Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
J'ai récupéré un petit lot d'outils de chez mon grand-père, dont quelques rabots qui ne me serviront probablement jamais, mais qui ne méritent pas de disparaître... Je vais donc tenter de les remettre en état, les affûter qu'ils soient prêts à l'emploi, et leur trouver une place dans l'atelier comme s'ils servaient ! Peut-être qu'un jour, sait-on jamais, j'en prendrai un pour enlever de la matière sur un morceau de bois...
Liste des articles
- Premier outilnosaure, le plus facile...
- Le couperet à deux mains
- Le couperet à deux mains (bis)
- Deux petits rabots
- Deux petits rabots (suite)
- Le couperet à deux mains (ter)
- Petit inventaire n°1...
- Petit inventaire n°2...
- Petit inventaire n°3...
- Petit inventaire n°4...
- Détails dans l'inventaire n°4
- Restauration de la varlope #3
Premier outilnosaure, le plus facile...
Bon, ce n'est pas un rabot, hein ! (même moi je sais cela) Encore qu'on ne sache pas trop comment cela s'appelle, ni vraiment à quoi cela sert.
Maître Desthuilliers avait cependant une réponse ici :
Quoi qu'il en soit, j'ai brossé le manche, décapé la peinture, et passé un coup d'huile de lin dessus. Une première "restauration" qui n'aura duré que 10 min, ça met en confiance !
J'ai toutefois remarqué que le brossage de la poignée enlève la poussière, puis la crasse, puis la patine. Et dans l'idéal j'aimerais bien m'arrêter à la crasse et conserver la patine, mais la frontière entre les deux est ténue ! Pareil pour le métal.
Si vous avez des conseils, je prends !
Le couperet à deux mains
Second outilnosaure, qui a donné du fil à retordre aux boiseux qui ont essayé de savoir ce que c'était...
Car oui, nous étions parti de l'idée qu'il s'agissait d'un outil de menuiserie, et en fait il semblerait que cela soit tout simplement un couteau pour couper les meules de fromage !
Hé toi ! Tu n'as rien à faire ici !
Allons allons, ne soyons pas racistes ! Surtout que mon beau-père, grand amateur de fromage, apprécierait le cadeau.
Brossage des poignées, brossage de la lame.
Pour la poignée je n'ai utilisé que la brosse en nylon, qui est très corrosive. Pour la lame, j'ai utilisé successivement les 4 brosses de la photo.
Ensuite le fil de la lame, quoique encore très coupant, était bien émoussé. Là, j'ai eu un choix à faire : le laisser tel quel (et ne même pas l'affûter), ou le redresser et l'affûter. Je ne suis pas sûr d'avoir fait le bon choix...
...car si l'on y regarde de près, on voit que la lame n'a pas de biseau secondaire et ça, c'est classe !
Mais comme je suis un peu rigide, et un peu bourrin, je l'ai redressée à la ponceuse à bande, en me disant qu'après il "suffirait" de l'aiguiser.
(enfin en sachant très bien que je ne sais pas bien aiguiser les lames)
Et ensuite, j'ai essayé plusieurs méthodes d'aiguisage.
La première, au touret à meuler (meule lente à eau). Bien sûr, je l'ai massacrée ! Le problème, c'est de trouver le bon angle, et sur mon touret, c'est à main levée.
Bon, finalement j'ai meulé légèrement toute la surface de la lame pour effacer les traces de ma forfaiture, puis j'ai à nouveau brossé l'ensemble pour rattraper le coup.
Ensuite, j'ai essayé une deuxième méthode. Comme j'ai honte, je ne voulais pas le dire ici, et puis je me suis dit que tant pis : je passe vraiment pour un gros nul mais si ça peut éviter à un autre de faire pareil, cela aura au moins servi à cela (vous noterez mon sens du sacrifice, hein !).
Donc seconde méthode : avec un fusil. Bon au moins je n'ai rien abîmé.
Et enfin troisième méthode : à la pierre à affûter (pierre à eau, que j'ai utilisé une fois avec succès sur mes ciseaux à bois). Deux ou trois minutes par face au grain 3000, puis deux fois 30s au grain 8000. Résultat : ça coupe très bien.
Mais... il y a un biseau secondaire, c'est nettement moins élégant qu'à l'origine. Je ne sais pas s'il est possible d'éviter cela (avec les moyens du bord), mais avec mes compétences en la matière, c'est sûr que non.
