Alors on voit souvent passer ces questions, j'ai pensé que c'était pas une mauvaise idée de regrouper les outils de base dans un pas à pas, car dneis fait souvent couler de l'encre dans les réponses !
Alors je vais pas mentir, et prévenir d'avance, ça va pas être une idylle aux outils neufs et rutilants, ni japonais fanboy (mais il y en aura quelques uns). Les 3/4 des choses que je vais montrer sont d'occasion, ou fabriqués. Vous savez, circuit court, respect de l'environnement, toussa toussa. Allez, c'est parti.
Liste des articles
- 1/ Les indispensables : les scies
- 2/ Les indispensables : de quoi affûter les scies, les limes.
- 3/ Les indispensables : les rabots.
- 4/ Les indispensables : de quoi affûter ces rabots.
- 5/ les indispensables : les ciseaux.
- 6/ Les indispensables : les bédanes.
- 7/ les indispensables : le racloir.
- 8/ Les indispensables : les outils de frappe
- 9/ Les indipensables : les outils de traçage.
- 10/ Les indispensables : équerres.
- 11/ Les indispensables : mesure.
- 12/ Les indispensables : Perçage.
- 13/ Les indispensables : une surface de travail.
- 14/ Les indipensables : Du bois, bein oui...
- 15 / Les indispensables : quelques serre joints.
- 16/ Moins indispensable, mais utile, voire très : d'autres rabots.
- 17/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : d'autres scies.
- 18/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : les wastringues
- 19/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : Les râpes.
- 20/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : d'autres outils de mesure.
- 21/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : les limes aiguilles.
- 22/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : Encore des rabots.
- 23/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : La plane.
- 24/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : Gouges et ciseaux particuliers.
- 25/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : rabot à dents/rabot à rainure.
- 26/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : Les tas.
1/ Les indispensables : les scies
On va commencer par les scies. Mes 3 indispensables, seraient celles ci. Une scie à tenon (à dos), une scie à tronçonner qui me sert à araser (à dos également), et une égoïne de délignage. Une égoïne de tronçonnage, c'est beaucoup moins indispensable. On peut se servir de celle de délignage pour tronçonner "à la grosse". A noter que ces scies sont très facilement trouvables d'occasion pour une poignée de queues de cerises. Moins pour les scies à dos, mais les scies à cadres ou scies montées pullulent sur les sites de vente d'occasion, et dans les brocantes.
Un petit rappel sur les dentures et les désignation.
Délignage : dans le sens du fil (ripcut en angliche)
Tronçonnage : à travers fil. (crosscut)
Voici une denture classique de délignage, passe partout dans à peu près tout, et très facile à affûter.
Et en denture de tronçonnage (où il est important de ne pas éclater la fibre en sortie, il faut la trancher, d'où la denture différente), j'utilise personnellement en denture "isocèle", ça coupe en poussant, et au retour de scie également. C'est une denture assez facile à affûter, état de surface de coupe bon, et débit très correct (j'ai comparé avec une ryoba "gros débit", je la massacre sans conteste en termes de temps de tronçonnage sur une même pièce donnée, avec autant de précision, si ce n'est plus. A bon entendeur.) On peut également tronçonner des panneaux massifs pas trop épais avec une scie à dos de cette taille.
2/ Les indispensables : de quoi affûter les scies, les limes.
Evidemment, il faut des tiers point pour affûter ces scies. Avec un petit (pour les scies à dos), et et un gros pour les égoïnes, c'est parfait. J'ai rajouté une lime plate, pour préparer l'affûtage d'un racloir.
Rappel sur les tiers point d'affûtage : dents de limes parallèles, et une seule rangée. Vous arriverez à affûter avec des dentures quadrillées, mais ce sera monumentalement de moins bonne qualité. Pour l'avoyage, un petit morceau de bois, et un petit chasse goupille font l'affaire, on vient "puncher" les dents pour les écarter. Attention, ça demande un peu de pratique pour ne pas déformer la scie.
3/ Les indispensables : les rabots.
Si je devais me limiter à 3 rabots, ce serait je pense ceux ci.
-Un n°5
-un rabot de paume (si achat neuf, prendre la version guillaume qui est guère plus chère).
-un riflard.
Le rabot de paume permettra les retouches en bois de bout, les petits désafleurs d'assemblage, par exemple.
Le riflard permettra de dégrossir le corroyage. Un fer convexe de rigueur. Je préfère les riflards en bois, ils sont moins lourds et ils glissent mieux. C'est non négligeable lorsqu'on enlève beaucoup de matière. Très facile à trouver en occasion.
Le n°5 permettra de faire à peu près tout. Dressage de joint (en s'aidant d'une règle pour les grandes longueurs), dégauchissage, replanissage etc... c'est vraiment le rabot à posséder. Pareil, peu difficile à trouver d'occasion, que ce soit en Darex, Stanley, Record, Goldenberg etc..
4/ Les indispensables : de quoi affûter ces rabots.
Pour affûter, il faut des pierres. Je ne recommande pas les papier abrasifs, c'est consommer inutilement. Suivant les fréquences de travail du bois et des affûtages, des pierres, ça dure un sacré paquet de temps.
Si j'avais trois pierre à garder :
Les pierre de dégrossi : grain 200 environ
-grain 1000.
Ces deux ci, je les prends au diamant, elles restent plan, sont durables, et permettent de rectifer ma pierre de finition.
-une pierre de finition (grain de 4000 à 8000 c'est bien). J'aime beaucoup les coticules en ce qui me concerne. Si grain un peu plus faible, on peut finir au cuir (sans forcément de pâte abrasive, c'est naturellement abrasif le cuir, suffisamment pour polir un tranchant).
