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kaj

Que pensez-vous de la pratique de l'art du trait à l'ère du numérique ?

La stéréotomie a vu le jour avec les tailleurs de pierres. L'art du trait sera pratiqué ensuite par les charpentiers et tous les praticiens du bois. Pratiqué également par les praticiens du métal et bien d'autres.
La géométrie descriptive a disparu des cours professionnels, l'art du trait est toujours enseigné par les compagnons.
Aujourd'hui cette pratique est-elle complémentaire ou remise en cause par le numérique ?
Il existe des pro et des anti.
Pro tradi- anti numérique.
Pro numérique- anti tradi.
"jeunes" "vieux"

Les points à débattre :
L'utilité de l'art du trait pour la compréhension des ouvrages se développant dans l'espace.
La rentabilité.
L'adaptation à la machine ou à l'ouvrage suivant la ou les technologies utilisées.

J'ai mon idée personnelle mais je suis curieux de découvrir le débat que cette question va susciter.

Mis à jour
dneis

🤔 Je pense qu'il faudrait définir ces trois notions/termes:

  • art du trait
  • stéréotomie
  • géométrie descriptive

Parce que je m'y mélange un peu les pinceaux, et je dois pas être le seul...

kaj
( Modifié )

Je tente une explication à mon niveau de compréhension personnelle. La stéréotomie est le traçage de coupe des pierres inventé par les maîtres d'œuvre à l'époque des bâtisseurs, chaque tailleur de pierres pouvait exécuter son ouvrage individuellement. Le trait est adapté à la charpente et bien d'autres métiers pour trouver les vraies grandeurs par rotation rabattement vues orthogonales. C'est de la 3D tracée en 2D. La géométrie descriptive peut être appliquée à tous les ouvrages en volume, c'est une généralisation qui peut être traitée mathématiquement. Si j'ai dit des c..... je pense que mes propos vont être rectifiés 😉😉

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

non c'est cela ! descriptive est plutôt académique,
art du trait est plutôt professionnel usagé du dessin de construction pratique (épure)

stéréotomie , la coupe des pierre et origine du trait charpentier proprement dit !

Mais les trois termes souvent se mixent dans les écrits ou les discours

JPA33

+100

kaj

Merci à tous pour vos réponses intéressantes

Sarcelle sculptée formation Jean-Michel Lecat

Bonjour,
je ne saurais entrer dans ce débat, je reste un béotien complet.

Par contre, je dois reconnaître à kaj l'art de poser LA question qui déclenchera une avalanche de savoirs encyclopédiques et rien que pour ça il mérite la médaille de questionneur du mois !

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15 réponses

6
Benjamin Diot
( Modifié )
Meilleure réponse

Alors voilà un point de vue de prof, vu qu'on parle de "disparu des programmes"; "recettes magiques"; "n'est plus enseigné", c'est nous ça non?
Pour info j'enseigne en lycée pro - oui, dans l'éducation nationale!- à des CAP charpente principalement, et un peu à des BTS DRB (menuiserie orienté industrialisation).

Mon point de vue global: celui qui critique en mal un outil qui a fait ses preuves (ici que ce soit le trait ou la chaîne numérique) ce doit être qu'il connait mal l'outil, l'utilise mal, ou qu'il a une aversion envers ce que cela représente pour lui ("mon prof me faisait chier avec le trait, je m'en suis jamais servi en 30 ans de carrière"; "la CN et les ordinateurs c'est bon pour les gars dans les bureaux, nous autres on fabrique à la main").

C'est sûr que si je passe une bisaigue à un jeune pour faire une maquette, ça va pas être facile facile. C'est sûr que si je lui passe un ciseau de 10 mm pour faire un embrèvement de charpente sur un poinçon de 20x20 cm, ça va pas être facile non plus. Par contre, il n'en reste qu'objectivement et la bisaigue et le ciseau sont de supers outils.

La rentabilité économique en charpente:

Dans la région (Savoie) le numérique a pris sa part de marché(1), nombre d'artisans (même petits) conçoivent et tracent sur logiciel.
Il en reste quand même pas mal(1) qui restent au travail tradi sur épure , même pour des constructions neuves (hors monuments historiques, bois tordus et vieux bois).
Pourquoi? Parce que malgré tout le travail à l'épure reste rationnel, efficace et très précis si le charpentier est bon. Les bois (même calibrés et secs type Lamellé et CCollé) sont uniques, posés sur leurs emplacements, pile là où ils doivent aller, les assemblages piqués sont uniques et "sur mesure". Rien de plus précis si on manie le fil à plomb correctement. Pour moi le seul hic c'est la manutention en plus: je dois déposer les bois au sol et les remonter sur tréteau une fois de plus que si je travaille à la fiche de taille.
Sur des grosses structures bois avec de nombreux assemblages les entreprises avec des commandes numériques et des logiciels de CFAO seront(1) largement plus rentables, d'autant qu'elles disposent souvent du personnel et de la logistique interne pour gérer ces chantiers (bureau de métreur pour les appels d'offre; bureau d'étude pour le dimensionnement les plans et le transfert sur la CN; atelier équipé et dimensionné avec CN, pont roulant, tables de montages, etc; équipes de poses aguerris aux montages des grosses structures).

La rentabilité économique en menuiserie:

Il me semble que le métier de menuisier a subi une industrialisation bien plus importante que celui des charpentiers(1). Le marché est aujourd'hui constitué de très grands groupes qui fabriquent ou fabriquent et posent que ce soit en ameublement, agencement, menuiseries intérieures ou menuiseries extérieures. Il y a quantité de menuisiers qui aujourd'hui achètent les menuiseries et ne font plus que de la pose. La rentabilité économique est indéniable.
Cette évolution s'est traduite dans les diplômes français, car maintenant on a par exemple:

  • Cap Menuisier Installateur
  • Cap Menuisier Fabricant
    Je rappelle avant qu'on tire à boulet rouge sur l'éducation nationale, que l'évolution des diplômes est actée en concertation avec l'état, le ministère, les représentants de la profession, les organismes de formations (CFA; MFR; lycée pro).

Il semble que de ce fait, dans les enseignements le trait a quasi disparu du CAP menuisier "installateur" et est très limité dans le "fabricant".

Il est intéressant de noter d'ailleurs que la situation inverse s'est produite en charpente l'an dernier: on est passé de 2 diplômes (CAP Charpentier Bois + CAP Constructeur Bois) à un seul diplôme (CAP Charpentier Bois, celui là ayant absorbé l'autre en partie).
Pour avoir assisté à une réunion avec un des représentants de la profession présent lors de la refondation du diplôme, l'axe de refonte du CAP Charpente est le suivant: on garde le trait comme base, on évolue vers le numérique (= utilisation obligatoire lors de l'épreuve), on développe la communication (=grosso modo les charpentiers sont bons mais ce sont des ours, ils se débrouillent tout le temps mais ne savent pas faire remonter les infos des erreurs sur les plans EXE, les plans archis, etc...)

