La stéréotomie a vu le jour avec les tailleurs de pierres. L'art du trait sera pratiqué ensuite par les charpentiers et tous les praticiens du bois. Pratiqué également par les praticiens du métal et bien d'autres.
La géométrie descriptive a disparu des cours professionnels, l'art du trait est toujours enseigné par les compagnons.
Aujourd'hui cette pratique est-elle complémentaire ou remise en cause par le numérique ?
Il existe des pro et des anti.
Pro tradi- anti numérique.
Pro numérique- anti tradi.
"jeunes" "vieux"
Les points à débattre :
L'utilité de l'art du trait pour la compréhension des ouvrages se développant dans l'espace.
La rentabilité.
L'adaptation à la machine ou à l'ouvrage suivant la ou les technologies utilisées.
J'ai mon idée personnelle mais je suis curieux de découvrir le débat que cette question va susciter.
Mis à jour15 réponses
Alors voilà un point de vue de prof, vu qu'on parle de "disparu des programmes"; "recettes magiques"; "n'est plus enseigné", c'est nous ça non?
Pour info j'enseigne en lycée pro - oui, dans l'éducation nationale!- à des CAP charpente principalement, et un peu à des BTS DRB (menuiserie orienté industrialisation).
Mon point de vue global: celui qui critique en mal un outil qui a fait ses preuves (ici que ce soit le trait ou la chaîne numérique) ce doit être qu'il connait mal l'outil, l'utilise mal, ou qu'il a une aversion envers ce que cela représente pour lui ("mon prof me faisait chier avec le trait, je m'en suis jamais servi en 30 ans de carrière"; "la CN et les ordinateurs c'est bon pour les gars dans les bureaux, nous autres on fabrique à la main").
C'est sûr que si je passe une bisaigue à un jeune pour faire une maquette, ça va pas être facile facile. C'est sûr que si je lui passe un ciseau de 10 mm pour faire un embrèvement de charpente sur un poinçon de 20x20 cm, ça va pas être facile non plus. Par contre, il n'en reste qu'objectivement et la bisaigue et le ciseau sont de supers outils.
La rentabilité économique en charpente:
Dans la région (Savoie) le numérique a pris sa part de marché(1), nombre d'artisans (même petits) conçoivent et tracent sur logiciel.
Il en reste quand même pas mal(1) qui restent au travail tradi sur épure , même pour des constructions neuves (hors monuments historiques, bois tordus et vieux bois).
Pourquoi? Parce que malgré tout le travail à l'épure reste rationnel, efficace et très précis si le charpentier est bon. Les bois (même calibrés et secs type Lamellé et CCollé) sont uniques, posés sur leurs emplacements, pile là où ils doivent aller, les assemblages piqués sont uniques et "sur mesure". Rien de plus précis si on manie le fil à plomb correctement. Pour moi le seul hic c'est la manutention en plus: je dois déposer les bois au sol et les remonter sur tréteau une fois de plus que si je travaille à la fiche de taille.
Sur des grosses structures bois avec de nombreux assemblages les entreprises avec des commandes numériques et des logiciels de CFAO seront(1) largement plus rentables, d'autant qu'elles disposent souvent du personnel et de la logistique interne pour gérer ces chantiers (bureau de métreur pour les appels d'offre; bureau d'étude pour le dimensionnement les plans et le transfert sur la CN; atelier équipé et dimensionné avec CN, pont roulant, tables de montages, etc; équipes de poses aguerris aux montages des grosses structures).
La rentabilité économique en menuiserie:
Il me semble que le métier de menuisier a subi une industrialisation bien plus importante que celui des charpentiers(1). Le marché est aujourd'hui constitué de très grands groupes qui fabriquent ou fabriquent et posent que ce soit en ameublement, agencement, menuiseries intérieures ou menuiseries extérieures. Il y a quantité de menuisiers qui aujourd'hui achètent les menuiseries et ne font plus que de la pose. La rentabilité économique est indéniable.
