Voilà donc une armoire à outils que je vais fabriquer, parce que j'en ai marre que mes outils soient rangés n'importe comment, et surtout, n'importe où, en premier lieu sur l'établi. Surtout pour les outils qui servent pas souvent. Alors hop, on prend un crayon, les longueurs des outils les plus longs (varlope m'entends tu), et on fait un sketchup manuel (qui m'a pris sans mentir, 15 minutes), avec toutes les cotes critiques. Là j'ai à peu près tout pour commencer et faire les débits d'ossature (qui sera très très traditionnel pour le buffet bas à tiroir). Tout ce qui est tasseau de tiroirs, tiroirs eux même, panneaux etc, j'aime refaire une liste quand l'ossature est montée à blanc. Ca permet de varier les plaisir pendant la fabrication. Et ne pas faire que corroyage et ensuite usinage. (bon, des fois quand les machines sont réglées pour tout en même temps, vaut mieux en profiter).
Liste des articles
- 1/Débit et corroyage de l'ossature du buffet bas.
- 2/Etablissement/tronçonnage
- 4/Débit et assemblage des supports de tiroir.
- 5/ Débit du chêne pour les panneaux latéraux, les façades de tiroir et les panneaux d'armoire.
- 6/replannisage de l'ossature du meuble bas.
- 7/Préparation des panneaux.
- 8/finition des panneaux.
- 9/Collage des ossatures latérales.
- 10/Assemblage de la boîte entière !
- 11/Assemblage du plateau.
- 12/débit du bois pour la caisse de l'armoire, et débit du bois pour les tiroirs.
- 3/Mortaisage/tenonnage
- 13/Réalisation des tiroirs.
- 14/collage tiroirs/feuillures/finition des façades/pose des baguettes
- 15/Petit à petit, l'oiseau fait son nid...
- 16/Assemblage du plateau-suite
- 17/Finition du plateau
- 18/Confection des poignées de tiroir.
- 19/ Poignée posées, agencement des tiroirs.
- 20/Préparation des panneaux de l'armoire.
- 21/Assemblage et séparation de la boîte.
- 22/ Assemblage des portes.
- 23/ Panneau de fond de l'armoire.
- 24/ Un soupçon de Greene & Greene.
- 25/ Diverses avancées.
- 26/ Ca continue doucement.
- 27/ Et on commence les aménagements !
- 28/Fabrication de la corniche.
1/Débit et corroyage de l'ossature du buffet bas.
Alors après avoir fait une petite liste préliminaire sur mon croquis, avec des repérages de débit, j'ai tapé dans un plateau de merisier qui me paraissait bon pour tout faire. En effet avec quelques modifs (en supprimant les renforts longitudinaux, notamment, que je remplacerai par des contreventements en triangle, dans chaque coin, à l'intérieur), j'ai tout ce qu'il me faut dans le plateau pour faire l'ossature. je trace tout le monde, et un coup de scie à ruban.
Je refends ensuite ce que j'ai à refendre, après dégauchissage 2 faces. Je reprends à la dégau ce qu'il y a à reprendre ensuite. Je peux désormais corroyer le tout aux cotes désirées (un peu plus que sur le plan, j'adapterai ensuite).
2/Etablissement/tronçonnage
Alors je switch maintenant de repérage. J'établi chaque face du meuble, maintenant que mes pièces sont corroyées, je peux identifier les défauts, et choisir les plus belles faces pour les parements extérieurs. S'il y a des pièces à défaut, à privilégier pour l'arrière, on en face intérieure. Bon des fois, il y a des défauts qu'on arrive pas à planquer = on redébite une pièce. mais faut faire en sorte au départ de ne pas à avoir à le faire. Pour l'établissement, faites un truc que vous comprenez, qui permet de ne pas vous tromper. Faut pas être dogmatique, mais efficace.
Je calcul ensuite mes longueurs de traverse, tenon inclus. (Il n'y a pas d'erreur de calcul, j'ai arrondi au moins, c'est pas bien grave d'avoir un demi mm de jour en fond de mortaise). Et là, je vais faire tout le reste à la main, hors corroyage/refente.
Pour tronconner, faut pas hésiter à tracer toutes les pièces identique en même temps. Ca économise un sacré paquet de coup d'équerre, et c'est plus précis. Vous faites des pièces rigoureusement identiques. Je m'occupe d'abord des pieds/montants. Là je veux une belle surface, je recale donc. Pour les traverses ? c'est pas la peine, c'est l'about de tenon, je laisse brut d'égoïne, mes arasements de tenon ne seront pas tracé en prenant pour référence les bouts. Une fois tout le monde tronconné, (quand vous faites les trucs 4 par 4, ça va vite, même à la main.), prochaine étape, mortaises au bédane !
4/Débit et assemblage des supports de tiroir.
C'est parti pour les coulisses de tiroirs, la structure étant assemblée à blanc, je prends quelques cotes. Je commence par la première ! Il y en aura une autre en haut qui ne servira qu'à empêcher l'écartement des traverses hautes. Ces deux là me permettront d'embrever avec une simple entaille toutes les autres.
Et après m'être fait une petite liste de débit, je scie du hêtre pour mes coulisses.
On en profite pendant que le bas est monté à blanc pour pointer également le renfort supérieur sous plateau. Et on peut établir les coulisses des tiroirs, une fois celles ci corroyées. Elles ont toutes étées tronçonnées à la même longueur, de la même manière que les pièces d'ossature du meuble.
Ensuite je calcul mes répartitions de coulisses (là vu comment je vais faire mes façades, les deux tiroirs du bas seront moins haut que les 4 autres), avec une sorte de vision arrondie. le mm qui se balade, je le mets sur les tiroirs du haut. Ensuite je peux tracer mes entailles, j'amorce à la scie, et je finis au ciseau (comme des queues d'arondes recouvertes). Il faudra faire ensuite les celles transversales, qui seront assemblées à mi bois à queue d'aronde.
Et on continue les entailles ! Entailles droite pour les coulisses centrales, même si ça aurait été mieux à queue d'aronde. Et mi bois à queue d'aronde pour les transversales.
Et après quelques coups de scies et de ciseau, les supports tiroir sont terminés. Ces structure à cadre consomment beaucoup moins de bois qu'une tablette entière, et rigidifient tout autant le meuble. J'ai fait en sorte de pouvoir tout installer après assemblage de l'ossature (Il faudra juste redémonter les cadres et les mettre pièce par pièce).
5/ Débit du chêne pour les panneaux latéraux, les façades de tiroir et les panneaux d'armoire.
Je tape dans un plot de chêne en 34 mm (du chêne "pipi" qu'on appelle ça), et je repère à la grosse (niveau cotes) à la craie mes pièces, et je tronçonne (au sens littéral). Tout sera refendu en symétrie de fil, pour les panneaux et les façades. Je garde le plus moche pour le plateau, qui sera en majorité caché par l'armoire. Une fois déligné au ruban, je dégauchi deux faces, et je fais une séance de refente. Au ruban carbure, vu que c'est truffé de contrefils, de loupes et d'autres noeuds (ça scie plus droit quelque soit les contrefils présents dans le bois).
Et j'établis en suite mes pièces avant de les épingler (brutes de sciage), vu que le bois était trempé (mais sec). Je passe toujours un coup d'alcool pour voir ce que ça va donner vernis. Ce sera corroyé/collé quand il aura repris un taux hygro décent.
6/replannisage de l'ossature du meuble bas.
Tous les assemblages étant terminés (je me suis permis la défonceuse pour faire les rainures de cadres, avec une fraise à roulement, meuble monté à blanc), et en attente que le bois des panneaux sèche un peu, je peux commencer à replanir mes parement de montants et traverses. Ici mon merisier avait pas mal de contrefils, réglage du contrefer au plus serré possible du tranchant. Le rabot devient plus raide à pousser, mais je n'ai aucun arrachement. Si votre contrefer est bien réglé, cela est très facile à constater, votre copeau sera frisé/ondulé. J'ai pris soin au préalable de reporter mes établisements, soit en bois de bout, soit sur le chant, soit en contre parement pour chaque pièce.
