Des étagères en couleurs

Il s'agit ici d'un petit relooking dans une cuisine que les propriétaires actuels ont renoncé à refaire entièrement. Il s'agit d'une vieille maison, avec beaucoup de bricolages pas toujours heureux commis à droite à gauche, notamment au niveau de la faïence et de l'électricité.

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Je propose à la cliente de placer un bandeau au niveau du haut de la faïence, histoire de cacher la misère. Il va courir le long du mur, du retour et jusque dans l'embrasure de la porte.

Pour la partie haute, la demande porte sur des étagères qui serviront à ranger des pots et des gamelles, ainsi vraisemblablement que des trucs et des machins.

Ma cliente aime le style vintage, mais sa cuisine, pour le coup, c'est un peu too much. Les placards sont en bon vieux formica, avec des couleurs un peu improbables qui, comble de bonheur, présentent un léger nuançage. La cliente a collé sur certaines portes un vinyle à motifs rouges, pour donner un peu de rythme et casser le côté oppressant du mur de placard que l'on devine à gauche.

En partant du principe que ce que l'on ne peut changer ou cacher, il faut l'assumer, je lui propose des étagères imbriquées, laquées, dont les trois couleurs seront les mêmes que celles déjà présentes dans la cuisine. Avec des côtés présentant un arrondi bien marqué, et un petit retour, ça devrait le faire...

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Voilà, c'est très beau.

Pour la partie technique:

Quincaillerie: j'ai utilisé des supports invisibles pour rayonnages de chez Foussier. En gros, un platine et un teuteu diamètre 12mm et longueur 10cm. Il en existe deux modèles, j'ai pris celui qui possède un réglage latéral et en hauteur, et qui exige des rayonnages un poil plus épais que l'autre.
Les réglages, ça rassure, surtout quand le perçage de fixation s'effectue dans un mur de nature inconnue. Par contre, il n'existe pas vraiment de possibilité de "fixer" le réglage, ce qui est un peu pénible.

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Laque: une laque polyuréthane bi composant spéciale MDF. J'ai pas mal tâtonné pour trouver le bon process, sachant que je n'ai pas de cabine de peinture et que le passage au pétard doit impérativement se faire dehors. Avec trois couleurs, une bi-composant qui ne se garde pas plus de 8h et un séchage qui prend au moins 5 heures, + nettoyage du pistolet, c'est pas une sinécure.

Au final, seule la dernière couche est passée au pistolet, les autres sont faites à la brosse et au pinceau à réchampir (chants) et le résultat est satisfaisant.