Cette évolution s'est traduite dans les diplômes français, car maintenant on a par exemple:
- Cap Menuisier Installateur
- Cap Menuisier Fabricant
Je rappelle avant qu'on tire à boulet rouge sur l'éducation nationale, que l'évolution des diplômes est actée en concertation avec l'état, le ministère, les représentants de la profession, les organismes de formations (CFA; MFR; lycée pro).
Il semble que de ce fait, dans les enseignements le trait a quasi disparu du CAP menuisier "installateur" et est très limité dans le "fabricant".
Il est intéressant de noter d'ailleurs que la situation inverse s'est produite en charpente l'an dernier: on est passé de 2 diplômes (CAP Charpentier Bois + CAP Constructeur Bois) à un seul diplôme (CAP Charpentier Bois, celui là ayant absorbé l'autre en partie).
Pour avoir assisté à une réunion avec un des représentants de la profession présent lors de la refondation du diplôme, l'axe de refonte du CAP Charpente est le suivant: on garde le trait comme base, on évolue vers le numérique (= utilisation obligatoire lors de l'épreuve), on développe la communication (=grosso modo les charpentiers sont bons mais ce sont des ours, ils se débrouillent tout le temps mais ne savent pas faire remonter les infos des erreurs sur les plans EXE, les plans archis, etc...)
Pour répondre à "disparu des programmes ou non?"
Dans les filières professionnelles on appelle ça les référentiels, et non "les programmes". Lien par exemple pour le cap charpentier
Tous les référentiels sont en accès libre (attention c'est plus simple de décrypter un DTU ou les Eurocodes qu'un référentiel de diplôme de prime abord, accrochez vos ceintures).
Clairement ce sera à l'initiative et à la sacro sainte liberté pédagogique de l'organisme de formation, du prof ou du formateur.
Mais, en tout cas, rien n'empêche de passer par le trait pour arriver à la fabrication d'une pièce pour un élève, sachant que c'est un moyen d’exécution qui se retrouve dans quasi tous les référentiels, à des niveaux d’acquisitions ("taxonomiques") différents.
Si vous voulez plus de détails tout est dans les référentiels.
Personnellement le trait c'est mon dada, j'en fais faire aux jeunes.
Atouts combinés du trait et de la modélisation numérique dans l'enseignement
Le trait c'est austère, c'est dur de prime abord, mais quand on comprend ça devient magique, rapide et hyper efficace, que ce soit pour tracer ou régler les machines.
Pour l'enseigner j'ai besoin de peu de moyen pour les élèves: papier, crayon, paire de ciseaux, crayons de couleurs, calculatrice, et des supports de cours bien faits.
Pour l'enseignant le côté "low tech" est extra, hyper flexible est très adaptable.
Pour l'élève cela nécessite des pré-requis en géométrie simple, en calcul mathématique de base.
Les + du trait: on développe l'imagerie mentale, on reste la tête hors des écrans, on va plus facilement ensuite sur des exercices de funiculaire des forces, crémonas, produits vectoriels graphiques, etc... Cela développe indéniablement la prise en main des modeleurs 3D (la différence est flagrante entre un élève qui a compris le trait et l'autre qui ne panne rien).
La modélisation numérique c'est ludique, sympa de prime abord. On voit les choses directement, on voit les assemblages, on voit les découpes, on se repère mieux dans les changements de plans, les rotations, etc...
Mais très vite on se rend compte qu'une bonne modélisation nécessite une rigueur extrême, le paramétrage des logiciels n'est pas si simple, certains ont des allergies avec l'outil informatique.
Pour l'enseignant il y a de nombreuses contraintes matériels (écrans qui marchent pas, souris HS, etc...); des contraintes de logiciels (mise à jour, gestion des licences) et des problèmes éthiques (je me "marie" à un logiciel et je forme les élèves sur un outil, je sais pertinemment qu'il y a de grandes chances pour que plus tard le futur professionnel reprenne ce même logiciel).