J'en profite pour faire mes chanfreins de pieds. Traçage au crayon, dégrossi au ciseau, et finition au rabot de paume. Je ferai quelques chanfreins de liaison avec les arêtes extérieures de traverses et montants, mais je réfléchis encore à ce détail esthétique.
Pour les autres chanfreins, ce sera donc des chanfreins fuyants vers la mi hauteur de meuble, et la mi largeur.
7/Préparation des panneaux.
Après avoir dressé les joints de collage, je passe un coup de fraise à rainurer pour renforcer le collage avec une fausse languette en massif.
Je colle ensuite mes deux panneaux en même temps.
Je replanis ensuite les faces de parement (uniquement celles ci, l'intérieur, c'est des tiroirs...). Au n°5, contrefer très serré, et à travers fil. Finition dans le fil au racloir. Le premier était plutôt facile à replanir, le second était beaucoup plus coriace à cause des gros noeuds, j'ai joué un peu plus de racloir que sur le premier.
Je découpe ensuite mes panneaux aux cotes, en prenant soin de bien le serrer sur sa hauteur, pour qu'il contrevente le meuble.
Je peux désormais faire mes plate bandes en contre parement, qui vont régler mon panneau à l'épaisseur de rainure. Je trace sur tous les chant au trusquin en prenant comme référence mon parement, la largeur de rainure, et je rabote de biais, jusqu'au trait de trusquin, et un peu plus. Le but étant que le panneau rentre très légèrement en force dans les rainures. Cela dit, il ne faut pas que ça force de trop. On peut faire une plate bande de ce genre sur le devant aussi, c'est esthétiquement différent. Je n'ai pas choisi cette option, car pour garder une certaines cohérence, il aurait fallu que je fasse mes facades de tiroirs avec plate bande également. Je vérifie ensuite si tout va bien avec un assemblage à blanc (c'est pas quand tout est barbouillé de colle qu'il faut se rendre compte que ça rentre pas). Mais normalement, si la prise de cotes est bonne, ainsi que l'execution, c'est bon.
8/finition des panneaux.
Alors le chêne sous du merisier, ça manque un peu de contraste. J'ai choisi de teinter mon chêne en noir. Je passe d'abord une passe généreuse de teinte à l'acool.
J'asperge ensuite d'alcool, pour bien faire pénétrer la teinte dans les contrefils ainsi que dans les noeuds, et j'essuie le tout.
Je ponce mon panneau à la cale (succintement, il avait été bien raclé au préalable) :
Et je peux appliquer ma finition, ici de l'huile de tung.
Ma foi, ça a une meilleure allure.
9/Collage des ossatures latérales.
Mon panneau étant fini, mon replanissage d'ossature fait en majeure partie (restera à racler 2-3 endroits, et replanir les assemblages/chevilles) ainsi que mes chanfreins, je peux coller mon ensemble. Ici, ne pas mettre trop de colle sur les arasements, pour ne pas que ça dégueule sur votre joli panneau tout bien fini... Après encollage, je met en presse, en prenant soin de bien serrer dans l'axe des tenons.
Je pointe ensuite mes chevilles, et je perce (Trou à 6 mm de diamètre, pour cheville carrée de 6²). Elles seront non débouchantes. J'encolle dans mes trous, et je plante mes chevilles carrées de palissandre, encore en presse (ce n'est pas un chevillage à tire). Les chevilles, il faut les enfoncer franchement, en 2 ou 3 coups de marteau, ça doit être rentré.
Et aussitôt, j'enlève mes serre joint, et j'arase mes chevilles. Et croyez moi, ça ne bouge plus !
10/Assemblage de la boîte entière !
Pour commencer, je fais le deuxième panneau latéral. j'assemble mon I arrière, et celui avant. Et enfin j'assemble l'ossature complète. J'ai utilisé en tout et pout tout 2 serre joint pour l'assemblage de l'ossature.
Je viens ensuite assembler mes cadres de tiroirs, quelques assemblages ont reçu des point de colle, mais pas tous, ils sont pour la plupart complètement bridés.
Et j'ai commencé la préparation à la finition. Quelques coups de rabots pour gérer les petits désafleurs, raccord des chanfreins au ciseau et au wastringue, et ensuite raclage complet. Très leger ponçage au 320 (un raclage de qualité avec un racloir affilé correctement, on poncer directement au 240 minimum), brunissage au marteau des angles de chanfreins et j'ai huilé la face avant (c'est pas un souci de faire son huilage en plusieurs temps, les raccords sont invisibles). Et du coup, j'ai laissé le merisier au naturel !
Prochaine étape : le plateau.
11/Assemblage du plateau.
Peu d'avancées, mais le bois du plateau est préparé. La ceinture sera en merisier ondé. La longue traverse merisier sera collée en fausse languette avec chevilles inutiles (sur ce principe :
) , et les alaises seront chevillées à tire sur tenon. Le raccord de la centure sera à coupe d'onglet.Je passe donc mes deux bouts de chêne scié il ya quelques temps en raboteuse, je dresse mon joint, et je fais mes rainures de fausse languette, et je peux coller ! la barre de merisier sera collée après tenonnage du chêne, avec ses onglets découpés.
Et je colle un filet de placage en morta de chêne contre ma ceinture. Vu que je vais teinter la partie chêne en noir, ce petit placage va éviter les migrations de teinte, et vu sa couleur très foncée, il sera très discret, voir invisible (enfin si, il va souligner le contour).
12/débit du bois pour la caisse de l'armoire, et débit du bois pour les tiroirs.
Je me suis fait plaisir sur le caisson d'armoire, j'ai pris du merisier ondé. Voici les 3 morceaux dédoublés, qui seront les 3 faces visibles (les 2 côtés et le dessus). Pour celle du dessous, je mettrai juste un petit bout de merisier ondé, et du simple pour le reste du panneau. Comme d'habitude, dédoublage en un seul coup de ruban. Pas d'amorce avec je ne sais quoi avant.
Et les fonds de tiroirs en merisier. Il faut tout de même 1,5 m² de fonds.
3/Mortaisage/tenonnage
J'ai été bon prince. Mais vous m'excuserez, j'avais pas envie de parler
Après quelques coups de scie et de bédane, ma foi, comme sur le plan !
13/Réalisation des tiroirs.
Avant de faire les tiroirs, il me restait les guides latéraux à coller, et j'ai rajouter un cadre de renforts entre les deux montants intermédiaires.
Et ensuite, les tiroirs. Bon c'est sympa à faire les tiroirs, mais 10, ça commence à faire... J'ai d'abord ajusté les facades, en partant du bas, et c'est elles qui me règlent le reste du tiroir. Je les pose à blanc, et je repère mon coulisseau au tranchet par l'arrière, j'aligne ensuite le reste du tiroir par rapport à ça. Les ajustements sont fait une fois le tiroir assemblé à blanc, en place.
260 queues d'arondes plus tard... prochaine étape : feuillure pour les baguettes rapportées sur façade, démontage des tiroirs, rainure de fond, et assemblage final. Les baguettes seront collées après finition des façade.
Pour les tioirs, avec une mise à épaisseur des pièces à la machine, et tout le reste à la main (délignage/tronçonnage/queues d'arondes), j'ai bien mis deux jour pour faire les 10 (et les fonds sont collés prêts à découper dans la foulée).
14/collage tiroirs/feuillures/finition des façades/pose des baguettes
Je vous ai passé la découpe (pas de mesure, chaque fond est pointé sur chaque tiroir+rajout de rainure, 6 coup de pointe à tracer, 6 coups de compas réglé à profondeur de rainure) et la mise au molet des fonds, ainsi que le rainurage des tiroirs. Pour le collage de tiroirs, si vos queues d'arondes sont suffisamment ajustées, il n'y a pas besoin de serrer votre tiroir. On encolle on enfile tout le monde (on oublie pas le fond si celui ci ne s'enfile pas par l'arrière...), on essuie le surplus de colle, et zou on met d'ores et déjà le tiroir dans son logement, dans le meuble. On est sûr qu'il aura ainsi le même équerrage que lors du réglage à blanc.
