Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Après plus de vingt-huit ans (je l'écris en toutes lettres, c'est plus impressionnant !) vingt-neuf ans (le temps passe !) trente ans (encore un an de plus !) trente-et-un ans (allez cette fois c'est la dernière fois que je barre les années !) trente-deux ans et trente jours dans une grosse industrie, je prépare jouis de ma reconversion dans les métiers du bâtiment, pour faire de la rénovation intérieure. Tous métiers, ou presque. (entre le début du projet et maintenant, les choses évoluent...)
Parmi eux, la menuiserie, et comme trente six seb et mokozore je vais faire un petit énorme pas-à-pas pour raconter cette aventure, les bonnes et mauvaises expériences, tout ce qui pourra aider les suivants à se lancer dans ce genre de projets.
Liste des articles
- L'idée du projet
- L'inscription en CAP Menuisier Installateur
- Une course contre la montre...
- Les révisions
- La convocation aux épreuves écrites
- La convocation aux épreuves pratiques
- Les révisions - bis
- Les épreuves écrites
- Les épreuves écrites - bis
- Les épreuves pratiques
- L'épreuve d'agencement
- La parenthèse
- L'épreuve de fabrication
- Ouiiiiii !
- Hey ! Hey !
- J'ai replongé...
- L'épreuve de montage
- L'épreuve de mise en service / maintenance
- Résultats
- Arrivé à dos de chameaux...
- Menuisien ou électrisier !
- Il y a des petits plaisirs qu'on ne se fait qu'une fois dans la vie...
- J'ai replongé !
- 12,5
- Encore de l'entraînement
- Enfin l'épreuve de réalisation
- Le niveau baisse...
- Nouveau chantier menuisélec
- Nouveau chantier menuisélec, la réponse au petit jeu...
- Nouveau chantier menuisélec, la réponse à la réponse du petit jeu...
- J'ai replongé.
- Le "Pack Gestion" de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat
- Une semaine de stage soudage
- Y aurait-il une volonté de nuire ?
- Le CAP Métallier, jour ~~2~~ (1)
- Le CAP Métallier jour ~~3~~ (2)
- Le CAP Métallier jour ~~1~~ (3)
- Le CAP Métallier jour 4
- Le bulletin !
- Le "Pack Micro" de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat
- Décroissance, mon amour !
- Une page se tourne...
- Mon tour de la France !
- Petite douche froide (enfin... tiède)
- Les bons conseillers
- L'épreuve du devis...
- La tringlerie d'une microentreprise
- La nouvelle vie, c'est aujourd'hui !
L'idée du projet
Pour faire de la rénovation intérieure son métier, il y a deux écoles : artisan ou marchand de biens.
L'artisanat étant réglementé, il faut un diplôme de niveau V minimum (CAP) pour pouvoir y prétendre. Et quand j'ai compris que pour la rénovation "multimétiers", il fallait 1 CAP par métier (électricien, plombier, carreleur, peintre, plaquiste, menuisier, solier...), je me suis dit que ça allait être compliqué de passer 7 CAP, voire plus !
L'autre manière, c'est l'achat / rénovation / revente (= "marchand de biens"), et ce n'est pas réglementé, tout le monde peut s'improviser marchand de biens. Par contre, la garantie décennale s'applique et mieux vaut être assuré. Je me mets à la place d'un assureur qui voit débarquer un bricoleur... Et je me mets à la place d'un assureur qui voit débarquer un artisan... Donc même sous cette forme, il faut avoir les diplômes.
Du coup, comment avoir tous ces diplômes ?
- CAP en apprentissage : 2 ans, x7 spécialités = ok on abandonne !
- CAP au GRETA : environ 1 an avec stages obligatoires, x7 spécialités = pas mieux...
- TP à l'AFPA : environ 6 à 8 mois, formation payante et stages obligatoires, x7 spécialités = caramba, encore raté !
- VAE (Validation des Aquis de l'Expérience) : un an de boulot à monter un dossier, le présenter etc. Mais c'est exclu, puisque je n'ai pas d'expérience professionnelle dans les domaines que je vise. Le monde est dur, non ?
- Faux et usage de faux : l'idée me plaît, mais je n'ai pas d'imprimante couleur...
- Racket, prise d'otage : efficace, mais avec le plan Vigipirate c'est de plus en plus difficile...
Mais en cherchant un peu, j'ai fini par trouver, je crois...
...La Voie !
a) Passer de 7 à 4 spécialités, les plus importantes / pertinentes. Si une peinture est mal faite, cela se voit et personne n'en mourra. Par contre, l'électricité peut tuer et brûler, la plomberie peut provoquer des dégâts des eaux fort coûteux. Je veux aussi passer un CAP menuisier pour être qualifié à la pose de portes et fenêtres, et de carreleur parce que ça je n'y connais rien, il faut vraiment que je me forme.
b) Sur les 3 premières spécialités : passer les CAP en candidat libre. L'avantage, c'est que cela prend peu de temps (quelques jours pour les examens), il n'y a pas de stage à faire, tout le monde est admis (à passer l'examen), et tout le monde est sur le même pied d'égalité. Si je le réussis, c'est que j'ai le niveau minimal requis, aucun scrupule à obtenir le diplôme par ce moyen, je ne l'aurai pas volé !
Reste à avoir ou acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour obtenir le diplôme, et là...
La stratégie
1) Je commence par Menuisier Installateur parce que je peux y aller quasiment les mains dans les poches (bon, je dirai plus tard mes déconvenues suite au test à blanc de l'épreuve 2019 !). Mais cela fait des décennies que je fais de la menuiserie à titre de loisirs, alors l'épreuve qui consiste à faire un box autour tuyau à cacher ou un coffret dans un placard de WC... on va dire que je vais y arriver !
De plus, cela me permet à bon compte de mettre un pied dans le système, de découvrir le processus, de rencontrer des profs, bref, d'aborder plus sereinement l'année prochaine où je m'inscrirai en ...
2) CAP Électricien. Là encore la pratique ne me fait pas peur (j'ai plusieurs expériences en la matière), mais je ne pourrai pas y aller les mains dans les poches, car les normes sont importantes et complexes. Par contre, un an pour apprendre, je sais faire. Cela ne devrait donc pas poser de problème.
3) Année suivante, le CAP d'Installateur Sanitaire. De plous en plous difficile ! Car actuellement je n'ai que peu d'expérience, et franchement pas le niveau côté pratique. Je compte donc me faire un chantier école dans ma grange, et souder du tuyau tous les week-ends. Au bout d'un moment ça devrait rentrer, non ? Si en plus je trouve un site du genre "L'air du Cuivre", ça pourrait aider !
4) Enfin l'année d'après, quand je quitterai mon entreprise, faire une "vraie" formation de carreleur (probablement avec l'AFPA), parce que là je n'y connais rien et je ne maîtrise pas le geste.
Dans ce pas-à-pas, je vais me limiter au premier CAP, le plus facile en principe, et j'ai pourtant déjà de bonnes déconvenues à raconter !
L'inscription en CAP Menuisier Installateur
Première étape, s'inscrire. Si on a un PC relié à internet et qu'on sait lire, normalement on y arrive. Il y a une pré-inscription à faire aux dates spécifiées sur le site de l'Académie (genre, du lundi 7 octobre à 14h au vendredi 15 novembre 2019 à minuit), et un beau jour on reçoit une confirmation d'inscription avec un numéro et la liste des pièce du dossier à renvoyer (genre, avant le lundi 25 novembre).
Bon, je fais un peu le malin avec les dates et les heures pour montrer qu'on a affaire avec l'administration centrale, mais ce détail a son importance...
Ensuite on regarde les pièces à fournir, assez classiques :
- la confirmation d'inscription datée et signée,
- la copie d'une pièce d'identité,
...bla bla bla (plein de trucs qui ne me concernent pas) - la copie du diplôme ouvrant droit à la dispense (genre le bac qui nous dispense des épreuves de français, math, histoire...)
...bla bla bla (attestation de formation à l’utilisation des équipements de travail mis à disposition pour des travaux temporaires en hauteur)
(pour les candidats à l'un des CAP/BEP cité dans le tableau page suivante)
...bla bla bla, on tourne la page...
...et là il y a un tableau...
...gna gna gna...
"CAP menuisier installateur"
...oups, t'as dit quoi, là ?
(vite, retour à la page précédente...)
Et là, on a beau lire et relire, relire encore et relire encore plus fort, rien n'y change, il y a bien écrit que pour s'inscrire en CAP menuisier installateur, il faut une attestation de formation à l'utilisation des échafaudages.
Coup dur !
Et là, on est 1 mois 1/2 avant et il va falloir trouver cette attestation.
Racket, prise d'otage, faux et usage de faux ? Notre candidat va-t-il s'en sortir ?
(à suivre)
Une course contre la montre...
Prévioussely
Notre petit candidat a voulu s'inscrire en CAP, et quand il a reçu le dossier à remplir, il s'est rendu compte qu'on lui demandait une attestation de formation à l'usage des échafaudages
Il trouve cela très injuste parce qu'on ne l'avait pas prévenu avant, et qu'il n'a que 6 semaines pour envoyer son dossier. Mais c'est comme ça, il va devoir s'y faire !
Va-t-il y arriver ?
Donc là, très vite, on échafaude, on échafaude...
Plan A : demander au service formation de notre entreprise de nous faire une attestation, vu qu'on est habilité à monter sur des échafaudages, vu qu'on y est formé et recyclé tous les 3 ans. Ça a l'air simple comme ça, mais c'est loin d'être acquis, croyez-moi !
Plan B : faire une formation avec un organisme habilité, donc trouver un organisme dans la région qui fait une session rapidement et qui a des places libres, prendre des congés, payer l'organisme...
Plan C : voir s'il y a moyen d'y échapper.
Et bien sûr, lancer les 3 plans en parallèle pour assurer le coup.
Plan A, quand on est dans une grosse entreprise, c'est un peu comme dans une grosse administration... Et demander quelque chose hors des sentiers battus, avec des interlocuteurs qui vont se renvoyer la balle à savoir qui est responsable, qui est qualifié, qui peut décider, etc. ne va pas être facile. Le service de formation de l'entreprise est-il habilité à donner des attestations valables ailleurs ? Ce qui pourrait être simple devient très vite compliqué.
Plan B, je trouve 2 ou 3 organismes, mais qui font des formations "clé en main", du genre 1/2 journée pour savoir utiliser un échaf, et 1 journée pour savoir le monter et le contrôler. Seule la première 1/2 journée m'intéresse, mais il ne font pas "à la carte". Et vu le prix de la demi-journée, j'ai un peu de mal à déglutir...
Mais je finis par trouver un organisme où le patron me dit "c'est vous qui payez ou votre entreprise ?". Je réponds que c'est moi. "Bon ben je vais vous faire un prix d'ami alors" et il me divise la note par 3. Des fois, on rencontre des types bien !
Plan C, à votre avis j'ai passé combien de soirées devant mon écran à chercher toute la littérature sur les référentiels éducation nationale, les décrets sur le passage des examens, dispositions du Code du travail, circulaires ministérielles, recommandation R.408 de l'INRS et de l'Assurance Maladie, version 5 de février 2019, pas encore prise en compte à l'Éducation Nationale, qui en est encore à la version 4 (6 mois seulement après), etc ?
Bien sûr, je n'y coupe pas, mais fort de ces nouvelles connaissances juridiques, je sais exactement quoi demander et ce qu'il doit y avoir d'écrit sur l'attestation, ce qui va m'aider pour le plan A.
Les choses semblent se débloquer dans mon entreprise, mais le formateur qui va signer l'attestation veut d'abord m'évaluer (écrit et pratique), comme il est sympa, il le fait en loucedé (hors temps de travail, tout comme moi), et une fois l'attestation en main je décline le devis du plan B en remerciant le type pour sa compréhension.
J'envoie le dossier 3 semaines avant l'échéance, mais on le voit : les semaines passent très vite et au moindre aléa, j'étais bon pour rater l'inscription et perdre 1 an.
Tout cela parce qu'il n'y a que dans le dossier d'inscription qu'on apprend cette histoire d'attestation...
Les révisions
Et puis, et puis, un beau jour, nos amis Chinois ont le bon goût d'inventer un corona virus redoutable qui nous cloue à la maison. Et comme tout le monde, au début c'est les vacances, ensuite c'est la crise, ensuite on s'organise, ensuite on trouve le rythme, ensuite on s'ennuie un peu... et un jour on se dit que c'est une belle journée pour faire l'épreuve théorique du CAP à blanc.
On s'installe, confiant, sur la table de salle à manger, et on y va gaiement. Lire un plan d'architecture, rien de bien compliqué, et lire un plan type "dessin technique", on sait faire.
Et là on tombe de haut !
Première question : "Quel est le sens d'ouverture de la porte intérieure reliant le salon et le dégagement ?" Facile : "elle s'ouvre vers le dégagement".
...heu... ça sent le piège à plein nez, ça... il n'y aurait pas un vocable spécifique ? (j'apprendrai plus tard que c'est une ouverture "main droite").
Deuxième question : "que signifie PP83 ?" Ça sent la porte à plein nez (83cm de mémoire), mais "PP" ? "Porte Pleine" ? Admettons...
Troisième question : "Donner la hauteur d'allège de la fenêtre du repas" Hauteur de quoi ? Jamais entendu parler...
...et on n'est qu'à la 3ème question de la page 2/8, on sent qu'on va souffrir !
"que signifie la lettre H dans CTB-H ?"... parclose, refend, alaise, LNB/HNB, ouverture à la française, plein de vocabulaire que je ne connais pas. Si je ne comprends déjà pas les questions, je vais avoir du mal à répondre !
Mais allez, tournons vite la page et oublions-là !
Page suivante, il s'agit de la pose d'un parquet. "à joints perdus" ben oui, c'est bien comme ça que je l'aurais posé, mais sans savoir qu'on appelle cela "à joints perdus". Monsieur Jourdain faisant de la prose sans le savoir...
Et au fait, comment on l'oriente le parquet ? (ben là je me serais trompé, je l'aurais mis parallèle au mur de la fenêtre. On ne peut pas tout savoir, hein !)
Allez, oublions vite cette page et passons à la page 4/8 !
"Classer dans l'ordre chronologique les tâches nécessaires à la pose de la baie coulissante pour une pose en applique"
Ça ne doit pas être bien compliqué, il suffit d'être logique, non ?
...mise en place du joint "compriband"... c'est quoi ce truc ? Il faut se rendre à l'évidence, quand on n'y connait rien, on n'y connait rien ! Enfin bon sur 13 phases je dois en avoir au moins deux de justes : la première (qui était donnée) et la dernière : "nettoyage".
Même pas ! (j'ai appris plus tard qu'il fallait nettoyer la baie avant de poser ce fameux joint, justement)
Ah, ça, quand ça veut pas, ça veut pas !
Moi qui pensais passer le CAP Menuisier Installateur les mains dans les poches... heu, il va peut-être falloir travailler un peu, non ?
La convocation aux épreuves écrites
Aujourd'hui j'ai reçu ma convocation aux épreuves écrites ! (chouis super content) et c'est début septembre.
Petit détail que j'avais un peu négligé jusqu'ici : la première épreuve s'appelle PSE (Prévention Santé Environnement). C'est un cours où on apprend aux jeunes qu'il faut éviter de se coucher à point d'heure, de boire de l'alcool, de fumer du shit et de baiser sans capote. Bon, jusque-là je peux y arriver.
Mais il y a aussi des questions du genre "quel est le rôle du médecin-conseil ?" ou "en cas d'accident de travail, dois-je déclarer bla bla bla" ou des questions sur les différents types de contrats de travail, etc. Et là je risque d'être un peu en difficulté...
trente six seb au secours ! Toi qui l'a passé, tu saurais où trouver de la matière sur le sujet ? Je sais qu'il y a des livres scolaires mais si je peux m'éviter 150 pages dont 125 sur les joies du sommeil et de la capote...
La convocation aux épreuves pratiques
YES YES YES ! Aujourd'hui j'ai reçu ma convocation pour les épreuves pratiques !
(il m'en faut peu pour être heureux !)
C'est sur 3 jours, mi-septembre, convoqué à 7h45 à... plus de 100 km de chez moi !
Douche froide !
(c'est pas comme si j'habitais à 15 km de Mulhouse et à 15 de Colmar, non plus... p'tain l'Éducation Nationale, des fois, ils fonch !)
(enfin, heureusement que l'ami Hollande n'a regroupé que 3 régions en 1, parce qu'un peu plus et je me retrouvais dans le trou du cul du monde, un patelin qui n'a même pas de route pour y aller, genre Issoudun quoi !).
Les révisions - bis
Oui, les révisions "bis" parce que je ne suis pas "que" branlochon, non plus. Après le coup de chaud que j'ai eu en faisant l'épreuve 2019 à blanc, j'ai reçu les bouquins que j'avais commandés :
Et sur les conseils reçus ici, je me suis imprimé le cours de Jacques Heurtematte (1970).
J'adore ce bouquin, surtout les délicieux conseils données çà et là...
Et encore un fascicule assez complet sur la pose des ouvertures, bref, un bon millier de pages, que j'ai pris un grand plaisir à ingurgiter cet été.
Les Maîtres Menuisiers me diront :
Oui, oui, je sais, ils ont raison, mais enfin n'oublions pas pourquoi j'ai lu tout cela : pour être capable de répondre à la question "que signifie la lettre H dans CTB-H ?" et ça, mon cher Maître, ça ne s'apprend pas avec un bouvet dans les mains ! (vieux c... !)
Enfin les 78 pages de cours de PSE de l'ami trente six seb, ça c'était le plus dur ! Nan franchement, ça commence par Donovan qui boit du soda, on est au début de la page 1 et il va encore y en avoir 77 autres, on sent que ça va être long...
Et après avoir fait l'effort héroïque de tout lire jusqu'à la page 78, on est au bout de notre vie, mais on se dit qu'on l'aura mérité, notre CAP !
Les épreuves écrites
Première épreuve écrite : PSE ! Vous vous rappelez ? Donovan qui est sur son écran toute la soirée et qui, comble de l'horreur, boit du soda !
Bon j'ai eu de la chance, c'était sur le thème des effets sur la santé du travail posté (un peu plus, heu... sérieux que le coup du soda, et le travail de nuit m'a rappelé ma folle jeunesse !). L'épreuve durait 1h, nous étions la moitié à finir en 30 min, pas de difficultés particulières grâce à trente six seb et mokozore qui m'ont filé leurs infos, encore un grand merci.
Cela dit, quand on a 50 balais et qu'on se retrouve de l'autre côté de la table (oui, je fus formateur pendant quelques années), c'est quand même particulier. Déjà l'ambiance dans le lycée professionnel, infesté de ces bipèdes bizarroïdes qu'on appelle des "jeunes"... Pourtant j'ai le même modèle de "jeunes" à la maison, mais là ça faisait bizarre. En plus avec mon look et mon cartable, il y a plein d'élèves qui m'ont dit bonjour en pensant que j'étais prof...
Mais bon, nous allons dire que c'était plus une mise en jambe qu'une véritable épreuve. Le "vrai" CAP de menuisier commence demain, avec "l'analyse d'une situation professionnelle" (3 heures).
Les épreuves écrites - bis
"L'analyse d'une situation professionnelle", première "vraie" épreuve tant attendue, a été bien décevante. Je suis certes éternellement insatisfait, et j'aurais été fort déçu d'échouer, mais là, vraiment, au risque de paraître prétentieux, c'était beaucoup trop facile. Sérieusement.
C'était vide, creux, sans aucune question technique, rien. Juste des calculs de mètres carrés et de linéaires de plinthes... nul ! Habituellement ça commence par de la lecture de plans, puis le gros du sujet c'est de remettre dans l'ordre chronologique les étapes de pose d'une menuiserie extérieure, ensuite il y a une petite situation avec du plancher à calculer, et quelques questions sur le type de chevilles à utiliser et sur les EPI à porter, et ça finit par un plan à compléter avec une coupe d'un assemblage, genre un plan vasque et il faut montrer le détail de la fixation au mur.
Là, on m'a demandé l'orientation de la porte du garage (qui était indiquée assez clairement), de recopier la référence catalogue du parquet stratifié et le nombre de paquets à commander... on ne me demande même pas le sens de pose ni si je dois mettre une protection oculaire quand j'utilise la scie circulaire. La seule difficulté, c'est qu'ils passent leur temps à évoquer la chambre 2 et la chambre 4, et une fois ils ont mis la chambre 4 en premier, il ne fallait pas se tromper de ligne... Autant dire que quelqu'un qui ne connait rien à rien et qui fait cette épreuve n'aura pas moins de 16/20.
La prof m'a dit que c'était l'effet COVID, qu'ils avaient été bienveillants cette année.
Espérons juste que l'épreuve pratique sera "normale". Pour le CAP "Menuisier Installateur" ça ne vole déjà pas bien haut : en général c'est un coffre à poser pour cacher un tuyau et 3 étagères sur des tasseaux (non mais vraiment, qui pose encore des étagères sur des tasseaux ??? On a passé l'âge, non ?). S'ils baissent le niveau des épreuves pratiques, il faudra mettre 1 étagère fixée avec des équerres !
Ce qui est positif, c'est que j'étais seul dans la salle, avec deux profs qui me surveillaient (aux petits soins !), dont une fille magnifique (j'ai maté à fond !), et comme j'ai fait le sujet en 3/4h et qu'il fallait attendre au moins 1h30 pour sortir, on a bien discuté tous les trois. C'était cool !
Les épreuves pratiques
Bon alors déjà, en étant convoqué à 100 km de chez moi trois jours de suite à 7h45, il y a un peu de logistique à faire.
Certes il y a l'autoroute, mais j'ai un peu passé l'âge de me lever à 5h du mat alors... quoi de mieux qu'une chambre d'hôte ? J'ai les moyens de me la payer - je suis conscient de la chance que j'ai - donc ne nous privons pas.
Ensuite, un peu de logistique avec le matériel. Dans la convocation, ils demandent d'apporter une quinzaine d'outils : craie grasse, mètre, équerre, jeu de ciseaux à bois... tout devrait rentrer dans une caisse à outils donc...
Enfin bon, je vais aussi prendre un peu de matériel en plus...
Ah, et puis aussi, quelques trucs supplémentaires au cas où...
Ah oui, et aussi mes chaussures de sécurité (c'est quand-même plus sérieux, non ?)...
Hum... un peu de matériel supplémentaire, ça ne nuit pas !
(on ne sait jamais...)
Ah, et puis il va falloir que j'aie de quoi dormir et m'habiller...
Et puis aussi quelques affaires scolaires / de boulot...
Bon, là, le coffre est plein... je mets la remorque ?
(nan allez, je reste raisonnable !)
L'épreuve d'agencement
Nous y voilà enfin, frais et dispo, dans un bel atelier de CFA. Trois convoqués, deux présents dont 1 qui est déjà menuisier et qui vient pour le plaisir !
Alors première bonne nouvelle, c'est un vrai sujet, pas au rabais. Normal (rien de bien compliqué, mais comparable à tous ceux que j'ai vus dans les annales, peut-être même un peu plus dur à cause des angles... on va bien s'amuser !).
Voici donc le chantier, les combles de M. Dupont qui veut cacher un tuyau et faire une penderie avec une étagère. Et une espèce de parement bizarroïde devant le tuyau, dont j'ai mis longtemps avant de comprendre ce qu'ils voulaient et comment ça allait tenir. En fait typiquement on aurait mis des tiroirs, mais ce n'est sans doute pas du niveau CAP.
On a droit à tout l'équipement électroportatif mais pas aux machines stationnaires (on est censés être sur un chantier). Toutes les planches sont fournies à la bonne largeur, et on doit les couper à longueur et les entailler si nécessaire.
Là, difficulté supplémentaire, on nous demande de mettre à niveau (j'ai 2mm de plus d'un côté) donc enlever de 0 à 1 mm sur la longueur de chaque parement à la scie circulaire, ce n'est pas évident.
Cacher le tuyau, ça c'est le grand truc du menuisier installateur ! Tu fais quoi papa comme métier ? Je cache des tuyaux !
Bon, ça prend quand-même du temps parce que c'est un "one shot", je n'ai qu'une planche, pas droit à l'erreur, et des ajustements au dixième (en vrai on a droit à +- 2mm, mais avec du MDF, autant que ce soit nickel, et puis j'ai le temps de fignoler).
Et à la fin de la journée, ça donne ceci :
Il manque encore une étagère en mélaminé du côté droit (donc à entailler, et dont il faudra coller le chant au fer à repasser). Posée sur des tasseaux (le mauvais goût est partout, mais bon...).
L'autre candidat a eu le temps de terminer, démonter et nettoyer dans la journée, moi je finirai tranquillement demain matin. Et après, je vais essayer de profiter de mon après-midi pour grappiller tout ce que je peux. J'en ai déjà parlé au prof parce que...
...deuxième bonne nouvelle : les profs sont hyper sympa ! Celui qui est responsable de l'épreuve nous a dit dès le début qu'on finirait bien avant les 14h allouées, et je lui ai tout de suite dit "hé bin ça tombe bien, j'ai apporté mon affiloir et mon racloir, tu vas me montrer comment on l'affûte et surtout comment on fait des copeaux". Donc ça c'est acquis mais aussi j'ai apporté mes ciseaux à bois et ma pierre, j'espère bien avoir un cours d'affûtage ; et dans l'idéal, j'ai vu qu'il y avait des fenêtres dans le chantier école d'à côté, si on pouvait en démonter une et la remonter, je serais le plus heureux des hommes !
Les deux anecdotes du jour :
La planche de gauche, comment la tailler à la bonne dimension ? Faire l'angle du haut en premier, puis mettre à longueur. Mais comment déterminer précisément la longueur alors qu'elle est, par définition, trop longue, donc qu'on ne peut pas la présenter pour faire le traçage ? De plus, l'arête du haut n'est pas ultra perpendiculaire, donc on ne pourra pas la faire du premier coup...
1) J'ai enlevé le plateau du bas pour avoir un peu de jeu, j'ai fait l'angle approximatif à la scie circulaire et j'ai coupé à longueur +1cm.
2) J'ai présenté la planche pour tracer plus précisément l'angle du haut, je l'ai retaillé.
3) J'ai mesuré le jeu réel en bas (à l'avant et au fond), ce qui m'a permis de déterminer ce qu'il fallait enlever pour faire un jeu de 19mm, et pis voilà.
Et pendant toutes les manœuvres j'ai fait tenir la planche avec une petite chute biseautée.
Résultat, le haut est nickel, et le bas s'assemble au dixième de millimètre. Mais quand le prof a vu mon petit montage avec la cale biseautée, j'ai bien senti que j'allais avoir un point de plus ! Je n'ai pas fait cela pour faire le malin, hein, je ne vais rien lui apprendre (et des comme moi il en a vu d'autres). Mais il n'y avait pas pensé, alors ça fait plaisir.
Deuxième anecdote, une demi-heure après la fin de cette journée d'épreuve, on était encore en train de discuter à trois avec le prof (on était devant mon "chef d'oeuvre"). Au bout d'un moment je tourne la tête en travers parce que j'avais l'impression qu'il y avait un jeu du genre 0,5mm dans mon assemblage. Je m'approche et j'appuie au bon endroit, ça fait "CHTAK !" et il n'y a plus de jeu. Le prof m'a dit "c'est bon, tu vas l'avoir ton point supplémentaire !".
Alors voilà. Une belle journée, des gens sains, des moments sympa... je prends les choses comme elles viennent et ces trois jours s'annoncent comme une belle parenthèse.
La parenthèse
Ce matin, fin du projet d'aménagement : plus qu'une étagère à mettre dans le box, rien de bien malin. Et ça commence bien :
Ben oui, j'avais oublié qu'avec une scie sauteuse (et une lame normale), il faut tracer sur le contre-parement pour éviter les éclats. Heureusement je me suis arrêté à temps, et comme la planche a une sur-longueur, ce défaut partira plus tard. Enfin je n'ai plus de marge et plus droit à l'erreur. "Rien de bien malin", qu'il disait, le gros malin !)
Ensuite j'ai fait l'idiot : à vouloir trop bien faire j'ai fait moins bien et je me suis mis dans une galère pas possible pour rattraper le coup. Résultat, j'ai bien dû passer 1h sur un entaillage carré qui aurait dû prendre 2 min... Heureusement que je ne suis pas payé à la pièce !
Ah, rien de bien malin, tu vas voir, tiens !
Bon enfin j'y suis quand-même arrivé tant bien que mal, en rattrapant à peu près tous les défauts du box (millimétriques, les défauts, d'où une partie de la difficulté). Mais bon, soyons clairs : j'ai voulu faire un truc parfait alors que j'avais droit à une tolérance de 2 mm, c'est un peu excessif.
Tiens, qui a dit que Festool c'était trop cher ? Ben oui mais avec, on peut tout faire : caler des portes, s'en servir d'escabeau, faire une 3ème main...
Et après avoir mis les tasseaux, dernière étape : coller le chant mélaminé au fer à repasser. Vingt ans que je n'ai pas fait cela, j'ai assuré le coup en commençant sur une chute.
Et pour la vraie planche, j'ai cherché le soleil !
Travailler dans un tel atelier, c'est déjà super. Mais là, coller un chant et surtout l'affleurer au ciseau à bois en lumière rasante, c'est top !
Et voilà. 10h30 et c'est déjà fini... On est presque déçu qu'il n'y ait plus rien à faire !
J'ai passé le reste de la matinée à regarder le prof jouer avec son énorme commande numérique, et ensuite... ensuite... ce fut l'après midi. Et comme promis :
J'ai eu droit à un cours d'affûtage. Car, malgré les conseils avisés de Maître etiennedesthuilliers (à qui je fais un petit clin d’œil), je n'ai toujours pas réussi à sortir un piètre copeau de mon racloir.
Le prof me fait un cours d'affûtage et là, c'est le mi-mi, c'est le miracle : un copeau !
Du coup j'affûte moi-même l'autre côté du racloir, et là, c'est la mi-mi, c'est la misère : de la poussière !
Bah voilà, j'ai passé la moitié de l'après-midi à m'acharner sur mon racloir pour enfin arriver à... (oui oui, je vous montre la photo, preuve à l'appui, et puis putain j'en ai bavé alors vous allez me la liker, cette photo, elle vaut de l'or !)
AHHH NOM DE DIEU DE BORDEL DE MERDE ! Tu sens la pisse, toi, pas l'eau bénite !
AH NOM DE DIEU QUELLE MERVEILLE ! JE BAN- oups !
Le copeau ! Le saint copeau !
Bon, revenons à nos moutons.
J'ai donc profité de l'occasion pour demander plein de conseils sur plein de choses (seul regret, on n'a pas eu le temps d'aller jouer dans le chantier école des fenêtres) ; puis il a fini par me mettre une lamello dans les mains et 3 chutes de mélaminé. Toi qui n'a jamais utilisé cette machine, tu vas t'entraîner. Comme il usinait des morceaux de mélaminé et qu'il les mettait en tas, je me demande si demain, l'épreuve de fabrication...
Une parenthèse, disais-je, oui, une belle parenthèse. Il y a des fois où l'on fait bonne pioche, il faut savoir le reconnaître et en profiter à fond.
L'épreuve de fabrication
Voilà voilà, dernière journée, dernière épreuve, en espérant qu'elle se passe bien. Je suis tout seul dans ma catégorie, et à l'autre bout de l'atelier il y a deux jeunes adultes en reconversion qui font l'épreuve d'agencement du CAP Menuisier fabricant.
NB : Le meuble qu'ils ont fait sur deux jours pendant que j'étais dans mon caisson, était d'un sacré niveau ; et là en une journée ils ont fait de l'agencement du même niveau que ce que j'avais à faire sur deux jours. Bref, chapeau !
Donc donc donc, à quelle sauce allons-nous être mangé aujourd'hui ?
Voilà les ingrédients :
Quatre pauvres morceaux de mélaminé (à peine plus grands qu'un A4), et trois bouts d'OSB...
Qu'est-ce qu'on peut bien faire avec si peu ? Même pour une table de nuit ça ne suffit pas...
Donc là, fort de mon humilité légendaire, je me suis dit "bon, à 10h c'est plié".
(hi hi !)
Évidemment vous me voyez venir, hein, riez mécréants, mais vous avez deviné ce qu'on allait faire avec ces 4 planches ?
Bon ben déjà, il y a une surcote de tous les côtés de toutes les planches. Ce n'est pas difficile, ni très long à mettre aux bonnes dimensions, mais il faut quand-même le faire et ça prend quand-même un peu de temps.
Les rainures faites à la toupie, ce n'est pas bien long non plus, mais il faut quand-même le faire et ça prend quand-même un peu de temps. En plus, toupiller une face, donc sans entraîneur, je ne suis pas très à l'aise... La profondeur n'est sans doute pas homogène, mais je préfère perdre un point qu'un doigt.
Ensuite le lamello, ce n'est pas très difficile ni très long, mais il faut quand-même le faire et ça prend quand-même un peu de temps.
Ensuite mettre les chants pré-encollés (je pensais en être débarrassé depuis hier, mais là en plus il y en a 8 à faire). Enfin ce n'est pas très difficile ni très long, n'est-ce pas, mais il faut quand-même le faire et ça prend quand-même un peu de temps.
Bon là il est déjà 10h15 (plié, qu'il disait !) et le prof me dit qu'à 10h30 le box doit être collé parce que sinon on ne va pas y arriver. Eh ! Stop aux cadences infernales, hein !
Bon là on a utilisé les 4 pauvres mélaminés + un morceau d'OSB pour le fond, il reste 3 pièces à mettre dans le biniou (oui, 3, regardez bien la première photo !) : 2 petits morceaux d'OSB et un long de MDF.
Passons donc au MDF. Il faut en faire un profilé, arrondi, rainuré, feuilluré. À la toupite.
Je commence par les arrondis (avec l'entraîneur à rouleaux, un vrai plaisir). En plus, c'est facile et pas bien long. Néanmoins il faut quand-même le faire et ça prend quand-même un peu de temps.
Puis la rainure, donc changer d'outil, ce n'est pas bien long, mais vous connaissez la musique...
Puis la feuillure, mais l'outil n'est pas adapté (en vrai, le prof a un peu modifié quelques dimensions pour éviter d'entamer une plaque d'OSB neuve, mais du coup ça ne passe plus). On change d'outil et de toupie, ce n'est pas bien compliqué, hein, mais ça prend encore du temps et le temps passant, j'ai fini mon profilé à midi.
Et c'est pas fini !
À noter un défaut au bout du profilé, mais je plaide non-coupable, c'est l'entraîneur à rouleaux qui s'est lâché en bout de planche. Heureusement la sur-longueur est suffisante (enfin sur le coup, je n'avais pas encore tout vu...).
13h, je reprends, ce profilé doit subir des coupes d'onglet d'une précision psychorigide pour s'ajuster autour du box.
Quand j'en suis là il est déjà 14h30.
Montage à blanc, ajustage des portes coulissantes (ce n'est pas bien difficile, hein, ni très long, mais vous connaissez le topo...).
Et alors là je me rends compte d'un truc...
Un peu déstabilisant, le "truc". Surtout que je n'ai pas de quoi refaire un morceau de profilé. Mais du coup ça explique pourquoi la feuillure avait mangé un bout de languette, ce n'était pas l'entraîneur à rouleau qui avait merdé, mais simplement la planche qui était moins large.
Le prof m'a dit de laisser, qu'il n'en tiendrait pas compte (heureusement, vu que c'est lui qui a mis la planche à largeur, je plaide donc non-coupable là encore).
Et au final, à 15h40 :
Pas mal, ce qu'on peut faire avec 4 pauvres morceaux de mélaminé et 3 bouts d'OSB, non ?
C'est tout petit, ça ne coûte pas cher à l’Éducation Nationale, mais c'est un sujet complet : il y a tout à faire et autant de boulot et les mêmes gestes que si cela avait la taille d'une commode. Bravo à celui ou celle qui a pondu le sujet !
Quant à moi, j'aurai une moins bonne note qu'à l'épreuve d'hier car il y a quelques erreurs et quelques défauts :
- J'ai joué de la Lamello avant de mettre les chants pré-encollés, donc les flancs font 1mm de trop en hauteur,
- Sur les flancs j'ai mis le chant de face avant ceux des côtés (donc le recouvrement ne se fait pas dans le bon sens, c'est un détail, mais quand on le sait...),
- Malgré le serrage pendant 3 heures, le box s'est légèrement décollé par endroits (on le voit sur la photo du "truc"),
- Le cadre à coupe d'onglet n'est pas parfait,
- Etc. Ce sont des petits détails, mais quelques points par-ci par-là, ça va baisser un peu la note.
Voilà voilà, et là, fin de la récréation, il faut rentrer à la maison.
Épuisé mais heureux !
Bon, je ne résiste pas à vous faire un petit cours de géographie polémique... Parce que pour ceux qui ne connaissent pas l'Alsace (vous savez, l'Alsace, les marchés de Noël, le Saint-Nicolas, les manalas, les bredalas...).
Bon alors il y a l'Alsace du haut (le Haut-Rhin), et l'Alsace du bas (le Bas-Rhin).
Dans le Haut-Rhin, les villages s'appellent Mulhouse, Colmar, Ferrette, Sainte-Croix-en-Plaine... Normal, quoi !
Mais là j'ai eu l'impression de partir à l'Étranger : à chaque carrefour, il y a un Captcha !
Et petit clin d'oeil à un certain cray...
Ouiiiiii !
Des semaines que je regarde, presque tous les jours, la page des résultats et qu'il n'y a rien (on parle des résultats au bac - épreuves de juin 2020...
Quand tout à coup, la page semble avoir changé, et il y a un lien vers les résultats... Et voilà ce que je trouve :
Bon... ce n'est pas que j'aie beaucoup de doutes sur la réussite des examens, mais s'il y a un bug quelque part, il va encore falloir se battre pour obtenir mon diplôme et ça, j'ai un peu passé l'âge.
J'appelle.
- Ah vos résultats ne sont pas publiés ? C'est sans doute qu'il vous manque l'attestation de formation aux échafaudages...
- Pourtant je l'avais bien mise dans le dossier d'inscription...
- Attendez je vérifie... oui c'est bien cela. Hum... vous l'avez encore sous la main, votre attestation ? (sinon il faut que j'aille aux archives et ça...)
- Oui bien sûr, je vous l'envoie par mail ?
(etc.) - Bon ben c'est bon, je vous envoie votre relevé de notes.
- Très bien, merci !
- Et, heu... félicitations !
- Ah, pourquoi ?
- Ben hum, vous verrez !
- Ah je vois ! Si c'est pour un 20/20 à l'écrit, ça ne vaut pas plus qu'un 100% à l'élection de Poutine, vous savez ! J'espère surtout avoir eu de bonnes notes aux autres épreuves...
Et aujourd'hui dans ma boite aux lettres...
Bon allez, là je vais le dire : YESSSS !
La bonne nouvelle, c'est que l'année prochaine l'épreuve de PSE sera sortie des épreuves technologiques pour passer dans les épreuves générales, et on pourra en être dispensé si on l'a déjà faite.
La mauvaise, c'est que pour l'année de transition, il n'est pas sûr que cela marche... je vais donc peut-être devoir me refaire Donovan qui se couche tard et qui boit du soda. Enfin ce n'est pas le plus grave.
Maintenant, je vais pouvoir passer à l'étape 2 : objectif CAP électricien !
Hey ! Hey !
Ça n'a pas d'épaisseur (1/100ème de mm), ça ne pèse rien (5g), ça n'apprend rien de nouveau (on le savait déjà), mais ça fait hyper plaisir !
On est fier de ce qu'on peut... Je ne peux pas m'empêcher de vous le montrer :
J'ai replongé...
J'ai tellement adoré l'épreuve de PSE de l'année dernière que j'ai recommencé cette année... N'est-ce pas ce qu'en cours de PSE ils appellent une "conduite addictive" ?
Mais cette année ce n'est qu'à 95km de chez moi (on se rapproche, on se rapproche !), dans un beau lycée professionnel. Même types de "jeunes" que l'année dernière, même impression de décalage... cette année c'est des profs qui me saluent en pensant que je suis un collègue.
Bon alors cette année, c'est Noémie. Elle a un petit copain, ils font... heu... je n'ose pas le dire devant les enfants (avant le mariage, en plus !). Bref, elle va chez sa gynéco parce qu'elle veut changer de contraception, avoir quelque chose de plus simple, et comme elle est un peu tête en l'air elle ne veut pas s'en préoccuper tous les jours, et comme elle est fumeuse occasionnelle, elle préfèrerait éviter les solutions hormonales. Que proposez-vous ?
Évidemment j'étais au premier rang (eh oui, je m'appelle Ara et à l'Éducation Nationale ils n'ont pas encore imaginé autre chose qu'un placement par ordre alphabétique...) juste devant la prof qui surveillait, et qui a dû me voir sourire sous mon masque (je pensais avoir un peu passé l'âge de ces préoccupations, n'est-ce pas, eh bien non !).
Alors j'ai proposé le DIU (Dispositif Intra-Utérin) à base de cuivre qui présente tous les avantages (en recopiant, en guise de justification, la phrase où l'on dit qu'elle est un peu tête en l'air, et celle où elle dit qu'elle ne veut pas d'hormones). Et puis j'ai fait un peu le malin (mais vraiment léger, promis) : j'ai ajouté qu'au fond, sa gynéco était vraiment la personne la plus à même de la conseiller sur le sujet (considérant qu'en tant que maître électricien diplômé du CAP, il valait mieux que je m'occupe de l'éclairage du cabinet de gynécologie que de conseiller les patientes sur les moyens de contraception, mais ça je ne l'ai pas dit, vous voyez que j'ai été raisonnable !).
Bref, putain 4 pages de contraception sur les 10 de l'épreuve, c'est hard.
Ensuite, le petit copain de Noémie qui étudie le DICRIM (ah, vous ne savez pas ce que c'est non plus, ben vous avez de la chance de ne pas avoir fait PSE aujourd'hui !).
Et puis, Noémie (encore elle) qui bosse dans une crèche, bruyante, et qui passe son temps à porter des gamins de 5 à 15 kg et qui a mal au dos. Quels sont les risques ? (2 réponses attendues).
Alors ensuite, l'épreuve du PAD (heu, ché puce que c'est, mais c'est le schéma des dommages).
Donc là, vous avez 5 cases à remplir, et dans le texte il y a 5 mots ou phrases soulignés qu'il faut mettre dans les cases. trente six seb toi qui es fortiche, tu vas nous dire.
Les cases :
- La situation dangereuse
- L'événement déclencheur
- Le danger
- La personne
- Le dommage
Les trucs soulignés :
- Noémie
- Lumbago
- Elle porte des enfants
- Tous les jours
- Ils pèsent entre 5 et 15 kg
Alors ? Vous avez placé Noémie et Lumbago, moi aussi. Mais les autres ? Ha ha ! Pas si simple finalement !
Enfin la collègue de Noémie a voulu ranger des trucs en hauteur, elle est tombée, elle est inconsciente mais elle respire.
Les bases du secourisme dans les années 90, c'était "Protéger - Alerter - Secourir". Et aujourd'hui on a ajouté "Examiner" en seconde position, ce qui donne "Protéger - Examiner - Alerter - Secourir".
Et bin là on avait le choix entre (je ne mets que les initiales) :
- E-S-A-P
- P-E-S-A
- A-S-P-E
- S-P-E-A
J'ai choisi le deuxième mais enfin, alerter après avoir secouru, ça me laisse un peu perplexe...
Voilà. Ce qui est bien, c'est qu'un prof est venu se montrer pendant l'épreuve, et a été présenté comme celui qui organisait l'épreuve pratique. J'ai louchetroné son nom sur son badge, ce qui m'a permis de le trouver à la fin de l'heure. De me présenter, de lui dire que je n'avais aucune idée de la sauce à laquelle je serais mangé puisque le cursus et les examens ont été modifiés l'année dernière et qu'il n'y a pas encore d'annales. Très sympa, il m'a montré l'atelier, les postes de travail, le type de travail demandé... on a discuté 10 min, ce qui ne change pas grand chose, mais ça rassure !
Suite dans deux jours...
L'épreuve de montage
Nous revenons donc dans notre beau lycée professionnel d'Illkirch-Graffenstaden (gens de "l'intérieur" n'essayez pas de le prononcer, vous risquez de postillonner partout !) pour une épreuve de montage, en fait, de création d'une installation électrique.
Ça part d'un box en placo, et cette fois la question n'est pas d'y installer une étagère et une penderie, mais un système d'éclairage et de "gestion" d'une entrée d'immeuble.
Je ne donne pas trop de détails ni de photos (certains ne l'ont pas encore passé, il faut leur laisser la surprise), mais il y a de la puissance, des courants faibles, de l'appareillage spécifique (minuterie, détecteur de passage) et bien sûr un tableau électrique. Une épreuve très "actuelle" en somme. Quelques pièges (ils donnent des cotes au cm près mais c'est du placo : si on tape dans un rail il faut placer sa boite ailleurs, ce qui aurait été impensable en menuiserie d'agencement !), et un sujet pas toujours super clair (à chaque relecture on comprend un truc de plus), mais globalement on y arrive !
Cinq heures de montage, on rend l'installation nickel, ce qui est surprenant aussi : dans la vraie vie j'aurais tout testé avant de mettre les couvercles et les enjoliveurs, alors que là on termine "tout beau tout propre" mais on ne sait pas si ça marche. Les profs essayent (et ouf, ça marche !), puis on sort pendant qu'ils font leur notation, 3/4h de démontage, et fini-parti. Demain on remet cela avec une mise en service et un dépannage.
(à suivre)
L'épreuve de mise en service / maintenance
Bon là vraiment rien de bien méchant : la même installation, faite par les profs mais avec tout le matériel (y compris le portier vidéo et l'interphone), et première étape, faire une vérification d'absence de tension, seconde étape, régler la minuterie, le détecteur de mouvement et configurer le machin vidéo, et troisième étape, remplacer la minuterie défaillante.
Donc en gros, faire ce que tout un chacun fait à la maison ou dans son garage. Mais là, c'est quand même un examen, alors...
Couper le courant sur le disjoncteur général, ça ne suffit pas, il faut contrôler l'absence de tension, avec un petit appareil spécifique avec lequel on vient toucher deux contacts avec des pointes de touche (isolées). Donc on s'équipe !
- Gants isolants 1000V
- Sur-gants en cuir
- Casque avec visière intégrale
- Tapis de sol isolant
Bref, la tenue de cosmonaute, avec en plus des poteaux et une chaine rouge et blanche pour délimiter le chantier. Ah, c'est qu'on ne plaisante pas avec la sécurité (enfin je les comprends, quand un candidat s'électrocute, ils ne savent pas trop quoi faire du corps...). Et puis c'est la procédure, ne rions pas, quand je serai grand il faudra que je la respecte.
Et tout ça, heu, pour pouvoir intervenir sur un portier 12V, bon, on va dire que c'est un examen et qu'il faut montrer qu'on sait faire une V.A.T.
Ensuite, vous avez ce module de minuterie :
Et il faut le régler à 2 minutes. Vous auriez fait comment, vous ?
- Réponse A : vous auriez tourné le bouton sur 2
- Réponse B : vous auriez tourné le bouton sur 4
- Réponse C : vous auriez tourné le bouton sur 10
- Réponse D : vous ne savez pas.
Allez je vous laisse chercher 5 min.
...
...
...
Si vous avez répondu [A], c'est pas mal, vous êtes prêts à passer votre CAP d'électricien. Si vous avez répondu autre chose, c'est que vous n'êtes pas bien malin, si vous continuez comme ça vous allez finir menuisier, hein, alors on fait un effort et on recommence ! Indice : j'ai mis la bonne réponse au début.
Puis régler la minuterie du détecteur de mouvement, la seule difficulté c'est de l'ouvrir sans le casser ; et puis configurer le portier vidéo.
Bon, là, pareil : il faut savoir le démonter et on n'a pas le mode d'emploi. Et comme on était les premiers candidats de la session, l'examinateur ne savait pas non plus comment ça se démonte (sauf que lui il n'a pas osé le dire) et a passé son temps à m'induire en erreur. Au bout d'un moment je lui ai dit "ce n'est pas normal d'avoir à faire de la chirurgie pour ouvrir un boitier en plastique, c'est censé être simple, si je continue il va casser". J'ai arrêté, il a appelé le prof, celui-ci nous a montré comment faire et s'est excusé pour les modes d'emploi. Il a dit qu'il tâcherait de les trouver pour les candidats suivants.
Enfin dernière épreuve : la maintenance de l'installation, qui consiste à remplacer un module défaillant, celui de la photo, le minuteur (hé, je ne vous permets pas de vous moquer, il y a quand même 4 fils à débrancher et à rebrancher au même endroit, hein !).
Et sur le sujet il est écrit : "demandez à l'examinateur la durée à régler sur le nouveau minuteur" (véridique !). Ça, cela doit être la session de rattrapage pour tous ceux qui n'ont pas trouvé la réponse [A] tout à l'heure...
Et là, j'ai vu que mon examinateur se creusait les méninges... j'ai à peu près suivi tout son raisonnement :
- ah ? il faut régler une nouvelle durée ? et la valeur n'est pas précisée dans le sujet ?
- mais bon, il a déjà réussi à régler 2 minutes, alors sans doute qu'il sera capable de régler une autre valeur...
- sauf si la dernière fois il avait réussi par hasard ?
- et puis, c'est un examen, il faut répondre à toutes les questions, tester toutes les connaissances et tous les gestes de haute technicité ; si le Grand Schtroumpf a dit qu'il fallait me demander une nouvelle valeur, c'est qu'il faut que je donne une nouvelle valeur...
Ensuite, j'ai vu son regard se porter sur l'appareil, ce qui m'a permis de suivre la suite de ses pensées :
- voyons quelle valeur je peux lui donner (pas une valeur trop proche car il pourrait réussir par hasard, mais pas la valeur maximale, car il pourrait aussi tourner le bouton à fond sans vraiment réaliser le geste de haute technicité)... allons... il faut que je réponde rapidement sinon il va voir mon hésitation (en plus, pour une fois que l'Éducation Nationale me donne un pouvoir de décision, il faut en profiter) allez je vais dire 8 minutes.
- oups, surtout pas ! 8 minutes, après il va falloir tester le bon fonctionnement et chronométrer les 8 minutes, on va s'ennuyer, surtout s'il faut reprendre le réglage plusieurs fois...
- dans ce cas je lui dis 3 minutes, c'est plus rapide à essayer.
- ah, quoique, le chiffre 3 n'est pas écrit, ce n'est pas très loyal, s'il ne trouve pas, il pourra se plaindre que je l'ai piégé...
- comment faire ? 4 minutes c'est le minimum, mais on va y passer deux plombes... bon tant pis.
Et il m'a dit : "non c'est bon, vous pouvez le laisser comme ça".
Allez, c'est bon pour moi, je lui donne son diplôme d'examinateur avec un "peut mieux faire" sur la capacité à s'adapter en temps réel aux sujets mal faits !
Et voilà, plus qu'à attendre les résultats. Pendant la pause j'en ai profité pour aller voir un prof d'installations sanitaires (pour savoir à quelle sauce je serai mangé l'année prochaine), et cette fois fini de rire : je vais vraiment devoir me mettre au boulot parce que ce CAP-là, il ne tombera pas tout cru...
Résultats
Hey hey !
La bonne nouvelle, c'est que je l'ai !
