Comme certains aiment bien que je raconte mes déboires (j'ai compris mon rôle ici : clown de service), et que je ne suis probablement pas le seul à posséder cette machine, ou sa petite soeur POF 1200 AE, et que, je vous jure que c'est vrai, elle s'est bloquée toute seule (je ne suis pas un bourrin, moi), il se pourrait bien que mes aventures servent à d'autres...
Alors voilà comment démonter et remonter cette fameuse machine, ce qui n'est pas évident. Je pense que dans ma carrière de bricoleur j'ai eu l'occasion de démonter la plupart de mes machines Bosch et celle-là est, de loin, la plus difficile.
Liste des articles
Dans quel ordre s'y prendre ?
Je commence par la fin, pour éviter à ceux qui ont besoin de démonter leur machine de tout avoir à lire. Les chapitres suivants s'adressent uniquement à ceux qui veulent rire à mes dépens (et ceux qui veulent des détails croustillants sur la machine).
Pour changer les charbons
Il "suffit" d'ouvrir le capot du haut, et ceux qui ont une POF 1200 AE seront avantagés car ils n'ont pas besoin de gérer la molette de réglage micrométrique. Pour ceux qui ont la 1400 ACE, vous allez regretter de ne pas avoir choisi l'autre modèle !
Pour accéder au bouton de blocage de la broche ou aux LED
Le petit capot cylindrique tient par 4 vis qu'on peut atteindre à travers le trou de la semelle avec un grand tournevis cruciforme. Attention toutefois : le tournevis est forcément de travers, et les vis sont freinées par du frein-filet, elles sont très difficiles à enlever (cf. mes déboires plus loin). Donc mieux vaut déposer préalablement la semelle et les coulisses.
Pour accéder au rotor
Je ne crois pas que cela soit utile d'y accéder, sauf peut-être pour ceux qui voudraient accéder à l'alésage du coulisseau en vue d'un nettoyage (mais on peut le nettoyer sur place). Le cas échéant, il faut déposer la semelle et les coulisses, puis enlever les 4 vis qui tiennent la partie métallique du boîtier. Et avant de tirer le rotor, déposer les charbons pour éviter de les casser (voir détails plus bas).
Pour déposer les coulisses ou accéder à l'interrupteur
Là, il faut ouvrir la poignée de droite.
Pour s'emmerder la vie inutilement
Très simple : ouvrir la poignée de gauche ! On peut aussi démonter la manipulette de blocage de la hauteur, histoire de passer une demi-heure à la remettre en place.
J'enlève le haut
Tout d'abord, dévisser la molette de réglage micrométrique et l'enlever. On remarque qu'il y a dessous un sandwich de rondelles maintenues par un minuscule circlips.
Sans pince à circlips suffisamment petite, le moyen le plus simple pour l'enlever sans l'abimer est de faire levier avec un petit tournevis, du côté opposé à son ouverture. Attention il risque de s'éjecter à grande vitesse et de finir par terre 1,50m plus loin... déboire à anticiper !
Noter l'ordre des rondelles dans le sandwich : la rondelle ressort est au milieu des deux autres.
Ensuite on peut enlever les 4 vis et déposer le capot.
Sur la photo ci-dessus, on voit que j'ai enlevé les charbons. Leur support laiton est maintenu par deux petites vis faciles à enlever, puis on peut extraire les supports en les tirant vers le haut avec une pince. C'est un ajustement serré, il faut tirer assez fort.
À remarquer que mes charbons sont à moitié cassés, je m'en suis rendu compte quand j'ai enlevé le rotor (avant d'ouvrir le haut). Mauvaise qualité ? Pas sûr... c'est peut-être moi qui ai bouletté (on y reviendra).
Pour le remontage on part de là...
...avec ceci sur la table :
Mais bien sûr, quand on a remis les 3 rondelles, la rainure du circlips n'est plus accessible... Or dans l'idéal il faudrait appuyer sur les rondelles avec ses gros doigts pour dégager la lumière et insérer le circlips de l'autre main, ce qui parait à peu près impossible.
Heureusement votre serviteur, qui n'est pas que clown non plus, a fait le travail pour vous (d'aller chercher la solution sur YT, dans une vidéo fort contestable, certes, mais que je me garderai bien de commenter pour ne pas faire de polémique stérile au sujet de son auteur, certes un peu nullos, je dis ça pis je dis rien, mais je ne veux pas le critiquer, mais quand même). Enfin j'étais bien content de lui piquer sa solution pour le circlips : on le met en haut de la tige, puis on le descend avec une pince universelle et en appuyant bien fort vers le bas, il rentre dans son logement.
Dépose des coulisses
La mauvaise idée, c'est de démonter le sabot. Celui-ci est fixé aux coulisses et on peut enlever très facilement le plastique noir du dessous qui ne tient que par 3 vis. Le problémo, c'est que cela ne permet pas d'aller plus loin. Fausse piste, vous pouvez le remonter !
Pour enlever le bas, il faut commencer par la poignée de droite, qui est maintenue par 4 vis : 3 vis parker et une vis métal. Jusque-là il n'y a pas de piège, et il n'y en aura pas pour le remontage à ce niveau (il faudrait vraiment être bourrin pour se tromper de vis !).
