape !
Le plancher et le deuxième demi-mur
Après avoir levé le premier demi-mur, et avant d'attaque le deuxième, je me décide finalement à finir le plancher tout de suite. Ça sera quand même plus simple de travailler sur un plancher complet plutôt qu'en équilibre sur le solivage. Je ne pourrais de toute manière plus repousser encore longtemps cette étape, et pour l'instant la météo est toujours avec moi, alors profitons en.
Le plancher est constitué de dalles OSB de 22mm, 250x67,5cm. Les 250cm de long permettent de tomber juste sur les solives, dont l'entraxe est de 50cm, et donc chaque jonction entre deux dalles dans le sens de la longueur repose bien sur une solive. On fait attention à décaler chaque rangée d'une ou deux solives pour que les jonctions (qui sont des points faibles) ne soient pas toutes alignées sur la même solive.
Pour la pose, j'applique du mastique-colle (SikaFlex FC-11) dans chaque rainure des dalles OSB pour qu'elles soient bien jointives et solidaires, à la fois pour la solidité de l'ensemble et pour l'étanchéité à l'air du plancher. J'applique aussi un trait de mastique-colle sur chaque solive avant d'y déposer une dalle. J'ai dû passer 6 ou 7 cartouche de mastique-colle pour la totalité du plancher. Chaque dalle est ensuite vissée au solivage par des vis de 5x70mm, 3 vis par solives : une de chaque côté et une au centre.
Pour la dernière rangée, je coupe d'abord mes dalles à la bonne largeur à la scie circulaire, avant de les poser de la même manière. Malheureusement j'ai beaucoup de chute à cette étape, car il ne manquait qu'une dizaine de centimètre pour finir la largeur, mais comme je dois respecter les languettes/rainures, je ne peux utiliser que le bord des dalles...
Je laisse 1cm de marge sur tout les bords de la dalle (le plancher OSB est donc en retrait de 1cm) pour permettre à l'ensemble de travailler sans que le plancher de finisse par dépasser de la dalle et forcer sur tout le reste (le pare-pluie, les tasseaux, le bardage).
Je me suis un peu dépêché pour la pose du plancher, donc je n'ai pas trop de photos à vous montrer...
Je m'attaque ensuite à la construction du deuxième demi-mur du fond, exactement sur le même modèle que le premier (mais symétrique ).
Avant de le lever, je rajoute d'abord sur le premier demi-mur un morceau de bardage verticalement, qui servira à couvrir la future jonction entre les deux : pour être sûr que les demi-murs s'épousent bien (au niveau de l'ossature), je suis obligé de laisser un petit jour dans le bardag. Le pare-pluie sera lui bien jointif par construction (car pris en sandwich entre les deux demi -murs) donc l'étanchéité est garantie, mais je préfère quand même assurer le coup en couvrant le jour par un vrai morceau de bois. Et c'est plus propre, même si il n'y a que les voisins qui le verront . Je rajoute une photo prise plus tard qui montre bien ce morceau, vu de l'autre côté (il y a une encoche pour laisser passer la gouttière, mais on verra ça plus tard).
Je lève ensuite le deuxième demi-mur, toujours avec l'aide de mon voisin ! Il est tard, je maintiens ça temporairement avec des serre-joints. Le lendemain, je fixe proprement l'ensemble : tirefonds dans la dalles, vis de 6x80mm dans les montants du milieu qui font la jonction entre les deux demi-murs, et je rapporte un morceau d'ossature supplémentaire à leur verticale pour renforcer l'ensemble, à la manière d'une lisse haute de chaînage.
Et voilà le mur du fond est maintenant entièrement terminé. On se rend maintenant bien compte des volumes finaux !
La face avant et la panne faîtière
Maintenant que le mur du fond est terminé, je peux continuer la structure de l'atelier. Les murs suivants vont prendre forme beaucoup plus rapidement, car je n'ai plus cette contrainte de les monter avec le bardage en place; je ne m'occupe donc uniquement de la structure pour l'instant.
J'imprime l'extrait de mon plan SketchUp qui m'intéresse pour le travail du jour, puis je coupe tous mes morceaux à la bonne dimension. Je fais attention à bien respecter les angles de 15° (la pente du toit) là ou c'est nécessaire.
Je commence par le demi-mur qui portera la fenêtre, qui sera lui aussi fixé au mur de soutènement de la même manière que le premier demi-mur. L'entraxe entre les montants est toujours de 60cm pour y glisser l'isolant plus tard, et je rajoute des montants là où c'est nécessaire pour créer l'encadrement de fenêtre au bon endroit. Ça va plutôt vite à faire, et je peux le lever tout seul sans problème, donc j'ai l'impression à ce moment d'avancer à toute vitesse, c'est satisfaisant
J'ai investi entre temps dans un adaptateur pour ma visseuse, pour pouvoir y fixer ma tête à douille et visser les tirefonds un peu plus rapidement qu'à la main . Je dois quand même finir manuellement avec une clé, car ma visseuse n'est pas assez puissante pour aller jusqu'au bout (à cette époque je n'avais pas encore de visseuse à chocs, ce qui m'a manqué par moment).
Ensuite, c'est le tour du demi-mur qui contiendra la porte. C'est toujours le même principe, à une astuce prêt : je rajoute un morceau de bois temporaire au niveau du bas de la porte, qui va me servir à garder le mur bien rigide et d'aplomb pendant l'assemblage et le levage. La porte prenant quasiment toute la hauteur du mur, il aurait été trop fragile pour être levé sans ce morceau supplémentaire. Une fois le mur en place, je n'ai qu'à l'enlever.
Je fini un peu tard ce soir là, mais à la lumière du projecteur, les deux demi-murs ont l'air de tomber pile-poil, je suis content. Je mets rapidement des serre-joints, et je reviendrai le lendemain matin fixer ça proprement, toujours de la même manière.
Une fois que le mur arrière et le mur avant sont debout, il est temps de poser la panne faîtière !