Je ne conseille pas les guides d'affûtage : ils n'usent pas les pierres uniformément et il ne font pas travailler vos gestes et votre mémoire musculaire (avec l'habitude, sans guide, on est capable d'affûter tout le temps au même angle).
Les pierres, c'est difficile à trouver d'occasion, j'en conviens.
Rappel : on n'affûte jamais à sec.
5/ les indispensables : les ciseaux.
Des ciseaux, pas besoin d'une panoplie de 12. 3 sont généralement suffisants. En ce qui me concerne, je conseille 6mm, 10 et 16. Une pelle à tarte de 30-40 mm de large, long, peut completer ce set. Aisément trouvable d'occasion. Attention cependant à ce que les planches ne soient pas trop piquées de rouille. Pas en profondeur en tout cas.
Privilégiez les ciseaux aux bordes biseautés, qui faciliteront l'exécution des queues d'aronde, par exemple.
6/ Les indispensables : les bédanes.
Pour mortaiser, laissez vos ciseaux tranquilles, c'est pas assez costaud pour faire ça, vous allez finir soit par les tordre et les déformer, soit les casser (déjà qu'un bédane ça arrive à se déformer, je vous laisse imaginer un ciseau).
Ces outils pullulent en occasion, pour le mobilier courant, un bédane de 8 mm c'est parfait. si vous trouvez un de 6 mm et un de 10 mm en plus, c'est encore mieux.
7/ les indispensables : le racloir.
Alors cet outil coûte absolument rien, et sers absolument tout le temps. A posséder d'urgence. Il permet d'amorcer la finition, voire de rendre le bois prêt à recevoir sa couche de finition si celui ci est maîtrisé. Pour l'affiler ? Un tournevis de qualité fait très bien l'affaire (facom etc)..
Et une démonstration d'affilage, possible de le faire jusqu'à tant qu'on n'arrive plus à dresser le fil correctement (environ 15 à 20 fois avant de repasser sur la lime et la pierre)
8/ Les indispensables : les outils de frappe
On tape sur du bois, avec du bois, et sur du métal, avec du métal.
Il faut donc un maillet et un marteau métallique. Un maillet est un excellent exercice de travail, c'est facilement réalisable soi même. Pour le marteau métallique (enfoncer des clous, régler l'avancée et la latéralité d'un fer de rabot, enfoncer une cheville par exemple) je conseille d'en prendre un avec une panne plate, et l'autre bombée.
9/ Les indipensables : les outils de traçage.
Un nécessaire de traçage efficace :
-un trusquin simple
-un trusquin à mortaise (ha ! j'aime bien les keshiki japonais)
- 2 compas (comme les truquins, c'est toujours bien d'en avoir au moins 2)
- un tranchet simple biseau. je conseille sans manche, bien plat sur sa planche. Cela permet de le poser à plat sur une planche, et de faire du report très simplement.
-Une pointe à tracer ou pointeau. On peut faire du traçage, et pointer les trous.
Les trusquins et autres tranchets sont faciles à fabriquer, voir les pas à pas de dneis .
10/ Les indispensables : équerres.
Je conseilles d'avoir 2 équerres. Une grande (30 cm de long environ), et une beaucoup plsu petite. Les très grandes équerre, c'est rarement optimal en précision : privilégier la géométrie (3-4-5 Pythagore) Pour la petite, j'ai ma préférence pour les équerres d'ingénieur, elles sont bien plus contrôlées en terme d'équerrage que les équerres de menuisier, elles sont de plus très stables. Quoi qu'il en soit, une équerre doit être... d'équerre. N'hésitez pas à les contrôler, même en magasin. Vous allez au rayon maçonnerie, vous prenez une règle de maçon, et vous contrôler l'équerre avec un critérium.
La fausse équerre peut servir (même si c'est pas ultra indispensable pour commencer).
Et une équerre à queue d'aronde. Pas dur à fabriquer soi même.
11/ Les indispensables : mesure.
Pour les mesures, voici un arsenal léger mais permettant de faire à peu près tout (en complément, ce sera de la ficelle et des piges, principalement).
-2 réglets, un petit de 30 et un autre d'1m. Penez des reglets gravés, vous pourrez ainsi régler très précisement vos compas.
-un mètre ruban : surtout pour les pré débits.
-un pied à coulisse, pour contrôler vos pièces.
12/ Les indispensables : Perçage.
Ici, on peut s'équiper de chignoles et de vilbrequins. Faciles à trouver en occasion, cependant pour les mèches, c'est plus compliqué. En ce qui me concerne, j'ai une petite perceuse portative pistolet (le seul truc portatif de l'atelier). Avec un jeu de foret à bois de 3 à 10, éventuellement quelques mèches plate de plus gros diamètre, on fait déjà énormément de choses.
13/ Les indispensables : une surface de travail.
S'il y a un maître mot ici c'est : STABILITE. Donc établi. Si peu de place, et pour commencer, je peux conseiller une presse moxon "allongée", posée sur un bâti lourd de 60 cm x 60 cm , on peut déjà faire énormément de chose là dessus. Et c'est encore un bon exercice de fabrication !
Je vous conseille d'aller voir les crétions de Kentaro, où il y a moult presses intelligentes, et réalisables à très peu de frais.
14/ Les indipensables : Du bois, bein oui...
Et gardez vous un petit budget pour du bois... C'est beau d'avoir plein d'outils, mais si vous n'avez pas de bois à travailler, ça ne sert pas à grand chose. Ici vous pouvez commencer par de la récupération de vieux meubles. Beaucoup étaient fait en tout massif. Sinon je vous conseille d'aller en scierie, être sympa avec les gars, causer avec eux, leur demander des conseils, et si vous débutez, vous pourriez bien hériter de plein de chutes de bois massif, en plus de 2 ou 3 plots dépareillés achetés.