Voici donc mon deuxième outinosaure restauré, on va dire "honorablement" car j'aurais voulu faire mieux, mais je n'aurai pas honte de l'offrir.
Le couperet à deux mains (bis)
Un couperet restauré, c'est bien, mais dans quoi l'offrir ? Entouré dans un vieux papier journal pour éviter de se couper ? Non bien sûr... pas quand on a une vieille planche de frêne très abimée qui va parfaitement convenir à la situation, et une occasion inespérée de faire quelques copeaux !
Je ne vais pas vous infliger toutes les étapes de la fabrication, mais ça part d'une planche de 27 coupée en portefeuille, rabotée et poncée...
Puis ramenée à la maison parce qu'on a oublié que le bois, corroyé l'hiver dans une grange non chauffée, et qui va être transformé en boite, puis rentré à la maison, eh bien il va craquer, n'est-ce pas !
Et une semaine plous tard (c'est peu pour laisser le bois travailler, mais c'est déjà ça !) les planchettes sont donc transformées en boite avec couvercle à glissière. Pour ceux qui se poseraient la question, l'entaille d'ongle est fait à la Dremel (en commençant TOUJOURS par faire un essai sur une chute !).
Et ensuite, il faut garnir l'intérieur avec un morceau de bois "défoncé" à la forme de la lame (pour faire une sorte d'écrin), et là...
...je me suis dit qu'il était temps d'oser !
Oser sortir un rabot à main ! Certes je pourrais le faire à la défonceuse, à la lime électrique, à la râpe Auriou que je n'ai pas... mais aussi au rabot, pourquoi pas ?
Du coup, je suis passé directement à la restauration de l'outinosaure n°3, et dneis tu vas devoir mouiller la chemise pour une assistance personnalisée sur le sujet parce que là vraiment, je ne maîtrise pas !
Deux petits rabots
Dans le lot, il y a donc deux petits rabots à peu près identiques, d'environ 25 cm de long sur 6 de côté, et une lame d'environ 40 mm.
Moches, piqués, mal gaulés (le coin ne me parait pas très honnête !), la semelle a été refaite, fer et contrefer sont bien rouillés...
Alors j'ai commencé par mettre le fer sur mon touret à eau avec un plateau réglable très très largement inspiré de celui-ci (merci Vic66 !).
Et au bout d'une vingtaine de minutes, on passe de ceci :
à cela :
On sent qu'on va y passer la nuit, d'autant que le fer est arrondi et pas bien d'équerre.
Donc plan B : la meule rapide (en alternant toutes les quelques secondes avec un verre d'eau pour éviter de dé-tremper la lame)
Puis retour sur la meule à eau pour un résultat très très moche...
Mais comme je n'ai pas envie d'y passer la nuit (il fait froid dans la grange !), on va passer au plan C : la pierre japonaise et l'huile de coude !
Entretemps, j'ai pu :
- regarder la marque du fer (mais vu que je ne connais pas les marques, ça ne me dit rien !),
- estimer la planéité de la semelle (pas si mal, mais un coup de ponçage fera du bien),
- lire les pas à pas de l'ami dneis sur la restauration des rabots (merci Dneis !),
- me poser plein de questions suscitées par lesdits pas à pas !
La première d'entre elles étant : faut-il affûter le contrefer ?
SOS dneis, quand tu vois les photos, ça t'inspire des bons conseils ?
(et les non-Dneis, ne vous interdisez surtout pas de répondre à la même question !)
D'avance merci pour vos conseils.
Deux petits rabots (suite)
Après quelques déboires pour affûter le fer, nous arrivons à un affûtage honorable, mais sur les 3 mm du bord seulement, par flemme de faire tout le biseau (quand j'aurai du meilleur matériel je le referai en entier).
Alors je sais que c'est couillon mais je n'ai pas pu m'empêcher d'essayer le fer sur mon bras pour voir s'il coupe les poils. Je le dis un peu honteux : ça a marché... promis je ne recommencerai plus ! Hé oui, certes on se dit qu'on a réussi un bel affûtage, mais je suis convaincu qu'au premier coup de rabot il ne coupera plus les poils mais continuera à couper le bois très bien. Donc à part faire le barbot sur internet, aucun intérêt, et en plus ça laisse un tâche sans poils sur le bras, c'est nul !
