Bonjour tout le monde,
Je travaille actuellement sur l'étude de la restauration d’une porte d’église inscrite aux Bâtiments de France. Pour la partie restauration en elle-même, pas de souci, je vois comment procéder. En revanche, une question me turlupine : quelle finition appliquer pour ne pas dénoter par rapport à l’état actuel de la porte ?
À vue d’œil, et en observant le veinage, il est fort probable que ça soit du chêne, mais j’ai un doute concernant la finition. En effet, à l’intérieur de l’église, et sur certaines parties extérieures, j’ai pu constater une teinte blanchâtre, comme si une finition à la chaux avait été appliquée.
Sauf que je suis un peu dubitatif à l’idée d’utiliser une peinture à la chaux sur du chêne : risque de remontée tannique à cause de l’humidité, et réactions possibles entre la chaux et le bois.
Du coup, je me dis que je pourrais peut-être partir sur une finition à base d’huile de lin ? Pour précision (qui à son importance), la porte est exposée plein ouest !
Dans tous les cas, je vous joins des photos pour illustrer mes propos. Si quelqu’un a déjà travaillé sur ce type d’ouvrage, je suis preneur de vos conseils.
Merci d’avance pour vos réponses !
Mis à jour6 réponses

bonjour
si je travaille sur du matériel classé ce n est pas moi qui innove
il peu y avoir un échange de vue avec l architecte de patrimoine ou l' en chef
nous échangeons avec notre propre culture , et il est défini la méthode de travail
les matériaux employés et la finition requise
la qualité des bois le sens du débit et sa provenance
il ni a pas de recette toute faite
par compte je note que la restauration de la serrure et de la plaque extérieure de serrure laisse a désirer
et je fait faire une analyse en labo pour avoir une certitude , mais comme la porte est
19 eme au vue des ferrures le dialogue devient difficile

Autrefois l'on a essayé comme aujourd'hui de protéger les ouvrages en bois avec ce que l'on disposait, badigeon par exemple ou le bleu charette utilisé par les charons qui ne protégeait que des UV et permettait de garder qq temps une uniformité de couleur. De nos jours certains architectes préconisent la peinture à la farine comme pour l'église de Belmont de la Loire rhone-alpes.ma...es-a-la-farine/
Mais comme le dit Étienne, qui décide ?...

travaille actuellement sur l'étude de la restauration d’une porte d’église inscrite aux Bâtiments de France.
....
....Finition sur une porte / Monument historique.
Mônument historique, ou Bâtiment de France
......
La différence est importante.
.....
Par exemple pour "œuvrer" sur un monument historique l'entreprise doit être TITULAIRE D’UN AGREMÉNT!
Lequel agrément n'est délivré que sous certaines conditions ....
Dans ce cas précis si atelierbeauceron est porteuse de l'agrément, Elle devra soumettre à l'ABF (ARCHITECTE DES BATIMENTS DE FRANCE) une proposition de méthodologie accompagnée d'une proposition des produits employés.
Et de leur mise en oeuvre.
C'est seulement apres accord que l'ensemble des travaux pourront se faire.
Si d'aventure, atelierbeauceron souhaite employer ûn soustraitànt elle ne manquerait pas de le déclarer pour accord à L'ABF!

La question que je me suis posée est « au fait, les portes anciennes n'étaient-elles pas peintes» ?
Le goût actuel est à laisser apparent le bois et ses veinages, mais on oublie que les églises par exemples étaient souvent très colorées, parfois entièrement peintes (ex : intérieur de la cathédrale d'Albi) pour des motifs de décoration, mais sans doute pas seulement.
Alors j'ai fait une petite recherche et j'ai trouvé cette étude : escapadeshisto...e-et-esthetique
Voir le point suivant : «8. Les couleurs des portes anciennes et leur régionalité en France».
Cela laisse penser que cette porte pouvait être peinte.
Il faudrait voir avec les Bâtiments de France quelles sont leurs préconisations. Il se peut qu'une peinture soit acceptable si elle respecte les codes esthétiques et les produits traditionnels.

Dans les temps zanciens, mettait-on une "finition" ? On peut se poser la question... La notion de "finition", c'est un truc inventé par l'industrie chimique moderne.
On le sait, quasiment aucune finition ne tient dehors très longtemps, et cela ne protège pas grand chose. Alors, pourquoi ne pas mettre tout simplement... rien ?
Elle reprendra très vite sa belle couleur grise, et ce sera beau comme tout...