Etabli démontable CTP / Hêtre (façon Morave & Roubo)

1. le plateau (hêtre massif)

• collage de 10 planches de 100mm de large par 36mm d'épaisseur pour avoir un plateau de 150 cm de long, 36cm de profondeur, 10 cm d'épaisseur

2. le fourzitout dans le prolongement du plateau

• contour en hêtre de 36mm et fond en CTP 22mm

3. le piètement (tout en CTP okoumé 22mm)

• l'ensemble pieds de droite, vertical
• l'ensemble pieds de gauche, incliné (avec la presse d'établi)
• les traverses (2x haut, 2x milieu, 2x bas) pour les ensembles droite et gauche
• les longerons (2x) pour relier les ensembles droite et gauche (amovibles)
• le rangement (au niveau des longerons)

4. la presse d'établi

Dans les grandes lignes, je vais faire un piètement en CTP de 22 mm d'épais, sur le modèle de l'établi en contreplaqué de Paul Sellers : The Paul Sellers Plywood Workbench | Introduction

C’est-à-dire 2 pieds réalisés par épaississement avec 5 planches de CTP de 22. Les pieds feront donc 110 mm de large (et 100 mm de profondeur). Les tenons mortaises sont fait lors du collage des planches, ce qui évite de les tailler ensuite.

Contrairement à Paul Sellers, je ne vais pas fixer le plateau au piètement. Je vais relier les pieds entre eux selon le principe de l'établi Moravien, afin de rigidifier le piètement tout en le rendant démontable : The Portable Moravian Workbench at The Woodwright's School

Après de longues heures à faire les plans, j'ai cherché un fournisseur sur Paris pour du CTP. Chez Leroy M., le CTP 22mm au détail coûte 100 eur / m2. Pour 200 eur, on peut acheter un panneau complet (2,5 m x 1,2 m) mais ils ne font pas la découpe (et ca ne rentre pas dans ma voiture). Il me faut presque 2 panneaux. Je suis donc allé chez Tible Dumont à Ivry. Un peu de retour d'expérience ; c'est ma première fois chez un professionnel :

1. je me fais engueuler par la dame car j'ai donné les largeurs avant les longueurs dans ma fiche de débit,
2. j'apprends que la notion de longueur/largeur est importante, car ca donne le sens du fil à respecter lors de la coupe,
3. ils ont un logiciel qui détermine le meilleur placement des planches pour la découpe du panneau - et on peut dire qu'on ne se soucie pas du sens du fil (vu que c'est du CTP, c'est le choix retenu, ca fait moins de chutes sur la panneau...),
4. j'ai été un gentil client et j'ai eu la remise pro sur le bois,
5. les découpes sont nickel, au mm près et les bord sont biens parallèles (on en attend pas moins d'un pro, mais j'ai eu des déboires sur de la découpe en GSB, donc agréablement surpris)

Ainsi, très content de cette expérience qui me revient moins cher qu'en GSB avec une qualité bien meilleure.

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Les traverses sont un assemblage de 3 planches pour construire les tenons de chaque côtés.

• Photo 1 : Afin de ne pas avoir de glissement, j'ai mis 2 lamellos sur chaque planche

• Photo 2 : Le collage avec moult serre-joints

• Photo 3 : Rabotage pour faire propre

• Photo 4 : Tadaaaaa

• Photo 5 : Les 4 traverses (2 gauches / 2 droites) toutes à la bonne longueur

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Point important :

• les 8 planches qui font les arasements des 4 traverses doivent être exactement de la même longueur et parfaitement d'équerre, sinon, lors de l'assemblage avec les pieds, on risque d'avoir des vides entre les arasements et les pieds.
  --> j'avais commencé par tailler une, puis 2 pour faire la première traverse. Avoir la même longueur par mesure est super difficile. En fait, il faut tailler les 8 et les raboter 4 par 4 (les 8 ensemble si la mâchoire de l'établi le permet) pour avoir exactement la même géométrie. Ensuite, le collage...

Pour la planche du milieu, pas de soucis de longueur, vu que j'ai des tenons traversants, je pourrai les recouper / raboter à la fin pour faire l'arasement.