La moins bonne nouvelle, vous allez me trouver chiant et prétentieux mais... c'est pas folichon comme notes ! 18/20 au montage, franchement, vu ce qu'il a eu à me reprocher, c'est cher payé ! Vous voulez savoir ? C'est que j'avais deux boites avec des câbles en réservation et ils ne précisaient pas la longueur. Je les ai donc laissés dépasser de 20cm (exprès pour faciliter la vie des profs quand ils allaient devoir les tester !). Et ce qui ne lui a pas plu, c'est que j'ai laissé 20 cm de câble dont 5 cm dénudé. Il m'a dit qu'il aurait fallu dénuder toute la longueur. 2 points pour cela, alors que ce n'est probablement même pas sur sa grille de notation, oui je trouve ça cher payé !
Bon après, le 18/20 en mise en service de l'installation, c'est parce que je suis tombé sur le mauvais cheval... J'espère que l'autre candidat, qui est tombé sur le bon examinateur, a eu 20/20 parce que je ne vois pas comment on peut enlever des points là-dessus.
Et le 16/20 en PSE, alors là s'ils n'étaient pas convaincus par mon dispositif intra-utérin ils n'avaient qu'à poser la question aux CAP gynéco plutôt qu'aux CAP électriciens !
Mais bon, fussé-je éternellement insatisfait, l'important est de l'avoir. Je peux donc faire mon rangement, et l'étagère s'allonge...
Tiens vous avez vu le petit bouquin rouge à gauche ?
J'adore !
Me voilà donc menuisier et électricien, ce qui fait, heu... menuisien ou électrisier !
Suite l'année prochaine avec, j'espère, le CAP d'installation sanitaire.
(à suivre)
Arrivé à dos de chameaux...
Arrivé lentement mais sûrement... mais lentement ! C'est quand même le petit plaisir de l'année, alors je vous le fais partager !
D'autant qu'il arrive pile au moment où je termine mon "atelier métal", et où je vais me mettre sérieusement au boulot côté plomberie (il serait temps, nous arrivons en mars et l'examen devrait être début juin...).
En attendant, voyons ce nouveau métier que je me suis inventé, que je ne pratique pas encore à plein temps mais que j'ai eu une petite occasion d'expérimenter, j'ai nommé :
Menuisien ou électrisier !
Enfin en y réfléchissant bien... dans la mesure où (en rénovation, du moins) un électricien fait à peu près 90% de maçonnerie / plâtrerie, et 10% d'électricité, je devrais plutôt dire "électriçon" ou "maçonuisier", quelque chose comme ça.
Quoi qu'il en soit, voici un chantier des plus classiques je pense : une cliente dans une maison datant probablement d'un peu moins d'un siècle, construite en briques rouges (pleines ou presque), assemblées avec un liant qui s'effrite quand on y touche. Quelques vestiges d'un réseau électrique des années 40 avec des fils isolés au tissu (encore actifs) dans des tubes en plomb... et une installation principale nettement plus récente : années 60 ou 70 avec des fils normaux et des tubes ICT qui alimentent de l'éclairage et 1 prise par pièce (le tout sur un seul disjoncteur). Évidemment aucune prise n'a la terre, la couleur des fils, c'est n'importe quoi, il y a des bouclages, des morceaux de câble directement dans le plâtre, etc.
Et que veut la cliente ? Deux "vraies" prises pour ses machines à laver, faire un circuit de prises par chambre, dégager les fils au tissu et rationaliser tout ce merdier.
Facile, non ? Rien de bien compliqué en tout cas.
Sauf que !
(Ben oui sinon ce ne serait pas drôle...)
Sauf que créer un réseau électrique dans des murs aussi pourris, ce n'est pas facile, et que la norme NF-C 15-100 est très très restrictive sur les saignées (y compris dans le neuf, d'ailleurs) :
Voilà, ça c'est les images, mais il y a le texte aussi !
- Saignées dans des murs porteurs : interdit !
- Saignées dans les linteaux : interdit !
- Saignées au-dessus d'une porte : interdit !
- Saignées dans les planchers : interdit !
- Saignées horizontales de plus d'un mètre à partir d'une saignée verticale : interdit !
Bref, ils auraient mieux fait de simplifier par un "saignée : interdit !".
La cliente ne veut pourtant pas de réseau apparent, elle accepte de respecter "à peu près" la norme (trouver le bon compromis entre l'installation qui ne tuera personne et qui n'écroulera pas la maison, et une norme impossible à respecter). Nous envisageons donc l'emploi de plinthes creuses servant à faire passer les fils électriques, et faire le minimum de saignées.
Reste à faire le tour des portes. Deux options : faire des belles saignées (interdit, et pour le coup, ce n'est plus du "à peu près respect de la norme", là ça devient du non-respect complet !), ou mettre des moulures très moches autour des chambranles en bois.
Et c'est là que j'ai l'idée du siècle ! (planquez-vous...)
(surtout que moi j'ai mon CAP menuisier, ma p'tite dame, vous allez voir ce que vous allez voir !)
"Ben tiens, m'écrie-je, pourquoi on ne passerait pas sous les seuils de porte ?" (sans me rendre compte une seconde de la galère dans laquelle je me fourre, mais que voulez-vous...)
Donc l'idée : enlever les seuils, traverser le chambranle au niveau du plancher et déboucher derrière la plinthe. Facile, non ? Top-là !
En plus la cliente me demande si je peux en profiter pour réduire l'épaisseur des seuils parce que son robot aspirateur ne passe pas. Alors là encore plus facile (sur le coup je pense à un coup de raboteuse, 5 min de boulot, super facile). J'enclenche donc ma deuxième bombe à retardement.
Et puis troisième idée géniale de menuisien-électrisier, plutôt que de faire une saignée dans le sol de la buanderie, traverser le mur pour arriver dans la chambre d'à côté, passer le réseau le long du plancher sous la vieille et grosse plinthe d'époque, puis re-traverser. Yoraka découper 2 cm de plancher tout au bord, poser le réseau et remettre la plinthe... Troisième bombe à retardement, vous allez voir ce que vous allez voir !
Bon certes, je suis très créatif quand il s'agit de se mettre dans des galères, mais heureusement il y a... ? Il y a ??? L'Air du Bois !
Et les bons conseils, et les bon copains. Et ça aide bien.
Enlever les seuils de porte (sans les abîmer ni abîmer le planche) n'a pas été très difficile, c'est d'ailleurs la première chose que j'ai faite. Je suppose que le petit diable qui fait tout rater nous laisse toujours commencer pour nous mettre en confiance, et puis après... clac !
Reste que les seuils étaient cloués et que donc, il a fallu enlever les clous. Et ça arrache le bois. Donc encore une fois, SOS L'Air du Bois !
Alors commençons par ces fameux seuils.
Assez rapidement je me suis dit que les réduire à la raboteuse ne serait pas beau pour plusieurs raisons. J'ai donc plaidé pour un usinage complexe, à la fois concave (dans la longueur) et convexe (dans la largeur) pour donner une impression d'usure "naturelle". Sur le coup, je pensais faire cela à la ponceuse à bande avec du grain 40. Quand j'ai posé la ponceuse sur le premier seuil (en chêne), j'ai tout de suite compris que la ponceuse servait à poncer mais que là il fallait couper !
Me voilà donc un beau matin devant la porte de mon atelier en train de jouer du rabot de mon grand-père (cf : le pas à pas que je commence par ceci :
J'ai récupéré un petit lot d'outils de chez mon grand-père, dont quelques rabots qui ne me serviront probablement jamais, mais qui ne méritent pas de disparaître... Je vais donc tenter de les remettre en état, les affûter qu'ils soient prêts à l'emploi, et leur trouver une place dans l'atelier comme s'ils servaient ! Peut-être qu'un jour, sait-on jamais, j'en prendrai un pour enlever de la matière sur un morceau de bois...
...si j'avais su le nombre de fois où je l'ai utilisé depuis !)
et de la plane (après un SOS L'Air du Bois...) :
Et au final, ce n'est pas trop mal, à part que j'y ai passé deux fois plus de temps que prévu, mais ça...
Et pour faire plaisir à dependancesbois je vais avouer : j'avoue !
Ensuite parlons du plancher à découper
Quoi, vous voulez savoir ce que j'avoue ? Ben que j'ai pris beaucoup de plaisir à usiner mes seuils à la main, hein, c'est bon, pas la peine d'en rajouter ! J'avoue même qu'après coup je serais bien peiné si l'on m'obligeait à en refaire d'autres à la ponceuse. Et moi qui, quelques pages ci-dessus, déclarais que je me sentais parfois "imposteur" à réaliser des gestes de "vrais" menuisiers, là je me suis dit que j'étais sur un bon chemin.
Bon allez, arrêtons de larmoyer avant que Fred ne vienne m'embrasser sur la bouche et revenons à notre plancher !
Donc objectif : couper les abouts sur 25 à 30mm pour pouvoir y passer une ou deux gaines ICTA. Et à la scie plongeante avec le rail magique.
Pas de difficulté particulière, à part que je n'ai qu'une lame de scie (toute neuve) et que je n'avais pas envie de risquer de l'abîmer...
C'est là qu'intervient : SOS L'Air du Bois et que Midwo me fait la grâce de m'en prêter une vieille. Habituellement je n'aime pas trop emprunter du matériel parce qu'à tous les coups c'est là qu'on l'abîme. Et ça n'a pas raté : pourquoi le menuisier qui a posé le plancher a-t-il mis des clous pile à l'endroit où je coupe ?
Quand j'ai vu des étincelles je me suis dit que j'étais bon pour un affûtage, et quand j'ai démonté la lame et que j'ai compté les dents...
...je me suis dit que j'étais bon pour en racheter une !
Bon, donc un peu la honte mais au fond, si j'avais bousillé ma lame je m'en serais racheté une neuve et Michel aurait gardé sa vieille, alors que là j'ai toujours ma neuve et lui en a une nouvelle à la place d'une vieille, la communauté y gagne !
Pour aller le plus loin possible vers le bord, j'ai utilisé la lamelleuse Bosch :
...ce qui était vraiment crétin de ma part, puisque la traversée du mur n'était pas si loin (j'aurais pu m'éviter plus d'1 mètre de boulot) ! Cela m'a toutefois permis de tester la méthode et de voir que c'est assez stable et pas dangereux.
Méthode que j'ai utilisée ensuite pour dézinguer la planche sous seuil qui gênait pour passer mes câbles (j'ai quand même dû finir au "petit poucet" car la rainure de la lamelleuse n'est pas assez profonde). Idem pour les planchers jointifs sous l'un des seuils.
Et au final, à part quelques aléas ça n'a pas si mal marché. En ouvrant la cloison près du chambranle et en perçant en forte "plongée" dans la bonne direction, on arrive sous le seuil.
Sauf que !
(Ben oui sinon ça n'aurait pas été drôle...)
Sauf que la forme de la maison fait que le bout du couloir est en pointe, avec deux portes à 45°...
Et là, hein, hein ? Comment on fait pour percer un trou en "forte plongée" vers le seuil ? Il faudrait pouvoir mettre la perceuse dans le mur et ça, je ne peux pas...
Donc là je me suis dit "boarf, y'a qu'à..." heu... enlever le chambranle, non ? Ce n'est autre qu'un coffrage, en bois, cloué... oui, yaka.
Bon, il faut parfois être intrépide, hein, mais quand on en est là, croyez-moi, on n'est pas sûr d'être capable de remonter ça correctement, et on se demande bien pourquoi, mais pourquoi on s'est foutu dans une galère pareille ! Je ne sais pas comme ferait un "vrai" électricien, mais ce qui est sûr c'est que personne ne ferait un truc pareil ! En électricité aussi je dois être un imposteur...
Mais ça a eu le mérite d'être efficace, et le remontage des chambranles n'a finalement pas posé de problème particulier. Le petit diable a dû avoir une seconde d'inattention sur ce coup-là !
Si bien qu'au final, une fois l'ensemble remonté, les plinthes et l'appareillage posés ET mes beaux seuils remis en place, ça répond bien à la demande et la cliente est satisfaite.
Sans rire, je serais vraiment curieux de savoir comment un vrai électricien s'y serais pris. Mais en tout cas voilà ce qu'est le travail d'un maçonuisiélectricien.
Il y a des petits plaisirs qu'on ne se fait qu'une fois dans la vie...
...pas parce qu'ils sont à ce point uniques, mais parce qu'on n'aura pas particulièrement l'occasion de se le faire une deuxième fois.
Celui-ci en est un éminemment savoureux !
Car après avoir fini mon "atelier métal", il va falloir l'utiliser ! Dans un premier temps, pour apprendre à braser le cuivre pour le CAP installateur sanitaire (hum, il faut vraiment que je m'y mette !). Et dans un second, je veux apprendre la soudure à l'arc. Et pour cela, il faut un tablier.
Or, après avoir écumé les sites de vente en ligne, j'ai pu constater que le monde se divisait en deux catégories...
- les sites de vente en ligne de tabliers chinois (de cuisine, de peinture, etc.),
- les sites de vente en ligne de tabliers de soudeurs (chinois),
- les sites de vente en ligne de tout ce qu'on veut (livres, ordinateurs, etc.) (chinois aussi),
- les sites de forgerons qui vendent en ligne des tabliers chinois,
- les sites d'EPI qui vendent des tabliers de forgeron en ligne (chinois),
- les sites de maroquiniers artisanaux.
Bon ben voilà. C'est deux fois plus cher, c'est fait à la main, il faut attendre parce que la maroquinière doit d'abord aller chercher une peau chez un tanneur, puis elle doit transformer la peau en tablier, puis me l'envoyer, puis qu'il traverse la France puis qu'il arrive...
Mais qu'il est beau, et qu'il sent bon !
Il y a probablement moins de "cuireux" que de "boiseux", mais s'il y avait L'Air du Cuir, je pense qu'on y verrait incontestablement de belles choses et de belles gens !
J'ai replongé !
Mais cette fois-ci, point d'épreuve de PSE, j'en suis dispensé ! Eurêkaaaa !
Par contre, l'écrit d'installateur sanitaire... je me demande si ce n'est pas pire !
Ça commence comme ceci :
Donc là, quand on est prétentieux comme moi on se dit "3 heures, ha ha ! Trois cotes à trouver sur un plan, quelques questions dont la réponse sera donnée dans la question suivante et un peu de recopie, dans 3/4 d'heure c'est fini !".
Je n'ai pas été déçu, croyez-moi !
BIM !
Les connaisseurs goûteront ce jeu de mot fort subtil, car la GRANDE nouveauté à l'Éducation Nationale (je ne peux pas m'empêcher ce petit coup de griffe !), c'est la modernité ! En 40 ans nous sommes passé de l'âge des polycopiés puant l'alcool et du papier carbone à l'âge de la photocopieuse, mais ça c'était avant ! Maintenant nous sommes au 21ème siècle, eh oui, il faut vivre avec son temps, et l'Éducation Nationale nous propose un examen qui a pour support :
Eh oui vous avez bien lu ! Deux dossiers photocopiés - dont un en couleur - et une, une ? Une maquette numérique !
Alors là on se demande si c'est du lard ou du cochon, s'il y a un piège, si c'est une maquette Revell et une liste de chiffres, si c'est une abstraction, un dessin pixellisé ou une vue d'artiste ultra moderne avec plein d'angles droits... et non, véridique : on arrive dans la salle d'examen et il y a des ordinateurs partout avec, dessus l'écran, ceci :
Et l'outil s'appelle BIM Vision (d'où le jeu de mot du titre, ça y est vous y êtes ?).
Alors hier soir comme je m'ennuyais - je venais de finir l'annale 2019 - je suis allé sur Eduscol pour voir s'il n'y avait pas des annales plus récentes, et incroyable mais vrai j'ai trouvé celle de 2020. Que j'ai téléchargée, pour y trouver, déjà, une maquette numérique BIM. J'ai téléchargé le viewer et j'ai pu tester un peu.
Ça ressemble à Sketchup pour le zoom et le déplacement et c'est infiniment plus pratique de déplacer les calques (avec les 3 curseurs en haut). Par contre pour les prises de cotes c'est beaucoup plus compliqué car tout se passe comme si chaque élément (mur, dalle...) était un "composant" sketchup, et BIM a beaucoup de mal à repérer les intersections. Du coup, si on veut la longueur du mur de la salle de bain, il risque fort de donner la longueur du mur de la maison...
Bien sûr ça n'a pas raté, question 1.1 : donnez la surface et le volume de la salle d'eau du rdc, de la salle de bain du 1er étage et de la salle d'eau du 2ème étage.
6 cases à remplir sachant que la hauteur sous plafond était dans les 3 cas de 2,50m, il suffisait donc de trouver, sur la maquette numérique (et le plan photocopié était exprès à moitié illisible), la surface de ces trois pièces.
Trois surfaces à trouver et j'ai mis... 3/4 d'heure ! Putain trois quarts d'heure (c'est pire en toutes lettres !) pour trouver 3 valeurs sur ce machin pourri ! Et ne me dites pas "ah ben t'aqu'àvait savoir l'utiliser, y doit bien avoir un truc pour que ça se calcule tout seul". Sans doute mais j'ai repris toutes les coordonnées X,Y,Z des intersections (le seul truc que j'ai pu avoir facilement), redessiné les pièces et calculé la surface à la mano.
Bon, là je me suis dit "maintenant ça va être rapide, il n'y a plus que quelques questions dont la réponse sera donnée dans la question suivante et un peu de recopie, dans 3/4 d'heure c'est fini !".
Je n'ai pas été déçu, croyez-moi !
Alors quand même, avant de me lancer dans la rédaction de ce chapitre sur le CAP Installation Sanitaire, je me suis dit : "allons bon, cela fait trois fois que je raconte la même chose, et je vais encore passer pour le prétentieux de service à dénigrer le niveau déplorable de ces sujets qu'on m'accusera - à raison - de juger pas assez difficiles". Et j'ai failli renoncer...
Pourtant, ce qui me gêne, c'est n'est pas vraiment le niveau de difficulté. Au fond, il en faut pour tous les niveaux, et permettre à ceux qui sont en difficulté à l'écrit d'avoir leur CAP s'ils sont bons en pratique. Finalement, ce qui me gêne, c'est que si l'on échange les sujets d'une spécialité à l'autre, par exemple on donne les sujets d'installation sanitaire aux menuisiers, ceux des menuisiers au CAP coiffure et ceux des maçons aux boulangers, eh bien tout le monde va y arriver. C'est cela que je trouve dommage. Pour réussir l'épreuve écrite d'un CAP, il faut savoir lire, écrire, et compter jusqu'à 10.
Voyez plutôt (et accrochez-vous) :
Là, il y un tableau avec 4 lignes et 2 colonnes, et on nous demande le nom et la fonction de l'appareil n°1, de l'appareil n°2, de l'appareil n°3, de l'appareil n°4.
Ici, on nous donne un dessin du chauffe-eau, 3 symboles légendés (le symbole du groupe de sécurité, celui du détendeur et celui de la vanne thermostatique), et on nous demande de dessiner les 3 symboles à leur place et de les relier par des trait qui représentent les tuyaux.
Là, on nous donne un tableau de 4 cases et on nous demande les 4 fonctions du groupe de sécurité. Il y a un piège : dans le texte il n'y a que 3 paragraphes ! Cela doit être le seul endroit où l'on nous demande quelque chose qui n'est pas écrit. Celui qui ne sait pas répondre perdra peut-être 0,5 point sur 20, le pauvre...
Ici, on nous demande quelle capacité de ballon nous allons choisir pour une famille de 5 personnes. Soyons honnête : ils ne précisent pas dans la question "famille de 5 personnes", il fallait lire cette information dans la première page (cf. photo plus haut).
Alors là, hé, c'est le dépassement de soi ! On demande à un plombier un schéma électrique !
Attention, sur cette photo c'est le dossier technique (en noir et blanc), mais dans le dossier sujet (celui qu'on doit remplir) il y a le même schéma mais sans les fils. Enfin pour être précis, il y a certains fils mais pas tous, et il faut compléter (et en couleur s'il vous plaît). À chaque fois ils ont quand même mis le départ du trait avec la bonne couleur.
Puis ils demandent le calibre du disjoncteur (c'est écrit dessus), et la section du câble (c'est écrit dessous). Et la couleur du cheval blanc d'Henry IV. Blanc. (je précise pour ceux qui n'auraient pas trouvé)
Ben là ils nous demandent la hauteur du piquage d'eau froide et la hauteur du piquage d'eau chaude... mais il y a un piège : ils ont représenté 2 chauffe-eaux, il fallait donc choisir le bon, donc se rappeler celui qu'on avait choisi deux questions plus haut !
Alors là ça se complique, ils demandent la puissance du chauffe eau, ses dimensions, son fluide frigorigène etc, et notamment son COP à 7°C. Heureusement qu'ils ne demandent pas ce que ça signifie parce que j'aurais perdu un demi-point ! J'ai donc recopié "3,11 (profil L)", je ne sais pas ce que ça veut dire mais ça fait pro, non ?
- Eh toi ! Oui, toi, là ! C'est quoi ton COP à 7°C ?
- 3,11 (profil L)
- Oh p'tain l'autre, il a 3,11 (profil L) !
Bon allez maintenant on passe aux choses sérieuses !
Là, on nous donne un tableau avec la liste des appareils sanitaires de la maison, et en face il faut mettre le coefficient (en gros, recopier le tableau, quoi, mais avec un piège : les appareils ne sont pas dans le même ordre !).
Et faire la somme des coefficients ! J'ai trouvé 8,5.
De plus en plus difficile ! Car là, c'est le calcul de haute volée, avec un joli abaque qui donne le diamètre de tube en fonction du coefficient global qu'on vient de calculer.
Alors arrêtons-nous un instant sur cette photo. Il s'agit d'un exemple (sur le dossier sujet, il y a la même courbe mais pour de vrai). Et sur l'exemple vous pouvez lire, à côté de la courbe : "Coefficient total : 10" et "Diamètre intérieur : 18 mm".
Eh bien sur le dossier sujet, je vous jure que c'est vrai, à côté de la courbe il y a inscrit "Coefficient total : 8,5" et "Diamètre intérieur : ..........". Au cas où l'on n'aurait pas trouvé le bon coef à la question précédente...
Ici, ils nous demandent le diamètre intérieur minimum pour alimenter :
- Un évier,
- Un lave vaisselle,
- Une douche,
- Une baignoire,
- Un WC,
- Un lave mains,
- Un lave linge,
- Un lavabo.
Vous vous demandez où est le piège ? Il n'y en a pas je crois...
Mais passons maintenant aux questions pratiques, auxquelles seul un installateur sanitaire peut répondre (hé, on n'est pas des boulangers tout de même !).
Alors ici on nous donne un photos d'une pince à sertir, d'une pince coupe tube et d'une pince à évaser, et il faut dire comment ça s'appelle et à quoi ça sert. Pour les boulangers qui voudraient se faire passer pour des plombiers, vous voilà pris fort au dépourvu, car il n'y a que le nom sur la photo ci-dessus !
Mais allez on est sympa, la réponse à la question de l'usage est en page suivante !
(oui, ami boulanger, il faudra quand même faire un effort de lecture et de compréhension pour pouvoir répondre !)
Par contre après on nous demande de citer les différentes étapes pour le raccordement d'un tube PER avec raccord à glissement (et là, pas besoin de lire et comprendre, il faut juste recopier).
Mais au fait, s'ils ont précisé "avec raccord à glissement", c'est qui existe peut-être d'autres types de raccords, non ? Voilà ce que pourrait penser un candidat au CAP boulanger qui n'y connait rien en plomberie, mais qui a pris la peine de lire la question jusqu'au bout...
Et bingo !
On nous donne ensuite 3 photos de 3 types de raccords, et on nous demande de noter à côté de chaque photo de quel type de raccord il s'agit !
Bon... vous commencez à en avoir marre ? Moi aussi, malheureusement ce n'est pas fini ! Allez courage !
Bon ben là, devinez ce qu'on va nous demander ? Hein ? Hein ? Allez faites un effort, quoi !
Et là, on nous demande dans quelles pièces on va poser des bouches hydroréglables.
Ici, on nous demande de recopier les caractéristiques de la VMC dans un tableau de 1 colonne...
Là on nous demande quel modèle de bouche on va utiliser (pour le pavillon qui, cf. page 3, est un F5...).
Ah oui alors la question qui m'a été le plus difficile : on nous donne ce schéma, avec les flèches de cotation mais il manque les chiffres (ils ont mis des petits points à la place). Il faut noter les cotes (exactement les mêmes aux mêmes endroits, hein, là il n'y a pas de piège).
Et comme la photocopie est de piètre qualité, j'ai hésité entre 460 et 400. Mais bon, je me suis dit que le schéma devait être un peu à l'échelle, donc j'ai mesuré avec mon double décimètre la longueur de la flèche ambiguë, et celle de la cote 406, elles était très différentes, j'ai choisi 460. J'ai juste ?
Et c'est pas fini ! Pourtant, quand on en est là on a prouvé qu'on était capable de recopier un truc d'un document dans un autre document, une fois en lisant, une fois sur un schéma, une fois dans un tableau, une fois dans une liste... Peut-être qu'ils se disent que si on a réussi à bien recopier, c'est par erreur, et qu'ils veulent être sûrs de sûrs !
Alors là, on nous demande comment faire l'entretien des grilles de ventilation, des entrées d'air et du groupe de ventilation, et à quelle fréquence.
Ah oui (j'ai failli oublier !), on nous demande aussi la différence entre le mode de fonctionnement HYGRO et le mode de fonctionnement BOOST CUISINE manuel. Si ça se trouve, le boulanger a ça dans son labo, peut-être qu'il saura répondre !
Donc là on est épuisé, il reste 1 page et on se dit qu'on voit le bout du tunnel... et bin tintin, oui !
Parce que là on a encore un tableau de 4 lignes et 2 colonnes avec plein de place dans les cases pour y écrire, pour chaque polluant d'air intérieur, son origine et ses risques pour la santé. Dur.
(mais enfin, c'est bien utile de le savoir, surtout pour un plombier, non ?)
Et enfin le coup de grâce : on nous donne 5 pictogrammes, et il faut dire l'EPI associé et de quoi il protège.
Vous seriez pas au bout de votre vie vous ?
Deux heures et quart en tout, et il va falloir tout relire, par acquit de conscience certes, mais on est en examen quand même !
Alors je suis sorti de là épuisé mais... heureusement la journée n'était pas finie ! Car pour mon malheur j'étais convoqué à Haguenau - à plus de 100 km de chez moi - mais pour mon bonheur il y a dans cette contrée des gens exceptionnels ! Comme cela au moins je n'ai pas perdu ma journée.
Je me suis donc rendu à quelques km du lycée pour y voir, notamment, la...
Avec la chance et l'insigne honneur de rencontrer lamalleencoin - Jean-Philippe et Marie - de visiter l'atelier et ses trésors, et de passer un très bon moment avec eux.
Je n'ai pas de photos à vous montrer, elles ne seraient pas meilleures que celles-ci et quand on passe un bon moment on n'a pas le temps de prendre des photos...
12,5
Pour les deux premiers CAP, j'y étais allé un peu les mains dans les poches, aux examens... En vrai, j'avais un peu travaillé mais à la base je maîtrisais le geste.
Concernant le CAP Installateur Sanitaire, je ne maîtrise pas vraiment... et du peu que j'aie fait en plomberie à la maison, ç'a a toujours été galère. On va dire que je suis un plombier débrouillard mais médiocre. C'est pourquoi cette année il a fallu travailler pour de bon. 10 mois d'entraînement, ça devrait le faire, non ?
(sauf que je ne m'y suis mis qu'en avril, l'examen étant en juin...)
Alors pour s'entraîner, voici...
Mon chantier école
Un panneau (vous noterez la belle qualité de réalisation et les nobles essences employées...) :
Un poste oxyacétylénique :
Vous remarquerez que la bouteille de gauche est presque vide, et croyez-moi, de nos jours, trouver du gaz n'est pas si facile... (et ça coûte une blinde) !
Une cintreuse arbalète :
Des bouts de tuyau :
Une matrice à collets battus (ici, toute fraîche sortie du BonCoin, avec son marteau à garnir, le tout pour moins cher que le marteau neuf) :
Mais ce n'est pas tout, il faut aussi un atelier métal :
Là on ne voit pas tout, mais l'atelier métal, c'était le projet qui m'avait pris tout le mois de janvier...
Et tout ça ne suffit pas, il faut aussi certains matériels qui coûtent tous une blinde : filière, extrudeuse, cintreuse d'atelier ; des tubes en acier noir, en acier galvanisé... Et ça ne suffit toujours pas : il faut avoir des annales, de l'envie, des idées...
Mon matériel
Heureusement pour moi, on m'a prêté le matériel qui coûte le plus cher (poste OA, cintreuse).
Pour la matrice à collets battus (requise à l'examen), j'ai longuement hésité à en acheter une chez Casto (genre 18€ pour une merde qui servira uniquement le jour de l'examen, ça passe). Mais il fallait alors acheter un "marteau à garnir", dont je ne vois pas la différence avec un marteau de charpentier à part le prix ! Finalement j'ai trouvé l'ensemble sur LBC avec une vieille matrice patinée => ! (et je la garderai jusqu'à ma mort !)
Par chance j'ai trouvé un wagon de matériel déréférencé chez Casto pour moins de 10 euros (colliers, raccords, écrous...), et j'ai quand même investi dans un vrai coupe-tube et des vraies limes. Ça m'a changé la vie !
À noter la petite clé à molette Virax - qu'on m'a offerte - et qui est géniale ! Toute petite mais une ouverture de 38mm, presque autant que l'énorme clé.
Mes débuts
Pour commencer j'ai fait quelques essais, comme ça, pour voir... genre chauffer un tube de cuivre jusqu'à la fusion pour voir jusqu'où on peut aller, cintrer au hasard pour essayer de déterminer la distance entre le repère marqué sur le tube et la fin du cintrage...
Mais assez rapidement on tourne en rond... pas facile d'apprendre en autodidacte : il faut une méthode !
Donc étape suivante, j'ai pris l'annale de 2012 avec pour objectif de faire tout le montage en temps illimité et de recommencer autant de fois qu'il le faut pour arriver à un résultat correct.
Sauf que, n'ayant pas tout le matériel nécessaire, je ne peux pas le faire complètement (par exemple pas de filière => pas d'acier galva). Et par ailleurs selon le matériel que j'ai en stock (ex : beaucoup de tube DN14 et peu de DN16) il est de bon ton d'optimiser les coûts, ce qui mérite moult adaptations... C'est là qu'il faut de l'idée !
Et ensuite eh bien... là encore on tourne un peu en rond, sans savoir trop comment tirer le fil de la pelote. Car ce qu'il manque, c'est le geste. Savoir cintrer correctement et savoir souder correctement ne s'improvisent pas et c'est là qu'on a besoin d'une aide extérieure. Il est donc temps d'aller chercher...
Youtube !
Alors le monde de Youtube se divise en 3 catégories.
1 - Les YouTubeurs
"SALUT LES BICHONS AUJOURD'HUI JE VAIS VOUS MONTER COMMENT FAIRE UNE BRASURE IN-RA-TA-BLE"
Alors si vous voulez vous faire plaisir allez jusqu'au bout, moi perso je n'ai pas réussi à dépasser les 28 premières secondes... Regardez-les quand même, vous me direz si vous accrochez !
2 - Les Pros
"slut, moi ces Dédé-les-gros-bras, aujoud'hui je vais vous montrez le chapot de gendarme"
Bon là je me suis forcé à regarder jusqu'au bout, et pourtant il en faut du courage et ne pas avoir le mal de mer pour supporter les mouvements de tête à la GoPro et les plans flous d'un gamin qui a piqué la fourgonnette de son père, qui s'est installé sur un trottoir pour faire sa vidéo et qui nous a montré à peu près tout ce qu'il ne fallait pas faire. Et ça, ce n'est pas moi qui le dit, c'est... (mais patience, ça va arriver !).
2 bis - Les lycées pro
On commence à s'approcher de la qualité, mais malheureusement...
...malheureusement ce n'est pas un prof qui fait cette brillante démonstration mais un élève qui est probablement aussi débrouillard que moi, et au moins aussi médiocre.
Ce qui me navre, c'est que c'est le lycée qui a mis en ligne la vidéo... il n'y a pas un prof qui a contrôlé avant ?
Et donc enfin, le Saint Graal, le Codex de la Connaissance, l'État de l'Art personnifié, j'ai cité :
3 - Les professeurs
Rares mais présents, pédagogues, pertinents, indispensables à mon sens. Et qu'on ne me dise pas "oui enfin les profs ils font les malins en atelier mais ils n'ont jamais vu la vraie vie". Peut-être bien mais quand on a vu la vidéo suivante on peut dégager toutes les précédentes d'un revers de bras !
Ça se passe de commentaire, non ?
Respect Maître FrancoisRobledo (oups, il n'est pas sur L'AdB on dirait !).
NB : et devinez qui a 450000 vues et qui en a 6000 ?
Par chance, l'École de Travail où sévit ce Monsieur a mis en ligne une quarantaine de vidéos toutes plus passionnantes les unes que les autres. Après avoir éclusé toutes celles qui m'intéressaient, il n'en restait plus que 2 ou 3 de moindre intérêt, genre "comment utiliser un coupe-tube". J'ai quand même regardé et ça m'a bluffé : chaque fois j'ai appris 2 ou 3 choses bien utiles, y compris sur la vidéo du coupe-tube !
Je vous la mets ici, faites-vous plaisir ! NB : profitez-en, cette vidéo a 500 vues, elle n'est pas usée !
Et c'est ainsi que j'ai pu aborder sereinement l'épreuve 2012.
NB : deux liens pour ceux que ça intéresse, L'École de Travail (le top du top pour la plomberie) et Albert Duplantin avec de nombreuses vidéos sur plusieurs domaines (dont quelques unes sur la plomberie).
Ça commence pour de bon
Bon, on ne va pas y passer la nuit (on est sur L'Air du Bois, pas L'Air du Cuivre !), mais je vous montre vite fait ce que ça donne.
L'installation et les premiers cintrages...
...cintrages qui se font à partir d'une épure :
Chapeau de gendarme :
Double baïonnette :
Pour les piquages en principe je devrais avoir une extrudeuse, qui fait l'orifice avec un rebord à col remonté, ce qui permet d'insérer le tube et de le souder. Mais c'est un outil fort cher, donc dans mon atelier je n'ai fait que des piquages "gueule de loup", à la lime pour épouser la forme du tube...
...ce qui se révèle finalement assez facile à souder ensuite :
Les collets battus :
Des cintrages concentriques (normalement ce n'est pas demandé à l'examen mais je me suis fait plaisir) :
La honte de ma vie...
Après avoir visionné cette vidéo et celle-là, où l'on voit l'excellent professeur expliquer et montrer comment souder le long d'un mur, sans pare-flamme et sans abîmer le mur (et avec aisance, sourire aux lèvre, cheveux dans le vent, maquillage parfait, brushing etc.), je me suis dit "slut, moi ces Ara-les-gros-bras, aujoud'hui je vais vous montrez comment qu'on soude le long d'un mur sans parflame et sans abimez le mure".
Résultat :
Bon heu... après je me suis jeté sur la ponceuse pour effacer les traces de ma forfaiture (j'ai mon CAP menuisier tout de même !).
Et enfin la mise en eau. À l'examen, les profs font la mise en eau et s'il y a des fuites on a le droit de réparer (une fois). À la seconde mise en eau s'il y a des fuites ils enlèvent un certain nombre de points par fuite.
Et là...
(suspens !)
PU
(RÉÉÉÉÉ !)
La seule fuite que j'ai eu, c'était sur le seul raccord que je n'ai pas soudé ! Celui de la vanne de mise en eau justement, que j'avais récupéré tel quel (le cintrage était déjà fait et le raccord était déjà soudé).
Bon pour recommencer.
Ensuite j'ai pris le barème et je me suis noté le plus sévèrement possible : 12,5.
Pas fameux, donc, mais je me suis rendu compte que la plupart des cotes imposées étaient hors tolérance, alors qu'au moment où j'avais façonné les formes elles étaient bonnes. Mais à force de monter / démonter / chauffer / triturer les tuyaux, ça s'est progressivement déformé ou décalé. Pour info, sur des formes de type chapeau de gendarme, le tube doit passer entre 10 et 20 mm de l'obstacle, et pour le reste, la tolérance est de ±2 mm. On y est vite !
Retour d'expérience
Beaucoup de plaisir à faire cette annale, pas mal technique, beaucoup d'erreurs (et heureusement !), une page de notes sur les erreurs à ne pas refaire, et une expérience qui n'arrive pas à la cheville d'un professionnel - fût-ce Dédé-les-gros-bras avec sa GoPro dans son camion sur le trottoir - mais bien utile pour l'examen.
Et quelques perles savoureuses dans l'inventivité orthographique de certains amis plombiers : j'ai adoré le chapot de gendarme (souvenirs souvenirs !).
Mon préféré étant celui-ci :
Encore de l'entraînement
Quelques déboires et solutions trouvées pendant mon entraînement (là encore on est sur L'Air du Bois et pas du Cuivre mais sait-on jamais, ça peut servir à d'autres).
Voici une photo de la cintreuse arbalète qu'on m'a prêtée.
Sur le galet, il y a un repère au milieu (le petit triangle à peine visible). Mais quand on veut faire un cintrage précis au millimètre, il faut savoir placer le repère au bon endroit puisque la cote qu'on nous donne correspond au milieu du tube.
Exemple : on nous dit de faire une cote de a = 30 cm. Il est facile sur un tuyau droit de placer un repère à 30 cm (point "B"), mais si on centre le galet sur ce point, le tuyau va dépasser plus loin. C'est pourquoi le galet devra être positionné légèrement en arrière, au point "O", pour que la cote soit respectée. Comment déterminer ce point O ?
Sur les arbalètes "normales" (ou plus récentes), il y a 3 repères sur les galets. Un repère central et un de chaque côté, ceux que j'ai fait moi-même ensuite.
Et pour faire un cintrage c'est alors très simple : sur le tube droit on trace le point B à 30 cm, et on amène ce point sur le galet jusqu'au centre, on continue de l'avancer et on l'aligne sur le repère de gauche. On cintre et le résultat est parfait.
Évidemment quand on n'a pas les repères, on aimerait bien savoir à quel écartement les mettre !
Questions, forums, magasins... j'ai pu obtenir la réponse pour 2 galets mais pas pour les autres. Inutile aussi de dire que faire des cintrages "au talent" et en déduire l'écartement des repères de manière empirique... ça ne marche pas !
Donc au bout d'un moment, il faut comprendre comment ça marche.
Étape 1 : établir l'écart entre l'axe de l'arbalète (le repère au centre du galet que j'appelle O), et le repère qu'on va tracer sur le tube (point B).
Sur le schéma de droite, le tube est horizontal et part du bord droit, il reste droit jusqu'au point A puis il tourne vers le bas. Le point O sera placé sur le repère central du galet (normal, c'est le milieu du cintrage) et donc on cherche E, l'écart entre O et B.
Ce qui est pratique avec les radians, c'est que c'est à la fois une unité d'angle et de longueur. La longueur AB correspond à 1 rad. Le point O étant à 45° (soit PI/4 rad), l'angle que l'on cherche (de O à B) est donc de 1–PI/4 rad. La longueur correspondante est alors R x (1–PI/4). R étant le rayon du galet.
1–PI/4 rad est une constante, sa valeur approchée est de 0,2146. À partir de là, il suffit d'avoir le rayon du galet pour avoir la longueur OB. À noter que E est un segment de droite alors que OB est courbe, mais comme c'est un petit angle, ils sont quasiment égaux (et puis la plomberie n'est pas une science exacte, hein !). Donc en résumé, E = R x 0,2146.
Étape 2, connaître le rayon des galets (cf. schéma de gauche).
Là, il faut prendre un galet, le poser sur une feuille, le reporter plusieurs fois en faisant le tour pour arriver à tracer un cercle du même diamètre. Ensuite, trouver le diamètre par calcul ou par traçage, ou encore en le mesurant avec un pied à coulisse (c'est ce que j'ai fait).
Mais attention, il nous faut le rayon de l'axe du tube, et on vient de tracer le diamètre extérieur du galet. Il faut donc, toujours avec le pied à coulisse, mesurer la profondeur de la gorge.
Le rayon à l'axe du tube est donc égal au rayon extérieur du galet (D/2), moins la profondeur du fond de gorge, plus le rayon du tube : R = D/2 – FdG + r.
À partir de là, j'ai le rayon de cintrage correspondant à chaque galet, que je multiplie par 0,2146 et ça me donne l'écartement des repères sur le galet. Après expérience le résultat n'est pas trop mal mais pas parfait, car le rayon réel du tube cintré est différent du rayon déterminé avec le schéma de gauche. Je suppose qu'en vrai le tube ne va pas jusqu'au fond de la gorge pendant le cintrage.
J'ai donc dû employer une méthode radicale : faire un cintrage pour chaque diamètre de tube, poser les tubes sur un papier, tracer la forme obtenue, tracer une ligne à 45° et planter mon compas à différents endroits jusqu'à ce que le tracé du compas recouvre le tracé du tube. Et là je peux mesurer le diamètre exact du tube cintré.
Le soudo-brasage et le soudage autogène
Il est temps de faire un point de vocabulaire pour ceux qui se mélangent les pinceaux...
Vous avez deux morceaux d'acier, vous les mettez l'un contre l'autre et vous chauffez très fort l'endroit où ils se touchent (le "joint"). Ils vont entrer en fusion tous les deux, se mélanger, et quand ils vont refroidir il n'y aura plus qu'un morceau de métal. Vous venez de faire une soudure. NB : en général mettre le métal en fusion ne suffit pas, il faut ajouter du métal d'apport pour faire un beau joint. Si le métal d'apport est de la même nature que les pièces assemblées, la soudure est dite "autogène".
Vous avez deux plaques métalliques posées l'une sur l'autre (ou deux tubes emboîtés l'un dans l'autre) avec un interstice minime entre les deux. Vous les chauffez modérément - ils n'entrent pas en fusion - et vous approchez un métal d'apport qui lui se met à fondre et à se répartir sur le joint par capillarité. Il refroidit et colle les deux plaques. Vous venez de réaliser une brasure. NB : le petit circuit imprimé sur lequel on "soude" des composants électroniques, ce n'est pas de la soudure mais de la brasure.
Et le soudo-brasage alors ?
Petit complément de vocabulaire : l'action de souder s'appelle "faire du soudage" et le résultat obtenu est une "soudure". De même quand on pratique du "brasage", on réalise une "brasure".
En plomberie, le soudage autogène concerne l'acier noir. Exemple (j'ai un peu honte mais c'est pour la bonne cause, je vous montre une photo de mes essais catastrophiques, là j'ai pris la moins pire...) :
Et, toujours en plomberie, le cuivre est brasé. Selon le métal d'apport le brasage est dit "tendre" (brasage à l'étain) ou "fort" (brasage au cupro-phosphore ou à l'argent). Chacun a ses avantages et inconvénients, je vous épargne le comparatif !
Mais dans la vie il n'y a pas que le cuivre et l'acier noir ! Dans les vieilles installations il y a aussi l'acier galvanisé... La galvanisation, c'est une couche de zinc posée sur la surface de l'acier, et celle-ci a le mauvais goût de se vaporiser à 900°C alors que l'acier fond à 1500°C. Du coup si on veut souder l'acier galvanisé, on détruit la couche de zinc.
D'autre part, vu la masse et l'épaisseur de l'acier galvanisé, il n'est pas question de le braser car l'étain n'a aucune chance de maintenir les tuyaux ensemble.
Solution : le soudo-brasage au laiton, qui fond vers 850°C (ce qui demande une certaine technique pour chauffer juste assez mais pas trop, au risque de détruire le zinc).
Pour ceux que la technique intéressent, allez vite voir les vidéo de l'École de Travail dont j'ai parlé, c'est passionnant ! Pour ma part, après quelques essais catastrophiques, voici le moins moche :
Et pourquoi appelle-t-on cela "soudo-brasage" ? Je n'ai pas la réponse mais je suppose que c'est à mi-chemin entre les deux. En soudage autogène on créé un bain de fusion du métal à souder et on y ajoute le métal d'apport ; en soudo-brasage on créé un bain de fusion mais uniquement du laiton qui vient coller les deux pièces en acier.
L'annale 2019
J'ai fait une seconde épreuve pratique plus récente, en temps limité et en conditions d'examen (sauf l'acier galvanisé, là encore, que j'ai remplacé par du cuivre faute de matériel pour l'assembler). Relativement peu de brasures, mais beaucoup de façonnages, dont une "cuiller" qui atterrit sur une partie cintrée...
L'ensemble réalisé en 14h30 (à l'examen il y a 17h prévues, ce qui me laisse peu de marge !), mais une mise en eau sans fuite du premier coup. Cela ne préjuge pas de ce qui se passera à l'examen, mais ça donne un peu confiance !
Je me suis noté sévèrement : 16,5 / 20, ce qui ne préjuge pas non plus de ce qui se passera (surtout que je n'ai pas pu noter l'acier galva !), mais là encore on peut penser que ça marchera, et si je rate ce sera "avec les honneurs" !
Allez c'est fini pour aujourd'hui, et pour la déclaration historique, j'hésite entre "alea jacta est" et "ave Caesar, ceux qui vont mourir te saluent" !
Enfin l'épreuve de réalisation
Notre candidat arrive donc, frais et dispos, à cette épreuve en ayant depuis deux mois travaillé : la métallurgie, les propriétés physiques et mécaniques des métaux, les alliages, aciers, fontes, les traitements thermiques, les traitements de surface, les métaux non ferreux, le soudage, les déformations, le soudage à l'arc et le soudage oxyacétylénique. Ça, c'est la théorie qu'il a déjà oubliée aux trois quarts.
Puis il s'est entraîné à faire du façonnage : des cintrages, chapeaux de gendarme, baïonnettes, double-baïonnettes, dessautages, collets battus, cintrages concentriques, piquages en V et autres piquages en gueule de loup.
Enfin il s'est entraîné à régler une bonne flamme oxyacétylénique, à en utiliser la zone réductrice pour faire de bonnes brasures, il maîtrise le recuit (super facile), il n'a jamais raté une brasure au phosphore (facile), il s'est entraîné à la soudo-brasure (difficile !), il a tenté la soudure autogène (très difficile !) et pire que tout, il a fini par réussir ses brasures à l'étain (le plus merdique, croyez-moi !).
Le tout sur la base de deux annales de CAP d'un bon niveau, autant dire que le voilà paré pour son épreuve pratique.
Va-t-il y arriver ? Va-t-il tomber sur le seul truc qu'il ne sait pas faire ? Va-t-il rater un truc qu'il sait faire et se retrouver coincé parce qu'il n'aura eu droit qu'à un seul essai ? Va-t-il râler ou nous pontifier d'un discours de vieux con genre "ah, le niveau a encore baissé, ce n'est plus ce que c'était, ces jeunes ne savent plus rien faire" ?
(spoiler : OUI !)
Alors voilà ce fameux sujet :
Oui, que ça.
Côté soudage : 4 tés égaux à braser au phosphore (facile).
Côté façonnage : zéro cintrage, zéro baïonnette, zéro dessautage, juste 1 chapeau de gendarme (les autres années il y en avait 3 ou 4 de chaque).
Bien sûr, pas d'acier noir ni d'acier galvanisé, que du cuivre et un seul diamètre de tube pour l'ensemble de l’œuvre, sauf (oui, j'exagère !) pour la "nourrice" qu'il faut fabriquer soi-même. Je ne suis pas sûr de donner le CAP "rédacteur de sujet d'examen" à celui qui l'a pondu, parce que franchement, faire une nourrice soi-même, qui sera forcément moins bien faite qu'une du commerce à 6,86€ et y passer deux heures, même un amateur ne le ferait pas ! Rien que le prix des 5 raccords à souder dépasse largement l'objet fini.
Encore plus surprenant sur le sujet, le point n°3 ci-dessous :
Or après avoir compté ces fameux "raccords mécaniques", il y en a 23 ! Je coupe donc mon premier tuyau et j'attaque vaillamment le festival du collet battu avec ma belle matrice...
(pour rappel, un collet battu, c'est ceci)
Le prof remarque que les écrous ne sont pas du bon diamètre par rapport au tube... bizarre. Il relit le sujet, regarde le contenu du seau de matériel qui nous est fourni, et comprend que les "écrous + collets battus" mentionnés sont des raccords tout faits, qu'il faut juste souder ! À l'étain (la plaie !).
Moi qui étais tout content de jouer avec ma matrice... me voilà puni à devoir faire 23 brasures à l'étain (la plaie surinfectée !). Sans oublier de mettre l'écrou avant de souder le raccord (sinon c'est trop tard, il faut recommencer).
(oui, là sur celui du haut, j'ai oublié de mettre l'écrou, il a fallu recommencer)
(de toute façon sur 23 c'est impossible de ne pas en oublier au moins un...)
(au bout du 15ème j'étais d'ailleurs surpris de ne pas en avoir oublié...)
(et pis voilà, il y a une logique dans ce monde !)
Trois "doubles raccords" :
Avec moins d'un cm entre les deux, et à braser à l'étain (punition !) ce qui est encore ridicule au vu du temps qu'on y passe (imaginons un pro à 50 euros de l'heure), le gaz qu'on consomme et le prix des raccords... ça doit coûter 4 à 5 fois plus cher qu'un manchon du commerce bien plus fiable.
La fameuse nourrice :
Et tout à la fin, la mise en eau.
Le principe :
- On fait une première mise en eau,
- S'il y a des fuites, on a le droit de réparer,
- La seconde mise en eau, s'il y a des fuites, on nous enlève un certain nombre de points.
En l'occurrence, on nous enlève 4 points par fuite, avec un maximum de 20 points.
Première mise en eau, j'ai eu 2 fuites (sur des brasures à l'étain, évidemment), j'ai réparé et plus de fuite. Ouf !
Quoique...
Quel est l'enjeu d'une fuite ? On m'aurait enlevé 4 points. Et pour 23 fuites, on m'aurait enlevé le maximum de 20 points... sur combien ?
Sur 600 !
La crise, non ? Celui qui présente une installation qui fuit de partout au deuxième essai, il perd 20/600 = 0,66/20, elle est pas belle la vie ? Potentiellement si tout est beau mais fuit de partout, je peux avoir mon CAP avec 19,33/20 !
Donc oui, je vais faire le vieux con mais cette épreuve pratique était aussi nullissime que l'épreuve écrite. Un jeune qui passe son CAP boulanger et se trompe de salle réussira sans peine son CAP plombier. "IN-RA-TABLE", dirait notre YouTubeur de l'autre fois !
Le résultat final:
À noter qu'il dépasse franchement à droite parce que j'ai mal centré le chef d’œuvre mais aussi parce que le CAP rédacteur de sujets ne s'était pas rendu compte que le détendeur était aussi large (+ ses deux vannes d'isolement + les doubles raccords demandés). Résultat, ils ont transmis une circulaire aux correcteurs pour leur dire de ne pas tenir compte des deux dernières cotes !
Sur le mur de l'atelier, les anciennes épreuves des années précédentes... dont celle de 2012 que j'ai faite chez moi et deux autres que je ne connais pas. C'est quand même autre chose, non ?
