Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Et pourquoi en or ? Parce qu'au prix de l'OSB aujourd'hui, heureusement que j'ai fait cela avec des reste d'un ancien projet !
Voici donc le caisson que j'ai fait pour y intégrer le séparateur cyclone de l'outillage électroportatif.
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Le résultat
Oui je commence par la fin, je ne vais pas vous infliger toutes les étapes de la construction (tout le monde sait faire un caisson carré...), je mettrai juste quelques détails après.
L'idée de base était de faire ceci...
...avec pour bases de conception l'utilisation d'un demi bidon métallique de 200 litres, le but étant d'avoir un réservoir rond, étanche, lourd et plus large que haut :
L'intérêt est qu'il soit :
- Rond pour éviter les turbulences,
- Large car je subodore que de cette manière, les poussières seront éjectées sur le bord et risqueront moins de remonter vers l'aspirateur,
- Lourd et large pour être bien stable,
- Pas trop haut pour que la connexion de la buse d'aspiration se retrouve à 80 cm du sol, ce qui est pas mal pour éviter que le tuyau cannelé ne vienne frotter sur l'angle de mon plan de travail.
Ceci dit, un cube de 60 cm de côté, ça prend une certaine place dans l'atelier. Et comme je n'ai qu'un tout petit atelier de 60 m², je n'ai pas besoin de ça pour l'encombrer. C'est pourquoi j'ai eu l'idée de faire ce caisson à géométrie variable afin de lui permettre de se transformer en servante d'atelier assez basse, pratique pour déplacer les planches en cours d'usinage (ou pour avoir un plan de travail bas quand on travaille sur quelque chose d'un peu haut...).
Et pour le passer en mode transformer, il suffit de retourner le capot (PSTM = 7,5, j'en connais un qui va aimer !)
Quelques détails sur la construction
Ce n'est pas de l'ébénisterie de haut vol, la précision au millimètre étant suffisante, les panneaux sont vissés sans autre forme de procès. Et quand il y a un désaffleur, on dévisse, on replace, on revisse.
J'ai utilisé de l'OSB de 12mm donc j'ai mis des tasseaux de 20 x 25 pour fixer les plaques les unes aux autres.
À noter que les tasseaux verticaux arrivent pile 15mm sous le rebord, afin qu'en mode servante le couvercle soit à fleur.
Au-dessous, des roulettes que l'ami SPL vendait il y a un an (c'est le deuxième jeu que j'utilise sur les 3 que je lui ai pris, je regrette amèrement de ne pas lui avoir acheté tout son stock, c'est toujours utile des roulettes !).
Et donc le caisson avec le demi réservoir. Il touche les bords et pour le sortir il suffit de le tirer par les coins. Si c'est trop lourd je mettrai des poignées.
L'ensemble fait 20 kg (13 de bois et 7 de métal), 60 cm x 60 et 50 de haut (+ 8 de roulettes). Côté stabilité, rien à redire.
Petit rappel pour ceux qui ne connaîtraient pas le meilleur établi du monde
Et vous noterez que les 4 tréteaux sont identiques et sans barre transversale, ce qui est très pratique pour les ranger (en quinconce) ou comme ici pour les rapprocher à l'endroit où l'on va scier.
Petite photo de mes déboires
(je sais que certains aiment bien !)
La plaque de CTP filmé était rangée du côté de la grande porte de la grange que je n'ouvre jamais, la plaque fait 2,50 m de haut (> l'ouverture de la grange) et c'était celle qui était le plus près du mur, avec plein d'autres plaques devant. Comment l'enlever sans tout déplacer ?
- Garer la voiture ailleurs,
- Ouvrir cette fameuse porte,
- Glisser la plaque latéralement sans faire tomber les autres, jusqu'à buter contre la porte,
- faire pivoter la plaque, toujours sans faire tomber les autres, et sans qu'elle ne tombe sur le merdier qui est stocké à côté des plaques,
- commencer à la faire sortir,
- la faire pivoter davantage,
- la faire sortir un peu plus et l'attraper par le bas,
- la faire sortir complètement sans faire tomber les autres et sans la rayer contre l'encadrement de porte,
- la poser tant bien que mal sur les tréteaux préalablement installés.
Et faire cela entre deux averses...
1 rayon de soleil => je fonce !
Je pose la plaque sur les tréteaux, j'ai 3 gouttes qui tombent dessus, et le temps de revenir dans l'atelier par l'autre porte pour essayer de déplacer les tréteaux (c'est-à-dire environ 30 secondes plus tard...) :
Donc là branle-bas de combat, je rapproche les tréteaux un à un en déplaçant la plaque à chaque fois, pour petit à petit la ramener autant que possible dans l'atelier (dont l'entrée est bien sûr encombrée, sinon ce serait trop simple !), et une fois à l'abri => rayon de soleil, la pluie s'arrête aussi brutalement qu'elle a surgi ! Vous n'allez pas me dire qu'ils ne l'ont pas fait exprès !
Quelques outils faits sur mesure
Le caisson en lui-même n'est pas étanche, l'étanchéité est faite par un joint sur l'arête du bidon. Encore faut-il trouver un joint adéquat. Or, j'avais une sorte de matelas de fitness en caoutchouc noir très épais, dont j'ai pu découper une bande fine. Restait à la fendre sur la moitié de son épaisseur pour pouvoir l'enfiler sur l'arête du bidon...