Pour l'élève cela nécessite des pré requis en informatique de base (gestion des dossiers, enregistrements de fichiers, maniement de la souris et du clavier, etc).
Les + du numérique: Ça peut aider des élèves en difficulté sur le trait à voir des choses. Ça développe les compétences en informatique. C'est un outil très puissant dans la suite de la production: édition automatique des listes, export vers les machines de taille, export de fiche de taille, export de plans de pose, suivi de chantier, etc...
Le parent pauvre: le calcul trigonométrique
On en parle moins mais c'est également très efficace et trop peu développé dans nos métiers - peut être dû à une moins bonne préférence pour les maths?
(1) Tout ceci reste à vérifier et cela ferait d'ailleurs un très bon sujet d'étude.
Bonsoir,
Je pense que la réponse va avec qu'est-ce qu'on veut faire de cette société, quels impacts on s'autorise.
Je ne suis pas contre les machines (non non !) mais là on est arrivé à un point où on ne sait plus rien faire sans!!!
Avec un délabrement du monde et y compris de notre forme physique.
La réponse va avec "quand je bosse de telle manière, est ce que je me sens bien?".
Si la réponse est non alors il faut y remédier.
Bonjour,
De prime abord regardons la place du trait dans le quotidien de nos Ateliers.
Il faut le dire Dans la majorité des cas Elle est absente.
Un angle de corroyage de temps en temps est encore souvent on le perche
En escalier quelques limons courbes par ci par là , dans les ateliers spécialisés on simplifie à l'extrême ces tracés et souvent on les appliquent sans connaissances approfondi du trait Tout comme Monsieur Jourdain faisait de la Prose , on utilise les développements au rampant moyen ; on élargie les chants des limons dans les parties serrées et pentues; Tracés radial ; Etc.
Mais peu aurons la chance dans la pratique professionnelle de se confronter à une calotte ou autre arrière voussure, ou autre élément courbe voir gauche .( j ai toujours rêvé de faire une chaire d'église)
Donc le premier constat à proprement parlé L'art du Trait est le plus souvent absent de nos Ateliers par manque d'ouvrage à réaliser . J'ouvre une parenthèse pour préciser que les tracés élémentaires genre : Trait carré ; Bissectrice ; Thalès ; etc sont bien plus indispensables dans la pratique courante.
Alors peut on envisager avec l'ère du numérique Le remplacement du Trait . Numérique ou pas
ce n'est que un support il Faut derrière la Machine un Menuisier qui maitrise son Métier.
Savoir rendre un arêtier à chant d'équerre car il va être profilé la machine ne sait pas le faire , elle peut sans doute mais il va falloir la développer pour cela et donc nous tombons
dans des critères de rentabilité.
Les combats désespérés sont les plus beaux certes mais on ne peux pas refuser le numérique ,le problème vient plutôt de L'appauvrissement de la technicité des ouvrages courants ,Et pourtant nul doute que le menuisier actuel à une meilleure formation intellectuel que ses ainés. Mais l'art du trait c'est comme tout il faut pratiquer est les occasions sont Rares.
Sortir de de la menuiserie Ikea et rendre abordable un Limon courbe à Monsieur tout le monde grâce un taillage cinq Axe voila un challenge pour nos Jeunes. En autre terme Le trait doit accompagner Le numérique peu importe si on le pratique par empirisme ou par savoir.
Néanmoins L'homme doit rester au cœur du métier, L'éternel Plaisir du Bâtisseur.
Dans ma jeunesse J ai appris le trait et j'ai essayé de le retransmettre Cela m'as aidé à avoir une bonne perception spatiale je crois, mais je ne suis pas sur que on arrive pas au même résultat avec un ordi.