Ensuite, passage du contrefer à la brosse rotative laiton (léger, juste pour nettoyer la crasse). Cela révèle le nombre 53 frappé dessus (la largeur étant de 41mm, cela signifie autre chose !).
Et enfin premiers essais sur une planche, vraiment très décevants. J'ai compris ensuite que le contrefer n'était pas correctement plaqué contre le fer, ce qu'explique très bien Maître dneis dans les commentaires ci-dessous. Le hic, c'est qu'il faut reprendre la forme du contrefer pour qu'il soit adapté.
D'autre part l'objectif de cette restauration "rapide" était de faire une sorte de défonçage dans une planche, mais je me rends compte que cela a peu de chances d'être efficace, donc on passe au plan D : mettre de côté ces deux rabots et terminer la boite avec un outil que je maîtrise mieux !
Le couperet à deux mains (ter)
Solution de facilité : la défonceuse !
Et après collage à l'intérieur, voici la boite finie.
Compte tenu des nombreuses imperfections du bois utilisé, j'ai opté pour une finition à la cire, afin que celle-ci remplisse les trous.
Quant aux rabots et autre outinosaures, ils sont bien au chaud en attendant la reprise de leur restauration.
Petit inventaire n°1...
Après avoir commencé quelques restaurations, j'ai fait autre chose, puis autre chose, puis... pas mieux. Et là je viens de récupérer du matériel de chez mon autre grand-père, donc en attendant de tout restaurer, voici un petit inventaire.
Commençons par la varlope #1
Pas dans un super état, semelle abîmée, jeu dans la poignée, le fer a toutefois les deux coqs de la marque Couleaux.
Continuons...
La doloire et la plane que j'avais déjà montrées.
Mais il y avait aussi d'autres rabots : un pour faire du boudin (on va l'appeler B1) et l'autre avec deux fers pour faire des trucs improbables (qu'on va appeler Truc #1)...
(si certains savent comment ils s'appellent, merci de m'éclairer !)
Et enfin un fer pour congés, sans le rabot qui va avec, et toujours de la même marque aux deux coqs.
Petit inventaire n°2...
Là, c'est un grand-père d'adoption qui m'a offert un joli rabot (sans fer...) : un rabocéros.
Et à sa mort j'ai récupéré trois clés anglaises et un peu de matériel qui a plus de valeur sentimentale que de réel intérêt :
Toutefois, l'une des clés est de marque Goldenberg (tiens tiens !) et débrayable.
Les deux autres de marque inconnue mais l'une (la grise) est également débrayable en tirant sur la molette.
Et enfin une lame de scie à métaux, apparemment, très large. Si quelqu'un sait sur quel outil ou quelle machine ça s'utilisait, je suis preneur.
Petit inventaire n°3...
Là, mon autre grand-père, chez qui j'ai récupéré quelques pépites !
Commençons par les varlopes #2, #3 et #4, ainsi qu'un rabot pour faire des feuillures. Les deux derniers n'ont pas de fer.
La varlope #3 a un fer Goldenberg et semble en plutôt bon état. Elle pèse une tonne, n'a pas de jeu dans la poignée, le fut est très piqué mais n'est pas fendu, contrairement à la varlope #2 qui a le fer Peugeot frères.
Une perceuse / visseuse sans fil et qui marche sans batterie ! Ainsi qu'un mètre gravé aux initiales de mon grand-père... Ça, j'ai pris juste pour le plaisir (et le mètre est toujours fourré dans ma poche) !
Un joli butin qui en partie équipera l'établi que je me ferai un jour : la vis de la presse et le valet à excentrique.
À noter aussi la manivelle en alu qui actionne une double vis sans fin inversée pour écarter ou rapprocher deux petites presses à excentrique. Je ne sais pas à quoi cela servait mais restauré, cela peut encore avoir une utilité.
Un machin, qu'on va appeler Truc#2 dont je ne connais pas l'utilité. La manette de gauche déplace latéralement le chariot et permet de choisir le piston à employer, et la manette de droite fait descendre ou monter le piston correspondant. Est-ce fait pour poinçonner avec des emporte pièces ? Mystère.