Idem pour le feuillurage, c'est juste passé à la défonceuse sous table avec un fraise à roulement.
Je peux donc ensuite faire ma finition de façade, même principe que les panneaux de la carcasse, et je colle mes moulures. J'ai pu tester ma Ulmia, c'est vraiment pas mal pour les baguettes, peu ou pas de reprise à faire, mais c'est à prendre en main niveau geste tout de même.
j'ajuste ensuite mes moulures au rabot de paume. L'idée est de se faire un roulement entre finition de façade/collage de baguette/ajustement de baguettes/finition des baguettes. De cette façon, aucun temps mort où on attend qu'un collage prenne (si c'est bien ajusté, un collage de baguette à 15-20°, en 45 min on peut sans problème le bosser).
15/Petit à petit, l'oiseau fait son nid...
Viens le finition des baguettes, ça ressort ! Après ajustement, elles sont raclées, et glacées avec une poignée de copeau. et ensuite huilage à l'huile de tung.
Et ma foi, ça prend forme... C'est assez chronophage toutes ces conneries ! Par contre je vais rajouter un faux "petit cadre" en palissandre sur les panneaux latéraux sous forme de filet, ça manque, par rapport à la façade. J'hésites encore sur les poignée, merisier, ou palissandre comme les baguettes... la forme sera basique, en pyramide tronquée. L'une sera plus contrastée, l'autre plus classe.
16/Assemblage du plateau-suite
je commence par découper les onglets de la traverse frontale, et je les pointe sur le plateau. Vient ensuite le traçage des arasements de tenon (pas d'équerre pour tracer, de la géométrie 3-4-5, c'est beaucoup plus précis), et de l'about de tenon.
Ensuite, mortaisage, au bédane et rabot à rainure ! Le merisier, ça se mortaise bien, mais à coeur il n'était pas super sec, ce fut un peu cracra. Je tenonne ensuite, je repère mes tenons, et je découpe.
Je repartis mes chevilles et je perce tout le monde en même temps (du coup j'ai juste fait un chevillage simple, ça suffira). J'oblongue uniquement les trous de chevilles des tenons qui sont vers l'arrière du plateau, les deux premiers, je ne le fais pas, afin que mon plateau ne se dilate uniquement vers l'arrière du plateau. Et je cheville (le premier tenon est collé).
Et je finis par embrever et collé ma traverse frontale, au préalable faussement chevillé (et là coup de bol monumental, mon espacement de cheville est parfaitement le même que sur les alaises, alors que je n'avais rien prévu sur la répartition de la traverse frontale). Prochaine étape, replanissage du plateau, chanfreins de celui ci, finition, et pose.
17/Finition du plateau
Après un bon raclage, j'ai fait les chanfreins fuyants, les mêmes que sur la carcasse. Et puis teinte et huilage. Ma foi, je suis plutôt content du résultat. J'ai presque envie de laisser le meuble comme ça Hop j'attaque les poignées, j'ai tranché, ce sera du merisier.
18/Confection des poignées de tiroir.
Je me prépare deux carrelets suffisant en longueur pour faire mes 10 poignées, et je commence par faire mes pentes de "préhension". Ensuite, découpe avec la scie à format ( ) en ayant au préalable pointé au compas les longueurs.
Et ensuite taille des chanfreins. Je n'ai tracé que la première, celle ci me sert ensuite pour reporter les traçages sur toutes les autres (il faut juste prendre soin de manger le traitpour faire les mêmes). Là les chanfreins sont quasi tous fait directement au ciseau. Seuls certains sont fignolés au rabot lorsqu'il y a un contrefil difficilement gérable au ciseau (mais ce fut peu le cas, étant donné la pente des chanfreins). J'en ai profité pour faire les taquets du plateau.
Et placement des poignées. Je les place à l'aide de piges, 2 points de cyanolacrylate, et ensuite je viens les visser (je préfère pour les poignées, c'est plus facile pour la mainenance si un jour il y a une casse) par l'arrière de la façade.
19/ Poignée posées, agencement des tiroirs.
Voilà les poignées toutes vissées.
Et les tiroirs c'est bien, mais c'est encore mieux quand il y a plein de petites boîtes dedans. Celles ci peuvent être baladées, et elle coulissent dans le tiroirs pour pouvoir récupérer les trucs au fond du tiroir. ces boîtes vont surtout servir à ranger les chevilles d'avance, les nécessaires de traçages, crayons, les petits outils particuliers, les limes, râpes etc... Bref les trucs qui servent souvent, facile à accéder, et trimballable.
Et elles sont réalisées avec les chutes des tiroirs ! Bon par contre, les fonds sont cloués, faut pas pousser le vice trop loin. pour le peu de poids dedans, ça ira très très bien.
20/Préparation des panneaux de l'armoire.
Corroyage des pièces de merisier :
Dressage des joints :
Et collage, j'ai fait des joints très légèrement creux, avec fausse languette de 30 cm de long au centre des panneaux.
21/Assemblage et séparation de la boîte.
D'abord, queue d'arondage de la grande boîte.
Ensuite je trusquine mes portes, j'ai assemblé la boîte entière pour avoir tout simplement une continuité de fil sur la largeur. Et j'amorce mes coupes à la scie à tenon dans les angles. Je finis ensuite à l'égoïne.
Après reprise au rabot, et réassemblage, ma boîte est séparée. Je dois maintenant, réassembler des montants en queues d'arondes pour fermer mes deux portes, en faire deux cadres.
22/ Assemblage des portes.
Une fois la grande boîte separée, je recoupe mes panneaux haut et bas par leur milieu, et je réassemble des montant en queue d'aronde. J'ai ainsi une continuité de fil aussi sur le dessus et le dessous. Le trait de coupe fer un petit jeu entre les portes, c'est pas plus mal, mais il sera rattrapé en façade par les baguettes palissandres. J'avais pas prévu de faire l'armore aussi haute, mes panneaux chêne sont donc trop courts. C'est pas grave, au contraire, je rajoute une traverse avec tablette, qui va contreventer les portes (où il y aura potentiellement lourd). Plus qu'à trouver un beau petit bout de chêne pour faire le petit panneau du bas.
J'embrève ensuite ma traverse et ma tablette, tenon-mortaise.
Et la porte assemblée à blanc, avec son panneaux chêne correspondant. J'ai décidé d'assembler les panneaux sur feuillure plus baguette, histoire de perdre le moins de place possible à l'intérieur de l'armoire, et ce sera plus pratique.
Et dans celle là, il y aura déjà mes deux rabots de replanissage préférés !
Préparation des panneaux et feuillure (celle du cadre bas est pas faite, elle fera peut être pas la même épaisseur que l'autre, ça va être suivant le bout de bois que je trouve) et assemblage de la seconde porte.
23/ Panneau de fond de l'armoire.
Bon j'avais une chute de chêne à passer, où en termes de volume, ça tombait bien pour un fond en 6 panneaux Le cadre est en merisier. C'est du panneau droit sans fioriture, assemblé en tenon mortaise et chevillé à tire (je l'ai même pas collé...). Finition à l'huile de tung. Il sera vissé, dans une feuillure, à l'arrière, évidemment. Ce genre de fond, c'est ce qui contrevente le mieux, et de loin. Et vu que j'aurai potentiellement des petits trucs à visser dedans pour agencer l'intérieur de l'armoire, c'est pas plus mal que ce soit un tant soit peu rigide.
En aparté, en lisant un bouquin de Scwarz (je sais plus lequel, les établis je crois), je suis tombé sur une méthode de chevillage à tire différente. Au lieu de décaler son trou sur le tenon et percer à l'équerre, il perce de biais, dans le pointage du trou de joue de mortaise. J'ai voulu essayer, et bien faites pas, c'est de la merde. Ca ne plaque correctement qu'un arasement, c'est vraiment foireux. En décalant le trou d'1 ou 2 mm suivant la force de tire que l'on veut, avec cheville conique taillé avec une pointe, c'est beaucoup plus efficace. Ah ces américains...
24/ Un soupçon de Greene & Greene.
Aller, on n'est pas à 80 chevilles près.