15 / Les indispensables : quelques serre joints.
J'allais oublier : quelques moyens de serrage. Ca c'est s'il vous reste des sous Mais on peut presque s'en passer, et les remplacer de la corde ou des barres en bois et des coins en bois !
16/ Moins indispensable, mais utile, voire très : d'autres rabots.
Alors la varlope ça reste tout de même incontournable, tout dépend de la taille des ouvrages que vous souhaitez réaliser. Si vous voulez dresser un chant de montant de porte à la pogne, ce sera quand même plus pratique avec une varlope (même si c'est faisable avec un N°5, du moment que le délignage préalable est de qualité).
Varlope en bois, fonte, ou transition, on est capable de faire le même boulot avec chaque. Pour les petits budgets, les varlopes bois sont la meilleure solution en occasion (ou récupération de fer, et construction de cette varlope).
Je rajouterai un rabot de replanissage, pour amorcer la finition du bois, voire prêt à finir. Idéalement, il faut dédier un rabot à ça. Contrefer très serré au tranchant pour s'affranchir des contrefil (forme de copeau accordéon), avec fer très très légèrement convexe, coins mouchés et comme toujours, fer affûté au poil. Ne pas essayer de replanir avec des rabots trop longs, il ne permettent pas se sortir des copeaux très fins de façon localisée, enfin si, mais seulement une fois. En termes de format courant, je conseillerai un N°4 ou 4 1/2. (en photo un infill qui correspondrait à un 4 1/2 en largeur de fer, et à un n°3 en longueur, avec un profil navette). En parlant de navette, les rabots bois dits "navette", souvent anglais (smoothing plane), sont peu chers sur Ebay, et possèdent très souvent des fers d'excellente qualité, très épais (de 3,5 mm à 5-6 mm au biseau) comme les infill (fer Marples, Sorby, Mathieson etc...) Ci joint deux navettes anglais chinés pour une misère, dont un avec une semelle acier rapportée, et l'autre avec une pièce pour réduire la lumière.
17/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : d'autres scies.
Une autre série de scie qui peut s'avérer très utile.
La scie à guichet, pour les découpes fermées, où il est impossible de passer une scie à chantourner. on perce un trou et hop on découpe ce dont on a besoin ! Attention ces scies sont fragiles, affûtage tout le temps frais, et on ne force pas comme un âne.
Une petite scie à dos pour araser, vous bouvez directement prendre une scie avec un plat d'un côté, qui permettra également d'araser très proprement les chevilles. Ce sont des scies qui on extrêmement peu de voie.
Le bocfil/scie à chantourner, parfait pour les découpes de précision, et pour l'execution des queues d'aronde. je m'en sers également pour faire tomber les derniers épaulements de tenon.
18/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : les wastringues
Ce n'est pas un outil de torture. Les wastringues ça peut servir à pas mal de choses, fignoler des courbes, faire des chanfreins etc... De mon point de vue, s'il y en a deux à avoir, c'est une avec semelle plate, et l'autre à semelle légèrement convexe. Je ne vois que très peu d'intérêt au semelles concaves, sauf pour les courbes serrées. Pour les courbes uselles d'ouvrage, avec une semelle plate ou convexe, on fait à peu près tout. Ceci dit, pour la fabrication de chaise, les semelles concaves dans le sens de la largeur, ça peut servir, mais c'est très spécifique. Il y a aussi les semelles biconvexes.
19/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : Les râpes.
Idéal pour former des courbes après la plane, et avant le fignolage au racloir ou wastringue. Si j'ai un profil à conseiller, c'est la feuille de sauge ou la râpe fauteuil. Pour les piqûres, ça va être en fonction des outils que vous utilisez avant, et après le passage de la râpe.
20/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : d'autres outils de mesure.
Voici d'autres outils de pointage et de mesure qui peuvent s'avèrer très utiles.
L'équerre à combinaison, qui pemet de tracer facilement des trait parallèles suivant un chant.
Un rapporteur, ça sert toujours.
Une équerre d'onglet, pas indispensable, mais celle ci est plutôt bien pensée.
Un compas plus grand !
21/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : les limes aiguilles.
Il est souvent utile d'avoir un jeu de limes aiguilles. Un pour le bois (pour les courbes très serrées, les ouvrages détaillées finement avant utilisation de petits racloirs), un autre au diamant, pour démarrer des affûtages avant passe de la pierre.
22/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : Encore des rabots.
Ces deux ci ne sont pas du tout indipensables.
Le rabot de recalage à angle faible, il permet justement de recaler plus facilement, le fer broute moins sur le bois de bout. Pour le replanissage de finition, privilégiez un rabot avec contrefer, c'est quand même plus efficace... Je ne comprends pas bien cette mode des angles faibles pour travailler dans le fil.
Le rabot à racler, très spécialisé, c'est un racloir dans un rabot. Il permet de racler tout en restant parfaitement plan. Il sert surtout dans les bois très difficiles.
23/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : La plane.
Outil de dégrossissage par excellence. Ca demande à être dompter, mais c'est très efficace. Comme vous pouvez le constater, je m'en sers très peu de mon côté !
24/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : Gouges et ciseaux particuliers.
Là c'est en fonction de ce que vous fabriquez. Les gouges sont très efficaces pour dégrossir des grosses plates bandes par exemple. En les utilsant en travers fil, c'est redoutable. Pour la sculpture, on prendra des gouges avec le biseau en haut, biseau en bas pour les opérations de dégrossi. Il y a plein de sortes de ciseaux différents, les ciseaux coudés, les burins, les ciseaux à parer, les "fishtail" etc... C'est également au cas par cas suivant ce que l'on fabrique.