Un autre machin encore pire, qu'on va appeler Truc#3, équipé d'un moteur avec une poulie double qui fait tourner les deux barillets (là il manque les courroies). Il y a des réglages micrométriques partout, réglages d'angles aussi, et une manette fait avancer ou reculer le chariot supportant les deux barillets. Mais à quoi servent-ils et pourquoi les faire tourner alors qu'apparemment il n'y a aucun outil qui en sort ?
Et puis j'ai fini par trouver ce qui tourne ! Sous la poussière grasse était caché un petit forêt de 1mm qui dépasse de 5mm (et qui doit être cassé sur l'un des deux barillets).
Donc il s'agit peut-être d'une machine utilisée dans le monde de l'horlogerie. Ce qui est bizarre est que les barillets font un angle avec le mouvement du chariot, donc le perçage se fait en crabe... L'autre point bizarre est qu'il n'y a pas de mouvement latéral du chariot, donc s'il y a deux forêts, les deux percent en même temps à un écartement défini.
Suite de l'inventaire avec du matériel divers :
- Une belle manivelle à cardan, je ne sais pas si j'en ferai quelque chose un jour,
- Un ventilateur actionné par une poulie (sécurité deux-en-un : soit on se coupe une main sur les pales soit on s'arrache le bras dans la courroie !)
- Un support de nature inconnue
- Trois moteurs dont un plus récent (années 80), qui pourraient bien me servir pour restaurer la trouvaille suivante...
Et un petit tour à bois qui doit faire 80 cm, sans pointe et sans mandrin. Sans support pour gouge non plus, mais cela me dérange moins car le tournage en soi ne m'intéresse pas vraiment. Ce tour ne me servira que très ponctuellement, si j'arrive à trouver un mandrin et une pointe adaptés.
Il reste une pépite mais qui fera l'objet d'un autre pas à pas. En attendant si quelqu'un a des infos sur ces matériels, surtout ceux d'utilité inconnue, je suis preneur !
Petit inventaire n°4...
Encore un grand-père d'adoption, un fameux scientifique (pur scientifique, pas technicien pour deux sous, qui n'a jamais dû toucher un tournevis de sa vie à part pour démonter des machines à calculer mécaniques pour voir comment elles marchent), et qui vient de rejoindre les étoiles qu'il étudiait et observait, parmi tant d'autres sujets d'observations : électricité, optique, informatique, thermodynamique, mathématiques... Kentaro si tu voyais sa maison, tu viendrais illico avec un 38T pour tout ramener !
Et bizarrement, un établi Roubo (qui devait venir de son père, si j'ai bien compris), et quelques outils en très mauvais état, que j'ai pu récupérer. J'accueille infiniment plus d'outils à restaurer que ma capacité à m'en occuper, donc pour l'instant ça s'accumule... mais un jour viendra où je m'y attèlerai.
En attendant, voici quelques photos de ces trouvailles.
Deux guillaumes et un "rabocéros" :
Des ciseaux à bois et bédanes, vu l'épaisseur, je pense que c'était pour de la charpenterie. Une petite gouge et un machin à creuser je ne sais quoi :
Deux clés à molette style "Tintin en Amérique", une cisaille, une plane qui ne couperait pas du beurre mou (l'avantage, c'est qu'on ne risque pas de se blesser avec !), et des outils plus récents et sans doute de moindre qualité. Par exemple la petite râpe, au verso c'est une lime ! La grosse râpe, je ne sais pas si elle est piquée main mais même si c'était le cas, je pense qu'elle est bien désaffûtée.
Et côté fers, je n'arrive pas à lire la marque. Peut-être que les symboles parleront à certains (Maître dneis au secours !).
Voilà, rien d'exceptionnel mais un grand plaisir d'être le nouveau "porteur" de ces outils anciens, dont je saurai toujours d'où ils viennent même si l'intéressé ne les a probablement jamais utilisés.
...
Finalement, c'est la quatrième fois que je récupère des outils anciens de mes grands-pères, naturels ou adoptifs, et je me dis qu'avec ce genre d'outils nous sommes des "passeurs" ou "porteurs" ou "transmetteurs"... Au fond, ce sont les outils qui sont propriétaires d'un humain à un moment de leur vie, puis qui en changent quand l'humain est usé. Pas l'inverse.
Après deux enterrements la même semaine, c'est ma pensée du jour !