Sur la photo ci-dessous, je n'avais pas encore remonté le capot supérieur, mais c'est complètement indépendant, il n'est pas nécessaire d'enlever le haut pour enlever le bas.
Par contre pour déboîter la demi-coque de la poignée, ça se complique un peu (ça tient bien !). Pour l'écarter de l'autre demi-coque, j'utilise une spatule plutôt qu'un tournevis pour faire levier. Cela évite de marquer le plastique, mais ce n'est pas suffisant. Le problème dans ce genre de cas, c'est qu'on se demande toujours s'il faut forcer ou pas, au risque de casser un truc si on a mal compris comment ça tenait.
Là, oui, côté intérieur on peut forcer pour déboîter les crochets en "L". Au besoin, passer un tournevis fin dans le triangle pour faire levier.
On comprend alors pourquoi il y avait une vis métal :
Elle permet de fixer la poignée à la platine métallique.
Le retrait de la demi-coque de la poignée permet d'accéder à ceci :
Et là encore on utilise un tournevis pour faire levier et retirer le circlips. Attention, on voit au-dessous du circlips, une rondelle. Elle va se balader dans le logement, il faut l'enlever (et ne pas oublier de la remettre au remontage). Pour le remontage du circlips, on l'approche en le tenant avec une pince et on pousse, ça marche bien.
Une fois le circlips retiré, il suffit d'abaisser la manette de verrouillage de profondeur et de soulever la machine et les coulisses sortent.
On constate au passage qu'il n'y a pas "des coulisses" mais une coulisse ! La tige de droite ne sert que de butée, et c'est la coulisse à gauche qui fait tout le boulot (cinématique de la machine + maintien en position).
Dépose de la platine inférieure et du rotor
Encore une fois ce démontage n'a, à mon avis, aucun intérêt. Mais si besoin voilà la marche à suivre.
Après avoir déposé les coulisses, on peut accéder à la platine inférieure, qui est fixée au corps de la machine par quatre vis + les deux vis métal qui la relie aux poignées. On a déjà enlevé la vis de la poignée droite, l'autre est cachée sous le sticker de la poignée gauche. Utiliser une lame de cutter pour le décoller proprement.
Ensuite il y a les 4 vis du bas à enlever (pas de piège) et la platine se tire vers le bas.
Attention, le rotor part avec, y compris le roulement supérieur.
Par conséquent, les charbons pendouillent à l'intérieur de la machine. C'est d'ailleurs peut-être à cause de l'interstice entre le collecteur et le roulement que les charbons se coincent et cassent.
Donc dans le doute, on va dire :
WARNING ! BEWARE ! ACHTUNG !
Retirer les charbons par le haut AVANT de procéder à la dépose du rotor ! De toute façon pour le remontage, il ne sera pas possible d'insérer le rotor avant d'avoir retiré les charbons, donc autant le faire tout de suite.
La dépose du sabot est une bonne occasion de faire un brin d'entretien. Je ne sais pas si c'est vrai mais on m'a toujours dit que sur ce genre de coulisses, il ne faut pas mettre de graisse, juste nettoyer. Un coup de chiffon autour de l'arbre et dans l'alésage, et c'est tout.
A noter que ce nettoyage peut être effectué avec la platine sur place, en insérant le chiffon avec un tournevis et en le retirant.
Pour le remontage il y a un petit piège : la lamelle métallique !
Je ne sais pas à quoi elle sert (elle n'a pas l'air reliée à un fil électrique, mais j'ai déjà vu cela sur d'autres moteur... peut-être que Lutralutra pourrait nous éclairer ? ).
Donc cette lamelle peut s'être décalée en angle et taper contre le stator au remontage. Il faut alors la pousser légèrement avec un tournevis pour qu'elle rentre dans le puits. Si l'on force, on la plie et on casse tout !
Teasing !
Allez c'est tout pour aujourd'hui, demain je raconterai ma vie, mon œuvre, mes déboires, ma psychanalyse, comment j'ai replongé dans l'alcool, ma gasteropodophilie, tout !
Et en attendant, essayez de trouver pourquoi tant de haine envers une lame de scie à métaux (indice : les gens normaux ne font pas cela !).
Faites vos jeux, et celui ou celle qui trouve, je lui offre, heu... (méfiance, s'il y a un psychopathe encore plus taré que moi sur L'Air du Bois, il pourrait bien trouver...)
(à suivre)
Le système de réglage de hauteur
Avant d'aller plus loin il est bon de comprendre comment fonctionne la chaîne cinématique de réglage de la hauteur. Comme je n'ai pas pris de photo de la chose démontée, en voilà un schéma de principe.
Le rectangle noir, c'est le corps de la machine (bah oui, je suis nul en dessin, j'assume !).
En rouge, la tige qu'on peut tourner pour le réglage micrométrique. A noter l'utilité de la rondelle ressort, qui vient plaquer cette tige vers le haut. Sans cela, il y aurait du jeu.
La tige rouge est filetée, et vient dans ce que j'appelle une "cage" (filetée à l'intérieur), de couleur vert sur le schéma.