Edit : je viens de me rendre compte lors de l'assemblage à blanc que j'ai eu un léger glissement des planches qui forment les arasements sur une des traverse. On ne le voit pas sur la photo 5 avec l'équerre jaune. Mais lors de l'assemblage, ca saute aux yeux : 1 mm d'écart. Lors du serrage, on récupère le décalage, mais ca génère une torsion des pieds et laisse un vide. J'ai été obligé de recaller les arasements en enlevant 0,5mm de chaque coté, et donc aussi sur l'autre traverse pour garder l'équerrage global. Cela m'a couté quelques heures de boulot pas agréable.

Les pieds de droites sont verticaux, ceux de gauche sont inclinés.
Je commence par les verticaux par collage des 5 planches de CTP 22.
Une attention particulière sur la précision des coupes afin d'avoir des angles droits partout.

Voici le design général :

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Et la mise en œuvre :

Photo 1 : vue générale du pied
Photo 2 : collage
Photo 3 : résultat brut de décollage
Photo 4 : résultat après rabotage

Je me retrouve dans la même situation que celle décrite dans les vidéos de P.Sellers ou les infimes variations d'épaisseur du CTP font que les tenons des traverses sont un chouilla plus épais que les mortaises (pourtant, j'ai pris soin de mettre des calles dans les mortaises lors du collage/serrage). Il va falloir faire un peu de ponçage pour que ca rentre...

Le décrochage restant sur le bas du pied est pour la dernière traverse qui est une simple planche de CTP 22 sur l'extérieur du pied (à suivre).

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Le collage du 2eme pied ne pose pas de problème.
J'ai, néanmoins, un léger décalage des planches du milieu lors du serrage, ce qui induit une modification de la taille des mortaises (2 mm, c'est pas énorme, mais c'est dommage, car il faut retailler les tenons des traverses).
NB : les lamellos assurent un maintien dans un sens seulement. J'ai pourtant fait super gaffe lors du collage mais ca bouge... il faudrait éventuellement sécuriser le glissement longitudinale avec une cheville ? (je vais peut être faire cela pour l'autre pied).

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L'assemblage à blanc se présente plutôt bien ;-)

Et la : je vois 2 problèmes : sur la queue d'aronde (pied du bas sur la photo), je l'ai dans le mauvais sens - il va falloir refaire les ajustements en inversant les pieds pour que la queue d'aronde soit dans le bon sens. Et sur le deuxième pied (celui du haut), je me suis trompé de planche et je n'ai pas pris celle avec la coupe biseauté pour la queue d'aronde... Grrr...

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... et c'est parti pour une séance d'usinage de la mortaise.

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Avant de faire le collage final de l'ensemble pied vertical, je fais une séance de ponçage et de chanfreinage des angles. C'est nickel (pas de photos).

J'hésite à faire maintenant les mortaises pour les longerons ou les garder pour plus tard... J'ai très envie de faire le collage, mais je me dis que ce sera plus facile de travailler sur les pieds indépendants, plutôt que sur l'ensemble qui va peser dans les 8 Kg... Et donc la raison me dit d'être patient et de m'attaquer aux mortaises.

Des mortaises dans du CTP de 110 mm (5x 22mm), c'est pas de la tarte.

La recette :

1. Trous avec une perceuse colonne (photos)
2. Nettoyage grossier avec une scie sauteuse -> ca marche super bien, c'est rapide et efficace. Il faut une lame bois neuve, et régler la scie sauteuse en oscillation verticale, mais pas en oscillation avec balancier avant-arrière (je ne sais pas si c'est clair, mais ma sauteuse AEG offre cette possibilité). Comme la lame n'offre que 70 mm de profondeur, il faut retourner le pied (et la, je suis bien content d'avoir gardé les pieds indépendants...). (pas de photos)
3. Terminer la mortaise avec une grosse râpe - la aussi, c'est très efficace (pas de photos)
4. Finition avec une râpe fine
5. Mortaise finie (photo) - et un gros tas de copeaux et de sciure...
6. Assemblage à blanc nickel (photo)

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Note : Je n'ai pas de perceuse colonne. J'ai cherché un guide pour percer bien droit et j'ai choisi le guide MilesCraft (en vente pour 50 eur sur tous les bons sites de vente en ligne). Je suis super content du résultat. C'est bien vertical, le débattement est grand, c'est rigide. Avec un bon foret à bois, la petite perceuse sans fil fait le job.