25/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : rabot à dents/rabot à rainure.
A la base, le rabot à dent, c'est pour préparer les surfaces plaquées, pour du placage à la colle chaude. Mais on peut s'en servir pour simplifier le raclage dans les bois très très difficiles. Un fer à dents s'affûte comme un fer normal, mais on prendra le soin de passer moins de temps sur la planche, un bon démorfilage au cuir s'avère souvent suffisant.
Et les outils à rainure, ça va vite devenir indispensable si vous faites des structure bâti-panneau. Là, vous pouvez avoir différents bouvets, mais il est aisé de se fabriquer des rabots-ciseau, qui permettent de plus, de faire des rainures arêtées. Dans l'idéal, il faudrait des rainures correspondantes aux bédanes, surtout pour les bouvets à rainures.
26/ Moins indispensables, mais utiles, voire très : Les tas.
Oui ça s'appelle des tas. Ce n'est ni plus ni moins des petites enclumes portables, avec différentes formes. Ici un tas plat, et un tas "américain".
Et à quoi ça sert ? A planer vos outils ! En effet, ces outils, en plus d'un marteau à planer (les marteaux japonais on souvent une panne incurvée d'un côté, on peut planer avec ça), permettent de remettre droit une scie, ou repousser le metal sur une planche de rabot ou de ciseau, pour n'affûter que ce qui nous intéresse (j'ai déjà redressé 5 mm de flèche sur un bédane en faisant de la sorte), autrement dit aux abords du biseau. Attention avec les fers qui sont tout acier trempé (sans acier doux par dessus l'acier de coupe), c'est très délicat à planer, gros risque de casse, vaut mieux les laisser tranquilles ceux là.
Ici, un fer de rabot qui a été plané pour n'affûter que ce qui m'intéresse sur la planche, en bout biseau.
Discussions
Merci Fof !!
C'est super !
Ca répond très bien à mes question aussi !
Merci pour ce boulot !
Et s'il y en a d'autres questions, faut pas hésiter !
Excellent. Je vois que tu as le Keshiki, je l'adore celui-là, coupe les fibres bien mieux que les roulettes. Même couteau à tracer, compas
Je rajouterais bien une hache une plane pour le travail d'ébauche et de dégrossissage.
Pour le façonnage: une wastringues, une râpe queue de rat.
Un guide d'affutage ? au début en tout cas.
Un pas à pas indispensable pour les débutants !
Fof Va falloir m'expliquer comment tu affûtes ton racloir avec un tournevis ?
Attends que la batterie de l'apn soit chargée et je te montre
J'ai récemment lu dans Hayward qu'il faisait avec une gouge!
Guilh63 Ouais un dos de gouge de sculpture bien poli, je suis sûr que ça foncionne sans aucun problème.
OPinacle Voilà comment tu ravives un racloir en environ 30 secondes avec un tournevis !
affilage racloir
efficace !
dire que je me faisais chier à essayer de trouver le bon angle pour tourner le fil... je vais essayer comme ça!
Fof je viens de voir ta vidéo et c'est en effet impressionnant! Je n'avais pas cette méthode "rapide" Mais ton morfil ne devait pas être si mauvais que ça avant de le raviver... Non ? Cara là, tu l'as coucher puis "remis à sa place" (je ne connais pas les termes) non ?
Niouniou C'est précisé dans le commentaire de la vidéo :
cocoM au temps pour moi, je n'avais pas lu...
Guilh63 L'angle n'est tout de même pas au hasard, tu vois quand j'utilise le racloir, le racloir est penché sensiblement de la même façon (angle d'attaque) sur les 4 arêtes
Niouniou Là c'est juste de l'entretien de fil, mais effectivement, le dressage en tout premier lieu à la pierre doit être bon. Quoi qu'il en soit, un racloir affilé correctement pour de la finition, dans les bois relativement durs, on doit l'entendre chanter, siffler comme dans la vidéo.
Fof ouioui, je suis d'accord avec toi, je l'utilise régulièrement (beaucoup moins que toi, je pense, mais je ne dois pas avoir un affutage/affilage aussi bien que le tien, mais il chantonne quand-même!!
Fof merci pour la vidéo, on voit bien la maitrise !
Je suis d'accord avec tout.
Mais elle est trop mimi cette toute petite fausse équerre !
Juste une petite question: ce que tu appelles riflard est le rabot en bois sur la photo ?
Petite mais souvent suffisante !
Oui mon riflard, c'est celui en cormier
Eh ben voilà, c'est dit!
Une remarque (que j'aurais aimé que l'on me fasse quand j'ai commencé): le plus important dans les pierres d'affûtage, c'est le gros grain! ça sert à rien de chercher une japonaise à 3 zéros si le biseau n'est pas bien fait. Surtout si on part avec des ciseaux d'occase ou bon marché qu'il faut souvent reprendre. D'abord du gros grain! Pour gagner en finesse, on est toujours à temps de voir les solutions selon le budget et ce qu'on a sous la main (papier abrasif, pâte sur bois, pierre à huile bon marché etc)
Ybos le wastringue fait partie des rares outils que j'ai acheté au début. Avec le recul, il ne fait pas grand chose de plus qu'une plane bien affûtée et utilisée. La plane se trouve plus facilement, mais c'est vrai que c'est pas l'outil le plus évident à utiliser finement en débutant...
Plane, wastringue, hache, bocfil, râpes, tout ça ce sera dans la rubrique "outils moins indispensable mais utiles", c'est en aucun à acheter quand on débute. Un ciseau ça remplace une plane, une scie ça peut faire le boulot d'une hache, un racloir celui du wastringue etc.. Et honnêtement une hache, quand tu achète en plot, je n'y vois pas réellement d'interêt. Par contre oui quand tu pars de bûches.