Et j'ai sorti un petit bout de chêne façon radio de poumon. Affilage de racloir au poil, et ma foi, sans poncer, c'est jouable aussi, même sur de la loupe.
25/ Diverses avancées.
Débit des baguettes pour les portes d'armoire.
Je replanis les parements de la grosse boîte. Ce sera fignolé au racloir plus tard, après pose des charnières piano.
Vissage du fond, la boîte devient extrêmement rigide grâce à lui.
Et ma foi, ça prend forme.
26/ Ca continue doucement.
Pour fixer l'armoire au plateau, je comptais faire des pieds en bois fixés à queues de renard. Après réflexion, il y aura gros de porte à faux, et lourd avec les portes. Je suis parti sur un cadre, et plateau/cadre support/armoire seront boulonnés ensemble. Je perce d'abord à 3 tout le monde ensemble, et bien placé, je lame pour mes tête de boulon, et je perce enfin au diamètre de vis.
On colle également les baguettes palissandre. C'est le point noir de mon meuble, a voir si ça tient dans le temps. Mais j'ai ultra soigné les surfaces de collage, donc à priori ça ne bougera pas. J'aurai pu les embrever, mais j'ai fait mon faignant.
Et pose des charnières piano. J'aime bien ces charnières car elles n'ont pas de jeu, et sont très discrètes armoire fermée. C'est moins beau ouvert, certes. Ma foi, ça prend forme cette histoire. Va bientôt falloir s'occuper de la corniche (oui j'en mets une, ça fera trop carré sinon.)
27/ Et on commence les aménagements !
Un peu casse tête à tout arranger pour que ce soit facile à prendre, mais c'est plaisir à faire Le support à bédanes, et wastringues et bocfil. j'ai pu caser 2 réglets aussi.
28/Fabrication de la corniche.
Une fois mes 3 pièce tronçonnées à la bonne cotes (je me laisse de la surlongueur vers l'arrière, qui servira de surface de frappe pour assembler), je trace mes tenons doubles. J'ai au préalable tous repérer, ma pente de corniche et mes chanfreins, que je ne me retrouve pas à découvrir mes tenons mortaises pendant que je fais mes chanfreins et ma pente de corniche. Mes pièces sont parfaitement corroyées, je règle une fois mon trusquin, et je trace en parement/contre parement. Je trace également mes mortaises une fois mon onglet découpé. Faut pas découper son onglet de tenon maintenant !
Ensuite mortaisage, une mortaise dans un onglet, c'est très facile.
Ensuite je dégomme tout ce que je peux à la scie pour le tennonage, et je finis l'entre tenon au ciseau. Pour le moment je ne donne aucun creux nulle part. Un éventuel creux dans les arasements sera effectué après réalisations des pentes de corniche. Si on les fait maintenant, ça va bien plaquer pièces au carré, mais ça risque d'être moche une fois profilé.
Je réalise ensuite mes pentes (15°). D'abord riflard, je me contrefiche de l'état de surface, la mission c'est d'enlever de la matière rapidement. A quelques mm de mon trait, je sors la varlope, réglée en assez gros débit, mais avec contrefer pour limiter les arrachements, et surtout, remettre ça au droit. Un coup de N°6, qui était réglé assez finement (je préfère changer de rabot que les régler, chacun son job), et je finis par étréner mon dernier pour replanir.
Celui qui me sort une surface de cette qualité aussi rapidement sur un bois ondé à la machine, faut m'appeler !
Et voilà, un léger creux sera donné dans les arasements ensuite. j'ai passé la suite, assemblage de la corniche et rajout de 2 traverses tennonées, pour visser la corniche au dessus de l'armoire, chanfreinage et finition. La corniche restera fixe, même portes ouvertes (bein oui, c'était pas possible de faire une corniche débordante qui suive l'ouverture des porte.)
La suite, bein ce sera dans les créations, j'ai fait assez de photos pour ce projet !
Discussions
Un établi bien rangé, c'est un bonne résolution pour 2019
Je la prend régulièrement et puis.....
ça sent le bois... :stuck_out_tongue
Le dessin, c'est un dessin d'époque ?
Je ne sais pas, mais je suppose que ce que j'ai dessiné, ça ressemble à pas mal d'armoire à outils d'un autre temps !
Pile poil ce qu'il me fallait, pour un projet similaire (et pour une fois pas très éloigné dans le temps).
Par contre, les portes épaisses, c'est pour stocker des outils dedans j'imagine et avoir un grand panneau une fois ouvert ?
Oui une fois ouvert, ça fera 3 grand panneaux d'outils. Surement rabots sur celui central, la plupart de mes scies sur celui de gauche, et ciseau/instruments de mesure/produit de finition sur celui de droite. Les tiroirs, ce sera pour le bordel, râpes, limes, et les outils qui servent moins souvent.
Dans l'idée, ça ressemblera à ça, mais sans les tiroirs dans la partie haute je pense. je veux tout à portée de main rapidement. pinterest.fr/p...44139355959876/
C'est beau !
Je pense rester dans le même style mais avec un panneau central entouré de colonnes de tiroirs et portes.
Avec une étagère qui couronne le tout et des french cleat sur le panneau.
En dessous un buffet bas, un peu comme toi avec un rebord à hauteur d'établi, mais avec des portes et sûrement quelques tiroirs.
J'aurais 2 mètres à habiller donc ça laisse de la place pour les idées.
Et je commencerai par le haut.
Moi qui me disais justement: "tiens, ça fait un moment que je n'ai pas vu Fof publier quelques chose, trève ce noël ?". Et ben non, toujours actif.
Je vais suivre cela.
Mes ciseaux sont jamais loin de moi !
Sympa à voir ! Pourquoi l'utilisation du marteau a la fin du tenon?
Ça facilite l'insertion, ca permet d'épouser des bavures dans les fonds de mortaise, et c'est plus court que de faire un chanfrein.
Fof merci, je retiens !
Enfin je pense que ce qu'il faut retenir, d'abord, c'est descente des joues et arasements de tenon quasi sans reprise. Faut vraiment s'entrainer à faire ça, c'est une perte de temps monumentale de les finir à la guimbarde et au ciseau en sciant trop loin du trait.
Fof je suis de ton avis, les scies sont précises si celui qui s'en sert s'entraine à l'être.
Fof beau boulot et sans reprise !!!!
De toutes les manière, en apprentissage à l'époque il était interdit de reprendre les tenons ou les mortaises faite à la main , et si c’était le cas la note baissait !
Chez les compagnons, il fallait faire la mortaise sans la dégorger , et ne pas faire tomber le dernier arasement , c’était le maître qui donnait le dernier coup de scie et dégorgeait, puis il assemblait, cela avait intérêt de plaquer sinon on recommence !
Mais bon c'était un autre temps !
dégorger ? c'est comme dégraisser ?
trente six seb non = vider la mortaise au dégorgeoir ! justinstorck.f.../d/degorger.php
sylvainlefrancomtois merci Sylvain. Du coup, il fallait usiner uniquement au bédane. et être propre du premier coup ?
trente six seb Oui c'est le but ! Après quand tu as un épaulement sur about en plus de celui sur les joues, tu peux te permettre de racler le fond de mortaise au bédane comme je fais, ça nique un peu le haut de l'about, mais c'est pas grave c'est planqué et c'est bien l'arasement qui bosse. Par contre quand t'en a pas, c'est plus chiant pour avoir une belle mortaise (mais souvent, c'est quand même planqué par la rainure, il ya souvent un panneau sur une structure tenon-mortaise).
sylvainlefrancomtois Merci Sylvain les assemblages, ça va quand même plus vite quand on n'a pas à reprendre sans arrêt
trente six seb oui , et aussi un exercice qui nous paniquait, était de faire les deux pièces d'une enture à trait de Jupiter aux extrémités d' un même morceau de bois , et l'ancien à la fin mettait un coup de scie a ruban au milieu ,et assemblait le tout !!
sylvainlefrancomtois ah oui, c'est stressant là. Mais un bon challenge.
Cette video est excellentissime.
