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trente six seb

Validation de la méthode pour faire un panneau de bois massif (et limiter les mouvements du bois)

Bonjour à tous,

Depuis le pas à pas de Ara sur la thermohydraulique appliquée aux meubles, j'essaie de rassembler les différentes étapes pour constituer des panneaux de bois massif. En effet, ce thème est récurrent, on trouve beaucoup d'informations (parfois contradictoires) mais rarement au même endroit et souvent disparates.

Voici donc ce que j'en ai retenu, je vous remercie de me corriger ou de répondre aux sous-questions que je pose dans le corps de la démarche.

On part de l'hypothèse où l'atelier est plus humide que le lieu de destination finale.

1- Débit du bois, avec des surcotes

2- Laisser le bois se stabiliser (ressuyer) :

  • 1 semaine ?
  • jusqu'à un taux d'humidité ou une variation déterminé ?
  • sur épingles ?
  • contraint par des serres joints ?
    (j'aurais plutôt dit, sur épingles, pendant 1 semaine environ (un peu moins si temps sec, un peu plus si temps humide)

3- Pré-corroyer le bois (à minima blanchir chaque face)

4- Laisser à nouveau le bois se stabiliser

  • 1 semaine ?
  • jusqu'à un taux d'humidité déterminé ?
  • sur épingles ?
  • contraint par des serres joints ?
    (j'aurais dit contraint avec des serres joints et une planche au dessus de la pile pour que le séchage ne soit pas plus rapide sur la face du dessus)

5- Finir de corroyer les pièces

6- Sans attendre préparer le bouvetage (rainure languette, entures multiples, ou autres)

7- Sans attendre, assembler et serrer les panneaux (serrage de manière à éviter un tuilage pendant le séchage de la colle) - Eventuellement inverser les cœurs : la méthode ne semble pas faire l'humidité l'unanimité. 😉

8- Stocker les panneaux sur un support plat et contraints avec des serres joints (une planche sur le dessus)

9- les desserrer au moment de leur utilisation

Voilà la façon dont je vois les choses. Je sais bien qu'il n'y a pas de recette miracle et qu'il faudra sûrement faire des adaptations au cas pas cas. Mais ça, c'est l'expérience qui (me) permettra de le faire.

J'attends avec curiosité vos retours, précisions, corrections et réponses.

J'essaierai de produire un document

Et en tout cas, merci de m'avoir lu jusqu'ici.

Seb

Mis à jour
Niouniou
( Modifié )

la méthode ne semble pas faire l'humidité
Ca ne serait pas l'unanimité...? 😝

trente six seb

Oh p**ain !! Ça c'est du bon gros lapsus révélateur!!! 😁

Niouniou

😀

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6 réponses

1
Ara

Nonon, pour [2], le ressuyage c'est quand la grume vient d'être abattue et qu'on va passer d'une centaine de % d'humidité à 30% (l'eau libre qui s'évapore). Si l'on part du principe que tu achètes ton bois en scierie, il est déjà entre 13 et 20%, le ressuyage (qui a dû durer plusieurs mois je pense) a été fait depuis longtemps.

trente six seb
( Modifié )

Pour moi, mais je me trompe peut être, le ressuyage est le temps d'attente de stabilisation et de séchage du bois.
Celui que tu indiques mais tous les autres également.

En effet, un bois va prendre ou perdre de l'humidité d'abord par l'extérieur, il y a donc souvent une différence d'humidité entre l'intérieur et l'extérieur. Couper ou raboter va brutalement compromettre cet équilibre. Par exemple, si tu coupes une planche en 2, tu auras le côté de la coupe qui n'aura pas la même humidité que le chant extérieur de la planche.

J'appelle tout ça ressuyage, mais encore une fois, il y a peut être confusion de ma part.

Bonbonveronbi

hello
a vrai dire trente six seb et moi nous employons le terme ressuyage à tort. Le ressuyage est cette phase ou après le sciage de la bille le bois est entreposé à l'extérieur sur un parc pour stabiliser son hydrométrie et laver ses tanins. Puis vient un stockage intérieur ou le séchoir.
Mais ou cela ce complique est le fait que de nombreux ateliers emploient ce terme pour désigner la phase de stabilisation des bois après le débit d'où une confusion mais c'est probablement un abus de langage.
Chaque Métier s'entoure d'un langage technologique qui a deux buts essentiels à savoir que les professionnels se comprennent entre eux et que les autres ne comprennent rien.😉
Et même à l'intérieur de cela la même chose prend des noms différents ex: les épingles sont pour les uns des rablettes ,pour les autres des liteaux .

trente six seb

Un exemple, par sylvainlefrancomtois dans uen réponse. Ce coup ci le ressuyage est entre le séchage et avant le débit (autre temps non précisé dans le processus plus haut).

glaude

Bonjour
Tout n'est qu'un problème de terminologie, pour moi un plot ressuyé est un plot qui est descendu en dessous de 25/30 d'humidité donc loin d'être utilisable.
En revanche et dans la mesure du possible, j'aime bien que les planches que je vais travailler séjournent 2/3 semaines dans l'atelier. Parfois je fais un pré débit, cela me permet de contrôler les réactions.
de mon coté tous panneaux de porte qui ne sont pas finis d'être usinés demeurent prisonniers de serre joint. C'est pas pratique de faire des plante bande ou feuillure avec des panneaux tuilés!!!!