Et oui les pierres, finalement, celles qui servent le plus en termes de durée, c'est les gros grains. Celle de finition, on y est pas longtemps, surtout quand on fait un deuxième contre biseau.
Tout à fait d'accord sur le fait que ce sont des outils qui peuvent arriver après! Pour la hache, ça dépend de ton équipement. N'ayant pas de scie à ruban et ne souhaitant pas passer ma vie à déligner à l'égoïne, j'utilise la hache sur presque tous mes débits: pour fendre (si le fil s'y prête), pour enlever l'aubier, pour m'approcher d'une courbe etc. Bon, après, chacun fait comme il veut, hein!
Guilh63 Tout à fait ;) Mais tu vois avec mon égoïne, sur du plot de 27mm, en délignage, à chaque coup de scie, j'avance environ de 15 mm Je ferai un topo sur l'affûtage des scies. Sur Youtube, les seules scies qui coupent que j'ai vu, c'est chez Rob Cosman et Paul Sellers. A chaque fois chez les autres je pète des câbles
Plutôt d'accord avec toi dans l'ensemble, à quelques détails près (je remplacerais le ciseau 16mm par un 26, et je mettrais une plane plutôt qu'un wastringue).
Pour l'affilage du racloir, il faut surtout un acier plus dur que celui du racloir, un manche de lime fait très bien l'affaire en plus des exemples déjà cités.
Bonjour cocoM, je me trompe peut-être sur ce que tu désignes par manche de lime, mais en général la soie des limes n'est pas trempée et donc très tendre.
je parlais bien de la soie, j'ai donc eu la chance de tomber sur une soies trempée on dirait.
Oui normalement une soie de lime c'est rarement trempé, de même que toutes les soies en général.
Et sinon pour le ciseau de 26, j'ai dit qu'on pouvait compléter les 3 petits par une pelle à tarte de 30-40 mm Et je n'ai pas parlé du wastringue ni de la plane Au début, c'est pas indispensable, surtout pour les ouvrage droits.
Fof au temps pour moi pour la wastringue, je me suis mélangé les pinceaux avec le commentaire de Ybos
Merci encore pour ces exemples et cet aide !
En ce qui concerne le matériel électrique pas d'indispensable ?
Je pensais à la visseuse par exemple ?
Merci, ca m'aide beaucoup et j'ai enfin appris ce qu'était une bédane ! (du coup j'en ai plusieurs à disposition !)
La visseuse est loin d'être indispensable.
lairdubois.fr/...entaires/161367
Tu peux prendre un porte mèches et y mettre un porte embouts si tu as des vissages en série à faire. Efficace, rapide, et couple important!
Fof, si je peux me permettre, je t'invite à mettre des légende dans tes images. Ainsi, ça peut en faciliter leur lecture et aussi leur indexation dans les moteurs de recherche.
Ah oui tu peux, je ne savais pas qu'on pouvait en mettre
Héhé, voui voui, on peut. Merci :)
Et il faut aussi une belle boite à outil :)
Remarque qui peut paraitre rigolote mais non, comment ranger tout ca ?
Merci, cet article est vraiment sympa, je vais faire le tour de mon matos et voir ce que j'ai ou pas !
Avec ça !
Mais déjà une balladeuse, c'est utile :
Après, l'acquisition d'outils ne doit pas être conditionné par le "ça peut servir", mais plus "j'en ai besoin pour faire ça".
Je m'inscris en faux !
Si on achète de l'occasion, ne pas hésiter à acheter des lots. Surtout si c'est du matériel d'un ancien artisan. Il y a plein d'outils qu'on utilise parce qu'on les a.
Ça dépend aussi des autres contraintes : coût, budget, place, envie, etc
Fof C'est du super boulot !
Ah le jour ou j'aurai un vrai atelier !
Je suis d'accord avec trente six seb j'ai acheté en brocante des lots vraiment pas cher !
Maintenant je dois les remettre à neuf (des bédanes par exemple !)
Merci pour vos précieux conseils
J'attends la suite de l'atelier avec impatience !
Merci Fof pour ce pas-à-pas.
Peux-tu expliquer comment tu dresses un joint à la règle.
La règle sert juste à contrôler ce que tu fais, et savoir où reprendre si besoin. Cela implique d'avoir une règle bien droite, assez longue. A savoir qu'il vaut mieux faire un très leger creux dans un joint, qu'un bombé. De toutes les manières, si les joints sont bombés, c'est que la tenue du rabot est mauvaise et/ou qu'il n'est pas assez affûté.
Mais la meilleure méthode de faire un joint de collage, c'est faire les deux pièces en même temps, poser les joints l'un sur l'autre, et contrôler à la lumière. S'il n'y a pas de lumière qui passe dans le joint sans forcer, c'est parfaitement droit.
Il existe des règles rectifiées, mais ça coûte assez cher. Sinon tu vas au rayon maçonnerie, et tu tries les règles de maçon en alu. Pour les contrôler, tu en prends deux, tu te mets face à un néon, et mets les chants l'un contre l'autre sans forcer. si tu vois un rai de lumière quelque part, c'est pas droit. Si pas de rai de lumière le chant des deux règles choisie est droit (c'est statistiquement pas trop possible que les deux aient un défaut se compensant).
Merci
Je n'avais pas compris que la règle servait à contrôler.
Je m'étais imaginé que tu guidais le bord du rabot qui ne coupe pas sur une règle, sur le principe de la planche à recaler.
Tiens, d'ailleurs avec le recul, je regrette de ne pas avoir fabriqué ma planche à recaler plus tôt. Elle est en permanence sur l'établi. Tu comptes en mettre une dans ta liste ?