La vis jaune a deux rôles à jouer :
- Empêcher la cage de tourner sur elle-même, ce qui l'oblige à monter ou descendre quand on tourne la tige rouge,
- Appuyer sur la coulisse (bleue) pour bloquer la hauteur.
Donc mode de réglage rapide : on débloque la vis jaune avec sa petite poignée (1/4 de tour suffit), la coulisse coulisse librement dans la cage, on relâche la poignée, ce qui rebloque la vis contre la coulisse (la force du ressort suffit) et elle ne bouge plus.
Mode de réglage micrométrique : on tourne la tige rouge, ce qui fait monter ou descendre la cage. On remarque que cela ne fait monter ou descendre la machine que si la vis jaune bloque la coulisse dans la cage. Faites un essai chez vous : débloquez la manette et tournez la molette (et la bobinette et la chevillette !) : il ne se passe rien.
Ici, une vue de la vis jaune sans la petite manipulette. Pas de souci pour l'enlever (il n'y a qu'une vis à enlever, puis tirer). Attention c'est une vis avec pas inversé, il faut donc la tourner à l'envers pour l'extraire.
NB : cette vis doit se visser quand la manipulette remonte, donc il est logique qu'elle soit inversée.
Pour le remontage, c'est assez merdique puisqu'il faut trouver le bon calage de la vis, parvenir à faire entrer le ressort dans la manipulette et emboîter celle-ci sur les 6 pans de la vis, au bon angle, alors que le ressort nous la pousse de traviole.
On part de là (position attendue du ressort) avec la vis serrée à la main sans forcer. A noter l'index de position et les flèches "+" et "-" inscrites sur la machine (cela fait deux ans que je l'ai et je n'avais jamais remarqué !).
Ensuite il faut présenter la manipulette en y faisant entrer l'excroissance du ressort (dans sa partie effilée) et approcher son orifice de la vis. Ne pas mettre la petite vis de maintien pour l'instant, elle ne sera remise que tout à la fin.
Arrive LE geste compliqué dans cette affaire, qui consiste à tourner la manette comme si l'on voulait débloquer la machine (vu comme sur la photo, on la tourne d'un bon quart de tour vers le bas), et on l'enfonce sur la vis jaune en cherchant le bon angle.
La difficulté, c'est que le ressort a tendance à décentrer la manette, donc je l'ai fait avec deux mains :
- l'une pour tenir la partie effilée de la manette. Admettons que ce soit la main droite, c'est elle qui maintient la manette tournée d'un quart de tour,
- l'autre (disons, la gauche) pour tenir le bas de la manette, et qui va faire le centrage.
Il faut mettre son œil en face du trou pour repérer la vis jaune, la main gauche va décaler la manette jusqu'à trouver le centre. Là, on cherche à l'enfoncer sans forcer, tout en modifiant l'angle avec la main droite jusqu'à ce que ça rentre.
Une fois qu'on en est là on est content, mais avant de remettre la vis de fixation, on vérifie que la manette est au bon angle quand elle est relâchée (sinon ça ne va pas être pratique à l'usinage).
Pour ceux qui n'auraient pas pris de photo avant le démontage, voici le bon angle :
Si ce n'est pas correct, on déboîte et on recommence, soit en tournant davantage de la main droite pour avoir 1/6ème de tour supplémentaire, soit on serre davantage (ou moins) la vis jaune au départ...
Démontage du boîtier de blocage de la broche
Et maintenant le clou du spectacle mesdames zé messieurs, le moment que vous attendez tous (bande de pervers !), le démontage qui m'a donné du fil à retordre, qui m'a arraché les derniers cheveux, qui m'a fait jurer de ne plus jamais me remettre dans une galère pareille, qui m'a poussé à me convertir à une religion monothéiste juste pour avoir ensuite la possibilité de vendre mon âme au Diable et m'en sortir de cette manière peu scrupuleuse, certes, mais quand on est au fond du trou, croyez-moi, on est prêt à tout !
Le machin dont il est question, c'est ça :
Le bouton de blocage était bloqué (oui, malgré l'ironie de la chose, ce n'est pas drôle !) et il fallait donc accéder à l'intérieur de ce boîtier, fermé par 4 simples vis. Quatre putain de vis plutôt ! La langue française est riche, je vais essayer de trouver des synonymes plus grossiers encore.
Le problémo, c'est que si l'on accède à ces vis via le trou de la semelle avec un grand tournevis, celui-ci est un peu de travers, ce qui ne va pas aider. Et le vrai problème, c'est qu'ils ont mis un frein filet assez puissant, si bien que les vis sont très difficiles à enlever.
Alors "très difficile à enlever" + "tournevis de travers" = vous me voyez venir ?
Ça fait ZIM - oups ! - bigre..., et là, la vis n'a pas tourné d'un quart de poil, par contre le tournevis, lui, a bien tourné, donc il a abimé l'empreinte de la vis (un peu). Donc là on se dit "heu, je réessaye en appuyant plus fort ou je laisse tomber ?" sachant que si ça merde une seconde fois ce sera pire (puisqu'on appuie davantage), et que c'est plus probable (puisque la vis est déjà abimée), et qu'on se doute qu'il n'y aura pas de 3ème fois salvatrice.
