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LionelDraghi

Scie de chaisier et boite à tenonner "moderne"

  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.

Scie de chaisier et boite à tenonner "moderne"
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Ce pas à pas présente une expérimentation de la scie de chaisier, utilisée pour réaliser des tenons, avec un établi moderne.

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Le contexte et les outils de chaisiers

J'ai récupéré il y a déjà quelques temps deux magnifiques boites à recaler triangulaire et la scie à moulure qui va avec. Elles sont stockées en attendant que je reconstruise mon atelier, ce qui n'est pas pour demain.
Et malgré toute la curiosité que j'ai pour ces outils, je ne les ai pas encore essayés.

Dans le lot de vieux outils que j'ai sauvé de la casse, je retape comme je peux en priorité ceux qui rouillent ou se dégradent.

Il y a dans le lot une scie de chaisier, qui a bien vécu, avec une poignée qui se décolle et la lame qui commençait à rouiller.
Elle est très similaire à celle que l'on voit entre les mains d'un élève de l'école Boule dans ce vieux film présenté (deux fois!) dans la section trouvaille du site :


(On voit un élève réaliser un tenon avec une boite à tenons carrée, cette scie, et un bilboquet vers la fin de la cinquième minute du film).

Puis il y a eu en début d'année l'article de Jean-Marie Linard, "Des outils de menuisier en sièges utiles à tous, dans le numéro 206 du Bouvet (janvier février 2021).

Merci à Lansau de m'avoir rappelé dans les commentaires ci-dessous que j'avais déjà utilisé cette scie il y a un an juste après la sortie de l'article du Bouvet : j'en parle et il y en a plusieurs photos dans ce pas à pas.

Tout cela m'a donné une furieuse envie d'essayer cette scie, et quelques idées d'adaptations possibles à un contexte plus moderne.
Et surtout, je me suis posé une simple question d'efficacité : je vois quantité de montage intelligent pour faire du tennonage, vrai ou faux façon Dominos Festool.
Mais en pratique, celui qui réalise une table n'a-t-il pas plus vite fait de faire les tenons-mortaises de ses quatre pieds à "l'ancienne" que de sortir sa défonceuse et régler un montage d'usinage?

C'est l'intuition que je voulais tester : si je n'ai que quelque tenons à réaliser, ne va-t-on pas plus vite avec une scie de chaisier?
Et est-ce que la boite à tenons est indispensable? Les établis ou les tables d'assemblages d'aujourd'hui changent-ils la donne?
A-t-on besoin du fameux bilboquet?
Quel est la courbe d'apprentissage? (le système tient-il ses promesses rapidement, ou faut-il des années de pratique?).

Et me garde pour plus tard un challenge "conception" comme je les aime : peut-on faire un montage d'usinage permettant d'incliner les pieds sur deux plans plus simple que celui de Jean-Marie?

Alors la remise en état de cette scie est l'occasion qui fait le larron : je n'allais pas la remettre après ce coup de propre dans une caisse sans l'essayer!

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La remise en état

L'état est moyen. Rien de bien grave, mais la semelle, et plus grave le corps, sont fendus par des vis ajoutées, visiblement trop grandes.

Je n'ai toutefois pas fait de restauration : la semelle mériterait d'être refaite, ainsi que la fixation de la lame, mais ce sera pour plus tard.

Pour la remise en état, je me suis contenté d'un ponçage léger, et de deux couches d'huile Danoise (qui pour mémoire est un mélange d'huile et de verni).

Je n'ai même pas affûté la lame. (Dans ce que j'ai à retaper, il y a un ancien étaux d’affûtage, ce sera l'occasion de l’étrenner!)

Prochaine étape, faire la cale d'épaisseur qui va avec cette semelle et cette lame.

