Bonjour à tous,
Depuis le pas à pas de Ara sur la thermohydraulique appliquée aux meubles, j'essaie de rassembler les différentes étapes pour constituer des panneaux de bois massif. En effet, ce thème est récurrent, on trouve beaucoup d'informations (parfois contradictoires) mais rarement au même endroit et souvent disparates.
Voici donc ce que j'en ai retenu, je vous remercie de me corriger ou de répondre aux sous-questions que je pose dans le corps de la démarche.
On part de l'hypothèse où l'atelier est plus humide que le lieu de destination finale.
1- Débit du bois, avec des surcotes
2- Laisser le bois se stabiliser (ressuyer) :
- 1 semaine ?
- jusqu'à un taux d'humidité ou une variation déterminé ?
- sur épingles ?
- contraint par des serres joints ?
(j'aurais plutôt dit, sur épingles, pendant 1 semaine environ (un peu moins si temps sec, un peu plus si temps humide)
3- Pré-corroyer le bois (à minima blanchir chaque face)
4- Laisser à nouveau le bois se stabiliser
- 1 semaine ?
- jusqu'à un taux d'humidité déterminé ?
- sur épingles ?
- contraint par des serres joints ?
(j'aurais dit contraint avec des serres joints et une planche au dessus de la pile pour que le séchage ne soit pas plus rapide sur la face du dessus)
5- Finir de corroyer les pièces
6- Sans attendre préparer le bouvetage (rainure languette, entures multiples, ou autres)
7- Sans attendre, assembler et serrer les panneaux (serrage de manière à éviter un tuilage pendant le séchage de la colle) - Eventuellement inverser les cœurs : la méthode ne semble pas faire l'humidité l'unanimité.
8- Stocker les panneaux sur un support plat et contraints avec des serres joints (une planche sur le dessus)
9- les desserrer au moment de leur utilisation
Voilà la façon dont je vois les choses. Je sais bien qu'il n'y a pas de recette miracle et qu'il faudra sûrement faire des adaptations au cas pas cas. Mais ça, c'est l'expérience qui (me) permettra de le faire.
J'attends avec curiosité vos retours, précisions, corrections et réponses.
J'essaierai de produire un document
Et en tout cas, merci de m'avoir lu jusqu'ici.
Seb
Mis à jour6 réponses
Nonon, pour [2], le ressuyage c'est quand la grume vient d'être abattue et qu'on va passer d'une centaine de % d'humidité à 30% (l'eau libre qui s'évapore). Si l'on part du principe que tu achètes ton bois en scierie, il est déjà entre 13 et 20%, le ressuyage (qui a dû durer plusieurs mois je pense) a été fait depuis longtemps.
bonjour
sujet mille fois débattu et amendé par des gens qui pense détenir la vérité
il ni a pas une recette miracle , mais du professionnalisme lorsque l' on donne un conseil ce n' est pas évidant car on a pas le matériaux sous la main pour faire le bon diagnostique
tout ce que je sais moi c' est lorsque je fais des panneaux en massif ce qui m'arrive fréquemment ceux ci reste stable il doit y avoir une raison
et tant que les passionnés ne prendrons pas le problème par le bon bout ils aurons des problèmes , d abord on apprend deuxièmement on fait ce qui a été indiqué par quelqu'un qui sait troisièmement si l' on a un problème on pose la question a celui qui a donné les conseils pour voir d ou vient le problème
acheté un bon hygromètre , choisissez vos bois on ne fait pas des tournedos dans la viande à pot au feu, et établissez des bois sec pour faire votre travail , je me tue a dire que pour faire du mobilier il faut descendre les bois a 8 pour cent
pour profité d un phénomène de rémanence ou hystérésis et travailler dans un atelier qui soit a 50 pour cent d'humidité
pour faire un travail propre il faut s'en donner les moyens le reste ne sont que des conjectures
les anciens avaient aussi des problèmes mais ce n' est pas un sujet que les menuisiers étudient les étudiant comme historien je peu vous assurer qui sont nombreux et encore le chauffage n 'existait que rarement et dans une autre de mes activités je les rencontre plus souvent
mais finalement vous pouvez écouter les sirènes elles ont un chant mélodieux qui attire les marins a leur perte
bien amicalement
etienne
Alors désolé pas de réponse mais plutôt une question dans la question car j'ai de plus en plus tendance à me la poser mais comment faisaient t'ils avant les séchoirs ?
Tous les menuisiers n'avaient pas de capacités de stockage énorme pour attendre des années et de toute façon le bois ne devait pas descendre aux taux que l'on attend maintenant ?
L'hygrométrie était encore plus changeante que dans nos habitats étanches. Et pourtant les vieux meubles plus à la mode sont toujours là. Quid ?
Pour s'entendre sur les termes, d'abord :
Le ressuyage :
D'abord, le verbe "ressuyer" signifie dans les différents dictionnaires, faire sécher, ou faire perdre de l'humidité. (Certains précisant "l'eau en excès"). Dans l'absolu, on peut donc utiliser le terme à chaque fois qu'on fait sécher.