Humblement je pense que la vision dans l'espace acquise par la géométrie descriptive ou l'art du trait peut être utile à la conception de logiciels traitant du sujet. Même pour l'utilisation de ceux-ci. L'alliance des compétences de l'utilisateur de logiciel pour la conception d'un ouvrage et du praticien ayant acquis ses connaissances par méthode traditionnelle peuvent contribuer à un résultat à la fois dans les règles de l'art et rentable.
Dans mon parcours professionnel j'ai commencé par acquérir les bases traditionnellement jusqu'au moment de maîtriser raisonnablement mon métier.
Le numérique est arrivé, en premier la CAO, mes épures au sol ont été remises en cause ensuite la CN, l'exécution aussi.
J'ai opéré une sorte de fuite en avant en essayant de me préserver le travail le plus pointu (tordu) en espérant aller plus vite que la technologie, pure illusion, seul le prix du matériel a préserver mes connaissances et ma pratique. Seulement il faut ménager la chèvre et le choux.
Trop pointu > trop cher > plus de demande.
Garder du travail de qualité en étant tout de même abordable implique des simplifications.
Employer le numérique pour le travail courant et conserver le traditionnel pour les pièces compliquées, pas facile de trouver le savant mélange.
Ma pratique du trait reste un moyen d'étudier des pièces complexes sans soucis de rentabilité.
En conclusion le numérique existe, les techniques et les outils traditionnels aussi.
Je suis en deuxième année de formation menuiserie. Je connais le principe de l'art du trait et j'ai une vague idée de ce qu'est la géométrie descriptive mais ce n'est clairement pas à l'école que nous étudierons ces sujets. (ps: Si vous avez des ressources accessibles sur le sujet, ça m'intéresse!)
Avant d'entamer cette formation, j'ai travaillé des années comme informaticiens et j'ai bidouillé des CNC avec une association de robotique amateure (Caliban).
J'étais très partisan de la technologie, des CNC, du numérique jusqu'à ce que je comprenne les enjeux écologiques et que je réalise à quel point le bouleversement climatique va nous secouer et modifier nos pratiques. Je suis maintenant convaincu qu'on a intérêt à apprendre à travailler avec peu de machines et plus à la main.
Mais le monde professionnel semble à fond dans le "tout machine". Sans doute qu'il y a un équilibre à trouver?
A noter tout d'abord que la géométrie descriptive est une rationalisation, une généralisation de l'art du trait, par le Polytechnicien Monge et quelques autres mathématiciens au 19ième siècle.
D'un ensemble de techniques artisanales disparates développées par des gens du terrain, sans connaissance mathématiques (l'art du trait), il en a fait une approche technique globale et rationnelle qui a été un des facteurs du développement de l'industrialisation.
Il est effarant que la géométrie descriptive disparaisse des enseignements... (mais c'est un peu comme l'écriture manuscrite, qui va être de moins en moins enseignée... Je sais pas comment vont faire les gens le jour du Grand Black Out...).
La géométrie descriptive permet notamment, non seulement de dessiner un plan, mais de comprendre l'espace et donc de travailler dans l'espace... Ce n'est pas anodin...
En fait, il n'y aura plus que les Alpha, l'élite de ceux qui savent les règles et les formules, qui sauront programmer et réaliser les logiciels 3D que devront utiliser sans comprendre les Beta...(parce que, hein, les logiciels 3D, il faut bien les écrire, et ça, ce sera réservé aux Alpha...)
En ce qui concerne l'art du trait, ok, c'est bien, les compagnons et les charpentiers l'utilisent parce que les anciens l'utilisaient, mais globalement, c'est quand même limité...
Intellectuellement, et par reconnaissance pour les anciens qui l'ont développé, c'est bien, mais cela n'est pas vraiment un truc rationnel et généralisable.