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La règle / cale d'épaisseur

Contrairement aux scies à moulure, la lame n'est pas ici à ras de la surface de référence.
Il faut donc utiliser une cale d'épaisseur.
C'est un poil plus compliqué, mais cela évite le risque d'abîmer la surface de référence, en particulier pour un débutant comme moi.
(Je fais référence à différents commentaires des expérimentés sur le site : Etienne qui ne prêtait plus sa boite à recaler à ses apprentis, ou d'autre qui on gardés comme souvenir de leur formation le sale quart d'heure que leur faisait passer leur enseignant si par malheur ils mettaient un coup de rabot sur cette même boite :-))

Comme la scie n'a pas de voie, à la construction il suffit de couper la dite règle dans la planche qui sert de socle à la scie, ce doit être bon.
Dans mon cas, j'ai perdu cette règle. Ou je ne l'ai tout simplement pas prise quand j'ai emporté l'outils, faute de connaître son utilisation.
Cela souligne au passage qu'avoir une règle qui s'attache à la scie n'est pas une mauvaise idée.

Mais finalement, ce n'est pas si grave, car la règle est facile à faire, sans aucune mesure, en utilisant tout simplement la scie.
Pour ma part, j'ai utilisé un contreplaqué de bonne qualité, et j'ai coupé l'épaisseur de référence dans le sens des plaques, afin de réduire l'imprécision due au gonflage du bois.
C'est pas qu'on soit au centième près, mais on ne va pas non plus faire exprès de prendre la moins bonne orientation!

Il faut bien sûr disposer d'une surface plane (c'est le cas de mon établi).
Et il faut fixer la règle pour résister au sciage.

J'ai utilisé une planche contre laquelle j'ai cloué la règle, en prenant soin de ne pas mettre les clous sur le chemin de la scie.

Ensuite on coupe tout simplement.

Le débord de ma scie est faible (ce doit être à peine plus d'un cm).
En comparaison, ma scie à moulure offre une dizaine de cm de capacité de coupe.
Note pour moi même : quand tu referas plus sérieusement cette scie, pense à faire sortir un peu plus la lame, voire à prévoir un système de réglage de la saillie.

Ce n'est pas dramatique pour mon expérimentation, au pire je terminerai la coupe du tenon avec une autre scie. Il faut juste une scie aussi fine, et idéalement également sans voie.

On voit sur l'image ci-dessous l'un de mes essais, avec une scie à placage, mais j'ai essayé également avec une scie à araser.
(Assez curieusement, je n'ai pas pensé à essayer avec une scie à tenon, tout simplement).

J'ai donc fini la coupe à la scie à placage avant de déclouer la règle de la planche.

Bien que je n'ai pas affûté la lame, la coupe est particulièrement nette. On voit sur l'image la partie coupée avec la scie de chaisier à droite, et la partie finie à la scie de placage, un peu moins nette à gauche de la règle.

J'aurai du finir la surface au racloir, mais je n'y ai pas pensé, et j'ai pris le risque de mettre un coup de rabot sur la règle, avec un montage typique d'un boulot qui va mal se passer : une butée en bout qui dépasse et m'empêche de raboter d'un bout à l'autre, et une fixation sur l'établi au scotch double face :-)

Pour finir, et pour éviter de perdre à nouveau la règle, j'ai encastré dedans trois petits aimant de 5 mm. La règle se fixe donc à la lame en position rangée, et ainsi protège la scie de chocs.

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Premier essai

Avec impatience, je prends une chute et trace un tenon tout simple, sans épaulement.
Longueur 30mm, et épaisseur 10 mm (sur les 30 mm de largeur du carrelet).

Petit retour d'expérience au passage, ces tracés parallèles sont vraiment très facile à faire avec ma tracette.
Indice qui ne trompe pas, un an et demi après sa création, je m'en sert toujours...

Puis mise en place dans la presse.

C'est là que les ennuis commencent, puisque l'on a besoin de trois ou quatre mains : il faut à la fois tenir la pièce à travailler verticale (ou plus précisément perpendiculaire à la surface de l'établi sur laquelle va glisser la scie), et donc la tenir plaquée contre une équerre de charpentier, mettre la pièce à la bonne hauteur grâce à la règle de calage, et serrer la presse...

Avec tout ça à gérer en même temps, y a moyen de se refermer la presse sur un doigt.

Saint Shiva, priez pour nous.

Silence, on coupe.
Incroyable comment ca va vite.
Tu te dirais presque "tout ça pour ça?".
Mais bon, c'était le but recherché, alors on va pas se plaindre, hein?