Collage de l'ensemble :

Tout est prêt : les serre-joints, la colle, la spatule, les pièces...

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Encore plein de serre-joints.

Ca se présente bien. Tout est d'équerre, pas de torsion... Y'a plus qu'a attendre que ca sèche.

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J'avais tout bien poncé, mais avec la colle qui 'chie', il va falloir refaire un peu de finition...

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Bilan :

Je peux d'ors et déjà lister les points suivants :

• contrairement à Paul Sellers qui utilise des vis pour sécuriser chaque planche lors du collage, je ne veux pas en mettre. Du coup, les planches glissent lors du serrage. J'ai mis des lamellos, mais ca ne bloque que dans un axe. Pour éviter d'introduire du métal (vis ou pointes), des chevilles, même très petites peuvent faire le job (pourquoi par des cure-dents ? - c'est juste pour éviter que les planches glissent lors du serrage... je vais essayer pour l'ensemble pied incliné de gauche)
• les découpes nécessitent beaucoup de soin pour avoir des angles droits parfaits. Je n'ai pas de scie sous table ni de scie à onglet plongeante coulissante. Heureusement, je me suis fait une table à recaller qui permet d'avoir un résultat de qualité.
• Ma recette pour les mortaises pour les longerons est efficace. J'appréhende moins les mortaises de l'ensemble de gauche qui vont être inclinées en plus...
• Le résultat fini (photo) est très bien. Je pense à une finition brou de noix pour avoir un établi bi-tons (à voir...)

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• plutôt content du résultat des tenons traversants des traverses
• Par contre, moins satisfait des queues d'aronde,
• et j'ai pas mal de petits éclats apparus lors des découpes du CTP (c'est un établi, donc il en verra d'autres, mais c'est toujours frustrant de ne pas avoir un meuble nickel au moment de la fabrication

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L'ensemble de gauche est similaire à l'ensemble de droite à 2 différences près :

• il est incliné d'environ 20°
• il contient la presse frontale

Voici le design général et un zoom sur l'ensemble 'pieds de gauche incliné'

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J'ai choisi de l'incliner, non pas pour l'esprit de l'établi Morave, mais pour gagner sur le serrage avec la presse; tout est expliqué ici par Samuel Mamias (lien vers vidéo) - sauter directement à 1:30.

Je reviendrai sur la presse dans le chapitre dédié plus loin lorsque j'en ferai la construction.

J'ai retenu un angle d'environ 20°, car cela semble être ce qui se fait sur les établis Moraves, mais c'est aussi ce qui me donne un meilleur serrage (voir plus haut).
Afin de ne pas me tromper avec l'imprécision des petits rapporteurs, on peut avoir un angle de 19,5° par traçage, avec un rapport de 1 sur 3 (1 longueur = 3 hauteurs d'un triangle rectangle, l'angle du grand côté avec l'hypoténuse fait 19,5°).

Voici un petit tableau récapitulatif pour ne pas avoir à se servir d'un rapporteur

EDIT 2023.09 : /!\ J'ai fait une erreur de formule de trigonometrie avec le tableau. Il fallait utiliser arctangante et pas arccosinus... Le nouveau tableau est en place, j'ai laissé l'ancien pour archive. Ainsi, les angles ne sont pas les mêmes. Avec un rapport 1:3, on est sur un angle de 18,4 deg au lieu de 19,5 deg...

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La construction des pieds est similaire à l'ensemble vertical largement décrit ci-dessus.

La complexité vient de l'inclinaison, il faut modifier toutes les côtes car une inclinaison de 18,4° induit une augmentation de 5,4% de toutes les dimensions. Le point le plus important est d'avoir les mortaises des longerons à la bonne place pour que les longerons soient biens horizontaux.

Le premier pied est collé, le second est sous presse (photo ci-dessous).
La suite demain pour rabotage des 2 pieds, sciage des bouts et ajustage des traverses...

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Le lendemain : c'est collé, donc maintenant, découpe propre des extrémités.

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... je me questionne beaucoup sur l'inclinaison du pied.
Finalement, je pars sur un angle de 16,7 °
Ca donne cela (on voit le rapport 3:10 avec les carreaux du sol :

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Fabrication des mortaises. Même recette que précédemment, mais un peu plus dur car il y a l'angle des pieds à respecter. Pour le calcul de la position, je fais un premier positionnement à l'œil et ensuite je précise avec la majoration du tableau ci-dessus soit 104,4 % de plus que sur le pied vertical. (photo 1)
Au final, premier test avec le longerons. (photo 2)
Super content, car le longeron est parfaitement horizontal (photo 3).
Enfin, aperçu général avec quelques planches de hêtre du plateau (photo 4).