Cadeau que l'on m'a offert avec un don sur l'AdB :)
( Modifié )

J'y vais de ma version. Pour moi, le ressuyage est la perte de l'eau libre dans le bois qui induit une perte de masse sans changement de forme.

Ara

+1 c'est le terme que j'utilise car c'est celui que j'ai trouvé "dans le manuel". Cela dit effectivement il peut y avoir des abus de langage et des détournements de termes qui passent dans le langage courant...

trente six seb
( Modifié )

glaude oui tu as raison, mais de mon point de vue le terme ressuyage correspond à tous les temps d'attente et de stabilisation des bois. On est vraiment sur de la terminologie.
On va voir si un consensus se détache sur ce point.
Je stocke mon bois à l'atelier, donc il y séjourne assez longtemps. A moi de prévoir les approvisionnements à temps.
+1 pour contraindre les panneaux, intuitivement, ça me convient très bien.
sciunto, oui c'est un peu la même définition que celle de glaude . Dite autrement. Je suis d'accord, mais selon moi, le terme n'est pas aussi restrictif et précis.

Niouniou

Je stocke mon bois à l'atelier, donc il y séjourne assez longtemps

Attention à ces "affirmations", si tu achètes ton bois en scierie, attention, si il est à 25% d'humidité, sur des plateaux de 80 en chêne, tu peux les stocker un moment avant qu'ils arrivent à se stabiliser à l'hygrométrie de ton atelier, et pareil pour sa destination finale à 8-9%... Le "assez longtemps" peut se compter en mois, voire même souvent en années... Après, faut tester le bois qu'on achète et/ou faire confiance... Perso, j'ai tendance à trop douter... Que ce soit des scieurs ou des marchands de bois...
Le scieur sait a priori depuis combien de temps son bois est scié, mais c'est à peu près tout au niveau séchage (sans vouloir dénigrer le métier de scieur!)
Si tu veux du bois pas loin de son hygrométrie de destination, faut le faire sécher en séchoir (par quelqu'un de compétent...) Car chaque bois demande des paramètres différents, eux-même dépendants des épaisseurs et de bien d'autres paramètres que je ne connais/maîtrise pas...

trente six seb

Niouniou Oui, je suis bien d'accord avec toi mais le assez longtemps faisait référence aux 2/3 semaines de glaude.
Perso, je n'ai pas un choix immense en scierie aux alentours de chez moi, je suis bien obligé de faire avec ce qu'il y a.
Celle où je me fournis principalement fini le séchage au séchoir après l'avoir commencé en séchage naturel.
Mais il n'empêche qu'on a eu de fortes variations d'hygrométrie ces dernières semaines.

Fabien R
Je suis d'accord

Pour ma part, ressuyé=bois de charpente, soit débarrassé de l’eau libre.

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etiennedesthuilliers

bonjour
sujet mille fois débattu et amendé par des gens qui pense détenir la vérité
il ni a pas une recette miracle , mais du professionnalisme lorsque l' on donne un conseil ce n' est pas évidant car on a pas le matériaux sous la main pour faire le bon diagnostique
tout ce que je sais moi c' est lorsque je fais des panneaux en massif ce qui m'arrive fréquemment ceux ci reste stable il doit y avoir une raison
et tant que les passionnés ne prendrons pas le problème par le bon bout ils aurons des problèmes , d abord on apprend deuxièmement on fait ce qui a été indiqué par quelqu'un qui sait troisièmement si l' on a un problème on pose la question a celui qui a donné les conseils pour voir d ou vient le problème
acheté un bon hygromètre , choisissez vos bois on ne fait pas des tournedos dans la viande à pot au feu, et établissez des bois sec pour faire votre travail , je me tue a dire que pour faire du mobilier il faut descendre les bois a 8 pour cent
pour profité d un phénomène de rémanence ou hystérésis et travailler dans un atelier qui soit a 50 pour cent d'humidité
pour faire un travail propre il faut s'en donner les moyens le reste ne sont que des conjectures
les anciens avaient aussi des problèmes mais ce n' est pas un sujet que les menuisiers étudient les étudiant comme historien je peu vous assurer qui sont nombreux et encore le chauffage n 'existait que rarement et dans une autre de mes activités je les rencontre plus souvent
mais finalement vous pouvez écouter les sirènes elles ont un chant mélodieux qui attire les marins a leur perte
bien amicalement
etienne

trente six seb

C'est tout le but de cette question et de ma démarche.
Comment fait on pour descendre le bois à 8 % dans un atelier à 50 % ?

dependancesbois
( Modifié )

Bonjour etiennedesthuilliers
mille fois d'accord, mais on vit dans une société où le processus que vous décrivez est devenu bien plus compliqué.
Vous avez une expérience et des sources maintenant bien implantés, mais pour ceux qui commencent le (les) chemin(s) sont beaucoup plus tortueux.

Je ne comprends pas votre phrase :

les anciens avaient aussi des problèmes mais ce n' est pas un sujet que les menuisiers étudient les étudiant comme historien je peu vous assurer qui sont nombreux et encore le chauffage n 'existait que rarement et dans une autre de mes activités je les rencontre plus souvent
ça me paraîtrait intéressant de développer cet aspect s'il vous est possible.

