Bonjour.
Je cherche un moyen de corroyer rapidement et avec précision de (très) petites pièces.
Ca fait plusieurs mois que je regarde des raboteuses... Ce n'est pas ce que je cherche.
Déjà par rapport aux dimensions, les dimensions minimales sont généralement 10 mm d'épaisseur et 150mm de longueur.
Je voudrais la moitié de ça, minimum.. ou maximum, j'sais pas... mais la moitié.
Également pour des raisons philosophiques.
Je n'ai pas envie de dépendre d'un outil électrique.
Aussi pour des questions de budget... j'ai pas 400 euros pour un outil en alu vendu par des ambassadeurs indiens représentant des constructeurs chinois.
Donc j'imagine qu'il doit exister des systèmes, avec un rabot bien affuté, sur des glissières, et la pièce reposant sur une surface à niveau réglable....
(Éventuellement avec une guimbarde ?)
Mais je ne suis pas ingénieur, je ne trouve aucun modèle, ni à acheter, ni à construire.
J'aimerais passer la vitesse supérieure, mais là, ce corroyage à la main sur des plaquettes de 4/50/70 mm avec un rabot n°4... c'est en train de tuer mon courage.
C'est aussi et surtout une question de précision, sur des pièces de ces dimensions, même avec beaucoup de rigueur c'est très difficile d'obtenir un bon résultat à l'oeil, à main levée.
Ca fait bien 6 mois que je cherche une solution.
Ce matin j'étais sur le point de craquer pour une rabo/dégau made in china.
J'ai besoin de vous pour me dissuader de faire ça, et pour me proposer une alternative pertinente.
Merci pour votre temps, et pour vos retours s'il en est.
3 réponses
Si je comprends bien ta demande, il y a des exemples sur ce site
Oui.
C'est ce à quoi je pensais.
Merci beaucoup.
Vous venez de me faire économiser de l'argent, c'est une chose.
Mais je conserve, de cette façon, également, ma dignité.
Rien à dire.... merci... c'est précisément ce que je suis venu chercher ici.
Je tenais tout de même à préciser un truc, pour ceux qui passeront éventuellement, se posant la même question.
On peut faire la même chose, en plus simple et plus précis avec une guimbarde.
A ce moment là, il suffit juste de faire les rails, le socle et la butée, et la hauteur, on la règle sur la guimbarde, idéalement avec une guimbarde graduée, et idéalement avec une hauteur "pile" entre les rails et le socle.
Si ma hauteur c'est 0.5, je suis à 0 à partir de 0.5 sur ma guimbarde.
Et donc, à ce moment là, déjà la construction est plus simple.
Elle est également plus robuste et durable.
Et, surtout, l'ajustement, comme le guide ne bouge pas, il est plus fiable, et également plus simple à régler.
Voilà, j'ouvre grand ma bouche alors que je ne l'ai même pas fabriqué.
Alors que je n'ai même pas de guimbarde.
Mais c'est juste évident.
Et ça me semblait suffisamment pertinent pour avoir à être mentioné.
Dans tous les cas merci à Eustache pour m'avoir permit d'imaginer la chose.
haeresis le soucis de la guimbarde c'est qu'il n'y a que le fer qui touchera le bois là où la proposition de Atelier Eustache et la mienne la semelle du rabot plaque le bois sur la surface d'appui empêchant tout mouvement. De plus les fers de guimbarde ne sont vraiment pas larges du coup ça fait une grosse limitation. Donc pour moi c'est pas vraiment la solution la plus adaptée
Erebor Je me dis surtout qu'un jour viendra où je chercherai des angles dans l'épaisseur, et à ce moment là il faudra refaire un guide.
Alors que celui-ci, pour peu qu'on ait le moyen de tracer/verifier l'angle quelque part, on peut jouer avec.
C'est vrai aussi que pour l'homogénéïté de la coupe et la pression du rabot c'est probablement supérieur comme ça.
Et si on peut aller chercher le 1/10... c'est probablement suffisant en tout cas déjà beaucoup mieux qu'à main levée.
Je viens de passer l'apres-midi à regarder ce qui se fait.
Je pense qu'effectivement, ce modèle et ses variantes sont ce qu'on peut faire de mieux.
En tout cas j'ai rien trouvé à base de guimbarde donc à moins d'être un génie incompris, ce doit être pour une bonne raison.
Ce qui m'inquiète c'est ce que chez moi le bois bouge beaucoup, et que c'est du bois de forêt pas de la scierie.. et je crains de pas pouvoir atteindre cette précision.
Le guide plat, s'il bouge, j'lui fous un coup de rabot et c'est reparti.