La position est naturelle (voir les photos ci-dessous), l'outils agréable à manipuler.
En fin de coupe, on se met au dessus de la pièce pour s'assurer que l'on ne coupe pas en travers, ou pire trop loin.

Il faudrait maintenant retourner la pièce. Je n'aime pas trop ça.
Qui dit desserrage dit re-réglage, c'est à dire imprécision et perte de temps.
Mais il se trouve que j'ai raboté le mors de ma presse à la hauteur de l'établi.
C'est un peu osé, mais j'ai bien envie d'essayer de m'appuyer dessus...

La petite surface d'appui suffit à faire une coupe confortablement, et le résultat est au delà de mes espérance, les deux coupes semblent coplanaires.
On pourrait croire que ça a été bien fait :-)

Pour la suite, je vais y aller bourrin, à la scie à déligner, oubliant au passage que j'ai une scie à tenons. Mais à ma décharge, je ne m'en sert jamais.
C'est l'enthousiasme, car pour moi l'essai est d'ores et déjà concluant!

Pour la même raison (je valide la scie, pas tout le process), je ne fais pas beaucoup d'effort de finition.
Juste le minimum pour me rassurer, un coup de guillaume me permet de donner une meilleure forme au tenon, et j'ai l'impression que c'est assez rapide. Je ne sors ni ciseau à bois, ni rape.

De toute façon, je n'ai même pas fait la mortaise correspondante, donc j'en reste là.

Prochaine étape, un tenon avec épaulements, et incliné!

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Tenon incliné suivant un axe

J'attaque un tenon incliné, avec épaulement.
Peu importent les dimensions et l'angle à ce stade.

Petite conclusion à ce stade : si il faut refaire ce tracé ne serait-ce que 4 fois à l'identique, pas de doute, le bilboquet est très utile!

Pour le dégraissage des joues, le trusquin est parfait.

Pour ne pas retomber dans le syndrome des trois mains, je décide de positionner un appui incliné sur lequel viendra s'appuyer la pièce à tenonner.

Je me sers de la fausse équerre, que je n'ai bien sûr pas desserré depuis le début.

Et c'est reparti pour la coupe, derrière d'abord, à droite en poussant, à gauche en tirant. A nouveau, c'est très rapide.
Sur le devant, je réutilise l'appui sur le mors mobile de la presse, et avec d'autant plus de sérénité cette fois-ci qu'il y a les traits de scie sur les deux côtés pour guider la lame.

Je descends ensuite la pièce pour couper le bout du tenon.
Il eut été plus judicieux de le faire avant, puisque je supprime ce faisant les marques faites au trusquin, dont je vais avoir besoin ensuite pour le sciage.

Je vais refaire une erreur sur l'ordre des opérations de sciage, avec la même conséquence, un tracé à refaire.

Comme pour l'essai précédent, j'ai fais les sciages vite fait à l'égoïne, ce n'est donc pas soigné.

Avant finition, ce n'est pas joli joli d'un côté en tout cas.

La finition, c'est pas ça, mais les qualités géométriques en revanche semblent être au rendez-vous.

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Premières conclusions

Par importance décroissante :

  1. C'est très très efficace (rapide) pour faire les arasements.

  2. Les arasements sont coplanaires sans faire preuve d'une adresse particulière (mais bien sûr je n'en aurais la preuve qu'une fois un assemblage complet réalisé!);

  3. La courbe d'apprentissage est très bonne, l'efficacité est immédiatement présente même pour le débutant, il n'y a pas besoin d'en avoir fait des dizaines;

  4. Le bilboquet n'est pas un gadget, il fait gagner beaucoup de temps et augmente la répétabilité.

  5. La scie est utilisable dès que l'on dispose d'une surface horizontale plane, et d'un serrage sur une surface verticale perpendiculaire. Ce doit être le cas d'une partie des établis et de la grande majorité des table de montage. Dans ce cas, et sauf pour des tenons au bout d'une pièce très longue, il n'est à mon sens pas nécessaire de disposer d'une boite à tenons.

