je me suis fabriqué des tréteaux avec des chevrons de récupération, en m’inspirant de ceux décrit dans L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL DU MENUISIER par LÉON JAMIN. Ils mesurent 850mm de hauteur et 900mm de longueur et 500mm de largeur au sol. je vais essayer d’être le plus précis possible
pour les fabriquer, j’ai besoin de la vraie grandeur des pieds et des écharpes avec leurs angles de corroyage, je l’ai fait à l’échelle 1 sur une plaque de contreplaqué mais on voit mal le tracé et c’est difficilement compréhensible. j’ai donc redessiné sur papier pour avoir de meilleures photos, mais je procède comme si j’étais sur une grande épure.
Liste des articles
LE TRAÇAGE DE LA VRAIE GRANDEUR DU PIED ET DE SON ANGLE DE CORROYAGE
j’ai dessiné la vue de face, la vue de coté et la vue en plan
j’obtiens la vraie grandeur du pied par rabattement, pour commencer, je trace une ligne de sol parallèle aux arêtes du pied dans la vue en plan
je renvoi perpendiculairement les points de l’empreinte au sol ABCD puis les points de l’arasement du pied sous la traverse haute EFGH
je trace les lignes de niveau matérialisant les traverses haute et basse et l’arasement du bas de l’écharpe en prenant les hauteurs sur la vue de coté avec une pige
je relie les points AE, BF, CG et DF, j’obtiens ainsi les vraies grandeurs des arêtes des pieds
pour obtenir l’angle de corroyage, sur ce rabattement, je trace une perpendiculaire à la ligne AE passant par le point E’
j’obtiens le point X que je rabat au compas sur la ligne de sol, j’obtiens le point X’, je trace une ligne perpendiculaire à la ligne de sol partant de X’ qui matérialise le point X en croisant l’arête AE sur la vue en plan
sur la vue en plan, je trace mon empreinte au sol de la base rectangulaire formé par les pieds, puis je prolonge le trait de construction EE’E, je rejoins les points formés par cette droite et l’empreinte au sol de la base carrée au point X, j’obtiens ainsi l’angle de corroyage
LE TRAÇAGE DE LA VRAIE GRANDEUR DE L’ ÉCHARPE ET DE SON ANGLE DE CORROYAGE
pour plus de compréhension, je dessine les écharpes sans les tenons.
dans la vue de face parallèle a l’écharpe, je trace une parallèle au point 1 et 4
puis je renvois perpendiculairement les points 1234 formés par les arasements et les points IJKL formés par le croisement des écharpes
pour obtenir la vraie grandeur, je vais tracer l’écharpe en lui faisant faire un quart de tour, pour matérialisé la distance entre sa position la plus basse sur le pied (le bas de l’arasement) et sa position sous la traverse haute
comme les points 1 et 1’, 2 et 2’, 3 et 3’, 4 et 4’ sont confondus dans la vue de face car respectivement de niveau, ils sont les extrémités des arasements, je prend la distance avec une pige entre le point 2’ et 3’ qui représente l’arête arrière basse de l’écharpe sur la vue de coté. j’aurais pu prendre cette distance sur la vue en plan, mais j’ai plus de précision sur la vue de coté
distance que je reporte sur la perpendiculaire au point 3’ sur la vraie grandeur
je trace une droite passant par 2’ et 3’
puis je procède de la même façon pour les points 1, 1’, 2, 3, 4 et 4', j’obtiens une vue en plan de l’écharpe mais dans sa vraie longueur, je trace les arasements en rejoignant les points 1,2,2',1’et les points 3,4,4’,3’
je rejoins les points à l’emplacement du croisement des écharpes, ces point formeront les extrémités des entailles à mi-bois
pour obtenir la vue par bout de l’écharpe, comme les faces 1,1’, 4,4’ et 2,2’,3,3’ sont dans leur plan donc dans leur vraie grandeur et que l’écharpe est représentée en vue de dessus, je trace un trait perpendiculaire a l’arête 1,4, qui matérialise un trait d’équerre sur le champ de l’écharpe, et il suffit de faire une rotation à 90° à partir de ce trait, je reporte la largeur de l’écharpe soit 37mm à partir de ce trait, puis je rejoins les arêtes correspondantes, ce qui me donne l’angle de corroyage
voila le dessin terminé et Léon Jamin dit à la fin de son explication du plan de ses tréteaux, je le cite :« De ce qui précède, il appert que l’exécution d’un tréteau à double pente est facile. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de faire en entier le tracé de la retombée en plan, étant donné que, seule, la projection d’un pied est suffisante »
en gros, circulez, il y a rien à voir, on passe à autre chose !!