Le guide vissé, si ça bouge au niveau des vis... c'est terminé.
haeresis Megan Fitzpatrick de Lost Art Press a un argument intéressant sur le choix de l'outil. Quand il y a deux outils possibles, elle choisi d'abord celui qui s'affute le plus facilement.
Ainsi, dans le cas d'une rainure, elle utilise la guimbarde pour les derniers copeaux, et le ciseau ou un rabot avant pour dégrossir et s'approcher du trait.
Atelier Eustache Effectivement.. je me rends compte qu’inconsciemment, ce qui me guide, c'est l'affutage du guide.
C'est la même chose.
Je préfère entretenir un guide immobile qu'un guide amovible.
Mais c'est une réflexion intéressante.
En effet, j'ai plus tendance à me servir du ciseau qui taille que de celui aux bonne dimensions.
J'ai aussi réalisé le gabarit bandelettes et ça fonctionne parfaitement. Le réglage se fait au moins au 1/10mm grace à la pente de 10%
Merci Atelier Eustache !
Je reviens quelques jours plus tard....
Merci.
Depuis que j'ai fabriqué ton guide.... ma vie est belle.
Je recommande ce guide +++++.
Pour peu qu'on se donne la peine de faire le bloc bien d'équerre et les joues bien symétriques, la précision et l'efficacité obtenues sont... fulgurantes.
Le coup des rondelles comme gabarits de référence c'est aussi une riche idée.
Je fais mes 6 plaquettes pour mes boites, en 2 minutes montre en main.
Ce qui jusqu'alors pouvait me prendre jusqu'à trois jours, en étant loin d'égaler cette précision..
D'un seuil de tolérance de 5/100, ce qui me convient très bien.
Et je pense qu'on peut même encore réduire la marge d'erreur si on est tatillon.
Enfin, en l'occurrence, moi, ça me va très bien.
Si quelqu'un passe sur le topic, y'a pas besoin de réfléchir, c'est ce guide qu'il vous faut faire.
Edit : Qui plus est... pour peu qu'on ne change ni le calibrage du guide, ni le calibrage du rabot.... les pièces sont régulières.
Perso je me suis fabriqué ça et j'en suis très content. Je l'utilise encore régulièrement.
J'usine toutes mes petites pièces sur un lapidaire (réduction d'épaisseur, formes spéciales, etc), une ponceuse fixe ronde.
manomano.fr/p/...del_id=19838577
Pour les plaquette peu épaisses, attention aux doigts. Il vaut mieux les coller sommairement sur un bloc de bois pour une meilleur préhension. Puis, les décoller.
J'en ai une, seulement, effectivement, je me suis déjà fait bouffer les doigts quelques fois.
Et, encore une fois, même en admettant que je m'embête à coller, à décoller et à re-surfacer derrière, niveau précision je préfère largement un système manuel.
Mais merci pour ton intervention.
Kentaro Je pense pas qu'on trouve le 1/10 avec une ponceuse.
Peu importe l'artisan, peu importe la ponceuse.
Je ne suis pas le plus méticuleux, c'est sûr.
Je compense avec la méthode.
Cette méthode, pour quelqu'un de méticuleux, c'est peut-être confortable.
Mais c'est pas la méthode qui permettra d'atteindre une haute précision, encore moins pour quelqu'un de maladroit.
haeresis Mon cher, il se trouve que j'utilise tous les jours cette technique apprise de mon père, Modeleur de son état, qui pendant 50 ans, a réalisé des modèles pour les fonderies, dont la précision exigée était le 1/10.
Voila voila...
Maintenant, il serait sans doute bon que tu nous expliques quel genre de choses tu souhaites faire, quelle précision tu en attends, et pourquoi cette précision.
Kentaro
Alors, pour commencer, on ne va pas confondre le bois et le métal.
1/10 sur du métal il faut forcer, 1/10 sur du bois il faut se retenir.
D'autre part, en l'occurrence, mon grand père était ajusteur, lui travaillait à la lime.
Pour du travail à la chaine, à l'usine, pas pour une pièce modèle.
Ce qui me semble, d'ailleurs, tout à fait adéquat.
Non, on ne va pas chercher le dizième à la ponceuse... on y va à la lime.. même pour de la fonte.
D'autre part, la génération de ton père, ils avaient des tours, ils avaient des fraiseuses, ils avaient des meules... mais pas des ponceuses.
Ca n'existait pas.
Donc, jusque là, j'suis resté courtois.
Encore, par patience, je continue à te répondre.
Mais il faut que t'arrêtes ton char.
Avec ta ponceuse, c'est même pas qu'on ne prétend pas au dizième.
On ne prétend même pas à la planéité.