Amicalement.

etiennedesthuilliers
( Modifié )

j ai travaillé sur le mobilier d église et l' on s’aperçoit que déjà au 17 eme siècle les bois étant insuffisamment sec il y avait des problèmes dans le mobilier donc procès et restauration
au château de Versailles on voit des procès pour les menuiseries , pour les parquets qui étaient marquetés et pour les lambris
sur les peinture sur bois on a des problèmes donc barrage et restauration etc etc
dans une autre activité je trouve les mêmes problèmes avec des procès en malfaçon pour non respect du dtu sur le séchage des bois et sa mise en oeuvre du mobilier, menuiserie , charpente, parquets
la finalité est d' employer des matériaux appropriés et de respecter certaines règles simples
mais je ne compte pas écrire un ouvrage sur le sujet les gens lisent peu et sont toujours persuader de tout savoir et essaient de reporter la faute sur le fournisseur de bois
bien amicalement etienne

dependancesbois

D'accord, je comprends mieux, merci de ces précisions.

trente six seb

mais je ne compte pas écrire un ouvrage sur le sujet

dommage

les gens lisent peu

certains lisent beaucoup 😉

sont toujours persuader de tout savoir

ou alors ils posent des questions

Mais c'est intéressant ça. C'est vrai que comme dit par benjams (je crois) on a un biais sur les ouvrages anciens car on ne voit que ceux qui ont pu subsister, donc souvent les mieux faits. Même si je persiste à croire que nos anciens travaillaient avec un objectif de faire durer leurs ouvrages contrairement à la grande majorité des fabrications actuelles. Je ne dis pas qu'on travaillait mieux avant, on est capable de faire pareil mais l'objectif n'est plus le même.

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dependancesbois
( Modifié )

Alors désolé pas de réponse mais plutôt une question dans la question car j'ai de plus en plus tendance à me la poser mais comment faisaient t'ils avant les séchoirs ?
Tous les menuisiers n'avaient pas de capacités de stockage énorme pour attendre des années et de toute façon le bois ne devait pas descendre aux taux que l'on attend maintenant ?
L'hygrométrie était encore plus changeante que dans nos habitats étanches. Et pourtant les vieux meubles plus à la mode sont toujours là. Quid ?

Mis à jour
glaude

Bonjour
A mon avis, ils avaient comme arme maitresse, le temps et la patience
attendre faisait parti du quotidien et tout était fait en fonction de ce critère. C'était une doctrine pro, un état d'esprit, fabriquer pour durer, transmettre et pas question de prendre des raccourcis Effectivement le taux du bois ne descendait pas aussi bas qu'aujourd'hui mais les maisons étaient moins chauffées également et avec des systèmes de chauffage bien différents.
je sèche tous mes bois naturellement et depuis toujours, quand je mesure le taux je suis souvent agréablement surpris. Un petit séjour dans l'atelier est généralement c'est bon.
Sur les stockages je pense que les Anciens avaient de quoi stocker dans de bonnes conditions, au moins pour la plupart.

AtelierDZT

J'ajouterai qu'il y avait peut-être des jeu plus important pour compenser la variation plus importante. Et des ajustement moins 'parfait' qui sont le lot des attentes modernes :)

benjams
( Modifié )

Pas sûr que quelqu'un qui n'avait pas accès a des machines ait pu se payer le luxe d'attendre, Il fallait aussi nourrir ses gosses a cette époque. Je pense plutôt que la doctrine était d'en faire le moins possible pour obtenir le meilleur résultats.

Quand on voit l'exécution "a l'arrache" de certains tenons qui ne se voient pas ou de certaines queues d'arronde ca fait relativiser sur ce qu'il faut pour faire de l'ouvrage durable. On dit même qu'un meuble ne mettait pas significativement plus de temps a être exécuté à l'époque, si on regarde les temps payés pour un meuble. Bref je digresse un peu. Mais ce que je veux dire c'est que quand on a les bonnes astuces de conception on arrive à se dépatouiller des problèmes d'humidité relativement facilement si le bois n'est pas trop humide (seché dans une grange par ex). De plus il y a quand même une grande traditions de travail du bois "vert" comme les chaises par exemple

Attention tout de même, on se dit souvent que les anciens faisaient de l'ouvrage durable vu que les bond meubles nous sont parvenus en bon état... il y a sûrement un biais puisque les meubles qui n'ont pas tenu ont fini dans la cheminée. Faute d'avoir vécu au 17e et 18e, je ne sais pas dire quelle proportion, mais il y a dû en avoir 😉

Fabien R

benjams Je suis plutôt d’accord et la note de bas de’ page qui précède le roubo est assez explicite sur le manque de durabilité de nbx meubles de cette époque. Après les queues d’arondes moches des fonds de tiroirs, ça peut se concevoir sans mettre en risque la durabilité du meuble, ça n’etait pas ni tout rose ni tout noir, et ça n’a pas changé.

trente six seb

DewhitYoussef il y a un autre aspect. On a le rabotage facile maintenant. Avant ils faisaient tout à la main et ne rabotaient pas l'arrière des meubles. Nous n'avons pas la même pénibilité. Ils se concentraient sur ce qui se voyait.
La durabilité des meubles peut toutefois se mesurer aux inventaires après décès, on héritait des meubles de nos parents à ces époques. Cela n'arrivera pas avec des meubles Ikéa (sans parler du côté démodé ou pas).
Si Roubo parlait de non durable à son époque, il parlerait carrément de jetable à la notre. (AMHA)

