Ce pas à pas a pour but de présenter la réalisation d'un motif de cannage simple qui pourra servir à ceux qui auraient envie d'essayer.
Il ne s'agit pas d'expliquer comment on fait du cannage nireves en a déjà fait un assez avancé :
J'avais déjà présenté une réalisation avec ce motif ici :
Et devant le succès familial du modèle, j'ai remis ça et j'en ai profité pour prendre des photos.
Liste des articles
Le matériel nécessaire
Pour rappel, le matériel nécessaire :
canne de rotin, pince, chevilles, chiffon, bassine d’eau, poinçon...
Mon cadre est une petite porte coulissante les lignes de trous sont distantes des 356mm et les 23 trous de chaque côté sont espacés d'un peu plus de 16mm.
Au dos j'ai pratiqué une gorge à la défonceuse de 4mm de profondeur par 12mm de large. sur tout le pourtour afin d’accueillir le verso du cannage et les nœuds.
Première «couche» : les horizontales
Les horizontales sont d'abord installées.
Je travaille à l'envers pour éviter d'avoir à tourner le cadre pour faire les nœuds. Il faut juste faire attention à ne pas torsader la canne pour que la face brillante de la canne soit sur le parement.
Il faut tendre les brins mais sans excès, le tissage final et le séchage des cannes feront une tension suffisante.
Deuxième couche : les verticales
Les verticales sont ensuite passées de la même façon, sans les tisser avec les horizontales pour réaliser un quadrillage.
Troisième couche : les obliques
Les premières obliques sont passées avec le même brin que la dernière verticale à partir de l’angle où je suis arrivé.
Là encore pas de tissage, cette troisième couche de cannage est simplement superposée aux autres.
Quatrième couche : le tissage des obliques opposées
Quatrième et dernière couche : les obliques opposées.
Il est plus pratique de travailler du côté du parement.
Il faut tisser pour donner la cohérence, la tension et la solidité à l'ouvrage.
On passe sous les croisements de canne et sur les premières lignes obliques.
Lorsque les frottements sont trop forts (du fait de la canne humide et de lignes trop longues, une pince peut être nécessaire pour tire le brin. Pour les grandes diagonales, il vaut mieux tirer la première moitié avant de faire la seconde.
Conclusion : travail fini
Avec l'habitude on travaille plus vite, la 4e porte a été réalisée en 2h30. C'est un travail sans difficulté particulière, qui réclame une certaine rigueur , mais qui est assez plaisant.
IL reste à recaler les lignes pour qu'elles soient droites et régulièrement espacées. Je l'ai fait avec une règle et le poinçon.
Discussions
J'adore !
Merci.
En gros, c'est comme une raquette de tennis. Mais je n'utilisais qu'un poinçon et un cylindre à tendre, pas de chevilles.
Je ne connais pas le cylindre à tendre, mais j'imagine le principe. Les chevilles sont très pratiques en tout cas.
Beau cannage , ma grand mère faisait du cannage en hexagone pour plus de solidité pour les assises de chaises ou de fauteuils .
Merci.
C'est sûr que ce modèle de cannage ne serait pas adapté à une assise, il n'a que 4 brins au lieu de 6 pour celui en hexagone.
Beau travail et belle démonstration qui donne envie de se lancer... !
Je referais bien une chaise... Selon vous où peut-on se fournir en matériel et fournitures (canne de rotin, chevilles...) ?
Merci,
pour les fourniture, j'ai trouvé tout le nécessaire là :
Et sinon pour la méthode pour une assise, il faut un cannage plus dense pour assurer la solidité, avec 6 brins au lieu de 4 dans ma petite étagère. Je recommande l’usage du livre de Charlotte Lahalle : «Le cannage et le rempaillage» publié chez Fleurus, parce que le cannage à 6 brins, c'est tout à fait réalisable, mais il y a quelques principes à appliquer pour un bon résultat.