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Pour finir avec l'ensemble 'pied de gauche' :

1. perçage de l'axe pour la presse avant (trou de 32 mm, le filetage de la vis de presse fait 28 mm). La perceuse sans fil manque de puissance. La perceuse à fil de 700 W à du mal... mais j'y suis arrivé.
2. positionnement des trous pour les vis du bloc fixe du filetage de la presse avant (voir sur les photos 1 et 2 ci-dessous).
3. ponçage de toutes les pièces (photo 1)
4. assemblage à blanc et mise en place du scotch bleu pour protéger de la colle qui va déborder pendant le collage (photo 2)
5. préparation de l'atelier collage (photo 4)
6. encore des serre-joints (photo 5)

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Une fois la colle sèche, on arase tout ce qui dépasse, et on ponce...

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Les longerons sont l'assemblage de 3 planches de CTP de 15 cm de large. La dimension inter-pieds est de 1 m.

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Pas de grande difficulté pour cette partie.
J'ai apporté beaucoup de soin à la taille/ajustage des planches qui font les arasements afin d'avoir des dimensions identiques de chaque cotés des longerons afin d'avoir un ajustement parfait avec les pieds.
Photo 1 : taille du côté incliné (d'abord une planche, puis les 3 autres ensemble)
Photo 2 : ajustage des 4 planches externes des longerons
Photo 3 : Prêt pour le collage (lamellos pour éviter les glissements + scotch bleu pour bien voir l'alignement à respecter
Photo 4 : Collage; j'espère avoir mis assez de serre-joints ;-)
Photo 5 : les arasements sont parfaitement alignées, j'ai un ou deux dixièmes d'écart.

La suite dans quelques jours...

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Les longerons sont terminés. Tout est poncé, chanfreiné, parfaitement d'équerre.

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J'ai préparé le système de fixation qui diffère de la fixation classique par clavette de l'établi Morave). Comme je ne souhaite pas faire une mortaise dans le CTP qui fait 22mm d'épais et 15cm de large (faire les mortaise dans les pieds pour les longerons est déjà difficile), j'ai prévu d'avoir un axe amovible (rond de hêtre de 30mm de diamètre) qui servira d'appui à une clavette. Les photos ci-dessous montrent le principe pour les pieds verticaux et inclinés. Le résultat est bluffant. C'est extrêmement rigide. Me reste à faire les clavettes définitive en hêtre.

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Pour finir, je passe les deux ensemble de pieds au brou de noix (2 couches avec égrenage entre les deux). C'est uniquement pour contraster avec les longerons et le plateau. Pas de finition type huile ou vernis... ca reste un établi !

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J'utilise les 2 longerons pour servir de support à un rangement qui sera bien utile. Cela a aussi pour avantage d'augmenter le poids de l'établi (poids des planches + poids de ce qui est dessus...). Le bébé commence à peser lourd; environ 40 Kg.

Il s'agit de simples tasseaux collés-vissés avec des planches de CTP 22 posés dessus.

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Le plateau est en hêtre, bois dur et dense, idéal pour cet usage.

J'ai trouvé chez Ets. Chossiere ce que je voulais : des planches de hêtre massif, avivés et rabotés en 100 mm de large, 36 mm d'épais et 1550 mm de long.

Avec 9 planches collées, je vais avoir un plateau de 32 cm x 1,55 m sur 10 cm d'épaisseur. Je vais compléter le plateau par un fourzitout (espace de rangement) qui me donnera une largeur totale d'environ 50 cm.

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J'ai commandé 13 planches chez Ets. Chossiere. Mis à disposition en une petite semaine. Un cariste m'a aidé à les charger dans la voiture. Au final, J'en ai 10 qui sont très bien, parfaitement planes et 3 qui sont mal rabotés et que je vais devoir reprendre à la main (les 4 planches en plus du plateau sont pour la presse avant et le fourzitout). Ils m'ont laissé un rab d'une planche plus étroite, qui me sert à faire les clavettes pour le piètement (voir plus haut).