Pour répondre à "disparu des programmes ou non?"

Dans les filières professionnelles on appelle ça les référentiels, et non "les programmes". Lien par exemple pour le cap charpentier
Tous les référentiels sont en accès libre (attention c'est plus simple de décrypter un DTU ou les Eurocodes qu'un référentiel de diplôme de prime abord, accrochez vos ceintures).
Clairement ce sera à l'initiative et à la sacro sainte liberté pédagogique de l'organisme de formation, du prof ou du formateur.
Mais, en tout cas, rien n'empêche de passer par le trait pour arriver à la fabrication d'une pièce pour un élève, sachant que c'est un moyen d’exécution qui se retrouve dans quasi tous les référentiels, à des niveaux d’acquisitions ("taxonomiques") différents.
Si vous voulez plus de détails tout est dans les référentiels.
Personnellement le trait c'est mon dada, j'en fais faire aux jeunes.

Atouts combinés du trait et de la modélisation numérique dans l'enseignement

Le trait c'est austère, c'est dur de prime abord, mais quand on comprend ça devient magique, rapide et hyper efficace, que ce soit pour tracer ou régler les machines.
Pour l'enseigner j'ai besoin de peu de moyen pour les élèves: papier, crayon, paire de ciseaux, crayons de couleurs, calculatrice, et des supports de cours bien faits.
Pour l'enseignant le côté "low tech" est extra, hyper flexible est très adaptable.
Pour l'élève cela nécessite des pré-requis en géométrie simple, en calcul mathématique de base.

Les + du trait: on développe l'imagerie mentale, on reste la tête hors des écrans, on va plus facilement ensuite sur des exercices de funiculaire des forces, crémonas, produits vectoriels graphiques, etc... Cela développe indéniablement la prise en main des modeleurs 3D (la différence est flagrante entre un élève qui a compris le trait et l'autre qui ne panne rien).

La modélisation numérique c'est ludique, sympa de prime abord. On voit les choses directement, on voit les assemblages, on voit les découpes, on se repère mieux dans les changements de plans, les rotations, etc...
Mais très vite on se rend compte qu'une bonne modélisation nécessite une rigueur extrême, le paramétrage des logiciels n'est pas si simple, certains ont des allergies avec l'outil informatique.
Pour l'enseignant il y a de nombreuses contraintes matériels (écrans qui marchent pas, souris HS, etc...); des contraintes de logiciels (mise à jour, gestion des licences) et des problèmes éthiques (je me "marie" à un logiciel et je forme les élèves sur un outil, je sais pertinemment qu'il y a de grandes chances pour que plus tard le futur professionnel reprenne ce même logiciel).
Pour l'élève cela nécessite des pré requis en informatique de base (gestion des dossiers, enregistrements de fichiers, maniement de la souris et du clavier, etc).

Les + du numérique: Ça peut aider des élèves en difficulté sur le trait à voir des choses. Ça développe les compétences en informatique. C'est un outil très puissant dans la suite de la production: édition automatique des listes, export vers les machines de taille, export de fiche de taille, export de plans de pose, suivi de chantier, etc...

Le parent pauvre: le calcul trigonométrique

On en parle moins mais c'est également très efficace et trop peu développé dans nos métiers - peut être dû à une moins bonne préférence pour les maths?

(1) Tout ceci reste à vérifier et cela ferait d'ailleurs un très bon sujet d'étude.

Mis à jour
Kentaro
( Modifié )

Benjamindiot A noter que outre la trigo pour laquelle il faut une certaine gymnastique intellectuelle, il y a le calcul vectoriel, qui permet de tout calculer, les longueurs, les angles, etc...
Cela peut paraître compliqué, mais en fait c'est des maths de très bas niveau, des additions/multiplications, et des tableaux 3 colonnes/3 lignes. On pourrait l'enseigner sans de grandes bases mathématiques et cela pourrait aider certains.

etiennedesthuilliers

bonjour
pour réaliser ma première charpente sur plan carré l' ai réalisé par la trigo
cela a amusé mon père ingénieur TP mais aussi menuisier par la force des choses et mon frère ainé qui préparait polytechnique a l' époque
mais personnellement dans toutes mes lectures je n ai pas vu de traité ni de cours qui proposaient cette solution et finalement si l 'on a une très bonne vue dans l' espace cela est bête comme choux
mais pour en revenir a ma premier réponse cela dépend du cursus suivi au départ et quelque fois par un petit dépassement de soi même
et aujourd'hui je ne me sert plus de tout ce que j ai appris et que je sait je bricole autrement au grand dame de certains puristes qui me reprochent d 'être qu'un bricoleur pour moi seul le résultat compte la manière de réaliser est une autre paire de manche comme la cité un collègue regarder un plâtrier monter une voute Sarrasine et chercher l' épure
etienne

Kentaro

etiennedesthuilliers

"aujourd'hui je ne me sert plus de tout ce que j ai appris" Oui, mais c'est parce que maintenant, tu as la "grâce"... Comme Monnet peignant les Nymphea...

Benjamin Diot

Kentaro oui oui très bonne idée le calcul vectoriel, il faudra que je me penche sur la question et que j'ajoute ça à la (très) longue liste de docs à faire...

Benjamin Diot

etiennedesthuilliers dans " la charpente en bois" de Emery,le tiers du bouquin est consacrée à ce qu'il appelle "charpente programmée", soit la charpente par calcul

MonsieurBella

Calcul vectoriel? Je connais pas avez vous quelques ressources?

kaj
( Modifié )

Merci Benjamindiot pour cette réponse argumentée sourcée et pragmatique tes élèves ont de la chance.

sylvainlefrancomtois

+1

Ara

Il semble que de ce fait, dans les enseignements le trait a quasi disparu du CAP menuisier "installateur" et est très limité dans le "fabricant".

Je confirme, j'ai passé le CAP menuisier installateur sans savoir ce que ça veut dire "art du trait" (c'était en candidat libre donc je ne peux pas dire si c'est enseigné en cours, mais enfin ça m'étonnerait).

Grâce à ce sujet j'ai un peu compris, merci !

trente six seb

Lors de ma reconversion, il y avait un peu de descriptive. Mais je ne saurai dire si c'était une volonté des enseignants et si donc c'est fait partout.

En tout cas, très belle réponse Benjamindiot, bien détaillée et argumentée.

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5
dependancesbois

Bonsoir,
Je pense que la réponse va avec qu'est-ce qu'on veut faire de cette société, quels impacts on s'autorise.
Je ne suis pas contre les machines (non non !) mais là on est arrivé à un point où on ne sait plus rien faire sans!!!
Avec un délabrement du monde et y compris de notre forme physique.
La réponse va avec "quand je bosse de telle manière, est ce que je me sens bien?".
Si la réponse est non alors il faut y remédier.