Lumière, cadrage, silence et bruits de l'atelier, moitié de barbe entre-aperçue, pas de blabla, précision, savoir-faire, etc... Tu es parti pour devenir le nouvel Ishitani à nous!
Cela pourrait s'appeler: "les ciseaux du menuisier taciturne" ou "the silent woodworker"...
Avec un peu de persévérance, une video tous les 15 jours, tu es parti pour devenir un TRES grand wooodworker sur le Tioube. On va t'inviter dans toutes les makerfairs de la planète, il va y avoir des files d'attentes pour un autographe...
Je ne plaisante pas.
Ou notre Mr Chikadee à nous.
J'en ferai peut être quelques autres, on verra si ça me saoule à force
Quand tu auras des propositions de placement de produits de Marple et Peugeot Frères tu auras envie de continuer...
trente six seb j'ai des doutes ! Placer des produits, ça ne m'intéresse pas une seconde, et jamais je ne tomberai dans ce travers. Et la dans la vidéo, il n'y a pour dire que des outils d'occasion ou fabriqués par moi Sauf le tranchet et le trusquin, tout le reste, c'est occase.
Oui du placements d'outils d'occasion ! et vintage
trente six seb C'est pas idiot des vidéos de restauration d'outils, quand je vois celles du net... Soit ils y passent 15 fois trop de temps, soit c'est fait n'importe comment.
Oui et il faut dire que le vinaigre blanc,; ça enlève bien la rouille mais ça tâche les doigts (ça fait 10 jours que j'ai les doigts noirs...)
bonjour
j ai apprécié votre façon de faire des mortaises et des tenons , avec votre permission si je vous fait quelques observations sur votre façon de faire seriez vous fâché?
etienne desthuilliers maître menuisier
Bonjour, mais faites donc etiennedesthuilliers, on a toujours des choses à apprendre
Fof bonjour
je ne connait pas votre niveau mais j apprécie les gens qui veulent apprendre
je n ai pas grand mérite car je fait des tenons et mortaises depuis plus de 65 ans
et en plus je les fais bien
il y a un livre qui a été proposé qui est le trillat en plusieurs tomes ouvrage de référence pour les élèves débutant la page est mise dans les commentaires de votre travail
votre outillage n est pas adapté on tape sur un bédane avec un maillet
on fait des tenons avec une scie a tenon la denture est adaptée a ce travail on arase avec une scie a araser la denture est adapté pour du sciage en travers
au sujet de votre position pour faire les mortaises on travaille devant soit ou un peu de coté car le secret dune mortaise bien faite est la surveillance constante de l aplomb du bédane et l'on se met a un endroit de l' établi près d un pied pour avoir un bon retour et l on commence les mortaise devant soit
pour les tenons vous les scier à l' envers vous prenez le bois à rebrousse poil et vous ne pouvez voir le trait
la retouche du tenon n est pas nécessaire si le tenon est bien scié
tout le monde vous félicite et moi je casse le mythe mais si l' on veut progresser il faut accepter que quelqu'un vous guide
d 'ou je sait comment on fait
je suis allé très longtemps à l école
j ai beaucoup lu , j ai beaucoup pratiqué, j ai regardé comment depuis des dizaines de générations comment les autres faisaient , c' est simple le sciage laisse des traces et le mortaisage aussi et quand on démonte des ouvrages ancien on s' instruit
bien amicalement
etienne desthuilliers maitre menuisier
Plus un avec vous il faut de la méthode, pas de retouche, la description d'Etienne est parfaite
un maître ébéniste sur le retour.
c'est beau !
tout à fait d'accord avec etiennedesthuilliers: le maillet pour le bédane et les scies adaptées pour les tenons. Néanmoins ta façon de mortaiser avec le bédane m'a épaté malgré ta mauvaise position de travail. félicitations.
Tiens ça me fait repenser que je n'ai pas répondu aux remarques d'Etienne. Le maillet pour les ciseaux, en effet, c'est une mauvaise habitude que j'ai prise, mais je me soigne, car j'ai commencé avec des ciseaux avec viroles métalliques, et je me suis habitué avec ce marteau. je tends tout doucement vers les manches tout bois/maillet ! Pour les scies, c'est bien une scie à tenon que j'utilise, mais également une autre scie à tenon pour araser, comme je tranche ma fibre au tranchet au préalable, j'ai pas d'éclat. Mais j'admet que la coupe est moins bonne en travers fil, c'est tout à fait vrai, mais comme je dégraisse avec un petit coup de ciseau mes arasements, ça pose finalement peu de souci.
Pour le mortaisage, et n'importe quel coup de ciseau en général, en fait je m'entraîne à être d'applomb dans n'importe quelle position, mais c'est vrai qu'il faudrait montrer les bonnes positions de travail, soit dans l'alignement de la mortaise soit un peu de biais. Bon l'essentiel, à mon avis, reste d'être efficace et de ne pas reprendre ses assemblages, et là pour le coup je pense être au point, si je reprends un tenon/mortaise sur 20, ça doit être à peu près tout !
Certes, mais tu trace le signe d'établissement des montants à l'envers.
Ça ressemble a un trou de serrure.
Sinon, ça commence à prendre forme, ça va être chouette !
Oui je m'en suis aperçu après ! J'ai laissé comme ça pour pas faire des gribouillis partout. Comme c'est pas symétrique sur la hauteur, c'est pas bien grave. ca l'aurait été, j'aurais corrigé.
Ce serait surtout problématique si tu bossais avec quelqu'un d'autre sur les me^mes pièces. Comme tu l'as dit, tant que tu t'y retrouves, c'est le principal.
trente six seb Sauf si il travaille en Belgique , ils établissent les montants à l'envers des français !
Un petit rappel ici :
Parce que les belges travaillent la tête à l'envers C'était surement pour ne pas faire comme nous !
On en apprend tous les jours !
Et le trou de serrure est fait à l'envers en Belgique aussi ?
Personnellement, j'ai toujours établi mes montants comme Fof ... depuis mon BEP menuiserie en 1990...Il me semble avoir appris comme ça... mais j'avais remarqué, notamment dans le pas à pas de sylvainlefrancomtois que c'était à l'envers par rapport aux normes ... Mais vu que je travail toujours tout seul, ça ne m'a jamais posé de soucis. Et par habitude je continu comme ça!
en France cela date depuis assez longtemps , ici 1900
justinstorck.f...ablissement.php
je confirme je trace de cette manière depuis plus de 40 ans et dans ma jeunesse j'étais le chef d'atelier d'une boutique de 25 compagnons tout le monde devais pouvoir reprendre le boulot d'un autre en cas d'absence.
bonjour
je vous admire de travailler des bois avec autant de défauts cela doit donner une touche particulière a vos travaux
mes félicitations
Bonjour Maître , en fait c'est très amusant de jouer avec les symétries des défauts, et en faire du décors .
En effet j'aime beaucoup les motifs donnés par des bois à "défauts". Ceci dit, je me maudis souvent quand il s'agit de préparer la surface à la finition, ou de faire des usinages dessus type moulures/plate bande, les joints de collage ne sont pas tout le temps de la tarte à faire également. Mais ça oblige à avoir des outils préparés à la perfection, c'est finalement assez formateur, quand on reprend des bois de fil, on a l'impression de travailler du beurre.
Je n'utilise par contre ces bois que pour des pièces sans grands efforts mécaniques.
Fof J'ai fait des panneaux pour du style bressan, en dépliant parfois en 4 les motifs , donc un joint en croix , avec fausse languette ça à tenus bon !
Quand les bois étaient trop ronceux et siliceux (ex orme) pour l'outillage, j'attaquait directement à la ponceuse à bande pour corroyer !
La légende dit que les bois de ronces d'ormes étaient plongés plusieurs mois dans le purin avant d’être travaillés tellement c’était dur !
sylvainlefrancomtois Oui sur les bois ronceux je mets souvent aussi des fausse languettes, ces cochonneries ont autant de bois de fil que de noeud et de bois de bout sur les joints de collage, c'est mieux de renforcer.