Fabien R

trente six seb ben je ne suis pas sûr que l’etat d’esprit de la société ne soit plus la cause du manque de durabilité que la qualité de construction, malheureusement. Le néo rustique des 70/80 finit malheureusement plus souvent en déchèterie que dans nos salons. C’est pourtant du matériel robuste

benjams
( Modifié )

Je sais pas si un meuble ikea est si peu durable que ca, c'est surtout qu'on fait tout pour que tu t'en débarrasses au bout de 10ans. Sinon tout le monde aurait herité des meuble de son grand père et il n'y aurait qu'un marché extrêmement restreint du meuble en général

DewhitYoussef quand je parlais de trucs fait a l'arrache, je pensais a ce genre de tenons. Mais force est de constater que ca n'a pas empêché ce meuble (une armoire normande qui me semblait pas si vieille) de tenir entre 100 et 150ans. Maintenant comme plus personne n'en veut, il est devenu le piètement de mon etabi 😅

trente six seb
( Modifié )

DewhitYoussef je pense que la qualité de construction est le reflet exact de l'état d'esprit de notre société. Les 2 sont étroitement liés. Enfin, je pense.

benjams : non l'agglo n'est pas aussi durable que tu massif en tenon mortaise (à qualité de fabrication égale).

Aaaaah les tenons du vendredi après midi 😁

Fabien R

trente six seb je sais pas, je ne suis pas si sûr que nous vivions une époque si pourrie que ça. Étienne desthuilliers dit bien avoir acheté son premier meuble sans se rendre compte que les panneaux étaient récupérés sur un style précédent. Rien n’est éternel et la mode, ça fait longtemps que ça existe. Le truc c’est que nous, on brûle plutôt que d’upcycler (qui est une activité bien plus ancienne qu’on pourrait imaginer) et je me dis, à nous de rafraîchir tous ces Henri II et autres...
Tout ça est un peu la question de l’oeuf et de la poule.
J’ai du ikea en massif (oui, pas plus que du résineux naturellement), ça tient le coup, c’est similaire en tenue (pas en technique) à des meubles plus anciens, démontables. Ceci pour dire qu’il existe de tout, dans l’offre actuelle. Alors auparavant, l’offre était elle similaire et le moins solide disparu? Pas impossible, encore une fois, je ne sais pas, mais tant de choses se répètent dans l’histoire...

trente six seb

DewhitYoussef l'époque est vraiment corrompue par une recherche exacerbée de la rentabilité. Les industriels ont gagné, et il n'y a plus beaucoup de petits commerces et de petits ateliers pour faire contre pouvoir.

Par contre, nous consommateurs, avons aussi une énorme part de responsabilité dans tout cela.

Tous nos grands monuments ont été construits avec les restes d'anciens monuments, soit détruits auparavant, soit détruits pour l'occasion de la reconstruction. Donc oui, ce n'est pas nouveau, loin de là. et c'est une très bonne chose que l'on y revienne.

trente six seb
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Le temps... ce n'est que de l'organisation.
On peut effectivement fabriquer un meuble rapidement en y mettant longtemps. Si je travaille 2 heures par semaine semaine sur un meuble, il faudra 6 semaines pour un meuble qui n'aura pris que 12 heures de travail. Il suffit de faire de faire un roulement. A l'époque en plus, tout se faisait en bois ou presque, il y avait toujours du travail. Il y avait des saisons à respecter aussi : peut être pour respecter le cycle naturel de l'arbre (abatage en sève descendante par exemple, donc en hiver) mais sûrement aussi parce qu'en été, ils avaient d'autres travaux -agricoles notamment- à accomplir.
Pour autant, je ne sais pas si c'est comme cela que les anciens pratiquaient. Mais je sais que je peux m'organiser pour le faire, ce n'est pas une contrainte pour moi. Si les clients font appel à moi c'est parce qu'ils savent que je ne suis pas une usine.

Xxxazerty

Se rappeler tout de même que les "anciens" vivaient rarement dans des intérieurs chauffés exagérément (comme c'est parfois/souvent le cas dans certaines zones aujourd'hui), et dont l'hygrométrie de l'air s'équilibrait au final tout naturellement. Ce qui simplifiait bien les choses, au stade la fabrication. 😉

trente six seb
( Modifié )

Alors sur plan là, mon atelier est peut être très bien au final ! 😁 Je crois que nos modes de chauffage (en plus de la température sûrement trop haute) favorisent la sécheresse. C'est effectivement une contrainte supplémentaire.

Xxxazerty

trente six seb Je parlais bieni ici de nos anciens, mais du coté clients, et de leurs interieurs d'habitations.😉

trente six seb

Oui moi aussi. La référence à l'atelier, c'est pour acclimater le bois... à l'ancienne. 😉
Autre contrainte un peu nouvelle : le style épuré avec décoration minimaliste pardonne beaucoup moins les légers défauts et imprécisions que des moulures et des sculptures.
Même en construction traditionnelle.

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Xxxazerty
( Modifié )

Pour s'entendre sur les termes, d'abord :
Le ressuyage :
D'abord, le verbe "ressuyer" signifie dans les différents dictionnaires, faire sécher, ou faire perdre de l'humidité. (Certains précisant "l'eau en excès"). Dans l'absolu, on peut donc utiliser le terme à chaque fois qu'on fait sécher.

