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Simon Guitton

« Aiguiserie, » version 2, compacte


Équipement destiné à entretenir le fil des ciseaux et rabots, comprenant :

  • Une pierre des Pyrénées (de Saurat) pour l’abrasion grossière (biseau secondaire.)
  • Dans le trou rond devant le pulvérisateur, un bout d’un fragment de « tuile » (pris sur un muret) en grès rose des Vosges. C’est la même qualité de pierre que celle utilisée pour les dalles et les meules à aiguiser faites de cette roche, bien différente de la pierre de construction : granulométrie fine, tendre, et pas de graviers dedans. Je frotte ce bout sur la pierre des Pyrénées pour former une suspension abrasive qui rend l’abrasion plus grossière et rapide que la pierre des Pyrénées seule. Si ça se révèle inadéquat, je prendrai un bout d'une autre pierre, de Crète (« du Levant ») qui n’a jamais vu d’huile et est resté tendre, ou de coticule.
  • Une coticule pour le biseau final. Les deux pierres sont d’épaisseurs différentes ; j’ai creusé les cavités dans lesquelles elles siègent de sorte que leurs surfaces soient au même niveau.
  • Un petit pulvérisateur.
  • Des guides d’angles, 25, 30 et 35 degrés, collés sur le bord, sur lesquels je viens m’appuyer pour prendre l’angle que je m’efforce ensuite de garder sur la pierre.
  • Une bande de cuir, sur le côté.
  • Deux chiffons – le premier pour essuyer la boue abrasive et éviter que de grosses particules n’arrivent sur la coticule, l’autre pour le reste – attachés à des ficelles dont le bout est fixé dans un trou par un coin, comme expliqué sur la présentation de mes règles à bornoyer.

Tout tient sur un morceau de bois moins étendu qu’une feuille A4, ça ne fait qu’un seul objet à déplacer. Des prises creusées dans les côtés facilitent la préhension.

Le cuir est chargé de pâte à polir maison, faite simplement en mélangeant de la poussière de coticule (issue d’aplanissages de pierres) décantée (pour éviter des particules étrangères très grosses) avec du suif de bœuf fondu. Un peu plus de pierre que de suif, en masse. Je mélange bien, et je coule le liquide dans un angle du fond d’une boîte de sardines posée obliquement. Le revêtement intérieur de la boîte de sardines fait que la pâte à polir obtenue se décolle facilement du moule. Je charge le cuir simplement en frottant le pain de pâte dessus, puis je frotte avec la paume jusqu’à ce que ça chauffe, pour faire pénétrer le gras dans le cuir et les grains abrasifs dans la surface.

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Discussions

Simon Guitton  a publié la création "« Aiguiserie, » version 2, compacte".
il y a 3 ans
dneis
( Modifié )

Intéressant. Ou est ce que tu trouves toutes ces idées/informations ?
Je m'interroge sur l'utilité du cuir après le coticule, surtout si -si j'ai bien compris- les deux utilisent de même abrasif (coticule) ?

Simon Guitton
( Modifié )

dneis À quelles idées et quelles information fais-tu référence exactement ?
L'effet du cuir sur le tranchant est spectaculaire. Tandis que "en sortie de coticule," le fer coupe "correctement" les poils du dos de ma main, après passage sur le cuir, la facilité avec laquelle les poils sont coupés est bien plus grande, m'évoquant le rasoir bien affilé. En outre, le passage au cuir dépose de la graisse le fil à nu, le protégeant d'une éventuelle corrosion.

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2 commentaires

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