Pour le collage, rien de sorcier. J'ai procédé au collage de 5 planches et de 4 planches, afin de pouvoir utiliser mes petits serre-joints.
Des lamellos permettent de limiter le glissement des planches lors du serrage.

Je ne suis pas super satisfait du collage. Les planches n'étaient pas parfaitement dressées et j'ai par endroit un léger jour entre certaines planches (quelques dixièmes). Pas très grave car c'est un établi, mais c'est frustrant de ne pas sortir un plateau nickel. J'aurai du vérifier la parfaite planéité des planches et sans doute passer un coup de rabot à main.

Ma lamelleuse a aussi un jeu sur le réglage de la profondeur et donc, mes 5 premières planches ne sont pas parfaitement ajustées. J'ai des désaffleurs d'environ 0,5 mm entre chaque planches. Il va falloir refaire la surface au rabot ! J'ai réglé la lamelleuse et ainsi, les 4 autres planches sont parfaitement ajustées.

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Suite aux collages d'hier, avant de coller les 2 demi-plateaux, j'ai voulu m'assurer de la planéité des chants. J'ai refait les surfaces au rabot n°5, ca m'a pris un bon bout de temps, mais le jeu en vaut la chandelle; l'ajustement est bien meilleur. Vu le tas de copeaux, il y a avait bien un écart à supprimer. Le collage est en cours.

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Un premier rabotage à la main pour surfacer le plateau est fait; c'est quasi-plan. Je peux travailler dessus. Fixé temporairement avec un serre-joint au piètement, ca ne bouge pas (le plateau seul doit faire dans les 30 kg).

Je vais laisser comme cela quelques temps pour finir la presse avant et préparer le fourzitout.
Je terminerai par la fixation du plateau au piètement avec un gros faux tenon qui devra encaisser toute la pression de la presse avant

...à suivre...

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Comme l'établi est démontable, et sur le principe de l'établi Moravien, le plateau n'est que posé sur le piètement. On voit sur plusieurs plans et vidéos d'établis Morave, que le plateau vient simplement se ficher dans deux "gros "tourillons" pour éviter de glisser sous les coups de rabots.

On m'a fait remarquer (Merci Samuel) que dans mon cas, la presse avant va exercer une force importante sur le plateau en direction de l'arrière. Et qu'il faut prévoir beaucoup plus qu'un gros tourillon.

Je suis donc parti sur un très gros faux tenon, en espérant que ce soit suffisant. Si jamais ce n'est pas assez, alors je peux ajouter un tire-fond entre le plateau et le piètement. Et si ce n'est toujours pas assez, alors il faudra venir modifier le piètement (du côté de la presse avant).

Il y a donc 2 faux tenons, 50 x 50 x 100 en hêtre. (photo 1)

Dans le piètement, les mortaises font 55 mm de profondeur. Perçages avec une mèche de 20 mm, puis finition au ciseau à bois. (photo 2)

Dans le plateau, les mortaises font 45 mm de profondeur. Usinage à la défonceuse (ou affleureuse dans mon cas), par passes de 4 mm pour ne pas forcer sur le moteur de la machine. (photo 3)

Vous noterez le système d'aspiration 'professionnel' et très efficace de l'affleureuse !!! (photo 4)

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J'ai prévu 2 mortaises dans le plateau (photo 1), afin d'avoir 2 positions de plateau sur le pietement;

• le plateau très à droite offre un porte-à-faux important à droite (environ 30 cm) et surtout, permet d'avoir le mord de la presse avant (à gauche), très proche du bord gauche du plateau (5cm environ).
• le plateau centré réduit les 2 avantages cités ci-dessus, mais rend plus compact l'établi en surface occupée.

Les faux tenons sont collés dans le piètement ! (photo 2)

Le plateau est enfiché dessus. C'est parfaitement aligné (photo 3) et ca ne bouge pas d'un poil. (à voir avec l'effort de la presse avant maintenant).

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Le 'fourzitout' est l'espace de rangement dans la partie postérieure du plateau.

Dans mon cas, il est dissociable du plateau pour garder l'ensemble démontable et pas trop lourd une fois démonté.