Didier Malheureusement de cette façon avec une règle, tu seras à peu près certains de faire un chant non d'équerre.
Oui je peux mettre quelques planches à recaler !
Oui, d'accord avec toi. Il faudrait 2 règles bien parallèles ;)
Il est top ton topo
J'adore voir un amoureux des outils se prêter à ce genre d'exercice, je me reconnais
Bon alors les indispensables, puis les pas indispensables mais quand même vachement bien, puis les incroyables mais pas indispensables, on voudrais ynmettre tout l'atelier
Merci ! Là j'ai déjà quasi fait le tour de ce que j'ai, enfin ceux dont je me sers régulièrement, qui sont réellement utiles.
Bonjour,
une encyclopédie d'une grande densité utile.
Quel gain de temps, d'argent, d'espace.
Je retiens la "mémoire musculaire", des mots justes sur une sensation connue.
Merci !
Fof merci super topo (je le montre pas à Madame sinon elle va me demander de justifier certains achats ).
Petite question sur le racloir, y a t'il une importance sur l'épaisseur du métal ?
J'ai affilé (en partant du début a la lime) un racloir d'épaisseur 0,8 nickel (enfin a mon niveau, il y a une marge de progression !) Et j'en ai un de 0,4mm et impossible d'avoir quoi que ce soit.
selon mon formateur : un racloir épais si tu es un bonhomme et que tu as la force dans les pouces pour le courber correctement, un un plus fin si tu es plus délicat.
Je pense qu'à terme avoir un racloir épais que l'on va peu courber et qui va permettre de ne pas creuser ; plus un fin qui permettra de travailler en détail sur des petites zones en le courbant plus fortement est une bonne idée. Et comme un racloir ça peut se faire avec une vieille lame, faut pas se priver.
dependancesbois Ca l'épaisseur des racloirs, c'est vraiment histoire de préférence. Je tourne principalement sur des 8/10ème 9/10ème en ce qui me concerne. J'en ai un très épais aussi, qui me sers quand je veux garder une planeité parfaite. Pour rester plan, il vaut mieux utiliser son racloir en tirant d'ailleurs, on le plie naturellement beaucoup moins qu'en poussant.
Fof ok merci. 8/10eme ca me paraît bien. 4/10 eme ca plie trop et de toute façon je n'arrive pas à avoir de morfil donc a par faire un peu de poussière....
Je vais rester avec l'autre.
Je n'ai pas de tas ni d'enclume, mais je cache des tronçons de rail de chemin de fer sous mon établi. C'est toujours utile pour lester, surélever ou taper dessus !
Et quand je plante des clous, je mets ça sous ma pièce pour compenser le manque de masse de mon plateau d'établi. Les clous rentrent mieux.
Un bout de rail de chemin de fer, ça fonctionne très bien commen enclume, c'est de l'excellent acier ! Tu as beaucoup de forgeron qui en ont, en plus des bigornes.
C'est juste un peu lourd à ramener chez soi dans le sac à dos et en tramway .
60kg/m ! Heureusement que le tronçon que j'ai récupéré faisait moins d'un mètre.
Personnellement j'aime beaucoup mon rabot à angle faible no 62. C'est simple, il y a pas beaucoup de pièces, c'est léger et la lumière est rapidement ajustable en deux sec.
Je l'utilise dans le sens du fil Pour ma décharge, j'avais deux lames, une à 25° pour recaler, et une à 45° pour aller dans le sens du fil. Au final, la lame a 45° est installée tout le temps et je ne l'utilise plus en bois debout. Avec la lumière ajustable tu supprime l'éclatement très bien et tu peux aussi prendre de très gros copeaux et changer de configuration en un rien de temps, et en prime il est plus léger et te fatigue moins ! C'est vachement versatile comparé à un rabot plus traditionnel, à condition d'avoir un angle d'attaque de la lame autour de 50°-55°
Je le disais ailleurs, en affûtant un biseau à 45°, on perd gros en capacité de coupe comparé à un biseau à 25-30°. Et je trouve ça dommage de détourner un outil, à la base fait pour recaler (le stanley 62 a été fait pour reprendre les billots de boucher), pour travailler dans le fil, en modifiant le fer. Et ça c'est pas moi qui l'invente, nos anciens, qui savaient travailler le bois bien mieux que nous à la main, ne se sont jamais servi d'un 62 pour travailler dans le fil (même si celui ci était mal conçu). J'ai essayé en croyant que ça resoudrait tous les problèmes d'arrachements dans les bois difficiles, et bien non, pas du tout.
D'autant plus qu'un angle faible implique des épaisseurs de fers plus conséquentes qu'un rabot avec fer inclinée à 45°, biseau en bas. En ce qui concerne la lumière règlable, ça fait partie des solutions pour limiter les arrachements, mais dans la pratique, c'est très peu commode. Au moindre arrachement ça coince et ça bourre, et faut pas croire, les angles faibles, dans les bois très difficiles, c'est loin de faire le café, en augmentant l'angle d'attaque, en réglant la lumière au plus fin, ça passe pas trop mal, mais du fait du biseau énorme, et de l'angle de fer, il faut appuyer comme un sourd dans les bois difficiles pour rien péter, c'est pas le cas du tout avec un rabot à contrefer. En termes pratique, les meilleurs résultats obtnus sont avec un angle d'attaque très fort, ou un contrefer réglé pour du replanissage. Pour la polyvalence, j'ai pu remarquer à l'usage qu'on peut pas tout faire bien avec un seul outil, il y en a des dédiés pour la plupart des opérations, c'est pas pour faire joli. Un angle faible avec fer avec biseau à 45°, pour moi, c'est très moyen en tout.