Si c'est toujours enseigné par les Compagnons, parce qu'ils ont toujours fait comme ça, et que le principe, c'est d'enseigner ce qu'on a appris, bon, ok, pourquoi pas et tant mieux.
Mais ce que je trouve hautement plus dommageable, c'est que la géométrie descriptive, elle, ne soit plus enseignée...
(En tout cas, si l'Art du Trait perdure grâce à quelques Compagnons, tant mieux! Cela permettra de pouvoir encore faire des charpentes après le Grand Black Out...)
Bonjour,
Ayant été formé dans les années 80 dans les métiers du bois j’ai acquis les bases de l’époques,
Je me suis intéressé très vite à l’informatique et à l’ouverture que cela pouvait m’offrir.
J’ai développé mon savoir faire des prérequis de l’époque tout en alliant le domaine digital
Formation sur les premiers mac, traçage en filaire sur écran cathodique monochrome, ce qui m’a tout naturellement dirigé vers la commande numérique acquise par mon employeur de l’époque et nous sommes d’accord machine des années 90 sans logiciels dédiés tout en paramétrique avec quelques lignes d’écritures et une broche de 11 KW, donc bonne machine pour la production mais pour le mouton a 5 pates pas ce qu’il y a de plus adapté.
Exemple, Tailler un limon courbe sur une 5 axes ? ok
Découper un panneau sur la même machine je lui préfère de loin la scie a format plus rapide je pense
Tout cela pour dire que la combinaison des connaissances pratiques combiné au numérique peu trouvez toute sa quintessence
Le numérique nous envahis et nous assiste complétement de la même manière que l’on a eu de supprimer les responsabilités de l’opérateur en interdisant l’utilisation de vieux matériels soi-disant plus aux normes et que j’utilise encore dans mon quotidien c’est la raison pour laquelle les prérequis dans l’enseignement ont étés modifier tout au long des décennies
Conclusion entre le numérique et l’art du trait il y a de quoi servir toutes les affinités et toutes les cultures la compréhension de chacun de ces outils ne peut être que bénéfique et je ne saurais qu’encourager la découverte de l’ensemble de ces outils de synthétiser leurs données et tiré parti de ces connaissances.
Je regarde la terre et je m’envol vers les étoiles.
La question est si pertinente, avec une envie franche de débattre intelligemment et sereinement que je ne peux m'empêcher de rajouter mon grain de sel. Mais je n'ai pas grand chose à dire de neuf, un peu un condensé de beaucoup d'interventions très judicieuses.
Mon approche est limitée dans les deux cas : le numérique pour moi c'est sketchup et encore, le plus souvent en restant droit et plan, orthogonal. Les courbes sont d'un autre niveau (et j'en fait quand même un peu).
A l'atelier, je n'ai pas d'ordi, donc soit j'ai tracé à la maison sur SU et imprimé le résultat (quand c'est possible), soit je trace à l'atelier. Donc il faut bien se débrouiller. Quasi aucun de mes tracés ne peut s'apparenter à l'art du trait. Là aussi les courbes sont d'un autre niveau.
Je rejoins donc celui qui disait qu'on n'a pas beaucoup l'occasion de pratiquer et qu'en plus le "modèle Ikéa" (ça a commencé avec Louis Philippe en fait a imposé la ligne droite tout ça parce que ça se fait bien aux machines.
Mais si on veut progresser dans l'exercice du métier, il faut être capable de proposer du courbe, voire du croche à des clients. On peut donc rentrer dans un cercle vertueux. En pratique, je trace un tout petit mieux à la main que sur SU. Parfois, j'utilise SU comme si j'avais un compas et une règle en reproduisant des tracés que je ferais à la main. Ca pourrait être l'inverse. Je pense donc que dans une logique de progression et d'apprentissage les 2 sont complémentaires. Surtout que ça fait 2 occasions bien différentes de comprendre les choses et de rentrer dans le cœur du sujet. Quand on ne comprend pas une explication, on peut éventuellement comprendre la seconde.