L'autre option c'est quoi ? Jeter la machine ? Donc on y va. Et là ça fait ZIM - oups ! - MEEEEERDE ! (devinez si ça a marché ?).
Donc là on démonte les coulisses et tout ça, pour pouvoir mettre le tournevis bien en face (mais vu comme la vis est déjà abimée, on ne se fait pas trop d'illusion quand même), on en profite pour démonter la poignée gauche pour rien, tiens, petit aparté.
Après avoir enlevé les 4 vis, tiré en forçant un peu sur les crochets et "travaillé" la demi-coque pour la libérer, bizarrement elle tient encore, par la pointe du triangle (qui n'a pourtant pas de fixation...). Un plastique qui tient par une pointe, ce n'est pas banal... et pourtant même en tirant plus fort ça tient toujours.
Puis ça a fini par partir. C'est en le remontant (et en n'y arrivant pas) que j'ai compris pourquoi : il y a un tout petit épaulement qui vient dans la platine métallique (et qui n'existe pas sur la poignée de droite).
Donc pour le remonter (et même remarque si l'on veut faire le démontage proprement), il faut préalablement déboîter la platine de 2 mm vers le bas, pour libérer l'épaulement.
Mais comme indiqué plus haut, la dépose de la poignée n'a aucun intérêt donc les enfants, ne faites pas cela chez vous !
Revenons-en à notre affaire, il s'agit donc de dévisser 4 vis. Deux d'entre elles sont parties mais il en reste deux, qui ont été déjà salement amochées.
(oui, je sais, la photo de la vis n'est pas très nette avec les reflets et tout, mais vous remarquerez que le reste de la photo autour de la vis est très net, preuve que ce n'est pas la photo mais la vis qui n'est pas très nette !)
Tout cela parce que le tournevis ripe, bordel de merde (*).
(*) Expression tout à fait adaptée à la situation en France, merci à nos amis des autres pays francophones de mettre leur traduction dans les commentaires, afin de faire profiter tout le monde de leurs expressions savoureuses !
Alors pour éviter qu'il ne ripe, il faut le maintenir avec un bricolage digne de nos meilleurs grands-pères : scotch, bout de ficelle, bouchon de liège et fil de canne à pêche, etc. J'ai choisi le serre-joint.
(et comme si ce n'était pas assez compliqué, il a fallu que je fasse tenir tout ce merdier d'une main pour prendre la photo de l'autre...)
Ceci fait avec beaucoup d'apartés, de digressions, de parenthèses, de parenthèses dans la parenthèse, etc. En effet :
- Pour que le serre-joint tienne le tournevis sans se barrer, il faut une cale (facile !),
- Si la cale est plate, elle va se barrer quand même, donc il faut lui usiner un creux,
- Pour usiner un creux, quoi de mieux qu'un forêt géant ? Ha ha, J'AI !
Sauf que le forêt géant, il ne coupe rien du tout : il chauffe, il brûle, il fait de la poussière, mais il n'enlève pas le moindre copeau...
Et (non Olivier80, ce coup-ci, la perceuse tournait bien dans le bon sens !), je l'ai pas fait de photos mais faites-moi confiance : vu l'angle des arêtes tranchantes, même sans rien y connaître en mécanique et en affûtage, il était évident qu'il ne pouvait pas couper (un peu comme si sur une lame de scie les limiteurs de passe étaient plus hauts que les dents). Donc direction le meulet à tourer.
- Mais pour utiliser la meule à eau, il faut de l'eau,
- Sauf que dans mon atelier non chauffé, en mode hiver je n'ai pas d'eau...
-- "Chéri, pourquoi tu prends de l'eau ?"
-- Heu... attends je réfléchis... (eau > touret > forêt > cale > tournevis > vis coincée) Pour débloquer une vis, pourquoi ?
-- ?!?
Et ensuite, on déroule tout dans l'autre sens, et on arrive à l'image d'au-dessus. MAIS ! Vous imaginez quoi : que ça tient tout seul ? Pas du tout ! C'est hyper instable, forcément, il faut arriver à tout tenir pendant qu'on serre (sinon le tournevis se barre sur le côté) et en même temps dévisser cette satané vis.
Et quand enfin on la voit parcourir 1/2 mm, on est content, on sait que c'est gagné.
Pour celle-là.
(car il en reste encore une...)
Et là, même procédé sauf que ça ne marche pas.
On se dit que si déjà la machine tenait toute seule, ça aiderait un peu à la manœuvre. D'où le montage avec un autre serre-joint.
Mais ça ne marche toujours pas, et il faut se rappeler que pour avoir plus de chance d'y arriver il faut serrer plus fort, mais qu'en cas d'échec ça abime davantage... Donc au bout de deux essais infructueux, il faut aller chercher des méthodes destructives. Vous vous rappelez du teasing avec la Dremel(TM) ?
L'idée est de refaire une empreinte en abimant le moins possible la machine.
Oui, parce que le diamètre du disque est un peu grand. Donc au risque de passer pour un débile mental (ce qui, en soi, se discute !), je me suis excité contre une vieille lame de scie à métaux, ce qui m'a permis de réduire le diamètre du disque de 5mm. C'est insuffisant mais il faut qu'il en reste pour attaquer la vis, donc c'est quand même mieux que rien.