Artanux

Je me sens dans cette démarche. Mais je n'ai pas encore trouvé comment intégrer ça à mon quotidien. J'ai encore deux ans de stages pour trouver.😁

Etign
( Modifié )
Je suis d'accord

Je ne dirais pas qu'on ne sait plus travailler avec les outils du passé (même si la transmission se perd un peu sur certain). A mon avis ici tout le monde serait faire un ouvrage sans électricité.
Mais pour ça il faut de la patience et du temps.
La notion du temps gagné grace aux machines.

Au final dans la majorité des cas on reste sur des ouvrages simples qui sont très reproductibles avec les machines les plus modernes. Pour aller toujours plus vite... L'évolution des cuisines est très parlante. En plus de l'utilisation de materiaux qui ne peuvent pas être travaillés à la main!

Benjamin Diot

De la patience, du temps, et moins d'énergie consommée...
Sobriété pointerait tu le bout de ton nez?
A priori on n'en est pas encore là... Mais qui sait...

Etign
( Modifié )

on est clairement dans l'hyperconsommation!

le progrès devait nous debaraser des taches penible. pouvoir produire plus vite aurait du nous degager du temps libre. Mais on à juste fini dans un cercle vicieux ou il faut toujours produire plus de produit et qui deviennent obsolète très vite.

en plus, l'industrie a reussi le tour de force de rendre les produits au design simpliste et épuré comme la norme de beauté.
c'est le coup de grace pour les meubles traditionnels

dependancesbois
( Modifié )

La rentabilité et la vitesse sont toujours les deux éléments mis en avant pour la technologie.
Alors qu'en fait on a aucune comparaison entre les deux pratiques car la comparaison ne se fait pas sur une mortaise ou sur un chantier ou même une année de pratique.
La comparaison c'est à la fin de sa vie.
Il faut TOUT prendre en compte pour comparer.
Gagner du temps, ça n'existe pas ! Ça voudrait dire qu'on rajeunit ! C'est comme gagner sa vie , ça n'existe pas (si quand on fait la course en temps que spermatozoïdes !). Le temps et la vie, on les a et on ne peut pas gagner ce qu'on a déjà !
Il faut juste le prendre.
Quand je verrai ceux qui sont tout équipé en machines arrêter de courir alors éventuellement ça montrera une efficacité.
C'est plutôt l'inverse à l'heure actuelle.

Benjamin Diot

Bien d'accord avec ton propos. On dévie, on rentre dans le débat de société...

dependancesbois

Benjamindiot mais tout est lié à ça ! 🤔

benjams
( Modifié )

Ouais enfin bon, entre notre vie de maintenant et celle de 1830 ou on aurait passé 15h par jour à corroyer plus 2h heure aller retour pour se rendre à l'atelier du patron qui se trouve a la distance faramineuse de 5 km... bon le choix est vite fait.

Et encore on aurait pu avoir pire que menuisier comme boulot genre abattre du charbon au fond de la mine toute la journée dans des conditions de sécurité et d'hygiènes deplorable...

Le luxe d'avoir le temps de rien faire (35h semaine et 15 ans de retraite pépère la soixantaine passée) vient justement de la technologie (et un peu aussi de notre capacité a exploiter astucieusement la misère du monde 🙃). De ce temps supplémentaire on fait ce qu'on veut, on est pas forcé de surconsommer et finir obèse, la sobriété est une option 😉

dependancesbois

benjams c'est trop facile de comparer à une époque qu'aucun d'entre nous n'a connue en y rajoutant plein d'hypothèses qui arrangent.
Une hypothèse n'a jamais été une réalité.
Et surtout c'est un discours de quelqu'un qui est du bon côté.

" un peu aussi de notre capacité a exploiter astucieusement la misère du monde 🙃"
C'est pas un peu ! Tout est là. Après chacun son cas de conscience on verra où ça nous mène.

Benjamin Diot

benjams j'entend le propos... mais... Est ce uniquement grâce à la technologie que la semaine de travail est à "35h + 15 ans de retraites"?
C'est pas plutôt le format d'organisation de la société qui dicte cela avec l'avancée technique que nous avons aujourd'hui (je trouve la comparaison simpliste avec 1830)?
Par exemple, à l'époque, une autre organisation du travail et de la répartition des richesses aurait elle permise aux gens de vivre mieux et dans de meilleures conditions?
Quand aux mines de charbon, je suis pas spécialiste du tout mais j'ai lu deux trois trucs et les gens crèvent bien encore dedans en 2022 de part le monde avec toutes nos belles avancées technologiques!
Bon allez j'arete je retourne à mes bouquins "bois"😋

Eric54

+1

benjams

Benjamindiot j'ai volontairement forcé le trait ;) Après je prends l'exemple de 1830 mais déjà à cette époque les progres de la mécanisation et des machines (machines a vapeur entre autres) font apparaître un certain désintérêt pour l'esclavage. Même de nos jour le metier de mineur est un dangereux on est d'accord mais sauf dans les pays les plus arriérés il y a belle lurette qu'on ne travaille plus a la pioche et a la bougie.

La technologie en général a permi de decupler la capacité de travail. Avec l'électricité, les machines et tout on estime qu'un français a sa disposition environ 400 esclaves énergétiques a tout instant (en gros pour produire ce qu'on peut consommer car on est devenu très efficace il faudrait 400 esclaves avec des outils a main)

Très franchement je pense que si en 1830 on avait réorganisé la société et imposé les 35h on se serait vite retrouvé a mourrir de faim

Après il est facile de dire "c'était mieux avant" tout comme il est facile de dire l'inverse. En ce qui concerne l'art du trait bah au final depuis qu'on a inventé l'imprimerie il y a des paquets de bouquins dessus. N'importe qui peu s'y remettre en ce basant sur ces livre si il n'est pas plus con qu'un autre...

Benjamin Diot

benjams Jean Marc sort de ce corps! Vite!😋

Suivant ton raisonnement depuis l'imprimerie on n'a plus besoin de prof! Bon, ben je vais aller ramasser des fraises alors 🍓

kaj
( Modifié )

benjams Jamin et Mazerolle ne se lisent pas comme deux romans...

LeCongreDebout

benjams Je n'ai pas participé à cette intéressante discussion parce que je ne pensais pas avoir grand-chose de plus à apporter sur le sujet, mais étant historien de formation, je dois dire j'apprécie ta contribution et ta capacité à prendre du recul par rapport à des valeurs morales qui, si elles sont respectables et que je les partage en grande partie, conditionnent ou influencent trop souvent a priori les opinions.

La société occidentale moderne n'est certes pas exempte de défauts, et elle pose à l'évidence des problèmes cruciaux en matière d'écologie. Il n'en reste pas moins que l'évolution technologique a incontestablement été la condition nécessaire (mais pas suffisante) pour arriver là où nous sommes à la fois en terme de confort et de droits humains. Pour reprendre les mots de dependancesbois, nous sommes tous du bon côté, nous seulement géographiquement, mais aussi temporellement...

Les gens dans les sociétés passées agissaient exactement comme nous, c'est à dire selon les conditions techniques, économiques, sociales et politiques de leur époque, au mieux de leurs intérêts plus ou moins bien compris.