Détails dans l'inventaire n°4
Couleaux, Peugeot et autres marques prestigieuses (ou pas), je n'y connais rien alors voilà ce que j'ai pu lire ou ne pas lire.
1) Le fer du rhabocéros : ça finit par Jackson et ça pourrait commencer par Peugeot
2) Les fers des guillaumes, l'un est clairement Couleaux, et l'autre je n'arrive pas à lire.
3) Les ciseaux, je vois du Couleaux, du Peugeot, et WARD ? Et une marque avec un bonhomme bien habillé : "Duers brothers" ?
Et la râpe, eh bien impossible de lire. Je ne remets pas la photo puisqu'on la voit plus haut, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle ne râpe rien du tout ! Si, elle peut probablement user du polystyrène expansé...
Restauration de la varlope #3
C'est à l'occasion de la Semaine de l'Entretien que j'ai profité d'avoir le matériel d'affûtage sorti pour m'occuper de cette varlope.
Piquée de partout mais pas fendue, pas de jeu dans la poignée, et fer et contrefer en assez bon état malgré un peu de rouille.
Première étape : tout passer à l'essence de térébenthine au cas où il resterait de habitants (je me fais peut-être des illusions car nous sommes en hiver, mais ça ne coûte pas bien cher).
Puis redresser la semelle qui est un peu voilée. Je ne connais pas l'état de l'art sur le sujet, aussi je l'ai passée à la dégau.
On voit d'ailleurs très bien que la semelle avait une finition (de la cire ?) à moins que cela ne soit la patine de l'usage ? Faut-il mettre quelque chose dessus ? dneis SOS !
Ensuite j'ai brossé fer et contrefer (je n'ai pas eu la patience de les dérouiller à l'électrolyse), redressé le fer qui était un peu tordu, puis affûté et remonté, et fait un essai.
Bon. La bonne nouvelle c'est que ça rabote.
Cf. mes premiers copeaux de rabotage à la main, ça se fête, non ?
La mauvaise nouvelle, c'est que la varlope broute. Soit je m'y prends mal (c'est bien possible), soit le fer n'est pas si bien affûté que ça (c'est possible aussi), soit je ne sais pas. À certains endroits ça fait cela :
En tout cas voilà une varlope à peu près en état, et quelques questions qui émergent...
- C'est quoi les espèces de boutons sur les abouts du fût ?
- C'est quoi l'espèce de rivet sur le dessus ?
- Est-ce normal que j'aie grand mal à régler le fer ? dneis m'avait dit que pour le sortir on tape devant et pour le rentrer on tape derrière... ça n'a pas marché ! Il y a des exceptions ?
- Et donc, faut-il cirer la semelle ?
Encore beaucoup de choses à apprendre sur ces outils !
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Discussions
Salut Ara c'est une bonne idée cette restauration, les rabots n'auront plus de mystères pour toi à la fin .
Je n'arrive pas savoir quel fer va avec quel fût, ce qui n'est pas très important, mais je suis curieux. Tu pourrais rajouter des légendes à tes photos pour aider, à l'occasion.
Bon, entrons dans le vif du sujet.
lequel vaut le coup
Le rabot avec beaucoup de peinture sur le nez, très trouvé, ne me semble pas valoir le coup d'être restauré. Vu le gruyère en surface, dessous ce doit être pire. Coupe le en deux et tu verras ce que ça donne dedans. Bien entendu, ensuite il sera impossible de l'utiliser de nouveau...
Le second semble potable.Oups, non, je n'avais pas vu les éclats sur les oreillons, le coin sera mal maintenu. Donc mieux vaut essayer le premier, si tu n'en as pas d'autre.Vu l'état, part sur une restauration minimale: affûtage, ajustement du contrefer, ajustement du coin si le fer est mal maintenu.
affûtage
Tu t'en sors bien, donc je te laisse avec tes meules et pierres !
contrefer
Le contrefer ne s'affûte pas à proprement parler. Il doit être parfaitement plaqué sur le fer, pour ne pas laisser passer le copeau entre les deux, sinon ça va bourrer.
Pour cela, il doit être légèrement recourbbé à l'extrémité. Cela peut se faire à l'enclume et au marteau. Finition à la lime douce, en faisant attention de garder la planéité sinon ça va mal plaquer.
Pour le dessus du contrefer, il doit être bien lisse. Finition à l'abrasif.
