Bonjour à tous, j'ai mon 1er gros projet d'agencement qui est en attente de validation du client et je n'ai vraiment pas beaucoup d'expérience dans le domaine. J'aimerais avoir vos conseils si possible pour économiser du temps et de la matière.
Le projet est en frêne massif de 22mm avec du Valchromate de 19mm et 8mm pour certaines façades, j'ai prévu du CP 10mm Okoumé que je tenterais sûrement au brou de noix pour les fonds de tiroirs.
Afin de palier au problème de faux aplombs et faux equerrages, que me conseillez vous de prendre comme équerre (la taille surtout histoire d'être polivalent n'importe où), comme niveau laser et comme télémètre laser. Éventuellement qu'est ce que vous emportez chez le client pour prendre les mesures et faire un devis.
Est-ce que je peux éviter de coller la bibliothèque du fond (les collages entre plateaux horizontaux traverses verticales) ou c'est obligatoire ? Je pose cette question car il faudra presque tout assembler chez le client. Je pense aux Clamex, il faut juste que j'investisse dans la machine ^^ pour un projet comme ça ça vaut le coup.
Comment vous y prenez vous pour évaluer au mieux le temps de travail. J'ai un peu d'expérience et je compte faire un processus sur l'air du bois. En général vous donnez une fourchette de prix au client avec ajustement en fin de chantier ou plutôt un prix avec de la marge qui ne change pas.
J'ai prévu une tablette qui vient se loger dans 2 rainures de la bibliothèque du fond et qui relis le bureau (fixation bureau = dominos). Si l'équerrage n'est pas bon, avec la longueur de la tablette ça risque de poser un gros problème, vous me conseillez de faire un autre assemblage à cet endroit ?
Merci et passez une excellente journée.
7 réponses
Pour une telle réalisation, prise de cote globale lors d'une première visite, et discussion autour du projet. Ensuite, proposition de projet et éventuels ajustements aux désirs du client, tout ceci avant de présenter le devis.
Ensuite, et seulement quand le projet est validé et le devis accepté, relevé définitif plus poussé, cotes, angles aplombs, niveau...etc.
Pour le prix, le devis remis est généralement ferme... sauf cas de surprise difficilement prévisible,bien sûr, lors d'un remplacement et d'un démontage d'existant et qu'on ne découvre donc que lors de la dépose, par exemple. Ou encore en cas de modification importante à la demande du client lors de la pose, qu'on peut alors considérer comme travaux supplémentaires. Mais sinon, difficile de donner d'abord et seulement une approximation au client, et lui dire qu'on ajustera après.
Pour un ensemble comme la bibliothèque, c'est systématiquement prévu d'office sur plinthes, dessus en surcote, et avec des fileurs (oui, on dit bien "fileur"... Je me demande bien pourquoi certains appellent ça "filaire" ) pour pouvoir trainer et s'ajuster à des sols, murs et plafond dont la géométrie n'est jamais parfaite, je dis bien JAMAIS.
Sauf à y passer des dizaines d'heures à vouloir ajuster parfaitement des cotés, ciels de meuble et autres aux défauts existant au plus juste, pour un résultat qui au final n'est jamais satisfaisant, on ajuste simplement les plinthes et fileurs et toutes parties en contact avec la "boite" (j’appelle "la boite", l'ensemble sol/murs/plafond dans lequel on vient s'intégrer).
Diverses méthodes, pratiques ou astuces existent, en matière de fileurs, mais mieux vaut reporter et accentuer de quelques millimètres un fileur, que de tenter de coller au plus juste à un défaut de rectitude, niveau, aplomb, équerrage, etc, et de ne jamais y arriver proprement, et au final n'arriver qu'à rendre ces défauts encore plus flagrants pour les yeux.
Ces fileurs et plinthes peuvent être, en surépaisseur, affleurants, ou alors en retrait. Traités comme les murs, de la même finition que les meubles, ou alors carrément traité comme des joints ceux périphériques et d'une couleur différente, pour bien trancher avec le reste. Tout cela dépend du choix ou de l'esprit esthétique souhaité.
Mieux vaut laisser un retrait entre ton extrémité du meuble retour à droite, que de chercher à s'aligner parfaitement avec le poteau, également. En effet, peu de chance que celui-ci soit d'un aplomb et d'une rectitude aussi parfaite que tu ne le seras avec ton coté de meuble. Les tolérances en mobilier ou agencement n'étant pas les même que celles qui sont pratiquées dans le bâtiment... ces tolérances étant d'ailleurs de moins en moins respectées aujourd'hui
Pour les portes et tiroirs, j'ai l'impression que tu ne prévois pas de plinthes, donc de jeu de fonctionnement pour ces ouvrants. En cas de mauvais ou perte de réglage des portes, ou de tiroirs bien remplis, ou encore en cas de gravillon malencontreusement arrivé là, ça peut vite devenir problématique, aussi.
Par contre, je n'ai pas saisi ce qu'étaient ces sortes de crémaillères, contre les joues extrêmes de ta bibliothèque.