C'est vrai que le bois de coeur d'orme ça pourrit l'affûtage. Mais bon je préfère affûter du fer que d'être dans un nuage de poussière
Ah tiens je ne connaissais pas cette légende Sinon, tremper le bois dans de l'eau avant de le travailler, ça se rabote tout seul. Mais ça a tendance à coincer en raboteuse si on n'a pas de rouleau libre sur la table. Il suffit ensuite de le réépingler pour attende qu'il se remette à taux hygro de travail, les ronces/loupes une fois seches, ça bouge plus des masses.
ça va être très esthétique !
J'espère !
Très inspirant !
C'ets pourtant archi classique et basique comme meuble
c'est très beau ! simplicité des lignes et beauté du bois = mariage heureux !
Merci beaucoup ! Oui quand j'ai des bois chargés, j'y vais mollo sur la forme. Je vais peut être foncer un peu le merisier au brou de noix, je sais pas encore, histoire d'attenuer un peu la brillance du merisier. A voir une fois le buffet bas entièrement monté.
Fof question de gout ! naturel ou acajou bien rouge (japonisant) , cela plaira à l'un et pas à l'autre !
Je suis le seul à voir un chat ?
ou tout du moins un félin
un peu !
Y a un côté félin !
+1
titimaster moi aussi j'ai cru voir un rominet... Je dirais tigre un peu renfrogné.
DewhitYoussef Moi j'y vois un loup
OPinacle je suis infecté par les enfants. Le tigre de Madagascar III.Je sais plus son blaze
OPinacle un loup de face!?
DewhitYoussef Merde, je t'ai confondu avec kudsak, mea culpa, c'était une référence à mon Loup posté dernièrement, ou tout le monde voit toutes sortes d'animaux, sauf un loup
Ah les tests de Rorscharch Et là, vous voyez quoi ?
Fof un dog allemand !
Fof Une tête de femme de face et de profil, les deux yeux au milieu, le bas du nez et la bouche un peu mangé par la lèpre, et une tête de loup sur le front. Le tout dans un style très Giger...
Fof énormément de choses! J'y voit une psychanalyse complète !!!!
OPinacle un brocard !?
OPinacle ah oui je l'ai vu passer... :)
Fof c'est une radiographie sur bois de catwoman?
Fof Je vois Donnie Darko... Je pense que je vais aller consulter moi ...
Oui moi aussi je vois un félin ainsi que la tête d'un barbu sur une autre photographie
J'aime beaucoup le chanfrein fuyant. À chaque fois que je fais un chanfrein vite fait main levée, je regrette de ne pas avoir pris le temps tracer. Je vois maintenant ce qu'on peut faire!
Oui il faut les tracer les chanfreins, ça saute très vite au yeux quand ils ne sont pas identiques (surtout au niveau des jonctions). Et pour les faire ressortir juste avant finition, je brunis les arêtes avec un bout de cormier, ou une panne de marteau suivant comment je veux les soutenir.
Fof tu traces au trusquin ?
DewhitYoussef Ah non surtout pas pour les chanfreins. La trace du trusquin va rester une fois le chanfrein exécuté. Pour les chanfreins droits, je les trace au crayon, soit à la volée en me servant de mon majeur comme guide de trusquin, soit à l'équerre à combinaison+crayon. sinon pour les chanfreins fuyants, il faut définir ton point de fuite, la point du chanfrein au plus large, et relier le tout au réglet.
Fof, c’est ce dont j’etais curieux, de savoir si la marque avait un intérêt ou au contraire.
Et je découvre le chanfrein fuyant, c’est sympa comme rendu.
Ca rend super bien!
Merci ! La finition c'est vraiment un truc sur lequel il faut se pencher à mon avis, c'est ce qui sublime le travail. Et en plus c'est un type de finition rapide à faire, et qui coûte pas un clou. Ca fait parti de mes dadas aussi la finition
Punaise... ce bout de chêne est d'une beauté...
C'est quoi ton filtre photoshop qui transfigure n'importe quel bout de bois ?
Et pourtant, beaucoup considèrent ça comme du déclassé. Un p'tit coup de teinte pour réhausser les contrastes et contrefils, et hop, un truc unique qu'on verra nulle part ailleurs Bon par contre, c'est vrai que c'est beaucoup plus difficile à travailler, ça se mérite ces morceaux là
Fof j'aime bien le déclassé, y a de belles choses. J'ai trouvé des planches intéressantes dans du cèdre déclassé, je met de côté en attendant de trouver l'utilisation.
dependancesbois Ca typiquement, tu le refends en 2, tu recolles en symétrie de veinage, et ça te fait un superbe panneau de porte de meuble ou d'armoire.
Fof bonne idée !
Waouh, Il y a du taf ! Le veinage de tes plateaux est magnifique. J'ai hâte de voir la suite...
Fof tu les prépares comment tes chevilles ? De mémoire c'est "tranché et non scié", mais tu tranches comment ?
Traditionnellement c'est fendu. Mais perso je les scie au ruban et je fais la pointé au ciseau, mais je selectionne les pièces a chevilles, fil droit, uniquement en bois dur. Si elles sont de fil, aucun souci de casse.
Fof ok merci, je devrai bientôt tester ça
OPinacle Typiquement, ça c'est une pièce que je peux scier pour des chevilles. Mais si ton fil n'est pas parallèle par rapport aux deux faces de référence de sciage, c'est pas bon, il y a risque de casse.
Fof , bien compris. Par contre, c'est pas trop galère de les faire à la scie à ruban ? J'ai fais des queue de renard pour mon établi dernièrement et j'ai un peu galéré, manipulation de petites pièces, limite pas plus grosse que la lumière sur la scie.. Ou alors je m'y prends mal (ce qui est très probable)
OPinacle Ah oui si ta lumière est large, faut faire gaffe qu'une pièce viennent pas coincer le ruban. Ma lumière est en bois, avec très peu de jeu côté guide parallèle, un peu plus de l'autre côté. Du coup quand tu as une pièce assez large ça se faite bien. Et il faut évidemment pousser les pièces avec 2 poussoirs. Un de poussé, un de calage contre guide parallèle. Et quand il te reste un carrelet d'une dizaine de mm, t'arrête.
Pour les queues de renard, le plus simple, c'est de les faire à la main. Tu te fais une bandes de l'épaisseur de ton coin, tu coinces ta bande dans un étau, avec la longueur du coin qui dépasse sur le côté, tu passes quelques coups de rabot (ou ciseau) pour faire la pente, tu retournes ta bande, tu fais pareil, et tu découpes finalement ton coin. Pour les petites pièces, faut toujours penser à garder du gras pour presser à un endroit, ça rend les choses toujours plus faciles.
Oui mes queues de renard n'ont pas été un franc succès, peut-être trop d'angle, m'enfin, ça va faire le boulot tout de même. Va falloir que je retrouve la discussion que tu avais eu à ce sujet ou tu expliquais les règles de bases. J'aurai du commencer par là
Fof question à 3frs 6sous, tes tiroirs vont glisser sur les traverses horizontales. En hauteur, viens tu chatouiller les traverses du dessus pour garder l'assiette du tiroir une fois ouvert? Et si oui, pquoi ne pas avoir prevu un guidage similaire pour les tiroirs du haut.
Cette question car le jour où je me decide à faire une petite servante de dessous d'établi, le guidage des tiroirs serait similaire.
En effet mes joues de tiroirs viendront lécher les coulisses du tiroirs supérieur, et tu fais bien de noter que pour celles des deux derniers tiroirs, je les ai oubliées Faut que je les rajoute, sinon les tiroirs du haut vont trop s'affaisser à l'ouverture. Il reste aussi à coller les barres de côtés, pour guider le tiroir pour qu'il ne se mette pas de travers lors de la rentrée de celui ci.
Il commence a vraiment avoir de l'allure.
Reste les tiroirs à faire, ça va te prendre un peu de temps ;-)
Ouais dix tiroirs tout en queues d'aronde, fond sur rainure, et les baguettes que je veux rajouter sur les facades, ce serait bien une connerie à 2-3 jours à plein temps !
Fof tu m'étonnes !
Le merisier ondé !
Ah oui, il est beau
260 queues... J'en viendrai jamais à bout.. Chapeau !