Et enfin on y arrive.
Le capot s'est enlevé tout seul, rien n'était coincé dedans (je suppose que la plaquette de blocage s'est décoincée quand j'ai desserré les vis).
Au passage on voit la petite carte électronique qui gère les LEDS (mais pas de fil pour la relier à la machine, et pas de contacts non plus, ni de l'autre côté. C'est magique ce truc ?
Mais ceux qui ont la même machine se sont peut-être toujours demandé, comme moi, pourquoi les LED ne s'allumaient pas à pleine puissance dès qu'on appuie sur le bouton (l'éclairage se fait progressivement au démarrage, ce qui n'a aucune utilité en soi... caprice d'ingénieur ?).
En fait le circuit est "auto" alimenté par le petit disque en laiton, qui tourne avec la broche. Je ne suis pas fort en électricité, cela ressemble aux courants de Foucault mais je ne pense pas que ce soit cela. Serait-ce un procédé par induction ?
Enfin il faut ensuite trouver deux vis pour remplacer les autres. C'est du M4, j'en ai qui sont trop longues, alors ma méthode pour couper et ébavurer proprement, c'est de mettre soit un écrou, soit une filière avant de couper, puis donner un coup de lime, et retirer l'écrou ou la filière pour recréer le filetage.
Puis il n'y a plus qu'à tout remonter et voilà, tout est bien qui finit bien... Je n'ai plus de cheveux, j'ai des palpitations et j'ai vendu mon âme, mais la machine remarche, c'est le plus important.
Bravo à ceux qui ont trouvé la réponse à la question posée dans le "Teasing" (c'est à dire personne) mais l'important était de participer, bravo à tous ceux qui ont répondu (c'est à dire personne), merci de me laisser me ridiculiser tout seul, vraiment ça me fait plaisir, et n'hésitez pas à dire que chez vous tout marche bien et qu'en 3 coups de tournevis c'est réglé (histoire de m'enfoncer jusqu'au bout), ahhh, quel plaisir de partager ses soucis !
Addendum : la POF 1200 AE
J'ai eu l'occasion de mettre la main (et le tournevis) sur une POF 1200 AE. Il y a 4 différences avec la 1400 ACE :
- 200W de moins,
- Pas de démarrage progressif,
- Pas de LED,
- Pas de réglage micrométrique.
Bien sûr, la carcasse sort du même moule, donc ils ont mis un petit capot à la place du bouton de réglage micrométrique.
Et les heureux possesseurs d'une 1200 AE galèreront un peu moins pour enlever le haut, mais ils n'échapperont pas à enlever un circlips !
Cela reste cependant beaucoup plus simple puisqu'il n'y a pas le sandwich de rondelles avec la rondelle ressort. Le remontage devrait être plus facile aussi, quoique je n'ai pas essayé.
Par contre j'en ai profité pour démonter la poignée droite et sortir les coulisses.
Cela m'a permis de confirmer qu'on y accède sans démonter ni le haut, ni la manette de verrouillage de profondeur, ni la poignée gauche.
10 min top chrono, 9 pour le démontage et 1 pour le remontage. Le plus galère, c'est les agrafes en "L". Il faut vraiment tirer fort et s'aider d'un tournevis pour faire levier.
Discussions
Et maintenant, la défonceuse, elle fonctionne ?
Kentaro oui j'ai fini par y arriver (c'est juste qu'hier à 1h du mat il était temps de fermer boutique !).
Atch ce pas à pas arrive trop tard pour moi, et je n'ai pas eu la générosité de documenter le démontage de la mienne... Merci pour ton temps ! Pour la languette cuivre, je crois qu'elle est impliquée dans le fonctionnement des LED qui éclairent le travail. Elles semblent directement récupérer de l'énergie de la rotation du... rotor, façon dynamo.
Rakotouf tu n'as pas tout à fait tort sur le principe, je vais en parler dans la suite (j'ai découvert cette surprenante manière d'allumer les leds), mais ce n'est pas cette languette qui sert à cela, c'est un petit cylindre qui tourne avec la machine.
Ara C'est effectivement ce qu'il m'avait semblé en démontant la mienne.
Merci beaucoup Ara pour ce pas-à-pas la mienne a ses coulisses bloquées et un bruit bizarre quand je la retourne (comme une vis qui bouge). Par ailleurs ma manette de blocage de hauteur s'est retirée une fois et je n'arrive pas à la remettre en place proprement. JE comptais la démonter et ce que tu as écrit va bien m'aider !
Ah, super génial que ça serve dès maintenant ! Du coup attend encore quelques jours que je finisse (je ne suis pas sûr d'avoir le temps ce soir) normalement en une soirée ce sera fait.
Par contre je n'ai pas pris de photo de tout, mais il n'y a aucun geste technique "de haute technicité", le plus chiant était de remettre le ressort de la manette de blocage de hauteur justement (mais j'y suis arrivé, alors c'est possible).
Je pensais avoir compris comment fonctionnait cette manette mais elle se ré-enlève tout le temps. Mais c'est peut être du aux colonnes qui sont bloquées donc il faut vraiment que je la démonte
Alors pour le bruit de vis qui se promène, je ne vois que 3 possibilités
benoit96 quand tu feras ton démontage, si tu peux prendre des photos que je n'ai pas (notamment le mécanisme de réglage micrométrique), n'hésite pas à me les envoyer je les ajouterai au pas à pas.