Et les rabots "à angle faible", se désaffûtent plus vite (ça c'est un constat), du fait je suppose, que la planche se trouve bien plus dans l'axe de rabotage.
Bref, j'ai un bon rabot à angle faible, mais il me sert quasi exclusivement pour le recalage, là où il est le meilleur. Après ça dépend de ce qu'on bosse comme bois, dans le tout venant, ça fait l'affaire.
C'est aussi une question de ressenti, d'ergonomie et d'outils à disposition. Dans mon cas: (1) j'ai malheureusement tendance aussi à donner un angle trop élevé à mon 62 (alors que je trouve, comme Fof, qu'il ne trouve vraiment son utilité que pour le bois de bout;) Vu le prix de la lame, je retarde toujours le moment de retourner au touret et à force d'affûtage 'bombé'...
(2) C'est mon seul rabot moyen, il est facile à régler et la lame s'enlève en un rien de temps pour l'affûtage. Du coup il est toujours prêt et je m'en sers quasi tout le temps, dans le fil. Tant que je n'aurai pas une autre bonne 1/2 varlope, je sais que je n'arriverai pas à le laisser sur sa planche à recaler!
"Un angle faible avec fer avec biseau à 45°, pour moi, c'est très moyen en tout", tu as tout compris Fof , c'est précisément pour cela que je l'aime beaucoup. C'est un cador dans aucune tâche (ça dégauchi moins bien qu'une varlope, ça enlève la matière moins vite d'un vrai rifflard avec un fer très agressif, et ça retouche moins bien qu'un rabot court à contrefer), mais 80% du temps il est à porté de main et me permet d'obtenir un résultat qui sera satisfaisant. Dans ce cas il y a pas à se poser de question, je le prends et je l'utilise. Après, je ne travaille que des bois indigènes, donc je ne travaille pas de bois exotique tortueux et extrêmement dur en même temps, je pense qu'il faut effectivement sortir l'artillerie lourde dans ces cas là. Je suis pas très bois ondé, loupe, etc. ça n'est pas trop a mon gout.
Çà me rappelle la discussion qu'on a eu. Je disait qu'en première approximation il n'y a que l'angle d'attaque qui a une influence sur le copeau que tu sors et l'effort que tu fournis pour le produire. Personnellement je ne suis toujours pas d'accord, avec les même pierres (ma plus fine doit être autour de 1200/1400) je me rase aussi bien avec la lame à 25° que celle à 45°, à un détail près, du fait du biseau important la lame a fâcheusement tendance vouloir plonger dans la chair (un truc marrant à faire c'est de se raser avec un rasoir droit avec la lame à 45°, coupure quasiment assurée). Donc non je pense pas que la perte en pouvoir coupant soit pas si importante que ça... Effectivement, le rabot à angle faible mord moins facilement dans le bois à cause de l'angle de dépouille faible, mais c'est plutôt compensé par le biseau à 45°, ce qui fait que le copeau à tendance à pousser le fer dans le bois.
De fait, il y a un effet de mode excessif autour de ces rabots, tout comme il y en a un autour des outils japonais. Ça veut pas dire qu'ils sont nuls, il sont juste globalement surcotés, on est d'accord. Mais ça reste des outils intéressants.
Personnellement, les outils que j'ai ne sont pas sacrés, il me semble normal de les modifier si ils ne conviennent pas à ce que tu fais. Que ce soit tailler un contre-biseau, agrandir la lumière à la lime ou la rétrécir en collant un feuillard sous le fer, retailler les dents des scies, j'ai carrément vu des rabots de paume transformés en rabots-ciseau, ou des rabots d'établis dont on avait scié le coté pour les transformer en guillaume, ça me confirme que ça s'est toujours fait. Et pour le coup j'avoue que je le trouve plus polyvalent avec la lame à 45°
Efficacité d'un biseau à 45° contre celui à 25°, je relance pas le débat, la physique dit que ça coupe mieux à 25. Mais effectivement, si tu finis d'affûter au 1200, possible que tu ne notes aucune différence.
Effectivement, il y a une mode, c'est indéniable. Libre à chacun de la suivre. Je n'ai pas dit que c'était des mauvais outils, au contraire, c'est le meilleur en recalage de bout. J'ai juste dit qu'on ne l'utilisait pas à son plein potentiel en travaillant dans le fil.
J'ai jamais dit non plus qu'il était absurde de modifier les outils... Là on détourne un outil fait pour une tâche, pour une autre, ou il est moins bon, et où la plupart des outils courants sont meilleurs ! Modifier des outils ça s'est toujours fait, mais pas pour cette raison. c'est surtout quand aucun autre outil ne permettait l'opération, ou car on ne l'avait pas.
Enfin bref je le redis, si il faut acheter un premier rabot, c'est pas celui là, un n° 5 sera bien plus polyvalent, et efficace dans la plupart des bois. Qu'on ne veuille pas me croire, je m'en fiche après tout, mais je pense avoir raboté assez de bois différents, avec tous les "défauts" ou altérations possibles, avec différents rabots, pour me faire une bonne idée de la chose.
Avec ma très modeste expérience, j'en arrive à la même conclusion: j'utilise plus volontier un No5 qu'un No62.
Fof tu vois c'est con parce que c'est aussi la physique qui me fait dire ce que je dis, comme quoi tu vois on a un vrai problème j'aimerais bien changer d'avis mais je suis du genre qui veut des arguments solides, pas juste des sensations, faut au moins se donner la peine de faire des vraies expériences si on veut me convaincre tu as de la littérature (scientifique) la dessus ? Bref je me met ça sous le coude je vais quand même chercher des références, il doit quand même y avoir des études sur le bois ;)
Pour le coup, si tu as deux lames tu peux quand même recaler super avec, si je le fais pas c'est parce que j'ai la flemme et que j'ai un autre rabot à recaler sous la main.