J'ai d'abord le droit à une bonne séance de ponçage, car j'ai oublié de préciser lors de la commande que cette panne serait visible. Elle est donc brute de sciage, alors qu'il aurait fallu qu'elle soit rabotée. 4,5m x 16cm x 2 faces, à la ponceuse orbitale (je n'ai que ça), ça fait les bras et j'en ai les mains qui vibrent encore... Mais je ne regrette pas, c'est une pièce maitresse qu'on verra à la fois de l'extérieur et de l'intérieur, donc autant bien faire dès le début plutôt que de regretter plus tard.
Je la coupe à longueur, taille l'extrémité frontale en biseau à 45° pour l'esthétisme, et je la mets en place ! Elle rentre pile-poil à son emplacement, je suis content de mes ajustements.
On se rend maintenant bien compte des volumes et des formes, c'est cool !
A noter, une erreur dans mon plan, et donc dans la réalisation : contrairement au mur du fond, j'ai oublié le morceau qui sert à fixer solidement les deux demi-mur ensemble, et qui porte la panne faîtière. Si vous regardez bien la première photo, la panne faîtière repose au fond sur un morceau de bois horizontal, alors qu'à l'avant elle repose directement sur les deux montants... Je ne peux plus vraiment corriger ça, car il faudrait raccourcir les montants, et donc démonter quasiment la totalité du mur. Tant pis, je compense en doublant le nombre de vis qui solidarisent les deux demi-mur ensemble.
Les murs suivants et les premières intempéries
Ça y est, la météo commence à devenir menaçante... Il faut dire que nous sommes le 1er Décembre, et pour l'instant je n'ai pas eu à travailler sous la pluie, et mon plancher OSB n'a pas vu la moindre goutte d'eau.
J'avais quand même prévu un peu le coup, donc ce soir en quittant le chantier, je fixe quelques chevrons en vitesse sur les pentes du toit, et j'y tends une grande bâche que j'ai achetée pour l'occasion. Je rajoute aussi le lendemain un morceau temporaire de pare-pluie au dessus du mur de soutènement pour fermer de ce côté aussi.
Sauf qu'au lieu de la pluie, nous avons eu de la neige ! Heureusement, ça n'a quasiment pas tenu et il n'y a qu'un angle de la bâche qui a bougé, donc j'ai retrouvé une jolie flaque sur l'OSB dans un coin, que j'ai épongé aussitôt découverte. L'OSB a un tout petit peu gonflé en surface, mais structurellement il n'y pas l'air d'y avoir d'impact.
J'ai aussi découvert à cette occasion que l'eau a tendance à stagner sur le haut du mur du soutènement, et il va donc falloir que je soit particulièrement rigoureux au moment de fixer la "lisse basse" de gauche (je mets entre guillemet car elle sera quand même à 1m50 du sol ) pour soigner l'étanchéité.
J'attaque donc l'installation de la lisse basse, qui se trouve donc au sommet du mur du soutènement.
Je joins un extrait du plan pour mieux situer de quoi je parle.
Le principe est simple : une lisse basse traitée CL4, que l'on vient cheviller au mur au béton avec des goujons à frapper, en prenant soin d’intercaler d'abord une bande d'arase pour éviter les remontées capillaire.
La réalisation l'est beaucoup moins : je suis gêné par le garde corps au sommet du mur de soutènement, qui s'avère ne pas être régulier du tout, et le béton a tendance à fissurer facilement quand je perce mes trous pour les tirefonds...
Pressé par la météo, je n'ai malheureusement pas beaucoup de photos de cette étape. C'est de toute manière très spécifique à mon projet, j'espère donc que ça ne manquera à pas grand monde .
A ce moment, je fais une erreur : j'aurais du prévoir un gros trait de joint entre le béton et la bande d'arase pour m'assurer que l'eau ne passe pas par dessous, étant donné que je sais qu'elle stagne à cet endroit. Je fais donc mon joint sur l’extérieur de la lisse-basse, mais il est visible (ça j'en m'en fous, ça sera caché par le bardage) et donc soumis aux intempéries et compagnie. J'espère que ça tiendra suffisamment dans le temps...
Ensuite je monte la structure du mur par dessus (qui est donc très basse), vous commencez à connaitre.
Maintenant que je suis (quasiment) à l'abri de la pluie, je déménage enfin ma scie à "l'intérieur" ! . Fini le travail dans la serre que j'avais montée juste à côté en début de chantier pour stocker mes outils à l'abri.
Puis vient ensuite le 4ème et dernier mur, à droite. Celui là, il est vraiment tout simple, donc il n'y a pas grand chose à raconter.
A part qu'il est ... jaune . J'ai fait une erreur lors de la commande, et les montants pour la charpente ont été livrés en épicéa CL2, au lieu de douglas. Comme le douglas est plus résistant mécaniquement et est naturellement classe 3, j'ai préférer utilisé l'épicéa CL2 pour ce mur qui sera très protégé, et garder le douglas pour la charpente (j'ai de la chance, c'est la même section).
Ce mur est comme tout les autres fixé dans la dalle avec une série de tirefond, et solidarisé aux murs de devant et de derrière par une série de vis en 6x80mm, qui viennent se prendre dans le montant supplémentaire et pivoté de 90° ajouté dans les angles à cette fin.
Et voilà, mes 4 murs sont debout ! Prochaine étape, la charpente ...
La charpente (et la nuit de l'horreur)
Nous voilà le 1er décembre, et je me dit qu'il faut que j'accélère si je veux être tranquille pour les fêtes de fin d'année. Je vais m'absenter 2 semaines, il risque fort de pleuvoir et de neiger, donc il faut absolument que mon chantier soit hors d'eau avant que je parte.
Sachant que j'allais m'attaquer à la charpente, j'ai passé commande de la toiture, qui est livrée le jour où je commence la charpente. Bon timing !
J'en profite d'ailleurs pour signaler que je suis très satisfait de ma commande chez YouSteel (une marque de Bacacier). Site web très clair, commande facile, livraison gratuite, rapide ET soignée (6 jours entre la commande et la livraison), et même un petit cadeau (une ceinture porte-outils, qui s'est avérée bien pratique pour la charpente, justement). Que du bon donc, ça mérite d'être signalé
La charpente donc, est très simple : des chevrons en douglas, qui reposent sur la panne faitière et les deux murs de côtés. La section est de 120x45mm, ce qui m'arrange bien car c'est la même que les montants des murs. C'est donc standard, et en stock à la scierie. L'avancée de toit sera supportée par des morceaux fixés perpendiculairement au premier chevron, et bien sûr par la panne faitière au centre.