D'un point de vue plus pratique, je reste comme d'autres l'ont déjà souligné attentif à conserver un savoir faire manuel et low tech que ce soit en tracé ou en production. Je ne sais pas si le Grand Black Out aura lieu, ni quand -même si parfois je le souhaite- mais je suis déjà autonome en matériel et même si je galèrerai évidemment, j'arriverai à exercer mon métier. Par contrer, c'est sûr que je ne raboterai pas les dos d'armoires !!
A mon avis c'est comme travailler à la machine sans connaitre les bases du travail à la main
La personne qui maitrise l'art du trait ou le travail à la main sera plus vite opérationnelle que celle qui ne le connait pas si elle devait passer au numérique
Après ce n'est pas vraiment le même objectif ni le même esprit.
Voilà une question intéressante qui aura suscité beaucoup d’échanges !
J’avais fait appel la communauté cet été pour calculer des angles de coupe d’une lampe et vous m’avez bien aidé ! Surtout sylvainlefrancomtois et kaj qui m’ont donné la clé pour comprendre ce qui se passait
Merci encore vous
Je m’appuie sur des outils de modélisation car j’ai un peu de mal à visualiser un dessin à plat dans l’espace
Je continue à découvrir tout cela devant fabriquer un escalier avec un palier et deux quarts tournants
J’ai fait un modèle SK qui semble coller mais reste à passer à la pratique avec un sol où aucun des 4 piliers d’assise n’est dans le même plan… chantier pour le mois de novembre
Dans le fil de la discussion ci-avant, en tant que boiseux amateur :( je préfère apprendre la base et comprendre ce que j’ai à faire plutôt que d’appliquer des « formules magiques ». Cela m’a bien aidé pour refaire cette fameuse lampe à une plus grande échelle
kaj mon Ami,
tu n'as pas cite la profession de Fumiste. (Ça peut faire sourire) j'en ai côtoyé un certain nombre dans ma carrière.
Eux ne parlent pas de stereotomie ni de trait. Ils emploient les termes Traçage, génératrice.....
Je les ai vu tracer des limons d'escaliers, les découper dans de la tôle de 6 ou 8mm puis les passer dans la rouleuse ........
Obtenir le bon angle est déjà une performance....
C"est le montage qui surprend. je me souviens de Hocine tout seul sur place dans un hôtel particulier du quartier du Marais à Paris
(XVIIeme siècle plancher, cloisons.. en bois)
Avec son chalumeau avec un bec de mille.
-Qu'est-ce que tu fou?
-des chauffes de retrait pour récupérer l'aplomb et le niveau.t'as vu la gueule du plancher. Ce que je fais là, c'est écrit nul part dans les livres. Même pas dans le LETALNET.
Ce Livre ""le tracage des metaux en feuille de Mr Letalnet" c'est la bible des toliers.
Enfin de mon temps c'était.
Kaj, j'ai aussi côtoyé des Platriers qui faisaient des escaliers sur voute Sarrazine sans mur d'echiffre et sans laser juste un tracé au sol; un fil à plomb et un niveau à eau. C'était passionnant. Mais Hélas je ne me souviens d'aucun terme de ce Metier devais-je dire de cet art!
Certes je n'ai pas répondu directement à ta question, mais à travers ce que j'écris tu peux deviner la réponse. Être devant un ordinateur ne m'a jamais passionné. Cependant je ne suis pas buté. Je sais tout ce que l'on peut découvrir derrière l'écran. C'est l'envie que je n'ai pas.