Mais pour ce qui concerne les métiers du bois, la définition qu'en ont les scieurs ou les menuisiers, l'opération dite de "ressuyage" correspond à la période immédiate après le sciage d'une grume, durant la quelle on laisse sécher naturellement les bois à l'air. Les bois sciés perdront alors une grande part de leur humidité (ce qu'on appelle son eau libre ou son excès d'eau), rapidement, puis se stabiliseront dans les 25 à 30%.

Ensuite interviendra une phase de séchage plus poussée qui visera à atteindre une hygrométrie du bois adaptée à l'ouvrage ainsi qu'au lieu d'installation ou d'utilisation de celui-ci.
Ce séchage pourra se faire dans un séchoir ventilé naturellement, durant plusieurs années. Ou alors dans séchoir "dirigé" (ou forcé, si on préfère) dans le lequel on l’amènera à l'hygrométrie souhaitée en quelque semaines ou même quelques heures suivant le type de séchoir, les volumes à traiter, l'essence ou l'épaisseur des bois...

Ces opérations préalables faites, l'hygrométrie visée atteinte, que ce soit par un professionnel ou par mes soins, je réalise mes débits et autres opérations d'usinage de montage et de finition à suivre sans (hormis quelque cas très particuliers) précaution extrême, au moins sur ce plan là.
Je précise, à toutes fins utiles que je travaille pourtant dans une zone géographique aux conditions climatique et en particulier d'hygrométrie souvent considérées comme des moins favorables en France, et cela en tant que professionnel depuis plus de 40 ans.
Si les BONNES précautions sont prises dès le départ, si les bonnes pratiques quant-aux éventuels retraits des bois sur les ouvrages mis en œuvre sont respectées, on évite de se prendre la tête en précautions extrêmes car finalement inutiles.

Mis à jour
trente six seb
( Modifié )

Merci Yvon Rolland de ta réponse.
Tu sembles donc dire que si on travaille du bois bien sec, il n'y a aucune autre précaution vraiment utile à prendre ?
Mais le bois bien sec n'est pas à 8 % d'humidité non plus si ?
Pourtant il faudrait pour du mobilier. Comment résoudre cette énigme ?

etiennedesthuilliers

pourqoi j 'y arrive bien
séchage ext puis sous hangars , pré débit
puis fin de séchage dans un local 40 pour cent d humidité cela n est pas bien compliqué
40 pour cent c est peu être le degré hygrométrique que vous avez chez vous l hiver
dans mon atelier il y a aujourd'hui 18 degré et 42 pour cent d' humidité
quand on veut des bons résultats il faut s'en donner les moyens
bien amicalement etienne desthuilliers maître menuisier

trente six seb

Yes !!! J'ai une pièce qui peut faire ça, j'ai un déshumidificateur et je peux me faire une pièce à 40 % d'humidité.
Vous maintenez les 450 % tout le temps ou vous faites baisser progressivement le taux pour en pas brusquer le bois ?

Xxxazerty

"Bien sec" restant encore une notion toute relative, et en rapport avec la zone géographique où l'on travaille.
Pour ma part, et travaillant dans le Finistère (dont l'humidité relative de l'air varie entre 85 et 87% selon les saisons), je vise pour mes ouvrages intérieurs, mobiliers ou agencement des bois à 12 ou 13%, (mais je dois dire que j'obtiens rarement mieux que 14, voire 15%). Sachant que dans des locaux correctement aérés où seront installés ces ouvrages, l'hygrométrie intérieure est à l'avenant chez nous (+/- 55 à 60%), nous n'avons jamais eu de problème de problème majeur de ce fait.

Cas particulier pour des ouvrages destinés à d'autres régions ou pour certains gros chantier d'agencement notamment sur la région parisienne, pour lesquels je travaillais pas mal jusqu'à il y a quelques années. L'hygrométrie relative de cette région, ainsi que les locaux souvent particulièrement chauffés et à l'hygrométrie mal maîtrisée (Sachant qu'en intérieur, alors qu'on craint fréquemment une trop haute humidité, mais rarement qu'elle soit trop basse, l'hygrométrie idéale se situant entre 40 et 60%. Il est pourtant tout autant déconseillé pour des raisons de santé d'avoir des hygrométries trop sèches !), nous obligeaient à des précaution particulières.
Nous procédions alors souvent à des relevés d'hygrométrie dans ces locaux, et avertissions nos clients ou donneurs d'ordres d'éventuelles non conformités de ces hygrométrie par rapport aux DTU concernés. On pouvait aussi conseiller de mieux régler les climatisations, d'installer des systèmes d'humidification, ou plus simplement des plantes vertes.
Pour ces ouvrages spécifiques, il nous fallait donc être plus exigeants en matière d'hygrométrie des bois, ceci dès l'achat, ou alors en procédant à un séchage supplémentaire et préalable aux fabrications, ceci en séchoir à ventilation et déshumidificateur, ou plus rapide par séchoir sous vide.
Mais pas d'autre précaution particulière, le temps de la fabrication, les bois reprenant certainement un peu d'humidité, mais relativement peu au final.

