J'ai fait l’acquisition du miroir de feu ma grand mère il y a quelques années.
Brut de décoffrage, avec un bel aspect vieilli et de dimension plus qu'honorable, puisqu'il fait en cm 178*78.
Avec son épaisseur de 6 mm, l'enfant pèse au bas mot 20 kg, peut être 30...
Alors je me dis que pour un premier vrai projet en vrai bois et tout, la communauté pourrait volontiers suivre cette aventure, et pas la même, me porter conseil.
En effet, ce qui me questionne le plus, ce n'est pas tant la dimension, mais plutôt le poids. Ce miroir encadré sera fixé au mur (j'ai imaginé une fixation par french cleat), et c'est donc le cadre qui supportera le miroir. D’où, mon interrogation : quel assemblage mettre en œuvre ?
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Reflexion autour de la mise en oeuvre
En fait, ce que je me dis, c'est qu'il va y avoir besoin d'une fixation mecanique des montants dans les traverses.
Mais ce simple sujet pose 2 questions :
- lequel ?
- dans quel sens ?
Pour repondre simplement a la premiere, je me suis dit qu'un assemblage par tenons/mortaises, verouillés par 2 chevilles serait pas mal?
En ce qui concerne la seconde, je n'ai pas la reponse et j'en appelle a vous. Est ce que ce sont les montants qui "entrent" dans les traverses, ou est il preferable que ce soit l'inverse ?
Achat du bois
Pour ce premier projet, j'ai choisi du frêne, sur les conseil de l'employée de la scierie (denrée rare dans mon département) (la scierie hein, pas l'employée). Au début j'étais sur du chêne, mais c'est peut être trop dense pour commencer à faire des tenons et des mortaises, et puis, c'est aussi moins cher...
Donc j'ai pris 3 plateau de 2000mm de long, par 200 de large et 34mm d'épais.
Débit et corroyage du bois
Quelques savants calculs pour déterminer les dimensions brutes des 4 parties de mon cadre. Ce seront des longueurs de 2000 MM pour les traverses et 100 MM pour les montants, et 110 MM de largeur pour l'ensemble.
Après corroyage, j'obtiens des morceaux de 30 MM d'épais par 100 MM de large.
Après avoir lu tous les commentaires, concernant mes questions, j'ai décidé de faire un assemblage par tenons et mortaises.
Voilà donc ma première mortaise... Heureusement que c'est caché parce que c'est pas beau du tout. Et puis je ne suis pas dans la pureté du geste.
Usinage de la feuillure et...
Eh eh, le dénouement approche...
Après avoir fait l'ensemble des tenons et des mortaises, il faut bien faire de quoi accueillir le miroir. Direction donc la toupie afin d'usiner la feuillure, assez profonde pour qu'ensuite je fixe le miroir avec le French cleat.
Et ensuite je monterais le cadre à blanc pour vérifier les cotes.
Patatras
D'un côté, je me dis que la vérification chère à nos profs au lycée est une vertu. D'un autre, je me dis: << Comment j'ai pu être aussi nul pour me planter dans mes mesures.
Mes montants sont trop longs de 30 MM. Et aucun moyen de les récupérer pour les raccourcir.
Il ne me reste plus qu'à en refaire 2, à la bonne dimension cette fois-ci... Grrrrrrrr.
Collage
Voilà, cette fois ci j'ai usiné mes montants à la bonne taille, test à l'appui... Hourra !!!
Donc collage de l'ensemble, et pour faire face à mon inquiétude de voir mon miroir se casser la marguerite à cause d'un assemblage qui se de s'assemble, j'ai décidé de verrouiller en chevillard par l'arrière. La cheville ne débouche pas devant par crainte d'altérer l'esthétique.
Maintenant je n'ai plus qu'à réaliser les éléments de fixation, soit une baguette droite de la largeur du miroir et 2 autres avec un angle à 45 degrés pour faire le French cleat.
Du coup, nous nous sommes posé une question, concernant la finition. Nous souhaitons garder la teinte naturelle du bois qui est magnifique. Mais la question est la suivante : doit on forcément vernir le cadre, ou le laisser tel quel pose t'il un problème ?
Finition et pose et fin de projet
J'ai suivi les conseils que vous m'avez gentiment donné. J'ai donc opté pour une finition à l'huile de tung.
2 couches diluée avec du white spirit a 50/50 et une dernière couche pure.
