Tout est dans le titre ! J'aimerais bien connaître et comparer d'autres expériences.
Pour ma part, je billonne en 1 m environ et encolle les extrémités.
Et parfois je refends la bille en deux, toujours en encollant seulement les bouts. Je stocke dehors, à l'abri de la pluie et du soleil.
Je ne sais pas si c'est le mieux.
J'ai aussi de plus petits morceaux qui sèchent à l'intérieur, mais ceux-là ont tendance à vite se fendre.
Sans doute est-ce différent selon les essences ?
Qu'en pensez-vous ?
Merci !
2 réponses
Perso je billonne au diamètre du tronc + 20%. Par exemple pour un tronc de 40cm (écorce comprise) de diamètre, je billonne à 50cm ; fendu en deux en virant le coeur la plupart du temps. En séchage à l'air, les petites fentes en bout vont généralement disparaître lors du tournage.
Sinon tournage vert, soit en direct soit en tournage double comme expliqué par Olivier80
Pour les carrelets, je les débites en enlevant le coeur, et séchage dans la mezzanine de l'atelier.
Globalement je ne me prends pas trop la tête : j'arrive à récupérer bien plus de bois que je n'en tourne, et s'il y a de la casse en route ça alimente le chauffage. A part quelques morceaux rare dont je prends particulièrement soin, mon séchage est généralement plus suivi après tournage qu'avant. Et en laissant certains bois prendre l'eau, j'ai de jolies surprises (bois échauffés, remontées de tanins qui peuvent être très esthétiques...)
Bonjour vaste question
La méthode de séchage est bonne ventilée au sec.
Pour le tournage tu peux ne pas attendre et tourner du bois vert, cela permet aussi de faire des parois extrêmement fines (transparente) qui ne peuvent se faire avec du bois sec.
Tu peux aussi faire un double tournage un premier en bois vert avec une forme générale et de la marge sur les dimensions. Tu le laisses sécher (théorie 1 an/2cm) et tu le reprends pour la forme finale. C’est plus rapide que de laisser sécher les logs complets.
Tu peux aussi accélérer le processus de plusieurs manière:
- Utiliser un deshydrateur tu y laisses ta pièce pendant 18h à 35deg et il semble que cela ne cracke pas, mais le bois bouge bien sûr.
- Te fabriquer un deshydrateur diy avec un carton une ampoule 20w et un ventilo de PC.
- Utiliser un micro onde ( avec l’autorisation de madame) tu pèses ta pièce (balance électronique) tu chauffe 30s tu laisses refroidir, tu pèses et tu notes. Tu recommences jusqu’à ce que le poids soit constant. J’ai eu des pièces qui ont perdu 1/3 de leurs masses dans le process… cela peut prendre plusieurs jours.
Olivier80 et cocoM Merci pour vos réponses rapides et précises, qui changent un peu mon point de vue, je ne suis dans le tournage que depuis quelques mois, et tout est matière à questions et difficultés...
Donc en tout état de cause, vous ne gardez jamais le cœur, comme en ébénisterie (question de néophyte !) ? Et c'est mieux si le bois est déjà hors cœur quand il sèche ? Cela suppose donc au départ d'avoir des sections conséquentes, si on veut tourner ensuite des pièces qui ne soient pas toutes petites ?
Merci !
il m'arrive de tourner en conservant le coeur, par exemple des champignons, ou une pièce qui va être évidée sur toute la longueur (pied de lampe).
et comme je l'ai dis j'adapte mon séchage à la rareté du bois : hier j'ai récupéré quasi 2 mètres cubes de cerisier ; coupé trop tard dans la saison (les bourgeons démarraient leur pousse).
Le cerisier est d'expérience un bois qui fend assez peu au séchage, que je trouve assez facilement, qui se travail très facilement en vert. Le fait qu'il ai été coupé en pleine montée de sève me fait craindre un comportement très instable de l'aubier, l'écorce se détache facilement (c'est le moment de greffer) donc difficile d'envisager des pièces où je conserve l'écorce.
Avec toutes ces informations je réfléchis à ma façon de travailler ce bois :
-ce n'est pas un bois "rare", donc si j'en perd ce n'est pas grave, j'ai d'autres choses plus urgentes à faire que de préparer ce lot.
-coupé vert, il faut que je garde le maximum de surlongueurs pour éliminer les fissures en bout lors de l'ébauche => mes 20% de marge en longueur deviennent 40% sur les gros bols (plus de 25cm) ; sur les pièces plus petites je garde assez de longueur pour ensuite recouper 3 ou 4 bols.
_comme c'est un bois courant, je ne vais refendre et prendre soin du séchage que des grosses sections ; celles qui vont faire moins de 25cm de diamètre seront stockées à l'arrache et travaillés au fur et à mesure des besoins en adaptant la technique de travail au séchage à l'instant T (choix de travailler en double tournage ou de faire une pièce fine qui se déformera au séchage).
D’accord avec cocoM . Pour ma part je n’ai que du bois de petit diamètre (<30cm) et je ne retire pas le cœur car d’une part on ne perd pas le centre sûr de petites pièces et le pb est moins sensible sur ces diamètres. D’une manière générale un bois qui doit se fendre, se fendra quoi que l’on fasse. J’ai abattu un frêne dans mon jardin et malgré un stockage aux normes, à l’abri, dans un local aéré, en log de 30/50 cm environ avec une bonne couche de colle bois sur les extrémités, quasiment toutes les pièces se sont fendues au bout d’un an.
Comme je n’ai pas la chance d’avoir beaucoup de bois, chaque pièce est importante, et j’utilise de la résine pour boucher les cracks avant tournage. Ce n’est pas compliqué et cela ajoute souvent une jolie note.
cocoM et Olivier80 Merci beaucoup de la précision de vos réponses, cela me sera bien utile !
2 m3 de cerisier ! Mon rêve ! Introuvable dans le pays de montagne où j'habite, où l'if est plus courant que les fruitiers... Mon stock est varié, mais limité, et chaque morceau est précieux, encore. Je vais suivre vos conseils, qui rejoignent du reste des idées vues ou lues ailleurs.
Merci encore !
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