Je suis malpoli, je ne t'ai pas félicité pour la qualité de l'article en général, désolé.
Quand tu dis que la coticule c'est grain 4000, tu parle en norme européenne, japonaise ou américaine ?
Au risque de me répéter, je pense que pas mal de réponses sur l'affûtage sont dans ces deux bons ouvrages (que j'ai lu mais ne possède pas):
Je pense et c'est donc tout à fait personnel qu'on se sent plus à l'aise avec certains rabots qu'avec d'autres parce qu'on les a mieux en main, parce qu'on arrive mieux à les affûter, parce qu'on est plus efficace dans le geste et aussi parce qu'on choisit mieux certains rabots pour certaines tâches que pour d'autres.
Du coup, certains peuvent préférer tel ou tel rabot et d'autres l'inverse et personne n'a vraiment tort. Les rabots sont différents, si on prend 2 rabots à angle faible, l'un sera plus facile à affûter et/ou à utiliser que l'autre. Et les résultats s'en ressentent.
Un autre bon exemple : les racloirs. Certains les préfèrent rigides, d'autres souples, minces ou épais, etc...
Bon au final, je vais rendre justice à Fof , un angle d'attaque de 50-55° c'est pas suffisant pour des bois très difficiles. Si on veut des copeaux droit, comme on les obtient à avec un contrefer bien serré, il faut en gros 65° d'angle d'attaque. Et C'est très dur a pousser avec un tel angle.
Ah aussi, je me suis planté en fait un 62 c'est un peu plus lourd qu'un 5, le mien fait environ 250g de plus, mais c'est pas facile à déceler sur un truc qui fait 2kg
Très bel article!
Une question quelle est l'essence du bous que tu as sur la photo du début? Il est magnifique
Merci Fof ! C'est super! J'adore ce type "d'article"! Encore merci
Merci beaucoup! Ça rassemble plein de précieuses infos. C est une très bonne idée de ta part
Des Gouge a biseau en haut, c'est quoi exactement ?
C'est quand le biseau est pas en bas !
En fait, soit tu affûtes l'intérieur de la gouge, soit par l'extérieur.
Reste à définir la convention haut/bas... Je dirais haut=intérieur, bas=extérieur.
Reste à définir la convention intérieur/extérieur! Intérieur=concave, extérieur=convexe.
Bah c'est que selon la façon dont elle est tournée...
C'est marrant j'aurais juré que des gouges qui s'affutent côté concave étaient des outils très spécialisés pour parer des surfaces cylindriques, des outils de modeleurs que de sculpteur. C'est pas hyper compliqué d'un point de vue accès et la gouges veut s'enfoncer dans le bois non ?
benjams les gouges de menuisier que je possède sont "tout acier", donc peu importe le côté où tu l'affûte, ça marchera.
Ensuite, les gouges à biseau intérieur sont bien utiles (enfin, plus trop maintenant...) pour les raccords de moulures dans les cadres par exemple.
J'imagine aussi pour les finitions des moulures de pieds de tables monastère par exmple.
Bref, parer comme tu dis.
Faut sûrement pas être trop gourmand en effet. Dans le même genre j'ai un ciseau triangulaire pour équarrir les mortaises, il ne demande qu'à plonger dans la matière, je ne le maîtrise pas encore!
Dans les indispensable, un étau ou une presse n'aurait t elle pas sa place ?
Un établi aussi ?
Merci encore pour ce super article !
Merci pour cet article! Une mine d'information pour un débutant comme moi.
Je n'arrive pas à trouver de scie égoïne de délignage.
Savez-vous où on peut en trouver ?
Merci!!
Tu en as des très bien ici :
fine-tools.com/fuchs.html
Ce sont les rip cut.
La pax est très bien, je l'ai en rip cut. J'ai la William Greaves en cross cut qui est très bien et j'imagine qu'en rip cut elle doit être très bien aussi.
+1, j'ai la grande William Greaves en délignage. L'avoyage est un peu costaud à la réception, mais ça se rattape et elle est agréable à affûter. Je l'utilise aussi pour la refente. (Perso, si je devais mettre plus cher dans une scie, ce serait pour une égoïne de petit format, avec la lame gainée).
Super Je te remercie beaucoup pour ces infos
Guilh63 Tu aurais un lien pour ce type d’égoïne avec lame gainée ? Merci
Sur la même page indiquée par dependancesbois , il y a les Pax. Lie Nielsen en fait aussi (en vente sur Dictum ou via Les Forges d'Auriou). Je disais juste que pour tu gros délignage, le gainage n'est pas forcément important et donc on peut prendre une grande scie (26 pouces) plus rigide et moins chère. Par contre, une petite égoïne (20 pouces) pour des découpes plus précises ou refendre des petites pièces, là ça a plus d'intérêt.
Merci pour ces précisions !
Par curiosité c'est quoi le pas de ta scie egoine a deligner ? Mes scies à deligner preferees sont configurées pour envoyer de la patate en delignage (pas entre 4 et 5 mm). Avec ce genre de scie, inutile de chercher à tronçonner à moins de 5mm du trait. Ca fait beaucoup de bois de bout à reprendre au rabot. Tu tronçonnes proprement à la scie a araser ou tu as une scie egoine plus fine ?
Je ne l'ai jamais mesuré à dire vrai, mais je dois être dans les 3-4 mm je pense. Et pour les tronçonnages à une cote ou sur un tracé, c'est globalement tout le temps avec une denture de tronçonnage. Depuis cette habitude, je ne reprends plus beaucoup le bois de bout. Pour les éclats enbsortie avec une denture à deligner, il y a aussi l'angle d'attaque qui influe.
Merci pour cet article