Pour la réalisation, rien de bien compliqué, je recoupe simplement mes chevrons à la bonne longueur avec un angle à 15° à une extrémité. Je les fixe avec deux vis à rondelle de 6x140mm à travers la lisse haute, et une équerre au niveau de la panne faitière. Je décide de ne pas faire d'encoche au niveau de la panne faitière car l'angle de ma toiture est faible, et que je ne veux pas créer d'amorce de fissure à cet endroit. Ça ne m'a paru du tout indispensable, j'espère que ce n'est pas une hérésie...
Côté maison, les chevrons viennent épouser la gouttière de la maison, car les eaux de pluie de cette pente de toit viendront se déverser dedans. Le PLU me demande de spécifier comment je gère les écoulement d'eau de pluie, et cette gouttière est déjà reliée à une cuve enterrée pour récupérer l'eau de pluie; la solution est donc toute trouvée.
Ensuite, il s'agit simplement de répéter l'opération pour chaque chevron. C'est finalement une étape assez rapide, mais satisfaisante car on voit vite la toiture prendre forme.
Je comble ensuite les espaces entre les chevrons par des morceaux de même section, perpendiculaires, et fixés de la même manière à travers la lisse haute du mur.
Une fois la charpente posée, je continu sur ma lancée et attaque la pose du pare-pluie. La météo annonce de la pluie dans la nuit à venir !
Je prépare des longueurs de pare-pluie un peu plus longues que la largeur du toit pour avoir de la marge, puis je le tends sur les chevrons. Il faut bien commencer par en bas, et prévoir un recouvrement d'une vingtaine de centimètres, pour que l'eau qui passerait éventuellement sous le toit ne s'infiltre pas entre les couches du pare-pluie. Le dernier morceau au sommet, qui recouvre la panne faîtière, doit bien être à cheval sur celle-ci, pour ne pas créer de faiblesse à cet endroit.
Pour naviguer plus facilement sur le toit sans passer au travers du pare-pluie, j'utilise une lame de terrasse posée en travers, sur laquelle je peux marcher ou me mettre à genoux quand je travaille. C'est une solution qui fonctionne dans mon cas car la pente du toit est faible, mais ça ne conviendra peut-être pas pour une pente plus raide car la lame risquera de glisser.
Côté maison, le pare-pluie vient surplombé la gouttière de la maison, pour que l'eau de pluie se vide bien dedans.
En attendant que le pare-pluie soit correctement maintenu par le lattage de la toiture, je le maintient avec quelques agrafes placées à des endroits qui ne risque pas trop l’infiltration. Puis je solidarise les différents morceaux de pare-pluie entre eux avec le scotch adapté, de la même marque que le pare-pluie. Je recouvre aussi les quelques agrafes. C'est un peu délicat, notamment pour le couper proprement, car ce scotch colle très fort, et il faut faire attention à ne pas s'accrocher les habits, les mains, les cheveux...
Je n'ai malheureusement pas de photos de cette étape, car je suis pressé par la météo (vous allez bientôt comprendre).
Je pose ensuite la première lambourde du lattage à chaque extrémité, histoire de bien maintenir le pare-pluie en place en cas de vent, par exemple. Je ne vais pas le regretter...
Je suis hors d'eau, la nuit tombe, je peux aller me coucher l'esprit tranquille.
- "Ah tient c'est chouette, il y a quelques flocons ! C'est la première neige de la saison "
- "Oh, ils sont de plus en plus gros..."
- "Hmmm, ça commence à tenir pas mal là, il faut peut-être que j'aille vérifier mon pare-pluie ?"
- "Put*** c'est quoi toute cette neige ??"
Je me suis donc finalement rhabillé, pour aller vérifier le pare-pluie qui commençait à se tendre dangereusement sous le poids de la neige...
J'ai donc imaginé une solution géniale : un radiateur soufflant, tourné vers le haut en équilibre sur un escabeau, qui ferai fondre la neige au fur et à mesure qu'elle se dépose. Ça ne marche pas du tout (n'essayez pas).
Je fini donc par remonter sur le toit, et armé de mon balai je commence à enlever un maximum de neige, en équilibre sur une toiture pas finie, dans la nuit (et sous la neige, donc). J'y retourne toute les 30 minutes pour enlever ce qui s'est accumulé...
Après une longue bataille, ça a enfin l'air de se calmer un peu, et je décide d'aller finalement me coucher. Je verrai bien le lendemain dans quel état c'est, là j'en ai un peu marre ... Le lendemain, je retrouve le pare-pluie avec encore pas mal de neige dessus, il est très tendu entre les chevrons, mais ça à l'air d'avoir tenu le coup. Ouf !
Je donne un dernier coup de balai, et j'attends que le reste fonde, que je puisse continuer le lattage. Leçon retenue, il est grand temps de poser la toiture !
La toiture
J'attaque donc la toiture par la pose du lattage et contre-lattage. Il est nécessaire de contre-latter pour que l'éventuelle eau de pluie qui passerait la toiture puisse s'écouler sur le pare-pluie dans le sens de la pente, sans être bloquée par les lattes qui sont perpendiculaire à la pente.
Les lattes et contre-lattes sont en épicéa CL2, section 40x60mm. Chaque contre-latte est positionnée au dessus d'un chevron, et vissée dedans à travers le pare-pluie.
Au moment de poser le lattage, petit contre-temps : je l'ai oublié lors de ma commande de bois .
Par chance, la GSB du coin à du stock de la même section en CL2, mais à peine trop courte pour moi. Je suis donc obligé de les couper en deux et de laisser un petit jour entre les morceaux pour gagner les 20 centimètres manquants. J'essaie de repartir intelligemment les interstices pour ne pas trop fragiliser la pose des plaques imitation tuiles qui viendront par dessus.
L'entraxe entre les lattes dépends du choix de la toiture. Dans mon cas il faut un multiple de 143mm, je pars donc sur un entraxe de 42,9cm.