Pour autant, il ne faut pas confondre "sujet simple" et "sujet facile" ! La réalisation n'a pas manqué d'être longue et fastidieuse, et d'autre part parce qu'une installation toute carrée comme cela n'offre aucune marge de manœuvre pour respecter les cotes. S'il manque 1 mm au tuyau c'est irrattrapable, alors qu'une installation pleine de cintrages et autres formes façonnées peut toujours se fignoler à la main (tirer d'un côté, rattraper un angle etc.).
D'autre part il parait que les correcteurs sont fort pointilleux sur la propreté, ce qui pourrait quand même coûter quelques points (sur 20). Donc attendons les résultats avant de crier victoire, rien n'est acquis !
Et demain c'est l'épreuve de dépannage, on va me faire changer une chasse d'eau ou déboucher un évier... 200 km pour ça, c'est cher payé mais ça fait partie de l'épreuve. Par chance pour les deux premiers jours j'ai été logé par GillouSpitzbuewe dans son magnifique village et par lamalleencoin dans sa magnifique maison, encore un grand merci à eux pour leur accueil !
Le niveau baisse...
...et pas que le mien !
Alors oui, j'ai eu les résultats, oui, j'ai obtenu le CAP, oui, avec de très bonnes notes, et pourtant je suis furax ! Et à un point inimaginable...
Alors soyons clairs, si j'avais dû me noter moi-même à l'épreuve écrite du CAP menuisier, je me serais mis 20/20 (et c'est la note que j'ai eue et c'est normal, le niveau attendu était ras des pâquerettes).
Si j'avais dû me noter à l'épreuve pratique du CAP menuisier, je me serais mis 19,6 (et c'est la note que j'ai eue parce que j'ai fait le boulot attendu en respectant les critères).
Si j'avais dû me noter à l'épreuve pratique du CAP électricien, je me serais mis 19,5/20 parce que franchement il n'y avait rien à me reprocher. Ils m'ont collé 18/20 et je n'étais pas content, oui je suis prétentieux, et alors ? Ce n'est pas cela la question, la question est "combien ça vaut" et ça valait plus que cela.
Et enfin si je devais noter mon niveau de compétences en plomberie, je me donnerais entre 13 et 15/20, parce que je suis passé de médiocre à moyen, mais que je sais façonner le cuivre en respectant les cotes, et rendre une installation propre et fonctionnelle (et sans fuite). Je ne me donnerais pas plus de 15/20 parce qu'il y a beaucoup de choses que je ne sais pas, et que je n'ai pas d'autre expérience que mes deux mois d'entraînement.
MAIS !
Ils m'ont collé 17/20 de moyenne et je ne suis pas content, où est le problème ?
Le problème, c'est qu'ils n'ont pas noté mon niveau de compétences, ils ont noté ma prestation à l'examen. Et 17/20 à leur examen minable, ça je ne l'avale pas !
Alors pour ceux qui ne l'auraient pas lu, allez-donc ici pour voir de quoi il s'agit, et dites-moi comment on peut enlever 2,5 points à cette épreuve... le correcteur ne sait pas lire ? Il a raté la règle de 3 pour ramener la note sur 20 (genre "40/40, oh, ça doit faire 17,5/20 je pense") ? Il n'a pas réussi à saisir la bonne note dans la bonne case ?
Ils ont pondu une épreuve nullissime, que dis-je : une insulte à l'intelligence des candidats, et ils nous insultent une deuxième fois par des notes au-dessous de la réalité. Je dis "nous" car je ne suis pas le seul, un autre candidat avec qui j'ai gardé contact est dans le même cas (et je suppose que c'est itou pour tout le monde).
Et qu'on ne me dise pas "ah ben oui mais il faut 80% de réussite, ils baissent le niveau", parce que c'est faux : passer de "quelle est la couleur du cheval blanc d'Henry IV" à "Le cheval blanc d'Henry IV est blanc, noter dans la case ci-après le mot "blanc" : ............", ce n'est pas baisser le niveau, c'est insulter les élèves.
Pour les autres épreuves, pareil : 16,5 à l'épreuve de réalisation alors que toutes les soudures sont bonnes et toutes les cotes sont respectées, je fulmine, et 18,5 à l'épreuve de dépannage, je crois rêver ! Il m'a demandé où était le réducteur de pression (je lui ai montré), puis à quoi il sert (je lui ai expliqué), puis de le démonter (je l'ai démonté), puis de le remplacer par un neuf (ce qui était impossible évidemment, puisqu'ils ne sont pas foutus d'avoir le bon matériel), puis de remonter le vieux en considérant qu'on faisait comme si c'était lui le neuf (je l'ai remonté), puis de le mettre en eau (c'était étanche). Et il me met 18,5 : c'est une blague ?
J'ose le dire : ce n'est pas le niveau des élèves qui baisse, c'est le niveau de l'Éducation Nationale. Il y a quelque part des gens capables de pondre de sujets d'examen réellement lamentables, et des gens qui les valident. Ce sont eux qui sont nuisibles, ce ne sont pas les élèves qui sont moins bons.
J'ai fait le bulletin de l'Éducation Nationale, je vous préviens, il n'est pas folichon.
Nouveau chantier menuisélec
Une copine me demande si je peux lui arranger un petit truc : suite à la démolition d'une cloison, il faudrait remettre des prises et des interrupteurs...
...mettre un nouveau luminaire...
...et au passage reboucher les "trous" où passait l'ancienne cloison (vous noterez le désaffleur entre les deux plafonds)...
...et sur ce pilier, recouvrir avec des planches, genre "rustique".
Donc bien sûr je dis oui... et j'estime le travail à une journée d'électricité et une journée de menuiserie.
Est-ce que j'ai eu raison ?
(spoiler : NON !)
La vérité des prix : 3 jours de boulot dont 2h d'électricité... il n'y a pas de justice dans ce monde ! Et je me suis dit encore une fois que je ne voulais vraiment pas être menuisier. Faire des coffrages, rattraper des désaffleurs, trouver des idées pour fixer mes planches le plus proprement possible en sachant que ça va être moyennement propre, présenter vingt fois une planche jusqu'à ce qu'elle suive enfin les défaut du mur avec des interstices aussi faibles que possibles (mais toujours trop importants pour moi), c'est typiquement le genre de problématique qui m'ennuie. C'est l'électricité qui m'intéresse, pas la menuiserie.
Mais je me suis engagé, il faut y aller et faire au mieux.
Alors tiens, pour ceux qui veulent jouer, je vais montrer le chantier fini, vous me direz comment vous auriez fait (dans quel ordre et avec quelle méthode pour faire les traçages). Il y a probablement des méthodes bien plus efficaces que la mienne, je vous la dirai après pour ne pas vous influencer.
Ici le coin porte, avec un coffrage constitué d'une planche avec les prises et deux "fileurs" qui ne sont pas de la même hauteur, pas de la même profondeur, et dans les deux cas le long d'un mur qui fait des vagues.
NB : les fils qui pendouillent ne font pas partie du chantier.
Un coffrage pour recouvrir la tranchée entre les deux plafonds, avec comme on l'a vu un désaffleur entre les deux, et l'un d'eux qui est courbe.
Ici le coin "pilier", avec là encore un coffrage de 3 planches. Dans les deux cas (coin pilier et coin porte) la planche qui surplombe la poutre au sol la chevauche (je ne trouve pas cela très élégant mais je n'ai pas eu le choix).
Et donc voici les questions du jour :
- Coin porte, coin pilier, plafond : dans quel ordre auriez-vous procédé ?
- Dans chaque cas, quelle(s) planche(s) auriez-vous posée en premier / en dernier ?
- Comment auriez-vous fait le traçage des "fileurs" ?
- Comment auriez-vous fixé les fileurs sur leur mur / plafond ?
- Comment auriez-vous fixé la planche principale sur les fileurs ?
Allez faites vos jeux !
Nouveau chantier menuisélec, la réponse au petit jeu...
...au petit jeu qui n'a eu qu'un seul candidat : merci Malijaï d'avoir participé !
BREAKING NEWS ! Pendant que je rédigeais, Midwo et trente six seb ont rendu leur copie, merci à eux !
Donc ici ce n'est pas "la" réponse mais "ma" réponse, et à ceux qui n'ont pas joué, si vous avez des critiques à faire, faites-vous plaisir, j'aimerais bien savoir s'il y a des méthodes plus efficaces...
Question n°1 : coin porte, coin pilier, plafond : dans quel ordre auriez-vous procédé ?
J'ai commencé par le plafond avant les murs, avec l'idée de reprendre la méthode Bidochon !
Et cela pour plusieurs raisons :
Le premier coffrage qu'on met aura ses extrémités cachées par les autres, donc mieux vaut commencer par le plus difficile à gérer,
Celui du haut est également le plus difficile à maintenir en position pour être tracé (j'aurais deux aides de camps ce serait différent, mais seul, il faut être inventif et fainéant...), donc autant ne pas être gêné par les deux autres coffrages et avoir le droit à l'erreur,
Intuitivement, avoir le haut "posé" sur les montants, ça me semble plus cohérent que l'inverse.
Donc voilà le premier une fois posé, ce qui m'a permis ensuite de présenter le flanc et de tracer proprement son about.
Question n°2 : dans chaque cas, quelle(s) planche(s) auriez-vous posée en premier / en dernier ?
Concernant le coffrage du haut, je ne voyais pas trop comment tracer les fileurs sans savoir exactement où ils se situeraient latéralement, sauf à avoir déjà placé le parement. Donc j'ai à nouveau pris la méthode Bidochon, j'ai mis le parement horizontal sans ses fileurs.
Et pour le faire tenir temporairement : une cale d'un côté et une vis de l'autre.
Ce qui m'a permis d'aborder sereinement la question n°3 : comment auriez-vous fait le traçage des "fileurs" ?
Bon, ça c'est un truc qui a emmerdé des générations de menuisiers et qui en emmerdera encore des millions, jusqu'à ce qu'on trouve le moyen de traverser les murs. Je viens d'apprendre via les commentaires que ça s'appelle le "tablettage" et en attendant d'être passe-muraille, je connais deux méthodes :
positionner une planche à sa place (ou un carton), voir où se trouve l'interstice le plus grand, prendre un crayon et une cale qui comblent cet espace, et promener le crayon+cale tout le long de la paroi en traçant sur la planche.
mesurer l'interstice à intervalles réguliers et reporter sur la planche puis découper. Puis arrondir les angles (c'est tout toi, dirait ma femme !), puis approcher la planche, puis recommencer si besoin, puis enlever le surplus de matière à la ponceuse (les vrais menuisiers ne poncent pas, je sais...), puis recommencer jusqu'à avoir une ligne parfaitement adaptée au support (ce qui n'arrive jamais), ou jusqu'à en avoir ras le bol.
Là, j'ai un tout petit peu optimisé le truc : comme j'avais une chute de la planche du "parement" fraîchement découpée (donc de la même longueur), au lieu de noter mes tailles d'interstices sur un papier, je les ai notées au droit de la mesure sur le tasseau.
Ensuite question n°4 : comment auriez-vous fixé les fileurs sur leur mur / plafond ? alors là facile, du moins pour le plafond, d'un côté c'est du placo et de l'autre de l'agglo assez fin, dans les deux cas dans une structure en bois, donc yaka visser à travers !
(sauf que...)
Sauf que sur les 60 derniers centimètres, on tombe à côté du tasseau qui maintient le placo, pas de veine, hein ! Donc là j'ai mis une vis biaise en bout, et je me suis dit que j'en avais marre d'être menuisier. Et vu que je ne suis pas menuisier, d'un côté ça tombe bien, d'un autre, c'est le comble !
Et voilà donc le coffrage du haut avant clouage (ce qui répond à la question n°5 : comment auriez-vous fixé la planche principale sur les fileurs ?).
On note que le "filage" des interstices n'est pas fameux, mais c'est un style "rustique", donc nous allons dire que c'est suffisant et passer à la suite !
D'autre part j'ai suivi le conseil que Malijaï ne m'avais pas encore donné :
J'aurais posé en dernier les morceaux qui risquent de devoir être enlevés pour ajouter des fils.
Eh oui, une fois que c'est cloué, n'est-ce pas, c'est difficile à rouvrir. Pour ce coup-ci, je n'avais pas oublié de passer préalablement le câble, c'est déjà ça !
Ensuite même méthode pour le coin porte, avec le parement en premier, le "tablettage" (maintenant que je connais le terme !) puis le traçage direct avec le parement comme règle.
Alors là, ça avance plutôt bien, ça marche bien, on est content, on se dit que menuisier c'est sympa comme boulot (alors que 2h plus tôt on maudissait Saint Blaise de Sébaste, Saint Anne et Saint Joseph - vous noterez mon immense culture !), et on part confiant sur l'autre fileur.
Bon, vous commencez à me connaître maintenant, vous savez que c'est là que quelque chose va merder, vous avez raison ! (J'avais bien fait de les maudire finalement)
Parce qu'au droit du fileur de gauche, pile à l'endroit où il doit être fixé, il y a...
...une gaine électrique, bien sûr !
Donc soit je retire la gaine pour pouvoir percer et mettre mes chevilles (mais je risque de détruire le plâtre et de tout casser), soit... je ne fixe pas le fileur !
Tiens allez j'arrête là !
Question n°6 : vous auriez fait quoi, vous ? (enfin, à part Nairod et lamalleencoin qui sont disqualifiés, hein !)
Nouveau chantier menuisélec, la réponse à la réponse du petit jeu...
C'est un peu du bricolage mais je n'ai pas trouvé mieux : le fileur de droite sert à fixer le parement, qui lui-même tient le fileur de gauche (qui n'est donc pas fixé au mur).
Pour autant, afin d'éviter que ça ne baille (il faut quand même que le fileur de gauche touche le mur et ne puisse s'en écarter), je l'ai fixé latéralement à une cale en haut et une en bas.
Le résultat m'a paru suffisamment convaincant...
Enfin sur ce chantier il y avait quelques petites retouches à faire par-ci par-là, en particulier stabiliser par des cales et refixer correctement une trappe devant le pilier (précédemment il y avait des clous qui dépassaient et un pot de fleurs pour éviter qu'on ne se blesse...) :
Et élargir le passage de l'ancienne porte à la scie japonaise. Difficile, toutefois, de l'utiliser sans abîmer les dents sur le carrelage.
D'autre part j'ai eu, après les premiers coups de scie, comme un petit doute... J'ai vite arrêté et observé de près cette fameuse poutre, et je crois bien que j'ai eu raison de le faire avant de la bousiller avec...
Bonne intuition, donc ! Et en tout cas cela m'a permis d'étrenner avec plaisir ma scie japonaise achetée un mois plus tôt à...
J'ai replongé.
Mouif, groumf... après l'expérience calamiteuse du CAP Installateur Sanitaire (cf. ici pour l'épreuve écrite, et là pour l'épreuve pratique) j'étais vraiment très hésitant. Mais enfin je veux bien leur laisser une dernière chance, mais c'est la dernière fois, hein, s'ils ne se ressaisissent pas, je convoque les parents !
Et donc pour le quatrième et dernier CAP de ma carrière j'ai choisi... le CAP Métallier !
Drôle de hasard je viens juste de recevoir le diplôme de l'année qui, certes, ne me fait pas sautiller d'allégresse, mais on va dire qu'il donne la satisfaction de tourner la page.
Ceci dit, pourquoi donc préparer un CAP Métallier ?
Petit retour aux sources : au début je voulais faire de la rénovation intérieure, tous métiers. Quand on m'a dit que j'aurais besoin de 6 ou 7 CAP, ça m'a refroidi... Mais quand j'ai su qu'on pouvait les passer en candidat libre, ça m'a réchauffé !
Et j'ai visé les 4 CAP qui me semblaient avoir de l'enjeu :
- Électricien parce que l'électricité, ça brûle et ça tue,
- Plombier parce qu'un dégât des eaux, ça peut coûter cher,
- Menuisier parce que dans une rénovation, il y a souvent des fenêtres à changer (et que là aussi, une malfaçon peut être fort coûteuse),
Donc dans ces 3 domaines, avoir un CAP me donnait de la légitimité et la possibilité de m'assurer.
- Carreleur parce qu'une rénovation sans carrelage, ça ne doit pas être courant. Là par contre, l'objectif était de faire une vraie formation parce que je suis nul en carrelage.
Et puis le projet s'affinant, après avoir passé le CAP électricien je me suis dit que c'était cela le boulot que je voulais faire. Électricien + un peu menuisier (on a vu que c'était bien utile) + éventuellement plombier (à toute petite échelle). Et pas carreleur.
Donc je pensais arrêter là mes relations tumultueuses avec l'Éducation Nationale.
Mais !
Être aussi incompétent que moi dès qu'il s'agit de ferraille, c'est un vrai handicap.
- Un machin cassé à réparer ? Sais pas faire.
- Un machin à faire sur mesure pour adapter une fixation murale dans le garage ? Sais pas faire.
- Un plateau mécanosoudé pour ma scie à ruban qui n'est toujours pas rénovée depuis deux ans ? Sais pas faire.
- Une belle table en bois d'aspect un peu légère, aérienne, pas trop mastoc, dont les pieds sont fixés par des platines métalliques cachées ? Sais pas faire.
Savoir souder la ferraille ouvre des possibilités vertigineuses, y-compris dans les projets bois, il n'y a qu'à voir le nombre de créations bois + métal toutes plus magnifiques les unes que les autres...
Donc !
Bien que cela n'ait pas de lien direct avec mon projet de reconversion, bien qu'un CAP Métallier ne m'apporte rien du point de vue professionnel, cela faisait un moment que je voulais apprendre à souder.
Mais comment ?
L'expérience de l'apprentissage du brasage à l'oxyacétylène en autodidacte quand on ne maîtrise pas le geste a montré ses difficultés et ses limites.
Et c'est là qu'un collègue me dit qu'avec un copain ils ont l'intention de faire une formation soudage pour débutants, financée par leur CPF.
Qu'ils en ont marre d'être incapables de souder le moindre bout de ferraille, que dès qu'ils doivent réparer un machin ils ne savent pas faire, que s'ils veulent faire un machin sur mesure pour adapter une fixation murale dans leur garage ils ne savent pas faire, qu'un plateau mécanosoudé pour leur scie à ruban qui n'est toujours pas rénovée depuis deux ans ils ne savent pas faire, etc.
Qu'ils ont entendu parler d'un institut de formation sympa et qu'ils sont en train de glaner des infos.
Hep ! Vous ne comptiez pas faire cela sans moi j'espère ?
Que quand il a appelé, le gars lui a dit "passez nous voir un matin à l'institut, vous visiterez l'atelier et on verra ensemble quelle formation vous conviendrait" !
Et nous voilà donc partis vers un patelin situé à 40 min de chez moi pour visiter...
Et on n'a pas été déçus !
Très bon accueil, par le responsable du centre de formation qui nous raconte d'où il vient et d'où vient ce centre, comment il fonctionne, leur méthode pédagogique - personnalisée et sur mesure... Là on s'est dit "bonne pioche" !
L'atelier est simple, propre, spacieux, les stagiaires ont l'air sereins, ça soude, ça meule, ça usine de tous les côtés...
Il appelle une future soudeuse et nous laisse avec elle (son meilleur argument de vente, c'est ses stagiaires !).
Elle vient avec un sourire banane et nous dit à quel point l'équipe est sympa, l'ambiance est bonne, la pédagogie au top. Trois mois qu'elle est là pour préparer une reconversion dans l'industrie nucléaire, plus que trois semaines de stage et on voit bien qu'elle aura du mal à les quitter...
Elle nous parle de l'art du soudage qui est à la jonction entre le métal, la chaleur, le gaz et l'électricité, et elle nous dit cela avec les yeux qui brillent... ben nous on est séduits !
Où c'est qu'on signe ?
Le "Pack Gestion" de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat
Nous nous approchons à grand pas des échéances (création d'entreprise d'ici 9 à 12 mois) et il serait temps de s'y mettre ! Car braser des tubes cuivre ou planter des clous dans l'OSB, c'est bien, mais ça ne dit pas quel statut juridique je vais choisir, ni à quel régime fiscal et social je vais être mangé.
D'où : le Pack Gestion, formation de 3 jours dispensée par la CMA, financée par le CPF. À noter qu'il existe également le Pack Commercial (2 jours) et le Pack Micro (2 jours spécifiques au régime de la micro entreprise).
Apparemment ces "Packs" existent dans toutes les régions, coûtent un peu plus de 100 euros par jour, avec une légère réduction à ceux qui cumulent Gestion et Commercial (ils appellent cela le Pack Premium, 5 jours).
Et donc, eh bien c'est super pour les béotiens comme moi ! Car évidemment c'est animé par un formateur expérimenté, de qualité, sympa, il coche toutes les cases. Et le programme de la formation fait bien le tour du sujet (encore une fois pour les débutants) : c'est la base de la base mais c'est nécessaire.
Alors bon heu... j'avais déjà quelques notions, ben là je suis plus embrouillé que jamais ! Il faut dire que c'est assez complexe toute cette histoire ! Ce que j'avais déjà bien compris, c'est que pour faire tourner une entreprise, il est indispensable d'en maîtriser les aspects sociaux et fiscaux.
La difficulté, c'est qu'il y a une multitude de paramètres qui ont tous différentes influences les uns sur les autres. Par exemple, une stratégie peut être de faire en sorte de payer le moins de charges sociales possible pour augmenter ses revenus. Mais dans ce cas les impôts sur le revenu vont augmenter, donc la question est plutôt "quel est l'optimal entre payer plus de charge ou payer plus d'impôts ?". C'est un exemple sans prétention mais voilà l'idée générale, et des paramètres comme cela il y en a moult !
L'objectif de mes 3 jours est donc d'être capable de décider du statut juridique et des régimes sociaux et fiscaux que je choisirai. Si je l'atteins, je serai content !
(affaire à suivre !)
Une semaine de stage soudage
Il y a 3 mois je replongeais et cette fameuse semaine de formation au soudage vient de se terminer. Soyons clairs, ce stage ne fait pas vraiment partie du projet de reconversion, mais quel plaisir d'apprendre quelque chose de nouveau, d'utile, de pas facile, d'y arriver (un peu), dans une ambiance sympa mais professionnelle, avec d'autres stagiaires super, une équipe éducative au top... Carton plein !
Sur les quatre collègues nous n'étions finalement que deux à faire ce stage et notre objectif était le même : passer du statut de gros nul à médiocre en soudage.
Oui, mon échelle de qualification c'est :
- Gros nul
- Médiocre
- Moyen
- (après, pas besoin d'aller plus loin !)
Jour 1 : découverte du procédé MAG
Alors pour ceux qui comme moi n'y comprennent rien en MIG/MAG, TIG, MMA, électrode enrobée, baguettes rutiles ou basiques, et est-ce qu'il faut brancher le machin sur le plus ou le moins... je vais vous la faire simple : on a tout testé, je vais tout vous dire petit à petit.
MIG ou MAG, c'est le même poste à souder, qui a dans son ventre un rouleau de fil, et une torche avec une gachette. Quand on appuie dessus, le fil sort et vient créer l'arc électrique et se jette tout seul dans le bain de fusion. C'est très pratique, très rapide, assez facile à apprendre. Pour protéger la soudure, la torche projette également un gaz inerte (MIG) ou actif (MAG).
Voilà ça ressemble à cela :
Bon alors il y a un truc dont j'ai horreur : quand vous cherchez ce que veut dire MIG ou MAG sur internet, on vous dit que MIG c'est "Metal Inert Gas", et que c'est généralement de l'argon mais qu'on peut aussi utiliser gna gna,et que MAG c'est "Metal Active Gas" et que ça peut être x % d'argon avec y % de CO2 mais qu'on peut aussi utiliser du diprosonormochromate de je ne sais quoi avec 2% de poudre d'escampette, et point. Putain mais ils ne peuvent pas dire pourquoi on choisit l'un ou l'autre et pourquoi on ne prendrait pas 3,5% de poudre d'escampette ? Résultat je la prends à 100% et ça m'ééénerve !
Et là le formateur il dit : "ben c'est simple : pour l'alu et l'inox il faut un gaz inerte (MIG), pour l'acier ça ne marche pas, il faut un gaz actif (MAG)". Voilà, en 10 mots on comprend, ce n'est quand même pas compliqué à expliquer, si ? Et à partir de là on sait que si on achète un poste à souder MIG/MAG pour bricoler dans son garage, on prendra une bouteille d'argon/CO2 parce qu'au prix des bouteilles, l'inox et l'alu on s'en passera.
Donc premier jour, premiers cordons baveux ou péteux, différents réglages du poste pour voir ce que ça change, j'ai fini par faire des cordons "acceptables" et curieusement quand je suis passé à la soudure en angle c'était bien mieux (ça me semble plus facile). Mes cordons en angle étaient "honorables".
Oui, mon échelle de résultat, c'est :
- Comme une bouse
- Acceptable
- J'ai pas honte de mon cordon
- Honorable
- (il y a mieux mais je ne pense pas aller plus loin !)
Jour 2 : tôle fine
Alors évidemment ça ferait rire un carrossier (pour lui la tôle fine c'est 0,2mm), mais pour moi, 2 mm c'est déjà très fin). Bon... pas mal de perçages, pour finir par faire des cordons "acceptables". Puis tôle épaisse (10mm) et multipasse en angle, pour un résultat pas honteux.
Jour 3 : découverte du procédé MMA
Non ce n'est pas une société d'assurance, c'est "Manual Metal Arc", c'est à dire en clair "soudage à l'arc", "soudage à la baguette", "soudage à l'électrode enrobée"... il y a plein de synonymes. C'est le truc de base qu'on voit partout et qui a l'air simple, mais qui ne l'est pas tant que cela !
En tout cas on m'avait bien prévenu que c'était bien plus difficile que le MAG, ce qui est vrai d'une certaine manière, mais...
Aparté : quand on m'a prêté un poste il y a quelques années pour réparer un truc, j'ai fait une tentative tout seul dans mon garage. Le poste est dit "inverter", soi-disant qui ne colle pas, admettons. Bon, je me suis emmerdé la vie pendant 1/2 heure à faire 3 pâtés et 12000 coups de baguette qui colle, et j'ai bien sûr abandonné (c'est mon voisin qui est venu me réparer mon truc).
...là, le même poste qu'on m'a prêté (je l'ai amené au centre de formation), le formateur nous explique, il nous montre, j'essaie de faire pareil et... ça fait pareil ! C'est tout simple ! Ça montre que la formation en autodidacte, ça ne marche pas pour tout...
Et donc, une journée d'électrode enrobée, je ne dis pas que c'est tout simple, mais en tout cas c'était plus facile que je ne croyais. Tiens, mon plus beau chef d’œuvre :
Alors évidemment ça n'y parait pas parce que là, on se croirait en plein Mordor, mais pas du tout ! Le machin qui se décolle, là, s'appelle le "laitier", c'est les résidus de l'enrobage de la baguette qui remontent à la surface et se solidifient. Ce laitier, il faut l'enlever, et quand il se décolle tout seul, c'est trop la classe !
Je n'ai réussi cette prouesse qu'une fois (la chance du débutant), mais souvent, à plat il partait bien pour révéler une belle soudure en-dessous.
Eh oui, parfois il faut gratter la surface pour voir apparaître de belles choses !
Ceci dit, le laitier qui se décolle bien, c'est pour les soudures à plat. En angle ça ne marche pas et il faut prendre un marteau à piquer et taper dessus avec une grande finesse monstrueuse. C'est pour cela que les gens qui soudent à l'arc sont très bruyants...
Au final j'ai fait des soudures honorables sur tôle de 5mm à plat, moyennes en angle. Sur de la tôle de 2mm j'ai fait des soudures franchement pas glop, percé plusieurs fois... ça mériterait une journée de plus mais...
Jour 4 : découvert du procédé TIG
Tungsten Inert Gas, et là on entre dans un autre monde, celui de la finesse et de l'élégance ! Cela ressemble à ceci :
Donc à la différence des deux autres procédés, ici il faut chauffer avec l'électrode, créer le bain de fusion, et planter soi-même la baguette dedans (enfin à côté, pas dedans, et c'est cela qui demande beaucoup de finesse et de dextérité).
J'ai beaucoup aimé :
- Que ça ne fasse pas de bruit,
- Que ça ne fasse pas de fumée,
- Que ça ne fasse pas de laitier,
- Qu'on soude assis,
- La capacité de précision du geste,
- Le matériel,
- La beauté du résultat (quand c'est le formateur qui nous montre !).
Ci-dessous une soudure en angle, il faut faire un mouvement de haut en bas et de bas en haut avec la torche, tout en avançant régulièrement, et avec la main gauche poser une goutte de métal d'apport à chaque pas. Ici, le pas est d'environ 1mm.
J'ai pas aimé :
- Ben que quand ce n'est pas le formateur qui montre, bizarrement la beauté du résultat, on peut se coucher ! Mon collègue a fait une assez belle soudure en angle, moi ça a donné une espèce de bouse. On sent qu'il y a de l'idée au début (à droite) et que ça part en cou...des très vite !
Le formateur nous a fait passer la tête par la porte d'un tout autre univers, juste pour voir : l'aluminium. Un autre monde en effet, rien à voir. On a refermé la porte. J'ai quand même réussi à produire un unique cordon d'à peu près 3 cm, à peu près correct, puis à souder l'électrode à la plaquette avant de la casser...
Au final, journée sympa, content d'avoir découvert le TIG, conscient que ce n'est pas pour moi. Si un jour je veux m'y mettre, ça méritera une vraie formation de plusieurs jours. Et si je veux être soudeur dans le nucléaire, j'aurai un peu d'avance : je n'aurai plus que 99 jours de formation à faire !
Jour 5 : les qualifications, la fin de la parenthèse (snif)
Les qualifications en soudage, c'est très simple, il doit y en avoir à peu près 3 millions de possibles et pour cause : le soudeur est qualifié sur 1 procédé, 1 métal, 1 position. Avec la combinatoire, ça peut faire vraiment beaucoup de possibilités.
Les positions, je n'en ai pas parlé. Souder à plat, c'est facile, c'est ce qu'on a fait. Souder deux tôles placées verticalement, ah bah, le bain de fusion c'est du métal liquide, ça coule ! Et souder au plafond... tout de suite on se doute que ça ne va pas être facile ! Et souder un tuyau, vous imaginez ? Le pire, je pense, c'est un tuyau à 45°. C'est ce qu'on appelle souder "en position".
Alors bien sûr, nous, on nous a demandé la base de la base : faire un cordon de soudure en angle et à l'horizontale, avec le procédé de notre choix, et que ça tienne. Soit. J'ai donc choisi la solution de facilité : MAG. Mais après deux jours à faire autre chose, j'avais à peu près perdu 80% de mes acquis, donc je m'y suis remis gaiement en cherchant les bons réglages et la bonne posture.
Quand mon cordon m'a semblé à peu près correct, le formateur est passé, il m'a dit "attends on va changer un truc...", il a trafiqué le poste, j'ai refait un essai, c'était... n'exagérons rien, ce n'était pas "monstrueux" mais quand même il a fait Monsieur Plus, et il a mis la dose ! Le cordon est passé de [à peu près correct] à [quasiment inratable] !
Et donc j'ai fait mon angle, que j'ai donné au monsieur de l'Apave, qui l'a coupé en 3, passé un coup d'acide sur les chants, révélé un minuscule petit trou (pas grave, m'a-t-il dit, il regarde juste si la pénétration est bonne), et bingo j'ai eu ma qualif !
Alors évidemment, c'est une qualification de base, niveau zéro virgule un sur l'échelle du soudage, dont je n'ai absolument pas besoin pour bricoler dans mon garage, mais quand même ça fait plaisir. Et puis au fond, si, c'est une qualification utile à quelque chose : elle énonce que je suis capable de faire une soudure qui va tenir quand je bricolerai dans mon garage, et c'est exactement cela que je suis venu chercher. Attesté par un gars de l'Apave, eh bien voilà, ça donne un peu plus de sens à la formation.
Et puis se confronter à un test, aussi basique soit-il, c'est déjà quelque chose. Sans cela, le formateur aurait pu me dire n'importe quoi, j'aurais pu passer mon temps à regarder les oiseaux et à boire du café, rien glander pendant une semaine... alors que là il y a un enjeu : cette soudure qui est à peu près la plus simple que l'on puisse faire, imaginons que je la rate, j'aurais eu l'air malin, tiens ! Donc finalement c'est ce simple petit test qui donne de la valeur à ma semaine de formation.
Après cela, j'avais apporté les deux plaques de récup. (800 x 300 x 6) que je pose sur mon établi pour les travaux chauds (brasage OA et bientôt, soudage), qu'il fallait souder ensemble. Donc de 10h à midi j'ai pu faire cela avec les conseils et l'aide du formateur. L'après-midi nous n'avons pas eu le temps de faire grand chose, entre la pause obligatoire, la paperasse à remplir et le nettoyage de l'atelier.
Donc au final, une semaine vraiment super, beaucoup de plaisir à voir et apprendre tout ce qu'on a vu, rencontrer d'autres stagiaires très sympa et une équipe éducative excellente.
Le premier jour je disais vouloir passer de [gronul] à [médiocre], c'est le cas, ni plus ni moins, et mes soudures sont parfois ratées parfois acceptable, parfois un peu meilleures, objectif 100% atteint. Je ne serai jamais un grand soudeur car je n'envisage pas de pratiquer régulièrement, mais la grande différence avec avant, c'est que je savais travailler le bois mais le métal était un vrai handicap pour moi.
Maintenant je vais oser.
Y aurait-il une volonté de nuire ?
Honnêtement je ne pense pas, mais parfois c'est quand-même à se demander...
Je viens donc de recevoir ma convocation au CAP métallier, auquel je me suis inscrit, plus pour passer deux jours à souder que pour avoir le diplôme, mais enfin je vais essayer de le faire correctement quand même.
Je ne m'attendais pas à le passer dans le Haut-Rhin, puisque j'y habite, il est beaucoup plus simple de me convoquer à 100 km de chez moi, c'est entendu (et ce n'est pas comme s'il y avait un gros CFA du BTP à moins de 30 km de chez moi qui propose cette formation, non non non, ce n'est pas comme).
Et donc deux jours de réalisation, une demi-journée de préparation et une demi-journée de... bah, de rien, comme d'habitude. En 2020 l'épreuve consistait à réaliser une tonnelle, la demi-journée de [rien] consistait à tracer les repères au sol, percer et fixer la tonnelle. En 2019 l'épreuve consistait à réaliser une marquise, la demi-journée de [rien] consistait à tracer les repères au mur, percer et fixer la marquise.
Compte tenu de la baisse de niveau (de l'Éducation Nationale, pas des élèves), cette année l'épreuve devrait consister à réaliser un cadre rectangle, ils enlèveront 5 points par angle pas droit (avec un maximum de 20 points), sur 600 bien sûr (pour ceux qui ne me croient pas, reprenez ici, vous verrez bien !
Et l'épreuve de [rien] consistera à tracer des repères sur l'établi et à poser le cadre sur les repères, tout ira bien. Et évidemment je n'aurai pas le droit de faire l'épreuve de [rien] le même jour que l'épreuve de réalisation parce que sinon cela m'éviterait de prendre une journée de congés et de faire 200 km pour [rien], ce serait vraiment dommage de rater cela.
Donc reprenons nos calculs : 2 jours de réalisation + 1/2 journée de préparation + 1/2 journée de [rien], pourrait-on espérer que prépa + rien soient faits la même journée ?
Ah ben non, zut, ils n'y ont pas pensé. Crotte alors ! C'est vraiment pas de veine, je vais devoir prendre deux jours de congés pour faire ça et 400 km au lieu de 200, nous voilà bien.
Bon mais enfin... depuis le début il n'y a pas un petit détail qui vous a intrigué ? Vous savez, un tout petit rien qui titille un poil votre cerveau, un truc qui nous gêne un peu sans trop savoir quoi... une pièce du puzzle qui a l'air de rentrer mais il faut forcer pour la mettre en place...
Regardez bien la convocation...
(oui, il y a deux lycées différents mais nous ne sommes pas à cela près, non c'est encore plus simple que ça...)
Ils nous font faire la préparation APRÈS la réalisation ! On ne touche pas le fond, là ?
Le CAP Métallier, jour ~~2~~ (1)
Eh oui, c'est un peu comme Star Wars, quand on parle de l'épisode 1 on ne sait pas trop si c'est le premier ou le quatrième, ni dans quel ordre les regarder... (en même temps vu la richesse du scénario des 6 épisodes, si on regarde tout dans le désordre, je pense qu'on comprend quand-même !).
Alors pour mon CAP Métallier dont la réalisation débute avant la préparation, le jour n°1 correspond au n°2 (ou l'inverse, de toute façon je n'ai jamais rien compris à Star Wars, le scénario est trop fort pour moi). Quant au scénario du CAP, bien que traumatisé par celui de plombier l'année dernière, force est de constater que l'éducation nationale s'est ressaisie cette année. Voyons cela de plus près.
Le CFA des Compagnons de Strasbourg
Très beau CFA flambant neuf, même pas fini de sécher, où j'arrive avec quatre autres candidats, trois petits jeunes et un autre adulte. L'un des deux profs nous briefe rapidement, puis dit à un jeune de sortir les planches d'épures...
Moi qui n'ai jamais rien compris aux épures, me voilà servi !
Je n'ai jamais compris pourquoi on faisait une épure à l'échelle 1:1 (soi-disant pour pouvoir placer sa pièce sur l'épure pour contrôler sa forme, ok, mais quand on a calculé un angle, c'est à mon avis bien plus précis qu'un dessin, je dis ça pis je dis rien...),
Je n'ai jamais compris pourquoi on faisait l'épure sur une planche plutôt que sur du papier (qui a été inventé pour écrire, tout de même, alors que les planches, pas vraiment),
Et puis je n'en ai jamais fait et je me suis toujours débrouillé, donc c'est bien que ça ne doit pas être d'une utilité flamboyante, cqfd.
Bon alors là, quand j'ai vu le sujet, je peux vous dire que j'ai tout de suite compris à quoi ça servait, pourquoi à l'échelle 1:1, pourquoi sur une planche et pas sur du papier, tout, instantanément, et sans que personne n'ait besoin de m'expliquer !
(il n'y a qu'une rambarde à faire par candidat, le poteau est mis pour 4 candidats)
Et donc vu la forme de ce que l'on va devoir faire :
- Je ne vais faire aucun calcul d'angle, je vais me contenter de mesurer l'angle sur l'épure,
- Je me doute bien que quand je vais devoir souder mes pièces, il sera opportun de les poser sur l'épure (à l'échelle 1:1 évidemment),
- L'épure sur une planche a le mérite de ne pas se froisser, ne pas se déchirer, pouvoir être transportée partout, être posée sur une surface pas parfaitement plane, être posée verticalement si besoin, de tenir à plat sur deux tréteaux, pouvoir être mise par terre, pouvoir marcher dessus, on peut tracer les arcs de cercle avec un compas qui va tenir planté dans la planche, on pourra l'effacer autant qu'on veut en la ponçant... bref, que des avantages !
Le tracé de l'épure
Et donc nous voilà partis à tracer cette rambarde. Au millimètre près (moi qui pensais que la chaudronnerie n'était pas une science exacte...). Sur une planche pas tout à fait d'équerre (donc à moi de faire un cadre de référence avec les moyens du bord : tout au compas). Avec des courbes, des arcs de cercle, des formes pas faciles et qui bien sûr ne tombent pas à l'attendu.
Alors il y avait quelques pièges... certaines cotes indiquées à partir du sol, d'autres à partir du haut de la platine qui touche le sol (donc -5 mm par rapport au sol, ça fausse tout !), quelques erreurs de cotation dans le sujet (bah oui on ne peut quand même pas trop en demander à l’Éducation Nationale : faire un sujet sans erreur n'était pas au programme 2022-2023 !).
Du coup l'un des profs a refait le dessin vite fait sur son logiciel de DAO pour retrouver les bonnes cotes, mais par contre ensuite cela perturbe toute la chaîne de cotes adjacentes et plus rien n'est juste (or certaines cotes seront notées au barème donc il faut les respecter, et pour cela, qu'elles soient faisables...).
Bref, après moult tergiversations et retours en arrière, nous avons fini par trouver un dessin faisable et notable.
Croyez-moi si vous voulez mais à midi je n'avais pas fini mon épure. Il m'a encore fallu une heure de plus après la pause.
Le façonnage des pièces
Ensuite, eh bien... je me suis rendu compte avec une certaine rudesse de deux choses importantes :
1) Avoir appris les bases du soudage pendant 5 jours, c'est bien, mais souder n'est pas une fin en soi, ça sert juste à fabriquer des choses (par exemple une rambarde cintrée). C'est peut-être une évidence, mais c'est en découvrant le sujet que je m'en suis rendu compte...
2) Pour "fabriquer des choses", il n'y a pas de miracle : les barres d'acier n'arrivent pas déjà cintrées et coupées, il faut tout faire soi-même ! Un rond dans un carré, des arrondis, des cintrages, des coupes...
Au passage j'ai découvert une troisième chose importante : les outillages et les procédés sont les mêmes que si j'étais dans mon petit garage avec ma petite meuleuse. Pour faire un rond dans un carré, on le trace puis on coupe les coins, et on meule jusqu'à ce que ce soit propre et à peu près rond...
Le jeune en face de moi a fait un super beau rond, moi une patatoïde... il y a une logique dans ce monde !
Je n'avais jamais utilisé de cintreuse à galets, le prof m'a montré et j'ai pu faire mes cintrages, du moins l'ébauche. Ensuite il faut finir au "tas", une sorte de trépied très lourd sur lequel on peut taper au marteau. Tout l'art de la chose est de frapper "gentiment", et c'est ce que j'aime dans le travail du métal : des tonnes de colossale finesse !
Le soir toutes mes pièces étaient faites, cinq heures pour faire une épure, quatre pour le façonnage... et il en reste 6 le lendemain pour le soudage, ça devrait aller, non ?
Le CAP Métallier jour ~~3~~ (2)
Deuxième jour de pratique avec mes pièces prêtes à mettre en place et prêtes à souder. Six heures devant moi, j'estime le travail à 4 heures, et 2 heures de marge pour le nettoyage, le montage, les réglages, la paperasse... je suis serein. Vous vous doutez bien que si je suis aussi précis dans mon décompte, c'est que ça va merder quelque part...
(oui oui, vous en aurez pour votre argent, faites-moi confiance !)
Donc problématique numéro 1 : poser les pièces sur l'épure. Cela parait simple comme ça mais pas du tout ! Par exemple le plat de 80 x 5, il tient bien tout seul à plat, mais pas trop trop sur le chant !
Deuxièmement, le plat de 60 x 5 doit être aligné avec celui de 80, donc il faut qu'il soit posé à 10 mm de la planche (avec des cales). Et idem pour le carré de 20, itou pour le carré de 30, et encore pareil avec les tiges diamètre 12. Heureusement j'avais prévu le coup, j'avais emporté ma caisse de cales. L'un des petits jeunes s'est fait ses propres cales sur mesure avec des chutes de métal, c'était loin d'être bête !
Problématique numéro 2 : il faut que ça tienne ! Et que ça ne tombe pas à chaque fois qu'on souffle dessus. Donc un petit serre-joints par-ci, une cale sur l'épure pour faire butée et un machin de l'autre coté pour pousser, etc. Avec l'idée que moins il y en a, mieux c'est (cette idée étant mauvaise, NDR).
Problématique numéro 3 : il faut que les cotes soient respectées. Et les pièces cintrées n'étant pas façonnées au dixième, bah... yaka pousser un peu par ici, tirer un peu par-là, ici ce serait bien que ça bloque, là que ça frotte, ici qu'il y ait du jeu mais là que ça tienne quand même... Bref, un casse-tête !
Mais au bout d'un moment ça a l'air de tenir assez bien pour un château de cartes, on va pouvoir s'y mettre.
"Vous avez le droit de pointer au TIG"
...nous dit le prof. Merci, Le-Prof !
Alors pour ceux qui ont besoin de vocabulaire, sur la photo ci-dessous, en haut c'est soudé, en bas c'est "pointé". Le pointage, c'est juste pour le maintien en position pendant le soudage, et ça permet de meuler vite fait en cas d'erreur et de recommencer. Mais c'est cela qui est compliqué à faire :
- Il faut que les pièces soient parfaitement maintenues en position (d'où l'histoire des cales, des serre-joints etc.),
- Qu'elles soient à l'exact aplomb de l'épure,
- Qu'elles aient exactement les dimensions et la forme prévues (ce qui n'est pas acquis pour un cintrage par exemple),
- Que l'ensemble ne force nulle part, sinon ça casse...
Et quand on pointe, le métal se met en fusion puis il se refroidit en se rétractant, donc la géométrie se modifie... Bref, c'est la phase délicate du montage.
Alors en principe on était censés pointer au soudage à l'arc mais comme les profs sont sympa ils nous ont autorisé à le faire au TIG.
Pour ceux qui veulent tous les détails sur les différents procédés de soudage (MIG, MAG, MMA et compagnie), c'est ici. Pour ceux qui n'ont besoin que d'un petit rappel, le TIG, c'est le must ! C'est le machin qui fait de très belles soudures avec pratiquement que des avantages (c'est difficile à apprendre, il faut une excellent maîtrise du geste, décorréler les deux mains qui vont avoir des mouvements différents, quand on colle l'électrode on est bon pour aller l'affûter, etc.), dont un avantage considérable : pour faire juste un petit pointage, il suffit d'appuyer sur la gâchette pendant 1 seconde, sans métal d'apport, ça va faire fondre les deux morceaux de métal, c'est donc hyper pratique. Et comme il n'y a pas de métal d'apport, si on doit défaire les deux pièces ce sera d'autant plus facile.
Bon. Ceci étant dit, si vous aviez le choix entre :
- un procédé facile (MAG), qu'on maîtrise parfaitement, qui n'a pratiquement pas d'inconvénient,
- un procédé difficile (TIG) qu'on ne maîtrise pas mais qui semble facile aussi (en théorie, du moins pour ce qu'on veut faire), et pour lequel un autre candidat, rompu au TIG, nous a dit la veille que les postes TIG n'étaient vraiment pas géniaux ici, et que finalement il avait opté pour le MMA qu'il maîtrise parfaitement...
...vous auriez choisi quoi vous ?
Ben moi j'ai pris le TIG, évidemment !
Mais quand même, je suis pas bête, hein, avant de faire mes pointages je me suis entraîné sur des chutes.
Pis comme ça a percé tout de suite, j'ai fait d'autres essais.
Pis comme ça marchait pas, le prof est venu m'aider (à régler le poste correctement, par exemple).
Donc du coup j'ai recommencé à m'entraîner avec le nouveau réglage, pis ça marchait pas non plus.
Pis le prof a réglé autrement, pis il a essayé, et bizarrement avec lui ça marchait.
Donc j'ai réessayé, ça a marché un peu mais pas vraiment, mais un peu quand même.
Bref au bout d'un moment il y en a marre, j'ai commencé à pointer mon château de cartes, ça a collé pas trop mal mais dès que j'ai bougé l'autre côté de la pièce mon pointage a cassé (normal, sans métal d'apport ça ne tient pratiquement pas).
Par contre ça a décalé ma pièce qui déjà à la base ne tenait pas trop bien, le château de cartes s'est écroulé plusieurs fois, donc au bout d'un moment on regarde sa montre et là...
"Vous avez le droit de pointer au TIG mais vous n'êtes pas obligés"
...ben là, il est temps d'arrêter l'acharnement et de passer aux choses sérieuses :
1) Caler, brider, maintenir ces putain de pièces pour ne plus qu'elles bougent une fois pour toutes et arrêter de relever le château de cartes à chaque fois qu'il tombe,
2) Faire le pointage avec un procédé de soudage qu'on maîtrise (pour moi : MAG) et avancer.
1 = recommencer toute la phase de mise et maintien en position, quasiment depuis zéro, donc y repasser 15 à 20 minutes, c'est cher payé mais nécessaire,
2 = ranger le poste TIG et sortir le MAG, refaire des essais pour trouver les bons réglages etc. 10 à 20 minutes, c'est cher payé mais c'est un bon investissement aussi.
Au final, le cadre est pointé à 10h10, ça donne une idée de la faille temporelle dans laquelle je suis tombé : 2h10 pour faire tenir 4 bouts de ferraille, je suis sûr que même Einstein n'avait pas prévu ça avec je ne sais quel trou noir ou onde gravitationnelle.
Et ensuite eh bien... c'est le moment dont j'ai horreur : 2h sur 6 pour faire ça, c'est infiniment trop lent ! Donc la pression monte, on essaye d'accélérer (un peu comme quand on croit gagner du temps en roulant à 140 sur l'autoroute, au mieux on gagne 2 min mais on était parti avec 45 de retard, c'est le même ordre d'idée). Donc accélérer ne donne rien, par contre on prend des raccourcis, genre :
- allez, je ne fais le pointage que d'un côté et je soude l'autre côté direct, je gagne 2 minutes,
- je garde mes gants de soudage pour meuler et inversement,
- je ne débranche plus la meuleuse pour changer de disque,
- je ne prends pas le temps de changer de disque, je vais utiliser celui qui est en place vite-fait même s'il n'est pas vraiment adapté à l'usage,
- je pose un truc lourd sur le machin à maintenir plutôt qu'utiliser un serre-joint, ça tiendra bien assez,
- putain mais elle est passée où l'équerre que j'avais posée là ? (de toute façon à l’œil c'est d'aplomb allez je pointe, je recalerai après si besoin),
- etc. (de toute façon c'est mort, à cause du serre-joint qu'on n'a pas mis et tout a bougé de 5 mm, il faut tout recommencer)
Bref, gagner 20 secondes à chaque fois, sauf quand ça merde, et là on perd 10 minutes d'un coup à défaire la bourde qu'on vient de commettre, + 10 minutes à refaire le truc dans de moins bonnes conditions, donc au final on a perdu beaucoup plus de temps et c'est moins bien fait, et la pression remonte encore d'un cran parce qu'il faut rattraper les 20 minutes gaspillées.
Donc c'est là qu'il faut avoir un - j'ose le mot d'esprit - MENTAL D'ACIER ! On a à peu près 1h de retard mais il est temps de faire une pause, aller faire pipi, boire un coup, ranger tout le merdier sur l'établi, se dire que débrancher la meuleuse dure à peu près 3 secondes, donc on va le faire, et que si le machin est mal fixé il faudra tout refaire, donc pas de raccourci, on fait les choses bien et ça prendra le temps qu'il faut. Allez, je suis à la ramasse complet mais je fais l'effort héroïque de sortir de l'atelier, le plus dur sera fait.
Nous arrivons donc à 12h01 (oui, c'est l'Alsace, si on commence à 8h01 on finit à 12h01, c'est comme ça !), et nous avons un cadre soudé, c'est une bonne nouvelle.
Plus qu'à mettre les barreaux, oui, plus qu'à.
Et il reste : 2 heures. 120 minutes... 7200 secondes, c'est un gros chiffre mais ça n'aide pas...
Six.
(Barreaux)
Fois deux bouts = 12 abouts. Fois deux pointages = 24 pointages puis 24 soudages donc 48 actions "métal" + le meulage des abouts que je sais trop longs (tous) et que je vais m'y reprendre à trois fois en moyenne avec la meuleuse pour les mettre à longueur par essais successifs, nous sommes à 66 actions en 120 minutes, ce qui fait 1 minute et 49 secondes en moyenne par action, sans compter les transitions + les temps morts, le nettoyage des pièces, le montage, la paperasse, le bout de la rambarde qui est trop haute de 5 mm (cote notée au barème) et qu'il faut que je réduise et que je refasse l'arrondi, + le risque d'erreur... soyons clairs, c'est beaucoup trop court !
