Bonjour,
Actuellement en cours de réalisation d'un plateau en chêne massif de 30mm d'épaisseur finie et de 1700mm de long sur 710mm de large, je me demande comment éviter au maximum le tuilage du plateau une fois en place.
Je pense dans un premier temps bien contrôler l'hygrométrie de mes plateaux bruts et faire des lames de faibles largeurs. Biensur je vais également inverser les cœurs lors du collage pour contrebalancer les différentes déformations naturelles lors des variations d'humidité.
Ma sous face de plateau ne sera pas visible et j'ai entendu parler d'une technique qui consiste à faire des fentes pour encore plus limiter le tuilage mais n'ayant jamais utilisé cette technique je ne sais pas comment m'y prendre. Quelqu'un a t il déjà réalisé cette technique ? Cela est il vraiment efficace ?
Merci d'avance pour votre partage de connaissance.
Bon copeaux à vous
8 réponses
On peut faire des traits de scie sous le plateau (dans le sens de la longueur, bien sûr!).
En fait, si on fait des traits de scie de 2 cm de profond dans un plateau de 3 cm d'épais, il ne reste plus que 1 cm qui donne effectivitement de la rigidité. Donc, le plateau devient très souple.
Il faut donc absolument prévoir des raidisseurs, des barres transversales, qui vont aussi servir à contraindre le plateau.
Bien sûr, ces barres transversales doivent être vissées avec des trous oblongs (j'adore le mots...), de manière à ce que le plateau puisse se rétracter s'il lui en vient l'idée.
Normalement, on ne fait cela que si le plateau a tuilé, mais ce n'est pas idiot de le prévoir à la conception...
Bonjour,
Un point qui est admis par tous les menuisiers est que le bois tire à cœurdonc selon la position ou est prise une planche dans la bille (quartier, faux quartier, fausse dosse ,dosse)les déformations seront plus ou moins prononcées.
A cela il faut prendre en compte plusieurs facteurs à savoir le degré de séchage de la bille, la nervosité de la bille , les nœuds, le fil , la largeur des planches, équilibrage des faces.
un établissement correct à pour but de contrarier les déformations et de limiter les risques de désordres. Si vous obtenez une tôle ondulée en inversant les cœurs imaginer ce que vous obtenez sans le faire car les bois vont travailler pareil mais sans s'équilibrer. Mais à vrai dire cela n'arrive pas si les facteurs cités ci-dessus sont respectés en s'accompagnant d'un temps de stabilisation avant corroyage. Utiliser la bille en utilisant des plateaux qui se suivent et en les ouvrant comme un livre pour conjuguer établissement et cohérence du fil et couleurs. Malheureusement les débits sur quartiers pour les plots ne sont pas pour la menuiserie sinon cela serai une solution.
Faire des rainures en sous face semble complétement inutile voir amener des risques de prolongation de fissures si le bois n'est pas assez sec. Et puis des générations de menuisiers s'en sont passés avec de bon résultats.
Un bois de qualité, sec , de fil, une mise œuvre correct sans contraintes , une finition équilibrée et le tuilage sera limité.
bonjour la question a déjà été mille fois débattue
je n ai jamais fait de rainure sous mes panneaux en massif, je n ai jamais inversé les sens des éléments qui composent les panneaux , j 'emploi des bois sec moins de 8 pour cent
je travail des bois stable sur quartier
c est aussi simple que cela
Étienne desthuilliers maitre menuisier entre autre
J'ai fait un plateau dans ces dimensions il y a 1 an (175 x 65 x 2.7cm).
J'ai collé a plat joint, en faisant attention aux orientations mais j'ai privilégié l'esthétique.
Depuis il est utilisé quotidiennement pour mon bureau de travail.
Il est monté sur un piètement métallique dont les traverses forment un L.
S'il a bougé, ce sont d'infimes variations imperceptibles qui n'empêchent en rien son usage.
Bonjour, ont ne contraint pas le bois
L inversion des cœurs n est à mon sens pas une solution :
Résultat : des vagues et un dessin pas forcément top.
Quand je fais un plateau je regarde le dessin du bois, après par exemple je comprend qu'il va travailler dans le sens concave (ce qu il faut pour une table) et bien 1 vis dans le milieu et terminer...Le plateau est libre en largeur et restera plaqué naturellement sur sont ossature
Je n'ai pas encore pris le temps de publier mon expérience, justement, car j'ai fait des rainures dans une planche assez voilée (très longue), parce que je ne voulais pas la débiter. Résultat, ça marche (pas à 100% mais rien à voir avec la situation initiale), par contre j'ai dû faire des rainures très profondes, de mémoire 75 à 80% de l'épaisseur. Et après c'est un peu de la guimauve...
Donc je rejoins glaude : si tu prépares bien ton bois et si tu le travailles bien, en principe tu ne dois pas avoir besoin de cette technique.
Pour l'inversion des cœurs, va voir ici, c'est ce qu'il faut.
Attends quelques jours entre ton débit et ton corroyage en laissant tes bois se stabiliser, le mieux, dans les mêmes conditions que le lieu final de ce projet.
Le choix de ton assemblage peut aussi joué (si tu fais du "plat-cul", il faut que ton corroyage soit nickel à 90°)