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Apachouille

Trous de vrillettes dans du noyer, Est-ce récupérable ?

Bonjour,

j'ai acheté 1m3 de noyer (30 ans de séchage) à un menuisier à la retraite.

Lors de l'achat j'ai vu quelques trous de vrillettes mais au débit et rabotage il y en a plus que prévu.

Est-ce que mon bois est toujours utilisable, je souhaite faire un plan de travail (cuisine) et un bahut pour ma salle à manger?

Quel traitement dois-je faire sur le bois et combien de temps avant son utilisation?

Voici quelques photos dont une rabotée

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5 réponses

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etiennedesthuilliers

bonjour
si c est vraiment de la vrillette il ni a qu'un solution malheureusement c'est d 'éliminer purement et simplement les parties du bois infestées , je ne connais pas d autre solution
c est pourquoi je fais étuver mes noyers après sciage ce qui remonte la couleur et tue les bestioles
à la réception je repasse un coup de xylophène en les empilant bois sur bois et en les bâchant 2 a 3 semaine , ensuite je les rablette une fois parfaitement sec je les utilise
et je surveille mon stock de noyer comme le lait sur le feu
des que l on voit un trou sauf si il est bordé de noir il ne faut pas acheter
se chauffer avec du noyer est un luxe, par contre si le loup rentre dans la bergerie il faut se méfier du restant des stocks
rassurez vous vous n'êtes ni le premier ni le dernier par contre plus les bois sont anciens sauf l' acajou plus il y a de risque
un bois de 30ans est un bois à risque et il n'est pas plus sec pour autant
bien amicalement
etienne desthuilliers maitre menuisier

etiennedesthuilliers

bonjour
rien ne vous dit que les vrillette n ont pas pas déménagées a la cloche de bois , et qu'il y a encore de l activité , si elles sont parties vous confiner votre bois pour éviter une prochaine contamination
je ne croit pas beaucoup a l efficacité de élévation de température dans votre cas

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Kentaro

Faire des meubles avec du bois verolé, bof, bof, bof...

Il y a tous les goûts dans la nature, et certains trouvent que cela fait "authentique", mais personnellement, je trouve que ce serait une horreur...

Les vrais professionnels des temps anciens, ceux qui se "respectaient" et respectaient leur travail et leurs clients ne l'auraient jamais fait...

Un bois plein de trous de vers, c'est un bois qui va au feu.

Anthony DELFAU
( Modifié )

Les vrais professionnels des temps anciens, ceux qui se "respectaient" et respectaient leur travail et leurs clients ne l'auraient jamais fait...

Avaient-ils le choix ?
Peut-on, "traiter" son bois d'oeuvre, ou prévenir plutôt que guérir?
Connaissaient-ils (oui!) et utilisaient-ils (?) les terpènes?

Kentaro
( Modifié )

Euh... pour moi, ce n'est pas tant une question "technique" (peut on éliminer les bêtes ?), qu'esthétique et de fonds...

Du bois piqué, c'est du bois vérolé, pourri, foutu, pas bon pour le service. C'est tout...

Quand je vois un meuble neuf avec des trous, je me demande toujours quel peut bien être le "rigolo" (pour ne pas dire plus) qui a fait ça...

De tout façon, à mon sens, il faut:

  • Eliminer tout ce qui a été piqué et le jeter au feu ( et souvent, il ne reste pas grand chose),

  • Surveiller ce qui reste pendant pas mal de temps, avant de l'utiliser.

Anthony DELFAU

Kentaro
J'avais compris.
Ma question portait sur le savoir écologique traditionnel des "anciens" et l'action préventive sur le bois pour éviter qu'il ne se vérole.

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Anthony DELFAU
( Modifié )

Bonjour,

Il y a une trentaine d'années, les parents d'un copain à moi avaient acheté une salle-à-manger en chêne toute neuve.
Lors d'un repas chez eux j'avais remarqué que des empreintes de fausses galeries et de faux trous parsemaient la table.
Première rencontre avec du faux-vieux.
J'avais trouvé ça ridicule.
Tu as à ta disposition du vrai vieux.
Personnellement, si l'intégrité mécanique du bois n'est pas affectée je l'utiliserais après avoir traité le bois.

