Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Pour une copine maroquinière, j'ai réalisée une pince de bourrelier.
Tout d'abord une pince de bourrelier Kesako ? La pince de bourelier est une pince tenue entre les jambes qui permet de maintenir de pièce de cuir ensemble pour pouvoir les coudres à la main.
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Départ- Identifier le meilleur bois
Bon pour débuter je pars d'une pince en ma possession, j'ai ainsi un plan et un modèle en 3 dimensions.
**Première question : Quel bois utiliser ?""
Après quelques recherche j'ai pu apprendre que les anciens utilisait majoritairement du frêne ce bois présentant les meilleures résistances aux torsions et à la pression. L'autre bois est le hêtre mais il semblait moins résistant. Du coup me voilà parti pour trouver des morceaux de frêne.
Pour ça le site déjeuneraujardin (qui se trouve dans les fournisseurs) m'a envoyé deux morceaux à mes dimensions directement rabotés pour un prix des plus modiques, avec un contact très sympathique.
Sous 4 jours jour férié inclus il m'ont fait un devis et débiter mes deux morceaux au dimensions 700x600x500 mm et 1000x600x500mm. Désolé aucune photo à cette étape.
On attaque la réalisation
Voici ci côte à côte les bois de l'ancienne pince un peu vermoulu et les bois de la nouvelle.
Sans tarder on attaque la découpe à la petite scie japonaise pour dégrossir la partie la plus courte de la pince (a-t-elle un nom je ne sais pas ?).
Après un premier dégrossissage on affine le travail au wastringue et au ciseau.
Jusqu'à avoir quelque chose de convenable mais encore loin d'être parfait je vous l’accorde.
Une fois cette première partie faite attaquons la plus importante la seconde plus grande.
Pour celle-ci ne disposant pas de scie à ruban sous la main et ayant décidé de la faire entièrement à la main (quelle idée j'ai eut)...
J'utilise une technique vu sur une vidéo le classique coups de scie puis coup de ciseaux avant finition au wastringue pour enlever les traits de scie
Il nous reste à assembler les deux en un seul objet pour se faire tenon mortaise.
On ressort la scie et les ciseaux :).
Désolé pris par le temps je n'ai fait qu'une photo de la mortaise pas des tenons.
Nous voici avec l'objet suffisamment fini dans les temps pour être offert avec un petit mot pour qu'il revienne à la maison avec sa nouvelle propriétaire en vue d'être fignoler et affiné.
Le voici à coté du modèle et prêt à l'emploi il ne manque que le cuir fil allène et aiguille...
Ce qu'il reste à faire :
Pour après
- Affiner le pied en largeur et épaisseur pour alléger la pince et permettre un travail longtemps sans fatiguer le travailleur
- Creuser l'intérieur de la pince pour pouvoir coudre des pièces plus complexe sans soucis
- Aposer un après de finition.
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
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Très instructif !
Je te dis pas la taille du poil...
Bravo
Hey, merci. Ça répond à une question que je me posais depuis longtemps. Ayant troyvé cet outil dans ma maison sans savoir à quoi il pouvait servir.
Zeloko J'suis super contant d'avoir pu aider c'est un super outils quand on bidouille un peu le cuir.
Si par hasard tu pourrais mettre une photo, je serais curieux de voir ton modèle.
J'avais envie de faire la pince de bourrelier, et suis tombé sur le banc de bourrelier. Tout du bois de récup, araucaria angustifolia, peuplier, cèdre, le bras de tension en Prosopis Kuntzei, ex rayon de roue de sulky...
Je m'en sers tout les jours, coudre à main fatigue mais c'est thérapeutique :)
Beaucoup de plaisir à parcourir ce sujet.
Il y a environ 65 ans j'ai eu l'occasion de voir un bourrelier ambulant faire un harnais presque complet pour un âne dans un village des Hautes-Alpes. Il utilisait une pince très semblable, des alènes, du fil avec de la poix, des lames (sortes de cutter) pour réaliser sellette, sous-ventrière, sangles de croupes avec fixation des boucles métalliques, etc...
Ce sujet clair et bien illustré m'a rappelé ce souvenir. Un grand merci.
Et bonne utilisation de cette pince ...