Mais bon, à la guerre comme à la guerre, "avé César ceux qui vont mourir te saluent", alea jacta est et tout ça, mental d'acier : pas de raccourci.
12h58 on reprend et 13h53 les barreaux sont pointés. 10 minutes par barreau, c'est le tarif.
Un élève me dit : "ben maintenant c'est rapide, tu les fais à la chaîne, tous d'un côté, puis tous de l'autre côté" ! Oui, à la chaîne 24 demi cylindres de petit diamètre, avec une posture très inconfortable et un geste circulaire très difficile à faire avec la torche, les premières soudures sont catastrophiques.
Le prof me montre comment faire des soudures par point, c'est moins pire mais pas très beau à voir. En tout cas ça fait la job (comme disent nos amis québécois).
Ensuite le nettoyage, les retouches, le montage... qui ne va pas, parce que les trous de mon montant ne sont pas en face des filetages ! Criss de tabernak ! (oui je suis dans une phase Québec, et alors ? Je me demande bien pourquoi d'ailleurs...)
Il m'arrive la même chose qu'à un petit jeune hier : des trous décalés de quelques millimètres, sauf que j'avais pris les cotes à la perfection, que j'avais présenté la pièce à blanc et que tout allait bien. La construction mécanosoudée est parfois facétieuse, on dirait !
En tout cas c'est le genre de truc à peu près irrattrapable en menuiserie, mais que le jeune a géré d'une main de maître : un coup de soudage pour reboucher le trou, un coup de meulage pour aplanir et le tour est joué, il a refait ses trous à la bonne cote. Moi par contre il est hors de question que je bouche les trous pour les refaire 1 mm à côté : ça s'est terminé par un alésage à peine plus grand.
Et enfin à 14h35 :
Bon ben là je suis content, non ?
Plus qu'à mettre 3 vis au sol et remplir la paperasse, je rends ma copie à 14h55, à trois minutes du gong.
Maintenant alea est vraiment jacta. Je sais qu'au moins une cote n'est pas respectée, mais je sais que j'aurai au moins 10/20, contrat rempli. Et j'ai vu quelques soudures pires que les miennes à côté (par des jeunes qui sont pourtant bien meilleurs que moi) je me sens moins seul !
Le CAP Métallier jour ~~1~~ (3)
Reprenons notre chronologie StarWaresque : après la réalisation de notre ouvrage, nous allons maintenant en faire la préparation.
Dans un autre lycée, celui du prof invité (pour surveiller les épreuves, il y a toujours un prof du lycée qui accueille, et un prof d'un autre lycée, pour éviter les risques de favoritisme). Là il s'agit du lycée dans lequel j'ai passé mon CAP électricien il y a deux ans, dans un bâtiment que je ne connais pas, que je découvre...
Atelier couverture...
Ben je ne sais pas vous, mais moi quand je vois cela je trouve que ça fait plaisir. Et quand j'entends des vieux cons (quel que soit leur âge) qui disent que les jeunes ne savent plus rien faire et ne veulent pas travailler, eh bien ce n'est pas ce qui se trouve devant mes yeux.
Ce que j'ai vu là, c'est des ateliers qui servent à des apprentissages de bonne technicité, et les jeunes qui ont passé leur épreuve avec moi ont fait de l'excellent boulot et me semblent bien partis dans la vie professionnelle.
L'épreuve écrite
Épreuve sans intérêt particulier (savoir lire un plan, tracer trois cotes et faire un calcul simple), dont le niveau était "normal" pour un CAP, pas comme l'année dernière et heureusement. Bien sûr, j'ai terminé en 1h15 sur les 3h prévues, mais je n'étais pas le premier à sortir de la salle, un bon tiers des élèves étaient sortis avant moi et cela aussi ça fait plaisir : d'habitude on me regarde bizarrement en se demandant si j'abandonne ou si j'ai vraiment fini, cette année a montré que les élèves ont le niveau et qu'il n'y a pas besoin de faire un sujet nullissime pour que tout le monde réussisse, un sujet normal fonctionne très bien.
La parenthèse
Que faire pendant les 1h45 restantes sur les 3h prévues dans un lycée professionnel ? Les gens normaux seraient rentrés chez eux mais comme je ne suis pas un gens normaux j'ai surtout profité de cette aubaine pour arranger un petit truc...
Je n'ai pas de photo sous la main mais il y a un an ou deux j'ai récupéré le vieux tour de mon grand-père, un tour sans pointe ni mandrin. J'ai ensuite trouvé un mandrin 4 mors sur LeBonCoin, mais qui évidemment ne s'adapte pas : il est fait pour aller sur une vis M14 et la poupée a un filetage très spécifique...
J'ai donc apporté la poupée mobile pour la montrer au prof, qui m'a généreusement ouvert l'atelier du lycée (j'étais un peu gêné d'être habillé en touriste avec nu-pieds, mais enfin, à circonstances exceptionnelles, dit-on...). Et nous avons (enfin surtout lui) ré-alésé et fileté l'arbre de la poupée pour pouvoir y mettre une tige filetée M14. Cela risque de tourner un peu en patate mais on s'occupera de l'équilibrage en temps utile.
En tout cas cela m'enlève une belle épine du pied, je vais enfin pouvoir restaurer ce vieux tour.
Paul Émile Victor
De retour je vois ceci... Obernai... mais mais mais ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?
Retour quelques mois en arrière, un collègue vient dans mon bureau pour me poser une question qui ne porte pas trop trop sur son domaine de compétences... et m'explique que c'est pour préparer un cours qu'il donne à des BTS en tant qu'enseignant vacataire.
...
[Crouik-crouik-crouik]
(c'est le bruit des rouages qui se mettent en route)
...
"tu sais, ils cherchent du monde, surtout nos profils..."
...
[Crouik-crouik-crouik]
(je suis un peu lent alors les rouages tournent toujours)
...
"tu n'as qu'à lever le petit doigt si tu veux..."
[Crouik-croui//
Bon ok, donc il m'a mis en contact avec le professeur responsable de la filière, qui s'est en effet dit intéressé, et puis les choses ont traîné, il ne m'oublie pas mais n'a pas trop le temps, etc. Il s'agit du lycée Paul Émile Victor d'Obernai, et je passe à 1 km de là... Yaka demander à le voir, il y a 1 chance sur 20 pour qu'il soit là et disponible mais ça ne coûte rien d'essayer, je fonce.
J'arrive devant le lycée, qui n'a pas l'air très ouvert... cour et allées vides, à part un type en train de refermer un portail avec son trousseau de clés... ça sent à plein nez le concierge qui ferme tout pour le soir.
Je me gare, sait-on jamais. Je croise le type de tout à l'heure qui se dirige vers sa voiture et je vois sur son T-shirt le logo BTS Environnement Nucléaire ! Je le harponne direct !
- Bonjour, c'est vous que je viens voir !
Donc demi-tour, il m'a fait visiter sa section, nous avons pu parler programme et planning, et c'est parti pour une vacation dès le mois de septembre.
Il y a des jours où c'est "carton plein" non ?
Le CAP Métallier jour 4
Fin de la faille temporelle, le quatrième jour est réellement le quatrième, il n'y a pas de piège. Et c'est un jour de rien, comme expliqué précédemment :
En 2020 l'épreuve consistait à réaliser une tonnelle, la demi-journée de [rien] consistait à tracer les repères au sol, percer et fixer la tonnelle. En 2019 l'épreuve consistait à réaliser une marquise, la demi-journée de [rien] consistait à tracer les repères au mur, percer et fixer la marquise.
Et avec le cynisme qui me caractérise, j'avais osé dire :
Compte tenu de la baisse de niveau (de l'Éducation Nationale, pas des élèves), cette année l'épreuve pratique devrait consister à réaliser un cadre rectangle, ils enlèveront 5 points par angle pas droit (avec un maximum de 20 points), sur 600 bien sûr, et l'épreuve de [rien] consistera à tracer des repères sur l'établi et à poser le cadre sur les repères, tout ira bien.
Sauf que cette année c'était un vrai sujet donc je peux remballer mes sarcasmes et aborder sereinement l'épreuve de [rien].
Toutefois...
...si l'on regarde le sujet de plus près, nous pouvons constater qu'il y a comme qui dirait "un petit souci" au niveau de la coupe A-A (un petit, hein, pas un gros, mais quand même...).
On voit d'ailleurs très bien ce qui va se passer quand on va vouloir fixer la rambarde au sol sur la vue en 3D :
Compte tenu de l'orientation des trous, la vis arrière va être très merdique à mettre puisqu'il va falloir visser de travers. Donc le premier jour quand j'ai vu ça, j'ai tout de suite dit au prof que j'allais plutôt mettre la platine dans l'autre sens. Il m'a répondu : nononon, tu respectes le sujet. Jawohl herr Kommandant, mais enfin faire des trucs stupides ça m'énerve un poil (mais j'ai respecté, j'ai respecté).
Et pour cause - vous me voyez venir ? - si l'orientation de cette platine était à ce point stupide, ce n'était pas pour rien ! L'épreuve de [rien], pompeusement appelée "Travaux Spécifiques - Maintenance d'un Ouvrage" était fondée cette année sur le scénario suivant : le client s'est plaint de l'orientation de la platine et vous demande de la tourner d'un quart de tour.
Voilà, donc 200 km et 3h d'examen pour tourner la platine d'un quart de tour, ça valait le coup de venir. Par contre (coup dur !) là nous sommes censés travailler sur chantier, donc au poste à souder à l'arc et non au MAG. Et pas le droit de les meuler parce que les profs veulent les juger telles quelles, coup super dur (vu que je suis médiocre en soudure à l'arc).
Alors bon... il n'était pas dit que nous n'avions pas le droit de faire plusieurs passes, ou de meuler et refaire. Mes 4 soudures de 3cm ont néanmoins été médiocres, il y a une logique dans ce monde.
(oui celle-là je n'en suis pas fier, je suis sympa de vous la montrer)
Alors le point positif, c'est que le prof m'a autorisé à piquer tout ce que je voulais dans la benne à déchets, et il y avait quelques belles pièces de ferraille qui me serviront un jour. Je ne suis donc pas venu complètement pour rien.
Voilà comment se termina mon CAP Métallier, quatrième en 4 ans et dernier de la série. CAP "hors concours" puisque sans aucun intérêt pour mon projet de reconversion (et vu la qualité de la soudure exposée ci-dessus, il vaut mieux que j'en reste à ce que je sais faire !), mais cela aura été celui pour lequel j'aurai appris le plus de choses.
Comme l'année dernière en plomberie, j'ai côtoyé des jeunes très sympa et fort compétents ; comme la première année en menuiserie, j'ai rencontré des profs vraiment super.
Allez, passons maintenant au bulletin annuel !
Le bulletin !
Commençons tout d'abord par le relevé de notes que je viens de recevoir et qui, quoique inférieur à celui de l'année dernière, est infiniment plus satisfaisant.
Alors 17 à l'épreuve écrite, j'ai fait quelques erreurs, ça me va bien ; 20 à l'épreuve de maintenance, c'est au-delà de la réalité (ma prestation ne valait pas 20, c'est clair, les profs ont été un peu trop sympa dans leur notation). Quant au 16 à l'épreuve pratique, je suis content. Ça ne valait pas plus, c'est évident, est-ce que ça valait moins, ça je n'en sais rien. Pour un débutant c'est pas mal, je le prends comme une belle "récompense".
16,85 de moyenne, c'est la plus faible de mes 4 CAP (encore un indice qu'il est temps que j'arrête !), mais celle-là a de la valeur. Un jeune en CAP boulangerie qui se trompe de porte n'aurait pas réussi le CAP Métallier, je trouve cela rassurant.
Du coup le bulletin de l’Éducation Nationale est bien meilleur que l'année dernière, espérons que cela n'aura été qu'une mauvaise passade !
Le "Pack Micro" de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat
J'ai replongé !
Six mois après le Pack Gestion, j'ai fait, vite fait, le Pack Micro.
Animé par le même formateur (topissime !), mais il faut bien reconnaître que c'est assez redondant avec le Pack Gestion, avec peu d'apports nouveaux.
Toutefois cela m'a été bien utile pour me remettre dans le bain. La dernière fois j'avais pour objectif d'être en mesure de choisir le statut juridique le plus adapté (et je ressortais de la formation plus embrouillé que jamais) ; cette fois-ci le statut étant choisi cela m'a permis de confirmer mon choix, de valider mes chiffres autant que possible, et d'en apprendre sur la tripaille administrative : quoi déclarer, comment, à quelle fréquence, sur quel support, etc.
Et moi qui me disais "je ferai les démarches de création d'entreprise cet automne ou début 2024, quand je serai prêt", je sors de cette formation plus assuré que jamais : c'est maintenant.
Décroissance, mon amour !
Je n'ai jamais caché que le concept de décroissance, je n'y croyais pas. Pour autant cela ne veut pas dire que je suis un chantre du consumérisme, de la croissance exponentielle ou du gaspillage. Entre les deux il y a un curseur, chacun le met où il pense que c'est le mieux. Moi, j'essaie de le mettre en face du mot "raisonnable".
Je suis allé récemment à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat pour faire les démarches de création. Il y a eu un petit aléa (qui m'a fait prendre 1 mois de retard, je m'en remettrai), mais surtout qui m'a fait rencontrer un autre CDE, Conseiller de Développement Économique. Celui-ci me déconseille fortement de créer une micro-entreprise, beaucoup trop chère selon lui au niveau des prélèvements sociaux et fiscaux.
Il est vrai qu'au régime de la micro-entreprise, ces prélèvements sont basés sur le Chiffre d'Affaire alors qu'en société ils sont basés sur le résultat ou la rémunération, et cela change tout. Car en effet pour calculer le résultat, on part du chiffre d'affaire mais on enlève les charges sociales payées l'année précédente, et tous les achats et les frais de l'entreprise. Pour qu'une société tourne bien il faut déduire, il faut déduire, il faut déduire.
Donc chaque dépense est utile à réduire les charges sociales et fiscales.
-- Donc on a tout intérêt à dépenser beaucoup d'argent ?
-- Oui !
Et voilà qu'il m'explique que plus on déduit, plus on gagne, évidemment, et qu'on déduit tout ce que l'on peut. Je ne doute pas que certains déduisent avec malhonnêteté (genre je passe mon canapé et mon home cinéma sur les frais de l'entreprise), que d'autres déduisent avec un poil de mauvaise foi (genre je vais voir mes clients avec des vêtements, je passe tous mes vêtements sur les frais de l'entreprise), et que tous déduisent avec un certain flou pour certaines choses (genre je n'ai qu'un téléphone pour mes appels perso et ceux de l'entreprise, je fais le choix de payer l'abonnement sur les frais de l'entreprise, ce qui n'est ni illégal ni malhonnête). Mais j'en profite quand-même à titre perso.
Alors bon, chacun met aussi son curseur entre l'honnêteté psychorigide et la magouille généralisée, mais ce qui me gêne n'est même pas cela. Ce qui me gêne dans cette affaire, c'est qu'il est plus rentable d'acheter une plus grosse voiture, plus de matériel, de l'outillage plus cher etc. Il y a une limite bien sûr (si je coule l'entreprise en achetant n'importe quoi, ça ne marche pas). Mais globalement si j'achète 3 perceuses de bonne qualité plutôt qu'une seule de qualité moyenne, cela génère deux avantages :
- en étant mieux équipé je serai plus efficace,
- je déduis, je déduis, je déduis !
Et là aussi il y a une limite : si j'ai 5 perceuses je ne serai pas plus efficace qu'avec 3 (par contre je gagne en confort, et puis celle que j'ai à la maison je l'utilise pour bricoler, pas pour l'entreprise).
Bref, avec le statut de société, tout est fait pour dépenser.
Eh bien moi ça ne me plait pas.
Dans une entreprise au régime micro, l'argent de l'entreprise est mon argent. Tout l'argent que je ne dépense pas, il est dans ma poche. Certes, on m'en ponctionne la moitié en charges, mais plus je gagne et plus je gagne. Au régime réel, plus je dépense et plus je gagne. Je suis peut-être idéaliste mais cela me heurte. Je ne suis pas pour la décroissance mais il ne faut quand-même pas exagérer !
J'ai donc confirmé mon choix : ce sera une micro-entreprise, gérée en "bon père de famille". Être économe sans être radin, ne pas dépenser pour rien : dépenser pour des raisons "techniques" au lieu de le faire pour des raisons fiscales.
Idéaliste ? Bah p'tet !
Je ne dis pas que je ne changerai pas d'avis, je referai le point au bout d'un an de fonctionnement et si en effet cela me coûte trop cher je passerai peut-être en société. Mais je vais déjà commencer comme ça et cela prouvera peut-être qu'il est possible d'être raisonnable...
Une page se tourne...
...je dirais même : un livre se ferme.
Quatre ans pour préparer ce projet de reconversion qui va démarrer pour de bon dans quelques mois, nous pouvons dire que la page "formation / compétences" est tournée, le livre est refermé.
Un nouvel ouvrage s'annonce : la phase "création d'entreprise".
Je ne suis pas sûr de tout bien faire dans l'ordre, mais étape 1 : l'immatriculation à la CMA.
Ensuite, en vrac :
- Ouvrir un compte bancaire,
- S'assurer,
- Trouver une camionnette,
- Faire des supports de com,
- Réserver mon nom de domaine,
- Bloquer les réseaux sociaux,
- Préparer toute la paperasse (trame pour les devis, factures, CGV...),
- Préparer tous les bouliers (oui je sais qu'il y a des logiciels tout faits pour ça, mais quel dommage de passer à côté de tableaux excel invraisemblables avec des milliers de calculs dedans !)
- Commencer la prospection,
- Préparer mon...
(...allez maintenant j'ose le dire à haute voix : tour de...)
Mon tour de la France !
Wéééé ! Ça claque comme titre, non ?
Bon... rien à voir avec un tour de France des compagnons, mais ce sera un tour de France de la famille, des amis, connaissances... Le but étant de :
- Faire les travaux qu'on voudra bien me confier (élec, plomberie, menuiserie, et plus si affinités mais c'est déjà pas mal !),
- Voir les gens que je ne vois jamais ou rarement (dont certains que je n'ai jamais vus, cf. L'Air du Bois !),
- En profiter aussi pour faire du tourisme, hein...
(et puis certains partent sur le chemin de Compostelle pour réfléchir à la condition humaine, là aussi il y a peut-être un peu de cela...)
Pour l'instant 5300 km de prévu, parcourus dans le sens trigonométrique : Alsace, Manche, Bretagne, Centre (trente six seb si tu me paies un verre d'eau je suis prêt à faire le crochet pour voir ta boucherie-menuiserie), le Tarn bien sûr (comment faire un tour de France sans passer par Saint Juéry ? En plus il faudra que je dépense tout l'argent que j'aurai gagné !), la Provence, les Alpes, le Jura, la Bourgogne et home sweet home !
Deux mois et demi, de fin mars à début juin.
Du coup,
APPEEEEL GÉNÉRAAAL, BREAKING NEWS, RAAASSEMBLEMENT, BREAK À TOUTES LES STATIONS, MOBILISATION GÉNÉRAAALE, COOONNNNSEIL DE FAMILLE !
Si vous avez des projets, si vous avez des graviers dans vos chaussures, si vous avez un problème d'électricité, de plomberie ou, sait-on jamais, de menuiserie, voire un simple coup de main, voire rien du tout (on n'est pas obligés de tout le temps travailler, hein !), sachez qu'entre mi-mars et mi-juin je passerai forcément pas loin de chez vous !
Je suis en train d'organiser mon trajet, donc s'il y a du boulot à faire pour vous faites-le moi savoir avant le mois de décembre afin que je l'intègre à mon trajet.
Et pour l'aspect financier, je ne pourrai pas faire de devis à distance mais on se mettra tout de suite d'accord sur une estimation (une grosse fourchette), et surtout sur le travail à faire (les limites de fourniture, comme on dit) qu'il n'y ait pas d’ambiguïté. Et le devis sera fait sur place, ensuite vous l'acceptez ou non.
(image bugbus.net)
Petite douche froide (enfin... tiède)
Plusieurs semaines que j'attendais cela...
(il faut dire, normalement on passe par le "guichet unique" mais j'ai préféré sous-traiter les démarches à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat... et cela a été finalement plus compliqué et plus long que prévu !)
Mais là : Champagne !
Une pub mais surtout : la "notification discrétionnaire" qui me donne mon n°SIRET, le nom de mon entreprise que je vois écrit sur un document officiel, ça se fête, non ?
Et je vais enfin pouvoir ouvrir les vannes : chercher une camionnette, l'abonnement téléphonique et les cartes de visite etc. Bref, ça démarre pour de bon !
En plus la prestation à la CMA est payante (une centaine d'euros) mais je ne savais pas si c'était en plus des frais d'immatriculation ou si c'était intégré, bon là c'est clair, il y a 115 euros à payer avec l'adresse du site du Registre des Sociétés Européennes, ce qui répond à la question.
Discrétionnaire, je n'ai jamais trop su ce que cela voulait dire...
Par curiosité je regarde sur CNRTL : Qui est laissé à la discrétion de quelqu'un, qui confère la libre décision à quelqu'un.
En quoi une notification peut-être être discrétionnaire ?
(oui, je pinaille, hein, je pinaille...)
Et je cherche donc "Notification discrétionnaire" et je tombe sur le site "myinfogreffe" qui dit
Attention – Rappel ! Arnaque courrier. Ne pas payer. Ne pas donner suite. avec une photo qui ressemble à mon courrier mais un peu différente... comment savoir si mon courrier est valide ou pas ? Car si je ne paye pas ce que je dois à l'état, mon entreprise sera-t-elle créée ? De plus "myinfogreffe", ce n'est pas "infogreffe" et ça ne finit pas par .gouv.fr alors bon, que penser de tout cela ?
Je cherche un peu plus et je tombe sur un blog extrêmement clair ici qui montre qu'en effet ces gens qui m'ont envoyé ce courrier sont de vrais enculés (oui j'utilise la richesse de la langue française, et alors ?).
Et qu'il s'en est fallu de peu pour que je sorte la carte bleue, moi qui me targue de ne pas me faire avoir par ce genre d'arnaques (du coup mon ego en a pris un coup, je suis encore plus en colère !).
Pour autant, je suis allé voir leur site qui sent l'arnaque à plein nez (pas de mentions légales, pas grand chose dedans...), mais je me serais sans doute fait avoir.
Alors évidemment après-coup, on se dit qu'il y avait plein d'indices qui auraient dû m'alerter :
- je reçois ce courrier en même temps qu'un autre d'une proposition d'assureur, qui a tapé dans la même base de données
- je n'ai trop rien compris au texte du courrier
- pourquoi aurais-je déjà mon n° de SIRET s'il y a encore quelque chose à payer ?
- et cette fameuse notification "discrétionnaire"... ces escrocs manient mieux la langue française que moi (encore un motif de profonde vexation !)
Bref, la douche froide.
Bon, ces escrocs auront au moins eu le mérite de me faire savoir que mon immatriculation était faite et grâce à eux j'ai eu mon n°SIRET. Et je serai plus vigilant la prochaine fois.
Rien de bien grave, donc, mais... 1) je n'aurai pas "ouvert les vannes" en grand pendant bien longtemps, la petite joie du jour n'aura duré que quelques heures, et 2) cet événement me rappelle que j'entre dans un monde inconnu, qui m'attire mais où il y a aussi des méchants. Depuis 4 ans que je prépare ce projet, je n'y avais pas pensé une seconde.
Naïveté ? Insouciance surtout, ce qui, à mon âge, est précieux. Ces salauds m'ont donné une bonne claque et le retour sur terre est un peu violent.
Allez, passons à la suite.
Les bons conseillers
Me voilà donc arrivé sur la piste de décollage, droite mais longue, et dans un état d'esprit optimiste mais parfois confus !
Surtout, je viens de me rendre compte qu'une entreprise individuelle est, comme son nom l'indique, individuelle...
Prenons un exemple : on m'a dit qu'il était possible de se faire exonérer de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) sous certaines conditions, demande à faire sous 3 mois après la création de l'entreprise auprès de l'administration fiscale.
Eh beh là, déjà si je ne fais rien il ne se passe rien, je n'ai pas de conjoint pour me dire "au fait, tu as envoyé ta demande d'exonération à la CFE ?", je n'ai pas de service juridique pour me relancer "Monsieur, nous n'avons toujours pas reçu votre demande d'exonération à la CFE, nous vous prions de nous la faire parvenir sous 8 jours", je n'ai pas de petit cheffaillon pour me dire "dis-donc Dugenou, tu ne m'as toujours pas fait la demande d'exonération à la CFE, tu te fous de ma gueule ou quoi ?", pas d'enfant pour dire "papa, papa, piou, piouuuu ! Donne-nous la demande d'exonération à la CFE !", bref, rien, nada, queud, tout faire soi-même ! C'est ce qui s'appelle plonger dans le grand bain, pour la première fois sans ses bouées.
Oui je vois arriver les Travailleurs Non Salariés qui se frottent les mains en se disant que je vais comprendre ma chance d'avoir été dans le fauteuil bien douillet d'un petit salarié dans son petit bureau bien chauffé avec ses 3 esclaves qui le manucurent et le ventilent avec des feuilles de palme... Ben oui mais j'aimais bien le petit fauteuil douillet et bien chauffé !
Alors pour ceux qui vont se lancer après moi, conseil n°1 : prendre des notes ! Car encore faut-il le savoir, qu'il est possible de s'exonérer de la CFE sous certaines conditions, et ne pas l'oublier. Et ce genre d'informations (une parmi mille autres) ne s'invente pas, c'est quelqu'un qui nous l'a dit, parmi mille autres infos.
Qui ?
Voici quelques aides
- Les séances d'information (gratuites) à la CMA, qui permettent de mettre un pied dans la baignoire.
- Les formations "Pack Gestion" ou équivalent de la CMA (3 jours, éventuellement finançables par le CPF), nous voilà bien mieux informés sur les statuts juridiques, les régimes sociaux et fiscaux.
- Toutes les formations "Créa-machin" et "Créa-truc" dispensées par une myriade d'organismes de formation ou d'insertion. Payantes mais potentiellement prises en charge par Pôle Emploi et autres.
- Le Conseiller Développement Économique de la CMA : un accompagnement individualisé (et gratuit).
- La Maison de l'Artisanat (je ne sais pas si cela existe partout), qui regroupe différents services (information, défense, comptabilité, juridique, informatique, communication, formation, coaching...) à destination des artisans et des corporations.
- Les corporations de métiers (associations qui permettent de se tenir à jour des nouveautés dans son secteur),
- Les associations d'aides aux entrepreneurs (par exemple les "Papys" d'EGEE, cadres retraités qui s'investissent pour aider les jeunes),
- Les milliers de sites web, je n'en cite qu'un BPI France Création, qui donne beaucoup d'infos, et qui semble être très actif donc très à jour.
- ...
Bien sûr on ne peut pas passer sont temps à cela, mais seul on ne pourra pas tout deviner. La prise d'information est donc nécessaire, et après c'est une question d'organisation : faire ses échéanciers, anticiper ses démarches et... essayer de ne rien oublier !
L'épreuve du devis...
Tout le monde le dit : faire un devis, c'est une plaie !
Et en effet, il faut estimer tous les coûts du matériel, du consommable, des déplacements, du temps métal, du temps pas métal, et arriver à faire quelque chose qui permette d'être payé à son juste prix sans arnaquer le client et sans se tirer une balle dans le pied. Concernant la main d’œuvre, deux écoles :
La facturation à la durée
On décompte le temps qu'on passe et on le facture au client.
- Avantage : on est payé pour ce qu'on fait, ni plus ni moins,
- Inconvénients : le client ne sait pas ce qu'il va payer, et cela peut donner envie à l'artisan de prendre son temps, vraiment bien bien son temps...
La facturation au forfait
Le devis est établi et on s'y tient.
- Avantage : le client est protégé (du point de vue prix, du moins)
- Inconvénients : si l'artisan oublie quelque chose ou y passe plus de temps que prévu, tant pis pour lui (mais s'il y passe moins de temps, niark niark), et cela peut lui donner très fort l'envie de travailler très vite, très très vite - au détriment de la qualité bien entendu.
Et voilà, rien d'autre ?
Quand je faisais le CNAM, un prof d'économie prétendait avoir inventé des contrats "incitatifs", basés sur un principe simple : une fois le devis établi (avec la durée clairement affichée), le temps réel est décompté et les gains ou les pertes sont partagés.
Si j'ai prévu 3 jours et que j'en passe 4, le client me paie 3,5 jours. C'est un peu plus cher pour lui, et j'y suis un peu de ma poche, donc cela m'incite à respecter les délais. Si je ne passe que 2 jours, il me paie 2,5, il y gagne et moi aussi.
Pas sûr que le prof ait beaucoup "vendu" son invention... qui a un défaut majeur à mon sens : pour que cela fonctionne il faut que l'estimation soit faite au plus juste, et pour cela que le client soit compétent. Sinon l'artisan va faire une estimation à 8 jours au lieu de 3, et s'il passe 5 jours il sera payé 6,5...
Et pourquoi pas...
Mon idée, ce serait de faire une estimation au plus juste, évidemment, et d'ajouter de la marge pour aléa. Je suppose que c'est ce que tout le monde fait, mais l'idée est d'afficher clairement cette marge et de ne la facturer que si elle est utilisée. Pour un chantier estimé à 3 jours avec peu d'inconnue, ajouter 1 jour de marge ; 2 jours si le projet est plus risqué ou moins bien ficelé. Et présenter une fourchette au client :
"Voici un devis basé sur 5 jours de travail. Si le chantier dure moins longtemps, vous serez facturé au temps passé, pas moins de 3 jours, et donc pas plus de 5."
Ainsi, le client est protégé par la limite haute, et l'artisan peut utiliser sa marge en cas de besoin.
Qu'en pensez-vous ?
Ou alors...
Il faut peut-être que j'aille voir un psy pour régler mon problème d'argent... accepter l'idée que si les gens me paient plus que ce que je crois mériter, ce n'est pas bien grave...
La tringlerie d'une microentreprise
Ce chapitre est destiné à ceux qui veulent monter leur microentreprise (sinon ne vous infligez pas une lecture barbante !). Voici deux ou trois petites choses que j'ai découvertes "sur le tas", comme on dit.
Retour sur le choix du statut
Nous l'avons vu, la microentreprise est plutôt faite pour la micro-activité : idéale pour une activité irrégulière avec peu de vente de marchandise et pas de grosse mobilisation de matériel ou de capitaux. Par exemple faire des conférences, de l'expertise, de la formation, ou de l'artisanat d'art qu'on va aller vendre de temps en temps sur des marchés. Car, les impôts et cotisations étant calculés sur le CA, le fait d'avoir un emprunt ou une part importante du CA consacré à la marchandise ne nous arrange pas trop.
S'il y a beaucoup d'investissement, il est toutefois possible de s'assujettir à la TVA pour pouvoir la récupérer sur son matériel (mais bien sûr il faudra ensuite la collecter au profit de l'État).
Concernant le statut de SASU, qui peut faire rêver les retraités, il y a un petit détail à connaître...
Le président d'une SASU a le choix entre se rémunérer en salaire ou en dividendes. Le salaire coûte une blinde en cotisations patronales, mais un retraité qui s'installe à son compte peut avoir très envie de se rémunérer à 100% en dividendes afin d'échapper aux cotisations sociales. À vue de nez cela ne parait pas malhonnête : le retraité a déjà un statut social, il cotise déjà pour l'Assurance Maladie et n'a plus besoin de cotiser pour sa retraite qu'il touche déjà (NB: je ne parle pas du cumul emploi-retraite, je ne maîtrise pas le sujet).
Il y a toutefois un inconvénient : se payer en dividendes signifie se payer une fois par an, au printemps après la clôture des comptes. Et au delà de cela, il y a un problème : les dividendes sont là pour rémunérer le capital, tandis que le salaire est là pour rémunérer le travail. Un artisan qui est seul à travailler dans sa SASU ne peut donc pas se rémunérer uniquement en dividendes, ce que l'administration fiscale pourrait bien requalifier en salaire.
D'autre part, les cotisations sociales du retraité ne sont pas là pour couvrir une activité artisanale. Que se passe-t-il en cas d'accident à l'atelier ou sur un chantier ? Aux Urgences l'interne demande "c'est un accident du travail ?" réponse : "heu...".
Si les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales, c'est justement parce que celui qui apporte les capitaux reste dans son fauteuil et ne travaille pas, donc ne risque pas d'accident du travail (et ne touchera pas de retraite pour le fait d'avoir acheté des actions de l'entreprise).
La TVA
En microentreprise il est possible d'être en franchise de TVA. On paye alors ses matériaux, fournitures, marchandises, équipements TTC, et on vend nos prestations (et marchandises) sans appliquer la TVA. Cela est possible jusqu'à un certain seuil de CA, et peut procurer un avantage concurrentiel.
Il est cependant possible de demander l'assujettissement à la TVA, dès la création de l'entreprise et quel que soit son CA. Avantage : récupérer la TVA sur ses matériaux, fournitures, marchandises, équipements... Vous allez me dire "oui mais tu vas la facturer à tes clients et la reverser à l'État, tu n'y gagnes rien", oui oui ne vous inquiétez pas, je ne vais pas la garder pour moi ! Sauf pour l'équipement... par exemple si l'on achète une camionnette 20.000 €, il y a 4.000 € de TVA qui partent à l'État ou qui restent dans notre poche, justement. Il faut savoir aussi que dans certaines activités du bâtiment et dans certaines conditions, la TVA à taux réduit peut s'appliquer (situation très probable pour un menuisier qui pose des fenêtres en rénovation, par exemple), donc cela réduit l'avantage concurrentiel de la franchise de TVA.
Les déclarations
Au dessous d'un certain seuil de CA, la TVA est calculée en fin d'année (et on paie deux acomptes et un solde). Cela n'est pas très arrangeant si l'on veut, par exemple, récupérer la TVA de sa camionnette à la création de son entreprise (oui oui, ça sent le vécu !). Il est alors possible d'opter pour les déclarations mensuelles et de demander le remboursement du crédit de TVA à l'administration fiscale. Cet argent sera plus utile à financer de l'outillage, par exemple, que d'attendre dans les caisses de l'État d'être récupéré au compte-gouttes au fil des premiers chantiers.
Les déclarations URSSAF se font, par contre, tous les 3 mois, et incluent le versement forfaitaire libératoire (VFL) qui remplace l'impôt sur le revenu quand on en bénéficie (c'est alors l'URSSAF qui le collecte au profit du Trésor Public).
(je complèterai l'article si je vois d'autres choses intéressantes)
La nouvelle vie, c'est aujourd'hui !
Et bin voilà, c'est la fin de ce pas à pas. Mon projet de reconversion n'est plus un projet, c'est une nouvelle vie qui commence, aujourd'hui.
Un premier chantier dans 10 jours, 15 chantiers en 3 mois pendant mon tour de France, ensuite vacances, puis 2 ou 3 chantiers prévus en septembre... jusque là ce sont des gens qui me connaissent, mais à partir d'octobre je commencerai pour de bon.
Pour l'heure j'ai appelé mes concurrents proches (électriciens / plombiers des villages alentours), pour me présenter, dire que je n'étais pas là pour empiéter sur leurs plates bandes... super accueil, l'un m'a donné des conseils, l'autre parle de se filer des clients quand la charge de travail l'impose... et tous ont l'air aussi psychorigides que moi sur la qualité du travail bien fait.
Ben voilà, je suis très fier d'entrer dans cette petite famille qu'est le monde des artisans. Je ne suis pas naïf non plus, nous restons des concurrents, mais n'empêche qu'un accueil comme cela, ça fait plaisir.
Grand merci à tous ceux qui, sur L'Air du Bois, m'ont donné des conseils, soutenu, parlé - il n'y a qu'à voir la richesse de tous les commentaires ci-dessous - et j'aurai grand plaisir à rencontrer, pour de vrai, certains d'entre vous lors de ce fameux tour de France.
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Discussions
Si je comprends bien, tu veux acheter des biens immobiliers, les rénover, et les revendre.
Tu sais à peu près faire la menuiserie, mais pour le reste, c'est plus difficile et cela prend du temps pour te former.
Plutôt que de tout faire toi-même, pourquoi ne t'associes tu pas avec un électricien, un plombier et un carreleur ?
Certes, il faudrait partager le bénéf. à la fin, mais cela permettrait de faire beaucoup plus d'opérations, et in fine, ce serait kif kif...
Ben en fait, je ne sais pas faire "à peu près la menuiserie" (hé, tu veux me vexer ? ), et pareil pour l'électricité, c'est un peu dans mon ADN. La différence entre le bon bricoleur et le professionnel, vu des "autorités", c'est le diplôme, et vu de l'intéressé, c'est l'expérience. Mais l'expérience s'acquiert, et j'ai envie de dire : "j'ai le temps".
Le but est de me reconvertir et à mon âge (un peu avancé mais pas trop), de transformer mon temps en travail et mon travail en valeur ajoutée donc en argent. Mon but n'est pas de faire travailler d'autres gens, sauf si c'est vraiment nécessaire.
D'autre part, des "honnêtes marchands de biens" avec lesquels j'ai pu discuter, ce genre d'opération (achat-restauration-revente) n'est pas très lucratif. Donc dans l'idéal, ce serait plutôt de faire de l'artisanat, tout en ayant sous le coude un bien à rénover (pour les jours de disette dans le carnet de commande).
Bon bon bon, je n'en suis qu'au début du projet, hein, des rêves et des grandes idées ! Les lignes vont peut-être bouger d'ici-là, mais pour l'instant j'avance, et tant que je n'ai rien investi, je n'ai pas pris de risque.
Ara Plutôt que de revendre ce que tu as rénové, tu peux simplement le louer. Et dans ce cas, pas de diplôme à montrer pour louer un bien. Le locataire ne va pas demander les décénales.
Il y a pas mal d'endroits en France, où les maisons ne valent rien, mais se louent très bien (tout simplement car les gens n'ont pas les sous pour acheter, et même pour emprunter... Ils vivent donc au jour le jour en louant). J'ai un ami qui rénove lui-même des maisons de mineurs (il y a eu des mines dans ma région) achetées pour presque rien, qui se louent très bien.
Par contre, ce système est rentable si on est capable soi-même de faire les rénovations, et l'entretien.
+1 pour la location, j'ai pas mal d'exemples à citer aussi.
Dans les raisons qui font que ça se loue bien aussi : les gens qui viennent ne veulent pas rester et achètent mais ailleurs.
Oui tu as raison mais.
(il y a un mais)
J'achète (et dans ma région, c'est un peu cher quand-même), je rénove, et je ne revend pas. Je n'ai donc plus l'argent, alors comment recommencer ? En payant les mensualités d'un prêt avec le fruit de la location, donc en allant voir mes amis banquiers, ce que je préfère éviter.
Re-mais : je n'ai pas envie de trouver / gérer des locataires,
Re-re-mais : je connais quelqu'un qui a fait cela, et qui se retrouve à la tête d'un parc d'une dizaine de biens immobiliers en location. C'est cool, il en vit, mais son travail s'est progressivement transformé en gestionnaire de biens immobiliers + homme à tout faire et rénovateur de ses propres biens quand les locataires partent. Bon, moi ça ne m'emballe pas.
Ara Ara Bonjour ..
Pour aller dans le sens de Kentaro
J'ai un ami qui a fait cela pendant 15 ans ..
Il avais a l'origine un CAP de Chaudronnier ..
Son idée a été d'acheter un petit immeuble ..
Il a d'abord renover le dernier étage de A a Z et a déménager dedans .. Comme ca il a vendue sa residence principale ( net d'impôts puisque c sa residence )
Sa spécialité a lui c'était de faire le max d'aménagement en metal ( escalier , structure ect .. ) ou il avais une très forte qualification .. et il faisais aussi tout ce qui étais peinture et sols ) Il faisait faire l'électricité et la plomberie et se chargeais de tout le reste .. place , deco ect ..
Une fois qu'il avais déménager , il faisait les étages de dessous en descendant étage par étage en découpant si possible 1 étages en 2 appart plus petit .. a chaque fois qu'il avais finie un étage il vendais ..
Son benefice étais de toujours pouvoir garder en plus de sa marge un Studio pour lui .
La renovation d'un immeuble complete de 4 niveau lui prenais 2 ans et il recomencais dans un autre bien . Toujours en vendant sa residence "principale"
il a rénover aussi des corps de ferme en découpant Maison par maison et grange par grange ..
Il faisait aussi les extérieurs .
Sa plus value c'est que tout ces appart étais toujours très bien décorer et toujours très originaux , voir atypique .
un de ces appart par exemple avais la particularité de n'avoir aucune porte a l'exception de toilette .. Donc son talent étais dans l'aménagement particulier des biens acquis ..
Il a toujours très bien gagner sa vie
2 ans, ce n'est pas une durée anodine, c'est la durée minimum d'habitation pour qualifier la résidence principale de principale à la vente. En clair on peut vendre tous les 2 ans sa résidence principale, mais plus souvent, on est dans l'abus de droit. Après il y a peut être d'autres limites. Et il faut être clean sur tout le reste, ce genre d'opération attire les contrôles fiscaux.
Ce n'est pas forcément un mal, car le contrôle peut éventuellement déboucher sur un redressement. Un gros, ça fait mal, un petit , beaucoup moins et ça à le mérite de valider les montages choisis.
trente six seb Affirmatif :-)
Je vais suivre tout cela avec intérêt.
Mais j'ai déjà une question : c'est quoi ce "test à blanc de l'épreuve 2019" ?? Ça m'intéresse.
Ah, et puis, j'ai aussi une remarque sur le marchand de biens : c'est un statut fiscal.
Autre remarque (oui ça fait deux) : les banquiers ne sont pas fans. C'est un peu comme quand on cherche du boulot : on voudrait des jeunes avec expérience mais si personne ne t'embauche, tu n'auras jamais d'expérience... Pour le financement d'un marchand de biens, les banquiers aiment bien qu'une ou plusieurs opérations soient déjà passées avant d'intervenir.
Sinon, là c'est du projet de longue haleine ! Tu anticipes bien. Bonne réussite à toi !
Merci !
Alors pour le statut fiscal tu as raison, et pour l'instant j'essaie d'établir mon projet pour savoir s'il est financièrement viable. Si le prix de revente moins les taxes moins les impôts moins le prix d'achat moins le coût des matériaux et des km que j'ai fait... me fait un revenu équivalent à 3€ de l'heure, c'est que ça ne marche pas. A priori l'artisanat paie mieux. Si donc je peux faire l'un ou l'autre...
Pour ce que j'ai appelé le "test à blanc", c'est simple : quand j'ai regardé les annales du CAP (sur le site suivant que tu dois connaître) :
crdp-montpelli...tion/types.aspx
j'ai regardé plusieurs épreuves écrites et pratiques, et je me suis dit "les doigts dans le nez, je peux y aller les mains dans les poches".
Mais pendant le confinement, j'ai quand même fait l'essai avec le sujet 2019, en conditions d'examen dans ma salle à manger... et là j'ai morflé ! Rappelle-toi la première question que j'ai posée ici :
Depuis j'ai beaucoup appris, rien qu'en vocabulaire (je dirais : +3 points à l'écrit juste parce que je comprends les questions !), et un peu en technique (théorique évidemment, mais au risque de paraître prétentieux, je ne me fais pas de souci pour l'épreuve pratique).
Et pour les banquiers, ce qui tombe bien est qu'ils ne sont pas trop trop mes amis... et que si je peux me passer d'eux, ce sera avec plaisir !
Ah ok, merci. Je connais effectivement ce site et pensait que tu avais trouvé des tests en ligne.
J'ai aussi beaucoup appris depuis que je fréquente assidûment l'Air du Bois. Ca prend du temps certes, mais quand on aime...
Pour le côté financier, déjà tu es taxé sur la plus value, c'est à dire prix de vente moins prix d'achat moins frais (il faut regarder précisément ce qui peut rentrer dans les frais, déplacement je doute mais matériaux, oui, largement, même factures de confrère pour ce que tu ne saurais pas faire). L'impact le plus fort est sur la TVA si mes souvenirs sont bons.
Et si tu peux te passer des banquiers, ce sera effectivement plus simple.
Oui, dis-donc, tu n'étais pas banquier toi ?
(j'aime pas les banquiers, hein, mais toi je t'aime bien !)
Sans déc, "tout le monde" me dit que si j'ai l'argent pour acheter, mieux vaut garder l'argent et emprunter. Je pense que "tout le monde" a raison, mais je n'ai quand-même pas envie...
Ah, liberté... tu coûtes cher !
Eh éh ^^
Ce que j'ai toujours dit : tu as à moitié" envie d'emprunter ? emprunte la moitié ! 1 tiers, 1 quart. On n'est pas obligé de dire k'emprunte ou pas, il y a plein de nuances.
Si on ne parle que finance, il faut réfléchir à :
Mais il faut rajouter à ça :
Autre point : si tu as les fonds, le fait de ne pas emprunter te permet de commettre quelques erreurs sur les premiers projets : on apprend aussi en faisant. Et tu n'auras aucun compte à rendre.
Donc tout ça mis bout à bout, la liberté ne doit pas avoir un prix si exorbitant que ça. Surtout avec les taux d’intérêt actuels.
Mon conseil donc, juste peser le pour et le contre objectivement.
PSE : si tu veux tester ton niveau, c'est par là ===> je fais le test
Mais quel misérable ! Je savais bien qu'il ne fallait pas lui tourner le dos...
Purée, balèze le test !
Blague à part, j'ai de la doc effectivement. Faudrait voir pour le scanner et te l'envoyer, c'est faisable.
Par contre, j'ai passé le BEP, pas le CAP. Mais je suppose que c'est pareil. A vérifier peut être.
Non, scanner, tu vas t'embêter, laisse tomber ! C'était plutôt si tu avais un lien vers www.hugolescargot_passe_son_pse.
Merci trente six seb . Grâce à toi je suis sûr j'ai au moins le niveau maternelle.
MOWD
Alors, ça c'est vachement important. Mais c'est étonnant, dans le Compagnonnage ceux qui montent sur les échafaudages sont souvent appelés coteries. Mais pas les menuisiers qui sont appelés pays comme les autres Corps de métier qui restent sur le plancher des vaches.
Au delà de cette digression, je me suis aussi inscrit au CAP en candidat libre. Mais je n'ai pas eu besoin de cette attestation. Quelle spécialité as-tu choisi ? Moi, c'est ""menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement".
Menuisier installateur... donc la qualification échafaudage est assez logique (c'est "riche", mais c'est logique).
C'est un point qui peut aider au choix de la spécialité. Est ce que tu sais s'il y a des incidences pour la suite, notamment pour ceux qui veulent créer leur entreprise ?
Heu, que veux-tu dire par là ? Quelqu'un qui veut monter son entreprise aura besoin d'être formé aux échaf pour avoir son CAP, et la voie la plus simple est donc un organisme de formation qui lui coûtera quelques centaines d'euros.
Mais cela reste anecdotique. Il y a, me semble-t-il, 3 spécialités en menuiserie : installateur, fabricant et ébéniste. J'ai choisi le plus simple (l'épreuve pratique ressemble à cela).
Ben mon interrogation, c'est de savoir si pour monter une entreprise nécessitant un cap, la formation aux échafaudages est obligatoire aussi.
Ah ben ça je ne pense pas. Pour obtenir un CAP, c-à-d un diplôme délivré par l'Éducation Nationale, tu dois respecter tout ce qui est prescrit par un décret (en l'occurrence, pour le CAP M.I, être formé à l'utilisation d'un échaf ; pour le CAP maçon, de mémoire, être formé au montage et à l'utilisation ; etc). Mais pas pour ouvrir ta boite.
Ce que je voulais dire, c'est est ce qu'on peut ouvrir sa boite avec n'importe quel CAP menuisier ?
Heu, trente six seb, tu m'inquiètes... Tu n'aurais pas abusé d'Hugolescargot, des fois ?
Pour un salon de coiffure, non hein, il faut un CAP de coiffeur !
Bon, soyons précis : pour ouvrir une boite, tu n'as besoin de rien. Si ta boite prétend faire de l'artisanat, genre "je répare vos tableaux électriques et je vous coupe les cheveux à domicile, prestation intégrée clés en main", tu auras besoin, dans ta boite, d'avoir au moins un employé (ou toi-même) possédant un diplôme ou titre professionnel de niveau V en électricité, et au moins un employé (qui peut être le même que l'autre) titulaire d'un diplôme ou TP en coiffure.
C'est pour cela que je prépare 3 CAP (MI, EL, IS) et un TP (carreleur). En toute logique pour mon projet, je devrais aussi faire plaquiste et peintre, mais bon... comme je le disais plus haut, je fais ceux qui ont de l'enjeu.
Tu remarqueras d'ailleurs que... prenons l'exemple des boites qui font du boulot de m... Genre peintre reconnu dans la région avec 20 employés et pignon sur rue. Le patron débarque chez toi, regarde le boulot à faire et te dit que tout va bien se passer. Tu as confiance parce qu'il a l'air de bien connaître son métier. Le jour venu, il débarque avec un petit jeune, il reste la matinée puis il repart en laissant le petit jeune (qui restera seul jusqu'à la fin de la semaine). Le boulot est peut-être moins bien fait, mais bon, le jeune a quand même son CAP de peintre.
Les travaux sont terminés, le patron est venu constater avec toi leur bonne exécution et te donner la facture. Les éléments muraux de ta cuisine ont dû être démontés et remontés (par le petit jeune), et la peinture est nickel. 15 jours plous tard, tu remarques qu'un meuble de cuisine n'est pas très aligné ou qu'une porte ne se referme plus correctement. Pourquoi ? Parce qu'il est peut-être un très bon peintre, mais pas menuisier installateur, et qu'il a mal remonté le meuble.
Bien sûr, cela se décline dans tous les métiers : l'installateur sanitaire qui t'installe un meuble de salle de bain, et qui modifie l'installation électrique pour alimenter la lampe intégrée (et quand tu vois le travail, tu te rends tout de suite compte qu'il n'était pas vraiment électricien !) ; le menuisier qui t'installe la cuisine et qui fait le branchement d'eau, etc.
NB : j'ai déjà vu des [tout sauf électriciens] qui t'installent un truc en rajoutant un nouveau branchement électrique (lampe intégrée, hotte...) et qui à la fin des travaux te montrent que ça marche, puis laissent le disjoncteur ouvert en partant. C'est toi qui, en remontant le disjoncteur, prend la responsabilité de mettre le courant.
Conclusion, en toute logique, le moindre projet qui concerne plusieurs spécialités devrait faire intervenir chaque corps de métier correspondant. Dans la pratique, le gars te rajoute une prise 220V, on ne va pas en faire un fromage.
Autres exemples : le plaquiste qui te pose un Vélux, le banquier qui te fabrique une console d'angle... tu vois le tableau ?
et bein Ara tu as abusé du chouchen, calvados, armagnac, cognac, schnaps (rayer la mention inutile en fonction de ta localisation) ?
J'me doute bien que le CAP poissonnier ne permet pas de s'installer comme esthéticienne !
Je représice donc ma question.