Et c'est la question...

Pour cette quantité de bois et s'il s'agit de Anobium punctatum ou vrillettes j'essaierai un traitement thermique car je n'aime pas les insecticides chimiques autres que les huiles essentielles.

Voir:
Lise Stengaard Hansen, Karl-Martin Vagn Jensen, Upper lethal temperature limits of the common furniture beetle Anobium punctatum (Coleoptera: Anobiidae), International Biodeterioration & Biodegradation, Volume 37, Issues 3–41996, pages 225-232,ISSN 0964-8305,

(sciencedirect....964830596000182)

Abstract: The susceptibility of the egg, larval and adult stages of Anobium punctatum De Geer (Coleoptera: Anobiidae) to heat (46–54°C, 25–30% RH) was investigated. The larval stage was found to be most tolerant to heat. Very short exposure (5 min) of the larvae to temperatures of 52°C and above led to 100% mortality of the larvae. Treatment for 1.5 and 1 h at 47° and 48°C, respectively, led to 100% mortality. At 46°C, longer treatment time (2.5 h) was necessary. Exposure to 45°C for 3.5 h did not lead to immediate death of the larvae. The actual mortality is assumed to be greater than the results actually reported, as most of the larvae had not resumed normal activity at the end of the two-week observation period. The egg and adult stages were more sensitive to heat than the larvae; shorter exposure times were sufficient to obtain 100% mortality.

Traduction:

La sensibilité à la chaleur (46-54°C, 25-30% HR) des stades œuf, larve et adulte Anobium punctatum De Geer (Coleoptera: Anobiidae) a été étudiée. Le stade larvaire s'est avéré le plus tolérant à la chaleur. Une exposition très courte (5 min) des larves à des températures de 52°C et plus a entraîné une mortalité de 100% des larves. Le traitement pendant 1,5 et 1 h à 47° et 48°C, respectivement, a entraîné une mortalité de 100 %. À 46 °C, un traitement plus long (2,5 h) était nécessaire. L'exposition à 45°C pendant 3,5 h n'a pas entraîné la mort immédiate des larves. La mortalité réelle est supposée être supérieure aux résultats effectivement rapportés, car la plupart des larves n'avaient pas repris une activité normale à la fin de la période d'observation de deux semaines. Les stades œuf et adulte étaient plus sensibles à la chaleur que les larves ; des durées d'exposition plus courtes ont suffi pour obtenir une mortalité de 100 %.

HR= humidite relative

Mis à jour
Apachouille
( Modifié )

Bonsoir,
Techniquement le traitement thermique me semble impossible. J'ai pas de four de cette taille.

neophyte

J'ai pas testé, mais sous une bâche, avec un chauffage d'appoint la température de 46° doit être assez facile à obtenir.
Attendre cet étè, le cagnat au soleil.
D'ailleurs cette technique, est utilisé pour traiter des maisons en bois, en la recouvrant complétement !

Anthony DELFAU

Bonjour,
Tu n'as pas besoin de four. Tu dois atteindre une temperature de 54 degrés avec une HR de 25-30% à coeur pdt 5 mn.
Il te faut créer une sorte d'étuve à usage unique. Tu encaissonnes ton volume, puis tu souffles de l'air chaud (avec un souffleur de chantier par exemple) dans le caisson en montant progressivement (à voir) la température.
Préalablement il faut tester le rapport entre la température/temps de chauffe externe et température/temps de chauffe interne approprié (en tenant compte de l'épaisseur de ton bois).
A-

cocoM

neophyte
Je n'ai pas tout le protocole de l'étude, mais à mon avis quand ils parlent de températures de 48° à atteindre il faut que ce soit la température à coeur du bois, et là c'est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît (la conductivité thermique du noyer est très faible : 0.14 W · m–1 · K–1 si l'on en crois ce site). D'où, j'imagine, le recours à une étuve (donc chaleur humide qui se transfert mieux au coeur de la planche) lorsque les scieurs traitent ce bois.