Pour ce qui serait de stocker et laisser s'équilibrer le bois dans le lieu d'utilisation finale, je ne l'ai jamais entendu que pour du parquet. J'y ai pour ma part parfois rajouté des éléments destinés à y réaliser des lambris muraux. La raison venant du fait que des ouvrages de ces 2 types (notamment), y sont montés sur les éléments structurels comme sols ou murs parfois humides et mal isolés, tout en étant difficiles (voire impossible) à ventiler correctement.
Sauf que dans la réalité, un tel stockage de stabilisation est rarement possible (locaux dans lesquels sont prévues ces interventions à peine hors d'air, occupés que ce soit par d'autres corps d'états ou encore en cours d'utilisation, délais impartis trop courts, etc). Il ne m'est donc que rarement arrivé d'y recourir, et les seuls désordres que j'ai eu à déplorer durant ma carrière étaient tous dus à diverses reprises d'humidité accidentelles, ou dégâts des eaux.

Mais à lire tes autres commentaires, tu sembles avoir un atelier particulièrement humide. Des pistes d'amélioration seraient sans doute à rechercher d'abord de ce coté, je pense (chauffage, ventilation ?).

trente six seb

Merci de toutes ces précisions. J'y vois plus clair.
Effectivement le stockage dans le lieu final d'utilisation me parait difficilement faisable à titre pro. Même sans forcément avoir des contraintes de temps.
Je vais déjà m'acheter un hygromètre un peu plus fiable et surveiller tout ça.

Mon atelier est particulièrement humide mais je pense que c'est ponctuel. Là, j'ai entre 50 et 60 %, plus près des 50 % hier. Mais lorsque j'ai pris l'atelier, il était fermé, sans chauffage depuis 7 ans. Je l'ai pris le 15 janvier. Il gelait à l'intérieur de la vitrine (oui, j'ai une vitrine) et au moment du redoux, l'eau suintait des murs. Donc ej partais de loin. Mais je pense que c'est en train de se stabiliser. Ce qui ne m'empêche pas de faire attention (d'où ma question) car il n'y a pas d'isolation. L'hiver prochain, j'aurai du chauffage donc ce sera plus facile. On arrive dans une période qui va être plus simple à gérer aussi.

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Bonbonveronbi

Hello
Avant tout c'est bien connaitre son bois le plus sur étant un bon hydromètre qui a l'inconvénient majeur de couter fort cher . Néanmoins bon nombre d'ateliers s'en passent il y a des signes comme le comportement derrière la scie, le poids , le son et la confiance avec ses fournisseurs etc tout cela pour dire qu'il faut travailler du bois sec

Alors débit oui ressuyage aussi à mon avis c'est un point très important , la pas de serre joint dans cette phase tu veux que le bois se stabilise mettre un serre joint va éviter qu'il se déforme sur le coup mais ne va rien empêcher donc laisse le se déformer le dégauchissage à pour but de le remettre droit , dans l'hypothèse ou il serait trop déformé alors tant mieux tu le mettra pas dans ton ouvrage tu pourra surement en faire des pièces plus courtes.
Quel temps pour le ressuyage enfin de compte cela dépend de l'organisation de l'atelier et de l'urgence de la fabrication une semaine c'est pas mal mais on peux pas toujours le faire ;Le stockage L'important est que les faces des bois respirent de maniéré similaires donc en empillage avec panneau dessus dessous .

Une fois les bois bien stabilisé on passe au corroyage. Puis pas besoin de courir si les opérations ont été bien menées le bois restera droit et pas de serre joint dit toi bien que cela empêche rien et que si il doit se déformer vaux mieux qu'il le fasse quand il est encore dans l'atelier. Par contre bien couvrir ses bois et bien stocker à chant et pas à plat.
L'autre paramètre est l'établissement des bois qui doit tenir compte de tellement de paramètres selon l'ouvrage que ma réponse serait trop longue . Par exemple tu parle de l'inversion des cœurs pour un panneau . On aura tendance à la pratiquer pour un dessus de table elle sera moins systématique pour un panneau pris en rainure bien qu'il faut tenir compte de ses dimensions elle dépend aussi de l'assemblage on va le faire avec des rainures et languettes mais l'abandonner pour des feuillure comme le parement d'une porte.

L'établissement est à mon vis primordiale, mais le sujet est très vaste.

trente six seb

Bonjour Bonbonveronbi, merci de ta réponse complète et pleine de bon sens.
Rien ne remplacera l'expérience, c'est sûr, mais partir sur des bonnes bases avec quelques règles simples me permettra de mieux observer le bois et d'en tirer plus vite des conclusions utiles.
Effectivement, on part de bois sec, mais avec une hygrométrie supérieure à l'atelier par rapport au lieu final d'utilisation.
Ok pour les premières phases, ça me va bien.
Pour la durée du ressuyage, il suffit que j'en tienne compte dans mon planning, je suis tout seul et j'ai de la place. Donc pas de contrainte qui l'empêchera. Il y a toujours quelque chose à faire de toutes façons.
Par contre, je comprends le stockage sur chant après corroyage même si je n'y avais pas pensé. Mais je ne vois comment tu couvres tes bois. Les largeurs ne sont pas toutes identiques, donc ça sera difficile avec du panneau. Une couverture ? 🤔
Enfin concernant l'établissement, je vois très bien ce que tu veux dire. Le sujet est très vaste et j'ai encore beaucoup à apprendre. Mais j'ai quelques notions qui me donnent les pistes de départ.
C'est étonnant parce que finalement ce sont les étapes les plus importantes (temps de repos et établissement) qui sont les moins étudiées en cours ou lorsqu'on va en stage. Je n'ai pas été assez curieux sur ces points.

