J'ai des questions récurrentes par des boiseux sur le lamellé collé ! Je m’aperçois que les gens "stagnent" sur le droit , alors qu'il y a une infinité de travaux design ou autres à concevoir quand on connait le trait et donc les développements !
De ce fait je vais peut être faire un pas à pas sur le sujet !
Mais c'est encore flou, et de ce fait j'aimerais des retours d'expériences (bonnes ou mauvaises) sur ce que vous auriez déjà expérimenté !
Pour ma part , c'est assez loin déjà et surtout en escalier avec des colles spécifiques joints foncés (Urée Formol, résorcine) à l'époque .
Donc vos expériences de collages contemporains m’intéressent (colle vinyliques, PU, etc ...), des bois utilisés, mauvais calcul des épaisseurs , etc ...
De plus vos aspirations de projets qui bloquent a cause des tracés en développés .
Si vous avez un peu de temps , faite moi un petit topo perso , en essayant de ne pas trop débattre pour
éviter les doublons !
Sylvainlefrancomtois vous dit merci d'avance .
Mis à jour7 réponses
Mes premières expériences de lamellé collé datent d'il y a pas loin de 40 ans. Ayant travaillé dans le meuble puis l'agencement, mes expériences de lamellé se destinaient principalement à des ouvrages intérieurs, mais aussi parfois pour de l'extérieur. Pour les colles, j'ai utilisé de tout (suivant les destinations, essences, sections de pièces finies...) de la colle vinylique jusqu'à la PU principalement aujourd'hui, en passant par les résorcine, caurite (ou urée-formol).
Pour les techniques de formage, j'avais réalisé mes premières pièces avec des moules et contre-moules (pas la solution la plus satisfaisante, car il reste toujours des espaces non collés), le tout serré dans une cadreuse hydraulique. Ensuite, toujours à utiliser dans ce même type de cadreuse, et toujours avec un moule, je serrais avec un système de feuillard qui permettait une meilleure répartition de la pression, et évitait beaucoup de problèmes de mauvais serrage.
Mais la technique idéale pour moi, que j'utilise depuis une quinzaine d'années maintenant : le collage sous vide. Soit dans une poche, placée sur un gabarit pour de grandes formes (comme les escaliéteurs pour réaliser des limons cintrés, par exemple), soit dans une table sous vide à l'aide d'un simple moule. De la pièce la plus petite, réalisée avec plusieurs couches de placage et d'un rayon très réduit, à de très grandes pièces de forte section, de la réalisation de moulures ou sections de bois cintrées, mais aussi de panneaux lamellés, les possibilités offertes par cette technique du collage sous vide sont très larges et donnent de très bons résultats.
Concernant la manière de déterminer les épaisseur des feuillets, ça a toujours été de manière empirique, au jugé, au cas par cas, et validé par essais. Tout dépend de l'essence (forte tendance à la rupture ou pas) de la largeur à employer pour sortir la pièces finie (un feuillet large sera plus difficile à cintrer qu'un feuillet plus étroit, tout en étant de même épaisseur et d'un même bois). Ça dépend encore du rayon final recherché (plus le rayon est fermé, plus les plis devront être fins). A noter, pour en revenir au collage sous vide, que cette méthode limite grandement les risques de rupture qu'on peut connaitre avec d'autres méthodes, sans doute parce que la pression viens s'appliquer de façon très progressive mais aussi très homogène sur la totalité de la surface du feuillet extérieur, au moment du serrage.
Bonjour Sylvain, bonjour à tous,
Pour ma part, le lamelle colle m'a servi à faire des coin de meuble arrondi, et des membrures de bateau.
Puis une version dérivée du lamelle collé, le bois moulé qui est une sorte de lamelle collé mais avec des courbes en 3 dimensions donc "non developpable"
Pour tout, les collages ont été faits à la résine époxy.
Voilà pour mon expérience