Si vous avez bien suivi, vous avez aussi vous aussi remarqué qu'il manque un petit quelque chose... Étonnant ces lattes qui dépassent dans le vide, non ? J'étais tellement obnubilé par la pose de la toiture que j'ai complétement zappé qu'il manquait encore l'avancée de toit ! Rien que ça.
Qu'à cela ne tienne, je m'y mets tout de suite.
Je commence par tailler les fausses pannes. "Fausses" car elles ne sont pas porteuses, mais uniquement là pour l'esthétique. Ce qui n'empêche que j'aurais pu (dû) les faire plus longues, afin qu'elles rentrent dans le mur et soit fixées sur 2 montant au lieu d'un seul, pour quand même supporter un minimum de charge. Tel que je les ai fixé, avec simplement 2 tirefonds en travers du montant, elles ne supportent vraiment rien, et ça risque même de bouger. On verra avec le temps si ça reste suffisamment stable...
J'assemble ensuite l'avancée de toit à proprement parler, toujours avec du douglas en 45*120mm.
Pour la fixation au reste de la charpente, je commence par mon jeu favori : le tétris de quincaillerie ! Ma GSB facture la quincaillerie en vrac à la taille de la boîte, donc le jeu est bien sûr d'en faire tenir le plus possible dans la boîte. Je suis assez content de moi, il y a des petits plaisirs comme ça .
L'avancée de toit est donc fixée par des tire-fonds + rondelles à travers le dernier chevrons de la charpente (sur la photo correspondante, on voit des gaines électriques que j'ai posées bien plus tard, je n'avais pas de photo prise à ce moment là...). Ce n'est peut-être pas franchement orthodoxe, mais en considérant la faible profondeur de celle ci et la légèreté de la toiture, je pense que ça suffira largement. Surtout que le milieu repose sur la (vraie) panne faitière, qui elle ne bougera jamais.
La dernière étape avant la pose la toiture à proprement parler est d'installer les bandes de rive. J'utilise des planches en pin du nord de 20*220mm. La largeur de 220mm me permet de proprement cacher l'ensemble chevron + latte + contre-latte. Avant de les fixer en place, je passe d'abord deux couches de lasure car c'est l'élément en bois qui sera le plus exposé aux intempéries.
La pose de la toiture commence par la mise en place des rives (pour rappel, j'utilise des tôles imitation tuile de la marque YouSteel de Bacacier), simplement visées à la bande de rives par les vis spécialement conçues pour et assorties à la toiture.
Puis vient la pose des plaques de tuiles en elles-même. Mise à part le fait qu'on est en hauteur et que les bords ont tendance à être coupants, c'est plutôt facile et surtout très rapide à faire. Plaque après plaque, on couvre les m² à toute vitesse, c'est très satisfaisant. Il suffit de suivre la documentation pour savoir combien de vis mettre, et où.
Un petit détail à prendre en compte : il faut poser les plaques dans l'ordre inverse des vents dominants, pour réduire le risque qu'une plaque se soulève au niveau des jonctions, à cause de la prise au vent éventuellement laissé par le chevauchement des plaques.
Enfin, je fini la toiture par la pose de la faitière double, toujours sur le même principe : sens inverse des vents dominants, une vis tout les 50cm et voilà !
Je suis très content du résultat : c'est simple à poser, ça va vite, c'est propre et ça s'intègre bien dans le paysage .
Hors d'air !
Après la pose de la toiture, le plus urgent est de fermer un peu proprement la face avant pour être enfin (presque) hors d'air. "Presque" car je ne vais mettre les huisseries en place que temporairement pour l'instant.
Je pose donc le pare-pluie sur la face de droite (contre la maison) et la face avant, toujours en commençant par le bas et en laissant au moins 15cm de recouvrement. J'arrive à la fin de mon rouleau de pare-pluie et je n'ai pas l'intention d'en racheter un vu le peu qu'il me reste à faire, donc je fais un peu de patchwork autour de la porte-fenêtre. D'ailleurs je n'ai plus de scotch non plus et j'ai dû en racheter en vitesse, d’où la couleur verte... Tant pis, ça ne se verra pas hein .
Je fixe ensuite les tasseaux qui supporteront le bardage (27*40mm), au niveau de chaque montant de l'ossature bois. Ces tasseaux permettent aussi de tenir fermement le pare-pluie en place.
Je découpe enfin un appui de fenêtre et un pied de porte dans une lame de terrasse en mélèze (mon bardage sera en mélèze). Rien de bien extraordinaire ici, mais ça va me permettre de mettre en place temporairement mes huisseries, et donc de pouvoir entrer et sortir sans tout le temps être obligé de remettre une bâche devant l'ouverture de la porte pour protéger des intempéries.
Je dis "temporairement" car la porte et la fenêtre ne sont pour l'instant simplement tenues en place que par des serre-joints. Je ne peux pas faire la pose en applique définitive tant que je n'ai pas posé l'OSB qui habillera les murs à l'intérieur. Je détaillerai plus loin la pose définitive !
Au niveau du mur de soutènement, je soigne particulièrement l'étanchéité pour ne pas avoir d'infiltration par l'eau qui coulerait éventuellement le long du mur.
Je commence par jointer sur toute la hauteur la bande d'arase qui isole le montant d'ossature du mur en béton. Puis je rajoute une bande d'étanchéité par dessus, principalement pour protéger mécaniquement le joint des futures agressions. C'est normalement une bande bitumeuse plutôt prévue pour les toitures, mais ça fait bien l'affaire. Il faut s'assurer que le mur n'est pas poussiéreux, et bien maroufler avec un rouleau pour que ça adhère comme il faut. Évidement, ça n’adhère absolument pas sur la bande d’araser ni le pare-pluie, mais ce n'est pas un problème car elle est maintenue en place par le dernier tasseau de la façade.
Maintenant que l'atelier est hors d'air, je n'ai plus à m'inquiéter de la météo et je vais pouvoir déménager mes outils pour de bon à l'intérieur !
L'arrivée électrique
Maintenant que je suis hors d'air, je décide de m'attaquer à l'électricité pour pouvoir m'installer complètement à l'intérieur de l'atelier pour la suite (pour l'instant, il faut encore que je tire une rallonge depuis la maison quand j'ai besoin de courant).