Tes pièces, tu me les donnes, je sors une règle, y'a de la lumière.
A partir de là.... ça n'a aucun sens de parler de précision.
Moi je te parle même pas de planéité, je te parle de co-planéité.
Avec ta méthode, on ne peut même pas dresser une arrête, car les disques abrasifs sont souples.
Je le sais d’expérience.
Y'a pas lieu d'en débattre.
J'ai un rabot de luthier affuté au 12 000.... et je suis quand même en train de demander de l'aide pour gagner en précision... ne me parle pas de ponceuse...s'il te plait.
La ponceuse c'est pour gagner du temps.*
Le temps je l'ai...
Ce que je n'ai pas c'est la méthode.
Y'a plusieurs dimensions sur un bout de bois, en fait y'en a trois.
Et le tout ce n'est pas d'avoir une arrête aux dimensions.
Il faut carrément avoir les 4.
Et avoir les 4, c'est compliqué, parceque ça veut dire qu'il faut respecter les angles. Il faut carrément respecter trois angles en même temps...
Et si je suis pas capable de le faire avec mon petit rabot de luthier aujourd'hui... j'crois pas que 50 ans d’expérience à la ponceuse vont m'aider.
En revanche, le petit guide kumiko qu'on m'a proposé.. ça, ça pourrait carrément m'aider.
C'est de ça dont je parlais.
Donc j'entends que t'es fâché.
Et que tu veux que je reconnaisse ton héritage et ton talent.
T'es probablement beaucoup plus habile que moi pour du travail à main levée d'ailleurs.
Et c'est probablement héréditaire.
Mais là t'es hors-sujet.
Moi ça m'embête beaucoup quand on dit des sornettes.
C'est plus fort que moi, je ne peux pas te laisser faire.
Donc s'il te plait, cesse.
Ton intervention est pour le moins impertinente.
J'ai pris le temps de t'expliquer pourquoi.
Cela ne m'intéresse pas d'apprendre outre-mesure pourquoi je me trompe dans mon jugement vis-à-vis de la ponceuse.
C'est mon jugement, il m'appartient, et je pense avoir suffisamment d'éléments théoriques et pratiques pour lui donner une légitimité.
Merci de ta tolérance vis-à-vis de mes croyances.
Saches que, bien que je trouve cela aberrant, je respecte ton droit à faire du travail de précision avec un outil conçu pour gagner du temps.
Loin de moi l'idée de te convaincre que tu devrais adopter une déontologie différente, si celle-ci te sied.
Chez moi, les outils ont une fonction, merci de respecter ça.
haeresis Eh Ben dis donc, j'en reste baba...
T'as l'air d'en savoir des choses... Et d'avoir beaucoup de certitudes...
Mon papa, voila ce qu'il faisait:
Son atelier (le mien désormais):
Comme tu pourras le voir, des ponceuses, y en a plusieurs et des grosses... Y en a même une que mon grand père a conçue, réalisée et breveté en 1947... Donc, des ponceuses, ça existe depuis pas mal de temps...
Et jettes un coup d'oeil aux petites choses que je réalise, si tu en a la curiosité...
J'avais pris du temps pour te donner une piste, et voila que je me fais rembarrer comme le premier venu...
Bon courage à toi
Kentaro T'as un gros besoin de reconnaissance.
C'est la seule raison pour laquelle tu communiques.
Pas de chance j'ai rien pour toi.
Et non j'vais pas faire du corroyage à la ponceuse, à main levée.
T'es pas content, c'est pareil.
Tu peux tout faire, tout dire, pour me convaincre que c'est une méthode viable...
Tu as tort.
C'est pas une question de minutie.
C'est une question de méthodologie.
J'ai demandé une technique de corroyage manuel.
Dans l'atelier de ton père, visiblement, le corroyage était fait à la raboteuse.
Y'a des rabots sous l'établi, mais apparemment c'est un héritage que t'as renié.
Donc c'est quoi que tu viens me transmettre ?
Personne n'a jamais fait de corroyage manuel dans cet atelier, c'est évident.
Moi j'ai 28 ans, et je vis une époque où je dois rivaliser avec le seuil de tolérance d'une CNC, avec mes petits yeux et mes petites mains.
Le modèle que tu présentes là.... il a un seuil de tolérance supérieur au MM.
Je dis pas que c'est la honte... c'est une autre époque.
Aujourd'hui, t'es un amateur orfèvre ou t'es personne.
Mon arrière grand père était menuisier, j'ai vu certains de ces joints.... ça passerait pas aujourd'hui.
Pourtant c'était un menuisier plus que qualifié.
Et quelqu'un qui savait ce qu'il faisait.