La géométrie est bien décrite ici
Je me doutais bien que ça allait te plaire, Maître Rabotier !
Merci, laisse-moi au bord du chemin et continue ta route ! (c'est dans le besoin qu'on compte ses amis)
Cela dit, ma meule à eau est merdique (pas bien ronde, donc soit je suis à main levée, soit ça tourne comme une patate... à mon avis je ne peux pas faire du bon boulot comme ça), et ma pierre à eau fait 3000 d'un côté et 8000 de l'autre. Je suppose que c'est bien pour entretenir l'affûtage, mais pas pour de la restauration. Il faudrait sans doute que j'en trouve une du genre 400 / 1000.
Heu, ils ont un peu de valeur sentimentale, donc au pire je le garde intact bien qu'inutilisable !
Alors tu as bien l'oeil ! Le rabot peinturé est effectivement fendu (mais ce n'est peut-être pas grave, à cet endroit, puisque le coin peut appuyer quand même (?)
que ça ne tourne pas bien rond est effectivement moins pratique, mais tu devrais pouvoir arriver à dégrossir pour ensuite finir à la pierre.
Vérifie l'affûtage en voyant si le tranchant mord sur l'ongle de ton pouce, s'il glisse, c'est que tu peux faire mieux
Depuis que j'ai des pierre Norton India, je trouve que c'est efficace et économique. Une pierre double face coûte environ 20€ et avec la face grossière tu devrais arriver à restaurer ton tranchant.
L'autre coin étant inadapté, j'ai permuté le fer + leboncoin sur le rabot non peinturé (celui qui a la semelle rapiécée). Et ça a marché (enfin, soyons précis : j'ai réussi à le remonter).
Ensuite j'ai voulu l'essayer...
(heureusement que personne ne m'a vu...)
...car évidemment ce fut une catastrophe ! Soit il glisse sans rien couper, soit il rentre dans la planche et bloque (essai sur chant). J'ai ensuite essayé sur le plat de la planche... guère mieux !
Et souvent le fer revenait en arrière après le premier coup de rabot => coin pas assez enfoncé ? Faut-il l'enfoncer au marteau ou au maillet ?
Et puis j'ai vite vu que ça ne marchait plus, parce que les copeaux se mettaient entre le fer et le contrefer.
Le coin doit bloquer le fer quand tu l'enfonce à la main. Il faut donc qu'il soit bien ajusté (angle adéquat). Le serrer avec un coup de maillet permet juste de bien le coincer, mais s'il n'est pas ajusté cela ne servira à rien.
Et comme je ne sais pas bien comment le redresser, dans un premier temps je l'ai reculé d'un cm pour être tranquille. Ça marche vaguement, ça remplit la lumière...
Reculer le contrefer est une bonne idée pour commencer. Comme ça tu n'est pas embêté et ça limite le bourrage éventuel.
Dans un premier temps, je te conseille d'essayer ton rabot sur un bois tendre (type résineux) au fil régulier. Une fois que cela fonctionne bien, alors tu pourras aller vers des bois plus durs et au fil moins régulier.
Et enfin question suivante : pour la surface des rabots, tu ponces jusqu'à l'os pour ensuite remettre une finition ? (ou tu laisses la crasse et la patine existantes ?)
Merci pour les conseils !
Non, pas de ponçage.
Un éventuel coup de racloir si je souhaite enlever de la crasse et voir le bois dessous. Je suis partisan du décapage minimal.
Tu peux en revanche poncer la semelle pour parfaire sa planéité, en posant une feuille d'abrasif sur une surface bien plane.
Elle est chouette cette boîte.
Merci !
(20 ans que je me traîne une planche de frêne pourrie dans le garage, et elle finit par servir et faire plein d'effet...)
Le truc #1, pour moi c'est un pestum. Ça sert a faire les petits bois et les bords des châssis de fenêtres en une passe, d'un côté ça pousse la feuillure pour le verre, et de l'autre la moulure ici un quart de rond
+1. Je penche pour un outil anglo saxon, en hêtre avec des inserts en buis (la deuxième essence je vois pas c'est à vérifier).
Faire des fenêtres était bien le style de mon grand-père (boulanger, famille nombreuse, faisant tout ce qui est possible de faire lui-même).
C'est surtout les Trucs #2 et #3 qui m'intéressent !