Sur les longues séries comme ça, faut pas se dire je fais tous les tronconnages, tous les établissements, et toutes les queues d'arondes ensuite. Faut varier les plaisir. J'ai fait les tiroirs deux par deux. C'est un avantage du travail à la main, pas besoin de mutualiser toutes les opérations. Mais ça fait quand même quelques coups de scie, j'en conviens !
OPinacle 260 queues... Ca doit pas faire que du bien!!! (je sors!!)
Chapeau. Mais moi je préfère les queues d'aronde recouvertes sur une face, c'est autrement plus classe ! On ne les découvre qu'à l'ouverture du tiroir
Tiens ça me fait penser à Doucette et Wolfe, qui en fait aussi un paquet de queues d'arondes. D'ailleurs vous avez l'air de travailler de manière similaire: des machines mais aussi beaucoup d'opérations à la main, notamment pour la finition et les assemblages.
Tu as des techniques pour aller un peu plus vite sur les queues ? Comme sur la photo ?
dneis Ce sera le cas, vu que je feuillure les façades pour mettre des baguette en palissandre Et comme c'était feuilluré, je ne me suis pas cassé la tête à faire des recouvertes, c'est quand même un peu plus long, et c'était pas très approprié vu l'épaisseur de mes façades.
Pour Doucette, à regarder ses vidéos, ouais je travaille quasi comme lui. Mais en fait sur les trucs assez tradis dans la construction, ça va pas moins vite que tout machine, et vu que t'adaptes sans arrêt pièce à pièce, t'as aucune mauvaise surprise.
Pour les queues, il n'y a pas vraiment de secrets, mais je trace de moins en moins pour aller plus vite. Je ne trace déjà qu'une joue, et je scie les queues des 2 joues en même temps. Pour finir de parer après la coupe de bocfil, je ne me mets pas dans le même sens que lui, ma pièce est tournée de 90° par rapport à lui, et je ne les bride pas pour les fignoler, du coup je pense pas mettre plus de tempsqu'en les mettant toutes en escalier. Mais il y a un moment, on peut pas aller plus vite que la musique, il faut juste des coups de scie parfaits du premier coup. je pense que je suis au point sur les coups de scie, j'ai contrôlé aucun assemblage sur les 10 tiroirs, tout s'est bien assemblé !
2 jours pour tout ça, ben t'as pas chômé !
Joli !
Je te rejoins sur le fait de pas avoir a mutualiser les usinages en travail a la main. C'est vraiment agréable de varier les travaux et surtout il n'y a pas de perte de temps, tout ce que tu fais fait avancer !
super travail et surtout superbe descriptif
Merci !
Hé ben ça commence a avoir vraiment de la gueule ! Bravo ! "pas besoin de serrer quand les queues sont bien ajustées" : Merci ! C'est une telle galère de serrer un tiroir sans qu'il devienne gauche... ça soulage de savoir ça. Merci de tout expliquer. Quand j'aurai un atelier j'espère bien pouvoir expérimenter d'avantage le travail du massif à la main et tous tes pas à pas sont une mine d'or d'astuces et de savoir-faire. Merci beaucoup.
Merci, oui pour les tiroirs, quand t'en as 10 à assembler, t'as pas envie de sortir 40 serre joint (et faut les avoir). Dans ce cas, t'apprends à ajuster les queues d'arondes suffisamment pour que juste enfilées au maillet, ça bouge pas Et normalement, c'est ton fond qui met ton tiroir correctement d'un point de vue équerre. Même si normalement, la caisse doit se mettre bien d'équerre après assemblage, si ceux ci sont bien réalisés.
Pour les astuces lors des différentes opérations, malheureusement je pense en zapper pas mal, et si je prends vraiment tout en photos comme celui là, je finis par avancer à rien
Après il y a les vidéos, j'ai commencé à en faire quelques unes, mais il s'avère que ça me gave déjà d'en faire. Faudrait un caméraman
Pour un meuble d'atelier c'est super luxe et super plaisir.
Merci
Je compte bien le garder toute ma vie, donc oui je me fais plaisir
Magnifique
Merci !
Les chanfreins fuyant
LA CLASSE
Ça prend forme et c'est superbe.
J'adore les chanfreins fuyant ! Mais pas évident je trouve (après c'est comme tout faut pratiquer !)
Hâte de voir le fini (toi aussi j'imagine ! )
Merci ! Les chanfreins de la sorte, le tout c'est de bien les tracer, et surtout, de bien faire les raccords. Avec deux rabots, c'est assez facile, un rabot à dégrossir, un de finition.
Oui je serai content quand elle sera pleine ! Le plus gros du boulot, ça restait quand même la partie basse. Je vais pas tarder à attaquer le haut !
Elles sont belles ces poignées!
Merci !
Si quelqu'un ici sublime les "défauts" du bois c'est bien toi!
Merci beaucoup En tout cas le racloir fume !
Bonjour,
puis je savoir ce que ça veut dire déglacer avec copeaux ?
Merci
Glacer avec des copeaux, déglacer c'est en cuisine pour faire des bons jus En fait je viens frotter une poignée de copeaux de rabot (manuel ça marche mieux) juste après raclage. Ca polit la surface sans rien arrondir. C'est redoutable d'efficacité pour tout ce qui est moulures et recoins et ça coûte rien, juste de l'huile de bras, et extrêmement peu de poussières générées (pas de fines en tout cas). Dans le cas d'un huilage pour élément d'interieur, c'est très avantageux, l'huile ne pénètre quasi pas dans le bois, ce qui fait qu'elle polymérise très très rapidement, avec un très bel effet satiné en une seule couche. Avec un racloir affilé correctement et cette technique, je me passe désormais quasiment entièrement d'abrasifs. Ceci dit, pour les finitions à base d'eau, où la fibre remonte, pas trop le choix que de poncer un peu (mais j'utilise plus de finitions à base d'eau, uniquement des teintes à l'alcool, vernis au tampon, huile de tung.).
Racloir. Glaçage ( hehe pas déglaçage) et finitions sans base d'eau. C'est noté je testerai grand merci !!!votre texte ici
Cela va être une vraie oeuvre d'art... Quelque chose comme ton "chef d'oeuvre"...
C'est un grand mot, mais merci ! En fait c'est assez basique comme construction, mais ce sera un bon outil de travail pour inspirer les suivants, qui seront je l'espère plus aboutis encore !
Ces poignées !!!
autant que le reste !
Impressionnant.
Ça fait un peu taille de diamant ces poignées
Oui, mais en plus affûté, plus moderne.
Le chevillage à tire en décalant c'est plus menuisier et en pente c'est plus charpentier
En tout cas, j'ai pas du tout apprécié la méthode pour des épaisseurs de cadre ! Pour la charpente et des plus grosses sections, l'insertion doit être plus aisée cependant.
Fof Dans mes débuts quand on faisait des escaliers avec assemblages traditionnels le chevillage à tire était fait en pente avec quelques fois l'arasement encastré et maintenant les assemblages mécaniques sont beaucoup employés.
J'aime beaucoup mes outils, mais pas au point de leur offrir un logis de cette qualité.
Mais c'est rigolo, pour l'armoire supérieure, je me rends compte que des outils, je n'en ai pas tant que ça, et que ça va pas être le boxon dedans ! Enfin à priori, pas trop.
Ca bosse, ça bosse !
En dilettante, mais si je me rajoute du taf au fur et à mesure sur ce meuble, ça va jamais finir !
Impressionnant ! Félicitations ! Un tel niveau de finition, souci du détail; on en voit des belles choses grâce à toi. Merci.
Ravi que ça plaise
Sympa les chevilles sur QA. On peut aussi y mettre un coin, mais c'est peut-être plus délicat à faire pour le rendu esthétique.
Pour Schwarz: niveau technique, il ne fait que "découvrir" des trucs d'atelier glanés dans des vieux bouquins... que depuis il publie dans sa maison d'édition! Je n'ai pas trouvé la technique du chevillage dans les deux premiers tomes de son anthologie d'Hayward, mais je suis quasi certain que c'est dans le troisième (sur les assemblages). De façon générale, j'aime bien ses livres et sa réflexion (surtout sur le design), mais sur la technique, c'est parfois un peu agaçant: toujours à découvrir l'eau chaude! (mais bon, c'est rigolo aussi, de le voir découvrir qu'un bon valet sur un plateau gercé vaut un établi ultra moderne lisse et plein de trous!)