L’ÉPURE
je dispose d’un contreplaqué de 1300 mm par 920 mm, impossible de reproduire le dessin en entier à l’échelle 1. j’ai tracé juste ce que j’ai besoin à l’échelle 1, la vue de face, la vue de coté, une partie de la vue de dessus, un pied et l’écharpe dans leurs vraie grandeur, je superpose le vues les une sur les autres, c’est un peu confiné !!
pour que vous voyez, j'ai ‘’colorié’’chaque plan
la vue de face en bleu
la vue de coté en rouge
la vue de dessus en vert pâle
la vraie grandeur du pied en jaune
la vraie grandeur de l’écharpe en vert plus foncé
DÉBIT ET CORROYAGE
j’ai dégauchi et raboté les chevrons, pour les traverses hautes, je les ai assemblé et collé par deux en rainure languette
j’ai formé les angles des traverses basses, des pieds et des écharpes à la scie circulaire, en prenant leurs angles respectifs à la fausse équerre sur l’épure, puis calibrés à la raboteuse
ÉTABLISSEMENT ET TRAÇAGE
j’ai établi les bois, 1, 2, 3, 4 pour les cotés, A, B, C, D pour les faces.
pour tracer les différentes pièces, bien mettre chaque pièce sur l’épure dans sa situation, je n’en trace qu’une de chaque à partir de l’épure et je reproduis ces semblables avec la première qui me sert de modèle. pour la traverse haute et la grande traverse basse, elles sont représentées dans leur situation, je peut les tracer en les mettant à chant sur l’épure
pour les petites traverses basses, sa vraie situation est illustré ici avec les équerres, car la vue de coté est a l’aplomb, j’ai suivi les conseil de Léon, je n’ai pas tracer sur l’épure le développement du coté.
Pour ces mêmes traverses basses, je trace l’emplacement de la mortaise qui me sert de référence et de ramèneret pour ensuite tracer chaque longueur d’arêtes, puis je rejoins les points obtenus à la fausse équerre sur les faces et a l’équerre à 90° sur les chants
pour tracer les pieds, il faut une référence pour tracer chaque arêtes, je trace un ramèneret sur l’épure ( un trait d’équerre à AE), symbolisé par un Z
car seules les arêtes sont dans leurs vraies grandeurs, les faces sont représentées de biais ( le pied est représenté comme si il était en équilibre sur l’arête BF, comme ici avec les équerres) je matérialise le ramèneret par un trait d’équerre autour du premier pied
puis je trace les points de chaque arêtes en déplaçant et orientant le pied sur l’épure à partir du ramèneret et les relis ensemble à la fausse équerre, je symbolise les emplacements des mortaises. Je me sert du premier pied pour tracer les autres. Ne pas oublié qu’il y a des pieds droits et des pieds gauches
pour tracer les écharpes, je procède comme pour les pieds, je trace aussi un ramèneret, même si les chants sont dans leurs plans sur l’épure. il sert à situer chaque chant l'un par rapport à l'autre
Je relis les point des arasements et des mi-bois entre eux à la fausse équerre, puis je symbolise par des hachures les mi-bois
le traçage est terminé
MORTAISAGE
je détermine les largeurs des mortaises au tiers de l’épaisseur des sections correspondantes, je commence par les mortaises des petites traverses basses dans les pieds, j’arrondis à 18mm pour la largeur de la mortaise, n’ayant pas de mèche à mortaiser de 18mm, je les exécute avec une mèche de 10mm par retournement en les orientant sur la table de mortaiseuse. Je triche un peu sur l’orientation du pied car à gauche il vient buter dans le support de la protection de dégauchisseuse.
je fais ensuite les mortaises de 15mm dans les petites traverses basses également par retournement.