Pour le dire autrement, les anciens n'étaient pas meilleurs que nous, et lorsque notre vision critique de notre société moderne nous pousse vers le "c'était mieux avant", nous commettons bien souvent je le crains ce que les historiens appellent un anachronisme.

Benjamin Diot

Bien d'accord avec l'ensemble de ton propos, sauf (mais c'est une intuition je manque de culture de ce côté là.) " L'évolution technologique est la condition nécessaire au développement des droits humains".
Je vais argumenter en posant une question: les aborigènes d'Australie (paix à leurs ames) sont ils moins évolués que la société occidentale du point de vue des droits humains?"

benjams

kaj Benjamindiot je suis presque sûr de pas avoir écrit "[...] par ailleurs il est complètement idiot de payer des professeurs a pretudument enseigner alors qu'on pourrait juste leur filer des manuel et ils apprendraient aussi bien et vite voire plus" 🙃

Effectivement c'est plus facile/rapide/efficace d'avoir un professeur, mais ca veut pas dire qu'on ne peut pas apprendre en lisant des livres et en expérimentant dans son coin même si c'est plus laborieux. Le defauts avec les profs c'est qu'on galère a en faire des copies et qu'en plus ils ont pris la sale habitude de mourir en cas de maladie, de blessure ou même simplement passé un certain âge 🙃

Pour les aborigènes c'est une de question trop vague. Qu'est-ce qu'etre évolué ? Qu'est-ce que les droits humains ? On compare deux civilisations issus de millieux tres différents, ca appelle une analyse plus profonde. Typiquement la faible population en australie a fait qu'historiquement il y avait moins de concurrence pour les ressources, voire même les ressources se renouvellant naturellement étaient suffisante. Être aborigènes a mon sens n'est ni exempt de defaut ni d'avantages. Maintenant comme ce genre de civilisation a tendance a disparaître avec les echanges ça semblerait indiquer qu'il est plus penible de vivre en aborigène qu'en occidental.

Benjamin Diot

benjams Je suis bien d'accord avec toi, il y a mille façons d'apprendre, et certains sont capables de faire tout seul, c'est d'ailleurs là raison pour laquelle je balance mes (centaines d'heures de travail au lieu d'aller aux fraises 🍓) cours sur le net pour le reste du monde.

Pour les aborigènes - loin de moi l'idée de rentrer dans un débat les aborigènes sont gentils/l'occident est méchant.

Je vais alors repréciser ma question:

Partant du postulat que ce qu'on appelle les droits humains sont généralement ce qu'on appelle "les droits de l'homme".

"Peut on considérer que l'avance technologique acquise par le monde occidental sur des civilisations natives comme les aborigènes d'Australie, ont - toutes choses égales par ailleurs - favorisés la défense et l'avancée des droits humains dans ladite civilisation occidental par rapport aux peuples "low tech"?"

Vous avez 30 ans pour répondre.😋

Etign

Pour creuser le sujet, il y a eu une serie d'interview très interessante la dessus sur arte. Ca s'appelle travail salaire profit.
C'est assez long mais ça peut juste s'écouter en faisant autre chose.

JPLegno
( Modifié )

A mon avis la disparition des sociétés aborigènes montre surtout que le contact entre la civilisation aborigène et la civilisation occidentale a été plus violent pour les premiers que pour les seconds. Et pour comparer la pénibilité des modes de vie, il vaudrait mieux utiliser d’autre indicateurs : temps de travail pour satisfaire les besoins vitaux, espérance de vie, sentiment de bonheur...
Pas simple. C’est pourquoi je pense que comparer des civilisations n’a pas beaucoup de sens ou d’intérêt s’il s’agit de vouloir les hiérarchiser - vieille mauvaise habitude qui permet de regarder les autres de haut.
Quant aux Droits de l’Homme, il faut aussi considérer qu’ils ont été nécessaires pour limiter les abus d’autres humains ou groupes d’humains. La technologie ne les a pas favorisés, elle est neutre à mon avis ; c’est un ensemble d’outils. Ensuite cela dépend de ce que l’on en fait : au début du XIXe siècle, dans les mines ou les usines, les droits humains ont plutôt régressé par rapport au travail paysan. Ce sont les luttes sociales qui ont amené à utiliser les avantages des technologies pour défendre, promouvoir des droits humains.
Pour se faire une idée des société dites «premières» sans entrer dans la caricature du bon sauvage ni de l’arriéré, on peut lire «les Lances du crépuscule» de Philippe Descola sur les Ashuar d’Amazonie.
Bref, avoir des outils, c’est bien (informatique ou traditionnels) il faut juste les utiliser de la façon la plus judicieuse, vaste débat.

benjams

J'ai vu cette recrudescence de documentaires disant que la periode industrielle est une régression sociale (sûrement en rapport avec le retour en grace récent de la nature). J'avoue qu'il est tentant d'accuser la periode industrielle de tous les maux (réchauffement climatique, pollution, régression sociale). mais personnellement je ne suis pas entierement convaincu. Annah arendt en son temps disait déjà que l'augmentation de la durée de vie a la fin de la periode industrielle etait lié seulement au fait qu'au debut de la période industrielle l'esperance de vie s'était effondrée. Selon elle atteindre 70 ans etait de l'ordre de l'ordinaire (si on était pas mort enfant) avant l'ere industrielle et en particulier dans la Grèce antique. Globalement l'analyse des cimetières lui a donné tort. Bref tout ça pour dire qu'attention, tout n'est pas aussi simple

Pour revenir a nos aborigènes effectivement il doit y avoir la pression des civilisations mais globalement je pense qu'ils se rendent bien compte que c'est plus confortable de vivre dans une maison climatisée avec l'eau courante et l'électricité que de dormir sur le sol dans une hutte au milieu du bush (bon j'avoue je connais pas le mode de vie des aborigènes en detail, mais vous voyez ce que je veux dire en europe ca aurait été "dormir dans l'etable avec les bêtes et avoir un tas de cailloux pour table")

LeCongreDebout

J'ai hésité à répondre encore une fois, car on s'éloigne de l'art du trait à l'évidence.

Première remarque, la question du bonheur et celles des droits humains ne se recoupent que partiellement, je pense que c'est une évidence. C'est pour cette raison qu'il est difficile voire impossible de comparer les Aborigènes, ou les derniers véritables Indiens d'Amazonie avec notre civilisation, par exemple.

Sans aller plus loin, je me bornerai à remarquer que certains historiens ont émis l'idée intéressante que la notion de "paradis perdu" ou "d'âge d'or révolu" que l'on retrouve dans énormément de mythes, à commencer par la Bible, pourraient renvoyer au passage des civilisations de chasseurs cueilleurs nomades à celles d'agriculteurs sédentaires.

kaj

Pour revenir au trait d'une façon philosophique : fiche type d'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France

dneis

Outils, machines, "progrès"...

Je vous invite à lire la postface du Livre de l'outil, que je trouve toujours d'actualité:

dneis.wordpres...ce-et-postface/

dependancesbois

dneis +1000

Etign

oui comme tu dis, peu importe l'évolution de la technologie c'est toujours la course. mais à quoi? 😂

kaj
( Modifié )

Merci dependancesbois entièrement d'accord avec ta réponse. Mon propos est cependant beaucoup plus de savoir si la technique du trait peut aider à la conception et à la compréhension de l'outil informatique si les deux sont complémentaires.

sylvainlefrancomtois

+1 débat passionnant (vous pourriez ouvrir dans un autre post questions) mais revenons un peu a nos moutons de fenêtre cintrée en plan et élévation svp 😉

dependancesbois

Effectivement, désolé on glisse sur un autre débat (mais qui est finalement au cœur de tout) et qui est sans fin car chacun trouvera soit des excuses soit des raisons pour faire ce qu'il fait.
Juste , et pour revenir un peu sur le bois que travailler sans technologie ou sans machine (et aussi vivre en sobriété) ne doit pas être assimilé à du passéisme.
Le passé c'est ce qui est fini. Beaucoup de gens travaillent encore avec ces méthodes qui ont toujours existé, qui fonctionnent très bien et qui fonctionneront toujours. Les assimiler au passé c'est les condamner sous prétexte de mode sociétale pour un pseudo confort non avéré.
C'était pas mieux avant mais si on reprend des techniques efficaces antérieures et qu'on les utilise avec ce qu'on a appris alors on parle d'avenir.
J'arrête là, désolé pour la digression.

etiennedesthuilliers

sylvainlefrancomtois votre texte icibonjour je suis désolé mais dans les fenêtre cintrées en plan et en élévation , il ni a pas de mouton et encore moins de gueule de loup donc revenons a nos moutons
bien amicalement Étienne

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

etiennedesthuilliers Exact c'est pour voir si vous suiviez ! 🧐

Non je reconnais avoir parlé trop vite
, et effectivement c'est du recouvrement , merci de la rectification !🙂

bien a vous !

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Bonbonveronbi

Bonjour,
De prime abord regardons la place du trait dans le quotidien de nos Ateliers.
Il faut le dire Dans la majorité des cas Elle est absente.
Un angle de corroyage de temps en temps est encore souvent on le perche
En escalier quelques limons courbes par ci par là , dans les ateliers spécialisés on simplifie à l'extrême ces tracés et souvent on les appliquent sans connaissances approfondi du trait Tout comme Monsieur Jourdain faisait de la Prose , on utilise les développements au rampant moyen ; on élargie les chants des limons dans les parties serrées et pentues; Tracés radial ; Etc.
Mais peu aurons la chance dans la pratique professionnelle de se confronter à une calotte ou autre arrière voussure, ou autre élément courbe voir gauche .( j ai toujours rêvé de faire une chaire d'église)
Donc le premier constat à proprement parlé L'art du Trait est le plus souvent absent de nos Ateliers par manque d'ouvrage à réaliser . J'ouvre une parenthèse pour préciser que les tracés élémentaires genre : Trait carré ; Bissectrice ; Thalès ; etc sont bien plus indispensables dans la pratique courante.
Alors peut on envisager avec l'ère du numérique Le remplacement du Trait . Numérique ou pas
ce n'est que un support il Faut derrière la Machine un Menuisier qui maitrise son Métier.
Savoir rendre un arêtier à chant d'équerre car il va être profilé la machine ne sait pas le faire , elle peut sans doute mais il va falloir la développer pour cela et donc nous tombons
dans des critères de rentabilité.
Les combats désespérés sont les plus beaux certes mais on ne peux pas refuser le numérique ,le problème vient plutôt de L'appauvrissement de la technicité des ouvrages courants ,Et pourtant nul doute que le menuisier actuel à une meilleure formation intellectuel que ses ainés. Mais l'art du trait c'est comme tout il faut pratiquer est les occasions sont Rares.
Sortir de de la menuiserie Ikea et rendre abordable un Limon courbe à Monsieur tout le monde grâce un taillage cinq Axe voila un challenge pour nos Jeunes. En autre terme Le trait doit accompagner Le numérique peu importe si on le pratique par empirisme ou par savoir.
Néanmoins L'homme doit rester au cœur du métier, L'éternel Plaisir du Bâtisseur.
Dans ma jeunesse J ai appris le trait et j'ai essayé de le retransmettre Cela m'as aidé à avoir une bonne perception spatiale je crois, mais je ne suis pas sur que on arrive pas au même résultat avec un ordi.

kaj

Merci Bonbonveronbi pour ce témoignage de réflexions et de compromis

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kaj

Humblement je pense que la vision dans l'espace acquise par la géométrie descriptive ou l'art du trait peut être utile à la conception de logiciels traitant du sujet. Même pour l'utilisation de ceux-ci. L'alliance des compétences de l'utilisateur de logiciel pour la conception d'un ouvrage et du praticien ayant acquis ses connaissances par méthode traditionnelle peuvent contribuer à un résultat à la fois dans les règles de l'art et rentable.
Dans mon parcours professionnel j'ai commencé par acquérir les bases traditionnellement jusqu'au moment de maîtriser raisonnablement mon métier.
Le numérique est arrivé, en premier la CAO, mes épures au sol ont été remises en cause ensuite la CN, l'exécution aussi.
J'ai opéré une sorte de fuite en avant en essayant de me préserver le travail le plus pointu (tordu) en espérant aller plus vite que la technologie, pure illusion, seul le prix du matériel a préserver mes connaissances et ma pratique. Seulement il faut ménager la chèvre et le choux.
Trop pointu > trop cher > plus de demande.
Garder du travail de qualité en étant tout de même abordable implique des simplifications.
Employer le numérique pour le travail courant et conserver le traditionnel pour les pièces compliquées, pas facile de trouver le savant mélange.
Ma pratique du trait reste un moyen d'étudier des pièces complexes sans soucis de rentabilité.
En conclusion le numérique existe, les techniques et les outils traditionnels aussi.

JPA33

".....Employer le numérique pour le travail courant et conserver le traditionnel pour les pièces compliquées, pas facile de trouver le savant mélange.
Ma pratique du trait reste un moyen d'étudier des pièces complexes sans soucis de rentabilité.
En conclusion le numérique existe, les techniques et les outils traditionnels aussi...."

Bien formulé, entièrement d'accord.
La Géométrie Descriptive, du point de vu Mathematique, peut-être très complexe.... et permet de résoudre beaucoup de problèmes complexes aussi (Volumes, Surfaces q c q.... dans l'Espace, etc.... ).

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Artanux

Je suis en deuxième année de formation menuiserie. Je connais le principe de l'art du trait et j'ai une vague idée de ce qu'est la géométrie descriptive mais ce n'est clairement pas à l'école que nous étudierons ces sujets. (ps: Si vous avez des ressources accessibles sur le sujet, ça m'intéresse!)

Avant d'entamer cette formation, j'ai travaillé des années comme informaticiens et j'ai bidouillé des CNC avec une association de robotique amateure (Caliban).