Ce chapitre ne concerne que très relativement le travail du bois et sera assez spécifique à la configuration de ma maison, mais peut apporter quelques éléments intéressants.
Je décide d'alimenter l'atelier avec du 40A afin d'être large et de ne jamais avoir à refaire le branchement à la maison. Pour cette intensité, et vu la distance au tableau électrique (je vais y revenir), je pars sur du 3*10mm² souple ("ho7rn-f 3g10mm2", précisément). J'avais hésité à prendre le souple qui est un cran plus cher que le rigide, mais avec le recul, il aurait été strictement impossible de faire passer du rigide. Il ne fallait donc pas hésiter.
L'atelier est situé derrière la maison, et dans un terrain en pente. Il est donc en fait au niveau de l'étage de la maison, alors que le tableau électrique est lui évidemment au rez-de-chaussée. En plus, il est située dans la buanderie, qui est la pièces la plus éloignée de toute ouverture... Une solution serait de passer le câble dans la gaine d'arrivée EDF pour ressortir de la maison, mais ça me fait sortir à la fois du mauvais côté de la maison, et un étage trop bas. Il aurait fallu faire tout le tour de la maison dans une gaine enterrée, mais c'est beaucoup de travail, et surtout cela nécessite une longueur de câble trop élevée (au moins 30 mètres). En plus du prix non négligeable du câble dans cette section, la résistance du câble augmente avec sa longueur et la tension admissible diminue donc.
Heureusement, un vide technique monte directement du tableau électrique dans les combles de la maison (notamment pour l'éclairage à l'étage). Je décide donc de passer par là, et de ressortir au plus prêt de l'atelier par le débord de la toiture (en lambris, donc facile à percer).
Il s'en suit tout une épopée pour réussir à faire passer mon câble, dont une bonne partie se déroule dans des combles perdues sombres et remplies de laine de verre soufflée où je manque plus d'une fois de mourir étouffé... Le passage dans la dalle béton entre l'étage et le rez-de-chaussé pour les gaines existantes permet à peine de passer quoi que ce soit de plus. Je suis donc obligé de créer un accès au plus prêt pour pouvoir passer d'abord une aiguille. Je découpe donc une ouverture dans le placo du vide technique, au niveau du passage de la dalle, afin d'avoir un accès direct à cette ouverture dans la dalle béton. Je referme ensuite proprement avec une trappe d'accès.
Vu l'épreuve que c'est de faire passer ce câble, je décide de passer au passage un câble réseau (RJ45), au cas où. Je n'ai aucune idée d'à quoi il pourra servir, mais on ne sait jamais (ordinateur dans l'atelier ? caméra connectée ? ou alors simple déformation professionnelle...)
Une fois que l'aiguille est passée, j'y attache solidement mes deux câbles. J'emballe les extrémités dans du stock de déménagement pour pas que les arrêtes ou la prise réseau ne se coince pas n'importe où, en donnant vaguement une forme conique, et je fais soigneusement passer l'ensemble dans l'ouverture de la dalle, qui arrive immédiatement au tableau électrique !
Je suis soulagé, car c'est une des rares étapes où je n'étais vraiment pas sûr d'avoir une solution qui fonctionne, ni vraiment de plan B quand tout aurait échoué .
J'ai donc maintenant une arrivée électrique dans l'atelier. Il ne reste plus qu'à installer un tableau électrique qui va bien, et passer des gaines dans la structures pour arriver aux futures prises ou éclairage. Rien de bien compliqué ici, tout est normalisé et Internet regorge de ressource pour l’électricité. Je n'ai d'ailleurs pas beaucoup de photo de cette étape .
Le tableau est tout simple: un interrupteur différentiel de 40A, et 3 disjoncteurs de 16A : deux circuits de 4 prises électriques (mur de devant et mur de derrière), et un pour l'éclairage.
Pour l'éclairage, j'ai choisi d'installer 4 panneaux LEDs qui seront contrôlés par un interrupteur double, chaque boutons de l'interrupteur permettant donc d'allumer ou d'éteindre 2 panneaux. L'idée est de pouvoir n'allumer que le fond de l'atelier si nécessaire, éloigné de la lumière naturelle de la fenêtre.
Petite astuce pour guider des gaines récalcitrantes: visser des petites vis le long du cheminement, les laisser dépasser d'environ le diamètre de la gaine, et venir y "clipser" la gaine :
Pour l'éclairage, j'installe une boite de dérivation au plafond pour dispatcher les fils vers les 4 futurs panneaux LEDs. Les dérivations sont faites avec des petits Wago, et il ne reste déjà plus beaucoup de place dans la boite... J'en profite aussi pour installer les contrôleurs des panneaux LEDs, en leur construisant un petit chapeau pour qu'ils ne soient pas directement noyé dans l'isolant quand il sera posé, et éviter ainsi qu'ils ne chauffent trop. Enfin, je fais sortir une gaine de plus au niveau de la poutre faîtière, qui me servira plus tard à pouvoir installer aussi un éclairage extérieur.
Et voilà, l'électricité est installée ! Il ne restera plus qu'à poser les prises quand les murs intérieur seront posés, et les panneaux LEDs quand le plafond sera fait.
L'isolant et le parement intérieur
Maintenant que les gaines électriques sont en place dans les murs, je peux passer à la pose de l'isolant dans les murs et le plafond, et à la pose du parement intérieur en OSB 12mm.
Pour l'isolation, je suis parti sur de la fibre de bois en 100mm pour les murs, et 120mm pour le plafond. Il y a pas mal d'avantage à utiliser de la fibre de bois, notamment sur l'aspect écologique de la chose, et ce n'était pas beaucoup plus cher que la fibre de verre à l'époque. Je ne sais pas si c'est toujours le cas.
La pose dans les murs est assez satisfaisante, car ça avance vite, et ça libère rapidement beaucoup de place dans l'atelier !
Les plaques d'isolant sont prévues pour rentrer très légèrement en force dans une structure bois avec des montants de 45mm de large et de 60cm d'entraxe, donc il suffit juste d'empiler les plaques les unes sur les autres dans les espaces entre les montants, et de couper celle du haut à la bonne dimension pour compléter. J'ai investi au passage dans un couteau spécial pour ce genre d'isolant, et il ne faut vraiment pas hésiter : ce n'est pas bien cher, et ça marche très bien. Sans ça, on s'em***de pour rien à couper l'isolant et on s’énerve ...