Merci pour ces pistes, je vais regarder ça.
Ca marche pour les photos !
Bon. Tout ça ne donne pas envie d'acheter cette machine
Haha non je la recommande pas ! Mais quand même envie de la réparer, quand il n’y a pas ces problèmes elle fait à peu près le taf
Charmousse moi à part sur ce coup-ci (finalement réparé), je n'ai pas à m'en plaindre, surtout vu le prix. Mais j'en ai une utilisation occasionnelle seulement.
Moi je dis bravo à toi ! Quelle galère ça a dû être !
Honnêtement, j'ai trouvé ça passionnant, ...et incroyable de voir qu'on peut réparer ce qui est censé être jetable (99% des gens l'aurait jeté à ta place)
Le truc qui se décoince quand tu le dévisses, j'ai eu la même chose avec un aspirateur qui refusait de démarrer. Il est reparti quand j'étais en train d'enlever la dernière vis.
A croire que ces pannes sont prévues par les constructeurs. Soit tu achètes, soit tu rachètes, sinon tu perds du temps et t'es pas rentable.
En tout cas, un bel exemple de pugnacité et de persévérance, merci
Jetable ? Alors qu'elle est presque neuve ? Jamais !
(bon, si j'étais professionnel, j'agirais autrement, encore que maintenant je saurais faire assez rapidement)
(mais je crois que je ne serai jamais un vrai professionnel obligé de jeter/racheter pour assurer son CA)
J'avais déjà démonté des bouts, mais jamais tout. Merci pour ce pas à pas!
Moi mon problème c'est le ressort du verrouillage de la bague qui casse sans cesse...
Ressort de verrouillage de la bague... je ne vois pas ce que c'est ?
Ara le bouton rouge pour bloquer l'axe afin de serrer la fraise. Il y a un ressort derrière. Là où il y a les LED.
Bonsoir !
Châpeau pour ta ténacité.
J'ai la même défonceuse mais ne la sort qu'une fois par an en moyenne...
Et Si jamais elle se bloque à force de s'ennuyer dans son armoire, je saurais vers qui me tourner !
Séverin
Je ne la sors pas très souvent non plus. Mais je me dis que j'aurais été content d'avoir un pas à pas pour expliquer le démontage. Comme il n'y en a pas, je m'y colle ! Tant mieux si ça sert à d'autres, c'est autant de temps gagné, surtout si ça évite de jeter...
si ça s'est bloqué sans raison apparente ça risque de recommencer... C'est frustrant.
Mais bravo pour ta ténacité et la persistance de ton humour ;)
Pour ta question :
pour la première vis: Tabarnak!
Pour la seconde : Crisss de tabernak!
Pour moi originellement : Putaing cong de merde!
Et j'ai une question : est-ce que "manipulette" est un terme courant ou c'est juste un néologisme?
Malijaï il n'y a pas du hosti aussi ? "Crisss", c'est le début de Christ ?
Manipulette(c) création originale de mes enfants, que je recase à chaque occasion (ce serait dommage de garder ce joli mot pour nous !).
Je ne peux pas sortir tout le chapelet étant donné qu'il n'y a que 2 criss de vis de foutues. Oui Criss, c'est Christ. Mais chaque personne a ses manies langagières et il y a des variantes pour chaque sacre ainsi que des associations diverses.
Alors du coup cette histoire de languette tu en sais plus?
C'est pas courant d'avoir un contact de cette manière sur le rotor, ca m'intrigue. Un lien avec l'éclairage ?
Sinon, tu as raison, faisons durer chacun de nos chers outils
Lutralutra dans un autre échange tu disais avoir rebobiné des milliers de moteurs, du coup je pensais que tu avais déjà vu cela et je comptais sur toi pour nous donner l'explication !
Ara je disais avoir câblé des milliers de moteurs, c'est le cas. Pas avoir bobiné des milliers de moteurs, nuance importante tout de même. Mais je vais creuser, c'est pas courant. Il y aurait pas un "fil" entre cette languette et la carte des leds?
Lutralutra ah oui, j'avais mal lu !
Entre la languette et la carte des LEDs, c'est sûr que non ; entre la languette et le disque tournant en laiton, c'est presque sûr que non ; entre la languette et quoi que ce soit d'autre, j'ai un doute (forcément !), mais je crois bien avoir vu cette languette sur d'autres moteurs d'outils électroportatifs, et qu'elle n'était pas reliée. Concernant la défonceuse je ne vais pas la redémonter (trop pénible) mais à l'occasion redémonter une perceuse, pourquoi pas.
Ceci dit, de toute façon sur la platine métallique il n'y a rien d'autre à relier à part les LEDs...
Pourrait-ce être un moyen de récupérer de l'électricité statique par exemple ? Mystère !