Sauf qu'il avait des outils de mesure et de vérification d'une qualité excécrable.
Des outils d'affutage d'une qualité excécrable.
De l'acier pour ses fers de rabots et ciseaux d'une qualité excécrable.
Et il avait quand même mieux à foutre que de pinailler sur 2/10.
J'ai pas honte de lui, loin de là.
Et j'aurais aimé apprendre des choses venant de lui.
Mais, lui, il faisait des jolis chanfreins avec ses 50 bouvets, et le tour était plié.
Moi je dois faire de la concurrence à toutes les cnc d'internet si je veux exister.
Avec du bois de forêt corroyé par nul autre que moi-même, ce qui représente 80% du travail sur chacun de mes projets.
....
Une ponceuse ça ne sert pas à corroyer.
Je le sais, la première chose dans laquelle j'ai investi pour me soulager de ce corroyage, c'est une ponceuse circulaire.
J'en ai pris une de très bonne facture.
Et même avec un calibrage parfait, et même avec beaucoup de minutie, la notion de planéité n'existe pas sur une ponceuse.
C'est pas fait pour ça.
A partir de là... je sais pas de quoi tu veux débattre.
Tu veux m'expliquer que tu sais de quoi tu parles.
Tu veux m'expliquer que ton père était un artisan de renom.
C'est génial.
Mais ni lui ni toi n'avez fait de corroyage manuel.
Tu es hors-sujet.
Je comprends c'est difficile pour l'égo.
Mais tu n'es visiblement pas équipé pour m'aider dans cette démarche.
Ton intervention est motivée par des intentions sociales, et seulement sociales.
A ce moment là, je t'invite à te faire un compte instagram.
Ici c'est pas un forum pour vanter le mérite des uns et des autres.
C'est un topic pour parler de questions techniques et théoriques.
Donne moi une méthode pertinente, là t'auras toute ma gratitude.
Mais des ovations, je t'en donnerai pas.
Mon atelier c'est ma chambre à coucher, ma presse tient sur un bureau ikéa à 75 centimètre de ma tête de lit.
Et quand je fais une varlope elle est rectifiée avec un seuil de tolérance de 7/100... avec un N°4 dont le lit n'est pas dans l'axe de la bouche, pour lequel il m'a fallu réaxer l'angle du fer à l'oeil nu pour compenser.
C'est pas en me présentant un atelier à 300 000 euros que tu vas m'impressioner.
Si tu veux ma reconnaissance, présente-moi des arguments pertinents.
Corroyage à la ponceuse, c'est pas pertinent, c'est même pas un argument.
Et même si t'avais hérité d'une multinationale, c'est quand même pas un argument.
haeresis Bonjour. Ne pas hésiter à aller lire les conditions générales du site. En particulier: "Les engagements de L'Air du Bois résultent d’une démarche militante de créer un espace de partage ouvert autour d'une communauté bienveillante et bientraitante. Préservez-les." Je pense que la discusion s'éloigne un peu de la philosophie du site et que ce n'est bon pour personne. Cordialement.
haeresis ouu laaa beaucoup de chose dites avec lesquelles je ne suis pas systématiquement d'accord mais j'ai pas envie de rentrer dans le débat.
Je voulais juste apporter une petite remarque : nous ne sommes pas ici sur un un forum de discussion technique mais sur une plate-forme de partage de réalisations. L'objectif est précisément de montrer ce que l'on fait et d'échanger dessus. Si la section question permet de débattre sur des sujets théoriques sa principale raison d'être est de poser des questions sur ses difficultés et de partager son expérience. Je suis ici depuis assez longtemps pour m'être rendu compte que des réponses à priori à côté de la plaque sont en réalité souvent pertinentes.
Pour finir il serait intéressant de vous présenter et de présenter ce que vous faites ça permettrait de vous donner des conseils plus pertinent là avec le peu d'informations données les conseils sont forcément très larges (je suis d'ailleurs très curieux de connaître le pourquoi vous avez besoin de cette précision).
Dernière (la pour de vrai) précision la quasi totalité de bois ici est du bois de forêt (mais pas forcément coupé et séché par nos soins ).
haeresis Bienvenue sur l'ADB!!
Je sens que je vais t'adorrrrer!
J'aime en effet beaucoup les "hérétiques", au sens propre, "ceux qui pensent librement"... J'essaie d'en être un, mais cela ne marche pas toujours... Car bien sur, "je sais que je ne sais rien" et que je ne suis qu'un imposteur...
Montre nous ce que tu fais, cela doit être très intéressant!
Au plaisir!
ghnoran Moi je veille au bien de la cohérence et de la constructivité des échanges.