A noter que pour une raison que j'ignore, l'isolant en 120mm pour le plafond était beaucoup moins agréable à manipuler. Il était beaucoup plus friable et fragile, et se tenait beaucoup moins bien tout seul. A tel point qu'à certain endroit j'ai dû le maintenir en place dans le plafond avec des ficelles tendues, sans quoi il retombait sous son propre poids. Je me demande si ce n'est pas un soucis de fabrication sur ce lot, mais je n'ai jamais contacté la scierie qui me l'a vendu pour avoir leur avis, donc on ne saura probablement jamais.
Une fois que tout l'isolant est en place dans le toit, je peux poser à la pose du plafond. Au moment de la conception et du devis, je suis parti sur le même matériaux que les murs, à savoir de l'OSB 12mm. Ça me paraissait plus simple à tout point de vue, mais j'avais vraiment sous-estimé le poids d'une plaque d'OSB de 280x120cm. C'est totalement impossible de la soulever à bout de bras, tout en tentant de la visser par dessous en même temps. Même à deux (après avoir réquisitionné mon père en catastrophe ) c'est compliqué. Nous sommes finalement parvenu à poser la première la méthode suivante:
- on fait passer une sangle à cliquet au dessus de la panne faîtière, qu'on fixe de l'autre côté d'une manière ou d'une autre
- on passe le crochet de la sangle sous la plaque d'OSB, et on vient la présenter verticalement à son emplacement au niveau de la panne faîtière
- en tendant la sangle, la plaque d'OSB se soulève et vient prendre position comme il faut, plaquée contre la panne faîtière et les traverses du toit. Elle ne peut plus que pivoter vers le haut.
- il suffit ensuite de soulever l'autre extrémité avec des étais de fortune, et de visser la plaque dans les traverses. On peut ensuite enlever la sangle.
Le problème de cette méthode, c'est qu'il nous a déjà fallu une journée pour la trouver et poser la première plaque, et qu'il faut quand même être deux pour s'en sortir.
Mon père étant reparti, je suis obligé de me gratter la tête à nouveau, et je trouve finalement une autre super-méthode-géniale : je vais louer un lève-plaque à ma GSB favorite !
L'engin a la bonne idée de se présenter en deux morceaux manipulables par un simple humain normalement dimensionné (moi), et de rentrer dans un coffre d'une voiture (normalement dimensionnée aussi).
Je déploie l'engin, je pose une plaque dessus (l'engin est bien foutu : il peut se mettre à un peu moins de 90° pour faciliter le chargement de la plaque sans devoir la soulever complètement). Ensuite on tourne la manivelle, et on admire la plaque monter dans les airs presque sans effort. En une demie-journée, toutes les plaques restantes sont posée, et le vendeurs de GSB me voyant revenir rapporter l'engin aussi vite me fait même une réduction sur la location, qui m'aura finalement coûtée 25€. Je ne regrette pas l'investissement !
Je passe ensuite à l'habillage des murs, qui est bien moins sportif. Il suffit de découper les plaques aux bonnes dimensions à la scie circulaire sur rails, éventuellement percer les trous pour les prises (scie cloche de 63mm), présenter la plaque devant les montants des murs, et visser ! Une vis de 4*45mm tout les 25cm sur les bords, et tout les 50cm sur les montants intermédiaire.
Encore une étape satisfaisante, car on voit vite les progrès, et ça change vraiment l'intérieur de l'atelier. C'est beaucoup plus propre, on se croirait presque dans un truc fini !
Certaines découpes sont un peu plus technique, notamment autour de la panne faîtière, mais vraiment rien de bien compliqué. Il suffit de prendre son temps pour les mesures.
Finalement, maintenant que l'OSB est posé partout et que mes murs ont leur épaisseur définitive, je peux maintenant procéder à la poser finale des huisseries.
Lors de la conception de la structure, j'ai laissé 1cm de marge dans les ouvertures pour la porte et la fenêtre. Ce centimètre me permet de poser une compribande sur tout le pourtour, et de simplement venir placer l'huisserie dans son emplacement. Je visse ensuite le cadre dans les montants par l'intérieur du cadre, avec des vis suffisamment grosse pour que ce soit bien rigide (6*90mm de mémoire), et en prenant bien soin de pré-percer le cadre d'abord pour le pas tout éclater. Il faut aussi bien faire attention de ne pas trop serrer, car le cadre se déforme facilement (il y a un jour entre les montants et le cadre !), et laisser la compribande gonfler pour finir de combler ce jour (quelques heures).
Certains conseillent ensuite de rajouter un liseré de mastic par dessus la compribande, je ne l'ai personnellement pas fait. Le futur habillage des huisseries par le bardage extérieur devrait la protéger suffisamment des intempéries.
Ça y est, l'intérieur est fini !
Prochaine étape, le bardage. Mais une prochaine fois ...
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Discussions
Je ne sais pas comment est orienté la maison, mais tu aurais même pu partir sur une toiture à redans dans le prolongement de ton toit, et t’accoler entièrement à la maison!
Hello ! En fait je ne pouvais pas me coller complètement à la maison, car il y a la fenêtre de la salle de bain sur ce mur . De mémoire aussi, il me semble que si je veux me coller à la maison, il faut un permis de construire, la DP ne suffit plus.
Le toit de l'atelier rejoindra celui de la maison en se vidant dans la même gouttière (j'ai dû décrire ma gestion des eaux de pluie dans la DP), laissant un "couloir" sous les deux avancées de toit. Ainsi la fenêtre de la salle de bain reste accessible, et je pourrai stocker des choses à l'abri entre la maison et l'atelier.
Une fois admis que je suis obligé de faire du double pente, je trouve que c'est comme ça le plus joli, ça a un petit air de chalet de montagne
Hello Plonk42,
Bravo pour avoir franchi le pas et de t'être lancé dans cette aventure et bravo pour le taf ! En effet ça fait style un peu chalet. C'est très joli.