Ara je penche pour une mise à la masse des masses métalliques de l'induit ou une mesure de rotation
Ah, si j'avais vu ça plus tôt... J'en suis passé par là ! Le bouton de blocage de la broche ne s'enfonçait plus, et j'ai essayé (très) bêtement de dévisser les 4 vis comme toi à travers le trou de la semelle...donc en biais. Et bien sûr, j'ai foiré complètement deux vis. Du coup, j'ai essayé de virer les têtes de vis avec un gros foret (en biais...). Bref après des montées de tension extrêmes, j'ai comme toi refait des fentes à la Dremel, ce qui m'a permis de les sortir avec ma clé à cliquet et un embout plat.
Le petit boîtier qui contient le bouton de blocage retiré, j'ai découvert la cause du problème : dans le fond, il y a un aimant circulaire qui s'était fractionné (en miettes plus ou moins grosses) et qui bloquait le bouton.
J'ai racheté la pièce sur le site de Bosch (l'ensemble : 30 balles) et c'est reparti !
Merci pour ton pas-à-pas, c'était passionnant !
fab29 ah je vois que je ne suis pas le seul à avoir des déboires... Pas que je sois vicieux mais je me sens moins seul !
Moi il faut que je rachète les charbons que j'ai bousillé...
Bonjour Fab29,
J’espère que tu pourras lire ce commentaire suite à ton post et éventuellement m’aider.
Je dois racheter la pièce que tu évoque sur le SAV Bosch,
Mais comment démonter la bague jaune au cul de l’induit ?
Bonjour Daroussmouss
Dans mon souvenir, la bague jaune dont tu parles reste à sa place (voir ce que dit Ara dans la partie Addendum). Et je ne vais pas redémonter pour vérifier, désolé !
J'espère que comme moi, une fois la pièce achetée et montée, ta défonceuse sera comme neuve.
Les coulisses ne coulissaient plus. Elle coulissent à nouveau sans que j'aie eu à trop souffrir grâce à ce pas à pas. Merci !
Avec plaisir merci à toi pour ce retour !
Et donc si tu as une défonceuse, c'est sans doute que tu travailles le bois (oui oui, ma clairvoyance est impressionnante !), par conséquent tu es le bienvenu pour publier tes créations qui, je n'en doute pas, intéresseront du monde.
Alors pour le moment, je torture le bois plus que je ne le travaille. Et je m'amuse bien (j'ai décidé de ne plus refouler mes tendances sadiques). Mais de là à ce qu'on puisse parler de création, il y a de la marge... Un jour peut-être, merci pour la proposition.
Sache en tout cas qu'il n'y a pas que des escaliers débillardés de haut vol et des charpentes de folie (et heureusement car sinon personne n'oserait publier quoi que ce soit !). Il y a aussi les toutes premières créations de débutants et elles ne sont pas moins utiles que les autres : ça peut donner des idées, montrer ce qu'on peut faire, pousser des gens à se lancer dans le travail du bois...
Tu es ici chez toi, comme tous les membres de L'AdB.
Merci beaucoup pour le tuto !
J'ai pu rapidement démonter ce qu'il fallait de ma machine pour identifier le pourquoi et résoudre mon problème de coincement de la coulisse. Le micromètre a parlé : un probable serrage excessif du levier de verrouillage avait simplement suffisamment ovalisé la coulisse (1/10eme sur le tube de diamètre 15,5mm) pour que ça finisse par coincer ! Ovalisation du tube neutralisée par quelques coups de marteaux (+ tas en bois dur), et miracle ça fonctionne nickel !
Je veillerai à modérer ma force de verrouillage à l'avenir...!
Ravi d'avoir été utile, HenriD !
Effectivement , gros travail. Merci pour les informations. J'ai eu le même soucis l'an dernier avec une POF 1400 ACE de 2013. J'ai aussi tenté de détordre et rectifier la colonne en question, mais c'est réapparu cet été. Cette fois, j'ai pris le taureau par les cornes, et j'ai refait une colonne dans une barre d'acier usinée au tour pour remplacer le tube trop mou d'origine .(Je dis trop mou, car j'ai une autre défonceuse qui à 20 ans , et elle a des colonnes impossible à limer... J'ai du scier ma colonne pour dégager la machine qui était irrémédiablement bloquée en position basse évidemment, et je peux affirmer que ce bout de tube est en acier à ferrer les ânes....Maintenant, avec une barre pleine en X40, ça devrait tenir !!! Concernant le circuit des LEDs, mon éclairage était HS aussi depuis pas mal de temps....J'ai donc profité du démontage de la colonne pour tenter une réparation...
Ma résistance était KO en circuit ouvert, je l'ai remplacée. Les LEDs et les pistes du CI sont maintenant OK au multimètre, et sur table, j'allume bien les LEDs....J'ai aussi amélioré l'isolement du CI par rapport au bâti en alu. Mais cela ne fonctionne toujours pas sur ma machine.
Je suis donc un peu inquiet : Mon aimant a-t-il été dépolarisé en température ? (Le fameux point de Curie ?) ou aurais je tout faux sur le principe ?
Je ne vois pas trop comment la languette en cuivre enfichée dans le corps de la turbine à air peut jouer un rôle pour alimenter le circuit des LEDs..Il est isolé par le plastic !! Est-ce que le champ magnétique utilisé pour "arroser" la boucle des LEDs utiliserait les fuites de champ dans l'entrefer du moteur ? Possible! mais je ne comprends pas trop comment ...J'ai posé une demande chez BOSCH pour avoir l'info, on verra bien.... Sinon si quelqu'un connait l'astuce je suis preneur.... En tout cas , merci à tous , je vous tiens au courant.