Je l'avoue, parfois au détriment de l'intégrité morale de ceux qui nuisent à cet effet.
D'autre part, les cgu consistent en un code déontologique, résultant d'une question idéologique.
Et non pas philosophique.
Qui est d'ailleurs inspiré par des normes européennes plus que par vos idéaux.
Et, lesquels, je n'ai, à aucun moment, manqué d'observer et de respecter.
Je ne suis pas responsable de ma sympathie, elle m'est intimée par des conditions relatives et inhérentes aux propriétés qui me caractérisent à cet instant.
En l'occurrence, je me vois dans l'incapacité chimique de correspondre à certains de vos standards idéologiques.
Notamment, ceux qui concerne la sympathie obligatoire de façon permanente et omnidirectionnelle.
Visant à veiller au bien de ce qui n'est nul besoin d'être spécifié.
Vous m'en voyez navré.
Je ne sais pas comment vous procédez de votre coté.
Mais quoi que cela constitue un trouble déontologique, je vous prierais de me pardonner.
Malgré toute ma bonne volonté, je ne suis pas en mesure de m'extraire de ma condition physique.
Veuillez croire en ma bonne foi en ma sincérité, et en mon innocence.
Quelle que soit la façon dont j'incarne ma réaction, elle ne saurait traduire, en l'occurrence, que mon rejet.
Je ne suis pas capable d'accueillir, et soutenir l'intervention de celui qui me vend les vertus de la ponceuse à main levée pour faire des pièces coplanaires en 4mm d'épaisseur.
Et même en vertu de votre philosophie, s'il en est.
Ca ne dépend pas de vos idéaux.
Ca dépend de mon état actuel.
Cet état n'étant, ni idéal, ni vicieux, mais un état de faits, quoi que j'en ignore la position et la dynamique morale.
haeresis ça fait beaucoup d'affirmations tout cela.
Un peu trop à mon goût, ça part dans tous les sens.
Je ne peux m'empêcher d'ajouter mon grain de sel (qui ne se veut pas un grain de sable !!!) parce que je ne suis pas d'accord avec certaines affirmations.
De la qualité du travail et des outils anciens
Sauf qu'il avait des outils de mesure et de vérification d'une qualité excécrable.
Des outils d'affutage d'une qualité excécrable.
De l'acier pour ses fers de rabots et ciseaux d'une qualité excécrable.
Des instruments de mesure
Ah. Bon. Ça fait quand même un moment que la règle, l'équerre et le pied à coulisse existent.
fr.wikipedia.o...Pied_à_coulisse
En dehors de ça, je ne vois pas ce dont un menuisier aurait besoin.
Les instruments pour affûter les outils
En ce qui concerne l'affûtage, ça fait un moment qu'on sait trouver les bonnes pierres. Voir par exemple ici l'ouvrage de Jean-Jacques Perret (XVIIIe s.).
Et pour dégrossir, la meule en grès est là depuis un moment aussi
Donc je ne dirais pas qu'avant les instruments pour l'affûtage n'étaient pas de qualité. Qu'est-ce qui est mieux maintenant ??
De la qualité des outils tranchants
Vu ce qu'on pu faire les menuisiers des siècles précédents, je ne dirais pas que leur aciers étaient de mauvaise qualité.
Qui plus est, cela fait maintenant plus d'un siècles, avec le développement industriel que l'on a connu, que l'on sait faire des outils que je qualifierais de très bonne qualité.
Effectivement, les aciers fortement alliés sont arrivés et maintenant tous les outils sont en acier au chrome, mais bon, ça empêche pas que les outils d'avant coupaient très bien.
Alors oui, il existe maintenant des acier encore plus durs (O1, A2 chez Hock par exemple, tout ça), qui tiennent encore plus longtemps d'affûtage, mais au pris justement d'un affûtage encore plus fastidieux car plus long.
Pour qui sait faire, rafraîchir le tranchant d'un fer de rabot ou d'un ciseau ne prend que quelques minutes, et c'est reparti pour un outil qui qui tranche parfaitement. Et ça fait plusieurs siècles que c'est comme ça, personne ne s'en plaint.
De la comparaison entre l'artisan et la machine
Moi j'ai 28 ans, et je vis une époque où je dois rivaliser avec le seuil de tolérance d'une CNC, avec mes petits yeux et mes petites mains.
C'est curieux de se comparer à une machine.
C'est curieux de quantifier la précision de ce que l'artisan peut faire. D'ailleurs, cela fait on moment que cela me choque.
Et souvent le vois le terme "usiner". On n'usine, pour moi, qu'avec des machines. Pas avec de l'outillage électroportatif.
