Bonjour,
J'ai 52 ans.
Mes outils professionnels principaux sont l'ingénierie informatique (logiciel et matériel) et la recherche scientifique, et avec eux j'essaie de résoudre des problèmes en suspens dans tout domaine, récemment le climat et le médical.
Je suis en train de réhabiliter une vieille demeure située en Haute-Garonne.
Le premier module de cette vieille dame se retrouve sur les cadastres napoléoniens (1820) : murs en pierres de rivières, deux étages, pour une surface de 20 m2 au sol.
Plus tard, un autre module y a été adossé : 25 m2 au sol, deux étages, toujours des pierres de rivières, avec des angles en pierre de carrière.
Et enfin il y a un troisième module : une construction exposée Ouest, de forme improbable qui fait penser à une tête de ciseau à bois. Elle occupe 50 m2 au sol et a deux étages. Appelons la "La forge" puisque cela a été la dernière destination du rdc de ce bâtiment.
Elle est reliée à l'habitation précédente par des poutres pour former une grange.
La charpente et la couverture des deux premiers modules et de la grange ont été unifiés et refaits en tuile mécaniques il y a environ 50 ans.
En revanche, la charpente et la couverture de la forge sont d'époque (tuile canal), et c'est le premier problème "bois" à résoudre dans cette demeure.
C'est une charpente en demi-croupe formée de deux fermes latines. La ferme intermédiaire supporte donc les arêtiers de la demi croupe. Cette demi-croupe est orientée Ouest.
Le problème principal est que l'entrait de la ferme intermédiaire a été digéré par l'eau de pluie sur une longueur de 3 mètres depuis le poteau Sud sur lequel elle repose. Cela signifie que l'arbalétrier Sud n'est plus retenu par l'entrait.
Ce sont en fait les pannes entre le pignon et la ferme Est qui supportent le pan Sud de la couverture. L'une d'elle, de section inférieure aux autres, s'est affaissée et j'ai commencé à lui fournir un peu d'aide en la doublant, avant qu'elle ne lâche.
Il me reste à restaurer les conditions normales de cette ferme : que son entrait re-repose sur le poteau Sud, et que l'arbalétrier soit re-embrevé dans l'entrait.
Il y a potentiellement deux solutions.
La première est conceptuellement la plus simple, mais pas forcément la plus simple à mettre en oeuvre : déposer la totalité de la couverture, trouver un entrait de 11 mètres, déposer la ferme intermédiaire totalement, poser l'entrait neuf (environ 350 kg sec) sur son poteau et son mur à 5.50 mètres du sol puis y reconstruire cette ferme et sa demi-croupe... Cela me semble être du travail pour une grue, des échafaudages tout autour du bâti, et un charpentier qui accepte de s'embêter.
La deuxième solution que je vois, et que j'espère réalisable, est une réparation en place : découvrir la toiture au Sud, moiser un nouveau morceau d'entrait (<100kg) sur la partie saine (nous avons quelques pièces de charpente appropriées qui pourraient servir à cela), et accrocher l'entrait sur cette nouvelle partie d'entrait avec une prothèse. Et là, il suffirait d'un seul échafaudage côté sud, et quelques palans légers.
J'ai trouvé un traité de charpente ancien, qui explique pas à pas comment calculer les charges de couverture et de charpente, et les sections des pièces de charpente nécessaires pour supporter la couverture. Cela me permettra de valider mon hypothèse å propos des pannes Sud, et donc de conforter la faisabilité de la deuxième solution sous cet angle.
Je suis à la recherche de personnes qui voudraient bien partager leur expérience personnelle et/ou leur expertise dans ce domaine, m'aider à voir les problèmes que je n'ai pas anticipés, et suggérer leurs solutions.