Si le sol de ton atelier est suffisamment grand et plat, tu peux utiliser un système de piges et une plaque d'isorel (un intercalaire de palette récupéré dans un supermarché) pour transférer une "épure" de l'implantation des murs (comme dans la réponse de kaj ici ) S'il y a des "cassures" dans la ligne d'un mur, tu rajoutes une pige (ça permet dans ton cas d'intégrer l'implantation des poteaux)... Tu peux soit utiliser une pige par point de mesure et bien les numéroter, soit utiliser une pige sur laquelle tu fais plusieurs encoches en V avec un espacement irrégulier, et au moment de la prise de cotes tu reporte l'emplacement des V pour pouvoir la replacer correctement à l'atelier.
Ca c'est pour gérer le faux équerrage, pour le faux aplomb je prends un fil à plomb (plus précis à mon sens qu'un niveau) et je mesure à quelques endroits la distance mur/fil au sol et à hauteur du plan de travail ; ça me donne un état des lieux pour déterminer si je me laisse une marge de 10,20 ou Xmm par rapport à mon relevé au sol (s'il y a beaucoup d'irrégularités j'augmente la marge)
Je regarde également à quel point le niveau n'est pas de niveau (une règle alu pour voir s'il y a des "petites" irrégularités, et un niveau à bulle de 1m20) pour déterminer si le rattrapage de niveau se fera par calage, par des pieds à visser...
A l'atelier, je construit l'ossature plus petite que nécessaire, et les plateaux plus grands en suivant la marge déterminée au fil à plomb. Sur chantier je montes d'abord l'ossature, puis selon les conditions logistiques soit j'ajuste les plans de travail sur place, soit je fais un relevé définitif pour les ajuster en atelier.
Pour évaluer le temps de travail, c'est le plus compliqué... Et en plus selon ton statut (micro entreprise ou autre) tu ne vas pas marger de la même façon.
Perso, en micro-entreprise, j'essaye de faire mes devis pour que dans le pire des cas ça ne me coûtes pas d'argent : sur un gros projet comme ça, je prévoirais une plaque de valchromat et 2 plateau de frêne (ou plus selon la taille) en rab ; une marge de sécurité aussi sur la quincaillerie (si j'ai besoin de 70 clamex, j'achète une boîte de 80...). Sur l'ensemble des matériaux j'applique ma marge (fois 1.7 dans mon cas). Ensuite j'estime mes déplacements : devis, transport des matériaux etc... j'applique le barème fiscal par kilomètre ; et enfin les frais de livraison pour ce qui est acheté à distance (généralement la quincaillerie). Cette partie là de mon devis est non négociable sur un chantier de ce type là où les matériaux vont au final représenter peu par rapport à la main d'oeuvre.
Pour la main d'oeuvre, sur un gros projet comme ça je n'essaye pas de calculer à l'heure, mais à la semaine. Sur une semaine, mes coûts fixes (assurance, élec ect...) sont assez faciles à déterminer, ensuite je me dit que j'aimerais gagner tant en net par semaine, et je fais le calcul avec mes taux de cotisations URSSAF pour déterminer mon devis brut à la semaine.
Cette partie du devis est négociable, je prévois un scénario assez pessimiste au départ, et si jamais il faut baisser le prix, je réfléchis à l'optimisation du chantier.
Si au final je passe plus de temps que prévu, je ne perds pas d'argent sur les matériaux, ma marge matériaux me permet d'amortir une partie des coûts fixes en plus, au final je ne fais que réduire ma rémunération net, mais je ne perds pas d'argent. .
Clairement le mieux est de ne pas faire coller les montants et la traverse haute de ta bibliothèque. Tu te laisse une marge tout autour que tu viens comblé avec un système de fileur.
Pour ton caisson de droite et tes plans de travail à gauche pareil, de la marge que tu fais filé sur place.
Ainsi tu n'as que les socles/caisson à bien caler de niveau. pourquoi pas quelques fixation dans les murs que tu caleras en fonction des écarts que tu auras.
Le points qui me fait peur dans ton projet, c'est le fond de la bibliothèque qui va dépendre du mur. Si il est pas vraiment plan tu vas avoir beaucoup d'ajustage si tu veux pas avoir de jour. J'aurais fait un fond sur la bibliothèque pour pas avoir de problème.
Beaucoup de questions...
- pour les mesures je prend tout au début lors du 1er rdv. Si j'ai ensuite des doutes je repasse. Ca m'a valu pour un dressing un pb de niveau de sol et plafond. La hauteur sous plafond était toujours la même, mais le sol montait ainsi que le plafond. J'ai bien sur callé toutes mes bases au début, mais à la fin le dernier caisson touchait le plafond…
Il faut donc toujours prévoir de la marge. Si le client n'en veux pas, ça veut dire, plus de taf sur place, plus d'aller-retour, plus cher. - pour le matos, je viens d'investir dans une grande équerre pliante de 60cm. j'espère qu'elle est précise. J'ai un niveau laser Bosch qui est bien mais relativement cher. Je pense que un autre à 150€ peu faire le job. Les options de Bluetooth on s'en sert jamais. Le télémètre, j'ai eu un Leica tombé de ma poche en 2 roues :( Aujourd'hui j'ai un plus simple Bosch vert. il est bien, mais pour le coup n'arrive pas à me servir de la connexion avec le téléphone (le crayon 4 couleur et le carnet ont un bel avenir) L'inconvénient est les piles qui se vident vite.