Une fois sec, j'ai fixé le miroir dans le cadre à l'aide des éléments du French cleat en utilisant des assemblages à vis biaisés. J'ai pas fait de photos parce que l'excitation de voir mon miroir posé à été trop forte.
Du coup j'ai testé la pose, et face à la réussite de la pose, j'ai laissé tel quel, et j'ai contemplé mon œuvre...
Discussions
un très beau plan pour reflexion les feuiures arêtées des montants evitent les ravancements d'arasement sur tenons (du travail prevu à la defonceuse !
Merci pour ce compliment qui fait bien plaisir, pour moi qui suis novice en Sketchup.
Peux tu me dire ce que tu entends par ravancement d'arasement ?
Et enfin, oui, j'ai une toupie a ma disposition. Je compte bien m'en servir ...
j'ai fait la même chose, un vieux miroir de chez mes grands parents de dimension quasi équivalente. (150X80) j'ai utilisé des planches de sapin ou pin (me rappel plus) que j'ai coupé en bout avec des angles à 45°
Avec la défonceuse, j'ai creuser une rainure plus large que le miroir, car il n'est pas plane.
Sur l’arriéré j'ai creusé toujours avec la défonceuse sur l'épaisseur (non traversant) au niveau de la coupe à 45° (perpendiculaire) pour y coller une pièce de bois pour solidariser les deux morceaux, et cela à chaque coin.
Intéressant. Il est posé au sol en permanence ? Si c'est le cas, il n'y a pas la contrainte du poids, du coup, la solidité de l'assemblage est moins importante. Sinon, je dois dire que je n'aurait pas osé faire cet assemblage pour suspendre le miroir
proposition de renforts pour l arrière du miroir (ce qui ce faisait traditionnel que ce soit des coupes a 45° ou tenons et mortaises basiques ) !
Rien n empêche le défonçage d équerre métallique dans les angles en faux parement !
le poids du miroir seul est de 20,8 kg (masse volumique moyenne du verre (2500 kg /m3)
Joli petit plan!
Pour tes tenons et mortaise ce sont toujours les montants qui aceuillent les mortaises et les traverses qui reçoivent les tenons.
Cependant si pour des raisons esthétique cela t'embête, pour un ouvrage comme celui-ci tu peux très bien triché sur la résistance mécanique, avec le choix d'une colle PU (polyuréthane) + tes chevilles. Mais ne va pas faire ça sur une porte ou un ouvrage plus sérieux, tu risquerais de petits problèmes dans le temps ^^
Tu peux aussi faire des mortaises dans les deux pièces (traverse et montant) et y mettre un faux tenon, chevillé si tu veux en plus. Si tu as une machine "domino", c'est un jeu d'enfant.
Pourquoi ne pas avoir fait à la défonceuse la mortaise ?
"doit on forcément vernir le cadre, ou le laisser tel quel pose t'il un problème ?"
Une finition permet de ralentir les mouvements du bois. Je ne pense pas que ce point soit forcément utile dans ton cas.
Elle permet aussi d'empêcher les polluants atmosphériques, les doigts pas propres, projections de nourriture ou boisson, de pénétrer les pores du bois. Ca peut devenir un nid à bactéries dans les pires situations.
La raison est simple, je n'ai pas de defonceuse .... mais j'ai une mortaiseuse que je n'avait pas encore prit le temps de remettre en service. C'est chose faite depuis ce week end, et j'ai d'ailleurs usiné mes mortaises avec. Ca va plus vite, et c'est plus precis.
Ah d'accord, comme tu avais les grosses machines de corroyage et une toupie je pensais que tu avais forcément une défonceuse !
C'est surtout qu'une finition (vernis, huile, cire, peu importe) fera ressortir la beauté du veinage ! Sans cela, le frêne restera bien terne.
J'ai appris récemment aux cours du soirs que Mortaise - Montant et Tenon - Traverse.
Voila mon petit moyen mnémotechnique de la journée, c'est cadeau, c'est pour vous
Je pense que ça doit être dans tous les cas, pour permettre que le poids qui pousse vers le bas soit bien perpendiculaire à un tenon.
Si le tenon étant dans le montant, il aurait tendance à "glisser" vers le bas (certes, il y a la colle, les chevilles dans certaines cas...)
"se casser la marguerite" c'est marrant, moi je connaissait "se casser la margoulette" ;)
+1
J'avais pas vu la marguerite, c'est mon correcteur orthographique qui m'a joué des tours