Salut à tous, question électrique :
j'ai une SAF en vue. Je souhaite y adjoindre un variateur de fréquence (atelier en mono, tout ça...). La plaque du moteur (photo 1) m'intrigue : 2 puissances (avec un sélecteur sur la machine pour 2 vitesses de sciage). La question est donc : à quoi m'attendre en connectant le variateur ? J'imagine qu'en faisant le bon câblage je garderai 1 seule vitesse (correspondant à l'une des puissances indiquées), le changement de vitesse se faisant par le variateur ?
J'ai la même interrogation sur le moteur de la rabot dégau : 2 puissances ("ch 3 4") notées sur la plaque (photo 2 )
Merci de vos éclairages (électriques !)
PS : la photo 1 n'est pas celle du moteur en question (puissances 4 et 5.5kw) mais la plaque est analogue (même type de chez leroy somer)
1 réponse
Bonjour, je ne suis pas sur a 100 % mais
En pratique, lorsqu’on installe un variateur de fréquence sur un moteur deux vitesses (dit « deux enroulements » ou « Dahlander »), on se retrouve généralement dans l’un des deux cas suivants :
On choisit de n’utiliser qu’un seul des deux enroulements (donc une seule des deux vitesses nominales) et on laisse le variateur gérer la variation de fréquence.
- Cela signifie qu’on câble le moteur sur la vitesse qui nous intéresse (par exemple la plus rapide).
- On « sacrifie » alors l’autre vitesse, puisque le variateur permet déjà de faire varier la vitesse en continu de 0 Hz à 50 Hz (voire 60 Hz ou plus, selon les modèles).
- Avantage : le câblage est très simple, on n’a plus besoin du commutateur mécanique 2 vitesses.
- Inconvénient : on perd la vitesse nominale « basse », qui pouvait être intéressante pour un couple un peu plus élevé à faible régime (selon la conception du moteur).
On cherche à conserver les deux enroulements et leur sélection** via le variateur.
- C’est nettement plus complexe (il faut une logique de commande et de sécurité pour éviter de basculer d’un enroulement à l’autre « à la volée »).
- Normalement, on ne commute pas un enroulement à l’autre pendant que le variateur débite : il faut couper ou arrêter le variateur, basculer l’enroulement, puis relancer le variateur.
- En pratique, ça n’a pas grand intérêt (sauf usage très spécifique) parce que le variateur donne déjà une large plage de réglages de vitesse.
Conclusion pratique
- La solution la plus simple (et la plus courante) consiste à câbler uniquement la vitesse « haute » (ou celle que vous jugez la plus adaptée) et à gérer toute la variation de vitesse via le variateur de fréquence.
- Le commutateur 2 vitesses d’origine devient alors obsolète : on le supprime ou on le court-circuite pour ne garder qu’un seul enroulement.
- Vous réglez ensuite les paramètres du variateur (rampe d’accélération, fréquence maxi, etc.) pour obtenir les performances souhaitées.
C’est ce qu’on fait par exemple sur une scie à ruban, une SAF, etc. : on prend la vitesse nominale la plus haute, et le variateur couvre tout le reste.
Idem sur la rabot-dégau : on sélectionne l’enroulement qui vous donne la vitesse nominale nécessaire pour usiner dans de bonnes conditions, et on ajuste au besoin avec la fréquence.
Voilà pourquoi, dans la plupart des cas, on « n’utilise qu’une seule vitesse » lorsqu’on passe en variateur : c’est à la fois plus simple électriquement et plus sûr.