  6. Si la scie est en bon état, la qualité de surface est bonne sur l'épaulement (même si on s'en moque un peu), mais surtout la coupe de l'arête est nette (et ça, ça se voit donc on ne s'en moque pas du tout);

  7. Le positionnement sur un guide de la pièce à tenonner est indispensable pour éviter le syndrome des trois mains, et pour faire en petite série des pieds avec une excellente répétabilité angulaire.
    (Parce que tout ça est bien joli, mais si tu as les pieds qui partent dans tous les sens, ça donne l'impression que la table est en train d'apprendre à marcher!!);
    Or, les trois pieds d'un tabouret, c'est déjà une petite série.

  8. Inconvénient par rapport aux scies à moulure, le trait de coupe n'est pas aligné sur la surface plane. Il faut donc une cale d'épaisseur, mais finalement ce n'est pas un inconvénient majeur.

  9. Petit avantage au passage, la scie est facile à entretenir : pas de voie, et un profil de dent simple à affûter;

Une remarque sur ce que l'on trouve sur internet

Il y a de nombreux articles dans la presse anglosaxonne sur ces outils de chaisier (chercher "French style chair maker saw / tenon jig / miter jack").
Dans la plupart des cas ils réalisent la scie, la boite à tenon, mais pas le bilboquet.
C'est un choix peut rationnel à mon sens.

D'un côté, la réalisation de la boite à tenon n'est pas un affaire complètement triviale : c'est à la fois une presse, donc une structure solide, et deux surfaces de références planes et bien perpendiculaires, donc une structure précise.
Et comme il me semble l'avoir montré ici, on peut faire sans.

De l'autre côté, le bilboquet est également une réalisation non triviale, mais qui me semble très utile pour gagner du temps et de la qualité.

Curieux donc de faire l'impasse dessus.

La suite du programme

De mon côté, je dois améliorer la technique :

  • Je trace trop (même sans bilboquet), il est certain que je peux en faire moins;

  • Mon ordre des opérations de sciage n'est pas bon.

Je dois également améliorer mes outils :

  • Bien sûr, la lame doit sortir plus : il faut tailler l'arasement en une seule fois. La reprise avec une autre scie fait perdre du temps et laisse toujours des traces;

  • Un petit montage tout simple, avec un compas pour maintenir la pièce incliné serait plus élégant que ma cale vite fait. Mais c'est injustifiable du point de vue du temps gagné, car mettre la pièce d'appui avec le bon angle m'a pris 30 secondes.
    Grosse frustration pour moi qui aime faire des montages!

Mais heureusement, je ne renonce pas à mon challenge : faire des pieds inclinés sur deux axes. Et là, il n'y a pas de moyen simple sans montage d'usinage.
Ahhhh, grosse satisfaction : je vais pouvoir me consacrer à mon activité préférée pendant les vacances de Noël, concevoir un montage d'usinage! :-) :-)
En l'occurrence ce sera un montage le plus simple possible, permettant de réaliser l'arasement de pieds inclinés suivant x et y (z étant la longueur du pied).

Crayon, cahier, c'est parti!

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Réalisation de la boite à tenonner dite "moderne"

Même si ça n'est pas complètement le même sujet que ce qui précède, je mets quelques détails sur la fabrication de la Boite à tenonner ici.

Découpe

La découpe est simple, parce que le montage est simple.
Il y a quatre pièces principales, on a vite fait le tour.

Découpe de la fenêtre

La fenêtre est amorcée à la scie plongeante.
En pratique, c'est comme si j'avais fait la découpe d'un plan de travail pour insérer un évier :-)

Différence importante, comme la pièce est petite, j'ai tout fait avec facilité avec mon guide scie sur mon établi. Vraiment Pas la peine de sortir la défonceuse pour ça.

Imprévu, les petits côtés sont limites pour que la scie transperce l'épaisseur.
C'est l'un des rares cas ou t'es content d'avoir des disques plus petits, parce que plus le disque est grand et plus il te reste à couper de l'autre côté!

J'aurai du mettre une butée à chaque coupe, et immédiatement retourner la pièce et refaire la même coupe sur le contre-parement, mais trop tard pour essayer comme ça maintenant.