Pour s'installer comme menuisier (code APE 4332A, B ou C), il faut un CAP de menuisier.
Est ce que tous les CAP menuiserie permettent de s'installer à son compte ?
Sachant qu'en menuisier bois (aluminium existe aussi) , il y a 2 CAP : installateur et fabricant (liste des CAP du BTP)
Sais pas... mais je dirais que le CAP est la version Éducation Nationale du certificat "je montre patte blanche", alors que le TP est la version formation professionnelle de la même patte blanche. Donc il est probable que n'importe quel CAP te permette de faire à peu près le métier que tu veux.
Après, si la CMA te dit "ah ben non, vous avez le droit de fabriquer des fenêtre mais pas de les poser", tu monteras ta boite qui s'appellera "36 ouvertures", tu vendras tes fenêtres et tu les poseras quand même chez tes clients...
(le mieux étant évidemment de faire le CAP qui te correspond le plus, et dans le doute de demander à la CMA)
Ok, du coup, je suis allé à la source aux infos. Le site wikicréa est une valeur sûre.
N'importe quel cap menuisier convient.
Ou 3 ans d'expérience professionnelle.
creerentrepris...ncement-savoir/
C'est rassurant.
trente six seb D'ailleurs pour pinailler .. Pour posséder une pharmacie il faut avoir un pharmacien .. mais pas forcement etre soit meme pharmacien .. je pense que demain tu rachète une petit boite de menuiserie , on te demandera pas de diplôme de menuisier je pense .. il suffit qu'il y en ai 1 dans la boite .. non ?
lamalleencoin pour la pharmacie, non. Il faut être pharmacien pour avoir le droit d'en posséder une.
Pour la menuiserie, pas sur.
+1 pour MOWD
Et j'ajouterai qu'il faut en permanence un pharmacien diplômé dans l'officine.
Pour le menuisier, je pense que c'est moins contrôlé à l'achat qu'à la création. Mais s'il y a des salariés, il y a une question de légitimité qui peut se poser.
Même si évidemment, passer un CAP pour après diriger des gars qui ont 10, 20 ou 30 ans de métier, n'empêche pas la question de la légitimité.
trente six seb je connais un gars qui a racheté une grosse entreprise de menuiserie, et il n'avait aucune formation à la base. Il a fait un CAP pour être plus à même de faire des choix techniques mais ce n'est pas le fond de son métier qui est de gérer la boîte.
MOWD si c'est dans l'Indre, je connais le même (un militaire reconverti).
Si c'est ailleurs, ben il y a au moins un autre exemple ^^
Bonjour
tout dépend de la société compagnonnique à l'UC tout le monde possède le nom de Pays il en est de même chez les égalitaires . Tandis que pour AO ainsi que pour la FCMB c'est vrai ils possèdent deux noms coteries et pays .
a plus et bon cheminement pour votre apprentissage
Exact, c'est pour ça que j'ai nuancé avec le "souvent". "Parfois" aurait peut être été plus juste. Mais le célèbre "pays et Coteries", largement partagé pour les salutations laisse entendre qu'il y a quand même de nombreuses coteries. Surtout que l'AO rassemble le plus de membres. La Cayenne Itinérante aussi applique le vocable "coterie" si ma mémoire est bonne.
trente six seb trente six seb Pays et coterie correspond uniquement : Coterie = métier qui exerce a l’extérieur, Pays = métier qui s'exerce a l'intérieur, ... je suis un pays, et j'y ai passer plus de 6 ans, quand au nom Alsacien, Normand, Réunionais .... et la vertu, l'ami du trait, travail bien fait .... tous cela dépend de ta carrière et ton savoir, mais aussi du lieu ou tu es né ... chez les compagnons ....
Raphy61 Merci de ces précisions Pays. Dans mon souvenir la distinction était échafaudage / atelier. Mais c'est peut être intérieur / extérieur. De toutes façons, il y a peu d’échafaudages en intérieur. Pur le reste, le nom compagnonnique dépend aussi des habitudes de chaque société : certaines rajoutent une vertu d'autres juste le lieu d'origine, certains avec le prénom d'autres sans.
trente six seb Je fait parti de l'AOCDTF (j'en faisais parti), pour le nom c'est au moment de l'adoption, la vertu de la réception. Il y a toujours une vertu en cas d'adoption. Le nom de la région n'est même pas celui d'origine mais celui que tu choisi, la plupart du temps celui d'origine. Le mien c'est Alsacien .... pour le reste cela me regarde Pour les échafaudages, je vais même pousser, l'apprenti de première année, qui va chercher les outils ou le matériel en bas des échafaudages est nommé "Le lapin" .... dur dur le compagnonnage, il y a de tous qui circule, mais le vivre "sur le tour" est une autre chose.
Raphy61 certes mais par exemple les Menuisiers et Serruriers du Devoir (à la Fédé donc) n'ont pas de vertu : prénom + province uniquement.
Le lapin, ça vient des charpentiers qui faisaient courir les apprentis lors des tailles de charpente. L'ancien restait à un point fixe et le lapin courrait à l'autre bout des pièces en faisant plusieurs fois le tour de la charpente.
Depuis, le lapin, c'est l'apprenti.
Mais finalement, ce n'est pas forcément le singe le plus habile sur l’échafaudage.
Par contre, effectivement, je suis profane, limite renard.
La fédé je ne connais pas par contre
Hello, je viens de t'envoyer un MP avec des annales de PSE... dsl j'étais en vacances, un peu long à la détente...
Si si, il y a une route pour aller à Issoudun. Mais pas de lycée pro menuisier.
Si tu veux du cuir par contre...
"Faux et usage de faux : l'idée me plaît, mais je n'ai pas d'imprimante couleur..."
Il faut un peu plus et surtout pas d'imprimante couleur pour ce genre de travail, tout ça, ça va bien pour des laisser/passer sur des bases militaires, Mouarffff!!.
Quel est ton avis sur le bouquin des escaliers ?
(AMHA, c'est pas obligatoire pour le cap )
Mon avis est là :
Et en effet je ne l'ai pas acheté pour le CAP, mais parce que je vais devoir un faire un pour ma grange, et je vais me faire plaisir !
Oups pardon, tout simplement
eh eh, t'es en pleine épreuve. Bon t'as vu, pas de pb particulier la PSE. Bon courage pour les autres épreuves... Si c'est comme le CAP d'ébéniste quand je l'ai passé, le travail des épreuves écrites préparent le travail pratique... du coup, ça vaut le coup de prendre un peu de temps après les épreuves écrites pour réfléchir à la réalisation.
Damned ! Tu veux dire que le placard à balais qu'ils vont me faire étudier cet après-midi, c'est le même qu'ils vont me faire construire la semaine prochaine ?
(ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd !)
bah écoute, faut regarder les annales pour confirmer ce que je dis, mais c'était le cas en ébenisterie en tout cas. Et puis, c'est cohérent d'avoir un meuble, un plan, des opérations, un débit à planifier. Mon point de vue de prof, c'est que ça permet de faire bosser moins de gens sur le sujet, donc ça coute moins cher... et d'avoir un truc homogène.
HA HA ! Vu le sujet que j'ai eu (cf. plus haut), je vais devoir me taper 44,8m² de parquet flottant et 37ml de plinthe assortie référence 98150-1663 dans une pièce orientée sud-ouest située dans une maison dont le faîtage le plus haut est de +6,84m.
Caramba, encore raté !
Il me semblait aussi que les sujets écrits préparaient au travail pratique. Mais ça a peut être changé. Mais du parquet, c'est possible.
C'est quand même bien joué jusque là. Et bonne réussite pour la suite.
trente six seb 37ml de plinthes pour 44.8m2 ça fait du virage en plus. Un piège sur l'orientation qui plus est. A voir
Non, c'est 37ml pour 2 pièces de 20 m² (il n'y a pas de piège, il fallait que 80% des gamins réussissent sans avoir rien branlé pendant 3 mois...). Donc ça ne va pas être ça. Peut-être installer un crochet porte-manteaux avec une vis, ou déballer un tabouret ikea sans le monter... on verra bien !
no comment , j'ai pas de mots , à force de baisser les niveaux partout , ou vas t'on ??????????,,,
sylvainlefrancomtois Et lorsque l'on est éleve, que l'on souhaite se mettre à son compte et qu'on réalise que le contenu n'y est pas... quelle déception.
Il faut se retrousser les manches au delà des coudes.
+1, c'est pour ça que s'intéresser aux cours anciens est intéressant et utiles. Plus la fréquentation de forums où les profils et les générations sont mélangés.
Mais rien ne vaut les stages. A condition de bien les choisir.
Présentement, sur les tours de mains, je suis en train de progresser fortement en pose de silicone !
trente six seb un enfer de pas en mettre partout
y a pas un traité ancien du petit poseur de Jaja ??? !!!
dependancesbois t'as jamais vu l'ancien de ma boite poser la sikaflex en sceaux à la truelle sur une rive il avait pas les mains propres pour l'écrire le traité.
sylvainlefrancomtois Sur les pyramides ont été retrouvé des textes d'anciens , expliquant que il n'y a plus de jeunesse que le respect des jeunes et leurs competences se perde .. Donc a priori .. pour un égyptien toi , moi , tout le forum , sommes des rigolos dégénérer :-)
Oak y savait p'tet pas écrire non plus !
lamalleencoin les coups de fouet devaient pas mal aider pour le respect !
dependancesbois contrairement à ce que l'on crois, les ouvriers bâtisseurs étaient des gens qualifiés pas du tout des esclaves fouettés !
trente six seb Meme le travail du solin de silicone, demande un savoir faire , pas de surplus, taille de l'embout, lissage, apprentissage des divers silicones, travail propre de préparation du support , et sans pourrir son habit de travail , etc ...
lamalleencoin et bien d'autres civilisations , ou encore moins loin, nos anciens il y a encore 100 ans doivent bien rigoler ou pleurer !
sylvainlefrancomtois pourtant dans ce documentaire :
youtu.be/ccIS3HD2u5o
dependancesbois
Ah mais oui la pose de silicone réclame un tour de main. En plus des points précisés par sylvainlefrancomtois, il y a la pression sur le tube à doser et la vitesse d'avance. Puis la pression avec le doigt.
On a l'air con quand un gamin de 20 ans fait le tour d'une baie vitrée en 2 minutes et sans utiliser de sopalin alors que moi, il me faut 15 minutes et la moitié du rouleau.
Salut,
Je suis plutôt d'accord, l'épreuve était facile. De mon point de vue par contre c'est tant mieux vu le peu de temps que j'avais pour m'y préparer (je n'ai été informée qu'il y a environ 15 jours que les épreuves n'étaient en fait pas annulées). Et comme mon but est uniquement de pouvoir mettre "Artisant d'art" sur ma com, ce n'est pas plus mal que cela ait été si simple. Par contre, en ce qui concerne la satisfaction personnelle où j'espérais pouvoir vérifier où j'en étais dans mes acquis, la je reste un peu sur ma faim.
PS : Mon sujet n'était pas le même, mais du même style.
Il y a quand même un truc qui me chiffonne dans ton projet, Manuela... sauf erreur, l'artisanat d'art n'est pas réglementé, si ?
Je suppose donc que tu peux te déclarer "artisan d'art" sans CAP, contrairement aux métiers du bâtiment, de services à la personne (coiffure...) et métiers de bouche.
Ou il y a quelque chose que je n'ai pas compris ?
Effectivement, j'avais les mêmes souvenirs qu'Ara.
D'ailleurs en regardant la possibilité d'adhérer au Syndicat Professionnel des métiers d'Art, il n'est fait nulle part mention d'un diplôme.
Soit dit en passant, ce label "ateliers d'art de France" semble être utile pour pousser un créateur (de ce qu'on m'a dit).
Salut,
Ara j’atterris ici suite à cette question. Les métiers d'art sont aussi ouverts a certains métiers du gros œuvre comme les charpentiers, les tailleurs de pierres et d'autres (enduiseur, maçon tradi, etc.). La CMA délivre le statut pour ces professions réglementées, le diplôme et les assurances restent obligatoires pour ces corps de métiers.
Bonsoir à tous,
Je peux effectivement créer mon entreprise sans diplôme, mais je ne peux pas utiliser le terme d'artisanat sans.
+1 mer...............!!
Ara
Merci les gars !
eh mais tu fais carrément ton malin :-)... alors du coup, le travail à faire était bien dans le travail préparatoire des épreuves écrites?
Ben non puisqu'à l'écrit on me demandait de recopier la référence des plinthes assorties au parquet stratifié, le numéro de parcelle et la surface du terrain... Là on m'a demandé de couper des planches et de les assembler pour agencer un coin de combles, j'avions point cela dans l'écrit.
De fait, j'ai passé un super bon moment !
Bonjour
Bravo... pour le défi que vous vous êtes lancé mais surtout pour l'humour ! Excellent ! J'attends la suite avec impatience.
Dites moi, ne seriez vous pas actuellement dans l'automobile, par hasard ?
Bon courage à vous et bonne continuation.
Encore bravo.
L'automobile ? Mauvaise pioche ! Rejoue encore !
Tu n'avais pas de fausse équerre pour relever l'angle ?
L'autre candidat n'est pas obligé de revenir pour valider l'épreuve ? (jr crois avoir vu ça, peut être dans le pas à pas de mokozore)
Bon en tout cas, c'est sympa, profites.
Les profs aiment bien les adultes, ça les change.
Si, j'avais une fausse équerre, mais je n'ai pu que reporter l'angle du dièdre avec. La ligne de dièdre (celle qui appartient aux deux plans) n'était pas parfaitement perpendiculaire au fond du box. Donc la fausse équerre m'a permis de régler l'angle de la lame de scie par rapport à la table, mais le traçage sur la planche m'a permis de placer la règle pour couper en léger travers (je ne sais pas si j'explique bien...).
Pour l'autre candidat, oui j'ai lu comme toi (je ne sais plus chez qui ??) qu'il avait dû interrompre son travail juste avant la fin pour venir pointer le lendemain. Là, il n'y avait qu'une seule feuille d'émargement pour l'épreuve de 14h. Donc le gars est parti, et je ne le reverrai même pas demain parce qu'il n'a pas été convoqué. On suppose qu'il est dispensé de fabrication. Paradoxalement, il y a un autre candidat prévu en fabrication, mais qui n'aura pas fait l'agencement... bizarre.
Oui, je pense que pour les profs, avoir des adultes en reconversion c'est du petit lait. Pour autant, j'ai vu le même prof à l’œuvre avec 3 gamines qui n'ont jamais touché un marteau de leur vie (ah ouiii, je crois que j'ai déjà vu un tournevis avec une croix, je ne sais plus comment ça s'appelle), eh bien il a été super, intéressant, pédagogue, il leur parle d'adulte à adulte, et je ne doute pas qu'il y trouve un intérêt. Quand on a affaire à un type bien...
Intéressant.
Mais alors, c'est quoi le secret du racloir ?
Hé dneis ! Un secret ça ne se partage pas, hein !
Mais bon allez, de ma divine bonté... (enfin bon, j'ai fait un copeau, je ne suis pas encore une référence en la matière !)
Alors racloir affûté côté prof, quand j'ai voulu racler, je suis resté scotché en bout de planche (le racloir n'avançait pas tellement il accrochait). Cela me parait un bon critère pour savoir si le tien est affûté. Et racloir côté "affûté par moi", il avançait très bien mais faisait ceci :
Du coup j'ai recommencé en relevant le fil en appuyant plus fort. Ce n'était toujours pas fameux, mais je me suis rendu compte que je n'osais pas racler. En fait, quand tu as les deux côtés affûtés (dont un vraiment bien, qui est en haut), tu n'as pas envie de te couper les doigts...
Quand j'ai compris cela, j'ai mis mes gants et j'ai osé, et là ça a marché.
Note bien que sur la photo ci-dessous (c'est mon côté...), on voit que ça fait des stries (sauf à droite où c'est un peu mieux)
...et ça, c'est parce que j'ai relevé le fil comme une brute, et donc le fil est abîmé. Certes il accroche plus, mais il fait du velours côtelé.
Donc tout l'art de la chose, c'est de relever le fil suffisamment mais pas comme une brute. Pour l'instant j'en suis là de mes investigations. Si d'aucuns a des conseils, je prends !
En ce qui me concerne, j'ai un affiloir de section triangulaire.
Je passe plusieurs fois, sans appuyer fort. C'est un copain ébéniste qui m'avait montré et depuis je m'en sors pas trop mal.
Je ne sais pas à quel point l'acier du racloir joue. J'ai un Darex de GSB, le reste ce sont des racloirs issus de lames de scie ou alors non identifiés, mais ça marche.
ben voilà , c'est dans la poche !
Et ben Félicitations et pis c'est pas passé juste ! c'est de la belle note çà!!!
Eh ben .. Bravo ..
Euh, oui, c'est pas mal... même pas mal du tout...
Félicitations ! Pour ma part, j'y retourne en juin pour 2 matières et 0,29 points manquants pour l'obtention
Merci à tous !
Manuela trop dommage, à 0,29 points près ce n'était pas loin... je te tiens les pouces pour le prochain coup.
Oui, merci. Mais je le prends très positivement. D'abord, cela prouve que le diplôme vaut quelque chose et qu'il n'est pas donné à tout va sous prétexte de Covid. Je savais que je n'étais pas tout à fait prête, mais malgré tout cela me montre que tout le travail que j'ai fourni en apprenant seule est plutôt pas mal. Ensuite, cela va me permettre de prendre des cours auprès des compagnons d'ici juin, et ça à mon sens, c'est un atout indéniable. En plus, cette année, je devais tout passer, y compris les matières générales, ce qui m'a conduit à tenir un plein temps durant 15 jours. Or normalement, dans mon atelier, compte tenu de mes soucis de santé, je tiens un mi-temps. Je savais donc également que je n'était vraiment pas au mieux de ma forme physique au moment de l'épreuve pratique, ce qui s'est ressenti d'ailleurs dans la qualité de mon travail. Mais là encore, c'est pour moi une victoire, car malgré tout, j'ai tenu toute la durée de cette épreuve. En gros, je me lance des fleurs et malgré l'apparent échec, je suis fière de moi.
Tu peux ! Bravo (un peu en avance, mais 0.29 points ça se rattrape !).
Et je compte bien les rattraper :)
^^
Merci, je ne manquerais pas de vous tenir informés. Pour l'instant, je me bats avec pôle emploi et cap emploi pour le financement d'une formation auprès des compagnons.
Génial ça!
Yesss ! Bravo !
On arrose ça quand ??
Ben maintenant !
Allez, TOURNÉE GÉNÉRALE À TOUS LES BOISEUX DE L'AIR DU BOIS !
Chacun boit un coup chez lui ! (je vous aurais bien invité, mais covid oblige...)
Ara ayé !
OK ! Demain pour moi, je m'y suis pris trop tard ^^
Yep, vu que je ne découvre ce message que maintenant, je trinquerais ce soir à votre réussite !
En voilà un joli papier !!!
Bravo ! Ca se fête effectivement...
Tu m'étonnes que ça fait plaisir ! Il est bien mérité en plus !
J'ai reçu mon BEP cette semaine, après avoir appelé le Greta (ils n('avaient pas pensé à le faire, évidemment).
CEKIFUDIFUFé
2 jours après, mail :
"Nous avons bien reçu votre demande d’envoi du diplôme BEP Bois que vous avez passé en juin 2020.
Après vérification avec la copie de votre passeport, nous constatons une erreur sur le diplôme au niveau de la ville de naissance.
Nous sommes dans l’obligation de le retourner à la division des examens accompagné de vos vignettes de 6.50 euros. C’est le Rectorat qui vous adressera directement votre diplôme rectifié."
Les nazes...
Sinon, c'est moi où effectivement c'est pas le même papier qu'avant ? Ou alors c'est pour les diplômes de l'enseignement professionnel, ça sert à rien de faire des frais ...
Re félicitations en tout cas ! Un pinot gris vendanges tardives ?
Ben je me suis fait la même réflexion, quand je l'ai posé sur une revue à la couverture rouge (ce détail est important !) et que j'ai vu qu'on peut voir à travers !
Alors à Strasbourg, bureau des examens, les filles sont super sympa et quand il y a un souci elles appellent (quand c'est bien il faut le dire). Ce qui est le cas (qu'il y a des soucis !)
Bon, je vous fais grâce de la suite de la discussion, j'ai bien vu qu'elle ne luttait pas beaucoup, bien consciente que quelqu'un chez eux a merdé. On a refait des échanges par mail et c'était réglé.
Lendemain matin... dreling dreling !
Inutile que je lui explique la scène d'hier (et la savoureuse ironie de la chose !)...
(...)
Et ensuite il y a eu une contraction d'espace temporel, un passage de trou noir ou une tempête nucléaire, et on est passé d'hier, 27 novembre à aujourd'hui, 2 décembre en passant par hier bis, 1er décembre, où ça a été envoyé.
Et du coup avec le vent solaire, la feuille de papier s'est retrouvée à moitié transparente, CQFD, tout s'explique !
Le sketch !!
Félicitations ! Des efforts récompensés ça fait plaisir
Merci !
Comme à l'épreuve pratique de fabrication, si tu veux récupérer ton œuvre il faut payer. Moi c'était 10 euros, sachant que sinon ils le jettent, et quand tu vois l'atelier avec des commandes numériques à 250.000 euros...
Ben c'est comme pour tout !
Il m'a fallu un K-bis il y a pas longtemps ou la carte artisan (qui est dématérialisée maintenant) et quand j'ai pris contact avec la CMA ils m'ont dit - il faut passer par internet
J'ai rappelé 1 mois plus tard, la nana que j'ai eu me l'a envoyé par mail gratuitement dans les 10mn !!!
Ca s'appelle l'administration je crois!
dependancesbois et après ils étalent parce qu'il n'y a pas assez de monde pour faire le travail. Ca me rapelle mon passage à l'hôpital il y a 2 semaines. On me demande un test covid en urgence pour le lendemain et il a fallu faire 4 services différents avant d'être renvoyé dans le service initial faire le test.
Je crois que c'est comme ça qu'on détruit un service public.
Au sujet de nos interlocuteurs, on a 2 possibilités :
Sachant que les nuances existent et que les compétents, de moins en moins nombreux, ont de plus en plus boulot...
C'est ça, les gens compétents restent rarement longtemps dans un système incompétent.
dependancesbois Ca s'appelle aussi l'humain ... ils ont tellement l'habitude d'avoir affaire a des gens qui les agressent , que ils s'auto protégé et quand ils ont qq de sympa ou qui s'accroche gentiment .. ils passent outre les règles ..
Comme t'étais sympa elle a gérer .. si tu l'avais fait c .... elle t'aurais renvoyer dans tes 22 .. et c'est bien ca le souci .. sympa ou pas le système devrais etre le meme dans l'administration ..
Mais a la réflexion .. on fait pareil .. un client désagréable .. je lui facture le max ou je refuse .. alors que la personne sympa , a l'écoute je ferais toujours le max pour le mini ..
La difference c'est que en tant que patron on fait ce que on veux car on assume les conséquences .. eux n'ont aucune conséquence a rien ..
lamalleencoin oui tu as raison, et mieux vaut être sympa qu'agressif, on y gagne ! Il faut toutefois être conscient de l'enjeu... si elle me perd mon diplôme je n'en mourrai pas (j'ai le relevé de notes). Si elle me fait payer 7 euros de plus je m'en remettrai. Si elle perd mon inscription, à 1 jour de la forclusion, elle me fait perdre 1 an et là, je risque d'être un poil plus agressif ! Mais comme elle avait conscience de l'enjeu elle a fait ce qu'il fallait faire pour que ça marche (mentalité d'industriel) alors qu'elle aurait pu juste appliquer la règle (mentalité d'administratif).
Moi ce que je reproche à certains, c'est de faire abstraction de tout contexte et des enjeux. À 15 jours de la soutenance de mon mémoire d'ingénieur, la sal...ope de l'administration du CNAM m'a appelé pour me dire qu'elle ne pouvait pas me laisser soutenir pour un détail administratif, genre virgule manquante. En face d'elle il y a un gars qui fait des cours du soir depuis 10 ans, qui a ramé tout ce qu'il pouvait, qui a lutté contre cette même administration (qui a encaissé ce genre de conneries plusieurs fois), qui a lutté contre son entreprise pour qu'elle finisse par daigner l'aider un peu (la dernière année!), qui arrive au bout du tunnel, et là on lui dit "ah mais non, il manque la virgule", autant dire "vous avez fait tout cela pour rien, vous auriez mieux fait de regarder la télé tous les soirs de puis 10 ans, hein !".
Bon ben là, l'agressivité n'est pas une option, c'est une question de survie !
Putain j'en ai encore les mains qui tremblent sur le clavier... et ça fait 20 ans quasi jour pour jour !
Heureusement qu'il y a plein de gens normaux ! Sympas, arrangeants, même dans les administrations !
lamalleencoin et oui l'humain que nous sommes tous !!! Pas évident c'te bestiole !
Bien sûr toujours dans la sympathie au début (même avec les démarcheurs !) Et puis après ça évolue selon ...
Ara Oui je comprends Ca doit etre rageant .. et éprouvant .. pas de doute .. Mais bon 20 ans .. de l'eau est couler sous les ponts .. et Puis .. la situation est pire aujourd'hui :-)
Oui, il y a de l'humain, mais on crée ces situations qui elles mêmes engendrent de l'agressivité. Le problème, c'est que ces "on" n'y sont jamais confrontés.
Dsl, j’ai pas bien compiris pour l’attestation d’échafaudage tu l’a fait écrire sur papier blanc par un cadre de ton boulot?
Youss13400 pas sur papier blanc par un cadre, mais sur une attestation de capacité de l'organisme interne de formation, et par un formateur qui m'a d'abord fait passer une évaluation écrite et pratique. Le seul truc chelou, c'est qu'on a fait cela sur notre temps libre puisqu'il n'y avait pas de formation prévue à ce moment là.
Merci pour ta précision. Une dernière question sur ce sujet que tu as l’air de maîtriser. Si je suis indépendant, tu pense que je peux me faire, au nom de mon entreprise, cette attestation? Merci Ara t’es le meilleur !
Ha ha ! Bien essayé mais non ! Le certificat doit être délivré par un organisme de formation habilité. C'est le cas du service de formation de mon entreprise car il s'agit d'une "grande entreprise". Si tu veux passer le CAP menuisier installateur, je crains que tu n'aies que le plan B dont je parlais. Si tu t'y prends assez tôt, tu auras le temps de chercher une session de formation pas trop chère. En tout état de cause, il faut t'y prendre tôt car tu peux avoir plusieurs semaines, voire mois de délai avant de trouver une session disponible dans un organisme pas trop cher.
Note que cette attestation n'est pas demandée pour les CAP menuisier fabricant ni CAP ébéniste.
Merci Pour tout Ara. Je prépare le cap installateur sanitaire donc pas besoin pour l’instant de cette capacité mais en lisant ton post j’ai préféré te demander on sait jamais ça peut servir. D’ailleurs ton post est d’utilité public! Bravo et encore merci
Pas de souci, et tant mieux si cela peut servir à d'autres.
Pour info, je me suis inscrit en CAP électricien cette année, et je compte bien continuer l'année d'après avec le CAP d'installateur sanitaire, justement... donc quand tu le passeras, essaie de conserver les sujets (des épreuves écrites et surtout des épreuves pratiques), ça pourrait bien servir à d'autres !
Ara D’accord ça marche, je vais tout garder et les partager. Merci du conseil et bon courage à toi. Ps: j’ai 38 ans et si je mets pas 2 ou 3 ans pour obtenir le cap is, il est possible que l’année prochaine je passe l’électrien aussi. Dans tout les cas je vais bien garder ton contact, ça motive. Force à toi
Pour Noémie j'aurai proposé que ses parents fassent leur travail d'éducation et qu'en attendant le seul moyen sûr à 100% restait l'abstinence. C'est naturel, sans hormone et sans danger avec le tabac.
Sans deconner ça devient des épreuves de vérification de conformité idéologique ces examens!?! Ils feraient mieux de vérifier que le futur diplômé sache si les fils sont de la bonne couleur dans le tableau électrique.
MOWD ah non, j'avions pas la question des couleurs en stock, mais de toute façon il n'y a pas de test là-dessus (tu voudrais faire de la discrimination à l'encontre des daltoniens ?).
Bien sûr tu as raison, quoique je présente les choses avec une certaine ironie, mais il faut quand même avoir à l'esprit que dans la population des jeunes qui passent le CAP, tous n'ont pas leur deux parents et un cadre qui leur permet de savoir cela.
Pour certains, la première chose à faire est de leur expliquer comment on range les feuilles de cours dans un classeur, mettre les pochettes en plastique à l'endroit, trier les cours avec les cours, les devoirs avec les devoirs... Et la deuxième chose est de leur apprendre que le soir on se couche, le matin on se lève, que les chips et la mayonnaise c'est bon mais ce n'est pas un repas, qu'une fille n'est pas un objet, qu'avant de passer un entretien d'embauche on se lave et on se coiffe... etc. Et s'ils n'ont pas eu de parents pour leur expliquer cela (et peu importent les raisons), ils ne le devinent pas tous seuls.
D'où ces cours de PSE, qui ont le mérite de faire les choses bien, c'est un peu caricatural et évidemment à 50 balais j'aurais pu m'en passer, mais au moins c'est fait sans jugement et sans morale. Donc au fond, respect à l'Éducation Nationale (quand c'est bien, il faut le dire !).
Oui, et puis cette épreuve est souvent avec un coeff de 1, là ou les épreuves techniques sont a 9 ou 10... donc ça pèse assez peu sur le résultat final.
MOWD "travail d'éducation" ? "abstinence" ?? moi, j'appelle cela "endoctrinement"... mais bon...
IL y a aussi le systèmes de ceintures avec cadenas, et la lettre écarlate pour celles qui ont failli... Ne pas oublier que la cage avec cadenas existe aussi pour les messieurs...
Kentaro, apprendre à ses enfants qu'avoir des rapports sexuels, c'est accepter de prendre le "risque" de faire un enfant, oui ça s'appelle de l'éducation. Tu peux évidemment rajouter des barrières de plastique, bidouiller le système hormonal (avec l'aval des écologistes se battant en parallèle contre les perturbateurs endocriniens) ou tout autre moyen, il reste toujours un truc qu'on appelle la nature et qui fait qu'un petit être humain peut se développer pour venir au monde 9 mois plus tard malgré cela. Le SEUL moyen infaillible, ben c'est de ne pas avoir de rapports. C'est de la biologie, pas de l'endoctrinement.
Apprendre à tous les élèves dès la 5ème qu'ils peuvent coucher s'ils sont "protégés", que c'est sans conséquence et culpabiliser "ceux qui ne l'ont pas encore fait" à partir de la seconde, c'est plus proche de ma vision de l'endoctrinement que de faire comprendre aux enfants que la liberté s'accompagne d'une responsabilité qu'ils ne sont pas en mesure d'exercer à 14-15 ans.
"Libre" à eux ensuite de croire qu'une pilule ou qu'un bout de plastique va leur permettre de braver des millions d'années de reproduction sexuée. On réussit bien à faire avaler à des adultes qu'un vaccin peut empêcher d'attraper un virus!
Oui oui, bon, comme je le disais plus bas, les parents ne sont pas toujours derrière les enfants, pour plein de raisons bonnes ou mauvaises, mais c'est un fait. Après, est-ce qu'on les laisse livrés à eux-mêmes ? On ne peut pas remplacer les parents, mais on peut aider les gamins en leur expliquant les bases.
C'est à cela que servent les cours de PSE, apparemment sans morale ni jugement, ce n'est pas si mal, et mieux que rien.
MOWD Ouh la la... on n'est pas du même bord...
Eh ça c'est cool ! (sinon on aurait tous la même bagnole !)
MOWD il y a pas que l'abstinence .. la masturbation est une autre piste .. et en dernier recours le clergé .. :-)
Le clergé, vraiment ?
Dis, lamalleencoin, toi qui es spécialiste des malles, ce que tu dis me fait penser à... une autre référence culturelle de haut vol... C'est pas toi qui l'a fabriquée, celle-là ?
(mais allez, arrêtons-là les digressions, je crois que ça va bientôt déraper !)
Kentaro libre à toi de préférer les hommes . Ca marche aussi
lamalleencoin oui, aussi, ça rend sourd mais évite les gosses indésirables. Et pour le clergé, pas besoin d'aller jusque là, l'éducation nationale et le sport associatifs restent plus accessibles et plus nombreux, même proportionnellement.
Ara oui, c'est triste de devoir compter sur les profs pour suppléer aux parents.
MOWD Je me demande...
Supposons que tu as bien éduqué ta fille selon les bons préceptes que tu professes.
Ta fille qui est bien élevée te dit à chaque fois "oui, mon Père, certainement, mon Père"... Bien évidemment, dans sa tête, elle s'en fout... comme tous les enfants qui écoutent gentiment leurs parents...
Si tu crois le contraire, tu es un grand naïf.
Et il se trouve qu'un beau soir de Juin, ta fille rencontre le Prince Charmant, et ça fait tac tac... Oh, mon Père, pardonnez moi, mais c'était trop fort...
Et comme c'est la faute à pas de chance, et que la Demoiselle n'avait aucune idée qu'il y existait des méthodes très efficaces pour ne pas avoir de mioche, bing bong, elle est enceinte... (Ben oui, le papa qui prônait la Responsabilité et l'Abstinence n'a pas considéré qu'il était aussi intéressant d'expliquer à ses enfants qu'il y avait des méthodes de prévention...,)
Comme de plus, on peut supposer que l'IVG, faut même pas y penser en rêve, eh bien, il ne reste plus qu'à attendre l'arriver du chiard, et le déposer à la porte de la sacristie de l'Eglise du village...
C'est comme cela qu'on faisait "avant", n'est-ce pas ?
Sauf que maintenant, on éduque les enfants, les parents, à l'école, partout, sans relâche, on leur explique les choses, les méthodes de prévention, pour éviter les "accidents", de manière à ce que notamment les jeunes, soient désormais libres, libres de choisir leur vie, en dehors de toute idéologie et endoctrinement...
Voila voila...
C'est vrai que grâce à ça, il y a beaucoup moins de femmes seules élevant leur bébé, de précarité affective et de précarité tout court. 200 000 avortements par an en France, c'est vrai que c'est une paille. La fameuse prévention est une franche réussite. Et ca concerne évidemment en priorité les familles ayant éduqué leur enfant à la responsabilité,c'est bien connu.
Au passage ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit: si une fille veut prendre la pilule, grand bien lui fasse. Mais lui faire croire que ça la "protège" à 100% est un mensonge. Et nous ne sommes plus au moyen-âge,une femme voulant garder son enfant seule dispose d'aides, de maisons dédiées pour les accueillir, et de 10x plus de couples voulant adopter que d'enfants adoptables.
Je confirme, le cours de PSE dit bien que la pilule ne protège pas à 100% (par contre, ben... comme j'ai passé l'épreuve lundi et que là on est mercredi, heu... bah... je ne me rappelle plus le chiffre exact, honte à moi !).
J'ai également passé l'épreuve de PSE, je trouve en effet que c'est de la fumisterie. Qu'on accompagne les jeunes dans cet apprentissage, c'est une chose et c'est très bien à mon sens, mais qu'on en fasse une épreuve d'examen, là bon ...
Et le pire c'est que si on choisis de passer un cap dans un autre domaine, on repasse systématiquement cette épreuve !
Manuela plus maintenant ! Jusqu'à l'année dernière l'épreuve de PSE était intégrée à EP2, donc il fallait la repasser pour chaque CAP. Désormais c'est une épreuve à part entière, donc si je passe un CAP l'année prochaine ils garderont ma note.
Sur le cours, il n'y a pas que la contraception, les heures de couchage et les repas équilibrés, il y a aussi la sécurité, un brin de secourisme, la gestion du budget (ben oui mais c'est comme savoir trier son classeur, si personne ne t'a jamais dit ce qu'était un budget excédentaire ou déficitaire, il vaut mieux écouter son prof de PSE qu'un créancier aux dents longues qui te "donne" une carte revolving), les contrats de travail, les instances de représentation du personnel...
Honnêtement je ne trouve ça pas si mal. C'est juste inadapté aux adultes en reconversion, mais ce n'est pas bien grave...
Ara tout a fait d'accord avec toi.
La situation dangereuse Noémie
L'événement déclencheur Ils pèsent entre 5 et 15 kg
Le danger Tous les jours
La personne Lumbago
Le dommage Elle porte des enfants
Hmmm... petit malin, va ! Tu vas me relire 4 fois les 78 pages de Donovan, et fini de rire ! Ah, mais !
La situation dangereuse Elle porte des enfants
L'événement déclencheur Elle porte des enfants !
Le danger Elle porte des enfants !!
La personne celle qui porte des enfants !!!
Le dommage Elle porte des enfants !!!!
Oui j'ai peur des enfants ! Sinon pourquoi y aurait des panneaux "dangers, attention aux enfants" devant les écoles ???
Moi je trouve Souffelweyersheim plus compliqué.
Un truc m’etonne, tu n’as pas l’autorisation d’essayer?! C’est tout quitte ou double cette affaire
DewhitYoussef Le lis "Souffelweyersheim" forcement ca attire mon attention .. je lis le texte et je ne comprend rien , mais c'est ma region mais c'est clair que les habitant de Souffelweyersheim ou de niederschaeffolsheim sur moder reçoivent surement moins de courrier par rapport a Forbach :-)
Bah, et encore : Souffelweyersheim et Niederschaeffolsheim sont certes longs mais encore prononçables... Quand on arrive vers Scharrachbergheim-Irmstett et autres Reinhardsmunster, on commence à douter ! Le pire du haut-Rhin, à mon avis, c'est Vœgtlinshoffen, ça je ne sais pas comment ça se dit.
Mais mais mais, au milieu de cet enfer, oui j'ose le dire, au milieu de ce Mordor, il y a l'improbable "Petite-Pierre" ! Et là on se demande ce qui s'est passé... Un oasis dans le désert !
Ara C'est Sauron et les 4 cavaliers de l'enfer qui sont passés par là. Et Sauron leur a dit : "Hopla! Attention, il y a une petite pierre..."
lamalleencoin ma remarque était un peu rapide, je réagissais sur deux points de la publi d’ara: 1/vannant sur illkirch 2/expliquant que pdt l’epreuve, tu fermes ton montage sans l’essayer.
Ça fait un peu bizarre comme texte au final, c’est pas faux.
Moi, j'aurais dit la réponse D.
Ça ne m'étonne pas (tes références culturelles attestent ton niveau sans problème) mais dis-moi, au deuxième tour (quand j'ai dit que j'avais mis la bonne réponse au début), tu aurais trouvé quand même ?
(Gad Elmaleh : )
ben non, au début c'est 28, et du coup ça correspond à rien.
Gad Elmaleh est un bon interprète, c'est connu ^^
J'ai fait une autre référence culturelle de haut vol ce soir mais c'est à trouver dans les méandres de l'adb ^^
Merci beaucoup pour ce récit pas à pas plein d'humour, qui va nourrir ma réflexion sur mon propre projet personnel, certes différent, mais qui pose la question de passer ou non un CAP...
Merci JBRosset, et comme tu peux le voir, que ce soit en menuiserie d'agencement ou de fabrication, ce n'est pas très compliqué de passer le CAP. Dans la mesure où tu maîtrises le geste, tu n'auras pas de problème.
Après, il faut voir l'intérêt de la chose : pour se déclarer artisan il faut un diplôme. Mais même sans parler de cela, j'y vois deux autres intérêts :
N'hésite pas à en publier davantage sur ton projet personnel (j'ai vu dans ta présentation que ton "pédigrée" était déjà bien chargé !).
Merci beaucoup, j'ai pris un moment ce matin pour partager mon projet et mon questionnement. Tu verras que ma situation et mes aspirations sont un peu différentes.
Félicitations !
Et essaie de faire mieux en PSE la prochaine fois, tu t'es pas foulé là !!!
Ils le donnent vraiment à n'importe qui ce diplôme
Félicitations pour ces résultats. Je cherche justement un électricien qui vient aux rendez-vous qu'il fixe ou a défaut qui s'excuse et honore le rdv suivant...
trente six seb c'est vrai, et dommage parce que la prochaine fois j'en serai dispensé (ils garderont la même note)... tant pis on fera avec. Avec 16/20, si je refais l'électricité d'une gynéco je peux quand même prétendre la remplacer pendant la pause de midi ou faire les remplacements d'été !
MOWD quand on habite dans un patelin où il n'y a pas de route pour y aller, c'est normal que les électriciens n'y aillent pas (demande à trente six seb) !
Mais il y a peut-être une niche de marché... quand je serai "libre", pourquoi pas faire un tour de France des boiseux de L'AdB qui ont un projet élec ?
en Alsace , on dirait avec un petit accent ..
"yo tu , MENELEC ! !!!!
que je traduitais par "
Oh oui double competence Menuisier _ Electricien pourrais se nommer un Menelec ;-)
haha, tu vas recabler tous les ateliers avec des repiquages sauvages et des sections non-conformes aux distances :p
(nannn, personne fait ça !)
Bien joué pour ces premières étapes.
Bon travail pour la suite !!
(la suite de mon chantier se tient prête à t’accueillir ;) )
Bah, il suffit d'être un peu organisé et on s'en sort très bien...
lamalleencoin pas bête, je garde l'idée pour quand je créerai l'entreprise !
En plus il y a la même consonance que "Yo maaanala" (je l'écris avec l'accent).
Yo mééénélec !
(par contre quand il faudra rajouter plombier ça va être plus dur...)
C’est une bonne nouvelle ça! Félicitations!
Hâte de lire la suite au prochain CAP!
Goulipao merci ! Le prochain sera plus dur, je suis un peu nul en plomberie... mais si je fais des découvertes intéressantes pendant mon apprentissage, je les partagerai ici (ça peut toujours servir !).
Félicitations !!!
Bon t'arrêtes quand les études pour commencer à aller bosser ?
dependancesbois pas bête ça... je n'y avais pas pensé mais... sinon il y a une autre solution qui pourrait être pas mal : continuer les études jusqu'à la retraite, oui, ça c'est optimal !
Belle épopée qui m'a rappelé ma première maison, mais je faisais ça pour moi .
Après un tel chantier tu peux afficher sans honte "Entreprise tous corps d'état, une solution à chacun de vos problèmes"
Sans rire un vrai électricien aurait sorti les normes et aurait laisser la cliente se dépatouiller avec ses états d'âme esthétiques.
Tu es l'artisan que tout particulier rêve de croiser mais attention à ne pas y laisser ta santé (la vraie et la financière, c'est quand même le but premier).
Merci pour le compliment mais tu as raison : il faudra que j'apprenne à faire des bons devis. Ceci dit, si on me paie les heures que je passe à démonter un chambranle, ça marchera, il faut juste que je sois vu comme "il est plus cher mais il fait du bon travail". Et pour ça, je pense que ça peut marcher par le bouche à oreille.
Je suis du même avis qu’Olivier Vernhettes , aucun “pro” que j’ai croisé n’aurait fait tout ce travail… Le minimum, vite fait, aussi bien que possible, mais surtout sans s’emmerder et en laissant les finitions au client.
C’est une presta à vendre cher à l’avenir: les gens savent de moins en moins utiliser simultanément leur cervelle et leurs mains.
Comme d’hab’, super récit et retour d’expérience :)
Merci pour tout ce partage.
Oui, après il y a un juste milieu entre celui qui fignole pendant des heures au carré dans sa maison (c'est un peu ce que j'ai fait sur ce coup-là) et le salopiaud ou l'idiot qui pose un câble et qui l'attache à l'agrafeuse, et qui contourne le calendrier cloué au mur parce qu'il ne s'est pas dit qu'il pouvait enlever le calendrier, mettre son câble, remettre le calendrier (ou mettre son câble dans l'angle du mur). Et qui en plus n'en n'a pas honte ! Heureusement que tous les artisans ne sont pas comme ça, je suis convaincu que la plupart font du bon boulot, mais justement j'aimerais bien savoir comment s'y prennent ceux qui ont trouvé le juste milieu...
Quel fil !
Moi, qui suis en plein les mains et la tête dans la reconversion, avé le CAP tout frais qui demande à se confronter au réel, je lis cette épopée avec plaisir, angoisse parfois et beaucoup de sourires.
Merci pour toutes ces contributions, astuces, encouragements.
Auxquels j’ajouterais les miens pour les épreuves à venir.
Merdum
Ça y est tu l'as eu ? Félicitations ! À quand les publications de tes œuvres ?
toujours un régal de suivre tes aventures! vivement le prochain chapitre!
Merci mais ici c'est L'Air du Bois et je commence à travailler le cuivre, alors je ne vais pas trop m'étendre sur les prochaines aventures...
Je suis bien content que tu avoues !!!! (Bon pas de là à venir t'embrasser sur la bouche, mais un HUG comme disent les jeunes!).
Super boulot!
Si tu ne te sens pas un vrai menuisier ou un vrai électricien et au vu du résultat, moi je pense que tu es un vrai artisan !!!! (Beaucoup de "vrai" sont surtout de vrais commerciaux !).
Oui j'ai avoué mais je ne me renie pas : j'aime encore beaucoup la fée électricité ! Disons que depuis que je suis arrivé sur L'Air du Bois, j'ai compris que les vieux rabots de grands-pères n'étaient pas faits pour les musées, et qu'un bon coup de rabot qui prend 3 minutes peut remplacer avantageusement un réglage de toupie qui va prendre 20 minutes. Je l'avais compris mais depuis quelque temps j'en fais l'expérience et c'est vrai que c'est bien sympathique !
Pour autant dès que c'est répétitif la toupie peut valoir le coup et comme ça je n'empiète pas sur tes plates-bandes de tout faire à la main... tu es unique, Fred !
Ara Y en a plein d'autres et de beaucoup plus talentueux et expérimenté, la seule différence c'est que j'ai communiqué sur le sujet hors des groupes concernés.
Mais ça en fait sortir du coup, qui vont vraiment pouvoir nous amener leur expertise.
Ah ah c'est chez toi là, non ? La rentabilité, c'est surtout de ne pas faire venir un artisan, et surtout de le payer.
Sinon, bienvenue au club de ceux qui proposent des trucs qu'ils regrettent après.
Ceci dit, ça permet d'engranger de l'expérience et à force on tourne sa langue dans sa (propre) bouche avant de parler.
Ah nonon, pas chez moi, véridique : chez une copine ! Mais ç'eût été une vraie cliente j'aurais fait pareil (je suis irrécupérable je crois) et le pire est que je n'ai pas regretté !
Pour l'instant il n'y a pas d'enjeu mais comme dit plus haut, j'espère arriver à faire un bon devis qui paie les heures réellement passées, et qui sélectionne les clients qui acceptent de payer un peu plus pour avoir mieux. Peut-être que je me fais des illusions...
Des illusions, je ne sais pas. mais il y a plusieurs niveaux de complexité.
-1- Il faut arriver à déterminer toutes les conséquences des choix que l'on fait en terme de processus (le boulot en plus que ça rajoute et qu'on n'avait pas prévu).
-2- ne pas faire d'erreur lors de la prestation, ce qui obligerait à refabriquer une pièce par exemple et donc coûterait en temps
-3- choisir les bons modes de travail de manière à être optimum en fonctiond e l'outillage qu'on a
-4- ne pas se tromper sur le nombre d'heures anticipées
-5- déterminer un certain coût horaire avec une méthode plus ou moins aboutie et précise
-6- ne pas faire d'erreur sur le devis lui même (addition, omission, etc)
et je dois en oublier...
Oui, faire un "bon" devis est une chose, mais par "illusions" je voulais dire "j'espère qu'il existe des gens qui sont prêts à payer plus que la moyenne pour avoir plus que du low cost"...
Ara oui j'avais bien compris ce que tu voulais dire
Je soulignais juste que trouver les clients n'est pas forcément le plus difficile.
De par ma maigre expérience, il y a de tout dans les clients : certains avec des budgets confortables d'autres qui cherchent l'économie. En étant en fabrication, on a quand même souvent des clients qui ont plutôt un budget, pas forcément confortable mais qui s'attendent à payer plus cher.
Ma stratégie est simple : je n'en ai pas. Je prends tout ce qui vient et j'essaie de faire des devis au plus juste à chaque fois, petit ou gros, ça n'a pas d'importance. Et je le répète souvent, ma meilleure cliente m'a appelé au départ pour une boite aux lettres.
et ???
Tu lui as vendu un bateau, une remorque à bateaux, l'attache caravane qui va avec et la Mercos pour la tracter ? (foutu pour foutu, il y avait une blague comme ça...)
Ara trente six seb veut dire qu'il ne faut pas négliger les a priori petits clients.
Ara elle est ménopausée j'imagine.
S'en est suivi une penderie sous combles, une réparation de petites portes de placard et vont suivre une très belle porte de cave et un nichoir à piaf.
J'ai acheté un tablier en cuir, version chinoise, mais pour le bois afin de savoir si j'aimais. Pour le métal, ce serait vraiment trop fin mais pour le bois, j'aime bien notamment quand j'utilise des machines.
Pas convaincu par l'utilité de objet, pour souder à l'arc je porte du 100% coton pour éviter les brulures dues aux éclats et ça me suffit.
Mais comme c'est pour te faire plaisir, je suis complètement d'accord avec ta démarche, rien de tel qu'un bel objet pour le plaisir !
Mais le coton, ça brûle non ? N'as-tu pas plein de petits trous ou taches de brûlé sur ta blouse ? Je conjecture que le cuir sera aussi taché de petites brûlures mais tout en restant plus costaud dans la durée...
Ara Mon père a été soudeur de ses 16 ans à l'age de la retraire, il n'a jamais eu de tablier en cuir mais une combinaison coton.
D'abord je soude une fois tous les 36 du mois, alors...
Après tu peux avoir des petites traces de brûlures sur le coton, mais sans plus.
Faut bien penser à protéger le coup de pied, car quand un éclat tombe juste dessus ça chauffe (vécu)
Olivier Vernhettes je me posais aussi la question de la protection au niveau du cou, car - parait-il - on a tendance à se pencher en avant quand on soude, et entre le haut du tablier et le bas de la visière, il y a un talon d'Achille...
Ara jamais eut de problème sur ce "cou" là, mais bon faut s'habiller sous le tablier
Olivier Vernhettes Ara Pour l'anecdote en enlevant un jour un rivet avec une lime electrique .. il etais bien devenue rouge tellement il etais chaud .. il a sauter et hop direct dans le teeshirt ( on etais en eté .) Ca ma bien bien bruler le temps que je me penche en avant et ca trou le tee shirt ..
depuis je fais bcp plus attention LOL
Le cuir me semble super pour la forge aussi ..
Oh qu'il est beau! je n'oserais jamais le mettre pour travailler...
C'est pour défiler avec sa hache quand il se sera laisser pousser la barbe
OH oh Il se trouve que je viens de faire le mien de tablier cuir .
le tiens est top on a fait un peu plus simple .. et puis a premiere vue , je suis plus petit que toi y a moins de cuir :-)
Le mien est on ne peut plus simple ! Pas de poche, deux lanières en croix...
Ara Si c pas indiscret , je peux connaitre le budget ? j' ai pas du tout notion .. tu a demander une peaux en particulier ?
lamalleencoin c'est du sur-mesure, donc le devis est sur mesure aussi... Réponse en mp !
Bravo de t'être lancé dans cette aventure et merci de tes reportages in situ.