Puis, après avoir fait des essais de positionnement du couvercle sur le joint pour voir la hauteur totale, il a fallu retailler le bidon de quelques cm, donc y faire un trait de coupe propre. On a toujours besoin d'un compas géant dans son atelier, eh bien cette fois je l'ai fait pour de bon !
À noter la taille du disque de la meuleuse après découpe !
Ensuite, la pose de cales dans le caisson, et la découpe des coins du couvercle pour appuyer sous les cales dans le sens "aspiration", ou poser dessus dans le sens "servante". De fait, les jeux sont :
- Haut du caisson = 0 (référence)
- Haut des cales et des montants opposés = -15mm (épaisseur du couvercle)
- Bas des cales = -35
- Haut du joint = -49 (en théorie -50 mais je veux que ça appuie sur le joint d'un millimètre)
Et pour le raccord du joint, une coupe biaise :
Enfin dernier détail, les cales sont fixes et donc on enfile le couvercle au-dessous, en appuyant sur le joint, puis on pose le couvercle. Encore faut-il le maintenir en position appuyée sur le joint. Pour l'instant je n'ai pas trouvé mieux que de mettre deux tourillons qui eux sont amovibles.
À noter la dimension des découpes des coins : largeur = largeur des tasseaux + deux doigts pour la manutention, et épaisseur = épaisseur des tasseaux.
Prochaine étape : les essais fonctionnels !
Les essais fonctionnels
Premier essai : est-ce que ça aspire les copeaux ?
- Première photo : le fond du bidon => check !
- Seconde photo : le fond du sac d'aspirateur (tout neuf), sale mais zéro copeau => check !
Second essai : mon joint est-il étanche ?
Si je bouche l'entrée du cyclone, le couvercle s'abaisse d'environ 8mm par rapport aux cales et aux tourillons, ce qui prouve que le joint fait son boulot => check !
Toutefois, on voit clairement sur le dessous du couvercle qu'à la jointure il y a une entrée d'air. Je vais tenter de coller les abouts ou de poser un raccord sur la jointure.
Troisième essai : l'ensemble provoque-t-il des pertes de charges ?
Dans l'idéal, il faudrait mesurer la différence de pression entre l'entrée et la sortie du cyclone... donc instrumenter le bazar avec un manomètre... c'est tout de suite compliqué.
Encore que...
J'ai emprunté un aspirateur Bosch fort chou (GAS 35L SFC+) dont la notice indique une dépression de 230 hPa (peuvent pas l'indiquer en bar, non ?). Enfin 100 kPa = 1 bar, donc 230 x 100 = 23.000 Pa = 0,23 bar ou 230 mbar. Et ça, en hauteur de colonne d'eau, sur Terre, ça fait à peu près 2,30m.
J'habite sur Terre, et 2,30 mètres de colonne d'eau, je sais faire !
Pour commencer, la chute du trou central du couvercle, recouvert d'une vieille chambre à air, permet de constituer un obturateur étanche. Ensuite un seau d'eau et un tube en U...
Mesurer la hauteur d'eau dans le tuyau est facile, mais par rapport à quelle référence ? Le sol ? Le cyclone ? La turbine de l'aspirateur ?
La différence de pression entre l'entrée et la sortie de l'aspirateur se mesure par le poids de l'eau qu'il est capable de soulever. Cette eau est poussée par la pression atmosphérique donc pression que l'atmosphère exerce sur la surface de l'eau (dans le seau).
La mesure à effectuer est donc [niveau dans le tube] - [niveau dans le seau].
Et je trouve...
Aspirateur avec cyclone : 11,5 cm entre la surface et le haut du seau + 214,5 jusqu'au niveau dans le tube = 226 cmCE (unité : cm de Colonne d'Eau)
Aspirateur seul : 11,5 + 215,5 = 227 cmCE
Le cyclone ne provoque donc que 1cmCE (= 1mbar) de perte de charge, ce qui est parfaitement négligeable => Check !
Bon... vous allez me dire qu'il n'y avait pas besoin de toute cette installation pour se rendre compte que ça aspire bien, vous avez raison ! Mais j'aime bien quand mon atelier ressemble à celui de Géo Trouvetout, alors je n'allais pas manquer une occasion pareille !
J'en ai profité pour mesurer la dépression de tous les aspirateurs de la maison (le Bosch est de loin le meilleur et j'ai bien envie de l'acheter, mais quand je vois ses dimensions, moi qui me plaignait de la taille du caisson...).
Enfin dans l'idéal j'aurais bien aimé mesurer le débit d'air, mais là je n'ai pas eu d'idée facilement réalisable... le défi est ouvert !
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Discussions
le débit d'air facile tu prend un grand sac 100L tu le rempli d'air en le refermant sur l'embout de ton aspirateur et tu chronomètre le temps qu'il met pour le vider tu aura une idée à 5-10% d'erreur près mais sa te permet de comparer tes aspirateurs de manière relativement précise ....
Et oui on aime bien tes mésaventures tu les racontes avec humour et nous on se dit que l'on est pas les seuls a en avoir
lumineuse idée ! Entretemps j'ai rendu l'aspi Bosch, mais à l'occasion j'essaierai.