J'étais très partisan de la technologie, des CNC, du numérique jusqu'à ce que je comprenne les enjeux écologiques et que je réalise à quel point le bouleversement climatique va nous secouer et modifier nos pratiques. Je suis maintenant convaincu qu'on a intérêt à apprendre à travailler avec peu de machines et plus à la main.

Mais le monde professionnel semble à fond dans le "tout machine". Sans doute qu'il y a un équilibre à trouver?

Cadeau que l'on m'a offert avec un don sur l'AdB :)
( Modifié )

Artanux Tu peux regarder dans la section livre, il y a un bon nombre d'ouvrages déjà.

Artanux

Merci Atelier Eustache ! Je vais creuser ça.

wil68
( Modifié )

Assez d'accord avec ce point de vue. Le numérique apporte des solutions économiques, mais il transfert nos compétences. Retrouver des savoirs faire avec le plus d'autonomie, est je pense une solution dans ce monde qui change.Les contraintes tant au niveau énergétique, que des ressources, vont nous imposer de revoir notre façon de consommer, de produire. Ce n'est pas un refus d progrès, mais celui ci doit profiter au plus grand nombre, et je n'ai pas l'impression que nous en prenons le chemin.

kaj

Merci Artanux tu arrives du numérique pour revenir au traditionnel avec une conscience écologique, c'est très bien. Mon propos est beaucoup plus pragmatique sur le choix des moyens afin de s'en sortir le moins mal possible en essayant de rester dans les règles de l'art.

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Kentaro
( Modifié )

A noter tout d'abord que la géométrie descriptive est une rationalisation, une généralisation de l'art du trait, par le Polytechnicien Monge et quelques autres mathématiciens au 19ième siècle.

D'un ensemble de techniques artisanales disparates développées par des gens du terrain, sans connaissance mathématiques (l'art du trait), il en a fait une approche technique globale et rationnelle qui a été un des facteurs du développement de l'industrialisation.

Il est effarant que la géométrie descriptive disparaisse des enseignements... (mais c'est un peu comme l'écriture manuscrite, qui va être de moins en moins enseignée... Je sais pas comment vont faire les gens le jour du Grand Black Out...).

La géométrie descriptive permet notamment, non seulement de dessiner un plan, mais de comprendre l'espace et donc de travailler dans l'espace... Ce n'est pas anodin...

En fait, il n'y aura plus que les Alpha, l'élite de ceux qui savent les règles et les formules, qui sauront programmer et réaliser les logiciels 3D que devront utiliser sans comprendre les Beta...(parce que, hein, les logiciels 3D, il faut bien les écrire, et ça, ce sera réservé aux Alpha...)

En ce qui concerne l'art du trait, ok, c'est bien, les compagnons et les charpentiers l'utilisent parce que les anciens l'utilisaient, mais globalement, c'est quand même limité...

Intellectuellement, et par reconnaissance pour les anciens qui l'ont développé, c'est bien, mais cela n'est pas vraiment un truc rationnel et généralisable.

Si c'est toujours enseigné par les Compagnons, parce qu'ils ont toujours fait comme ça, et que le principe, c'est d'enseigner ce qu'on a appris, bon, ok, pourquoi pas et tant mieux.

Mais ce que je trouve hautement plus dommageable, c'est que la géométrie descriptive, elle, ne soit plus enseignée...

(En tout cas, si l'Art du Trait perdure grâce à quelques Compagnons, tant mieux! Cela permettra de pouvoir encore faire des charpentes après le Grand Black Out...)

Mis à jour
benjams
( Modifié )

Si je peux te rassurer, déjà dans ceux qui pratiquent (pratiquaient) la géométrie descriptive, il y a avait déjà 90% de gens (type bêta selon tes termes) qui appliquaient juste des recettes "magiques" qu'on leur avait transmise (a l'ecole ou professionnelement), et 10% de gens qui avaient compris ce qu'ils faisaient...

Je le sais parce que je ne compte plus les fois ou j'ai montré des "raccourcis" à des vieux et où on m'a dit que "non il fallait pas faire ça" avant que je me rende compte qu'il ne faisaient qu'appliquer des formules magiques qui marchent très bien mais sans comprendre (par ex que quand ils cherchaient une vraie grandeur, qu'ils fesaient en fait des rotations autour d'un axe contenu dans le plan de projection).

Mais bon c'est un trait partagé par énormément de monde dans pleins de domaines. Typiquement en maths de tous ceux qui savent (saivaient ?) resoudre une équation du second degré peu comprennent d'ou sort le fameux "delta". Pareil avec par exemple les equations de maxwell, qui pour beaucoup de gens n'ont pas de traduction simple en mots car il très franchement ils n'y comprennent rien ils ne font qu'appliquer...

Après est-ce que c'est grave ? Je ne sais pas mais je suppose que ça vient du fait que comme 90% pense en terme de recette "magique" on finit par n'enseigner que çà

Benjamin Diot

benjams Il y a mille et une façons d'apprendre. Pour certains ce sera de répéter 20 fois une opération "bête et méchante" jusqu'à qu'une petite étincelle se fasse "ah mais oui ça marche comme ça!".

Personnellement je fonctionne comme ça. Il faut reconnaitre que des fois, c'est long avant l'étincelle, on appelle ça "retard à l'allumage". Parfois pour certains ça dure tout une vie

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

Benjamindiot Alors qu'il n'y a que commencer avec plan et élévation d' une pyramide et deux coup de compas ! (cela a été mon étincelle) puis le cône (pyramide a 360 cotés) , et enfin le cylindre (feuille de papier déroulée !🤩

Benjamin Diot
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Kentaro désolé de te contredire mais je ne vois vraiment pas la limite du trait de charpente pour faire de la charpente... J'aimerais bien un exemple précis d'une limite atteinte!

"pas un truc rationnel et généralisable" ...C'est à dire? Il me semble qu'au contraire tout est rationnel, détaillé, précis, d'ailleurs toutes les valeurs, mesures, angles, profondeurs d'entailles peuvent être retrouvés par calcul trigonométrique.

Kentaro

Benjamindiot Le trait de charpente est une pratique adaptée à une démarche pragmatique, spécifique pour la charpente. La géometrie descriptive a repris cette approche de l'art du trait, mais c'est une généralisation de cette démarche, avec un fondement mathématique global. L'art du trait est un cas particulier de la géométrie descriptive. A la démarche pratique, la géométrie descriptive ajoute un fondement généralisable. Voila pourquoi le dis que l'art du trait est limité par rapport à la géométrie descriptive. Mais cela n'a rien de péjoratif.

sylvainlefrancomtois
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Kentaro on en a déjà parlé y a longtemps!😉 Disons que le métier (tous ceux qui font appel a l'art du trait) dicte le besoin, et professionnellement pas besoin de "fioritures" , juste du pratique utile !