Pour le n°2 l'espece de palpeur me fait penser qu'il s'agit d'un outil a copier. Sur le n°3, le forêt tourne réellement ou c'est juste une goupille qui a été remplacée a la hate par un forêt (c'est bieb pratique on a toujours le diamètre qu'il faut avec ces truc)
benjams sur #3 le forêt est bien entraîné par la petite poulie (avant d'avoir trouvé le forêt caché dans un amas de poussière, je ne comprenais pas l'intérêt de faire tourner quelque chose dans une "boîte" complètement fermée...).
Et ben te v'là bien avec tout ça !
De quoi faire ...
... des trucs !
...et du rangement !
(mon petit atelier de 60 m² étant déjà fort encombré)
C'est "Couleaux" que tu n'arrivais pas à lire ?
trente six seb je n'en sais rien, c'est sur quelle image que tu vois cela ?
(c'est de la bonne ferraille, Couleaux ?)
Ouais c'est ce qui se dit... de la très bonne même
Je dirais même plus
Marque aux deux coqs, ce qui signifie tout acier fondu
La râpe n'est pas piquée main. Mais ce n'est pas grave si elle râpe quand même !
Tous ces manches percés, c'est sûrement pratique pour le rangement, mais je pense que ça fragilise quand même beaucoup.
Je préfère planter deux clous dans le mur et coincer la zone mince du fer entre les deux pour suspendre l'outil.
dneis yep, et vu l'état de certains, refaire des manche ne sera pas du luxe...
Dans Petit inventaire n°2 :
"Les deux autres de marque inconnue mais l'une (la grise) est également débrayable en tirant sur la molette."
Eternum était une excellente marque d'outils à main, fabriqué par Demurger à Roanne (en 74, ils réalisaient même les clés à pipe percées pour Facom et Sam, je l'ai vu de mes yeux !). Ils fabriquaient aussi des scies à métaux et les lames Ultra. Pour l'histoire, [Ultra].
Depuis la désindustrialisation, hélas...
andrefy merci pour ces précisions.
Oui c'est bien Peugeot Jackson.
Il y a quelque part l'historique des Peugeot pour les dater en fonction du nom.
Pour ceux que tu n'arrives pas à lire, un petit coup d'abrasifs permet de rendre les lettres bien nettes.
Sur le dernier, je n'ai pas retenu le nom mais c'est passé assez récemment sur l'ADB, dans la rubrique questions il me semble.
+1 pour le coup d'abrasif.
Pour les fers de guillaume, il y a un Goldenberg.
Alors j'ai fait bonne pioche on dirait
Les boutons servent a ne pas abîmer le fut quand tu tappes dessus. Normalement un coup sur le fer pour l'avancer vite. Pour un réglage fin un coup sur l'avant (dans l'axe du rabot) pour faire avancer le fer ou un coup sur l'arrière ou sur le nez (sur les boutons quoi) pour le faire reculer.
Cette varlope ne s'est pas décomposée quand tu frappes dessus ? Elle a l'air très piquée
Un rabot qui broute en general c'est fer trop sorti, mal affuté ou contrefil. Mais il y a une chance que ce soit un problème de fer qui n'appuie pas bien sur le lit de celui ci. Si le fer n'appuie pas au niveau de la lumière ça n'est pas bon..
Je crois que le fer appuie bien mais je vais vérifier. Je vais également tester le bouton du haut. Sinon il ne s'est pas désagrégé, et pèse encore un âne mort !
Il sont sur le nez ou sur le talon du fût ? On dirait du plomb. J'ai du mal à imaginer l'utilité. Pourquoi lester un truc déjà lourd...
Un bouton pour frapper avec le marteau sans abîmer le fût et ainsi sortir le fer, comme la indiqué benjams.
tout dépend de ton expérience
Elle était simplement lustrée, ça va revenir avec l'usage.
Un bloc de paraffine que tu frottes sur la semelle suffit à améliorer la glisse.
Je rejoins benjams sur le fait que le fût est très piqué et je me demande d'ailleurs si l'outil pèse toujours 4kg540 comme c'est inscrit dessus...
Un exemple du fait que le charme est sujet à la vermoulure.
On peut dresser la semelle d'une varlope avec une autre varlope. Laisser fer en retrait, serré, lors du dressage, car le coin serré déforme le fût,