Je n'ai aucune réponse à tes question, hélas, mais si tu as des infos, n'hésite pas à les mettre en commentaire, je mettrai à jour le pas à pas.
Bonjour
Comme promis je vous tiens au courant de mes recherches sur le système d'alimentation des LED de l'éclairage sur la machine BOSCH POF1400.
1) J'ai enfin compris que le composant de la petite carte n'était pas une résistance , mais une inductance. J'ai été trompé par la sérigraphie du circuit imprimé qui indique L110mH (voir photos), car elle ne colle pas avec le code couleur du composant marron noir orange qui indique 10mH. En fait, il faut lire L1 , plus loin 10mH, L1 est en fait la référence au schéma du composant. C'est bête, mais bon.....
J'ai donc éclaté la résine et rebobiné l'inductance avec environ 10m de fil de cuivre émaillé D=0,05mm. Là , ça remarche très bien sur la machine donc, je suis plutôt sûr de ce que j'avance.....(C'est un peu idiot d'avoir rebobiné c'est vrai, car on trouve le composant pour pas cher en distri, mais avec les moq et les frais de port, de nos jours, on approche vite le coût de la valeur vénale de la machine....J'ai juste déjà voulu vérifier pour pas cher si j'avais tout bon....Pas avare, mais économe !)
2) Je déduis donc que le composant est utilisé en secondaire de transformateur, jusque là, je pense qu'on est tous d'accord. La question est comment est réalisé le primaire du transformateur ?
J'avance ici une explication qui n'est pas totalement confirmée par le constructeur, mais je ne dois pas être très loin de la réalité.
La petite languette de cuivre qui vient se loger contre le bas du stator sert en fait à shunter quelques tôles, pour créer du courant de Foucault entre les tôles en question. Sa position est très importante, car elle doit être à l'opposé du cordon de soudure qui réalise l'équipotentielle des tôles sur le stator. (certains l'on remarqué, je confirme par des expériences contradictoires.....)
Rappel : les courants de Foucault sont des "courants inévitables en électromagnétisme" qui apparaissent dans les circuits magnétiques des moteurs (stator, rotor). Ils veulent circuler parallèlement aux courants dans les bobines primaires, donc, ils veulent circuler entre les tôles. Les concepteurs du moteur ne souhaitent pas que ces courants prennent naissance, car ils créent des pertes d'énergie et de rendement. C'est pourquoi les circuits magnétiques sont faits d'empilements de tôles isolées pour que les courants ne puissent pas passer d'une tôle à l'autre.... Cependant, les tôles doivent rester au même potentiel pour éviter les décharges partielles (petits arcs électriques) dans le vernis isolant entre tôles. C'est pourquoi le fabricant "joint" les tôles avec un cordon de soudure, mais d'un seul coté pour limiter la circulation des courants)
Le schéma joint montre la géométrie de la machine avec la soudure, la languette, la boucle de courant et le champ H induit associé à la boucle en question.
3) Ce champ variable est évidemment transmis au rotor du moteur et à l'axe de la fraise.
Je pense que c'est l'axe qui transfère le champ vers le bas, au niveau de la pièce en laiton qui tourne devant la bobine de 10mH. Je n'ai pas encore reconstitué totalement le mécanisme électromagnétique du transfert, en particulier, l'effet exact de la rotation de l'axe, et les courants de Foucault dans l'axe lui-même.
4) J'ai cherché s'il existe un brevet sur ce montage , mais je n'ai encore rien trouvé. Paradoxalement, il n'est pas rare de ne pas protéger par un brevet, pour retarder d'être copié par les concurrents..... J'ai demandé à BOSCH, mais ils m'ont gentiment demandé d'aller au SAV le plus proche pour jeter ma machine et en acheter une neuve....
5) Vous vous demandez sûrement pourquoi je m'acharne sur ce "machin"....
En premier, j'ai horreur de ne pas comprendre,
en deuxième, je soupçonne que la panne sur mon éclairage soit apparue quand j'ai monté ma machine sur table. Ma table est une plaque d'alu d'environ 5mm d'épais, et pour des raisons de sécurité, j'ai percé le passage pour une fraise de 10mm seulement, au juste nécessaire, contrairement aux tables vendues dans le commerce...
Ma table est très conductrice, elle pourrait donc augmenter le processus de transfert du champ dans l'inductance, d'où courant plus fort, d'où casse du conducteur très fin (D = 0,05mm) sans trace d'échauffement, ce qui est bien ce qui a été constaté.
Voilà , le voile est levé , mais il reste encore des efforts à faire pour avoir une explication théorique complète.
Je finirai bien par tout savoir.....
C'était inutile de le préciser, JPL65, je te prends quand tu veux dans mon club d'intellos-débiles-créatifs !
Merci pour ces explications fort convaincantes, et assez compréhensibles même pour moi qui suis nul en électricité.
Pour info, la même languette se retrouve dans le moteur de ma ponceuse Bosch.