En tout cas, cela traduit le fait que l'on cherche à faire pareil que la machine. Or si l'on recherche la précision dans l'usinage avec les machines, c'est parce que cela s'inscrit dans un processus de rationalisation : la machine fait une seule pièce, de manière répétitive, et cette pièce doit ensuite pouvoir s'assembler avec n'importe quelle autre pièce produite par une autre machine (ou bien une autre gamme d'usinage). Tout est contraint, surcontraint même, par cette histoire de chaîne de cote qui est nécessaire pour que les pièces puissent s'assembler avec les jeux fonctionnels qui vont bien.
Dans l'industrie, avec les rythmes qui l'on cherche à maintenir, on ne peut pas se permettre de trouver dans deux lots de pièces celles qui vont bien se monter l'une dans l'autre (pour prendre l'exemple d'un arbre dans un alésage = trou). Cela nécessiterait beaucoup trop de mesures ou d'essais-erreurs.
A l'inverse, l'artisan va pouvoir ajuster une pièce par rapport à l'autre. Ce qui explique pourquoi le menuisier mesure peu mais ajuste ses assemblage (pour que le tenon rentre avec la force souhaitée dans la mortaise, en fonction de ce que requiert l'usage). L'artisan qui réalise une porte va faire un plan sur règle, qui lui sert à reporter un certain nombre de dimensions de son ouvrage souhaité sur les pièces à débiter.
Ce n'est pas la même philosophie.
Et du coup, dire que l'artisan doit rivaliser avec la machine, c'est pour moi se tromper. Les deux ne font pas la même chose.
On règle la machine pour que la pièce sorte avec une dimension connue et maîtrisée. L'artisan ajuste, dans forcément connaître la valeur chiffrée des dimensions qu'il ajuste.
Pour finir, j'invite le lecteur à aller lire les extraits de ce livre sur sa page:
Mais bon, on cause, on cause, mais on ne sait toujours pas ce que tu fabriques avec tant de précision !
Ça n'a rien à voir avec le travail du bois ce dont je parle.
C'est un phénomène culturel, sociologique.
Ma génération, ils sont matrixés par les vidéos satisfaisantes sur instagram...
Le joint, s'il n'est pas parfait, ça leur créé de l'anxiété.
Je plaisante même pas.
Y'a deux degrés de jour dans ton joint, ça les met en insécurité, ils sont angoissés.
Et, pour être franc... je fais parti de cette génération là.
En ce qui concerne la précision...
Si tu veux joindre deux chanfreins à 45°... c'est 45, pas 44.
Même si tu travailles à la main, c'est quand même 45, et pas 44.
J'ai fait le gabarit le plus précis que j'ai pu pour ma planche à recaler.... L'angle est bon mais j'ai perdu le niveau de quelques centièmes.... et bah mes joints sont pas parfaits.
Si je veux commercialiser, il va me falloir 45.00
Même à la main, il faut que tes pièces s'emboitent.
Tu ne vas pas les ajuster manuellement pour qu'ils s'emboitent "grâce à ton pouvoir magique d'artisan manuel qui fait que c'est pas grave si c'est pas les bons angles".
L'angle, il est correct, ou il l'est pas.
Le seuil de tolérance entre la main et la machine est certes différent... mais la marge d'erreur c'est la même.
Une queue d'arronde parfaite, ça en jette, c'est vendeur.
Une queue d'arronde avec 2/10 de jour, c'est immonde.
2/10 c'est rien du tout.
Mais la différence entre les deux c'est le jour et la nuit.
Peut-être que je me compare à une machine et que je devrais pas.
Mais je vais te montrer quelques photos... j'estime que je m'en sors bien.
Quand je montre ça, à des gens extérieurs au métier, de ma génération... ils trouvent ça "ok".
Mes potentiels clients, c'est eux.
La reconnaissance des gens du métier qui savent ce que ça implique, et qui sont plus laxistes.... ouais, ça rassure l'égo... mais ça m'avance en rien professionnellement.
Moi je veux la reconnaissance des clients.
Même si effectivement je suis un petit cn.
On est en 2024, et il s'agit bel et bien de concurrencer des CNC.
D'autant que, quand tu passes dix jours sur une pièce, il faut être compétitif au niveau des prix, là où une CNC fait pareil en 30 minutes.
J'en suis pas encore là, clairement.
Mais je veux être pro.
Et, être pro en 2024, tes chanfreins ils sont à 45°.
A la main ou à la machine... c'est quand même 45°
..........
Pour le reste....
Y'a pas grand chose à relativiser.
Je sais pas si t'as déjà restauré des outils anciens.
Moi j'ai fait les vides-greniers, en bourgogne, dans le grand est et dans le tarn.....