Bah c'est d'abord un journaliste ! Ça doit être dans celui sur les établis, je n'ai que celui là avec celui sur les rabots.
Et en ce qui me concerne j'aime bien le travail d'écriture de ses livres, mais clairement ça pourrait être condensé en moitié moins. C'est un peu la pêche aux infos dans un mix de "je pisse dans un violon" et comme tu dis "je réinvente l'eau chaude". C'est pas bien organisé,ses bouquins.
Tu devrais lire "The Anarchist design book". Il laisse un peu tomber le côté pseudo technique pour causer sur les meubles qu'il aime.
Pour revenir à tes chevilles Green&Green, elles sont légèrement saillantes?
Guilh63 non ! J'ai pas pousser le vice jusque là. Et chez les frères Greene, les assemblages sont souvent débordants aussi. Faut avouer que c'est un peu la chienlit à faire la finition. Mais par contre c'est ultra formateur d'un point de vue propreté de travail.
Je ne suis pas fan non plus Christopher Schwarz. Beaucoup beaucoup de texte. Il raconte trop d'histoire. Et c'est très centré sur les rabots métalliques, moi je préfère le bois
Lisez plutôt Roy Underhill, qui au contraire va droit au but.
Je suis en train de lire ça et j'en apprends à toutes les pages, c'est top:
Fof je suis presque rassuré! En fait, c'est ce qui me gêne souvent dans le Green and Green: c'est too much. Ça déborde de partout. (et puis c'est énervant de voir autant de perfection dans de bêtes assemblages chevillés)
dneis Rabots fonte, rabots bois, j'aime bien les deux, chacune pour des opérations différentes. Je connais peu Roy Underhill, mais j'ai un bouquins de Robert Wearing, son approche du travail du bois est intéressante aussi, axée sur le travail à la main. Anglais, mais très proche des façons de faire françaises. dans tous les cas, dans le pur technique, les bouquins de Heurtematte restent incontournables en ce qui me concerne. Ils sont exigeant à lire, mais ce sont de vraies mines d'un point de vue exécution des travaux et assemblages.
Guilh63 Oui c'est assez chargé, et les assemblages débordants, c'est pas mon truc. les chevilles taillées en pointe de diamant, je dis pas non, ceci dit ! Par contre, les frères Greene fabriquaient rien, c'était délégués à des artisans. Dans le genre Arts&crafts, je préfère Gustav Stickley, mais il y a d'excellents choses à pêcher chez Greene.
Fof oui, j'admets avoir commencé avec les rabots en bois, mais j'ai un n°4 et un n°5 que je commence à apprécier pour certaines opérations.
Tu as "the essential woodworker" de Robert Wearing ? Je l'ai feuilleté rapidement chez un copain....
Il a aussi écrit "Making Woodwork Aids & Devices" qui à l'air vraiment bien , mais impossible de le trouver...
Tu as quels livres de Heurtematte ? Dans ma bibliothèque, j'ai:
Des mines d'informations, je suis d'accord !
Je commence à avoir une idée précise de tout ce qu'il a écrit, après avoir pas mal fureté sur ebay et autre... Car avec trente six seb on avait essayé d'y voir clair sur ses publications.
dneis oui grosso modo il y a 3 générations de bouquins avec à chaque fois un découpage par niveau. Les bleus souples d'abord, les cartonnés marrons ensuite et enfin les colorés. Il y a aussi des marrons souples qui semblent avoir le même contenu que les cartonnés. Soit seul, soit avec des co auteurs dont le célèbre Étienne
DesthuilliersBailleur.J'en ai 5 en tout. 2 lus en totalité, les autres feuilletés.
C'est beaucoup, beaucoup plus riche que les versions moderne de Technologie des Métiers du Bois de Dunod.
p****n c'est beau ! on visualise mieux là.
Ha oui !!!! Superbe !!!!
Il faudrait constituer une "Club de défense et promotion de la charnière piano". Et se mettre en cheville avec "L'Amicale du Clou bien posé".
Louis XV ou Louis XVI la corniche ??
On va rester raccord avec le reste, ce sera comme la ceinture du plateau !
ah oui, ça peut être chouette. En foncé ?
trente six seb Ah tu me mets le doute, je comptais la faire en merisier ondé.
Fof non tu as raison, assez clair, ce sera mieux.
tu as raison , reste style louis caisse
Il y a peut-être un truc que je n'ai pas suivi.
Tu boulonnes la partie haute sur le plateau. Mais comment tient le plateau sur la carcasse ?
Ce sont des taquets embrevé dans la carcasse et vissés dans le plateau. J'en ai rajouté sur l'arrière du plateau.
c 'est superbe !!
Splendide et tellement technique. Un bonheur à vous lire!!! On dirait du Bobo ou du Sylvain
Merci ! Technique, pas tant que ça, ça reste de l'ouvrage complètement droit, avec des assemblage tout à fait basiques.
C'est vraiment superbe. Tous ces détails et le soin appliqué à la création de chaque pièce.
Vivement les dernières photos.
Ben c'était chouette à suivre, vivement la création! (pour encore quelques belles photos )
Encore merci pour le feuilleton et bravo!
wa je suis vraiment impressionné tu as de l'or dans le mains !! le choix des essences et le gout pour les cou:leurs et les la conception ainsi que la precision et les details.... aie aie aie un chef d'oeuvre !! merci de nous partager un tel boulot !
Fof j'arrive avec un peu de retard, ca fait un moment que je dois te poser la question.
Concernant les plates bandes de tes panneaux latéraux, j'ai essayé sur mon cadre avec le walaba (au dos, ça ce voit pas sur les photos), et franchement, j'aime bien. Par contre je me pose la question : le panneau est censé être libre dans le cadre, avec une telle plate bande, si le panneau s'étire, il force dans la rainure, ça coulisse pas, ça pousse. Du coup pas terrible ? Je sais pas si j'ai été clair et si tu me comprends..
Alors en vrai, on appelle ça une mise au "molet", ça permet d'adapter n'importe quelle épaisseur de panneau à une rainure donnée (par l'outil à rainure), mais bref ça essemble à une plate bande.
Dans l'absolu, oui quand ça gonfle, ça peut causer des soucis. Cependant, il faut prévoir de la marge en travers fil, au même titre qu'un panneau droit. On peut serrer le panneau sur la hauteur, là où ça se déforme pour dire pas. Mais normalement, t'as pas de soucis à avoir, généralement, les ateliers sont un poil plus humide et moins chauds que les intérieurs de maison (même si dans l'idéal, faut que ce soit quasi pareil), c'est plus censé se retracter un chouille, que l'inverse. Et faut pas faire des plate bande trop grasses non plus, que ça ne force pas trop sur la rainure, tu doit être capable d'enfiler le panneau assez facilement à la main ou en tapant avec le poing quand tu as tes deux traverses d'enfilées dans ton montant.
Au passage tu utilises quoi pour faire tes feuillures/rainures à la main. Un 78 ou quelque chose du genre?
Avant c'était à la défonceuse, maintenant, avec des bouvets !
Fof effectivement mon atelier est humide.. Si je veux qu'il n'y ai pas de jeu après retractation, j'ai plutôt interêt à faire un montage bien bien serrant.
Merci de m'avoir éclairé sur ce point !
SebD rainures => bouvet ou bouvet à approfondir
feuillures => feuilleret, ou simplement au guillaume après avoir trusquiné la pièce.
Merci pour les réponses.
Effectivement j'ai pas le réflexe du rabot bois, mais globalement par rapport à un 78 on est dans le même genre de rabot?
SebD oui, le Stanley 78 m'a l'air d'être aussi un feuilleret. Mais c'est moins bien, trop froid au toucher et ça glisse pas aussi bien que le feuilleret en bois
Je sais mais j'aime bien les objets en métal