puis les mortaises de 10mm pour les écharpes dans les pieds
je fabrique un montage d’usinage pour faire les mortaises dans la traverse haute, je prend l’angle entre le pied et la traverse haute dans la vue de coté sur l’épure, je fabrique ce montage avec du contreplaqué et de l’aggloméré que j’assemble avec des vis
je maintiens la traverse haute avec des presses, je me réfère à la vue de coté sur l’épure pour les différents réglages des mortaises de 15mm et de 10mm
j’équarris les mortaises au bédane et ciseau à bois
TENONNAGE
j’avais prévu de faire les tenons à la toupie avec une lame de scie et de faire les arasements à la scie à dos, mais après avoir vu la résidence à outils de Fof, je décide de tout terminé manuellement, cela fais longtemps que je n’ai pas fais de tenons à la main !
je coupe de longueur, je trace les tenons au trusquin, puis je les scie
j’essaye les tenons dans leurs mortaises respectives, j’en rectifie certains qui force un peu avec un guillaume
mais avant de les essayer, j’avais affiné en largeur les tenons traversants, pour laisser de la place pour les coins de blocage que je collerais une fois les tréteaux assemblés
MI-BOIS DES ÉCHARPES
je fais ensuite les entailles à mi-bois à la scie à dos et au ciseau à bois
ASSEMBLAGE
je taille des coins de 15 et 18mm de largeur pour les tenons traversants
les tenons traversants dépassent légèrement de leurs mortaises, je fais des cales de serrage avec une rainure
je perce les trous de chevilles de 10mm dans les montants, je vais faire la tire en direct
je fais un montage à blanc, rien à reprendre
je colle les mi-bois, j’assemble, je resserre et je peut percer la tire sur les tenons des traverses basses, pour ce faire, je dirige la perceuse vers l’arasement et je m’arrête de percer juste après avoir passé le tenon, l’idée, c’est de faire comme le dessin, technique pas évidente et assez aléatoire, on peut vite faire de la merde. Les chevilles doivent être bien appointées pour ne pas casser la joue de la mortaise
on voit sur cette photo que la cheville tire le tenon vers l’arasement
pour les assemblages dans la traverse haute, je plaque au mieux les arasements avec des cales et des serre-joints supplémentaires, je perce et cheville en direct car les assemblages sont trop loin du chant de la traverse pour mettre de la tire en direct
j'enlève les serres-joints et colle les coins pour coincer les tenons traversants
FINITION
j’affleure les chevilles, racle les signes d’établissement et casse les arêtes au papier de verre
Discussions
tout est là , y a plus qu'à !!
j'espère, c'est le but. tu n'as pas relever d’incohérence? pas facile à expliquer! n’hésite pas a me le dire, si c'est le cas, je corrigerais
jacquespatry ok je vais éplucher !
merci d'avance,c'est ce que j'ai trouvé de plus difficile à faire, essayer que les explications du processus soit clair
Wahou MERCI pour le partage! Je pensais justement à m'en fabriquer pendant le confinement. Je suis menuisier mais n'étant pas charpentier, j'avoue avoir de grosses lacunes en tracés, qui pourtant m'intéressent beaucoup! Je vais lire attentivement!
je suis menuisier également, de nos jour nous avons très peu l'occasion de le mettre en pratique, amuse-toi bien!
Y'a tout ! Y'a plus qu'à !
Juste une question, c'est ton correcteur d'orthographe qui a écrit "ramenrai" ou c'est toi ?
Parce que je ne sais pas ce qu'est "tracer un ramènerai" et ça m'a perturbé.
En tout cas, vraiment super, je garde au chaud !
Trait de Rameneret ---Z---
Ah ben oui... fr.thefreedict...y.com/ramèneret
J'ai appris un nouveau mot.
Mais le correcteur orthographique a fait des siennes.
je n'ai pas vérifié, j'étais persuadé de l'orthographe, j'aurai appris comment on l'écris
ce n'est pas plus mal, ça m'a permis de l'apprendre :)
et moi l'orthographe !!
je préférerais ne pas savoir l'écrire et savoir le tracer ! ^^
trente six seb faut essayer, ce n'est pas si compliqué que ça en a l'air
J'en ai bien l'intention ! Mais j'ai encore un peu de boulot avant.
j'ai écris ramènerai normalement, moi et l’orthographe, à l'école, j'étais plutôt au fond près du radiateur!
Bravo pour le test de charge!
merci, au moins 4 KG
Merci pour ce pas-à-pas détaillé. Un très bon projet. Donne envie de le faire aussi...
l’arêtier droit, c'est pas si compliqué, je l'ai fait pour ça