Heureusement, il ne manquait pas grand chose. Pour éviter les éclats, j'ai reporté au trusquin les deux bords de la coupe de l'autre côté, et ça a suffit à faire apparaitre un bout de la coupe également sur ce côté du rectangle.

Et j'ai fini les angles à la scie.

La finition de l'intérieur m'a permis de tester un de mes cadeaux de noël : une lime-rape japonaise, qui ressemble à une écouane de métalleux.
Ca marche très bien : en ce qui concerne l'attaque ce n'est pas impressionnant pour une râpe (ça se situe entre une lime et une râpe classique), mais pour ce qui concerne la finition, c'est super propre.

L'axe de rotation

Le volet mobile tourne autour de deux vis, fixées de chaque côté du volet dans les raidisseurs.
Ce n'est pas une tige filetée qui traverse de part en part.
J'ai donc bien fait attention à ce que les deux parçage soient sur le même axe, pour ne pas avoir une rotation tordue du volet.
Mais je me suis quand même raté sur a première tentative!

Même en fixant le guide, le perçage sur le travers du contreplaqué avec un foret à bois, c'est pas ça avec un foret à bois. Les deux couteaux sur la périphérie du foret butent à chaque passage entre couche du contreplaqué, et comme la pointe du foret ne le stabilise pas bien, puisqu'on est en bois de bout, le foret tremble et le guide bouge.
Les perçages étaient peut-être droit, mais l'un n'était pas centré sur la tranche du contreplaqué, et ça se voyait à l'œil nu.
Je suppose qu'avec un foret à métal, le centrage aurait été finalement meilleur.

J'ai rebouché les deux trous, et recommencé de l'autre côté en changeant de méthode.
J'ai sorti ma table de perçage.
La pièce est à la limite de hauteur de ce que peut traiter mon support Wolfcraft, mais cette fois-ci c'était bien centré!

Ensuite j'ai procédé au collage / vissage des deux traverses, après avoir mis un ruban de scotch pour créer un jeu minimal.

Appui vertical inclinable

L'appui est simple également.
En bas, il sera immobilisé par un index constitué d'un clou.
Ce n'est pas très intuitif, mais je sais par expérience que ça ne bouge pas dans le temps.

En haut, l'axe de rotation est constitué d'un boulon de 6. La, j'ai eu un peu peur que ça prenne du jeu dans le temps.
Un excès de prudence? Ca se discute.
Toujours est-il que j'ai inséré un petit bout de tube de 10 en alu pour assurer le guidage axial. La vis passe au centre.
Ca tourne, mais il n'y a pas le moindre jeu.

Faut pas se rater sur la profondeur des lamages sur le volet inclinable.
Parce que si en parement il y a le lamage du tube en alu, en contreparement il y a le lamage dans lequel s'insère la tête de la vis.
Et on a que 16 mm d'épaisseur, donc j'ai fait 5 mm de chaque côté.

Pour la petite histoire, j'ai essayé deux façon d'enterrer la tête hexagonale : proprement, au ciseau à bois. Et à la goret, au marteau, comme vu sur internet.

Au ciseau, j'ai mis la tête en place, mis un coup de ciseau sur les six côtés, retiré la vis et fini l'encastrement.
Au marteau, j'ai fait un lamage, puis tapé la vis jusqu'à ce quelle ne dépasse plus.

La façon propre marche proprement, la façon goret a merdé.
Mais soyons juste, c'est de ma faute.
D'une part, j'ai fait un lamage de préparation de 8, et je pense qu'il aurait fallu 10.
Et surtout, je ne l'ai pas fait assez profond. Donc quand j'ai commencé à taper, au début ça a fait une empreinte propre, puis quand je suis arrivé au fond du lamage, la tête dépassait encore.
Et là, grave erreur, j'ai continuer à taper!
Ca a écrasé les couches du contreplaqué en fond de lamage, et les couches au-dessus, celles visibles, se sont retrouvés dans le vide, et se sont enfoncées également.
La tête ne tourne pas, mais ce n'est pas très joli.