Bonbonveronbi

Alors pour un bon travail un atelier doit être un lieu tempérer et pas une cave à fromage si vraiment ton local est trop humide il faux chauffer et ventiler pour obtenir des conditions de travail qui permettront un travail convenable ( collage , stabilisation , finition etc )
Pour le stockage les battants longs par exemple sont mis à chants sur tréteaux espacés pour que chaque faces soient exposés aux même contact avec l'air. Pour le reste on stocke en pile avec un panneau dessus dessous avec la même optique d'exposer les faces de façon uniformes.

Alors les pratiques selon les ateliers différent certains font tout à la queue leu sans respecter de temps t'attente entre le débit et le corroyage. Quand c'est possible je suis partisan de respecter un temps de repos qui permet de corriger le tir si il se présente des difficultés. Il y a une étape qui est très importante c'est le dégauchissage Le dégauchissage est la première phase et elle conditionne en grande partie le reste.
Ne met pas de presse à tes bois laisse les respirer uniformément en les couvrant.
En Franche comté j'ai fait une entreprise ou on fabriquaient des vaisseliers avec des panneaux en loupe de frêne ou d'orme. or il faut savoir qu'ils tuilent à vue d'œil; les serre joint les contraignent mais dans les minutes qui suivent le desserrage ils tuilent. ils suffit de les couvrir pour éviter le problème or des fois il y a des oublis. On se retrouvaient avec des panneaux en arc de cercle terrible pour faire des plate bandes qui plus est au fer. La solution était deux tasseaux au sol après avoir jeté un sceau d'eau . poser le panneau au sol sur les deux tasseaux et dix minutes après la situation était rétabli.

trente six seb

Il faut dire que mon atelier est une ancienne maison fermée depuis 7 ans, non chauffée depuis ce temps là. Loin d'être étanche, elle n'est pas ventilée pour autant. Ca fait 3 mois que j'ai pris possession des lieux et l'hiver a effectivement été compliqué à gérer. Maintenant qu'il y a de la vie, de l'aération, ça commence à se stabiliser. Et l'hiver prochain, j'aurai du chauffage. Dans une partie du moins.
J'ai même la possibilité de me faire une pièce à hygrométrie constante (avec un déshumidificateur) et température à peu près constante (il fera plus chaux en été, forcément). Mais je ne sais pas si c'est utile.

C'est noté pour les battants sur tréteaux, justement je partais du principe de les mettre sur un panneau pour éviter qu'ils s'affaissent sous leur propre poids.

Du coup, tu les couvre comment les bois ? une couverture alors ?

Et au niveau dégauchissage, quelles précautions faut il prendre ?
En fait, on m'a appris (un ancien) à gagner du temps au dégauchissage en ne blanchissant qu'une surface suffisante pour avoir une surface de référence en rabotage, je fais comme ça depuis. On peine moins à raboter qu'à dégauchir. Une fois dégauchi, je rabote tout de suite si j'ai le temps. J'essaye d'enlever à peu près autant sur els deux faces mais ce n'est pas toujours évident, si des défauts sont plus présents d'un côté que de l'autre.

Ah oui la loupe, ça doit être chaud à travailler. Le reste doit sembler plus facile après ça !

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benjams
( Modifié )

Je me trompe peut être mais pour des faibles épaisseur a mon avus l'équilibre hygrométrique est atteint (au moins pour des pieces de moins de 30 ou 40 mm d'epaisseur) sur toute l'épaisseur. Donc attendre pour qu'il se stabilise une fois est suffisant. Tout ce que tu vas avoir comme déformation après le débit sera a mon sens de la libération de contrainte. La libération de contrainte c'est quand même plus ou moins instantané (ça sort de la rabot et comme par hasard c'est plus droit). Donc je sais pas si passer tant de temps a attendre est justifié, mieux vaut travailler (avec du bois bien sec) et ne pas courrir après les differenxe 1/2% d'HR. D'autant que ta technique demande pas mal de serre joint en plus et perso j'en ai pas une infinité 😉

Après plutôt que d'essayer de limiter les déformation par des recettes un peu tirées par les cheveux, pourquoi pas plutôt éliminer le problème des déformation lors de la conception et du choix des debits ? Sauf a savoir précisément ou le meuble réalisé sera (et se mettre a faire des copeaux dans le salon de chez le copain), il est impossible de savoir a quoi le meuble sera soumis.

Bref tout ça pour dire que si on veut viser la lune, il faut savoir garder les pieds sur terre. Et donc faire des compromis entre "ce qu'il faudrait faire dans le meilleur des mondes" et ce qui est "raisonnable"

Mis à jour
trente six seb
( Modifié )

Je vois ce que tu veux dire mais en hiver entre les périodes douces et humides et les périodes froides et sèches, mon atelier peut passer de 80 % d'humidité relative à 90 %.
J'ai fait des plateaux en hêtres, choisis sur quartier et avec les cœurs inversés. Non contraints, ils ont tous tuilés au moment où l'humidité est repartie à la hausse. Et pourtant j'ai attendu. Ils étaient toutefois posés sur épingles.
Je sais que le hêtre n'est pas un bois des plus stables mais quand même le tuilage était fort.
Avec mon humidimètre parkside (donc pas forcément fiable mais peut être que si), il n'y avait que 2 ou 3 % d'humidité d'écart entre les 2 faces.

Avec la fin des pluies et une remontée des températures, les plateaux sont presque revenus comme avant. Il y avait des flèches de 4 ou 5 mm sur 500 mm de long.