Sur une centaine de pièces, j'ai pas vu un seul fer de rabot, un seul ciseau affuté proprement.
... Le riflard de mon pépé, tu regardes le fer... tu sais pas de quel coté est le biseau, de quel coté est le plateau.
Il est double-face lui, carrément.
D'autre part, même peugeot, à l'époque où c'était un gage de qualité...
Les fers sont estampillés "acier fondu".
Genre c'est la loterie, y'a un bout de tôle, un bout d'alu, la fraise qui s'est cassée hier...
Donc déjà, technologiquement, tu peux relativiser autant que tu veux...
On ne va pas comparer ça à du pmv-11 affuté sur des shapton glass avec un guide.
Je refuse.
... les pierres à huile c'était pour les marqueteurs, les maquettistes.. Même pas les ébénistes.
Vas faire les vides greniers, dis moi quand tu trouves un outil qui a été affuté proprement sur des petites pierres à huiles.
Juste un outil où le biseau est d'équerre à l'arrête, juste ça.
Un seul rabot où le fer est de niveau à la semelle.
Donc technologiquement, même s'ils avaient du faire-valoir.. c'est aussi et surtout une question de moeurs.
Le rabot, tant qu'il faisait des copeaux, c'était bon quoi.
Limite on gagne du temps s'il fait des copeaux des deux cotés du fil.
Donc, j'entends, ça n'a empêché personne de faire des fournitures raffinées.
Certes.
Mais, quand on regarde de plus près, y'a des cales dans les tenons-mortaises, des équerrages faut pas sortir l'équerre..
C'était pas les mêmes moeurs, pas les mêmes standards.
Aujourd'hui, ça ne passe plus, ça.
Notre génération.... même sans avoir la moindre idée de ce que ça demande, ils ont des attentes très élevées.
Quand c'est pas impeccable, c'est "vintage".
On me l'a dit plusieurs fois ça, " tu fais du vintage".
Mon pied à coulisse il est littéralement incrusté dans ma main " tu fais du vintage".
Je sais pas quoi te dire de mieux.
C'est un fait.
C'est pas un truc qui se débat.
C'est pas subjectif.
....
Les standards modernes, sont beaucoup plus élevés que ceux d'il y a 50 ans.
Beaucoup, beaucoup, beaucoup plus.
Standards qui soit dit en passant n'avaient pas beaucoup évolués depuis le moyen-age.
C'est vraiment, là, maintenant, en ce moment, cette génération là.... elle est hystérique.
Donc, oui, tout le dilemme de l'artisan, c'est de déterminer son seuil de tolérance, puisqu'il n'y a pas de perfection.
Seulement, si tu veux commercialiser, à un moment, il faut comparer ton seuil de tolérance à celui de tes clients.
Et la clientèle aujourd'hui.... il faut pas qu'elle s'inquiète, c'est rien de le dire.
Tu me dis qu'il n'y a pas lieu de mettre la barre aussi haut.
...
En tant que hobbyiste, oui, tu la mets où tu veux.
Si tu veux être pro, tu la mets au dessus de celle de tes clients.
Il s'agit pas de ma tolérance, ni de ta tolérance, ni de la tolérance idéale.
Il s'agit de la tolérance aux standards des normes européennes en vigueur actuellement.
Je peux comprendre que c'est un raisonnement qui te choque.
Moi le premier.
Mais là ça fait trois mois d'affilés que j'ai rien à mettre dans mes pâtes durant les deux dernières semaines du mois, j'ai besoin d'un atelier, j'ai besoin d'équiper cet atelier.....
Et si je veux pourvoir à cette situation là.... il me faut des chanfreins à 45°.
Et pas des chanfreins magiques qui sont jolis grâce au pouvoir du laxisme.
Ma varlope.
J'ai mis beaucoup de poids à l'arrière, elle a un équilibre un peu bizarre, mais moi j'aime beaucoup, ça permet de mettre des grands coups pour dégauchir.
Bon, celle-là elle est creusée, non pas avec des petites plaquettes bien ajustées.
C'est un peu de la triche, mais je l'aime bien quand même.
haeresis tes réflexions sont intéressantes et lucides sur ce que nous pousse à croire l'internet. Si on ne regarde que ça, on a l'impression que tout est ultra précis, magnifique, bichonné. Mais attention, il y a des biais de sélection énormes:
- ce que nous proposent les (algorithmes des) plateformes, c'est ce qui brille, ce qui est le mieux, le plus, le moins moche, tout ça tout ça;
- ce que mettent les gens sur les plateforme, c'est ce dont ils sont le plus fier, donc ce qui est le plus beau tout ça tout ça (ils vont pas mettre les ratés ou les choses moyennes ou courantes).