Inclinaison du plan horizontal

L'inclinaison est constituée d'un téton qui coulisse dans un trou oblong, rien de spécial ici.

Comme le téton n'est pas accessible quand le montage est en place, je me suis dit que ce serait galère qu'il tourne sur lui même au serrage. J'ai donc recouvert la face en appui de papier de verre. Ca vaut ce que ca vaut, mais pour l'instant pas de problème de serrage.

Et comme annoncé dans les choses restant à faire, j'ai donc mis un autre axe pour pouvoir installer l'appui vertical à gauche.

Voilà pour aujourd'hui.

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  Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.

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Discussions

LionelDraghi  a publié le pas à pas "Scie de chaisier et boite à tenonner "moderne"".
il y a 3 ans
dependancesbois

De beaux outils, un pas à pas intéressant !!!!

LionelDraghi  a publié l'article "La règle / cale d'épaisseur".
il y a 3 ans
Lansau
( Modifié )

Je me suis souvenu que vous l'aviez déjà un peu montré dans un autre pas à pas.


Elle est un peu énorme cette scie , non?

Un américain en a fait une qui fait 20 cm de moins de longueur.

LionelDraghi
( Modifié )

Ah ben oui, c'est vrai, j'avais complètement oublié!
Un usage peu orthodoxe, il est vrai.

La longueur me convient comme ça. Les poignées en revanche me semble un peu petites, a tel point que je me suis demandé si ce n'était pas un outil pour apprenti.
Celle de l'article de Popular Woodworking que vous citez ressemble à celle réalisée par Jean-Marie Linard, avec une prise comme un rabot. Celle dont je parle ressemble beaucoup (y compris les dimensions) à celle que l'on voit dans le film de l'école Boulle.
Je ne sais pas si il y a des traditions, des usages ou juste des marques d'outils différentes derrière celà.

Trop drôle de revoir ces photos. Je remarque au passage que la lame sortait plus que maintenant, comme quoi ça ne doit dépendre que de la fine cale en bois qui est logée derrière (et que j'ai perdue aussi après le démontage).

Merci beaucoup pour le rafraîchissement de mémoire!

LionelDraghi  a publié l'article "Premier essai".
il y a 3 ans
dependancesbois
( Modifié )

D'où l'utilité de la boîte à recaler finalement !
Du coup suite à ton pas à pas j'ai recherché une boîte et elle arrive bientôt ! Pour la scie, je prendrai certainement une des miennes dont je reverrai l'avoyage.

LionelDraghi

Je ne suis pas pleinement convaincu, discussion dans la suite du pas à pas!!

Sans déflorer la suite :

  1. sur la forme de la boîte. Les boites anciennes sont adaptées aux établis de l'époque (commes d'ailleurs les boîtes à recaler triangulaires, qui supposent une immobilisation sur l'établi avec un valet).
    Y a moyen de faire mieux et plus simple.

  2. l'avantage de la boite à recaler, c'est que son plan de référence étant a fleur de l'arasement, on peut utiliser un rabot à recaler ou un guillaume pour le nettoyer. Je trouve ça pas très utile en réalité, la scie de chaisier faisant un très bon travail qu'il n'y a pas besoin de reprendre.
    C'est les joues qu'il faut reprendre, et pour ça la boite à recaler n'aide guère.

lamalleencoin
( Modifié )

Super article .. merci
"Les arasements sont coplanaires " .. waouhh .. Tu serait libre a Noel ? je cherche un épidémiologiste au repas pour etre a la mode et je me dis un gars qui parle bien comme ca , ca devrais faire l'affaire ? /-) :-)

Je plaisante !!!! Sauf sur l'article

LionelDraghi

lamalleencoin :-) T'as vu? Je fais des efforts, hein!

dependancesbois

LionelDraghi Je note ça et je verrai à réception ! 👍

LionelDraghi  a publié l'article "Tenon incliné suivant un axe".
il y a 2 ans
LionelDraghi  a publié l'article "Premières conclusions".
il y a 2 ans
LionelDraghi  a publié l'article "Réalisation de la boite à tenonner dite "moderne"".
il y a 2 ans
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