Sinon, ce ne sont pas des recettes tirées par les cheveux : en entreprise, on m'a fait contraindre du bois corroyé en fin d'après midi pour le retrouver droit le lendemain. Et il me semble qu'au moins les panneaux assemblés doivent être contraints si on ne les utilise pas immédiatement.

Il parait difficile de conseiller d'un côté de stocker le bois dans le lieu d'utilisation finale et de faire comme si de rien n'était lorsque ce n'est pas possible.

Niouniou

Comment était stocké ton panneau ? ça dépend de beaucoup de facteurs... Mais il est fort à parier que les deux faces de ton panneau n'étaient pas soumises aux mêmes conditions d'hygrométrie... Tu dis voir 2-3% de différence entre les deux faces, c'est juste énorme... Fais le calcul de ta différence de largeur de panneau entre le dessus et le dessous pour te donner une idée des déformées...

trente six seb

Il y a plus d'une vingtaine de panneaux posés les uns sur les autres sans précaution particulière.
Bon ça a tuilé dans la semaine du début avril au moment où il s'est remis à faire froid avec de la pluie après une semaine ou on a eu 25 degrés avec du soleil.
Oui ça fait beaucoup de tuilage, +/- 5 mm sur une 50aine de cm.

benjams
( Modifié )

A mon sens ce qui est tiré par les cheveux, c'est surtout que ta procédure implique de beaucoup attendre. C'est peu être parce que tu as attendu que tes panneaux ont tuilé, vu qu'ils sont revenus presque en place. Ce que je voulais dire c'est que si l'humidité de ton atelier varie beaucoup, tu ne peux pas trop te permettre de stocker tes panneaux des semaines ou des mois avant de les mettre en oeuvre, a moins d'apprécier les bananes.

Après dans mon expérience (courte) j'ai pas été convaincu par le fait que contraindre des pieces tuilées permettait de les rendre droite, donc pour moi l'inverse (contraindre pour empêcher de tuiler) ne devrait pas super bien marcher (mon opinion c'est que soit ils pètent/fendillent avec la contrainte et l'humidité soit quand tu libères les serre joints, ils prendront la forme de bananes), mais je me trompe peut être, Il y a peut-être un phénomène qui fait qu'un bois contraint prends moins d'humidité qu'un bois libre. Si c'est le cas il y a peut-être un concept de sechoir par compression a inventer 😉 Il y a sûrement un phénomène de fluage du bois a prendre en compte sur de longues périodes

Comment ils faisaient dans la boite dont tu parle pour les transferts d'humidité ? Ils serraient sur des epingles ? On peut aussi inventer des methode pour limiter l'échange d'eau (sacs plastiques, serrage en sandwich entre des matériaux non hygroscopique voir etanche) ça marche peut être, a essayer 😉

J'ai pas vraiment conseillé de laisser le bois s'acclimater dans la pièce finale. Moi je l'acclimate a mon atelier pour pas avoir de surprise quand je le travaille. J'essaie autant que possible d'anticiper les déformation et limiter leur impact. Après je sais que ça bougera en sortant de l'atelier mais pas a un point ou se sera problématique. Sinon la solution est d'abandonner le massif et se mettre au cp (je deconne 😅)

trente six seb

Oui je vois ce que tu veux dire, mais attendre ne veut pas dire ne rien faire. C'est prendre le roulement et organiser sa production entre les différents chantiers.
C'est le genre de choses qui passent inaperçues quand tu bosses dans un atelier. Le patron te dit aujourd'hui on fait ça et demain ce sera ça. L'activité n'est pas organisée de manière linéaire mais ça fait partie des choses dont je me rends compte maintenant et je n'en ai pas parlé avec eux au moment voulu.
Le bois aura toujours des mouvements et la contrainte peut être une solution (ou pas). mais au final, le bois est bien contraint dans l'ouvrage achevé.
Quand je faisais référence à acclimater le bois dans la pièce finale, c'était une reprise du conseil qui revient le plus souvent. Pour montrer l'écart entre le fait de ne rien faire non plus.
Mais comme le dit Etienne Desthuilliers, il n'y a pas de recette miracle (ce dont je me doute depuis le début) mais il doit y avoir des processus à suivre, pas forcément compatibles entre eux ou parfois inutiles voire contre productifs.

Sinon la solution est d'abandonner le massif et se mettre au cp (je deconne 😅)

Non , c'est sérieux, il faut également savoir où placer les panneaux ou connaître les limites de la production en massif. On ne peut pas tout faire en bois massif. Certaines choses sont impossibles ou particulièrement risquées (pour la stabilité de l'ouvrage).

benjams

J'avais plutôt dans la tête "abandonner tout travail de bois massif" 😁

"Je ne travaille plus que du cp ! Du cp pour les pieds de tables, du cp pour les poutres de charpente, pour les marches d'escalier..." l'inverse du prof extrémiste quoi 🤣

trente six seb

😁

Ce serait extrémiste oui ! et surtout s'avouer trop vite vaincu. 😉

Je viens de faire un plan avec un cadre en massif qui enserre des caissons en latté. On a des matériaux modernes (le latté n'est pas tout neuf non plus) et il faut les marier, la créativité est là je pense.
Bon si on peut éviter l'agglo, c'est mieux quand même (mais je vais en utiliser prochainement quand même).

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