- les gens qui publient le plus sur les plateforme, le font pour exister sur les plateforme, pour gagner des sous sous avec la visibilité qu'ils en retirent. Donc ce ne sont pas des artisans implantés localement dans leur environnement physique (dans leur village), ceux là n'ont pas le temps et les compétences pour publier autant et avec d'aussi belles photos et des films si bien montés (en revanche, ils travaillent dur pour leurs clients);
Alors c'est certain que si tu veux toucher les personnes qui ont cela comme référence, je comprends que tu te compares à ce qu'ils regardent le plus (ou bien ce que tu t'imagines qu'ils regardent le plus)...
Ce qui me choque sur ces discours de précision, ce sont les chiffres, la quantification. Ce qui me laisse penser que tu mesures beaucoup. Ou bien que tu compares.
Or pour moi, l'artisan du bois mesure le moins possible. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne fait pas précis. Ce sont deux choses différentes. On peut très bien ajuster un assemblage pour qu'il s'emboîte parfaitement sans jamais mesurer le tenon pour savoir combien on doit enlever pour qu'il coulisse parfaitement sans jeu dans la mortaise.
En revanche, l'oeil est un très bon moyen d'apprécier la justesse d'une pièce, d'un assemblage, la rectitude d'une arête. Et pour moi c'est lui qui doit être le juge. Pas le pied à coulisse.
Et puis il a ces trucs tape-à-l’œil. Avant, les dessous de fond de tiroirs portaient encore des traces de rabotage. L'arrière des meubles était pas bien fini. Est ce que c'est grave ? Visiblement, maintenant ça passe plus. C'est dommage.
Quand aux queues d'aronde, on dirait que c'est le graal.
On est dans le bling bling, et on n'est plus dans l'assemblage fonctionnel.
Je sais pas si t'as déjà restauré des outils anciens.
Moi j'ai fait les vides-greniers, en bourgogne, dans le grand est et dans le tarn.....
Sur une centaine de pièces, j'ai pas vu un seul fer de rabot, un seul ciseau affuté proprement.
A vrai dire, je n'achète que des outils d'occasion, et majoritairement en vide grenier ou bien sur des annonces LBC.
Je te laisse faire un tour sur mes pas à pas, dans ma caisse à outils ou dans mon atelier pour avoir une idée de mon outillage.
Du coup, j'en ai restauré un bon paquet. Des ciseaux, des rabots, des scies, des mèches...
Là aussi, attention, il y a je pense un biais de sélection.
Acheter des outils en mauvais état sur les vide grenier ne veut pas dire qu'avant, lorsqu'ils étaient utilisés, ils étaient mal affûtés.
Parce que pour moi, ce sont des outils anciens, qui n'ont pas servi depuis longtemps, qui ont eu le temps de rouiller, qui ont été trimballé dans une caisse avec tout un tas d'autre outils métalliques (genre des limes et des burins) et tout cela s'est entrechoqué.
Et puis, reste à savoir si c'était des outils d'un artisan (professionnel) ou pas. Ou s'ils ont servi ensuite à quelqu'un de peu soigneux (genre le ciseau à bois qui a servi de burin !).
Alors c'est certain, on les récupère des fois dans un piteux état. Mais des fois il ne faut pas grand chose pour les ravoir.
Mais peu importe, pour moi cela reste des outils de qualité (surtout si on prend les meilleurs, genre deux Lions, éléphant, au coq, etc.).
Au sens où ils sont parfaitement fonctionnels, tiennent l'affût, et font ce qu'on leur demande de faire.
On ne va pas comparer ça à du pmv-11 affuté sur des shapton glass avec un guide. Je refuse.
Je n'en sais rien. Peut être que c'est incomparable.
Tout comme une Ferrari sera incomparable à une Renault.
Mais est-ce bien grave ? A quoi ça sert le top du top du top, si c'est pour raboter des essences courantes ou pour rouler pépére en respectant les limitations de vitesse ?
Mais en fait, j'ai des outils qui ont en moyenne un demi siècle, qui me satisfont, donc je vois pas pourquoi je baverais devant les dernières innovations. Là aussi je pense que le marketing et toute la promotion déguisée derrière les vidéos sur internet nous laissent croire que le reste est dépassé.
haeresis Euh, au fait... Pour revenir sur l'hypothèse "machine", ce qu'il te faut, pour réaliser des petites pièces d'épaisseur constante et précise, c'est une ponceuse calibreuse à rouleau, très souvent utilisée par les luthiers.
Facilement réalisable par soi-même. Un rouleau ponceur, un moteur, une plaque de hauteur réglable. Si elle est bien faite, elle peut être très précise.
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