Bonjour,
Suite au visionnage d'une vidéo, je m'interroge sur un assemblage proposé par l'auteur.
En effet, pour remplacer le traditionnel tenon-mortaise verrouillé par une clef, que l'on retrouve communément sur les piétements (mais pas que), il propose un autre assemblage.
Celui ci, dans un contexte de lamination, est plus simple a réaliser (pas de mortaise dans la traverse). De plus il l'annonce plus solide/stable.
Il se présente comme suit :
Le novice amateur que je suis rencontre cet assemblage pour la première fois et m'intrigue. S'il est plus simple de réalisation et plus solide, pourquoi ce n'est pas celui ci qui est le plus courant aujourd'hui ?
lien vers la vidéo : youtu.be/soJZ1u3cozc?t=444
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Je ne suis pas sûr que l'assemblage traditionnel soit plus résistant, mais en tout cas je pense qu'il faudrait que le coin soit enfoncé par l'autre côté (en changeant les pentes bien sûr). Quand on tape sur le coin, cela aurait tendance à plaquer le talon au lieu de le décoller.
Dans l'assemblage traditionnel, pour que l'épaulement reste bien en appui, il faut que le tenon soit bien ajusté, sinon c'est la faible surface de la clé qui va encaisser les efforts et finir par prendre du jeu.
Du coup, vue que l'on veut un tenon démontable, on ne peut pas trop le serrer
On retrouve cet assemblage dans les ouvrages traitant de la charpenterie. Menuiserie aussi en fait. Voir ci-dessous.
Par exemple, le colonnel Armand-Rose ÉMY dans
traite de cet assemblage (queue d'hironde à clef) à la figure 1 de la planche 18 sur les assemblages à queue d'hironde. Voir le texte associé, à partir de la page 274.
Pl. XVIII, fig. 1, assemblage de la pièce A dans la pièce B en queue d'hironde à clef. La queue d'hironde, qui a l'épaisseur précédemment fixée pour un tenon, traverse la mortaise de la pièce B. Elle est échancrée d'un côté seulement, comme une queue d'hironde ordinaire; le côté correspondant delà mortaise est évasé suivant la même inclinaison, l'autre côté est droit. L'entrée de la mortaise est égale à la largeur p q de la pièce A afin que la queue d'hironde puisse y passer. Lorsque la queue est placée dans la mortaise, on remplit le vide qu'elle laisse par une clef x introduite par la face d'assemblage de la pièce B pour qu'elle serre mieux ; on la chasse à coups de maillet, tellement que le tenon à queue est solidement fixé en joint, et ne peut plus sortir de la mortaise.
Dans Émy, la clef n'est pas conique.
Voir aussi: