Bonjour à tous.
Je me pose la question d'une utilisation de la domino pour la charpente d'un abris de jardin.
J'ai lu quelque part (désolé je n'est plus retrouvé le lien) que la domino , même la df700 en 14mm, n'était pas approprié pour de la charpente.
Du coup je me pose la question du pourquoi, en dehors du coté idéologique.
Pour une jambe de force je ne tenterais surement pas mais pour la liaison entre le poteau et la sablière pourquoi pas?
Sur du 140x140 ou doit pouvoir mettre tranquillement 3 dominos.
5 réponses
Salut.
J'ajouterai que les charpentes extérieures sont soumises à des variations hygrométriques extrêmes. Alors quid du jeu pris sur un porte à faux extrêmement faible par le domino dans sa mortaise en été ?
La charpente demande des assemblages forts mécaniquement. Aux cisaillement notamment.
Plutôt non du coup.
Justement, je me pose en ce moment à peu prés la même question que toi.
J'ai déjà vu dans des charpentes japonaises un principe un peu similaire, à savoir le raccord d'un poteau et d'une poutre par l'intermédiaire d'une pièce ajouté (d'ailleurs si quelqu'un à des infos là dessus, je prends !).
Est-ce que bien dimensionné et chevillé à la tire, le type d'assemblage dans l'image ci-joint ne serait pas une alternative plus ou moins viable à un tenon mortaise traditionnel, quand pour X raisons on ne peut pas faire autrement ? (par exemple longueur de bois trop courte pour faire un tenon, simplicité d'usinage selon les machines de l'atelier...)
C'est une version gros domino...
Peut-être pas spécialement plus simple pour toi à mettre en place... qu'un vrai tenon mortaise finalement.
en effet, pourquoi pas?
-c'est de toutes facons mieux que des équerres et autres éléments métaliques qui avec les effets de condensations emmènent l'eau et ses dégats profondément dans l'ouvrage.
Ceci dit un amateur ne fait certainement pas une dizaine de projet charpente légère dans sa découverte du métier et ne pas se confronter aux assemblages traditionnels c'est rater quelque chose de plus important que de "gagner" un peu de temps avec une domino,
ce n'est que mon petit avis,
c'est un bel ouvrage que vous avez dessiné la, je vous souhaite de prendre du plaisir a sa réalisation, protégez vous, n'en faites pas trop d'un coup, votre dos vous remerciera...
Bonjour, je vais répondre un peu à côté de la plaque mais bon…
Je ne sais pas si ton étude est fini mais, tu devrais faire deux fermes avec arbalétrier, cela t’évitera d’avoir un poteau « rond point » au milieu de ton abris de jardin. La troisième ferme peu rester comme elle est : le poteau sera noyé dans l’habillage du mur!
A vrai dire le poteau du milieu sera lui aussi noyé dans un mur, je ne l'ai pas représenté mais le coté verrière est en fait un pièce fermé. Pour celle de devant j'ai mis une section de 140x180 du coup en terme de charge ça devrais le faire.
Merci à tous pour vos réponses !
J'ai déjà quelqueS mortaise en charpente derrière moi et je vous avoue que c'est pas le moment le plus palpitant de la taille d'une charpente!
En faite c'est plus une interrogation théorique que vraiment un choix futur, mais je vois que le coté idéologique du faux tenon en charpente prend encore le dessus (et je le comprend), pour ce qui est des efforts en cisaillement pour la liaison à 90° d'un poteau et de la sablière je ne sais pas si vraiment elle est aussi importante que ça. Je n'ai pas calculé exactement la résistance au cisaillement d'un domino de 14 en chêne, sachant que l'ont peut en mettre plusieurs.
Après dans ce projet cela me poserai un problème au montage que j'ai l'intension de faire au sol et de chevillé tout ça avant de dresser les pans.
Tetenbois
bonjour,
En toute bienveillance et pour essayer d'amener davantage de précisions:
Pour une poutre de 140 par 140mm, il y a bien une différence de surface entre un tenon de 30 par 140mm (sans épaulement) taillé en conservant le fil du bois et 3 dominos collés d'une largeur et épaisseur faible?
Il n'y a pas non plus de chevillage à tire possible avec les dominos. Les assemblages seront difficilement "serrant" et les désordres dus aux variations hygrométriques plus nombreux. Le chevillage à tire de par sa "souplesse" permet de compenser cela en apportant une certaine cohésion aux assemblages.
Le bois de charpente est à minima "ressuyé" quand on le met en œuvre et son taux d'humidité va se stabiliser au grès des saisons.
Les efforts qu'il peut produire en "travaillant" peuvent appliques des contraintes importantes aux assemblages. Je ne donne pas cher des dominos en chêne si la panne sablière, ou le poteau venait à se déformer.
C'est justement les qualités d'un bon charpentier d'anticiper ces déformations. On choisit les pièces et leurs orientations dans l'ouvrage en ayant toujours une vue sur son taux d'humidité, comme celui du site auquel il est destiné.
Pour les efforts appliqués à la structure, c'est tout un apprentissage...
Impossible de résumer ça en quelques lignes. Cela fait partie du métier de charpentier.
Statique, études des moments, funiculaire, épure de Crémona, méthode de Ritter, moment fléchissant, effort de flexion et de compression, etc.
Sur des assemblages peuvent s'exercer des efforts de traction, de compression et de cisaillement. Ils peuvent être simples ou combinés.
Les dominos seront soumis à des efforts venant du poids propre de la toiture, du vent et de neige appliqué sur l'arba.
Les effets du vent (qui agit en pression, dépression, soulèvement de structures), bien que passagers, exercent des contraintes non négligeables sur les façades et versants de toiture, qui sont directement transmissent aux assemblages.
J'ai pu observer certains sinistres qui témoignent tous d'une négligence sur le plan structurel, dont une voiture écrasée par un carport (comme une crêpe, ou plutôt comme un pancake. C'était plus épais!). Par chance, cela n'a fait aucune victime.
J'espère avoir pu amener davantage d'éléments pour la compréhension.
C'est un métier qui ne laisse pas trop de place à l'improvisation.
Bonne taille!