Salut à tous,
Je vais faire une véranda bois qui va prendre le soleil brulant du sud (sud de l'ardéche) et les épisodes cévenols...
Pour le choix de l'essence, en bois local ma scierie fait du châtaignier ou du douglas, avez-vous des conseils pour faire mon choix ? Pour l'instant j'ai noté de mon experience (ossature de ma maison en douglas et charpente tradi en chataignier) que le châtaignier est plus cher et qu'il fait des coulures noires du au tanin.
Pour ce qui est de l'esthétique je suis paumé complet... Je préfère l'esthetique du châtaignier vieilli en intérieur (qui se rapproche du chène) mais la on est sous la pluie et le soleil alors :
- Possible d'éviter les remontée de tanin en exterieur ?
- Possible de conserver (un peu) l'aspect châtaignier ?
,tout ça pendant combien de temps ? et à quel prix (pollution, temps, argent) ?
Je me suis penché sur les produits rubio exterieur mais c'est pas bien clair non plus...
Si je résume ils ont une huile (le durogrit) et un saturateur (le saturabois). Si j'en crois ce site la différence entre les deux c'est qu'une huile c'est plus écolo mais que ça nécessite un entretient plus régulier c'est bien ça ? Rubio semble aussi appuyer sur le coté protecteur de durogrit par rapport à saturabois.
Mes questions :
- Le saturabois ne protège donc pas des UV ? Quelles conséquences ?
- Avez vous du recul sur l'efficacité de ces produits (ou autres saturateur/huile) ? Concretement sont-ils capables d'éviter le grisement pendant 10 ans au prix d'un renouvellement par an ?
- Si je décide d'accepter le gris, faut-il une protection quand même pour ralentir la dégradation du bois ?
- Et pour finir connaissez-vous un bon bouquin qui me permettrait de comprendre un peu tout ça ? Si c'est orienté sur les techniques ancestrales c'est encore mieux
4 réponses
Je rebondis juste sur les deux dernières questions:
Si je décide d'accepter le gris, faut-il une protection quand même pour ralentir la dégradation du bois ?
Et pour finir connaissez-vous un bon bouquin qui me permettrait de comprendre un peu tout ça ? Si c'est orienté sur les techniques ancestrales c'est encore mieux
Le meilleur bouquin reste l'observation. Je viens d'un pays de châtaignier également. Les piquets plantés à même la terre tiennent plus d'un demi siècle. Les bardages et autres portes de granges sont centenaires. Et sans rubio ;) ! Celles qui sont "bien faites" sont impeccables, celles qui sont plus "rustiques" sont bouffées uniquement sur les zones sensibles (typiquement le bas de porte si pas de jet d'eau). Dans tous les cas, le bois en lui-même, en général, se porte très bien. Un bois bien employé ne se "dégrade" pas; encore moins du châtaignier.
Je ne suis en rien spécialiste, mais à ta place je me poserais plus de questions sur le dessin (avant-toit?) les assemblages, la qualité d'exécution etc. pour pérenniser ton ouvrage. Regarde les appentis, hangars et autres constructions légères autour de toi; les plus vieilles si possibles. Pas tant pour faire "authentique" que pour voir ce qui tient dans le temps! ça te donnera des idées.
Croire qu'une "protection" va empêcher le bois de griser et noircir, c'est une illusion entretenue par les marchands de perlimpimpin.
Pareil sur la notion de "protection"... Aucune ne fonctionne sur la durée. Ou alors, il faut recommencer tous les 2 ou 3 ans. Au final, cela coûte une fortune.
Le bois ne va pas se déteriorer en quelques années. Il faudra des dizaines d'années avant que ta véranda ne s'effondre.
Ne mets rien. Vis "naturellement". Laisse la griser et noircir. Ta véranda durera bien assez longtemps.
L'impératif moderne du "tout propre, tout net, tout neuf" n'est pas une obligation.
Bonjour.
Certaines questions sur l’adb indiquent que laissés exposés à la pluie les bois tanniques se lavent de leurs tanins et qu’ils peuvent ensuite être utilisés sans générer de nouvelles coulures noires. Ceci si tu veux partir sur du châtaignier. J’imagine qu’ainsi il doit déjà prendre une belle patine.
Si tu souhaites couvrir ta véranda, la toiture peut protéger la charpente, de beaux debords peuvent être prévus, et le bois pourra vieillir tranquillement dessous sans traitement. J’ai sur ma terrasse une charpente en Douglas qui a 4 ans et n’a quasi pas grisé pour l’heure, sans le moindre traitement. Mais de généreux debords(1m côté pluie, 50cm sinon)
Les bâtiments traditionnels étaient généralement conçu en ce sens.
Le châtaignier est peut être plus durable, ou en tous cas plus authentique.
Dans les 2 cas, une construction conçue pour protéger les bois des intempéries ou au moins éviter les eaux stagnantes et les pièges à eau, et pas spécialement de finition
Mauler
Licence
Merci à tous pour vos réponses !
Je me laisse petit à petit convaincre par le naturel...Pour les débords, j'ai malheureusement déjà le bois de la charpente en stock... J'ai conçu ça de façon "bioclimatique" pour avec une entrée de soleil dans la maison l'hiver et beaucoup moins l'été (ouverture donc ventilation de la véranda pour évacuer la chaleur, à la façon des maraichers un peu quoi). Du coup j'ai 40 cm de débord mais en pente inversé (moins efficace pour la protection que pente "classique").
L'idée ce serait donc d'avoir une conception de véranda minimisant l'impact de l'eau sur le vieillissement du bois. Le pourrissement se fait essentiellement pas les entrés d'eau en bois de bout c'est ça ?
Des conseils de livres pour la conception de véranda bois ou autre ouvrage du style ?
Et si jamais je me laisse tenter par un petit coup de saturateur ou huile à la pose de la véranda mais que je ne fais pas de renouvellement... l'application de cette 1ère couche pourrait déservir la durabilité ou l'esthetique lors du viellissement ? Grisement moins uniforme que si je n'avais jamais "traité" ?