Bonjour à tous,
Mon atelier en Bretagne se monte petit à petit mais hélas dans le désordre : d’abord les machines car je dois produire, ensuite le bâti.
Celui-ci était à l’origine un très grand garage semi-enterré : murs en béton banché, toit plat en poutrelles/ourdis/voile béton, grandes portes roulantes peu étanches à l’air.
J’ai déjà traité le haut : isolation thermique extérieure et étanchéité.
J’ai réglé la question du chauffage par un gros poêle à bois car cet hiver, impossible de coller en dessous de 10°C. Je ne vous parle pas des finitions à l’huile, toutes réalisées chez le client (merci à eux) car séchage impossible.
Je vais m’attaquer aux ouvertures ce printemps par l’installation de grandes fenêtres. Ça me permettra d’éviter les arrivées d’air extérieur non désirées, de travailler en lumière naturelle et d’avoir un appoint de chauffage solaire.
Pour autant, sol et murs en béton brut ont une grosse inertie à l’eau et auront besoin d’un doublage (ils absorbent lentement et sèchent lentement, essentiellement car ils sont froids, maintenus à 12/13°C par le contact avec la terre). Ce point sera traité partiellement cet été par une isolation extérieure des murs. Va falloir déplacer pas mal de terre !
Ma question porte sur l’hygrométrie de l’atelier pour ceux qui disposent d’un atelier de type professionnel :
- quel taux visez-vous pour conserver et travailler au mieux du massif (acheté entre 10 et 12% et souvent livré sous film plastique) ?
- est-ce que vous mesurez en permanence l’hygrométrie de l’air ou seulement sa température ou rien ?
- est-ce que vous utilisez un système pour assécher l’air ?
- est-ce que votre système d’aspiration rejette son air propre dans l’atelier ou à l’extérieur ?
- comment est-ce qu’une entrée d’air humide extérieur ponctuel dans l’atelier est rattrapée ? (assécheur, réchauffeur, absorption par les matériaux de l’atelier, sas, …). Ce point précis car mes livraisons de bois entraîneront l’ouverture d’une grande porte (3m x 3m) donnant directement dans l’atelier. Idem lorsque je vais livrer ma production. La grande porte est ouverte tous les 2 jours en moyenne.
Merci d’avance pour vos lumières !
Jean-Claude
3 réponses
des pistes
les déshumidificateurs d'air fonctionnent par condensation,
ils fonctionnent comme des frigos une souflerie projette l'air ambiant sur une grille alvéolée qui en refroidissant brusquement l'air produit de la condensation
donc ca consomme genre 500 watt pour un domestique (ceux pour chantiers plus) et dépendant de l'humidité et la température (plus il fait chaud plus l'air peut contenir bcp d'eau/m3) peut rendre autour d'1 litre a l'heure en été par temps orageux humide.
donc des questions a l'achat:
domestique > facile á décrasser? avec la poussière on doit avoir accès facile pour passer une souflette et taille du réservoir (min 5 litres je dirai), bien sur regarder si tu peux le placer quelque part ou il y a moyen d'évacuer les condensat via tuyau, du coup si le modèle a l'option sortie tuyau, la machine ne se met pas en panne parce que alrame remplissage)
il y a souvent une fonction automatique de plage de fonctionnement suivant % d'humidité et ou plages horaires et plusieurs modes éco/turbo
de chantier > quelle conso? et si utiliser régulièrement est ce que après le premier mois ca ne sera pas surdimensionné? (prévu pour sècher les platres c'est quand même autre chose qu'un mur humide qui ne le sera peut être plus bcp d'ici quelques temps,
ceux de chantier tu les trouves en loc, tu peux te faire une idée facilement
quand les température sont basses tu ne "récoltes" pas bcp d'eau mais peut bien faire chuter le taux d'humidité en sortant le peu dispo
Si tu veux garder des bois à 10-12%, alors il faut se pencher sur les courbes d'équilibre hygroscopique du bois. Par exemple ici.. Tu verra que la température importe peu, mais l'humidité relative oui.
Donc, ne pas dépasser les 63-65 %.
Il y a un ratio 1000 entre la densité de l'eau liquide et la vapeur. Ouvrir une porte 1h pourra faire une fluctuation importante instantanée de l'humidité de l'air, mais pas des matériaux (bois, ciment...) où elle est adsorbée / condensée. L'air se remettra bien vite à l'équilibre avec ces sources une fois les portes fermées. Les gens qui ont subit des inondations savent bien qu'aérer 1 journée n'enlève pas l'humidité d'un batiment.
Si humidité il y a, il faut attaquer le problème à la source ou déshumidifier en permanence.
Compte tenu de la nature en béton de mes parois et sol au contact de la terre, je ne sais pas encore comment agir le plus efficacement : en chauffant l’air ou en l’asséchant.
Ce sera probablement en mixant les deux, la proportion restant à définir par l’expérience.
Je vais déjà placer des appareils de mesure pour enregistrer ce qui se passe dans différentes zones.
Merci.
Souvent les ateliers industriels quelqu'ils soient, sont doubles par des lanieres plastiques translucides ce qui permet aux engins, materiaux, personnels, de circuler tout en minimisant l'ouverture.
Une idee serait de rechercher en reemploi sur internet .
Licence
Merci infiniment etiennedesthuilliers d’avoir pris de ton temps pour une réponse aussi exhaustive que possible !
je ne vois pas la réponse d'Etienne...