Cela faisait un moment que ça me trottait dans la tête.
J'ai pu inaugurer mon établi avec cette réalisation, essentiellement à l'aide d'outils manuels (ma mèche forstner étant de piètre qualité j'ai du me résoudre à dégainer la visseuse).
J'avoue, je me suis fortement inspiré du dessin de la guimbarde véritas. J'ai fait un mix avec les modèles DIY qu'on trouve sur le web.
Une planche de hêtre frêne (il me semble?) offerte par la menuiserie collaborative lors de ma formation corroyage et zouhh.
Avec un établi, quelques nouveaux instruments de traçage, c'est tellement plus agréable. Prochain achat, probablement une ou des mêches Forstner de qualité.
N'ayant pas de quoi faire du tournage (les tours DIY à l'aide d'une perceuse consultés ne m'ont pas convaincus par rapport à mes maigres besoins), j'ai acheté deux boutons de meuble. J'ai changé les inserts M4 pour des M6, et collé une tige filetée. Pas grande utilité que les poignées soient démontables, mais ça me bottait.
J'ai passé au rabot et papier de verre pour en réduire le diamètre une vieille tringle à rideau pour faire la jonction biaise avec la semelle de la guimbarde. J'ignore l'essence, mais le samba est pas du tout aussi agréable à travailler que le reste, pas la même teinte, ...
La fixation de cette partie cylindrique : pas forcément académique. Le bouton de porte ayant un diamètre de 22mm à sa base, j'ai réduit ma tringle à rideau de même. Mais n'ayant qu'un forêt de 20mm, j'ai du percé ma semelle en biais avec ce dernier, et réduit ponctuellement à 20mm la tringle à rideau pour qu'elle entre dans ce trou, pour renforcer l'assemblage.
Là aussi au villebrequin, les angles dans les 2 axes ne sont pas faciles à reproduire à l'identique pour les 2 trous, gauche et droite. Certain diront qu'il n'y a que moi qui le voit ;-)
Une autre difficulté fut le tâtonnement pour que le fer soit parfaitement vertical, bien serré par l'oeillet. J'ai dû beaucoup user de l'epoxy pour combler des entailles trop généreuses.
Comme je voulais que l'oeillet pince relativement haut, j'ai du désaxer ce dernier pour qu'il ne se télescope pas avec la tige filetée de réglage de profondeur.
Pour la rondelle, j'ai fait 2 essais : avec 2 plaques d'aluminium collées et taillées de toutes pièces, et une molette de récup' ré-adaptée (c'est cette dernière qui a été retenue).
Je livre à ceux que cela intéresserait le plan Sketchup. Réalisé à la va-vite, il est largement perfectible...(je n'ai par exemple pas réussi la réduction de l'épaisseur de la semelle sur l'avant, sans la fonction pathfinder non dispo dans ma version gratuite).
Ma fille de 6 ans l'a testée. Pour l'instant elle s'en est plus servie que moi ;-)
C'était beau de la voir prendre du plaisir et redemander du bois pour continuer.
Merci Boris pour la qualité du site, il est clair, intuitif, et pousse le contributeur à beaucoup de choses utiles pour les lecteurs!!
Discussions
C'est d'autant plus chouette si ça peut donner goût au travail du bois à ta gamine
Le fer est un Véritas ?
Ouaip, Veritas, j'ai pas de touret donc j'ai laissé la clé allen àux autres
La semelle de la guimbarde est en hêtre, tout comme les boules.
C'est une bonne idée les boutons, plutôt que de s'embêter à les tourner !
Sinon, la tringle à rideau, c'est de l'ayous/samba souvent, compare avec des photos dans les fiches externes
ok, merci je corrige ;-)
Effectivement la tringle ressemble bien au samba.
Les boutons c'était un peu galère en temps de confinement, j'ai en eu pour 6 ou 7€ les 2 livrées à la maison, j'ai trouvé cela raisonnable.
Salut, joli boulot!
petite question concernant la semelle en bois, tu sais s'il y a des risques que ça bouge beaucoup avec le temps? Je débute dans le bois..
Tu penses qu'il faudra refaire la planéité de temps en temps?
Et aussi j'imagine qu'il vaut mieux utiliser des essences plutôt costaudes. A ce moment là à ton avis, une semelle en ébène ou palissandre serait adaptée?
Salut Eflamm, je vais laisser les plus expérimentés que moi te repondre.
Néanmoins dans un de mes tableaux le hêtre est classé peu stable (je n'ai pas l'ébène). Et dans un autre l'ébène est "dur, dense, difficile à travailler autrement qu'au tour".
J'avais une belle planche de hêtre et je ne pense pas que l'ébène soit le plus adapté pour débuter. Pas d'informations sur le palissandre dans mes bouquins. Sur le web c'est apparemment un bois dur, rare, protéger au Brésil, cher, plus facile à travailler que l'ébène.
Plus c'est dur et plus c'est stable mieux c'est. Mais il faut un bois qui glisse bien naturellement.
Pour se faire une idée des essences les plus adaptées, il faut regarder les semelles de rabot en bois (je me dépêche parce que dès qu'on prononce ce mot, dneis arrive et répond à ta place ).
Du coup, le top c'est chêne vert ou cormier.
Sinon le hêtre est plutôt bien placé.
Eflamm on fait des rabots et autres outils en bois depuis un moment. Et le hêtre fait partie des essences utilisées. Les bois précieux comme l'ébène sont utilisés, traditionnellement, en petites quantités en ébénisterie. Ils existe des bois locaux tout à fait adaptés à la confection d'outils, voir l'article essences de ce pas à pas:
Le bois "bouge" peu s'il est sec et non soumis à de fortes variations de température et d'humidité (cf équilibre hygroscopique).
Je l'avais dit ! C'est passé à 2 minutes !
Ha joli! Bien vu. J'ai lu la doc, je prends bonne note!
Je pensais à l'ébène parce que j'ai habité avec un luthier et qu'il m'avait dit que c'était un des bois les plus dur. Pareil pour le palissandre qui est souvent utilisé pour faire la touche des instruments à cordes frottées type guitare etc.
J'avais pas pensé au paramètres de glisse.
je suis d'accord qu'il vaut mieux utiliser du local. Dans le cas de l'ébène on peut en récupérer à droite à gauche. des vieilles touches de piano, des sculptures etc ce qui peut éviter de le faire venir d'afrique.
bref, merci pour toutes les infos!
trente six seb c'est malin...
dneis
Par contre, tes réponses sont très complètes, difficile de rivaliser là...
dneis je dirais que c'était... pertinent car vérifié peu de temps après