Ca fait juste frémir par rapport à l'enseignement dispensé par la grande Éducation Nationale et la valeur du diplôme obtenu.
Sinon laisse tomber les CAP, lance toi plutôt dans l'écriture ou dans le stand UP
En tout cas ta journée s'est bien terminée
Bah, l'écriture c'est déjà fait (remonte en haut de la page !) mais ça ne paie pas assez ! Et pour le stand-up il faut avoir de l'humour (je n'en n'ai aucun !). La preuve : je ne fais que raconter benoîtement ce qui se passe, c'est l'Éducation Nationale qui fait tout le boulot de rendre les choses drôles !
Mais en effet je crois que je vais renoncer au 4ème CAP et en rester là... affaire à suivre.
Ara pourquoi renoncer .. en fait tu devrais cree un mouvement .. les collectionneurs de CAP .. les capophiles
lamalleencoin Ben oui, pourquoi pas , y en a même qui collectionnent les valises !
Superbe chronique. Attention tu vas finir surdiplômé !
Merci Titiyop, et tu as raison, 3 CAP c'est peut-être un brin excessif !
Je trouve ça bien.
Merci pour ce bon moment de lecture !
Tu as bien fait de l'écrire cet article.
Oui, on est toujours surpris de la "facilité" des sujets de CAP. Pour en avoir discuté avec un pédagogue, le but est bien de valider la capacité de l'élève a lire correctement un document et retranscrire l'information (pas plus)... ça peut paraitre peu, mais c'est déjà beaucoup pour certains jeunes esprits en décrochage scolaire.
D'ailleurs, l'épreuve technique est généralement coefficient 9, et c'est surtout elle qui permet de juger les capacités du futur ouvrier qualifié (et oui, le CAP n'est pas fait pour former un chef d'entreprise, mais bien un bon exécutant, même si on peut s'installer artisan avec ce seul diplôme).
C'est quoi la suite pour toi ?
Oui tu as raison mais dans ce cas allons jusqu'au bout : faisons une épreuve écrite unique pour tous les CAP ! Recopier un circuit électrique duquel on a effacé 3 fils, recopier le nom des enzymes présents dans la levure de boulanger, remplir un tableau d'approvisionnement de colorants pour cheveux ou de lames de parquet, etc.
Mais n'oublions pas qu'il y a déjà des épreuves générales (math, français, histoire-géo) qui sont là pour montrer que le jeune sait lire, écrire, compter et réfléchir ; et une épreuve de PSE qui montre qu'il sait que le soir on se couche pour être frais et dispo le matin, qu'il faut manger équilibré et baiser avec capote ; épreuve bien utile (je dis cela sans ironie) car un certain nombre de jeunes n'ont pas appris cela de leurs parents.
Reste l'épreuve d'étude et préparation d'une intervention, où effectivement on peut tester le côté pratique (lire le plan d'une maison et s'y repérer, calculer le nombre de paquets de lames de plancher à acheter, se faire piéger sur une cote en mm ou en cm, etc). Et là, dommage qu'ils ne posent pas quelques questions techniques pour au moins faire un choix et pas seulement de la recopie.
Par exemple sur la dernière page (les EPI) ils auraient posé la question "Quels EPI allez-vous porter pour :
- remplacer la résistance d'un chauffe-eau chez un client
- remplacer le flotteur d'un robinet WC
- réaliser une brasure tendre en atelier"
...ça aurait du sens sans être insurmontable.
Ara Tiens, pour rigoler... les 3 premières questions du dernier examen du CAPES de maths:
Questions du QCM :
Tout entier relatif non nul possède un inverse dans Z
La somme de deux nombres décimaux est un nombre décimal
1/3 est un nombre décimal
Kentaro ouhlààà... ils doivent être terriblement en manque de profs de math au collège on dirait !
Mais tu as trouvé la raison toi-même dans ta formulation :
En fait dans le CAPES de math il y a deux lettre de trop : c'est un CAP de math, CQFD !
Je me demandais la différence entre « monteur en installations sanitaires » et « chauffagiste ».
En fait, vu le contenu de cet exam, tu peux tout faire, c’est chouette !
Bonne éclate pour l’épreuve pratique :)
(il y aura bien une épreuve pratique ?)
Merci pour le partage, toujours aussi fun et inspirant à lire :)
Je ne suis pas sûr que "MIS" recouvre "chauffagiste" (qui correspond sans doute à "MIT", monteur en installations thermiques).
Côté épreuves pratiques, j'ai l'impression (je me trompe peut-être) que chez les MIS il y a du cuivre et de la soudo-brasure sur acier galvanisé, alors que chez les MIT ce serait plutôt cuivre + soudure autogène sur acier noir. Par ailleurs chez les frigoristes il faut braser à l'argent... des petits détails qui font quand même la différence.
Et pour l'épreuve de dépannage c'est pareil, moi on va me faire changer une chasse d'eau, un siphon de lavabo, un groupe de sécurité de chauffe-eau ou sa résistance ou son thermostat, alors que côté MIT je suppose qu'on leur fait ouvrir une PAC ou une chaudière gaz pour décrasser je ne sais quoi...
Certaines pratiques de soudure que tu évoques me semblent faites par les chaudronniers aussi. Probablement des compétences qui se recoupent !
Merci pour ces précisions.
Ara LOL .. merci pour les compliments .. ce que je me disais apres ton depart , c'est que l'air du bois est super riche et c'est tres interessant de comparer les parcours , les idees .. je trouve ton projet pertinent et tres réfléchi ..Parfois on appréhende de mettre un visage sur un pseudo .. et la ben c'est bien conforme le gars est aussi sympa que le sont ses textes Dommage que tu soit si loin .. A bientot au 13
Wéééé ! Et je peux en dire autant.
L'Air du Bois, le plus beau réseau social du Mondeuhhhh !
Et fort de ses 98% de boiseux reconvertis ou en projet de reconversion, les échanges ne manquent jamais de richesse. Merci Boris, merci L'AdB, merci tous !
Mais quelles belles expérience et quel beau texte...
Peut être que en plus de ces reconversions il y aurait un avenir en écriture?
Merci pour le compliment, Malijaï, mais non je ne suis pas écrivain ! Ou alors il faudrait que je passe un CAP écriture... mais hostie de tabernak, ça ne paie pas assez, je préfère électricien !
Oui c'est bien vrai, ça ne paye pas ... J'habite Montréal mais je suis ce qu'on appelle une "expatriée", dans ma langue maternelle on dit plutôt putaing-cong ;)
Putaing-cong ça sent bon l'huile d'olive mais ça n'a pas la classe des jurons québécois ! J'espère qu'au moins à Montréal tu te fais plaisir (avec l'accent en plus)...
Toujours un régal à lire... Et quel courage!
Oui , mais y a du vice ? Le " Ara" Moi je pense que le gars est maso .. :-)
Je ne peux que plussoyer
Pfff vous allez m'obliger à faire une psychothérapie en ligne vous...
(mais j'avoue que je ne suis pas un gens normaux )
(enfin qui pourrait se targuer de l'être ici ? )
C'est très intéressant ces histoires de cuivre !
Au final t'as du déterminer la distance a du mur empiriquement ?
Je devrais pas lire L'Air du Bois la nuit, j'ai cauchemardé que j'étais à un examen de plomberie devant une plaque de placo et je stressais parce que j'y connais rien !
Oui finalement j'ai fait des cintrages pour chaque diamètre et j'ai mesuré le rayon réel obtenu. Fois 0,2146 = mon écartement.
Mais bon... au final ça n'a pas servi car il n'y a eu aucun cintrage à l'épreuve pratique (qui se révèle, disons, simpliste !).
Allez, bonne nuit et fais de beaux rêves !
pourquoi faire la citation a moitié en latin ? "Ave Caesar, morituri te salutant" Enfin après faut être dans une arêne peut-être (et oui petit j'adorais les pages roses du larousse j'ai bien dit du larousse !!) ma préféré restant asinus asinum fricat ! Ce qui correspond pas mal à ce site d'ailleurs.
Bref encore une fois merci pour l'aventure !
Victoriae mundis et mundis lacrima. Bon, ça ne veut absolument rien dire, mais je trouve que c’est assez dans le ton.
Et stabat mater dolorosa, il y en a plein comme ça !
Enfin là ce serait plutôt stabat candidate dolorosa !
Mais vous êtes des malades ! Je vous préviens. Si on n'mets pas le holà tout de suite, dans dix ans tout le répertoire musical est pollué.
florian Garreau mais pas du tout ! stabat parce que je me suis tenu debout, candidate comme son nom l'indique et dolorosa parce qu'à piétiner toute la sainte journée, mes lombaires me rappellent à l'ordre (tu verras quand tu auras mon âge !). Il n'y a que Midwo qui fait un lorem ipsum !
Mais dis-donc, toi... asinus asinum fricat semble vouloir dire quelque chose du genre "les imbéciles se congratulent" et tu trouves que ça correspond à L'Air du Bois ? Si j'étais L'Air du Bois je me demanderais comment le prendre !
Et pourtant non ça ne dit pas ça mais plutôt l'âne frotte l'âne, tacitement qui se ressemble s'assemble, et oui les imbéciles se congratulent peut-etre aussi une traduction possible mais ce que j'entend c'est malgré les générations d'écarts ici présentes tous ont la passion du bois et un état d'esprit proche :)
Ça doit être la même personne qui a pondu les épreuves du CAP ébéniste
Des erreurs partout, des corrections du rectorat en pagaille pour chaque épreuve (au moins 5 pour l'épreuve pratique ! Sans compter tout ce qui n'a pas été corrigé...), Des cotes impossibles à respecter.
les plans étaient pour un tiroir porté, mais correction : il faut qu'il soit suspendu. Les plans n'ont pas été modifiés, les cotes non plus, les nouvelles pièces n'ont pas été prévues (pas de correctif sur la feuille de débit), des boulons M8 beaucoup trop longs (le prof d'ébénisterie a dû sortir la meleuse ) etc, etc, etc...
Au final, un tiroir impossible à rentrer, sauf à ne pas respecter les cotes (pas quelques dixièmes d'écart, mais de très nombreux mm à enlever de tous les côtés)
Les profs etaient fous, ils ont fait plus de bonds en 3 jours qu'un lapin dans toute sa vie !
Bref, on verra bien pour moi
Mais je comprends parfaitement ce que tu as vécu ces derniers jours.
Plus qu'à attendre les résultats, croisons les doigts
Pas forcément, tu sais, de nos jours ils donnent le CAP "pondeur de sujets" à tout le monde... le niveau baisse !
Pour mon épreuve de
dépannage(pardon : travaux spécifiques), j'ai eu droit au changement de détendeur. Savoir-faire n°1 : repérer le détendeur sur l'installation. Expliquer à quoi il sert, comment on le règle, et procéder au démontage et à son remplacement.Et en pièce de rechange, c'était le même qu'à l'épreuve de réalisation : un machin tout beau tout neuf ! Et du même entre-axe que le vieux à changer (incroyable, non ?) non ! Même entre-axe mais pas même filetage donc j'ai démonté un mamelon sur le vieux pour gagner quelques cm mais de toute façon ça ne rentrait pas.
L'examinateur m'a dit de remonter l'ancien, à 9h c'était plié (en prenant bien mon temps).
Heu... je prétends qu'un jeune en boulangerie qui se trompe de salle réussira son CAP plombier, alors certes je n'ai pas (encore) mon CAP boulanger, mais si ça se trouve ceux qui préparent leur CAP plombier peuvent le réussir aussi !
Quant à ton tiroir susporté, tu nous fais un petit compte rendu écrit avec photos de tes épreuves ?
Crétinisation générale volontaire, pour fabrication de futurs consommateurs décérébrés en troupeaux ! (A tout les niveaux, orchestrée depuis 40 ans ) . Faut rien dire sinon "complotisme"
youtube.com/wa...h?v=xpPuloQdY0Q
Mais bon, peu de gens s'en soucient, à part les moins crétins !
Moi le premier crétin qui a encore un peu d'espoir de retourner un peu la situation à mon petit niveau !
sylvainlefrancomtois je crois qu'ils appellent ça "sociabiliser"
Ça serait intéressant de connaître le taux d'échec et la répartition des notes... Si ça se trouve ils lissent les courbes pour faire plus réaliste ;)
Oui, le niveau baisse, les exigences demandées sont revues à la baisse. Ma femme est prof et quand ils doivent faire des commissions d’harmonisation des notes pour le bac, on lui dit « vous notez trop sévèrement, il faut reprendre vos copies et donner quelques points pour avoir une meilleure moyenne » ou encore « bon, lui ça fait 4 fois qu’il passe le bac, on va lui rajouter 2 points en maths, 3 points en histoire, 2 points en philo, etc… comme ça cette année il l’aura! » et j’en passe!
Sinon j’ai adoré ton bulletin pour l’éducation nationale!
Oui mais non, là je ne suis pas d'accord avec cette analyse.
Tu fais un sujet de baccalauréat, les profs donnent des notes correspondant aux prestations, et on tombe sur 70% de réussite. Et ça, c'est la crise parce que si on fait redoubler 30% des jeunes ça va faire des classes de terminales surchargées et il va manquer du monde dans l'enseignement supérieur, ça fout la merde, c'est pour cela qu'on veut 80%. Donc là on fait un truc du genre + 0,10 x (20 - la note) et on sauve ceux qui avaient 9/20. C'est une manière de baisser le niveau a posteriori pour lisser la charge de la filière.
L'autre manière, c'est de le baisser au niveau du sujet. Par exemple le théorème de Thalès avec ou sans les "petites barres" sur la formule, ça enlève ou ça ajoute de l'information. Avec les petites barres, il s'agit de la valeur algébrique, sans les petites barres, c'est juste la longueur. AC/AB = AC'/AB' (là je l'écris sans les petites barres). Pour ceux qui ont du mal avec ça, la "valeur algébrique", c'est l'idée qu'un volume ne peut pas être négatif (ça n'a pas de sens), de même qu'une vitesse n'est jamais négative. Si on fait un calcul et qu'on trouve une vitesse négative, en vrai elle est positive mais le véhicule va à reculons. Et donc quand on apprend ce théorème sans les petites barres, on perd de l'information, on a appris moins de choses, le niveau est moins élevé qu'avant.
Maintenant si tu fais une épreuve où il faut recopier des mots dans des cases, c'est un test de lecture / écriture. Je n'ai aucun souci avec cela si on le fait en fin de CP puisque c'est dans cette classe qu'on apprend à lire et à écrire. On a également le droit de faire ce test à l'entrée au collège à titre d'évaluation diagnostique, et plus encore au CFA car le taux d'illettrisme en France est de 7% (ce qui est en soi énorme, et c'est une moyenne : c'est beaucoup plus dans les populations carcérales et également dans les filières professionnelles). D'où des jeunes en CFA qui maîtrisent parfaitement le geste technique qu'on leur a appris mais qui ne savent pas lire le sujet d'examen exemple ici).
Mais si tu remplaces l'épreuve de CAP par un test de lecture / écriture, ce n'est plus "baisser le niveau", c'est prendre les jeunes pour des cons. À quoi ça sert qu'ils aient bossé pendant 2 ans chez un employeur et en CFA si on ne les juge pas sur les compétences qu'ils ont acquises ? C'est dégueulasse de leur faire cela ! C'est humainement impardonnable, et c'est stupide car cela enlève toute valeur au diplôme obtenu. Et c'est pour cela que je gueule : j'ai un diplôme avec 17/20 de moyenne mais il ne vaut rien... les boules, non ? Moi je veux un 17/20 qui vaut quelque chose, et que si j'ai 13/20 c'est que j'ai fait moins bien que si j'ai 19/20. La base, quoi.
On passe notre temps, nous les vieux cons, à critiquer "les jeunes qui ne savent plus rien faire" etc. Loin de moi l'idée de les victimiser ou de les mettre sur un piédestal, il y a "à boire et à manger" entre ceux qui effectivement ne foutent rien ou qui, quelles qu'en soient les raisons, "ne savent rien faire", mais il y en a aussi qui font leur taf et qui prennent ce qu'on leur apprend. Eh bien ceux-là, ils ont un diplôme qui ne vaut rien parce que l'examen n'est pas à la hauteur. C'est pour cela que je dis que ce n'est pas le niveau des élèves qui baisse, c'est le niveau de l'Éducation Nationale, dans son ensemble (donc en faisant aussi la part des choses entre les enseignants qui tiennent la route et qui font ce qu'ils peuvent, et les nuisibles qui sapent le système... car là aussi il y a "à boire et à manger").
Je rappelle cette anecdote...
Un jeune en prépa écoles d'ingénieurs vient me voir pour son épreuve de réalisation pratique pour que je l'aide à faire un système de suivi des étoiles pour son appareil photo. Pas très compliqué.
A un moment, il faut introduire un contrepoids. J'ai une barre en métal de 50 cm de long, qui pèse 3 kg . Il me faut un contrepoids de 1kg. Je lui dis, vas-y, coupe la barre à la bonne longueur.
IL regarde sur son téléphone.
Je lui demande pourquoi.
Eh, bien, dit il c'est pour avoir la densité de l'acier!
Ce n'est pas de sa faute... C'est le système qui les a formaté ainsi...
J'espère qu'il n'en n'a pas déduit qu'il fallait couper la barre à 126,67 cm...
Kentaro Moi j'en ai un en ecole de commerce , qui pour calculer une TVA de 33,33% sur 150 euros TTC ( tu sait a l'epoque la TVA luxe ) me posais sur papier l’équation :-)
lamalleencoin
Allez, j'y vais de ma petite anecdote aussi.
J'ai deux métiers dont celui de prof en fac.
Niveau Master 2, donc Bac+5 quand même, je pose chaque année la question suivante :
Vous tracez sur l'écran un rectangle de 500 pixels par 50 pixels, avec une bordure qui fait 3 pixels de large, quelle sont les dimensions du rectangle intérieur ?
Eh bien ça ne rate jamais, chaque fois ils ont l'impression que je peur pose une question très très difficile...
Les plus hardis se risquent à me dire qu'il faut enlever 3 pixels à chaque dimension...
C'est très rare que j'obtienne la bonne réponse : 494 x 44 pixels (on retire deux fois l'épaisseur de la bordure).
Autrefois, on avait des problèmes de robinets beaucoup plus compliqués, quand on avait 8 ans...
Un livre que tout enseignant devrait avoir lu : L'âge du capitaine - Stella Baruk.
J'espère que tu les déculpabilise après !!
J'adore les blagues sur les ingénieurs...
Attention tout de même à ne pas se tromper de cible. L'éducation nationale n'a pas de liberté pédagogique ni politique. Ce qui pilote l'EN, c'est le gouvernement. Là où ils sont bien forts, c'est qu'en torpillant le service public, les citoyens finissent pas penser que c'est le service public qui déconne et pas les réels preneurs de décision.
On est bien d'accord que ces diplômes sont en carton, comme une très grande majorité. L'intérêt est fort simple : permettre à un maximum de personnes de les avoir. Seuls les personnes bien éduquées savent que le diplôme n'est pas suffisant, qu'il faut s'instruire ailleurs, autrement. Le pauvre, lui, pensera que c'est bon, se lancera, se cassera la figure, ne comprendra pas et sera un peu plus pauvre. Cela permet de bien maintenir les classes sociales en ayant une égalité des chances (le lièvre et la tortue partent sur la même ligne) et non une équité.
sciunto Mettre les défaillance de ce que decris Ara sur le gouvernement me fait rire jaune ..
L’éducation nationale rédige un examen .. Pour le même budget le même temps ils peuvent rédiger un truc intelligent ou débile ..
Ils font debile et on voudrais nous expliquer que c'est un problème de budget ..
Comme le mauvais artisan qui pose son carrelage de travers et te dis que il est pas assez payer pour le poser droit .. C'est d'ailleurs amusant sur des taches particulière ou complexe on note d'ailleurs que c'est Le bon artisan qui est souvent au prix le plus logique .le mauvais ne sait pas faire vite et bien et donc compte des heures en plus .. Ben les profs c'est pareil .. un bon prof a les idées claires et les expriment clairement un mauvais fait des circonvolutions .
En fait, le système éducatif est simple:
Pour cela, il y a les bonnes filières, les Grands Lycées, les Grandes Zecoles, etc.
Un exemple:
Il n'y a plus assez de profs de math en France. Pas assez payés, pas assez de reconnaissance... C'est pour cela que le Ministre de l'Education (l'ancien), avait décrété que seuls les filières spécialités en maths auraient droit à des cours de math en seconde et terminales. Il fallait réserver les profs de math pour les rares élèves qui allaient continuer de reproduire la classe des Alpha (ceux qui allaient faire une prépa, et le reste...). Les autres, les futures Beta, n'avaient pas besoin de cours de maths...
Le problème, c'est que vous comptez toujours sur l'Etat et le Service Public. Or, ce ne sont que des organigrammes de postes, avec des carrières à mener, et pour laquelle il ne faut faire aucune vague, donc reproduire l'existant. L'Etat et le service public, ce n'est personne, et les gouvernements successifs n'y changent rien parce qu'en perpétuant le système de toujours plus de fonctionnaires, ils gardent leur gagne pain, passant de "politique au pouvoir" à "fonctionnaire en quête de mandat". Les réformes de réformes de réformes sont juste une "marque" que laisse un gouvernement, mais sans changer quoi que ce soit qui risque à ressembler à de l'exigence.
En fait, Kentaro, je doute qu'il y ait encore des personnes pour théoriser ce que tu dis dans l'éducation nationale. Il y a des personnes dans des commissions et des groupes de travail, cherchant en vain un pis aller d'instruction pour le nombre, ne voulant assumer de dire à une partie de ces "jeunes" que leurs téléphones portables et réseaux sociaux ne les nourriront pas et qu'il faut qu'il se sortent les doigts. Donc on supprime tout ce qui peut être discriminatoire, surtout l'intelligence, et on compte sur le (salaud de) patron qui les embauchera pour essayer d'en faire quelque chose. "une fois diplômé, plus notre problème".
lamalleencoin Oh, mais je n'ai pas parlé de budget :) Je ne pense pas que le budget soit le problème.
sciunto oui d'autant qu'il a coûté 5 x plus que d'habitude... mais comme dit lamalleencoin le prof qui l'a pondu aurait pu en pondre un bon. Et même si son chef lui a dit de baisser le niveau il ne l'a pas réellement fait. Il a plutôt fait un "hors sujet".
MOWD lol j'avais pas vue ca tout a fait comme ca .. mais j'aime bien l'analyse .. Etant un salaud de ( petit patron) je vois bien le truc :-) Pour les malletiers comme il y a pas d'ecole . on aimerais bien nous ont cree le diplome et la formation a leurs place .. ce serait tellement plus simple :-)
lamalleencoin si tu créés la formation, ils te feront payer une taxe pour avoir le droit de donner un diplôme et tu auras des inspections pour vérifier que tu appliques bien les directives d'un ministère quelconque qui n'a jamais vu ni malle ni atelier autrement qu'à travers "les temps modernes" et considère toute industrie comme la réplique de "Germinal".
Si malgré ça ton entreprise survit, on la "valorisera" grâce à la création d'un syndicat mixte pour régir ta profession afin d'être sûr de te mettre des bâtons dans les roues. Bref, moins l'Etat se mêle de nos affaires mieux on se porte!
MOWD Allons allons... tu n'aurais pas une vision un peu idéologique des choses, non ?
MOWD Oui je voulais en fait ecrire ILS voudraient bien nous voir cree le diplome .. et bien sur ensuite , une fois que tu la cree et mis en place il se passerais tout ce que tu vient de decrire :-) ,
lamalleencoin ce que tu décris sur la création d'un diplôme me fait penser à l'expérience de mes voisins architecte/maçons spécialisé dans la maçonnerie ancienne (construction en terre, pierre...). Bref, ils ont monté une association, qui fait entre-autre de la formation. Ils ont 2 CAP en alternance, avec des promos d'environ 15 étudiants. Ils font aussi des formations courtes pour pro/particulier dans des domaines divers, mais quand même orientés construction (bois, terre, pierre, enduit, étanchéité à l'air)... bref tout ça pour dire, que ça se fait, et que ça marche, même si bien sur y'a des interactions administratives à gérer (région, département, pole emploi...), des financements à trouver... mais ça fait avancer le schmilblick. Si tu veux jeter un oeil, leur site est là: aplomb38.com/
Kentaro en effet. J'ai un parti pris que j'assume.
J'ai vu le système étatique de l'intérieur et ce n'est pas plus vertueux que le privé. La différence c'est que si un service privé ne te convient pas, tu ne le prends plus. Le public, moins c'est efficace et plus tu payes.
J'ai une sainte horreur de tout ceux qui veulent à tout prix faire ton bien malgré toi, et te taxent en plus pour ça. Ça finit systématiquement par taxer pour leur bien à eux, en exigeant en plus que tu leur dises merci.
MOWD Ca dévie, je vais donc m’arrêter là après ce commentaire car ça dévie trop du problème initial mais c'est un peu trop gros pour que je laisse passer.
Le privé fait du bénéfice et de la publicité, les salaires sont plus élévés. C'est donc mécaniquement plus cher que le public. Quand le privé devient oligopole, il n'y a plus de choix et le cout est ce que l'entreprise veut.
Prenons la mutuelle par exemple. C'est très cher, la comparaison est impossible, ils sont tous assez mauvais (tu trouvera toujours des mauvaises expériences chez chacun), et ça prend du temps à faire toutes ces démarches. Si l'un d'eux se démarque, oligopole, et hop, plus de choix, retour à la case départ mais c'est plus cher.
Si tu n'es pas convaincu, va donc faire un tour quelques années en tant qu'expatrié dans un pays comme les us (je l'ai fait) et tu pourra voir la différence. En définitive, je pense que ton opinion a gagné et que la france se dirige vers un système américain qui creusera les écarts de richesse. Seuls les riches pourront payés des études, des assurances santé et retraite et des crédits ; ce sera chacun sa merde. Les coûts sont faramineux.
sciunto
C'est EXACTEMENT ÇA!!! On râle après le public tant qu'on n'en a pas vraiment besoin... Lorsqu'il s'agira de payer la totalité des frais médicaux on saura ce qu'on aura perdu en privatisant les systèmes (idem pour l'éducation)... Il suffit de voir combien coûte une intervention vétérinaire...
Malijaï Oui mais ... tu paie mais,
Quand tu a un animal malade .. tu tel jour et nuit et tu a un veto disponible .. pas besoins d'attendre 9 heures aux urgences
Quand tu a besoins d'une ecographie tu trouve un RDV dans la semaine !
Ton chien recoit une alerte a la bonne date pour ses vaccins ..
Bref .. j'aimerais bcp que la medecine humaine soit aussi aisement dispo ..quitte a payer .
wouain ben c'est pas toujours vrai... Je connais 1 chat qui a du attendre 24h avec des signes d'occlusion intestinale faute de place. Et les vétérinaires n'acceptant pas d'animaux non enregistrés dans leur clinique (ici à Montréal au Québec il y a 3 semaines...) Juste une preuve que le privé ne fonctionne pas toujours mieux ;)
mokozore merci pour le lien, chouette découverte ! :)
lamalleencoin je viens d'aller voir mon père à l'hôpital HPP (Hôpital Privé de Provence). Bouffe immonde (oui enfin bon c'est normal, hein, c'est un hôpital, et puis on n'y va pas pour bouffer mais pour s'y faire soigner) (enfin pourquoi se croient-ils obligés de faire de la bouffe aussi dégueulasse ? finalement non, ce n'est pas normal !) ; infirmiers / infirmières qui n'ont pas inventé l'eau chaude (ni tiède, ni froide) (pas tous les infirmiers, mais plusieurs qui font des conneries, qui ne savent pas faire une prise de sang, qui ne comprennent rien à ce qui se passe ou à ce qu'il faut faire, qui ne "prennent pas en charge la douleur", contrairement à ce qui est dit, etc. bref, des gens qui ont le niveau CAP 2022, si tu vois ce que je veux dire !) ; tarifs hors de prix et dépassements d'honoraires à gogo. Avant de passer sur la table d'opération, on demande au patient de payer 300 euros de dépassement (il faut donc qu'il ait de l'argent sur lui, ce qui nous évoque immanquablement le système américain). Et une qualité de soin qui n'est pas au rendez-vous, avec un "effet papillon" qui peut être parfois mortel (juste le truc pas de chance, le résultat d'analyse qui arrive 3 min trop tard, le médecin qui est parti, l'infirmier qui n'a pas conscience de l'urgence de la chose, quelques heures de perdues et le patient qui finit mal. La faute à pas de chance, ou la faute à l'incompétence ? En tout cas ce n'est pas le prix qui fait la qualité !
Après, le système américain où tu fais un AVC et si tu n'es pas assuré on te file une facture de 250.000$, ça ne me fait pas envie du tout !
Petite précision Ara , au US si t'es pas assuré et que tu n'as pas de quoi payé, tu restes dehors.
Il est beau le rêve américain ...
Alors oui notre service public n'est pas parfait (éducation et santé), on le détruit depuis 30 ans, mais il est plus qu'appréciable.
Ara Oui je ne dis pas que le systeme francais est au top ..
Mais c'est une facon de presenter les choses ..
En france une consultation chez le medecin coute combien ? Zero ..
on n'aide pas a la prise de conscience non ?
Tu parle d'une facture de 250.000 dollars .. mais c'est le prix d'une semaine de rea en france .. sauf que tu vois rien .. Je pense simplement que il y aurait un mi chemin entre l'inconscience et la prise de conscience des couts .
lamalleencoin c'est pas zéro mais 1 euro (pour les gens riches qui calculent 25€ - 17,50 CQ - 7,50 mutuelle + 1€ participation = 1€ ; mais pour d'autres, c'est difficile de sortir 25 euros et d'attendre le remboursement, donc ils vont plutôt aux urgences ou parfois ils renoncent aux soins). Et pour les gens riches qui travaillent, ce n'est pas 1 euro, vu les charges qu'ils paient et les charges de leur entreprise (qui pourrait à la place leur payer un plus gros salaire).
Donc quand je suis riche et en bonne santé, je paye mes consultations chez le généraliste 500 ou 600 euros au lieu de 25, quand je suis riche et que j'ai un AVC, je paie ma réa 500 ou 600 euros au lieu de 250.000 ; et quand je suis pauvre je paie moins. Dans tous les cas je n'en n'ai pas vraiment conscience mais au fond ce n'est pas plus mal (sinon c'est comme si au restau tu savais combien coûte chaque bouchée...) !
lamalleencoin On pourrait envoyer aux patients une facture montrant le coût de leur hospitalisation, même s'ils ne la paient pas.
Ceci dit, je ne suis pas certain que cela change quoique ce soit. Donner mauvaise conscience aux gens, parce qu'ils ont passé une semaine en réa ou 3 mois en maison de repos parce qu'ils se sont payés un burn out ? pas certain que cela soit la meilleure des choses.
Le problème de la saturation des urgences, ce n'est pas parce que c'est gratos, mais parce:
Les gens vont aux urgences parce que plus aucun médecin ne se déplace la nuit ou même le jour en cas de problème. On ne va pas aller faire la queue dans une salle d'attente d'un médecin de ville, quand on a 40° de fièvre et qu'on ne peut même pas sortir de son lit pour aller pisser...
Pire, les gens vont aux urgences, parce qu'ils n'ont même pas de médecins. Les déserts médicaux, c'est partout.
Enfin, pourquoi aller voir un médecin en ville, puisque de toute façon, le médecin ne va pas soigner, mais simplement prescrire des examens qu'il faudra faire à l'hôpital, parce que lui-même n'est plus capable ou n'ose pas faire un diagnostique. Avec des jours de perdus avant que quelqu'un se décide à commencer à soigner.
Enfin, si la médecine publique est dans la merde en ce moment, c'est surtout parce que depuis 30 ans, on a lui appliqué les soi-disant principes de bonne gestion capitaliste: Rentabilité des investissement, pressurisation des personnels, rentabilité des actes médicaux, culte de la performance, etc, etc...
Le problème des urgences, ce n'est pas les urgences, c'est le réseau des médecins de ville: plus assez de médecins, pas aux bons endroits, perte d'implication des médecins de ville, perte de savoir faire, recours systématique aux examens, etc, etc...
Enfin, n'oublions pas de le système est à circuit fermé:
Si on privatise la santé, il faudra que chacun la paie, ou se paie une assurance. Au lieu que ce soient les entreprises qui paient des cotisations sociales de leurs salariés, ce sont les gens qui le feront. Il faudra donc, pour qu'ils puissent le faire, augmenter leurs salaires. Au bout du compte, ce sera exactement la même chose.
Enfin de enfin, on pourrait croire que la santé privée sera plus efficace que la santé publique. Peut-être. Mais le profit généré par l'efficacité gagnée ira naturellement sous forme de dividendes aux actionnaires (il faut bien qu'ils soient rémunérés, les pauvres), pas à la collectivité, qui n'y gagnera pas grand chose...
Après, le reste, c'est de l'idéologie...
Il y a un très bel exemple récent de l'efficacité et du succès du privé en santé : ORPEA.
Kentaro loin de moi l idée de rendre privé le système hospitalier
Mais il y a certainement des mesures à prendre pour palier à des énormités
En Allemagne par exemple si tu ne va pas chez le dentiste gratuitement une fois par an tu n est plus remboursée en cas de problème !
Mon voisin kine se désespère en voyant que 30 % de sa clientèle son des gens a qui ont fait des ordinances de confort pour lequel il ne peu pas faire grand choses .
Le problème de la médecine générale vient du numerus clausus voulu par les médecins eux même .. être moins nombreux pour avoir plus ! Et les gouvernement successif ont laissé faire …
Alors non je ne suis pas pour faire payer les pauvre ( Ara ) mais les gens devraient avoir conscience du coût de façon à mieux admettre les impôts qu ils paient
On est dans un système ou tout est due Ç ça qui me semble anormal
La santé ne doit pas avoir de problème de rentabilité d ou le côté public
Mais le public doit gérer l impôts au mieux et ce n est juste pas le cas .
"Non mais on est service public, on n'a pas à être rentable" était l'excuse pour en faire toujours moins dans mon ancienne vie au service de l'Etat... et c'est ce qui fait que les joyeux régimes collectivistes de par le monde souffrent tous de pénuries.
Sans chercher à arriver au système américain, une saine concurrence entre les organismes de sécu et hôpitaux ne ferait pas de mal. C'est ce qui existe en Allemagne où on choisit sa caisse de sécu et où on est pris en charge 10x plus vite aux urgences.
MOWD Chacun sait qu'il n'y a pas de pénurie dans "les merveilleux régimes capitalistes de par le monde"...
Et de toute façon, l'herbe est toujours plus verte chez le voisin...
Kentaro c'est bien connu que tout le monde se rue vers le Venezuela et la Corée du Nord comme ce fut le cas vers l'Allemagne de l'est à la chute du mur. De véritables pays de cocagne. L'économie de marché telle qu'elle est n'est pas parfaite, mais on a le droit de chercher à l'améliorer.
L'instruction (c'est le sujet de base de ce fil) et la santé ne sont pas les points forts de notre pays. Regarder ce qui se fait de bien ailleurs n'est pas un crime de lèse majesté.
L'éducation nationale est devenue une administration chargée de distribuer des diplômes plus qu'un service chargé de transmettre le savoir et de favoriser l'excellence.
MOWD Ah, si on déléguait l'éducation au bonnes soeurs et aux Jesuites, la santé à Orpéa, et l'armée à Wagner, cela irait sans doute beaucoup mieux...
Oui, bon, je critique beaucoup l’Éducation Nationale, mais je la préfère quand même au système éducatif du Mali ou de l'Afghanistan...
Kentaro Mdr .. remarque meme chez Orpea , il y a des gens tres bien .. le probleme c'est que il suffit de qq nuisible a la tete d'un truc comme ca pour que tout bascule ..
Pareil pour Wagner Ils ont du 9 mm comme nous :-)
Ara Oui, ton récit est intéressant (et divertissant), et chacun est libre de donner ensuite son avis, mais je trouve personnellement que l'on perd un peu l'essentiel...
Voici ce que l'on en pensait (assez unanimement) il y a quelques temps :
(Et j'ai eu beau me désabonner du pas à pas, enlever mon "j'aime", etc., je reçois toujours des notifications...)
ourea oui c'est vrai qu'on finit par refaire le monde et on s'éloigne du sujet... ce qui ne me dérange pas outre mesure, par contre c'est bizarre que tu aies des notifications.
Il me semble que si tu "aimes" ça t'abonne automatiquement au sujet, mais que si ensuite tu t'en désabonnes tu n'as plus de notifications malgré le "j'aime". Dans ton cas peut-être que tu reçois des notifications parce que des gens auxquels tu es abonné postent un commentaire.
Oui, je crois que c'est ça. Donc si vous pouviez tous cesser tout ça, ça m'arrangerait...
ourea <+couic+>
En fait dès qu'on intervient sur un projet, une question ou un autre truc on reçoit des notifications lors d'autres interventions sur le même fil... Il n'est pas nécessaire d'être abonné ou d'avoir mis un coeur ou quoi que ce soit d'autre...
Malijaï C'est ça. Mais on peut toujours éviter les notifications en décochant ensuite la case "surveillé", tout en haut à droite de la page, dans un petit menu déroulant.
dneis oui c'est ce que je pensais mais ourea dit s'être "désabonné" du pas à pas, donc si c'est bien de cela qu'il s'agit il ne devrait plus rien recevoir...
ourea " Donc si vous pouviez tous cesser tout ça, ça m'arrangerait... "
J'adorrre... C'est tellement symptomatique...
Ara dneis Malijaï Je recevais encore des notifs parce que je suis abonné à certains d'entre vous, mais ça n'est pas grave. Je peux aussi les ignorer si je veux, hein...
Kentaro Il y a un smiley à la fin de ma phrase, notant une intention humoristique.
ourea Moi aussi
dneis AHhh Merci je n'avais pas vu ce menu déroulant là, merci ;)
Kentaro Est ce que je peux ne pas cesser ?
lamalleencoin Il faut peut-être demander aux autres... C'est la foule ("turba" en latin ) qui décide par acclamation si tu as le droit de t'exprimer...
Toujours aussi drôle à lire
Ara Oui toujours aussi bien ecris et marrant .. Par contre comme Nairod je ne propose pas de reponse :-)
Ah ben merci Nairod et lamalleencoin, vous êtes fort sympathiques... heureusement que le projet est terminé parce que sinon vous m'auriez laissé dans la mouise, ça fait plaisir !
Ara
Bon je me lance.
Ça prend bien une fille qui n'aime pas les pinups sur les murs d'atelier pour oser ;)
Donc ben ça dépend...
J'aurais posé en dernier les morceaux qui risquent de devoir être enlevés pour ajouter des fils. Si ça n'est pas envisageable j'aurais commencé par les pièces horizontales.
Pour les "fileurs" (est-ce que ça vient de fill = remplir?) je les aurais fixés aux faces avec des trous obliques (pocket holes) avant de poser le tout.
Pour les courbes, j'aurais fait un patron en carton, mais en général ça foire et faut recommencer x fois.
Voilà ;)
Débat un peu subsidiaire mais moi aussi je me suis toujours demandé si le mot "filleurs" (prononcés fillères en Gelbique) venait de l'anglais filler, du verbe to fill, remplir.
Dans ce cas la prononciation française reste correcte, mais la prononciation belge est dure à entendre
En fait je ne connaissais pas ce mot, du coup j'ai cherché ;) Ici on a Filières, mais ça n'a aucun rapport, c'est le nom des classeurs métalliques pour dossiers suspendus.
Béh, si je mets les fileurs en premier et le "parement" en dernière, ça respecte ta condition. Si je mets 1 fileur + le parement, puis le second fileur en dernière, ça respecte aussi... Du moment qu'il y a 2 planches sur 3, on peut ajouter ce que l'on veut.
La question portait plutôt sur l'ordre des 3 "chantiers", et la manière de tracer. Tu aurais donc pris un carton, mais comment aurais-tu tracé la courbe à couper sur le carton ?
En fait j'aurai(s?) pris du papier plus fin et je l'aurai(s?) plié et fait des entailles dedans pour pouvoir replier l'excédent afin de faire des courbes (un peu comme on fait des pinces pour les vêtements...)... Est-ce clair comme charabia?
et l'ordre des 3 chantiers, aucune idée... En fonction du bordel produit probablement, donc chaque pilier puis les poutres... Mais pas certaine, vraiment pas.
Malijaï (oui c'est "j'aurais" sinon t'es au futur). Oui je vois pour les pinces des vêtements. J'ai du mal à imaginer faire cela sur 3m, cependant...
Apparemment que pour faire un profil parfait il y a cette méthode : la règle magique
Oui j'avais vu une vidéo une fois, et il est vrai que ça peut être pas mal, mais ça reste un moyen de copie point par point, et il faut préalablement fixer le gabarit (ou le carton ou ce qu'on veut) pour pouvoir tracer dessus, ce qui n'est pas toujours évident. Bon comme personne d'autre que toi n'a voulu jouer, je vais donner la réponse dans le texte.
Coin porte, coin pilier, plafond : dans quel ordre auriez-vous procédé ? plafond en premier, comme les plâtriers, puis poteau, puis porte.
Dans chaque cas, quelle(s) planche(s) auriez-vous posée en premier / en dernier ? la plus visible, celle qui couvre les chants des fillers.
Comment auriez-vous fait le traçage des "fileurs" ?
Au copieur de profil (à défaut : une rondelle obtenue à la scie cloche et report sur une planche de largeur suffisante)
Comment auriez-vous fixé les fileurs sur leur mur / plafond ?
sur des liteaux cachés, par collage ou clouage invisible.
Comment auriez-vous fixé la planche principale sur les fileurs ?
filler avec une languette, rainure dans la planche visible, collage (une journée de travail juste pour réussir ça )
Bah, j'ai fait à peu près tout comme tu dis ! Si ce n'est que les tasseaux sont vissés et que j'ai cloué les parements aux flancs. Les clous sont donc visibles mais l'aspect est "rustique", ça ne jure pas. Si tout va bien ils vont rouiller ou se patiner à la longue...
Quand un menuisier accepte un chantier, il accepte le support. Je l'ai appris à mes dépens sur un chantier de plinthes sur le quel j'ai bien galéré. C'est un point également inscrit dans la loi.
Donc :
A part ce qui est dans la loi, le reste n'est que mon opinion et ma façon de procéder.
Yep, là faire intervenir un plaquiste : impossible ! Il aurait dû tout refaire, le plafond, les murs les portes, la maison complète... Donc ici, c'est "j'arrange comme je peux au plus simple, ce sera toujours mieux qu'avant". Tu peux d'ailleurs noter que le papier peint est resté, de même que des morceaux de placo...
Ara le critère principal reste le choix du client et son budget. Mais il y a des chantiers trop bricolage dans lesquels je n'interviens pas : je n'ai pas envie qu'on dise que c'est moi qui ai fait ça. Des mois ou années après, ce sera difficile de dire que c'est à cause du budget du client. Et les erreurs ou imprécisions que je fais sur les autres chantiers suffisent largement...
trente six seb sage réflexion...
Midwo trente six seb hé les gars vous répondez in extremis ! J'étais justement en train de rédiger la manière dont je m'y suis pris en disant que personne ne voulait jouer à part Malijaï.
Ah oui c'est "tabletter" le terme qu'on utilise pour dire "tracer en suivant la courbe pourrie d'un mur ou d'un plafond". La technique de la rondelle, c'est utiliser une rondelle pour suivre le mur avec un crayon dans l'orifice ?
oui c'est ça, soit avec une rondelle métallique, soit une plus grande faite à la scie cloche comme indiqué par Midwo).
Cet aprèm, j'ai dessiné un pilier en suivant son profil avec pour écartement le manche de ma scie japonaise...
J’ai acheté un outil pour essayer un jour. Ça m’a déjà rendu de bons services même s’il est très facile d’être imprécis avec, ce qui le rend dispensable dans de nombreux cas.
Ah oui, pas mal, mais s'il n'y a que quelques millimètres tu fais comment ? Perso je fais glisser directement le crayon, mais ce n'est pas très précis non plus et ça peut salir le support...
S’il n’y a que quelques milimètres, je mets du silicone ou de la pâte de liège
(nan, je déconne: je travaille avec des porte-mines, et comme toi: glisser soigneusement le long)
Ara taille de rondelle adaptée, et scotch de masquage sur le support. ;-)
merci pour les conseils !
Super vos trucs, je pense que je vais bientôt en avoir besoin. Merci.
Par contre les erreurs liées à la distance roulement à bille - crayon du "profiler" doivent être assez importantes non?
Malijaï suivant les crevasses que tu dois compenser, ça aide bien d’avoir ce recule. Et le fait de ne pas avoir un cercle de 10cm de rayon permet aussi de bien suivre les déformations de poutres creusées au fil des années.
La difficulté de cet outil est de savoir rester perpendiculaire à la surface suivie.
Midwo c'est ce qui me semblait, merci
Groumf ! Finalement c'est ce que je disais dans l'article : ça a emmerdé des générations de menuisiers et ce n'est pas fini... Il n'y a personne qui a inventé un truc génial, fût-ce avec un machin laser ou je ne sais quoi ?
Donc Question n°6 : vous auriez fait quoi, vous ? Qui en fait est la n°5 : fixé avec des aimants. Mais bon c'est juste pour dire quelque chose ;)
Béh non, la question n°5 c'est comment fixer le parement sur les fileurs, la n°6 c'est comment fixer le fileur sur une paroi en plâtre de quelques millimètres d'épaisseur derrière laquelle il y a des fils électriques ?
Allez allez, on se bouge !
oK, ben j'aurais fait un appui en platre sur toute la hauteur avec des chevilles installées dans le platre avant sa prise et fixé le fileur sur ces chevilles.
Ah merci, si je comprends bien je suis menuisiélectricienplombier et tu veux me rajouter plâtrier ? Je ne suis pas assez lent comme ça ?
bon ben alors, on fixe le fileur sur le parement et ensuite on applique le tout sur le 1 er fileur.
Malijaï bonne réponse ! Donc finalement c'est le premier fileur qui tient le parement + le second fileur (il y a des chances pour que ça baille un peu, d'où un petit accrochage quand même.
Je mets à jour l'article.
La gaine à l’emplacement du filler de gauche: tu tires un peu dessus et tu la déplaces pour que ça gêne pas.
Y’a pas toujours un peu de jeu dans les gaines ?
Non je n'ai pas osé, la gaine est prise dans le plâtre, donc si je tirais je cassais du plâtre, soit un petit peu, soit beaucoup. Je n'ai pas voulu prendre le risque !
tu n’as quand même pas pris un gros tasseau et fait une grosse rainure (22mm de section) dedans pour venir enrober la gaine, si ?
Y a quand même un truc... C'est un appartement piégé ? Les différences de niveaux, c'est pour faire s'empiger les visiteurs mal intentionnés ?
Non je pense que c'est juste une vieille maison "normale", avec un bon vieux couloir et des pièces petites et sombres. Et quand 80 ans plus tard tu tombes les cloisons pour avoir de la légèreté et de l'espace, ce qui n'était pas un problème avant en devient un, parce que les seuils de porte en chêne n'étaient pas là pour du beurre...
Après, tu as le choix entre faire le minimum syndical et compenser de partout, ou tout refaire à neuf en repartant de la terre battue. Normal, quoi !
Vu le programme, je me demande la différence entre metallier et chaudronnier ?
(on a un chaudronnier dans la famille et… son domaine d‘expertise correspond exactement à ce que tu décris pour métallier ! )
Amuse toi bien :)
ONISEP : Le chaudronnier donne forme aux feuilles de métal, puis il les assemble afin de réaliser les produits les plus variés : cuve d'une usine de chimie, wagon, chaudière d'une centrale nucléaire...
Il dompte les métaux pour les transformer en rampe d'escalier, en balcon, en clés, en pièces de charpente, fenêtre... Lui, c'est le serrurier-métallier.
Merci beaucoup :)
Il existe combien de CAP en tout? Cherches-tu un Guiness?
Parce qu'il y a aussi boulanger patissier, je suis sure que ça serait intéressant pour certaines rénovations.
