Bonjour à toutes et tous,
Je me demande s'il faut mieux avoir un état de surface très lisse pour faire un collage à plat-joint (à la colle blanche). Intuitivement, je me dis que c'est mieux de poncer grossièrement pour qu'il puisse y avoir plus de surface qui colle.
C'est un raisonnement purement intellectuel, qui pense que deux surfaces aléatoires ont plus de surface jointe que deux surfaces parfaitement lisses.
J'imagine que l'expérience tranche ce type de choix !
Merci !
3 réponses
bonjour
la question a été mainte fois débattu une surface lisse est l’idéale mais il faut se méfier des saloperies que vous avez mis sur vos table de machine outil un coup de varlope ou de rabot sera alors nécessaire
tout les grattouillis et autre rayures sont parfaitement inutile mais cette fausse idées traîne encore chez bon nombre de gens
un menuisier qui vit a la colle
Merci etiennedesthuilliers !
Et c'est l'expérience qui parle ? Y a-t-il eu des études sur le sujet ?
Vu le monsieur tu peux te dire que son expérience vaut plus que toute étude sur le sujet et te fier à son avis!
Mr Etienne avait, entre les lignes, conseillé à ceux qui se posent ce type de question sur les colles de regarder du côté de Pierre-Gilles de Gennes.
Les colles agissent au niveau atomique/moléculaire.
Dans ce document tu observeras des photos de surfaces de bois raboté de plusieurs essences.
Tu remarques que les surfaces, bien que rabotées, ne sont pas "lisses". Mais on est là à l'échelle cellulaire avec un diamètre de +/- 100µmm ou micromètres pour les cellules végétales soit environ 100 millionième de mètre.
Les colles vont s'insérer en fonction de leur viscosité, entre autre, dans ces 'cavités' (par capillarité) et venir créer des liens, des interactions entre les atomes/molécules. C'est à cette échelle que les colles...collent. Un atome type a un diamètre d'environ 0.1 nm ou nanomètre (1/10 de milliardième de mètre).
Si tu faisais la taille d'un atome et que tu te tenais debout au fond d'une cellule vide à la surface d'une planche de chêne bien rabotée, le 'plafond' de la cellule serait à environ 3500 km au dessus de ta tête...
Griffer ou gratter n'apporte aucun avantage puisque le matériau est 'vivant': il comporte cette échelle cellulaire que les matériaux comme le métal ou le verre n'apportent pas.
Anthony DELFAU cela me fait plaisir de constater que certains ont des bonnes lectures ,
pour notezik, rassurer vous il y a l expérience mais aussi une solide culture derrière et j ai suivi les écrits de notre prix Nobel
Avant de te répondre , je voudrais être certain que tu parles de colle blanche !
Donc la" colle blanche "c'est une colle de resine synthétique thermodurcissable composée d'acétate de polyvinyle en suspension dans l'eau, j'ai déjà posté des romances sur le sujet .
En mettent une goutte de colle dans le creux de ta main et en tournant avec un doigt cette goutte pour l'aplatir tu vas te rendre compte que la goutte devient visqueuse et que ton doigt commence à coller et qu'ensuite quand l'eau a complétement disparu, tu as des petits morceaux qui roulent comme lorsque l'on gomme une feuille de papier.
Ces petits rouleaux sont l'élément essentiel de la colle.
Cette colle fonctionne avec 2 principes simultanés; l'adhésion, elle colle au bois et la cohésion, les molécules se collent entre elles .
Mais pour que tout ceci fonctionne dans un temps donné, il faut que l'eau du mélange soit absorbée par le bois pour que ce que tu as vu dans ta main se réalise.
On comprend mieux pourquoi un film mince perdra plus facilement son eau, qu'un film épais ou pire qu'une surface irrégulière qui créera des micro poches ( on oublie toutes les tambouilles et techniques empruntées à d'autres colles)
Ensuite fort de ce qu'on a dit , on se rend vite compte que ce mécanisme d'absorption d'eau sera contrarié , voir bloqué par un bois trop humide , genre 15 , 20 %;
Qu'un bois gras refusera l'eau , d'où obligation de dégraisser la surface.
Qu'un bois excessivement sec absorbera trop vite l'eau de la colle et qu'elle sera sèche avant serrage définitif et que la cohésion sera minimisée.
Que le film de colle doit avoir une épaisseur finie de 0,2 à 0,3 mm
Pour avoir une épaisseur de colle régulière j'utilise une spatule crantée de 3 mm et pas de dégoulinure, donc pas de taches
Ensuite le point blanc , pour la colle que j'utilise, il se situe à +3°C , ce qui signifie qu'à cette température et en dessous le film de colle aura la couleur fromage blanc et que ses propriétés mécaniques seront grandement diminuées, certaines colles donnent un point blanc à 8- 10 °C , méfiance en hiver, si l'atelier est froid.
Donc méfiance quand un collage n'est pas solide , ma modeste expérience de 50 ans de collages en tous genres m'a permis de voir que c'est rarement la colle qui est le problème , mais souvent l'opérateur et ses méthodes d'application.
Voilà c'est un peu long , mais ça peu servir, si c'est pas clair n'hésites pas!
Je trouve que les colles maintenant sont plutôt efficaces.
Par habitude, pour les colles blanches je ne ponce pas, je laisse brut de rabotage. Et quand j’utilise une colle PU (de moins en moins en fait), je gratte les champs car la colle s'incruste et se dilate dans tous les interstices possible.
Mais je fais ça à l'instinct et je suis curieux des us et coutumes en la matière
moi pareil je donne un coup de lime grossière pour coller a plat joint on dit que ca sert a rien. c'est plus fort que moi.
boujour comme cela vous avez un joint plus épais donc plus visible si c'est le but recherché il faut continuer
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