bonjour
la réponse va dépendre du cursus de chacun il y a ceux qui ne connaisse que le trait c'est bien pour certains problèmes on redébite ce que l' on a appris et il y a ceux qui ont une grande culture en géométrie descriptive et la la résolution des problèmes est différente car on a plus de cartes dans ce jeux
il est certains que plus on a d' atouts plus on a de chance de résoudre des problèmes nouveaux
ayant une double culture je vois les problèmes différemment
mais il faut ce dire que pour un problème particulier vous ne trouverez un programmeur pour le résoudre et qu'il va falloir trouver une autre solution
j ai remarqué que si l 'on désirait faire un travail intéressant il fallait se mettre dans des niches ou la machine ne sait pas encore faire ou la résolution est tellement couteuse qui vaut mieux trouver une solution plus sioux
mais je suis ce que la machine sait faire et je me tourne vers l avenir je ne suis pas malgré mon Age un passéiste car j 'suivi l 'évolution et je la comprend
et je partage la vision de monsieur kentaro car nous avons peu être une autre façon d 'approcher les problèmes compte tenu de notre passé
l' un regarde dans la boule de cristal du départ de l escalier et l autre dans les astres
etienne
Bonjour à tous
Pour rajouter mon grain de sel
J’ai une formation de chaudronnier, j’ai poursuivie par un CAP de traceur en chaudronnerie, et ben au bout du compte ça ne m’a jamais servi et j’ai perdu 1 an, et 40 ans après j’ai tout oublié !
Cela ne m’a jamais servi, car dans l’industrie le traçage était l’affaire du bureau d’étude ou des méthodes qui déjà à mon époque commençait à s’informatiser
Donc mon avis personnel a l’heure du numérique enseigner le trait dans toute sa complexité est désuet , mais, et je dis bien mais , tout comme les jeunes écoliers doivent connaitre leur table de multiplication ,et faire des opérations sans calculatrice , je pense qu’ un jeune apprentis doit connaitre des bases simple , et connaitre un minimum de vocabulaire exemple , un angle de corroyage , que nous appelions nous chaudronnier ,vraie grandeur de l’angle de pliage
Cdt
Philippe
Bonjour
Merci de lancer ce débat.
Je suis un vieux ( autodidacte) j’ai fait plusieurs fois des tentatives pour apprivoiser sketchup .
Je suis toujours revenu au « crayon, règle et gomme.
J’ai appris le travail avec des outils à main, j’apprécie le travail de ma combinée ( très vieille 1990) et je suis bien équipé en électroportatifs modernes mais je prends toujours beaucoup de plaisir au travail avec les outils à main .
Je reviens toujours au traçage et je suis persuadé ( sans être pessimiste) que les gaspillages du bois, de l’eau, de l’électricité amèneront les générations futures à revenir à la géométrie et au traçage…
Jean-Paul
Je pense qu'il faudrait définir ces trois notions/termes:
Parce que je m'y mélange un peu les pinceaux, et je dois pas être le seul...
Je tente une explication à mon niveau de compréhension personnelle. La stéréotomie est le traçage de coupe des pierres inventé par les maîtres d'œuvre à l'époque des bâtisseurs, chaque tailleur de pierres pouvait exécuter son ouvrage individuellement. Le trait est adapté à la charpente et bien d'autres métiers pour trouver les vraies grandeurs par rotation rabattement vues orthogonales. C'est de la 3D tracée en 2D. La géométrie descriptive peut être appliquée à tous les ouvrages en volume, c'est une généralisation qui peut être traitée mathématiquement. Si j'ai dit des c..... je pense que mes propos vont être rectifiés
non c'est cela ! descriptive est plutôt académique,
art du trait est plutôt professionnel usagé du dessin de construction pratique (épure)
stéréotomie , la coupe des pierre et origine du trait charpentier proprement dit !
Mais les trois termes souvent se mixent dans les écrits ou les discours
+100
Merci à tous pour vos réponses intéressantes
Bonjour,
je ne saurais entrer dans ce débat, je reste un béotien complet.
Par contre, je dois reconnaître à kaj l'art de poser LA question qui déclenchera une avalanche de savoirs encyclopédiques et rien que pour ça il mérite la médaille de questionneur du mois !