Ex: apprendre a dessiner ou calculer mathématiquement une étude d'épure académique avec tous les détails et ombres sur planche (c'est en fait ce que sketchup(ou autres) permet actuellement avec facilité, rapidité et aucune limite de vues géométrale) et les 40 traits issus de cette étude, utiles au piquage de tracés depuis l'épure au sol ou panneau échelle 1!

Par calcul, on peut évidement tout trouver c'est une science exacte, mais la matière, elle ne l'est pas , et un report de cotes ou d'angles ne seront pas nécessairement précis ou aventureux pour le tracé d'exécution !

Une épure précise en charpente peu tracer des bois non calibrés sans limite, le résultat sera toujours juste !

Benjamin Diot

Kentaro ok j'avais bien compris que ça n'avait rien de péjoratif, mais je ne voyais pas trop où tu voulais en venir. J'ai maintenant compris ton propos! L'air du bois est vif ici, ça rafraichit l'esprit! 😋

kaj
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Merci Kentaro ton parcours de reconversion et ton travail de niche offre une autre vision. Sortir des sentiers battus, aller voir ailleurs, pas toujours facile mais utile.

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executionbois

Bonjour,
Ayant été formé dans les années 80 dans les métiers du bois j’ai acquis les bases de l’époques,
Je me suis intéressé très vite à l’informatique et à l’ouverture que cela pouvait m’offrir.
J’ai développé mon savoir faire des prérequis de l’époque tout en alliant le domaine digital
Formation sur les premiers mac, traçage en filaire sur écran cathodique monochrome, ce qui m’a tout naturellement dirigé vers la commande numérique acquise par mon employeur de l’époque et nous sommes d’accord machine des années 90 sans logiciels dédiés tout en paramétrique avec quelques lignes d’écritures et une broche de 11 KW, donc bonne machine pour la production mais pour le mouton a 5 pates pas ce qu’il y a de plus adapté.
Exemple, Tailler un limon courbe sur une 5 axes ? ok
Découper un panneau sur la même machine je lui préfère de loin la scie a format plus rapide je pense
Tout cela pour dire que la combinaison des connaissances pratiques combiné au numérique peu trouvez toute sa quintessence
Le numérique nous envahis et nous assiste complétement de la même manière que l’on a eu de supprimer les responsabilités de l’opérateur en interdisant l’utilisation de vieux matériels soi-disant plus aux normes et que j’utilise encore dans mon quotidien c’est la raison pour laquelle les prérequis dans l’enseignement ont étés modifier tout au long des décennies
Conclusion entre le numérique et l’art du trait il y a de quoi servir toutes les affinités et toutes les cultures la compréhension de chacun de ces outils ne peut être que bénéfique et je ne saurais qu’encourager la découverte de l’ensemble de ces outils de synthétiser leurs données et tiré parti de ces connaissances.
Je regarde la terre et je m’envol vers les étoiles.

kaj

Merci executionbois pour ce témoignage de ton parcours

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trente six seb
( Modifié )

La question est si pertinente, avec une envie franche de débattre intelligemment et sereinement que je ne peux m'empêcher de rajouter mon grain de sel. Mais je n'ai pas grand chose à dire de neuf, un peu un condensé de beaucoup d'interventions très judicieuses.

Mon approche est limitée dans les deux cas : le numérique pour moi c'est sketchup et encore, le plus souvent en restant droit et plan, orthogonal. Les courbes sont d'un autre niveau (et j'en fait quand même un peu).

A l'atelier, je n'ai pas d'ordi, donc soit j'ai tracé à la maison sur SU et imprimé le résultat (quand c'est possible), soit je trace à l'atelier. Donc il faut bien se débrouiller. Quasi aucun de mes tracés ne peut s'apparenter à l'art du trait. Là aussi les courbes sont d'un autre niveau.

Je rejoins donc celui qui disait qu'on n'a pas beaucoup l'occasion de pratiquer et qu'en plus le "modèle Ikéa" (ça a commencé avec Louis Philippe en fait a imposé la ligne droite tout ça parce que ça se fait bien aux machines.

Mais si on veut progresser dans l'exercice du métier, il faut être capable de proposer du courbe, voire du croche à des clients. On peut donc rentrer dans un cercle vertueux. En pratique, je trace un tout petit mieux à la main que sur SU. Parfois, j'utilise SU comme si j'avais un compas et une règle en reproduisant des tracés que je ferais à la main. Ca pourrait être l'inverse. Je pense donc que dans une logique de progression et d'apprentissage les 2 sont complémentaires. Surtout que ça fait 2 occasions bien différentes de comprendre les choses et de rentrer dans le cœur du sujet. Quand on ne comprend pas une explication, on peut éventuellement comprendre la seconde.

D'un point de vue plus pratique, je reste comme d'autres l'ont déjà souligné attentif à conserver un savoir faire manuel et low tech que ce soit en tracé ou en production. Je ne sais pas si le Grand Black Out aura lieu, ni quand -même si parfois je le souhaite- mais je suis déjà autonome en matériel et même si je galèrerai évidemment, j'arriverai à exercer mon métier. Par contrer, c'est sûr que je ne raboterai pas les dos d'armoires !! 😁

Mis à jour
JPA33
( Modifié )

Je vous suis..... on pourrai en parler des heures sur ce Thème.

trente six seb

oui, on en revient à prendre le temps. Et parler des heures de tout ceci (avec crayon, compas, règle et équerre) serait fort instructif !!

sylvainlefrancomtois

+1👍

kaj

Merci trente six seb pour ce résumé

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glaude

A mon avis c'est comme travailler à la machine sans connaitre les bases du travail à la main
La personne qui maitrise l'art du trait ou le travail à la main sera plus vite opérationnelle que celle qui ne le connait pas si elle devait passer au numérique
Après ce n'est pas vraiment le même objectif ni le même esprit.

Erebor
( Modifié )

Pas certain que ça soit si vrai que ça. Pour avoir accompagné quelques transitions numériques dans l'industrie au final ceux qui s'en sortent le mieux ce sont ceux qui n'ont pas 2 visions qui entrent en concurrence et qui ne cherchent pas leurs anciens repères dans un nouveau système. Je ne crache pas sur l'expérience mais je parle juste de l'effort à fournir pour changer de façon de penser vs apprendre directement.

Kentaro
( Modifié )

Erebor En fait, quand on a plusieurs visions, plusieurs manières de voir les choses, on est plus intelligent. En tout cas, c'est comme cela que l'on considérait les choses dans les temps pas si anciens.

Le problème des gens intelligents, c'est qu'ils (se) posent des questions, tournent autour des problèmes, remettent en cause les questions et les objectifs, sortent des boites logiques imposées, parfois inventent des trucs qu'on leur a pas demandés...

Et ça, bien sur, c'est rédhibitoire quand l'objectif, c'est d'avoir des "béta" bien straits, opérationnels le plus vite possible, qui ne posent pas de questions et réalisent ce qu'on leur demande de faire et c'est tout... 😉T

EDIT: Erebor J'ai pas dit que tu étais un vilain qui préférais surtout les beta, hein! 😉

Sanjo-Rokaku stylisé (cerf-volant japonais)

👏

sylvainlefrancomtois

Kentaro encore + 1

Artanux
dependancesbois

Kentaro itou !