Donc tu vas encore fêter la St Éloi ;)
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Arts de la dentelle - option aiguille (depuis 2009)
Arts de la dentelle - option fuseaux (depuis 2009)
Arts de la dentelle (2000 - 2003)
Arts de la reliure (2002 - 2014)
Arts du bois option marqueteur (depuis 2001)
Arts du bois option sculpteur ornemaniste (depuis 2001)
Arts du bois option tourneur (depuis 2006)
Arts du verre et du cristal (depuis 2011)
Arts et techniques du verre option décorateur (depuis 2002)
Arts et techniques du verre option tailleur-graveur (2002 - 2010)
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Arts et techniques du verre option verrier au chalumeau (2004 - 2010)
Arts et techniques du verre option vitrailliste (depuis 2002)
Assistant technique en instruments de musique option guitare (depuis 2004)
Assistant(e) technique en milieux familial et collectif (depuis 2007)
Assurance (2001 - 2003)
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Bronzier option tourneur sur bronze (depuis 2006)
Café brasserie (2001 - 2004)
Cannage et paillage en ameublement (depuis 2006)
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Carrosserie réparation (1999 - 2008)
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Composites, plastiques chaudronnés (2002 - 2005)
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Conducteurs d'installations de production par procédés (2001 - 2004)
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Conduite de machines automatisées de transformation (2002 - 2004)
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Conduite de systèmes industriels option fabrication-assemblage (2005 - 2013)
Conduite de systèmes industriels option papier-carton (2005 - 2013)
Conduite de systèmes industriels option production en industries textiles (2005 - 2013)
Conduite de systèmes industriels option production et transformation des métaux (2005 - 2013)
Conduite de systèmes industriels option traitement en industries textiles (2005 - 2013)
Conduite d'engins de travaux publics (2002 - 2006)
Conduite routière (1999 - 2008)
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Constructeur en béton armé du bâtiment (depuis 2004)
Constructeur en canalisations des travaux publics (depuis 2004)
Constructeur en ouvrages d'art (depuis 2004)
Construction d'ensembles chaudronnés (2002 - 2010)
Construction d'ouvrages du bâtiment en aluminium, verre et matériaux de synthèse (2002 - 2003)
Construction en béton armé du bâtiment (1999 - 2003)
Construction en canalisation de travaux publics (2002 - 2003)
Construction en ouvrage d'art (2001 - 2003)
Construction et entretien des routes (2002 - 2003)
Construction maçonnerie béton armé (1999 - 2003)
Cordonnerie multiservice (depuis 2007)
Cordonnier - bottier (depuis 2000)
Cordonnier - réparateur (2000 - 2005)
Couture flou (1999)
Couverture (1999 - 2003)
Couvreur (depuis 2004)
Cuisine (depuis 2018)
Décoration en céramique (depuis 2002)
Déménageur professionnel (2002 - 2011)
Dessinateur d'exécution en communication graphique (2001 - 2013)
Distribution d'objets et services à la clientèle (2011 - 2013)
Distribution et commercialisation des produits alimentaires (1999 - 2001)
Distribution et commercialisation des produits pour l'automobile (1999 - 2001)
Doreur à la feuille ornemaniste (depuis 2002)
Ebéniste (depuis 2019)
Electricien systèmes d'aéronefs (2012 - 2015)
Electrobobinage (2002 - 2004)
Electrotechnique (1999 - 2006)
Employé de commerce multi-spécialités (depuis 2002)
Employé de librairie - papeterie - presse (2002 - 2007)
Employé de vente spécialisé option A produits alimentaires (depuis 2002)
Employé de vente spécialisé option B produits d'équipements courants (depuis 2002)
Employé de vente spécialisé option C services à la clientèle (depuis 2005)
Employé en pharmacie (1999 - 2003)
Employé technique de collectivités (1999 - 2006)
Employé technique de laboratoire (depuis 1999)
Encadreur (depuis 2002)
Entretien des articles textiles en entreprises artisanales (2000 - 2006)
Entretien des articles textiles en entreprises industrielles (2001 - 2012)
Equipement - connectique - contrôle (1999 - 2005)
Equipements électriques et électroniques de l'automobile (1999 - 2007)
Esthétique Cosmétique Parfumerie (2010 - 2019)
Esthétique-cosmétique, soins, conseils, vente (1999 - 2009)
Etancheur du bâtiment et des travaux publics (depuis 2004)
Exploitation d'installations industrielles (2002 - 2004)
Fabrication industrielle de mobilier et menuiserie (1999 - 2004)
Fabrication industrielle des céramiques (2002 - 2003)
Facteur d'orgues (2008 - 2014)
Ferronnier d'art (depuis 2017)
Fleuriste (2002 - 2018)
Fourrure (depuis 2007)
Froid et climatisation (1999 - 2016)
Gardien d'immeubles (depuis 2011)
Gestion des déchets et propreté urbaine (2001 - 2016)
Glacier fabricant (depuis 2006)
Graveur sur pierre (2002 - 2014)
Hébergement (1999 - 2002)
Horlogerie (depuis 2009)
Industries chimiques (depuis 2002)
Installateur en froid et conditionnement d'air (depuis 2018)
Installateur sanitaire (2004 - 2019)
Installateur thermique (2004 - 2019)
Installation en télécommunications et courants faibles (2000 - 2005)
Installations en équipements électriques (1999 - 2006)
Instruments coupants et de chirurgie (depuis 2009)
Livreur (2001)
Lutherie (depuis 2001)
Maçon (depuis 2004)
Magasinage et messagerie (1999)
Maintenance de bâtiments de collectivités (depuis 2000)
Maintenance des matériels option A matériels agricoles (depuis 2018)
Maintenance des matériels option B matériels de construction et de manutention (depuis 2018)
Maintenance des matériels option C matériels des espaces verts (depuis 2018)
Maintenance des matériels option matériels de parcs et jardins (2006 - 2016)
Maintenance des matériels option matériels de travaux publics et de manutention (2006 - 2016)
Maintenance des matériels option tracteurs et matériels agricoles (2006 - 2017)
Maintenance des véhicules automobiles option motocycles (2006 - 2015)
Maintenance des véhicules automobiles option véhicules industriels (2006 - 2015)
Maintenance des véhicules automobiles option véhicules particuliers (2006 - 2015)
Maintenance et hygiène des locaux (1999 - 2015)
Maintenance sur systèmes d'aréonefs (2007 - 2013)
Mareyage (depuis 2008)
Maroquinerie (depuis 2019)
Mécanicien cellules aéronefs (2002 - 2015)
Mécanicien conducteur des scieries et des industries mécaniques du bois - option B : mécanicien affûteur de sciage, tranchage, déroulage - (depuis 2009)
Mécanicien de cellules d'aéronefs (2000)
Mécanicien d'engins de chantiers de travaux publics (2001 - 2005)
Mécanicien d'entretien d'avions option mécanicien d'entretien d'avions à moteur à pistons (2001 - 2003)
Mécanicien d'entretien d'avions option mécanicien d'entretien d'avions à turbo-machines (2002 - 2003)
Mécanicien d'entretien d'avions option mécanicien d'entretien des systèmes électromécaniques et électronique d'avions (2002 - 2003)
Mécanicien en maintenance de véhicules option bateaux de plaisance et de pêche (2001 - 2008)
Mécanicien en maintenance de véhicules option cycles et motocyclettes (1999 - 2005)
Mécanicien en maintenance de véhicules option véhicules industriels (2001 - 2005)
Mécanicien en maintenance de véhicules option véhicules particuliers (1999 - 2005)
Mécanicien en matériels de parcs et jardins (2001 - 2005)
Mécanicien en tracteurs et matériels agricoles (2001 - 2005)
Menuiserie, agencement (1999 - 2004)
Menuisier aluminium verre (depuis 2015)
Menuisier en sièges (depuis 2004)
Menuisier fabricant de menuiserie, mobilier et agencement (depuis 2005)
Menuisier installateur (depuis 2005)
Métier du pressing (depuis 2007)
Métiers de la blanchisserie (depuis 2013)
Métiers de la gravure option gravure d'impression (2003)
Métiers de la gravure option gravure d'ornementation (depuis 2003)
Métiers de la gravure option gravure en modelé (depuis 2003)
Métiers de la mode - vêtement flou (depuis 2013)
Métiers de la mode - vêtement tailleur (depuis 2013)
Métiers de la pierre (2001 - 2003)
Métiers de l'enseigne et de la signalétique (depuis 2002)
Métiers du football (depuis 2015)
Micromécanique (2001 - 2004)
Mise en forme des matériaux (2002 - 2005)
Mise en œuvre des caoutchoucs et des élastomères thermoplastiques (depuis 2007)
Mode et chapellerie (2002 - 2013)
Modelage mécanique (2002 - 2011)
Modèles moules et céramiques (depuis 2013)
Monteur de structures mobiles (2009)
Monteur en isolation thermique et acoustique (2001 - 2005)
Monteur en optique lunetterie (2001 - 2011)
Monteur raccordeur de réseaux de télécommunications et vidéocommunications (2000 - 2004)
Navigation fluviale (2008 - 2012)
Opérateur géomètre topographe (2001 - 2003)
Opérateur projectionniste de cinéma (2008 - 2017)
Opérateur projectionniste de l'audiovisuel (2001 - 2006)
Opérateur/Opératrice de service-relation client et livraison (depuis 2018)
Orfèvre option monteur en orfèvrerie (depuis 2008)
Orthoprothésiste (depuis 2001)
Outillage en moules métalliques (2002 - 2007)
Outillage en outils à découper et à emboutir (2001 - 2007)
Ouvrier archetier (1999 et 2010)
Pâtissier (depuis 2009)
Pâtissier, glacier, chocolatier, confiseur (1999 - 2008)
Peintre - applicateur de revêtement (depuis 2004)
Peinture en carrosserie (depuis 2009)
Peinture, vitrerie, revêtement (1999 - 2003)
Petite enfance (1999 - 2018)
Photographe (2001 - 2013)
Plasturgie (2002 - 2005)
Plâtrerie - peinture (1999 - 2003)
Plâtrerie et plaque (2001 - 2003)
Plâtrerie, plâtres et préfabriqués (1999 - 2000)
Plâtrier - plaquiste (depuis 2004)
Podo-orthésiste (depuis 1999)
Poissonnier Ecailler (depuis 2009)
Poissonnier (2000 - 2008)
Préparateur en produits carnés (2002 - 2006)
Préparation et réalisation d'ouvragres électriques (2007 - 2019)
Prêt-à-porter (2000 - 2011)
Production automatisée de câbles et transport d'énergie et de télécommunication (2002)
Propreté de l'environnement urbain - collecte et recyclage (depuis 2018)
Prothésiste dentaire (1999 - 2011)
Réalisation en chaudronnerie industrielle (2011 - 2018)
Rentrayeur option tapis (2006)
Rentrayeur option tapisserie (2006)
Réparation des carrosseries (depuis 2009)
Réparation entretien des embarcations de plaisance (depuis 2009)
Restaurant (2003 - 2018)
Sellerie générale (depuis 2001)
Sellier harnacheur (depuis 2000)
Sérigraphie industrielle (depuis 2001)
Serrurier métallier (depuis 2004)
Sertissage en haute joaillerie (2006 - 2008)
Services en brasserie-café (2005 - 2018)
Services hôteliers (2003 - 2018)
Signalétique, enseigne et décor (2007 - 2017)
Solier - moquettiste (depuis 2004)
Sols et moquettes (1999 - 2003)
Souffleur de verre option verrerie scientifique (depuis 2013)
Staffeur ornemaniste (depuis 2001)
Tailleur dame (2002 - 2006)
Tailleur de pierre - marbrier du bâtiment et de la décoration (2004 - 2014)
Tailleur de pierre (depuis 2015)
Tailleur de pierre option taille (2001 - 2003)
Tailleur homme (2010)
Tapisserie d'ameublement couture décor (2001 - 2006)
Tapisserie d'ameublement garniture décor (2001 - 2006)
Tapissier-tapissière d'ameublement en décor (depuis 2007)
Tapissier-tapissière d'ameublement en siège (depuis 2007)
Tournage en céramique (depuis 2002)
Transport fluvial (depuis 2013)
Transport par câble et remontées mécaniques (2002)
Tri, acheminement et distribution du courrier (2002 - 2010)
Tuyautier en orgues (2007 - 2014)
Vendeur - magasinier en pièces de rechange et équipements automobiles (depuis 2002)
Vente relation clientèle dominante vente - conseil en points de vente spécialisés (1999 - 2001)
Vente relation clientèle dominante vente visuelle en points de vente multi-spécialisés (1999 - 2001)
Vêtement de peau (2002)
Je me demande lequel je vais faire après ?
Ara cap ingénieur ?
Kentaro il l‘a déjà celui-là, et pas des moindres (un de ceux qui ne sont ni donnés, ni juste vendus)
Midwo hum, certes celui-là je ne l'ai pas eu en candidat libre en 2 jours d'épreuves, il m'a demandé un certain nombre d'années, je l'ai eu à 30 ans ! Mais c'est celui qu'a écrit Kentaro avec un "i" minuscule (récompensé par un diplôme). Je mets un I majuscule au titre qui ne se donne avec aucun diplôme, et qu'on a ou qu'on n'a pas.
Mais soyons clairs, j'entends souvent le discours dichotomique "les ingénieurs qui ne savent rien foutre" vs. "les techniciens qui connaissent le métier". C'est vrai, les deux existent. Mais des techniciens qui ne savent rien foutre il y en a aussi et des bons ingénieurs il y en a aussi, donc il y a de tout.
Et donc les Ingénieurs, pour moi, sont ceux qui créent, qui construisent, qui fabriquent, qui savent combiner technologie, science, méthodologie, créativité parfois mais pas obligatoirement, qui industrialisent leurs procédés, fussent-ils artisanaux, etc. Il y en a plein sur L'AdB, entre autres...
Ara Tuyautier en orgues (2007 - 2014)
Cette liste est pleine d'humour....
Tailleur dame
Tailleur de pierre - marbrier du bâtiment et de la décoration
Tailleur de pierre
Tailleur de pierre option taille
Tailleur homme
Entre le tailleur de pierre et le tailleur tailleur...
Mais aussi celui qui taille des dames ou des hommes ;)
Bonne St Eloi!
Ah oui c'est aujourd'hui ! Patron des chaudronniers, mais j'attends d'avoir la formation et le CAP pour le fêter (superstition !).
d‘ailleurs Ara , pourquoi des CAP et pas des BTS par exemple ?
(ce n‘est pas pour lancer une querelle sur les diplômes mais en tant que déjà détenteur d‘un niveau Master - pour parler en standard LMD - tu dois être autorisé à accéder aux examens de tous les niveaux précédents pas juste le premier échelon, ou bien ?)
Vu les objectifs de la démarche, c'est pas nécessaire de faire un ou des BTS. Voir ce qui est écrit en tout début du pas à pas :
Certes, et pourquoi Menuisier Installateur et pas Menuisier Fabricant ou Ébéniste : pour la même raison... j'ai choisi ce qu'il y avait de plus facile ! Pas que je sois fainéant mais heu... un peu quand même !
ben écoutez („lisez“ plutôt), ça m‘a fait tout relire et c‘était pas dommage.
Merci pour les réponses, ça se tient :)
Midwo t'as tout relu ?!? T'es fou ? C'est lourd, hyper long à lire, moi il faudrait m'obliger et encore !
Encore un mais tu ne t'arrête plus
enfin je comprend la démarche c'est rassurant de pouvoir faire ses premier patés avec un minimum d'encadrement ... faudrait d'ailleurs que je me renseigne si il y en as par chez moi pour les mêmes raisons j'aimerais bien tester un peu en plus j'ai des heures de formations à ne plus savoir qu'en faire ...
et le pire dans tout sa c'est que je bosse dans la chaudronnerie , soudures qualifiées et tout et tout mais comble de l'ironie notre atelier est à rouen pendant que nous pauvre malheureux nous sommes coincé en bord de mer méditerranée
Ara je lis vite puis… t‘es le Mr Marrant de l‘air du bois, c‘est plaisant de voir le cheminement de ton esprit
Ca soulève des questions et ça oblige à réfléchir, c'est toujours bien de réfléchir, mais pas trop.
Perso, j'ai choisi de limiter mes charges globales sachant que je peinerai sur le CA.
Du coup, j'ai peu de revenus, donc peu de charges sociales.
Et pas d'impôts... pendant 5 ans et dégressifs sur 4 ans supplémentaires grâce au ZRR.
Bah, taka taka travailler plus !
C'est quoi ZoRRo ? Zéro Revenu qui Rentre ? Ze Rêve de la Retraite ?
Zone de Revitalisation Rurale !
Intéressant, mais si l'objet de ce genre de formation pour quelqu'un aspirant à créer son entreprise, c'est de parler de "quel est l'optimal entre payer plus de charge ou payer plus d'impôts ?", ben franchement, on est très mal parti...
Comme si c'était pour créer une multinationale domiciliée aux Bermudes...
Avant de savoir comment faire pour payer le moins de charges sociales et le moins d'impots possibles, le principal, c'est de s'assurer de la réussite du projet. Intérêt des produits/prestations proposés, différenciation par rapport à la concurrence, commercial, financement du développement, etc, etc...
L'optimisation des frottements fiscaux, c'est un jeu bien franchouillard, mais c'est la dernière roue du carrosse. L'enjeu, c'est quelques % sur la rentabilité. C'est rien du tout, et encore, cela suppose qu'il y ait de la rentabilité...
Le choix de la structure juridique destinée à minimiser les frottements fiscaux et sociaux, franchement, c'est la dernière chose sur laquelle il faut se pencher.
Une visite chez un bon expert comptable, 3 questions, un chèque pour le payer, et c'est fait.
Cela permet ensuite de se concentrer sur le principal. La vraie création de valeur.
De toute façon, c'est pas compliqué... Commence petit avec un statut d'autoentrepreneur. Les charges et impôts, c'est 12 ou 13% du CA et pas de TVA à gérer. Point. C'est facile à calculer.
Dans 2 ou 3 ans, quand tu auras validé ton modèle de développement, que tu auras des clients, des commandes, et que tu auras envie de continuer plus grand et que ton CA va dépasser les plafonds (env. 70 000 €), tu pourras songer à passer en société et pour cela, un expert comptable sera tout heureux de te renseigner.
Pas la peine de t'embrouiller les méninges avec ça maintenant.
Addendum 1: Si tu veux quand même t'amuser, je crois que c'était trente six seb qui avait donné un lien vers un tableau excel permettant de modéliser les frottements fiscaux et charges, en fonction du statut juridique et du CA/ marge brute. Mais je n'arrive plus à le retrouver...
Addendum 2: Si ton projet suppose de gros investissements (immobilier, gros matériel), il peut être intéressant d'amortir. Dans ce cas, l'autoentreprise ne sera pas pertinente, et il faudra une société avec comptabilité permettant de déduire les amortissements. Mais il faut que cela soit vraiment de gros investissements, sinon, on est dans l'épaisseur du trait de crayon...
Oui... c'est un point de vue.
Mais plein de mais !
Déjà, tout cela est fort complexe et tu te doutes bien que l'optimisation de systèmes complexes et fortement contraints... j'adore ça ! Et découvrir des choses nouvelles aussi, et si en plus il y a du pognon à la clé, je prends. Et maîtriser ce que je fais et ce que je choisis, c'est un peu plus mon style que laisser faire ou choisir un peu au hasard. Et savoir combien je gagne ou combien je perds dans un cas ou dans l'autre, ça m'intéresse aussi, et savoir si je suis dans l'épaisseur du trait ou s'il y a une vraie différence, ça me parait important.
Enfin chaque cas étant différent, il n'y a rien de bien transposable d'une personne à l'autre et d'un projet à l'autre. Tu vis seul ou à deux ou en famille ? Tu es propriétaire de ton logement ? Tu as des prêts sur le dos ? Tu est proche ou loin de la retraite ? Tu es déjà en retraite ? Tu as donc déjà un statut social ou bien besoin de cotiser ? Tu peux te permettre de tomber malade et d'arrêter ton activité sans perdre de plumes ou tu te traîneras au boulot coûte que coûte parce que tu es pris à la gorge ? Tu vas chez un banquier pour te financer ou tu prends sur tes économies ? Etc. Beaucoup de choses qui entrent en jeu pour faire des choix qui seront un peu meilleurs ou un peu moins bons, autant tenter de viser le "un peu meilleur".
Après sur le reste tu as raison, le principal c'est le projet et sur quoi on créé de la valeur, comment on compte le vendre etc. Cela fait 3 ans que j'y travaille, là je passe 3 jours sur les aspects juridiques et comptables, ça fait partie du job !
Ara Je suis bien d'accord que c'est complexe, et moi aussi, j'aime bien me pencher la-dessus. D'ailleurs, cela a été une bonne partie de ma formation, il y a longtemps...
Mais ce qui m'effare, c'est qu'on aborde ce genre de question dans un truc de 3 jours de formation pour des neophytes pour lesquels cela ne serre qu'à les embrouiller.
Le choix des statuts juridiques, les frottements fiscaux et sociaux, l'optimisation, en fonction du patrimoine et des revenus déjà existants, c'est un vrai métier. Un métier compliqué. Il y a des gens qui y passent une vie. Avec en plus, des règles qui changent tous les ans...
Mais la encore, tout ça, pour une personne lambda, qui n'a pas de gros patrimoine ou de gros revenus par ailleurs (financiers, immobiliers, etc), et qui débute par une toute petite entreprise, les différences sont minimes. Cela permet de gagner 1000 ou 2000 € par an, pas plus.
Le risque, c'est de prendre soi-même une décision de statut, en n'ayant pas tout compris, et en se plantant.
D'où le recours à l'expert comptable, qui va te prendre 3000 ou 4000 € pour te permettre d'en gagner 1000 ou 2000...
Bien sur, si tu as l'intention d'investir 3 ou 4 millions dans ta boite, là, c'est différent...
Mais je vais essayer de retrouver le tableur de trente six seb (à moins qu'il ne passe par là), et comme ça, tu pourras t'amuser.
le tableur était sur ce site, normalement, il est à jour, en tout cas, il avait la réputation de l'être. 2022, c'est quasi sûr, 2023, on n'est encore que le 18/01...
Il faut bien parler des statuts vu que pour s'installer, il faut en choisir un.
La micro entreprise n'est pas la panacée. Et surtout c'est un statut fiscal qui n'a aucun lien avec la TVA.
La TVA a ses propres seuils et on peut être en micro et asssujetti à la TVA ou en EI (artisan quoi, c'est à dire pas en société) et exempté de TVA (ce qui est mon cas).
Yep, ça je viens de le comprendre aujourd'hui : l'exonération de TVA est indépendante du régime µ.
Un excel d'il y a deux ans, méfiance ! Certaines choses ont changé en octobre 2022 (par exemple il n'y a plus d'EIRL, et en EI on peut opter pour l'IS...).
Bref, sans forcément aller chercher un expert comptable quand on n'a qu'un petit budget, se faire aider par un conseiller de la CMA ou une association type EGEE peut être un bon compromis (et ainsi ne pas perdre les 1000 ou 2000 euros par an, je préfère qu'ils soient dans ma poche !).
Bon, en tout cas mon objectif du jour n'est pas atteint : je suis bien incapable de savoir ce que je vais choisir comme statut et comme régimes. Par contre je sais à quelle porte je vais aller frapper, et avant d'y entrer j'aurai rempli un grand tableau excel avec mes propres chiffres, histoire qu'on sache de quoi on parle.
Ces trois jours auront donc été fort fructueux !
Tiens Ara .. L'urssaf a fait un truc pas con .. :-) mon-entreprise...régimes-sociaux
Ca peut servir /-)
Ara Si la différence entre deux statuts, c'est pas plus de 1000 ou 2000 €, vérifie quand même bien que les contraintes (obligations de compta détaillée, etc), ne vont pas te manger en temps consacré, le fric gagné en cash...
Pas con, certes, et pour deux simulations "à l'arrache" et à la louche, le delta oscille entre 4000 et 7000 euros par an. Dans tous les cas le couple EI / régime µ est gagnant.
Kentaro je suis bien d'accord, les contraintes pèsent lourd dans l'équation !
lamalleencoin j'ai pensé la même chose en voyant la newsletter de l'urssaf
Ara En fait , le plus souvent le createur d'entreprise qui suit les stages , oublie le principal ..
les statuts d'entreprise se choigissent en tenant compte de TA situation
Ton age , ton patrimoine , ta famille , tes ambitions , craintes etc .. on ne fait pas la meme choses a 25 ans sans enfants et a 50 avec 3 enfants issue d'un mariage recomposé par exemple .
On ne choisi pas le meme statut quand on veux faire 50.000 Ou 500.0000 , quand c'est du complement ou du principal .. on ne choisi pas les meme statut quand on a un patrimoine a proteger ou pas , quand on a un revenue par ailleurs ou pas ..
bref, l'expert comptable est ton ami l'interet de ces stages et informations est de mieux comprendre la meta Langue de ce domaine .
lamalleencoin oui tout à fait, et ça sert à dégrossir le sujet quand on n'y connait rien ! Le formateur que j'ai eu a été comptable dans différentes entreprises, il n'a pas cherché à nous dire ce qu'il fallait faire ou à transposer son expérience, il a expliqué les grands principes, donné des exemples, montré à quoi ressemble une comptabilité, etc. Je ne serai jamais expert comptable mais je veux comprendre ce qu'on me dit et faire mes choix de manière éclairée, dans la mesure du possible. Donc avoir les bases, ce qui était l'objet de la formation.
Cette formation n'est pas une fin de l'histoire, au contraire, elle marque le début de mon parcours de création d'entreprise...
Voici une vidéo intéressante qui vient d’être publiée a ce sujet
youtu.be/EysdoAXj_iU
AH, le soudage... ça me tente bien aussi de passer de "Je sais même pas de quoi il s'agit" (jamais touché un poste de ma vie), à "Pas trop nédiocre" ce serait sympa !
Bravo pour tous ces retours d'expérience
Certains stages peuvent être financés par le CPF (à bon entendeur...)
Ara c top ton stage
Moi je suis soudeur niveau bouse dans ton échelle d excellence !
Ou a tu fait ton stage ? Ç coûteux ?
Cdt
Jp
Comme moi ! Sauf que maintenant je suis à Bouse + 5 (jours).
Je l'ai fait à Barr, c'est à peu près 500 euros par jour et je l'ai financé par mon CPF. Ils ont le mérite d'être ultra-compétents, et bien disponibles pour les stagiaires (apparemment ce n'est pas comme ça partout !). Et ils nous ont taillé un programme sur mesure.
Quand tu l'auras fait, tu pourras te souder le pont roulant de tes rêves !
Merci +++ pour ce retour d'expérience. C'est clair et très agréablement écrit. Le micmac du mig/mag enfin éclairci !
signé : ultrabouse
Oui, j'avais bien apprécié que le formateur nous élucide le micmac. Si tu veux t'y mettre ça coûte quand même plus cher qu'un poste à souder à l'arc classique (MMA). NB : dans ce centre de formation ils font aussi de la vente, et ils font des offres sur 1 journée : vente + apprentissage des bases. Il y a peut-être l'équivalent dans ta région.
Ah! Ça me manquais ...
Faut pas lâcher ;)
Tink, j'y vais pour le plaisir alors...
c’est ce qu’on appelle « l’administration à la française », non ?
Quand personne n’en a rien à foutre et que c’est le bénéficiaire qui subit.
J’espère que tu as ton laissez-passer A38
Non mais j'ai le même certificat comme quoi je sais monter sur un échafaudage que la première année. Ils l'ont accepté sans broncher, quand c'est bien il faut le dire !
A l’administration, ils sont pas bon en géographie, ils prennent pas en compte le prix du carburant, de la pollution
Ils prennent en compte la fatigue des jeunes, et après deux jours de 9 et 6h, ça aurait pu être 8 et 7h, l’étude, va leur faire fondre le cerveau, alors on revient le lendemain frais dispo
C’est vrai que dans la vraie vie, on dit au client, « mon cerveau a fondu, je reviens demain pour finir, c’est vrai qu’il est 12h, mais vous comprenez là ça fait beaucoup »
A se demander si ils ont leur bac
Désolé si ici il y a des personnes de l’EN , ma femme est prof et je vois au quotidien les aberrations
Je pense que l’étude du 3ème jour, c’est en vue de la mise en place, pour toi sur l’établi, les années d’avant, sur le mur, comment fixer, avec quoi, dans quel ordre procéder
Ara tu es mauvaise langue
Je ne crois pas que ce soient les gens de l'EN qui aient un problème (enfin, il y a sans doute le même taux de crétins que dans le reste de la population, mais le problème n'est pas là). Ce ne sont pas les gens mais l'EN qui a un problème. La dilution des responsabilités. À un moment c'est tellement dilué que c'est comme l'homéopathie : à partir de 12CH il n'y a plus rien. Tu peux prendre n'importe quelle aberration de l'EN et chercher le responsable : il n'y en a pas. Tu ne trouveras que des gens qui sont d'accord avec toi et qui souvent cherchent à faire de leur mieux. Même Kafka, Ionesco ou Orwell n'avaient pas imaginé cela. NB : je préfère quand même notre société à leurs dystopies !
Ara La ou ca devient inquiétant toute tes infos .. C'est pour le CAP chirurgien .. Ou le CAP soudeur en milieu explosif .. :-)
Bah, depuis l'épreuve de PSE, je peux avoir mon CAP gynéco par équivalence, c'est cool ! Par contre si les CAP boulangers mettent cuire le pain avant de le préparer, là oui ça craint !
Ara Star War c'est en fait 9 episodes et pas 6 , donc si tu n'a pas vue les 3 derniers , en fait tu n'a Pas vue le debut :-)
bref , tu va pouvoir encore faire plein de CAP ..
Bravo a toi .. La journee pour souder en effet tu va avoir le temps de faire et boire le café :-)
Ouiii, souder les barreaux vite fait, prendre le temps de boire un bon café, lire un livre devant la cheminée, une petite sieste avant l'apéro, il y a le temps, pas de souci !
(mais...)
de pot a colle, tu vas chez nos cousins targettes ! c'est le même métier, mais les matériaux qui changent !
a l'époques les serruriers (métallier) et menuisiers faisaient mère commune !
Oui, avec une petite différence toutefois : le matériau est plus malléable et plus pardonnant. Par exemple pour la barre verticale qui est fixée au poteau, il fallait prendre les cotes des filetages directement sur le poteau pour percer au bon endroit.
Bien évidemment l'un des jeunes s'est planté dans ses mesures et a fait un trou décalé de 4 ou 5 mm (trou diamètre 10). Le genre de truc quasi irrattrapable avec une planche de bois. Là il a rebouché le trou par soudage, meulé la surface et percé au bon endroit, en 5 minutes c'était plié, invisible et aussi costaud que s'il l'avait fait du premier coup.
De même pour les cintrages, si la pièce est un poil trop cintrée (ou pas assez), tu forces dessus de ton poids et tu arrives au résultat voulu. Avec une planche de bois il sera possible de faire des petits rattrapages mais pas de la même manière (et chaque fois tu vas perdre quelques dixièmes d'un côté ou d'un autre).
Bref, le métal présente quelques avantages...
"La journée pour souder ça devrait le faire"...
Selon le procédé, attention aux surprises entre la pièce cintrée et la chaleur... Un coup de chauffe trop important ici, un refroidissement trop rapide par là et ta belle courbe qui colle pile poile à l'épure sera vrillée.
Je bosse actuellement avec un ferronnier d'art sur plusieurs projets, et je suis à chaque fois étonné du temps passé à résoudre des problèmes de ce genre (une fois les pièces pointées tout va bien, et puis sans prévenir quand tu fais les soudures définitives, si tu as mal fait ton réglage, ton cadre se retrouve vrillé. Du coup contrainte sur un marbre, chauffe au chalumeau etc... pour le redresser)
Certes ! Là j'ai eu de la chance mais en effet le soudage, c'est 50% de difficultés à faire des belles soudures, et 50% d'emmerdes avec les déformations. Lors du stage de 5 jours je me suis borné à m'entraîner au geste, mais j'ai compris par la suite que la déformation est consubstantielle au soudage. D'où le discours du formateur qui était une belle conclusion à ce stage : moins tu soudes, mieux c'est !
Mon coeur en palpite encore... Va t'il y arriver ? Heureusement, dans ce genre de film, le héro (le vrai) gagne toujours à la fin.
De toute façon si je raconte l'histoire c'est que je suis encore vivant donc ça donne une bonne indication spoilifique...
Est-ce qu'ils prennent en compte l'âge dans la notation ? du genre "compensation pour éviter la discrimination" ?
;)
Kentaro non et c'est ma grande fierté : je suis jugé au même titre que tous les autres, anonymement, donc si je l'ai c'est que je suis au niveau, sinon je ne l'ai pas.
Et ce truc, c'est pour faire une éolienne qui laisse passer l'air ?
Non, c'est une quadruple rambarde qui permet de descendre 4 escaliers simultanément dans les 4 directions cardinales, trop classe, non ?
Esti, quelle aventure ;)
Esti, c'est du Ch'ti québécois, ça ?
Oui, faut un peu étendre le vocabulaire des sacres ;) ça correspond à hostie. [Belle explication bilingue] [Explication bilingue](youtube.com/wa...h?v=Vntw6b3ArXg)
Malijaï sans sous titres je n'y comprends vraiment rien... Je vais devoir redoubler, non ?
Redoubler? Oui sûrement avec passage d'examens sur place ;)
Le feuilleton de l'été et de meilleur qualité qu'à la télé !
Merci !
(la télé ? connais pas...)
Ara je dis ça mais ça doit faire depuis 2018 que j'en ai plus :/ ^^
Super la vacation, sans CAPES ;)
Ben en fait il y en a plein ! Et le CAPES c'est pour être prof titulaire au collège ou au lycée. Pour enseigner en BTS je ne sais pas ce qu'il faut comme diplôme mais là de toute façon c'est vraiment de la vacation sur moins de 100h dans l'année, et sur une discipline "home-made". C'est du bonus pour eux, et c'est du bonus pour moi, ça me changera de mes fils électriques !
j‘aurais aimé avoir plus d’enseignants comme toi !
Ça fait plaisir à lire tout ça.
(à chaque fois que tu publies quelque chose dans ce fil, j‘ai envie de dire: „hep hep, j‘ai un petit travail à te confier“ )
Michel tu sais où j'habite, si tu as un machin à souder tu m'appelles avant, je te dis si c'est dans mes cordes (les 25m de rambardes pour un balcon qui fait tout le tour d'une maison style années 80, tu oublies !), et si oui tu viens et on le fait ensemble. Ça fera tourner les Ateliers CFC !
Ara tu passes quand ton CAP maçonnerie ?
Je suis encore en train de faire ça en ce moment
Je l'ai déjà, ça s'appelle CAP électricien mais en vrai c'est 95% de maçonnerie !
on est tenu en haleine !!! heureusement la fin est chouette : il vécut heureux et eut beaucoup ... d'élèves !
Oui enfin "point trop n'en faut !". D'ailleurs je crois qu'ils sont 12 dans cette section de BTS, c'est déjà beaucoup pour moi (quand j'étais instructeur j'avais des groupes de 4 !).
Après, c'est un boulot que j'ai super aimé, que je ne pensais pas refaire (et là ce sera dans d'autres conditions), mais que je sais difficile : même quand tous les feux sont au vert (tu maîtrises ton sujet, tu es à l'aise dans la prise de parole, tu as préparé ta séance, les jeunes sont motivés, peu nombreux...), cela reste une charge mentale importante. Et côté salaire c'est comme pour tous les enseignants : quand tu divises le salaire par le nombre d'heures - de face à face - tu as les yeux qui brillent ; mais si tu divises par le nombre d'heure de boulot ce n'est plus la même limonade ! Un peu comme les artisans je pense...
Ça ne peut pas s'arrêter là !?
Après toutes ces années et tous ces rebondissements palpitants ! Quel pas à pas va pouvoir nous tenir en haleine dorénavant ? Qu'est-ce qu'on va devenir ?
Ah non, j'oubliais
Et le CAP Carreleur, alors ? Il est passé où ?
Ah mais Raspitef il ne t'a pas échappé que le pas à pas s'appelle "mon projet de reconversion" et pas "mes 15 CAP" !
Mais en effet c'est un gros chapitre qui se termine, j'ai l'impression d'être en haut d'un grand 8, tu sais, au moment ambigu où tu ne sais pas si c'est la crémaillère qui te meut ou si c'est le début de la descente... mais tu sais que très bientôt ça va chahuter !
Quant au CAP carreleur, il passe par profits et pertes ! Je serai menuisélectriplombiçon, pas carreleur, et les vaches seront bien gardées !
Alors la bravo !!!
Ce pas à pas m'avait échappé vu que proche de la retraite ( enfin plus si proche, merci macron ) je n'étais pas forcement intéressé par un projet de reconversion !
J' ai lu votre pas à pas dans son intégralité et franchement je me suis régalé !
Quel feuilleton passionnant, bien narré, avec de superbes photos, et ce qui ne gâche rien beaucoup d'humour !
Quelque part je vous admire , moi les examens mon toujours angoissé J'ai loupé mon cap de traceur que j'ai repassé l'année suivante en candidat libre J'ai loupé mon permis 3 fois !
Et j'ai loupé pas mal de chose dans ma vie , mais la est un autre sujet
Je suis à demis surpris par le niveau des examens , quand ont pensent qu'il y a maintenant 90 % de bachelier chaque années Malheureusement les diplômes n'ont plus de valeur !
J'ai passé mon CAP de chaudronnier en 83 , je ne me souviens plus très bien du sujet , mais auparavant les profs nous avaient montré des sujets des année 60 ,70 et je puis vous dire que dans les années 80 ont étaient des petits joueurs ! je n'ose imaginé ce que cela doit être à l'heure actuelle !
Enfin soyons philosophe , le savoir ne remplacera jamais le savoir faire , il faut 10 ans pour faire un bon ouvrier , et l'intitulé d'un CAP c'est certificat d'aptitude professionnel En gros il suffit d'être apte à exercé tel ou tel métier !
Je viens de passer la visite médicale obligatoire au boulot , et on ma déclaré apte !
Alors me viens à l'esprit au train ou vont les choses pourquoi ne pas remplacer les diplômes par une simple visite médicale !!!
Encore une fois bravo et bonne réussite dans vos futures projets
Philippe
Merci Philippe, n'oublie pas de voter pour moi aux prochaines présidentielles !
Vous passez le CAP de président ????
Je voterais pour vous , de toute façon vous ne serez pas plus nul et plus malsain que celui actuel !
( cet avis n'engage que moi )
Mais pas si vite !
J'imagine qu'on n'a pas tous les éléments et que tu y as déjà mûrement réfléchi
Cela dit une petite remarque :
De ce que j'ai compris, pour profiter pleinement de l'ACRE pendant 1 an il faut s'immatriculer au 1er janvier ou 1er avril ou 1er août ou 1er octobre car l'aide proposée
par l'URSSAF est décomptée au trimestre calendaire.
Là tu perds presque un mois de réduction de charges car l'aide s'arrêtera au 31 juillet.
Bon. Après, c'est sûr que ce n'est peut-être pas hyper critique dans ton cas mais ce mois en moins pourrait être important l'année prochaine.
Sinon c'est cool ! Hâte d'y être et de pouvoir sauter le pas. Alors vas-y, fonce !
Raspitef pas de panique pour l'ACRE, je n'y ai pas droit !
Mais dans le principe tu as raison, c'est indiqué clairement sur le site Service-public.fr.
Tiens? On est d'accord ;) C'est don ben curieux ;)
1) même si dépenser plus fait diminuer les charges, ça sort tout de même du porte feuille, c'est juste pas dépensé de la même manière mais c'est plus là non?
2) Les fameuses charges sociales, ce ne sont pas des dépenses, ce sont des avantages non? Que deviendriez-vous, vous les Français de France, sans cotiser à la sécu, sans écoles publiques et autres services publics... Les charges ça sert pas mal à ça en général ;)
Enfin l'idée de dépenser plus pour gagner plus ça ressemble aux pubs de cartes de crédit qu'on voit ici (plus vous dépensez, plus vous accumulez de points)...
;)
On serait libres! Mais bon, la liberté ça fait peur à plein de gens, ceux qui tiennent les chaînes comme ceux qui se roulent dedans, et c'est à 99% les mêmes. Imaginez un peu que vous receviez tout votre salaire, soit 2 fois plus que le net, avec charge à vous de vous assurer. Vous feriez de sacrés économies en plus de la possibilité de gérer en bon père de famille, ce qu'aucun État collectiviste n'est capable de faire.
Ouiii ! Et on serait libre de payer l'école qu'on veut à nos enfants, et payer la milice du quartier pour notre sécurité, et de construire, ou non, une rue devant chez nous. Par contre les routes qui ne passent devant chez personne, je ne sais pas qui les construirait...
Quant à la santé, Malijaï tu peux nous rappeler combien ça coûte une consultation chez le médecin dans ton beau pays ? Et une journée en réa ?
Ara Au Quebec, et au Canada en général ils ont une sécu qui ressemble un peu à la notre avec un genre de carte vitale. Les services par contre dépendent de l'état ou tu te situe, et c'est très aléatoire...
Ceci dit, je suis d'accord avec toi, payer des impots c'est pas une mauvaise chose, et si tu vas regarder vers des pays comme le Danemark par exemple, ils payent encore plus d'impots que nous, par contre il y a énormément de services (publics) qui sont gratuits.
Bon, alors pour les services de santé, hospitalisation, consultations c'est "gratuit pour les résidents" du Québec, mais pour les touristes ou autre non résidents la moindre consultation médicale était à plus de 500$ il y a 5 ans. Pour ce qui est des médicaments c'est pris en charge en partie depuis environ 10 ans... et ça coute annuellement environ 900$ par personne...
Donc effectivement on paie nos impots et taxes pour avoir des services et des routes miteuses entre 2 villages ;)
Ara
Le type qui dit qu'en société, c'est plus intéressant qu'en micro-entreprise, ben en fait ça dépend...
Et ce n'est pas du tout parce qu'on déduit les charges que c'est nécessairement plus intéressant.
Le "je dépense plus pour payer moins d'impôts", c'est d'une débilité totale...
Le type en question, il devrait pas être là où il est, à conseiller les gens sans y rien comprendre...
Comme dirait un copain ingénieur, "ça se calcule"...
Impact TVA, taux des charges, amortissements, répartition salaires / bénéfiices, etc... il faut faire les simulations, avec des hypothèses.
En fait, cela dépend surtout du taux de marge. Pour une activité dégageant une forte marge (Valeur Ajoutée), c'est plus intéressant en micro (sous réserve bien sur du maximum en terme de CA), qu'en société déduisant les charges. Ensuite, pour une marge faible, cela peut être plus intéressant en société. Mais la encore, cela dépend des hypothèses.
Après, chacun raconte ce qu'il veut, en fonction de ses a priori idéologiques...
Kentaro Ara
Sincerement ARA , le type de la chambre qui te dis.. en societe il faut dépenser , dépenser pour pas payer .. Il a déjà Pas compris le concept d'entreprendre .. il a retenu une information unique .. un peu comme un particulier qui jaugerais un menuisier en fenêtre au nombres de queue d’aronde de son ouvrage ( Sic ) parqueceque c le seul terme qu'il connais .
Je crois que le plus important c'est pas de se masturber a savoir quel est le meilleur statut mais bien de faire , d'aller voir des clients , de faire du CA et très très vite tu pourra voir voir que dépenser pour pas payer ,n'est pas le sens de l’entreprise ni une formule possible .
L'ideologie n'a pas sa place dans ce domaine et que tu soit en micro ou en Sarl pour deduire qq choses il faut qu'il y ai une marge ..
Cette marge tu choisi soit de te la payer en salaire ( avec charges ) , soit en distribution ( avec charges ) soit tu a besoins d'investissement ( e je dis bien besoins ) et tu dépense de l'argent pour investir .
Certes tu paiera pas d’impôts mais tu n'aura pas de salaire , de retraite sur ces déductions .. donc tu déduit mais tu vis avec quoi ?
Bref ce type n'a rien compris
Depenser parfois permet simplement de moins se fatiguer , ou de moins travailler ou d'apporter du confort <.. ou plus simplement depenser permet de gagner plus .. Ce gain tu peux soit le re investir soit le conscrer a buller et a moins travailler si tu le souhaite :-) Mais c'est quand il n'y a pas de gain que les vrai probleme se pose .. tu deduit rien quand il n'y a rien .
lamalleencoin ce monsieur est infiniment plus compétent que moi, et je n'ai pas retracé les 2h de discussions que j'ai eu avec lui (j'ai juste dit ce qui me perturbe), son discours n'était pas aussi caricatural que cela.
C'est un peu comme les gens qui disent "je ne veux pas gagner plus sinon je vais changer de tranche" (ceux-là n'ont rien compris à l'impôt progressif) et ceux qui disent "je ne veux pas gagner plus sinon je paierai plus d'impôt" (ce qui est vrai, mais enfin si tu paies 30% d'impôts, il reste 70% dans ta poche).
Là, son discours, c'est que déduire ses charges est clairement un avantage par rapport à la micro-entreprise, où de plus le barème forfaitaire est élevé. La micro-entreprise est donc plutôt faite pour des "petites" activités. Cela mérite un calcul en fonction de la situation de chacun, mais globalement je pense qu'il a raison.
Je reste convaincu qu'il y a un biais un peu malsain avec l'idée que "c'est l'entreprise qui paie, je me fais plaisir, je ne regarde pas trop le prix" (pour l'outillage, le véhicule, etc.).
Ara Tout à fait, et d'ailleurs ça fait des années que je dis que je rêve de payer plus d'impôts, mais généralement je reste un incompris sur ce sujet :-)
Ara Mais Oui bien sur ARA je comprends fort bien que il y a le filtre du resumé , mais quand meme le gars devrais pas dire ca comme ca .
Moi quand j'achete une machine , c'est au final de l'argent que j'aurais pas ou que l'entreprise n'aura pas pour investir ailleurs .
Par ailleurs tout ca est vrai si tu fait des benefices ..
Et sincerement en SARL les benefices en dessous de 42.000 euros ( je parle de benefice net ) sont imposé a 15 % seulement et ce qui depasse des 42.000 est imposé a 25 % perso ca me semble raisonable .
Donc Si tu achete pour a 10.000 euros , tu reduit ton impots que de 1500 euros c'est donc pas forcement interessant de faire des frais pour faire des frais ..
Ca l'etais il y a 15 ans ou tu payais 30 % des le premier euros .
Ton conseiller est bon mais il date un peu me semble t il .
la micro est parfaite pour un complément de revenue surtout pour une personne qui cree en complement de son travail .
La micro est parfaite pour tester un idee , un concept ou un nouvelle activité .
En gros la micro a ete cree pour faciliter les demarche de creation et eviter le black .
Ceci dis je reste convaincu que c'est tres bien pour debuter .
Neanmoins n'oublie pas que tu ne cotise rien pour ta retraite .. donc a nos ages ca peut etre bien je le déconseillerais a un jeune de 25 ans .. sauf pour une duree courte
LionelDraghi +1
Le volume d'investissements est une donnée importante à prendre en compte également et la menuiserie entre autres est une activité qui nécessite un "capital industriel" important.
Ces dépenses se feront quel que soit le statut. Donc aucun impact immédiat en trésorerie. Par contre le fait que ces charges soient déductibles ou non peut faire (ou pas faire pencher la balance vers un statut plus qu'un autre).
Perso, cela a été mon choix. Mais les autres points évoqués, notamment le volume d'activité ne sont pas moins importants, chacun ses priorités.
Il y aussi des aspects économiques et non financiers : le fait de trouver plus facilement une décennale dans un autre statut que l'auto entreprise, par exemple.
Enfin, il n'y a pas que le choix société / micro. Il y a aussi l'entreprise individuelle pure et simple.
Ara je ne suis pas d'accord avec toi, les choses ne sont pas si simples.
Chaque régime et type d'entreprise a des inconvenients, et des avantages, et le régime de la micro-entreprise n'est pas exempt d'inconvenients.
Tu déduis rien certes, mais tu as aussi beaucoup moins de charges sociales sur ton CA, et du coup par exemple, tu ne cotises pas à la retraite.
L'EURL/SARL a moins de charges sur le salaire que d'autres regimes, mais tu payes des impots quand tu te rémunère sur le bénéfice... à l'inverse de la SAS/SASU ou tu ne payes pas d'impots sur le bénéfice, mais ou tu payes vachement plus de charges sociales sur le salaire.
Bon biensur, la je ne parles que de quelques détails, et il y en a plein d'autres...
De mon point de vue, quelque soit le régime que tu choisis, tu pourras toujours arriver à en abuser quoi que tu fasses. Certains font tout pour rester dans la micro-entreprise parce qu'ils payent moins d'impots, quitte à faire acheter la marchandise par le client (ça m'est arrivé).
La limite se situe dans ton éthique, et de toute façon, à jouer, tu finis toujours par le payer quelque part.
Le jour où on pourra monter une entreprise et gérer l'ensemble de ses revenus sans passer par la p...n de bureaucratie, on aura fait un grand pas en avant vers la responsabilité individuelle. Ce n'est malheureusement pas le chemin suivi en France.
Ce sont les MAFIA qui font ça.
Il y en a déjà.
Les inégalités sont bien plus prononcées qu'en France.
La sécurité est catastrophique, les services publiques,...
bmoulin639 bien sûr, comme dit Kentaro "ça se calcule" (d'autant que chaque situation est différente) et comme dit Malijaï c'est une chance de payer des impôts et des charges (et je préfère de loin le système français au système américain).
Et je suis convaincu que chaque statut juridique ayant ses avantages et ses inconvénients, il est nécessaire de bien le choisir pour avoir une entreprise viable. C'est juste que ce qui me heurte est que tout est fait, en société, pour pousser à la consommation (d'où le titre de l'article), et que de ce point de vue, le régime micro me semble plus sain.
Après, je le choisis également pour d'autres raisons : c'est pas cher, c'est facile, peu de contraintes, je peux m'immatriculer 4 mois avant de commencer sans payer de charges inutiles, et aussi parce que s'il est mal choisi je pourrai toujours changer, alors que si j'ouvre une SASU, j'imagine mal changer d'avis et passer en micro-entreprise après (ou alors ça me coûtera une blinde).
Tiens hier soir j'étais au théâtre, j'ai vu cette pièce : L'horizon des événements. Trèèèès bien !
Ara Je suis d'accord avec toi, personnellement le discours du "il faut consommer" le choque et me gêne, et je partage ton point de vue, mais cela ne m'étonne pas (malheureusement!). Notre société est faite comme cela, et tout repose sur la consommation, il suffit de regarder les critères pour dire que l'économie va bien: la sacrosainte croissance!
Enfin bref, moi je ne partage pas ton avis sur le côté "saint" de la micro-entreprise, ce statut est très bien pour commencer, mais pas à terme.
bmoulin639 je n'ai pas dit qu'il était "saint", j'ai dit qu'il était "sain" pour une gestion en "bon père de famille", et autres avantages qui comme tu dis qui sont très bons pour commencer. Mais à terme c'est à voir, et je pense qu'il est bon de revoir sa copie tous les ans pour vérifier s'il est encore adapté. En ce qui me concerne, je n'ai pas l'ambition de faire progresser mon entreprise (au contraire !) puisque ce ne sera qu'une activité complémentaire. Il se peut donc que je conserve ce statut.
Ara Je comprends ton point de vue, en effet.
A voir ce que ca donnera dans plusieurs années, je compte faire pareil que toi donc je vais pas critiquer...
Il y a plein de choses intéressantes dans les commentaires, mais toujours le même abus de langage (qui a lieu partout, pas seulement ici) : la non distinction entre COTISATIONS, Taxes, Impôts et autre dépenses plus ou moins obligatoires (banque, assurance, expert comptable, abonnements divers...) et le fait de tout mettre dans un fourre tout qu'on appel "charges".
Or toutes ces charges ne se valent pas : les taxes et les impôts financent les infrastructures de l'état (routes, écoles, armée...) ; les cotisations financent la protection sociale (retraite, santé, handicap, chômage...) ; le reste finance des services rendus par des entreprises privées.
Selon ses convictions politiques on peut être pour ou contre le niveau de chacune de ces catégories de dépense, mais quelque soit notre orientation on devrait faire la distinction ; car si on baisse les cotisation, il faudra compenser par des assurances ou caisses de retraites privées (ou renoncer à un protection) ; si on baisse les taxes et impôts il faudra payer des droits d'utilisation des infrastructures, créer des modèles de financement non étatiques ou se passer de ces infrastructures ; si on baisse les dépenses envers des organismes privés il faudra soit apprendre à bosser sans leurs services, soit compenser par un service public (qui devra être financé par...).
cocoM Dans une entreprises , les charges c'est bcp plus large que les cotisations et autre taxes ..
Payer son loyer c'est une charges .. payer un parking , un billet de train , faire le plein .. tout cela ce sont des charges ..
Et je pense que nombre commentaire evoquent celle ci dans leurs ensemble .
+1 les charges s'opposent aux recettes dans une vision comptable.
Ceci dit, c'est aussi la base de savoir ce qu'on paye et pourquoi, dans quel objectif, si c'est obligatoire, utile, réductible, etc...
Et c'est là qu'on arrive à la gestion en non père de famille chère à notre bon vieux Ara
Ara : pourquoi pas en EI classique qui n'est l'auto entreprise ni la société.
En EI, il y a confusion des patrimoines mais obligation de faire un bilan (simplifié si CA pas trop élevé).
Je ne comprends pas la simplification du choix à 2 items alors qu'il en existe 4 (au moins :
trente six seb alors arrête-moi si je me trompe mais si j'ai bien compris il y a 3 types de statut : EI, SARL, et SAS (avec les variantes unipersonnelles) + tous les autres types de statuts dont on ne parle pas ici (pour les professions agricole, santé, libérales etc.).
Et pour l'EI il y a le régime micro et le régime réel. Et il y a ou non l'assujettissement à la TVA.
J'ai choisi l'EI au régime micro avec assujettissement à la TVA. Si je dépasse le plafond je passerai à l'EI au régime réel ou à une SARL (mais je ne pense pas que cela arrive parce que je ne suis pas un gros travailleur !).
Ara oui, c'est pas faux. Je pense que ça peut être présenté comme ça aussi.
Pourquoi l'assujettissement à la TVA ? Je ne l'ai pas pris par exemple. Et ça me va très bien (presque 3 ans après).
trente six seb Parce que je vais dépasser le plafond en cours d'année donc autant m'y mettre tout de suite, et j'y gagnerai la TVA de la camionnette. J'ai quand-même beaucoup hésité (ça ne se joue pas à grand chose, au final), mais dans mon activité la TVA est à 10% donc l'écart de compétitivité est limité.