Il a pour longueur la longueur du plateau, soit 1m55 et 23 cm en profondeur. L'épaisseur est celle du plateau soit 10cm. Je le construit en hêtre avec mes planches de 36mm.
Pour plus de rigidité, j'y adjoins une cloison pour séparer l'espace de rangement en 2 parties.

Histoire de me faire un peu plaisir, j'ai fait quelques queues d'arondes, et tout à la main...

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Un gros 'fail'...

C'est déjà arrivé à tout le monde, c'est mon tour. J'étais super content de mes traits de scie, parfaitement sur le coup de tranchet. Mais j'ai réalisé en enlevant le 2eme morceau de queue que j'avais coupé la mauvaise partie...

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Et comme j'avais déjà fait l'autre bout et les ajustements, j'étais bien ennuyé de refaire toute la pièce. J'ai cherché plusieurs façon de ne refaire que la moitié ratée. Comme le fourzitout n'est pas soumis à fortes contraintes, j'ai retenu l'idée de couper en diagonale et de faire un simple collage.

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Retour au fourzitout

La cloison du milieu est aussi assemblée par queue d'aronde.

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Le fourzitout est fixée au plateau avec 4 boulons et des écrous noyés dans le plateau.

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Initialement, j'avais prévu un fond en CTP 22, mais j'ai consommé mes chutes de CTP 22 pour faire un mini établi pour travailler sur le balcon (cliquez ici pour voir le pas à pas). J'ai donc utilisé des chutes de CTP 6mm filmé. Au final, c'est très bien. (à peine fini, il est déjà plein de copeaux... il faudrait appeler cela un fourzicopeaux ;-) )

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Pas de rail porte-outil !

J'ai choisi de ne pas faire de rail au milieu pour ranger les outils. Comme le fourzitout est démontable, je pourrai facilement en ajouter un si j'en ai besoin à l'avenir.

La presse est en hêtre (les mêmes planches que pour le plateau). 3 planches collées sur chant vont donner une presse de 30cm de large.

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Pour renforcer l'assemblage, j'intègre des faux tenons en hêtre aussi (j'ai une planche de 11mm d'épais, ce qui me permet de respecter la règle des tiers.

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J'ai pas mal galéré pour faire les mortaises (8 en tout). J'en ai commencé une avec un bédane, mais les coups de maillet on eu raison de mes voisins. J'ai ensuite fait des trous à la perceuse avec finition au ciseau à bois. Très long, mais je suis content des assemblages. Pas mal de rabot aussi pour bien dresser les chants afin d'avoir un collage parfait.

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Après collage, j'ai un bloc bien costaud. Je vais augmenter l'épaisseur avec une planche de hêtre de 18mm (source Leroy Merlin). Ce me fera une presse de 52 mm d'épais, si pas suffisant, je pourrais ajouter une deuxième planche de 18mm. Il y a néanmoins un peu de rabotage à faire pour surfacer parfaitement les 2 côtés de la presse.

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Photo 1 (ci-dessus) : surfaçage de la presse avant au rabot n°5
Photo 2 (ci-dessus) : collage d'une planche de hêtre de 18mm pour augmenter l'épaisseur global de la presse avant

Photo 3 (ci-dessous) : aperçu de la presse sur l'établi
Photo 4 (ci-dessous) : Mise à longueur de la presse, perçage pour la vis de la presse et dessin propre de la forme avant usinage. Je pense que ca va être un mix de scie sauteuse, râpe et rabot...

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L'usinage est fait avec scie, râpe et ciseau à bois.
Un chanfrein sur tout le tour.
Je ne suis pas tout à fait satisfait car la presse à est très dure à serrer/desserrer. J'ai pourtant lubrifié l'axe, je ne comprends pas pourquoi c'est si dur.
Pour l'instant, pas de criss-cross, une simple planche fixée avec tenons traversants au pied de la presse avec des trous tous les centimètres.

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Et voila, 6 mois entre le plan et l'établi fini.
Je suis très satisfait du résultat. Quelques défauts ici et là, mais c'est un établi, pas une console Louis XV. Et le plateau a déjà pris quelques coups...
L'établi est lourd et stable (il ne bouge pas sous le rabot ou les coups de ciseaux à bois).
Les dimensions sont parfaites pour mon usage.
Beaucoup d'expérience acquise au fil du temps et je suis sur que cet établi va bien me servir pendant de nombreuses années.

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Et la vue d'ensemble

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