Je ne connaissais pas les vis de fondations. C'est impressionnant. Tu en as que 4 au total ? Le fait d'avoir laissé une vis par parfaitement verticale n'est pas si important ? Tu t'es renseigné ? ou c’était plutôt du genre "J'en ai trop marre, je laisse comme ça !"
Merci pour la référence à propos de mon atelier. Ça fait plaisir.
Bonne continuation et bon bricolage dans cet atelier.
Ps : As-tu bien prévu une aération dans l'atelier ? Je n'en ai pas vu même sur les menuiseries.
A+
Salut ! J'ai hésité à t'envoyer un petit message pour te dire "ça y est, c'est fait !" mais visiblement la notification à fait son travail ;).
4 vis de fondation oui, plus 2 sabots dans le murs de soutènement (sinon il fallait compter 6 vis). Le gars de la scierie avait vérifié la charge admissible, et de mémoire c'était de l'ordre de 1 tonne par vis.
Pour la vis pas parfaitement verticale, c'était plutôt "ça ira bien comme ça", oui... Le problème c'est qu'à chaque essai raté, tu laisses un trou qui rend le sol moins porteur qu'avant (même en rebouchant, ça sera jamais tassé comme avant à 1m de profondeur), et que je ne peux pas me décaler indéfiniment pour réessayer un peu plus loin. Je sais que les vis ont quand même une petite résistance aux forces horizontales, et comme je suis attaché au mur de soutènement, l'ensemble ne bougera jamais horizontalement (elle penche en direction du mur de soutènement, le plus favorable). Pour l'instant, ça n'a pas l'air d'avoir bougé :).
Aération : très bonne question ! Pour l'instant il n'y en a pas. Je me suis toujours dit que ça pourrait attendre plus tard avant de décider, et finalement je n'en ai jamais mis. Je me dit que je n'y habite pas, et que j'y serai avec le chauffage en hiver et les fenêtres ouvertes en été. Tu penses que c'est important quand même ? Pour la qualité de l'air / pour la durabilité de la construction / pour les outils / pour le bois stocké ?
Merci et bravo pour ce pas à pas très documenté.
L'idée des vis de fondation m'intéresse beaucoup car j'ai un projet de cabane pour enfants et je me demandais comment je pouvais poser un plancher sans faire de maçonnerie. Je retiens donc cette idée et l'adresse de la scierie qui n'est pas loin de chez moi. Merci encore.
Bonjour, est ce que tu as estimé :
Bravo !!! Maintenant, y a plus qu'à....
Bonjour !
Hello Plonk42 GillesF69
Vu que la question de la résistance du plancher m'intéressait aussi, j'ai fouillé dans ma bibliothèque (un "trou noir" disent certaines mauvaises langues ... ) et en ai retiré une excellente publication d'Eyrolles : "La Charpente" par Yves Benoit.
un petit mot sur les unités :
Alors, coté structure du plancher en Bois Massif sur 2 appuis en charge totale uniformément répartie (page 138) en 60*220 mm, ca devrait passer :
1a. entraxe 1000 mm = 1708 daN (idem entraxe 1500 mm)
1b. entraxe 3500 mm = 657 daN
1c. entraxe 4000 mm = 530 daN
2a. entraxe 1500 mm = 2221 daN
2b. entraxe 3500 mm = 1108 daN
2c. entraxe 4000 mm = 921 daN
De ce que je comprends, on parle ici de charge MAX pour de la charpente (exemple : poids de neige, des tuiles, donc effectivement UNIFORMEMENT répartie).
Pour la dalle OSB, on a un tableau page 20, mais pas très clair pour moi .
A mon sens, le facteur limitant est le f(m,90,k) "contrainte en flexion fil du bois perpendiculaire" , que je comprends comme deformation vers le bas d'un panneau OSB a plat sous l'effet d'une charge soumise à la gravité .
Pour un panneau entre 18 et 25 mm :
Perso, je comprends ca comme une résistance à la rupture, mais j'ai du mal à interpréter le chiffre dans la vraie vie (ca représente quoi ?)
Sinon, j'ai trouvé un cours pour les ingé bois ici : pp.ige-grenobl...nt/polyBois.pdf
Mais mon cerveau s'est mis en Position Latérale de Sécurité quand il a vu la tronche des équations mathématiques ;)
Fantastique , Bravo pour ta réalisation , c'est exactement ce que je cherchais en termes de méthode ; la seule différence est que je partirai d'une dalle béton ; est ce que tu pourrais en dire plus sur ta charpente , qui est le point délicat ; j'imagine que ton choix de Bacacier est le résultat d'un avantage prix et poids et donc simplicité vs la tuile ; peux tu en dire plus sur ce sujet ; le dessin de charpente que m'a proposé gentiment Stefdefoot ( merci encore lui ) est avec une charpente classique , as tu fait la même chose
Es tu content de ta double porte Lapeyre , j'ai également un vieux combi bois Kity 617/626 et je veux qu'il puisse passer pour éventuellement travailler devant l'atelier
Bravo encore pour la réalisation ET le reportage , c'est vraiment super
Merci !
Ma charpente est toute simple : une panne faitière supportée par des montants d'ossature doublés, puis des chevrons qui repose sur la panne faitière et le sommet des murs latéraux. Je t'attache une capture du plan.
Le bacacier imitation tuile n'avait pour moi que des avantages : léger, facile à poser, facile à acheter et à livrer (ils ont un site dédié), pas trop cher (680€ de toiture au total), et surtout franchement pas moche (voir photo).
Je suis tout à fait satisfait de la porte Lapeyre, surtout vu le prix. Il y avait plusieurs mauvais commentaires sur le site, mais je suis allé la voir en vrai et je suis quand même parti là dessus. Je peux fermer à clé, et je trouve l'isolation phonique toute à fait satisfaisante pour une porte légère comme ça (important pour moi car je suis quand même proche des voisins, je veux pouvoir bricoler le soir sans trop me poser de question).
Soy de acuerdo , ce bac acier est visuellement tres sympa
Ne pas oublier des étrésillons bien alignés sur deux rangs !
Bonjour Plonk42 Merci pour ce pas à pas, tres instructif.
J'envisage un atelier bois en plus petit et mono pente.