- La clamex, le meilleur investissement que j'ai pu faire. Un peu cher à l'usage; on est vite à 100€ de clamex sur un chantier. Ne pas oublier de le chiffrer.
- pour le prix, au début j'ai fait un peu au pif, est essayant d'estimer à la journée. J'essaye de me chronométrer pour chaque activité faite : par exemple l'usinage avec la Zeta P2, le poncage des chants ou des surfaces d'un panneau, l'assemblage d'un caisson selon technologie choisie... ca me donne un temps au mètre ou à la clamex. Dans mon chiffrage je calcule combien de metre linéaire de panneau j'ai, ou combien de m², combien de clamex... et ça me donne mon prix final selon mon taux horaire. Après selon les clients, si je sens qu'ils font faire plusieurs devis, je leur donne une fourchette pour pas perdre trop de temps.
bon courage
Hello
Pour essayer de d'aider il faudrait avoir une idée de l'encombrement et les contraintes d'accessibilité du chantier pour savoir ce que tu peux monter atelier.
A première vue si j'avais à prendre en charge le projet j'aurais apporté les modifications suivantes :
Un filaire du de chaque coté du meuble du fond pour gérer le fait que l'on est entre deux murs. Idem pour le plafond il faut éviter d'être coincé entre maçonnerie pour faire le maximum de travail en atelier je te joint un croquis avec une méthode parmi tant d'autre pour pas être dépendant des éléments de maçonnerie , évidement il faut peut être changer de système constructif selon le rendu espéré mais il faut au maximum s'affranchir des contraintes. Tu peux même les justifier incrustation de led ou spot dans le plafond comme dans mon croquis comme la cimaise qui sert de protection du mur ou pour insérer des prises les possibilités sont très étendues .
De même je décomposerai le meuble du fond en deux éléments a savoir meuble haut et bas pour une facilité accrue de pose. Tu un conflit d'ouverture dans l'angle , Je décollerai aussi les tiroirs du sol pour éviter les problèmes de faux niveaux ( pourquoi pas un socle sur vérins pour gérer les niveaux ) . En s'assurant de l'aplomb du mur du fond ou peux se passer de fond la cimaise permettant un petit faux équerrage des murs pour le plateau 5néamoins il faut le prendre et réaliser une fausse coupe si nécessaire. Une réflexion est à mener sur les tiroirs il est dés fois plus rentable de faire que le fond et le dessous; quel système de coulisses?
Façade en valchromate 8 mm là je ne suis pas?
Pour le reste il faut des détails complémentaires .
Bonjour,
Mon expérience dans ce domaine est limité mais il y a quelques "astuces" qui me viennent à l'esprit.
Pour les problèmes d'equerrage il faut partir du principe que le bâti ne sera pas d'équerre et concevoir quelque chose qui puisse être ajusté. Pour la tablette du bureau par exemple de coupe avec une surcote et une fois le meuble du fond installé tu as ton angle définitif et seulement à ce moment là tu fais la coupe définitive (d'ailleurs quitte à mettre des clamex autant en utiliser ici aussi).
Pour les éventuels faux aplomb et faux equerrages de la bibliothèque tu peux envisager un fond peint dans la même nuance que les murs comme ça il sera invisible (sauf à avoir vraiment le nez dessus) et tu ne mangera pas ta marge en tablettage et ajustage au montage.
hello, quand j'avais ce genre de projet (plaqué au mur de tout cotés) j'allais ajuster la périphérie de la caisse (montants traverses) à l'aide de quilles et de calages et/ou fixations (si il y a lieu) directement sur le chantier !
Ce qui détermine si tu as besoin de filaires ou pas aussi !
Ensuite de retour a l'atelier, tu fais tout ton agencement tranquille sans te poser de questions !
Tu as aussi les dominos démontables en alternative à la clamex, surtout que tu as déjà la domino. Mais justement, vu que tu as la domino, tu as dû y penser.
Sur un projet ou rien n'est d'équerre, j'ai pris au laser un angle droit et je construis tout d'équerre à partir de cette référence en m'éloignant des murs et en prévoyant des fileurs ajustés sur place.
Oui je connaît mais je n'ai pas la domino ^^ et à choisir entre les 2 pour un projet comme ça la lamello me fait plus envie ;)
JB4WOOD oui dans ce cas c'est différent mais comme tu disais que tu assemblais le bureau avec des dominos, j'avais peut être interprété un peu vite.