Même en plein été au soleil, je pense que des planches de 25mm sont déjà trop épaisses pour qu'une exposition directe suffise à atteindre une température de 48° maintenue pendant 1h en contre face ; en plus de créer un problème de déformations/fissures à cause de la différence de température entre les deux faces de la planche.

Pour faire bien il faudrait un sauna (70°C HR à 25% en général) et y laisser tes planches pendant 3-4h pour que la température au coeur soit assez élevée.

neophyte

Petit rajout :
Cet étè il a fait 31°C (à l'ombre) en Normandie.
Sous une serre (fermée) vous rajoutez au moins 20°C soit 51° C°...
Personnellement, par défaut, j'ai une serre agricole qui me serre entre autre pour le stockage du bois.
C'est bien pratique, mais je veille, à tout laisser ouvert l'étè.
Je fais également attention, à ne pas y mettre du bois vert, qui pourrait se tortiller dans tous les sens.

Anthony DELFAU

Il va aussi se poser la question de la prise en compte ou non de ce qu'on appelle les "coûts irrécupérables" et de "l'aversion à la perte".
Ta décision Apachouille sera-t-elle rationnelle ou pas?

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Pitsic

L'aubier du noyer est particulièrement sensible aux attaques de xylos, il faut être très vigilant.
Je ne sais si je fais bien, mais quelques trous ne me dérangent pas, je bouche et surveille l'évolution. Par contre, là, tu dois enlever une partie importante, les photos montrent des galeries qui risquent d'altérer fortement la résistance mécanique de ton bois.

Apachouille
( Modifié )

Bonjour,
Connaissez-vous un traitement bio contre les Xylos ?

Eric25

Un traitement bio qui tue doit être un minimum nocif... C'est pas parce que c'est naturel que c'est pas dangereux!

trente six seb

Il y a quelques ressources ici (dans la présentation et les commentaires) :

neophyte
( Modifié )

TRATEMENT THERMIQUE :
Procédé reconnu et recommandé, en France et Europe, pour traiter par la chaleur une maison compléte !
Air chaud pulsé par gaines dans la maison.

Extrait de l'article :
Les objectifs vont dépendre de l’espèce à éradiquer, du temps d’exposition à sa température létale ainsi que de son caractère invasif ou non dans les matériaux. Il est à noter que la configuration du bâtiment est aussi à prendre en considération, du fait que la température dans une pièce n’est jamais homogène.

Dans le cas de la mérule, l’objectif thermique à atteindre est d’au moins 50°c durant 16 heures au cœur des matériaux infestés (puisqu’elle est invasive dans les matériaux).

Pour les insectes xylophages (œufs et larves) et les champignons lignivores (hors mérule), une température de 60°c durant 1 heure au cœur des bois.

Pour les punaises de lit, une température dite de contact (ou ambiante) de 55 à 60°C durant 2heures est suffisante pour tuer œufs, larves et insectes par coagulation des protéines.

etiennedesthuilliers

bonjour
il y a ce que l' on écrit et la vérité et les contres indications ou effets secondaires
le bois pour être chauffé a cœur pose des problème de dessication
et de gerce par la suite car il faut adapter l élévation de température et l humidité de L'air , c'est le même problème pour sécher les bois de plus certain bois on des structure fermé tel le chêne
compte tenu des 500 euros que l' on a payé ,pour traité de cette façon 1 mètre cube de bois me semble disproportionné sachant que les bois piqués sont en général inutilisable sauf pour de la piqure noire
essayer de proposer ce type de traitement pour des lambris et vous verrez la réponse des MH
bien amicalement
etienne

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mjp

j'espère que vous l'avez eu a bon prix vu la perte

Apachouille
( Modifié )

Je l'ai eu pour 550 euros du m3 sans compter l'aubier.
Cela me paraissait raisonnable mais je ne savais pas qu'il était autant attaqué.

mjp
( Modifié )

le prix est raisonnable pour du noyer. pour minimiser la perte
je donnerais un bain prolongé de xylophène une fois les pièces rabotées. puis je les laisserais bien sécher a l'air libre. je précise n'utiliser que le bois sain.si non votre meuble va tomber en poussière

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