Lutralutra
kaj

Merci glaude !

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Sanjo-Rokaku stylisé (cerf-volant japonais)

Voilà une question intéressante qui aura suscité beaucoup d’échanges ! 👍

J’avais fait appel la communauté cet été pour calculer des angles de coupe d’une lampe et vous m’avez bien aidé ! Surtout sylvainlefrancomtois et kaj qui m’ont donné la clé pour comprendre ce qui se passait
Merci encore vous 😉

Je m’appuie sur des outils de modélisation car j’ai un peu de mal à visualiser un dessin à plat dans l’espace
Je continue à découvrir tout cela devant fabriquer un escalier avec un palier et deux quarts tournants
J’ai fait un modèle SK qui semble coller mais reste à passer à la pratique avec un sol où aucun des 4 piliers d’assise n’est dans le même plan… chantier pour le mois de novembre

Dans le fil de la discussion ci-avant, en tant que boiseux amateur :( je préfère apprendre la base et comprendre ce que j’ai à faire plutôt que d’appliquer des « formules magiques ». Cela m’a bien aidé pour refaire cette fameuse lampe à une plus grande échelle

kaj
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racmterrof
( Modifié )

kaj mon Ami,
tu n'as pas cite la profession de Fumiste. (Ça peut faire sourire) j'en ai côtoyé un certain nombre dans ma carrière.
Eux ne parlent pas de stereotomie ni de trait. Ils emploient les termes Traçage, génératrice.....
Je les ai vu tracer des limons d'escaliers, les découper dans de la tôle de 6 ou 8mm puis les passer dans la rouleuse ........
Obtenir le bon angle est déjà une performance....
C"est le montage qui surprend. je me souviens de Hocine tout seul sur place dans un hôtel particulier du quartier du Marais à Paris
(XVIIeme siècle plancher, cloisons.. en bois)
Avec son chalumeau avec un bec de mille.
-Qu'est-ce que tu fou?
-des chauffes de retrait pour récupérer l'aplomb et le niveau.t'as vu la gueule du plancher. Ce que je fais là, c'est écrit nul part dans les livres. Même pas dans le LETALNET.
Ce Livre ""le tracage des metaux en feuille de Mr Letalnet" c'est la bible des toliers.
Enfin de mon temps c'était.
Kaj, j'ai aussi côtoyé des Platriers qui faisaient des escaliers sur voute Sarrazine sans mur d'echiffre et sans laser juste un tracé au sol; un fil à plomb et un niveau à eau. C'était passionnant. Mais Hélas je ne me souviens d'aucun terme de ce Metier devais-je dire de cet art!
Certes je n'ai pas répondu directement à ta question, mais à travers ce que j'écris tu peux deviner la réponse. Être devant un ordinateur ne m'a jamais passionné. Cependant je ne suis pas buté. Je sais tout ce que l'on peut découvrir derrière l'écran. C'est l'envie que je n'ai pas.

Mis à jour
kaj

Merci racmterrof pour cette vue d'ensemble des métiers de la construction

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etiennedesthuilliers

bonjour
la réponse va dépendre du cursus de chacun il y a ceux qui ne connaisse que le trait c'est bien pour certains problèmes on redébite ce que l' on a appris et il y a ceux qui ont une grande culture en géométrie descriptive et la la résolution des problèmes est différente car on a plus de cartes dans ce jeux
il est certains que plus on a d' atouts plus on a de chance de résoudre des problèmes nouveaux
ayant une double culture je vois les problèmes différemment
mais il faut ce dire que pour un problème particulier vous ne trouverez un programmeur pour le résoudre et qu'il va falloir trouver une autre solution
j ai remarqué que si l 'on désirait faire un travail intéressant il fallait se mettre dans des niches ou la machine ne sait pas encore faire ou la résolution est tellement couteuse qui vaut mieux trouver une solution plus sioux
mais je suis ce que la machine sait faire et je me tourne vers l avenir je ne suis pas malgré mon Age un passéiste car j 'suivi l 'évolution et je la comprend
et je partage la vision de monsieur kentaro car nous avons peu être une autre façon d 'approcher les problèmes compte tenu de notre passé
l' un regarde dans la boule de cristal du départ de l escalier et l autre dans les astres
etienne

racmterrof

Pas mieux.

LeCongreDebout

Jolie phrase de conclusion...🙂

kaj

Merci etiennedesthuilliers pour vos commentaires toujours judicieux et instructifs

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6oaboie

Bonjour à tous
Pour rajouter mon grain de sel
J’ai une formation de chaudronnier, j’ai poursuivie par un CAP de traceur en chaudronnerie, et ben au bout du compte ça ne m’a jamais servi et j’ai perdu 1 an, et 40 ans après j’ai tout oublié !
Cela ne m’a jamais servi, car dans l’industrie le traçage était l’affaire du bureau d’étude ou des méthodes qui déjà à mon époque commençait à s’informatiser
Donc mon avis personnel a l’heure du numérique enseigner le trait dans toute sa complexité est désuet , mais, et je dis bien mais , tout comme les jeunes écoliers doivent connaitre leur table de multiplication ,et faire des opérations sans calculatrice , je pense qu’ un jeune apprentis doit connaitre des bases simple , et connaitre un minimum de vocabulaire exemple , un angle de corroyage , que nous appelions nous chaudronnier ,vraie grandeur de l’angle de pliage
Cdt
Philippe

kaj

Merci 6oaboie ! Merci pour ton témoignage qui apporte une autre vision.

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JPM

Bonjour
Merci de lancer ce débat.
Je suis un vieux ( autodidacte) j’ai fait plusieurs fois des tentatives pour apprivoiser sketchup .
Je suis toujours revenu au «  crayon, règle et gomme.
J’ai appris le travail avec des outils à main, j’apprécie le travail de ma combinée ( très vieille 1990) et je suis bien équipé en électroportatifs modernes mais je prends toujours beaucoup de plaisir au travail avec les outils à main .
Je reviens toujours au traçage et je suis persuadé ( sans être pessimiste) que les gaspillages du bois, de l’eau, de l’électricité amèneront les générations futures à revenir à la géométrie et au traçage…
Jean-Paul

kaj

Merci JPM !

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Etign

Question dans la question: depuis quand la geometrie descriptive n'est plus au programme?
Ca m'avait vraiment passionné et quand on voit ce qu'on peut faire avec.
C'est le genre de savoir qui te fait réaliser que tout est possible même avec peu de moyen.

kaj
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Aurais je avancé une fausse affirmation ?

Benjamin Diot

J'ai essayé une réponse ce matin! Voir mon post...

kaj

Benjamindiot je croyais avoir une vision assez large et finalement je fonctionne quelques fois avec des idées reçues

kaj

Merci etign !

Etign

kaj tout n'est pas perdu finalement!

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