Mais pour ce qui concerne les métiers du bois, la définition qu'en ont les scieurs ou les menuisiers, l'opération dite de "ressuyage" correspond à la période immédiate après le sciage d'une grume, durant la quelle on laisse sécher naturellement les bois à l'air. Les bois sciés perdront alors une grande part de leur humidité (ce qu'on appelle son eau libre ou son excès d'eau), rapidement, puis se stabiliseront dans les 25 à 30%.
Ensuite interviendra une phase de séchage plus poussée qui visera à atteindre une hygrométrie du bois adaptée à l'ouvrage ainsi qu'au lieu d'installation ou d'utilisation de celui-ci.
Ce séchage pourra se faire dans un séchoir ventilé naturellement, durant plusieurs années. Ou alors dans séchoir "dirigé" (ou forcé, si on préfère) dans le lequel on l’amènera à l'hygrométrie souhaitée en quelque semaines ou même quelques heures suivant le type de séchoir, les volumes à traiter, l'essence ou l'épaisseur des bois...
Ces opérations préalables faites, l'hygrométrie visée atteinte, que ce soit par un professionnel ou par mes soins, je réalise mes débits et autres opérations d'usinage de montage et de finition à suivre sans (hormis quelque cas très particuliers) précaution extrême, au moins sur ce plan là.
Je précise, à toutes fins utiles que je travaille pourtant dans une zone géographique aux conditions climatique et en particulier d'hygrométrie souvent considérées comme des moins favorables en France, et cela en tant que professionnel depuis plus de 40 ans.
Si les BONNES précautions sont prises dès le départ, si les bonnes pratiques quant-aux éventuels retraits des bois sur les ouvrages mis en œuvre sont respectées, on évite de se prendre la tête en précautions extrêmes car finalement inutiles.
Hello
Avant tout c'est bien connaitre son bois le plus sur étant un bon hydromètre qui a l'inconvénient majeur de couter fort cher . Néanmoins bon nombre d'ateliers s'en passent il y a des signes comme le comportement derrière la scie, le poids , le son et la confiance avec ses fournisseurs etc tout cela pour dire qu'il faut travailler du bois sec
Alors débit oui ressuyage aussi à mon avis c'est un point très important , la pas de serre joint dans cette phase tu veux que le bois se stabilise mettre un serre joint va éviter qu'il se déforme sur le coup mais ne va rien empêcher donc laisse le se déformer le dégauchissage à pour but de le remettre droit , dans l'hypothèse ou il serait trop déformé alors tant mieux tu le mettra pas dans ton ouvrage tu pourra surement en faire des pièces plus courtes.
Quel temps pour le ressuyage enfin de compte cela dépend de l'organisation de l'atelier et de l'urgence de la fabrication une semaine c'est pas mal mais on peux pas toujours le faire ;Le stockage L'important est que les faces des bois respirent de maniéré similaires donc en empillage avec panneau dessus dessous .
Une fois les bois bien stabilisé on passe au corroyage. Puis pas besoin de courir si les opérations ont été bien menées le bois restera droit et pas de serre joint dit toi bien que cela empêche rien et que si il doit se déformer vaux mieux qu'il le fasse quand il est encore dans l'atelier. Par contre bien couvrir ses bois et bien stocker à chant et pas à plat.
L'autre paramètre est l'établissement des bois qui doit tenir compte de tellement de paramètres selon l'ouvrage que ma réponse serait trop longue . Par exemple tu parle de l'inversion des cœurs pour un panneau . On aura tendance à la pratiquer pour un dessus de table elle sera moins systématique pour un panneau pris en rainure bien qu'il faut tenir compte de ses dimensions elle dépend aussi de l'assemblage on va le faire avec des rainures et languettes mais l'abandonner pour des feuillure comme le parement d'une porte.
L'établissement est à mon vis primordiale, mais le sujet est très vaste.
Je me trompe peut être mais pour des faibles épaisseur a mon avus l'équilibre hygrométrique est atteint (au moins pour des pieces de moins de 30 ou 40 mm d'epaisseur) sur toute l'épaisseur. Donc attendre pour qu'il se stabilise une fois est suffisant. Tout ce que tu vas avoir comme déformation après le débit sera a mon sens de la libération de contrainte. La libération de contrainte c'est quand même plus ou moins instantané (ça sort de la rabot et comme par hasard c'est plus droit). Donc je sais pas si passer tant de temps a attendre est justifié, mieux vaut travailler (avec du bois bien sec) et ne pas courrir après les differenxe 1/2% d'HR. D'autant que ta technique demande pas mal de serre joint en plus et perso j'en ai pas une infinité
Après plutôt que d'essayer de limiter les déformation par des recettes un peu tirées par les cheveux, pourquoi pas plutôt éliminer le problème des déformation lors de la conception et du choix des debits ? Sauf a savoir précisément ou le meuble réalisé sera (et se mettre a faire des copeaux dans le salon de chez le copain), il est impossible de savoir a quoi le meuble sera soumis.
Bref tout ça pour dire que si on veut viser la lune, il faut savoir garder les pieds sur terre. Et donc faire des compromis entre "ce qu'il faudrait faire dans le meilleur des mondes" et ce qui est "raisonnable"
Oh p**ain !! Ça c'est du bon gros lapsus révélateur!!!