En regardant ta réalisation de la dalle bois, j'ai 2 questions.
1) Les vis ou pieux , cela est vraiment résistant ? La solution est tentante, mais j'ai un doute sur la solidité .
2) Tu n'as pas mis de film géotextile sous la dalle, ni d'isolation sous l'OSB plancher ? Est ce qu'il y a un choix ou un motivation pour cela ?
Merci .
Hello,
1) A priori les vis sont tout à fait résistantes, j'ai trouvé sur le net des exemples de vraies maisons construites sur ce principe. Les résistances sont mesurées et annoncées sur le site du constructeur, j'espère que c'est fiable...
Dans le cas de mon atelier, la construction est quand même légère, et si par malheur ça fini par bouger (ce que je n'espère évident pas ), ce n'est "que" mon atelier, pas ma maison.
2) J'ai bien mis un géotextile sous la dalle, on le voit bien sur une des photos de la deuxième série dans la section "La dalle bois".
Effectivement, pas d'isolant sous le plancher, principalement pour une raison de coût (il faut doubler le fond du plancher, et rajouter 20m² d'isolant). Le principal problème que je cherchais à éviter, c'est de ne pas mourir de chaud en été (en hiver, c'est toujours facile de chauffer avec un petit radiateur soufflant si besoin). En n'isolant pas le plancher, j'espère mieux bénéficier de la fraicheur du sol quand l'air commence à chauffer. Ces jours par exemple, il fait clairement plus frais sous la dalle bois que dans le jardin. C'est dur à quantifier, par contre...
Merci.
Et pas peur des insectes xylophages par le dessous ? Car j'ai l'impression que le géotextile posé au sol ne sert à rien pour ce que j'en vois.
Normalement pas d'inquiétude, le solivage est en douglas qui est naturellement résistant aux xylophages (hors aubier). Quand à l'osb, c'est tellement plein de colle que je n'imagine pas un insecte manger ça :)
Le geotextile sert effectivement surtout de couche de propreté pendant le chantier, et à éviter que des plantes se réinstalle trop facilement dessous.
Bonjour Plonk42 . Juste un petit message pour te remercier pour ce pas à pas qui m'aide énormément dans mon projet d'atelier. Ça a dû te prendre pas mal de temps mais le résultat est vraiment top. Encore merci pour cette mine d'information et j'ai hâte de voir la fin !
Merci ! Content que ça serve . J'ai beaucoup appris grâce aux différentes publications de ceux qui sont passé par là avant moi, donc je comprends
Bonjour,
Belle réalisation, j'ai toutefois pu observer la présence de barbacanes dans le mur de soutènement et si j'ai bien compris, ce mur sera à l’intérieur de ton atelier. Comment as-tu prévus de traiter ce point ?
Bien observé !
Effectivement, certaines barbacanes (j'ai appris un mot !) se retrouvent à l'intérieur : celles à mi-hauteur du mur, celles du bas étant sous le niveau de la dalle bois. En 5 ans que j'habite ici, je n'ai jamais vu la moindre goutte d'eau sortir de là... Même après les gros orages, même après la neige. J'ai donc l'impression qu'elles sont presque inutiles et j'ai donc décidé de les ignorer. Ça fait plus d'un an maintenant qu'elles sont à l'intérieur, et rien n'en est sorti. Si malgré tout il finissait par sortir un peu d'eau par là, j'ai 3 solutions :
bonjour,
belle réalisation maintenant on a hâtes de voir les réalisation qui vont sortir de cette atelier
j'ai le projet de faire aussi mon a atelier en ossature bois
quel logiciel avez vous utilisé pour vos plans 2d avec les cotes
Bonsoir,
Avant de produire des choses, il faut déjà que j'y monte mes machines et que j'aménage tout ça
J'ai utilisé Sketchup 2020 pour les plans.
Merci
Gros boulot l'aménagement mais plaisant
ça c'est du retour d'expérience !
Sacré reportage, bravo c'est super intéressant, et belle rigueur dans la réalisation !
Nouveau chapitre couvrant la toiture (couvrant, toiture, haha... ) !
Désolé pour la longue absence, j'ai du mal à trouver suffisamment de temps pour rédiger ce pas à pas . Merci à tous pour vos commentaires !
Belle aventure.
C'est très instructif. Merci pour le partage.
Génial bravo !
Merci pour les infos, qui plus est sur si longtemps
Hello Plonk42,
Beau boulot.
En voyant tes gaines au mur, contre l'isolant, j'aurais pensé que tu les ai passées après avoir posé le pare-vapeur, pour éviter de faire plein de trous dedans ?
Gaël
Hello ! En fait c'est encore plus simple que ça. Pour des raisons de budget et de simplicité, j'ai décidé de ne pas mettre de pare-vapeur. C'est une "pièce" où je ne suis quand même pas souvent (au maximum quelques heures de temps en temps) et j'aère machinalement à chaque fois que j'y suis. A priori l'humidité ne devrait pas être un problème, il n'y a pas de raison que ce soit plus humide dedans que dehors.
Félicitations pour ce beau travail.
Bonjour Plank, ta réalisation est très inspirante. je me lance dans la construction d'un atelier de jardin et je suis super intéressée par les vis de fondation, tu peux me dire à quel endroit tu les as prises/commandées stp ? merci beaucoup pour ce retour!!!
Hello, à l'époque c'était ma scierie (la scierie Sillat en Isère) qui me les avait fourni : scieriesillat....-vis-fondation/
Je constate d'ailleurs qu'il y a maintenant un adaptateur spécial pour ceux qui veulent les visser à la main comme moi, ça m'aurait peut-être aidé
Attention à prendre une longueur suffisante selon ton sol, et être bien sûr qu'il soit bien stabilisé. Une des vis que j'avais mis dans une zone que je venait de terrasser (et en plein automne dans un sol bien mouillé) s'est tassée de 2cm ou 3cm avec le temps. J'ai soulevé le coin en question avec un cric de voiture pour y insérer une cale, et tout est rentré dans l'ordre, ça n'a pas bougé depuis. Il faudrait que je mette à jour ce pas-à-pas d'ailleurs...
Bon courage !!
PS: Plonk, pas Plank