Ara ok
je suis en dessous (mais en ZRR)
lamalleencoin on est bien d'accord... jusqu'à ta dernière phrase. Même si je pense (j'espère) que beaucoup de commentaires sont faits par des personnes qui savent faire la distinction, personnellement je la trouve très difficile à déceler dans ce qui est écrit ; surtout quand le mot charge est accolé très régulièrement avec social (là où on devrait parler de cotisation sociale)...
Et encore une fois ce n'est pas spécifique à l'ADB, c'est un coup de gueule généralisé.
Bravo pour cette aventure et même si elle ne fait que commencer "pour de vrai" le chemin pour en arriver là est un beau témoignage !
Sur le dernier article je vois préparer des supports de Coms tu penses à quoi ? Genre les Flyers c'est délicat, les statistiques c'est 1/1000 qui a une retombé réelle.
Les producteurs de Flyers te diront 1/100 ou 1/200 et 1/2500 pour les cas concret (selon les mêtiers ça marche plus ou moins bien), hélas je me rappelle plus ou j'ai lu ce 1/1000 mais j'ai gardé en tête.
Or pour 1000 flyers c'est pas loin de ~100€ sans compter le temps de distribution ! Voilà c'était pour que tu es ça en tête si jamais c'était ce que tu comptais faire. Après si la state est réellement de 1/100 ça vaut le coup. 10euros pour avoir un client c'est vite rentable ! Je me posais la question et voulait te communiquer cette information.
florian Garreau oui je pensais à des flyers. Ceci dit, cela reste ciblé. Pour la prospection, je viens d'envoyer un mail à tous mes collègues et anciens collègues. En quelques heures j'ai capté 5 gros chantiers partout en France, ce qui fait plaisir mais je ne me fais pas d'illusion : c'est un "one shot". Je me doute que dans 3 ans la plupart de mes clients seront situés entre 10 et 15 km de chez moi, et je compte quasi exclusivement sur le bouche à oreille.
Par contre j'ai une petite niche autour de chez moi : le petit dépannage. Beaucoup de gens me disent qu'ils ne savent rien faire de leurs dix doigts, qu'ils ont acheté un luminaire mais qu'ils ne savent pas l'installer, qu'aucun électricien ne se déplacera pour remettre une prise déboîtée ou changer un interrupteur, et qu'ils paient une blinde pour faire changer leur chasse d'eau. Ce genre de chantier n'est pas très lucratif mais je tiens à le faire pour l'utilité sociale, pour démontrer qu'on peut aussi faire cela et pas seulement les gros chantiers, et au passage le bouche à oreille doit bien démarrer de quelque part.
Donc les flyers, c'est pour mon patelin et les deux d'à côté. Je ferai le tour en trottinette !
Ara pas de soucis, je voulais informer et ce que tu dis là reste cohérent.
Des Maîtres Jacques (comprend qui peut) il en faut. Et si tu passes des petits chantiers au gros ça sera top !
En même temps si je fait le rapprochement avec mon boulot, les journées "petits boulots" ou dépannage, sa paye parfois plus qu'une journée de "gros chantier"
Ara Un bon moyen de se faire connaitre, c'est la camionnette avec ton nom et coordonnées et un slogan d'accroche. Tu la laisses sur les parkings des supermarchés, les gares, les marchés, les cimetières, partout où il y a du passage. Cela peut être un truc pourri qui ne servira qu'à cela. Le boucher de mon village faisait ça.
Et les articles dans les journaux locaux. Un ingénieur multidiplômé qui fait de la réparation en plomberie, électricité, menuiserie, tout ça pour le bien commun, on n'en voit pas tous les jours.
Kentaro yes, et bon, maintenant il serait temps que j'en trouve une de camionnette ! Pour le journal j'ai un plan com en vue (pour après le tour de France), mais si ça se trouve je n'en n'aurai pas besoin car, comme disait l'autre, il n'y a qu'à traverser la rue ! Quand je parle de mon projet à quelqu'un, une fois sur deux il me dit "ah justement je cherche quelqu'un pour...".
Autre exemple, j'ai envoyé un mail à tous mes collègues et ex-collègues pour leur expliquer le tour de France, le soir-même j'avais 3 demandes, deux jours après 8...
Kentaro J'adore l’idée de laisser la camionnette pres du cimetière LOL
Ça a été un plaisir de lire toutes tes péripéties de formation pour arriver à ce résultat! Je suis vraiment content pour toi et te souhaite vraiment tout le meilleur pour cette nouvelle vie qui s’annonce! (Et j’espère que tu nous feras un pas à pas sur ton expérience de création d’entreprise, que tu continueras de nous régaler en racontant tes succès, tes déboires mais surtout tes moments de bonheur, tes premiers chantiers, etc…)
Merci Goulipao mais tu sais je vais être surtout électricien (donc maçon d'intérieur) et changer des chauffe-eaux et des chasses d'eau... or nous sommes ici sur L'Air du Bois ! Je pense que pour la communauté j'ai à peu près donné tout ce que j'avais dans le bidon, non ?
quelle aventure !
Oui, aventure qui passe par Montbéliard au retour, donc si trente six seb n'a pas d'eau à me proposer et si tu m'invites à me désaltérer je passerai avec plaisir voir le fameux Francomtois !
Il n'y a pas beaucoup d'eau chez nous. Mais du liquide, oui.
Et puis le chemin de St Jacques passe à 5 km de là.
Bref, tu es le bienvenu.
Super génial !
Et je sais très bien que quand on travaille seul on n'a pas besoin d'aide, mais si ce jour-là par hasard il y a un truc lourd à porter, on long ou chiant, enfin bref, sait-on jamais...
Ara c'est clair, j'essaierai de trouver un truc sympa.
Mais bon, je ne sais déjà pas ce que je ferai demain...
Désolé mais je n'aurai rien en plomberie ni en électricité !
Maintenant si tu veux manier la faulx ou la houe !... (Et paf un cap paysannerie décroissante ! )
dependancesbois ah ? tu ne veux pas le triphasé dans ta tiny ?
Mais je suis prêt à donner de mon corps à la cause, du muscle (du peu que j'en aie), de la sueur, des ampoules (!) pour me crever à la tâche (hé, je ne vais pas rater une occasion pareille !).
Si tu vas dans le sens trigonométrique, ça signifie que tu ne passerais par chez moi que sur le retour ? :p
Je retiens que je dois faire le point sur mes chantiers avant décembre… mais pour le mois de juin…
Vu mon rythme de travail, je pense que je pourrais facilement te confier le câblage de mon atelier en fait !
Ah oui mais... je vais déjà devoir faire du hors piste pour aller à Issoudun, alors parcourir tout le Sundgau non goudronné, ça craint !
Ceci dit Midwo vu la distance (relativement faible) qui nous sépare, si tu souhaites me confier ce boulot je pense qu'il serait mieux de le faire hors tour de France donc un peu plus tard dans l'année. À voir selon tes échéances...
Ara j’ai pas d’échéances: la maison est habitable et ma vie est principalement rythmée par celle des enfants.
Ça joue, on en reparlera :)
Hello,
Je vois que la Bretagne arrive assez vite ... si le coeur t'en dit. C'est encore moins, mais j'aurai très probablement des trucs à faire ! Avec plaisir.
Kenavo.
PierrePoulizac si Fred ne m'a pas éreinté avec ses outils de torture, très volontiers !
(je te croyais Alsacien... erreur de quelques km !)
Ara :) ma femme est Alsacienne, et je suis Breton ! Nous avons établi notre résidence principale dans le Morbihan l'an dernier, mais nous gardons notre femme alsacienne près du Champ du Feu ! Pas d'erreur, donc ...
PierrePoulizac ...et comme dit la blague "entre les deux il y a la France" !
Ara la France est un joli pays, qui n'est pas loin ni de l'Alsace ni de la Bretagne ...
PierrePoulizac > nous gardons notre femme alsacienne près du Champ du Feu
Charmante coutume, certains tiennent deux fers au feu mais je vois qu'en Alsace c'est la femme qu'on y tient
bois09 Oups ! Ferme !!!
J'aime beaucoup la démarche !
Bon, rien à proposer niveau boulot mais on peut envisager un arrêt dégustation de rillettes si tu passes par Le Mans
En tout cas, amuse toi bien et profite à fond !
Pour l'instant Le Mans est dans une "zone blanche" : Rouen - Saint-Malo - Nantes - Tours - Blois... on tourne autour du pot ! Et vu que le planning est déjà bien plein, je pense que les dates vont encore bouger mais pas les lieux... Mais merci pour la proposition, Raspitef, je la garde sous le coude !
En voila encore un qui me fait rêver
Peut-être, un jour... j’aurais mon Van et partirai aussi sur la route
Et beh voici une belle manière de marquer cette nouvelle vie.
Si Paris et sa région font partie du tracé de ton tour de france tu seras le bienvenu à la maison.
Par contre je n'aurai pas de travaux prévus à ce moment là, ce sera en effet la dernière ligne droite avant les épreuves du bp charpente.
Merci nireves, Paris et sa région sont calés vers fin mars, et je passerai volontiers te voir si tu m'offres un verre d'eau (il n'y a pas que le travail dans la vie, hein !).
Attends-toi à recevoir du courrier postal non sollicité : fournitures de bureautique, vente hors de prix de registres comptables « obligatoires », courriers extrêmement réalistes frappés du « république française » avec la Marianne bleu blanc rouge… Il y a en effet une poignée de sociétés non scrupuleuses qui sont directement connectées aux bases du greffe. Ça va affluer pendant quelques mois et se raréfier ensuite.
Mais en cas de doute : tout ce qui arrive par courrier postal peut directement passer à la benne. sauf pour une seule lettre des impôts dont tu pourra corroborer la véracité via ton espace en ligne. Ça peut faire un peu flipper, mais avec la règle « boite aux lettres = poubelle » tu es tranquille.
Merci Pierra pour ce conseil avisé (que j'ai suivi encore récemment, avec une boîte qui vend des congés payés obligatoires). Encore une fois ce n'est pas à strictement parler une arnaque, mais les termes pompeux utilisés (en vertu de l'article L-machin-truc du Code du Travail, gna gna gna) sont très incitatifs. Cette boîte-là a l'honnêteté de s'appeler "BTPmachin" et non un intitulé trompeur.
En tout cas je retiens le conseil, merci !
Oui, je pense que le fond comme la forme sont sécurisés légalement, mais la forme peut être très trompeuse, abusive envers les moins prudents. Légal, mais pas moral.
Bonne soirée à +
Ara Je trouve cette histoire totalement géniale. Elle a un coté oulipien. Du vrai Queneau.
Qui d'autre que toi va aller se demander ce que cela peut bien vouloir dire, cette "notification discrétionnaire"... Bien joué, Monsieur Ara! La curiosité mal placée, ça paie...
Oulipo... ah bah ça j'avions jamais entendu parler !
Et bon, c'était davantage de la chance que du pinaillage, mais tu as raison !
Ara Tu vois, ta curiosité te permet en plus d'apprendre des choses!
Je trouve que tu as très bien utilisé la richesse de la langue française pour décrire ces en... ces gens là.
En recherchant "RSEurope.org avis" sur votre moteur de recherche favori, vous trouvez en bonne position un lien vers une page de Signal-arnaques.com.
Dans ce genre de situation, dès qu'il y a le moindre doute, je ne saurais que trop vous recommander de consulter ce site communautaire (signal-arnaques.com). J'ai déjà échangé avec son créateur et il est réglo et sincèrement concerné par le sujet.
Par ailleurs, une fois que vous avez acquis la certitude et la preuve que le site vers lequel vous êtes renvoyé est frauduleux, il faut le signaler par email au service "abuse" du fournisseur qui enregistre le nom de domaine en question. Et si vous trouvez l'information, il est également utile de le faire auprès du service abuse fournisseur qui héberge le site.
Pour connaitre les adresse email en question, il faut consulter un service whois. Vous pouvez demander à votre moteur de recherche favori "Whois nom de domaine" et vous trouverez plusieurs sites, -souvent des "vendeurs de nom de domaine" (registrar en bon anglais, qui ne vendent pas réellement le nom de domaine mais le service d'enregistrement de son usage)- sur le site whois de votre choix vous tapez le nom de domaine suspect. Par exemple sur le whois de Gandi.net, la recherche de rseurope.org vous indique :
Merci pour le lien, Pimpin, le problème, c'est que je n'ai pas eu le moindre doute !
J'ai eu de la chance, et comme on dit dans mon métier actuel : "La chance est une faute professionnelle" !
Pour RSEurope.truc, il faut être bien clair sur le vocabulaire : ce sont des enculés mais pas des escrocs ! Car si l'on distingue le texte écrit au verso du papier (verticalement, tout près du bord de la feuille, en taille 6 et en bleu sur fond blanc et bleu), ils disent bien que c'est une proposition commerciale qu'on n'est pas obligés d'accepter. De même au recto, tous les mots sont judicieusement choisis pour être inattaquables.
Donc ce n'est pas une arnaque à proprement parler, sauf si certains critères ne sont pas respectés, mais je ne vais pas passer mon temps à chercher...
Pascal avait son gouffre, avec lui se mouvant.
Hélas ! tout est abîme, - action, désir, rêve,
Parole ! Et sur mon poil qui tout droit se relève
Maintes fois de la Peur je sens passer le vent.
En haut, en bas, partout, la profondeur, la grève,
Le silence, l'espace affreux et captivant...
Sur le fond de mes nuits Dieu de son doigt savant
Dessine un cauchemar multiforme et sans trêve.
J'ai peur du sommeil comme on a peur d'un grand trou,
Tout plein de vague horreur, menant on ne sait où ;
Je ne vois qu'infini par toutes les fenêtres,
Et mon esprit, toujours du vertige hanté,
Jalouse du néant l'insensibilité.
Ah ! ne jamais sortir des Nombres et des Etres !
CB
Mais nan, Jeff, t'es pas tout seul!
Kentaro tu n'oublieras pas de me rappeler d'envoyer la demande d'exonération à la CFE avant la fin de l'année !
Ara Le mieux, c'est de l'envoyer tout de suite.
Et faire des to-do-lists. Faire des plannings, des tableaux avec post-it (les trucs sur l'ordi, ça marche pas, on ne les a pas tout le temps sous les yeux). Faire des relances automatiques sur son téléphone. Toujours anticiper (trésorerie, commandes de fournitures, relances prospects, relances paiements clients, etc).
C'est un métier.
Ara .
Pour moi les conseillers , les tutos etc ... C'est un peu apprendre a nager a une personne sans eaux ..
Tu peux avoir toutes les théorie que tu veux c'est moins rapide d’apprendre sans être dans le bain . Meme si ce n'est que pour tremper les pieds dans le pédiluve il faut d'abord se mouiller pour que les conseils es toutes leurs porté .
Tous les conseiller oublie toujours LE point le plus important .. Le facteur clef .. C'est les clients , le chiffre d'affaire ..
Le reste c'est de la littérature.
lamalleencoin Entièrement d'accord; Et on voit très peu de tutos/ conseils sur "comment trouver les clients", "comment faire son marketing en tant qu'artisan", "comment optimiser sa base clients/prospects", "comment utiliser ses réseaux personnels pour en faire une base prospects/clients".
D'autant plus que cette partie, il vaut mieux s'en occuper avant de commencer. Sinon, on perd du temps sans générer de CA et c'est la période la plus difficile à vivre.
En fait, la vraie variable d'ajustement, c'est le coût horaire... Si tu te fais payer tes heures travaillées à 20 zeuros ou à 90, c'est pas pareil. C'est là où tu peux prendre ta marge de risque industriel.
Ce qui importe, c'est le produit "coût horaire x heures travaillées". Peu importent les facteurs du produit.
Définir le coût horaire ET le nombre d'heures travaillées, c'est de l'habillage sur le devis pour faire semblant qu'on fait les choses précisément.
Et au final, il n'y a pas de "juste" prix. Le "juste" prix, c'est le prix du marché, ce que le client accepte, en fonction de la concurence.
En bon marketeur, il faut prendre le problème à l'envers. Définir combien le client est prêt à payer, et faire tourner le modèle, et voir si tu t'en sors et quelle est ta rémunération nette à ce prix là.
Faire un prix en additionnant les coûts, c'est un raisonnement d'ingénieur ou de contrôleur de gestion. Faire un prix en fonction du marché, c'est un raisonnement de commercial.
La vraie démarche, c'est le commercial qui définit le prix auquel il peut vendre, en fonction du client et de la concurence. Ensuite, le contrôleur de gestion additionne les coûts pour voir si ça passe ou pas. Si ça passe pas, à lui de raboter les coûts avec les ingénieurs pour que ça passe. Bien sûr, c'est itératif... Le commercial, le contrôleur de gestion et les ingénieurs discutent ensemble. Et au final, c'est le DG qui décide du niveau de rentabilité qu'il est prêt à accepter sur cette affaire.
C'était là une des premières choses qu'on m'a apprise à l'école...
C'était il y a 40 ans. On commençait enfin à comprendre en France que le prix n'était pas une addition de coûts (système soviétique), mais un équilibre entre offre et demande (système libéral).
Mais apparemment, c'est pas encore passé dans les formations pour artisans...
Tellement vrai.
Un commerciale m'a dit un jour: "tout ce vend, mais tout ne s'achete pas"
Je sais bien que tu as raison, Kentaro, mais n'empêche que foncièrement ça ne me plait pas. Et vendre mes planches à découper sur le marché de Noël a beau être une expérience très sympa que je renouvelle encore cette année, il n'empêche que...
(p'tain je fais des belles planches à découper, pas des "produits" ! Merde alors !)
...eh bien foncièrement ça me débecte ! Je voudrais que les gens m'achètent mes planches parce qu'elles sont belles et bien faites, pas parce que je suis un bon vendeur.
Bon, ce qui me sauve (à mes yeux), c'est que je fais le charlatan-démarcheur-escroc-aux-dents-longues au 3ème degré, que les gens rigolent bien, ils passent un bon moment et moi aussi, et sur les 3000 que je vois passer il n'y en a quand même que 20 qui m'achètent une planche (vu que je n'en n'ai pas plus), donc 2980 qui me rassurent !
Ara ça, c'est pas bien de dire que les vendeurs, ce sont des charlatans... Il faut des vendeurs, comme il faut des artisans et des ingénieurs... Chacun son métier, et chaque métier est respectable.
Et en plus, je suis certain que tu es un très bon vendeur! Parce que, vendre 20 planches sur un marché de Noel, c'est pas si évident que ça! Tu les vends combien, tes belles planches ? (que tu nous a jamais montrées...)
Kentaro Dis-donc, le roi de la rhétorique, je n'ai pas dit que les vendeurs étaient des charlatans ! Mais certains le sont, et c'est ceux-là que je singe. Je ne les ai pas montrées parce que je suis un peu pudique (ceci dit on les voit de loin sur mes photos, je crois...), et je les vends cher ! Cette année ce sera entre 50 et 80 euros je pense.
Ara
Perso quand j’achète un tableau sur un marche d'art par exemple si Le peintre est un sinistre con sur son stand , je n'arrive pas a acheter même si sa peinture me plait .
Si part contre la personne est sympa et intéressante , du coup je trouve son tableau bcp plus beau .. C'est pareil avec tes planches .
les "marketteur" résume ca par " experience client" ..
un artisan ne deviendra jamais un vendeur ..
Mais un artisan peu avoir la politesse de partager , de transmettre , d'informer sa clientele .. et en fait quand il a fait tout ca .. il vends .. C'est ca etre un vendeur .
Les artisant ont un savoir faire , et ils ne comprenne pas que ce n'est rien sans un " faire savoir" ..
C'est à toi de trouver dans quel rôle tu te sens à l'aise. Moi j'ai mis le temps, mais j'ai enfin compris que je ne suis pas à l'aise dans le rôle de celui qui fait un devis, encaisse l'acompte puis livre le produit commandé sans interaction intéressante avec le client entre l'acompte et la livraison.
Par contre, vendre des assiettes en bois sur le marché de noël, là ça m'éclate. Parce que justement j'arrive au milieu de cette jungle de bonimenteurs et j'arrive à sortir du lot avec mes créations et à vendre non seulement mes assiettes mais aussi toute la démarche que j'applique pour cela : aller chercher mon bois moi même dans les parcs, jardins ou forêts du coin ; sélectionner les "défauts" du bois et les mettre en avant pour se rappeler qu'avant d'être un saladier c'était un cerisier qui a été greffé, taillé... ; expérimenter des techniques de séchage louches pour inviter des champignons à venir mettre leur patte sur un morceau de hêtre avant de le tourner...
En expliquant ma démarche, j'échange avec les passants sur la politique de gestion forestière en France, la botanique, la thermodynamique, la technique... et au final la question du prix devient secondaire ; même si plein de gens repartent en disant "c'est trop cher pour moi désolé" ; il y a ce petit "désolé" qui change tout...
A l'inverse, un pote qui s'est installé en Charpente en même temps que moi serait incapable de faire ce type de vente, pas assez patient. Par contre il s'éclate dans son système commercial "classique".
cocoM Quand qq me dis .. " C'est cher" , je le corrige toujours en expliquant que non c'est Pas cher du tout .. mais c'est couteux .
"trop cher" cela ne justifie pas ..
Trop couteux il n'y a pas de souci
Une aston Martin c'est trop couteux pour moi mais je ne trouve pas ca cher dans l'absolue ..
lamalleencoin en général j'utilise la formule "c'est trop cher pour ce que je veux mettre", sous entendu que je ne critique pas le prix en lui-même.
Pour mes télescopes, j'ai longtemps donné un prix global, comme pour n'importe quel produit du marché.
Désormais, quand on me contacte pour avoir un prix, je donne le détail des coûts.
Télescope 400 mm:
Bois, découpes cnc: 700 €
Autre matières: 300 €
Autres coût fixes alloués: 250 €
Tubes carbone: 600 €
Porte oculaire: 500 €
Taxes, charges, impots: 450 €
Main d'oeuvre: 1500 €
Total structure: 4300 €
Cela permet d'expliquer pourquoi ce genre d'instrument est si cher, que c'est une addition de coûts et que sur la totalité, je ne me mets dans la poche que 1500 balles en rémunération du temps passé... et que s'ils veulent négocier, y a pas grand chose à gagner.
Que voilà un bel empilement des coûts !
Pour le coup moi ça va être l'inverse : peu de détails sur le matériel (vu que ce n'est pas le plus cher, et que si le client veut s'amuser il peut regarder les prix dans sa GSB ou sur le web).
Par contre pour les quelques devis que j'ai pu faire, j'ai toujours eu très envie de détailler la main d’œuvre, pour qu'on se rende compte de ce qu'il y a derrière "ajouter 4 fils en apparent pour mettre une prise tri dans le garage" :
(et j'en oublie peut-être...)
Et j'en oublie à coup sûr s'il y a un truc qui gêne dans le passage, genre un chambranle de porte, un autre réseau à contourner, un éclairage à déplacer ou que sais-je : la moindre singularité qui va prendre 2h à 1 jour pour être traitée convenablement.
Ara Oui, je crois qu'il est bon que les clients se rendent vraiment compte du travail qu'il y a derrière. Et rajouter "impondérables, travaux inattendus"...
Kentaro "impondérables, travaux inattendus, aléas"... c'est l'idée des 2 jours de rabiot par semaine. Je sais que ça marche avec mes premiers client (parce qu'ils me connaissent) ; cela peut-il marcher avec des clients inconnus ? Mystère.
Ara Je ne sais pas quels sont légalement les contraintes d'un devis, mais il me semblerait naturel, si les travaux s'avèrent différents de ce qui était anticipé, suite à un obstacle non prévu, de modifier la facture. Il faudrait sans doute l'accord du client au moment de la découverte de l'élément imprévu...
Kentaro
le garagiste y arrive bien et sans trop de difficulté vu que c'est habituel
"mon bon monsieur, vos disques ils sont foutus , sa va vous coûter 200 de plus je fais les travaux ? "
Pour se qui est de ton devis avec des plus et des moins j'entend les arguments mais pour le coup à mon avis ,il te faudra être sacrément bon camelot pour le vendre à des clients potentiels
fab83 là c'est différent du garagiste car il voit autre chose que ce qui est prévu. Dans mon cas ce serait plutôt "les plaquettes de frein, c'est 40 euros de pièces et 1h de M.O, mais si vos boulons sont grippés ce sera peut-être 1h30".
Que l'on peut dire dans l'autre sens : "je compte 1h30 de M.O au cas où vos boulons seraient grippés, mais si ce n'est pas le cas vous ne paierez qu'une heure".
Je n'ai pas lu toute la discussions. Je me suis arrêté à :
D'accord à 10 000 %. Il ne faut donc pas trop se casser la tête car au début, ton taux horaire n'est pas fiable et en plus tu ne sais pas évaluer le temps. Par contre, tu as une notion du coût des choses et souvent, tu factures trop peu cher. Donc oui, prend une marge, tu en auras besoin.
Au début, je suis parti à 40 €uros de l'heure. Je suis maintenant à 52 €.
Mais surtout le temps estimé était non seulement bcp trop optimiste par rapport à un menuisier expérimenté mais en plus je perdais du temps. Comme dit ailleurs, ces chiffres s'affinent avec le temps. Autre solution, trouver (c'est pas donné) des séries de prix pour avoir des ordres de grandeur. Sur certains sites internet on peut faire des devis en ligne.
Alors ton histoire de partager le gain ou la perte c'est beau mais ça fonctionne pas vraiment. Au début je pensais. Au final, t'a plusieurs chantier où tu va passer plus de temps donc ceux que t'a bien vendu tu sera content. Un de mes principes est de ne pas demander de rallonge si je le suis planté. Ça arrive d'oublier un truc!
Ensuite avec le temps tes devis deviennent plus proche du temps que tu va passer.
Certains projets, ou certains clients (ultra pointilleux) je dis que je travaille à l'heure, en donnant une estimation. Ces facturation au temps passé sont en fait toujours des projets sans préparation avant, ou je bosse avec le client. Il voit donc qu'on ne perd pas de temps.
Le commentaire dessus, de vendre au prix du marché est vrai. Une partie de mes devis, à la fin est réajusté selon le client. Si client sympa, projet sympa, on sens que le budget est limite, je serre un peu, je réduit à un montant psychologie 4983,44 plutôt que 5244.
Je dirais que 50% des clients ne demande qu'un seul devis donc il n'y a pas de concurrence, si je prix leur semble acceptable. Ils ont vu ton boulot et c'est toi qu'ils veulent.
Un dernier point sur les devis que j'ai remarqué. Il y a souvent un gap entre ce dont le client rêve et son budget.
Avant je faisais le devis de son projet rêvé, les clients rappelaient même pas. Aujourd'hui je m'adapte au budget, et ajoute en option tout ce qu'il faut pour leur rêve. Au final il dépassent leur budget.
Dernier point, un devis c'est bon négociable. On peut bien sûr réduire le prix, mais la prestation change...
Tu as voulu dire "non négociable" ?
Ara oui
Kentaro lamalleencoin Vianney - VICA merci pour vos points de vue, je n'ai pas répondu mais j'engrange... et ça m'aide, merci !
salut! Alors perso j'ai très peu d'expérience dans les devis car je me suis installée en janvier, mais j'ai eu les mêmes problèmes. J'ai d'ailleurs passé plus de temps cumulé à : faire mes plans, chercher les fournisseurs, les références adaptées, refaire mes plans, faire un devis,refaire le devis pour le corriger puis enfin l'envoyer au client...qu'à faire certains chantiers au début je pense!
Maintenant que les plâtres sont essuyés j'ai désormais quelques automatismes mais je détaille systématquement les postes de dépense. Je ne mettrai jamais dressing:3200€ !
Je détail le bois, j'écris textuellement que ca intègre le transport du fournisseur (qui n'est pas donné), la quincaillerie...puis je fais des forfaits pour la main d'oeuvre et là aussi je détaille les principales actions. Exemple je vais faire un forfait atelier avec: réalisation des plans de fabrication (c'est du temps passé, même si c'est fait en phase de devis avec mes modélisations), usinage des connecteurs d'assemblage, usinage des boitiers de charnière, usinage des pistes perforées. Pour que les gens se rendent compte de la charge de travail je ne la quantifie jamais en heures , car moi même je ne la connais jamais à l'avance, mais je la quantifie autrement. je glisse à un endroit le nombre d'éléments qui seront à assembler, le nombre de mètre carré de panneaux, de mètre linéaires de placage,...
C'est un détail mais je pose souvent quelques dizaines d'euros de conditionnement des pièces pour le transport, car c'est vraiment une étape qui m'a surprise par son côté chronophage. Mais quand tu transporte tout en détaché et que tu as 100 pièces, les emmener au camion, les emballer, les attacher soigneusement, les déballer, les manipuler une par une jusqu'au lieu de pose....ça prend du temps. Alors même si je ne le quantifie pas en terme de temps, je l'écris!
Et dans le forfait pose c'est pareil je vais écrire que ça comprend notamment le réglage des coulisses, des charnières, la découpe sur mesure des plinthes et fileurs, la découpe d'un passe-câble etc etc...
Je ne vais pas non plus trop dans le détail mais j'aime à citer les principales étapes. moi-même si je vais , disons chez un tapissier, domaine qu'i ne m'est pas familier, je ne connais pas son métier. Mais si il m'explique en quoi cela consiste et est pédagogue quant aux différentes étapes qu'il devra réaliser pour mon projet alors je serai plus à même de comprendre le tarif qu'il m'avancera, si toutefois il est un minimum détaillé.
Bref, maintenant j'arrive à faire des devis dans des temps qui deviennent raisonnables (je les ai toujours envoyé sous 10 jours maximum) mais parfois encore il me faut beaucoup de temps pour détailler les coûts.
je procède toujours de la même façon.
1 - je modélise si le projet le nécessite. AInsi grace à open cut list (loué soit-il), je sais combien de panneaux et de bandes de chant (le cas échéant) me sont nécessaire.
2- j'envoie la fiche de débit et placage (le cas échant là encore, sinon je demande juste le devis des panneaux) au fournisseur auprès desquels j'ai joué de café-petits gâteaux pour avoir des tarifs pros, car au début.....
3- j'ajoute le tarif à une feuille de calcul où je vais détailler toutes les fournitures donc j'ai besoin, avec le lien url où les acheter, les quantités, prix unitaire...ça me donne le ttc global auquel j'applique un % minimum pour couvrir les cotisations (je suis en autoentreprise aussi donc imposé sur mon CA) et une marge qui au final sert partiellement à couvrir les frais généraux. Selon les produits je vais faire varier ce pourcentage. Attention, il faut aussi ajouter une ligne sur les frais de port de ces marchandises qu'on se fait livrer.
4- j'ajoute ensuite ma MO.
5- je regarde le total et trouve ça systématiquement trop cher pour ce que c'est....en même temps quand tu as souvent fait tes meubles, travaux etc, que tu es manuel et pas forcément dépensier, tu te demandes comment des gens pourraient accepter de mettre autant dans un dressing en méla, dans des tiroirs,...
6 - je regarde ensuite la ligne verte fluo, qui se calcule automatiquement et qui me permet de voir combien je gagnerais sur ce projet après déduction des charges et de l’impôt (prélèvement libératoire forfaitaire). Et là j'ajuste pour gagner un minimum en fonction du nombre de jours que je vais passer à l'atelier et sur site dessus. Clairement j'admire ceux qui arrivent à facturer leur taux horaire à 45€, ce qui est moins que le tarifs du garagiste ou de la coiffeuse de mon village eux aussi artisans et qui n'ont même pas besoin de se déplacer chez les gens pour faire des devis...moi je n'y arrive pas.
7- si je vois que je ne gagne même pas 200€ par jour j'augmente des taux ou la MO!
8- Moi aussi si je vois que je suis un poil au dessus d'un prix psychologique, je retire les quelques euros et ça aide!
je suis loin du célèbre 400€ par jour (8h à 50€).
c'est aussi pour ça que je ne facture pas à l'heure, ça n'a pas de sens. Si tu mets le double de ce que tu avais prévu à l'ateleir mais que chez le client tu mets moitié moins il te diras que tu lui auras trop facturé et voudra se faire rembourser alors même qu'en OFF tu as fait du rab.
Je travaille sans la montre, je le dis toujours. Normalement ça prendra 1jours (par exemple), mais si il le faut je repasserai le lendemain.
J'ai créé mon entreprise pour faire les choses à ma façon et la mienne c'est de prendre le temps de faire les choses le mieux possible. ca ne signifie pas que je me regarde les orteils chez le client hein! juste que si il faut ajouter une demi journée ou une journée entière et bien tant pis, je reviendrai et tout le monde sera content du rendu et moi je ne serai pas chez moi, fébrile derrière mon téléphone, certaine qu'un jour ou l'autre le dit client m'appellera pour me dire qu'il a un soucis sur sa bibliothèque.
Merci Copeaux And Co pour ce témoignage et cette méthode de fonctionnement. Prendre le temps de faire les choses correctement, c'est un mode de fonctionnement qui me touche (et à mon avis qui gagne des clients).
Si je puis me permettre : une menuisière mérite au moins autant qu'une coiffeuse ou garagiste... J'espère bien que tu passes au-dessus des 200 euros par jour facturé !
Ara salut.disont qu´il y a le temps visible et le temps qui l´est moins.je ne facture pas les devis´par exemple, mais rien que se déplacer chez la personne ( 30minutesx2 + essence), discuter du projet et faire le métré ( 1h facile), faire la modélisation ( plusieurs heures), chercher les réf, formaliser le devis, relancer le fournisseur car la livraison a des défauts regler les machines, nettoyer l´atelier.....même si j´ai facturé mon chantier correctement, tout ce temps passé est finalement aux oubliettes.
Plus haut tu disais vendre quelques planches sur les marché de noël.ayany une baisse d´activité en cette fin d´année j´ai décidé de profiter de cette eperiode pour prototyper à fond et faire de nom roux objets en bois en valorisant des chutes de l´atelier et aussi développer quelques planches à découper.de mémoire tu disais que tu vendais les tiennes au minimum 50€. Mais quand tu prends le prix de ton bois, de ton huile de finition, le temps passé facilement une heure au cumulé entre chercher le bois chez le fournisseur, désigner, tronçonner, raboter.....
Sachant que la dedans en théorie tu a quasi 13% de charge...au final c´est dur de facturer 40 ou 50 balles de l´heure car on met en perspective la valeur de l´objet.
Par exemple si je fabriquait des cure dents, même si j´étais rapide, je ne pense pas que j´aurais beaucoup de clients car un cure dent s´achète pour quasi rien dans le commerce.il faudrait donc ruser et les rendre exceptionnels, uniques, un peu comme les planches à découper ou les meubles sur mesure!
Moi je dis toujours, le client qui veut une colonne en mêla banale 60x60 il a tout intérêt à la prendre chez ikea car son prix de vente c'est déjà limite rien que mes frais de livraison pour le bois, et encore faut que j´ajoute le panneau, la quincaillerie, les usinages, le conditionnement, le déplacement, la mo....
Copeaux And Co Attention quand tu compares les coûts horaires de la coiffeuse ou du garagiste aves les tiens.
Les coûts horaires annoncés sont la plupart du temps un grand fourre-tout, où on met n'importe quoi. Ils sont la plupart du temps "chargés", c'est à dire qu'ils intègrent les charges sociales. On y met aussi les frais directs et indirects, les frais fixes, et les amortissements. Bref, tout ce qui ne se rapporte pas directement au projet. Ce qui fait qu'au final, la coiffeuse ou le garagiste ne gagnent pas en net 45 € de l'heure.
Quand tu dis que tu essaies d'avoir 200 € par jour, gagnes tu vraiment au final 4200 € net par mois (200x 21jours)? Si ce n'est pas le cas, c'est que dans les 200 €, tu intègres plein de choses cachées, qu'il faudrait individualiser.
Quand aux 400 € dont tu parles, c'est très certainement un taux "chargé" en compta de société, avec un taux de charges sociales qui quasiment double le coût horaire. Donc, ce n'est pas comparable à ton cas.
IL est très difficile de comparer les taux horaires annoncés, car chacun y met un peu n'importe quoi.
D'autre part, si j'ai bien compris, tu "charges" le coûts des matériaux et le reste avec les 12% de charges sociales et impots. Je ne suis pas sur que cela soit la bonne méthode. Certes, en autoentrepreneur, le calcul des charges sociales est fait sur le CA, mais c'est une simplification administrative. En fait, ce sont bien des charges sociales, et les pauvres matériaux n'ont rien à voir avec. Donc, mieux vaut ne pas les impacter, et avoir une ligne spéciale "charges sociales et impôts", rapportée au nombre d'heures travaillées. C'est un frottement sur le travail, pas sur les matériaux.
Enfin, c'est bien beau de dire au client que les devis sont gratos, mais en fait, il faut réintégrer le temps passé dans les MO, sinon, on ne s'y retrouve pas. On ne rase pas gratis.
Kentaro au final, les devis "gratuits" sont payés par ceux qui contractualisent avec toi.
Pour les chiffres indiqués, je pense que "400€" et "200€" sont respectivement ce qui est facturé par jour de travail facturé (excuse le pléonasme mais c'est justement pour ne pas confondre avec les jours de travail "tout-court"), et le gain après cotisations par jour facturé. 200 euros de gain qui entrent dans ta poche, mais qui servent aussi à payer la perceuse qui vient de tomber en panne et à remplir le frigo quand tu es en congés... Donc à ne pas confondre avec 200€ par jour d'un salarié !
Tu as tout compris de mes propos
Ara ça confirme qu'on met n'importe quoi dans le grand fourre-tout... Si on commence par mélanger les dépenses d'investissement pour l'activité, et le remplissage du frigo, et qu'on met ça dans le grand machin de la main d'oeuvre, on est très mal parti.
Finalement, ça sert pas grand chose d'aligner des chiffres... Autant mettre un montant global.
Ce qui m'amuse, c'est qu'on a commencé à apprendre aux artisans un peu du b a ba du contrôle de coûts, on leur a dit qu'il fallait additionner les coûts des matériaux et le reste, anticiper le nombre d'heures travaillées, et le coût horaire, mais en fait, c'est tellement simplifié, et tout le monde mélange tellement tout que cela ne signifie rien du tout...
OK mais aujourd'hui je suis salarié, quand je suis en congés je reçois quand même mon salaire, et quand l'ampoule de mon bureau claque je ne vais pas en racheter une, je téléphone à Machin-Truc et il vient en remettre une neuve avec un escabeau qu'il n'a pas payé de sa poche.
Demain je vais tout payer, et il faudra remplir le frigo pendant mes congés. Ce sont bien mes clients qui me payent le supermarché pendant les congés, et heureusement parce que sinon je meurs et mon activité s'arrête... tu ne voudrais pas cela, n'est-ce pas ?
Donc ce que dit, heu... Mariette ? (c'est bien Mariette, Copeaux And Co ?), c'est que les 200 euros qui restent de chaque jour facturé ne seront pas multipliés par 21, justement. Et pour moi, 200 euros par jour facturé ne suffiront pas, il faut que mes clients me paient ma Ferrari...
Ara Je ne suis plus certain de te suivre...
Quand on a une entreprise, même toute petite, on calcule ce qu'on gagne en net net, après avoir défalqué toutes les dépenses, les charges, les impots, etc. Ensuite, ce net, on le distribue. Quand on est tout seul, ce net, on le distribue à soi-même. Et en fonction du net qu'on a gagné, on fait des dépenses pour vivre (ou survivre). Et on ajuste ces dépenses personnelles en fonction du montant net que l'entreprise nous a alloué. Plus concrêtement, on voit si on peut se payer une Ferrari ou pas.
Mais on ne mélange pas tout! Si on paye les trucs dans le frigo ou la Ferrari avec le fric de la boite, ben ça s'appelle piquer dans la caisse...
Mais non, ça s'appelle faire ce que je veux de mon argent (surtout en micro-entreprise où en plus l'entreprise et la personne sont confondues).
Vu mon niveau de vie, vu que je veux ma Ferrari, ma manucure et mes esclaves, et par dessus le marché je veux glander la moitié du temps, cela m'oblige à faire un taux horaire élevé, et c'est bien pour payer tout cela qu'il est élevé. C'est ce que tu appelles "le grand fourre-tout".
Après, cela ne regarde pas le client de savoir ce que je fais de mes sous et combien de vacances je prends. Mais quand je vais me rendre compte que je n'ai pas de clients parce que mes concurrents sont moins gourmands, je serai obligé de garder ma vieille C3. Ce que je trouve important, c'est que le client sache que les euros qu'il paie ne vont pas que dans la Ferrari de l'artisan.
J'ai l'impression qu'on dit la même chose sans se comprendre. Dans le fourre-tout de la M.O il y a la M.O et du surplus pour les frais fixes, parce qu'on ne sait pas trop comment les compter sinon. Il y a les cotisations et charges diverses, et à la fin il reste une certaine somme dans sa poche.
Cette somme permet de payer sa manucure et remplir son frigo y-compris pendant ses congés, et si ce n'est pas assez pour vivre eh bien on augmente le taux horaire. Cela me paraît logique... Soit on le fait au pif, soit on empile des coûts pour essayer de le calculer de manière plus rationnelle.
Ara OK OK
Ara oui c´est bien mariette
Ara Je vais rajouter du questionnement à ton questionnement... sur un point peu évoqué... et que, j'ai peur, beaucoup oublient...
Que fais-tu des frais fixes ? le chauffage, l'electricité, les assurances, les taxes, les loyers éventuels, l'amortissemment des locaux, du véhicule et des machines, l'entretien et la réparation ? Tout ce qui tu paies à l'année et/ou qui ne dépend pas d'une commande et qu'il faut bien réintégrer dans les coûts relatifs à une commande spécifique ?
Quels sont tes clés de répartition ?
Normalement, on pourrait dire que c'est réparti en fonction du % d'heures allouées sur le projet rapporté au nombre d'heures totales sur l'année ? ou bien, un % de la valeur ajoutée ? ou tout simplement un % du CA ?
Ou bien, on dit que c'est intégré dans le fourre-tout du taux horaire ?
Vaste domaine qui mérite une réflexion approfondie... Il y a des bouquins entiers écrits par des contrôleurs de gestion à ce sujet...
Alors dans ma folle jeunesse, en cours d'économie on m'avait expliqué qu'il y avait :
Et ce cela donne une matrice :
Bien. Et tu connais cela bien mieux que moi, vu le boulot que tu faisais.
Ce qui m'a étonné, dans la vidéo de Benoît Pirard par exemple, et pareil dans les formations à la CMA, c'est qu'on mélange un peu toute cette matrice pour parler coûts directs et coûts fixes, que l'on intègre à la M.O.
Pour l'ingénieur que je suis, c'est un peu trop simple évidemment (les ingénieurs, n'est-ce pas... aiment compliquer les choses !) (j'adore les blagues sur les ingénieurs, elles sont tellement vraies !)
En tout cas je me rappelle de mes cours qu'il n'y a pas de solution idéale pour répartir les coûts fixes, mais que la seule bonne méthode à suivre, c'est de faire comme ses voisins. Parce que sinon on sera plus compétitifs sur certains segments où l'on gagne moins, et moins compétitifs sur des secteurs plus rentables, et qu'à long terme on n'y survivra pas.
Conclusion, il faut que l'ingénieur en moi ferme sa gueule et fasse comme tout le monde. Ce n'est pas facile (surtout pour un ingénieur prétentieux...).
Toutefois j'ai tendance à penser que plus j'utilise mes outils, plus je les use (donc à répartir sur la M.O), et que pour les coûts vraiment fixes (assurance par exemple), il n'y aura pas de science exacte. Donc établir un tarif journalier, faire avec, et fin 2024 faire le bilan pour essayer de savoir combien j'ai gagné sur l'année, et recadrer le tir (et au passage requestionner le statut juridique).
Ara, Oui, j'ai bien sûr simplifié en parlant de "coûts fixes". Disons, tous les coûts qui ne dépendent pas directement du projet en question.
Notamment les amortissements des investissements, qui la plupart du temps passent à la trappe en autoentrepreneur, parce que ce n'est pas obligatoire pour la compta, et pourtant ça passe et ça fait mal dans la trésorerie, donc il faut s'arranger pour en tenir compte dans son propre suivi et la définition de ses tarifs.
Je suis très dubitatif sur le fait de les intégrer dans un grand trou noir que sont les coûts de MO.
Avec ça, on se retrouve avec des "coûts horaires" totalement gonflés, et c'est comme ça que l'on a des fausses idées comme le coût horaire du garagiste ou du plombier à 100 ou 150 € de l'heure. Cela fait croire au client et au garagiste, qu'il gagne effectivement 100 ou 150 € de l'heure, alors qu'il y en a la moitié ou les 3/4 qui partent en frais fixes, en charges sociales et autres.
D'où les sempiternelles interrogations sur le coût horaire, où les gens essaient de se comparer, mais où chacun met n'importe quoi dedans.
A mon sens, on devrait tout montrer. Pour le client et pour soi. Donner un coût horaire net net (ce qu'on gagne effectivement), et montrer tous les autres frottements (allocations des frais fixes et amortissements, charges sociales, taxes, etc).
En tout cas, si on ne le montre pas au client, il faut le faire pour soi.
Je suis 100% d'accord avec toi : récupérer l'argent du client, payer ses cotisations, mettre le reste dans sa poche et aller s'acheter une Ferrari parce qu'on est pété de thunes, ça marche jusqu'à ce que la perceuse tombe en panne et qu'il faille en racheter une. Donc j'ai bien prévu de thésauriser pour les "amortissements" (je mets entre guillemets parce que je me moque bien de faire la différence entre un petit outil et un gros, contrairement à un expert comptable qui va me dire "qu'on n'amortit pas une perceuse à 200 euros"). Moi ce qui m'intéresse n'est pas de savoir ce que je déclare, mais d'avoir les sous de côté quand j'en aurai besoin, donc de mettre les sous de côté quand il y en a qui rentrent.
Ceci dit pour les frais fixes etc. je pense qu'il ne faut pas trop se casser la tête : sur le devis il y a du matériel et de la main d'oeuvre, j'imagine mal mettre une 3ème rubrique pour les frais fixes...
Donc si on les intègre c'est plutôt dans la M.O. J'aurais tendance à prendre un marge sur le matériel pour payer le petit matériel + le consommable, ce qui évite de faire de l'épicerie et de comptabiliser chaque chiffon, chaque vis et chaque goutte d'huile (je me dis que plus je pose de matériel, plus j'utilise de consommable), et de prendre une marge sur la M.O parce que plus je travaille, plus j'use le matos, plus je passe des coups de fil, plus je dois entretenir mon véhicule, plus je prends et provoque des risques pris en charge par l'assureur, plus je réfléchis devant mon écran ou mon calepin et plus j'utilise l'encre de mon stylo et l'éclairage parce que c'est le soir. Cela me parait donc assez logique de mettre tout cela dans la M.O.
Ce que j'ai bien envie de faire, c'est, au dos du devis, en marge des CGV, d'écrire quelque chose du genre :
Quand vous payez X € de « Main d’œuvre », vous payez :
- Une assurance RC Pro ainsi qu’une garantie décennale,
- L’outillage, qui a une certaine durée de vie,
- Un véhicule, des km parcourus, une assurance,
- L’entretien de l’outillage et du véhicule,
- Le petit matériel (chaque vis, collier, raccord, joint… n’est pas facturé à l’unité),
- Le petit consommable (chiffons, graisse, produits, vêtements de travail, EPI…),
- Les déplacements chez les fournisseurs,
- Le stockage du matériel (espace, manutention, temps passé),
- Le temps des tâches administratives, déclarations légales, devis, facturation,
- La protection sociale du travailleur non salarié,
- Ses congés.
Oui, vous payez aussi ses congés, mais surtout, vous payez son travail, vous payez sa disponibilité et vous payez ses compétences.
Je m’immisce dans vos échanges. J'ai aussi pensé à mettre ce genre de petit mot. Je crains que ce ne soit pas toujours bien perçu. Quoique. En revanche, comme je parle bien avec un -potentiel- client avant de me lancer dans un devis chronophage potentiellement sans suite, il m'arrive de faire de la "pédagogie". C'est plutôt bien perçu, enfin il me semble. et du direct "c'est trop cher", on passe à "Je comprends, mais je n'avais pas imaginer cela comme budget".
sur des aspects plus comptables, je vais quitter la coopérative d'activité et d'emploi ou j'étais "au réel" pour passer en micro. Bien que je change de formule, de la même manière j'intègrerai à mon taux horaire MO: ce que j'aimerai gagner par mois(mon "salaire")en y incluant mes congés, mes frais fixes(loyer, téléphone, petit matos, produits, assurances..., mes amortissements(même s'ils ne se comptent pas réelement en micro,) les cotiz que je pairai sur ce taux, tout ça basé sur un temps de production réel pour me payer les heures "non productives"(Je pense que chacun comprendra les guillemets ^^) Bref je ferai comme avant. Et si vraiment un jour après abattement des impôts je perds beaucoup alors je réfléchirais à changer de statut. (Pour le moment ce n'est pas cas dans mon prévi) Oui j'intègre tout cela dans la MO, que je sois en format société ou format EI-micro. En imaginant que mon taux horaire soit très bas par rapport au marché autour de moi(ce qui n'est pas le cas), et bien j'aurai tendance à le remonter. par éthique pour pas péter le boulot des autres(ce sont des confrères/soeurs et/ou partenaires!). A l'inverse, je verrai sur quoi je pourrai tirer pour réduire un peu mes coûts si les clients ne viennent pas.
Oui le taux horaire doit être propre à chacun/chaque situation, mais en tenant quand même compte de celui de celles et ceux qui sont autour de moi (C'est la formule magique du "en même temps" ^^). Mais je crois que je ne fais qu'abonder vos échanges:) il faut tenir compte de TOUS ces frais
Il y a une chose à prendre en compte en plus (ou en moins) dans les calculs de devis, c'est la satisfaction du client. C'est sur que pour ça il faut d'abord commencer, mais en général une fois le travail fait et le client satisfait, il ne regardera plus les couts et en redemandera ou recommandera l'artisan. Donc faut commencer par être capable de mettre le pied dans l'ouverture de la porte ;)
Un truc que font les entrepreneurs et artisans ici c'est de rajouter 10% au prix des matériaux qu'ils fournissent...
J'abonde, la satisfaction du client :). D'autant que c'est satisfaisant d'avoir un client satisfait.
Question : pourquoi 10%? pourquoi pas 14? 30? 50?
A 10% un entrepreneur en microentreprise perd de l'argent. A 14 il n'en perd plus comptablement(en vente de marchandises), mais il ne se paie pas sur le temps de recherche du dit produit, de son déplacement pour aller le chercher...
je ne sais pas pourquoi 10%... Ben je me suis trompée (c'était 10% il y a 10 ans), c'est 15% (identifiés comme Admin/Profit 15%), c'était la pratique au Québec en 2022. Et pour les déplacements ils les ont comptés en h de travail lorsque ça a été le cas, autrement c'est livré donc compris dans les couts des matériaux...
je comprends mieux :)
Atelier MyD pourquoi déjà 14% ?
Dans mes premiers tableaux comparatifs j'avais mis un 14,68% en EI µ en franchise de base de TVA, et ensuite j'ai oublié pourquoi (et entretemps je n'ai pas retrouvé... tu fais bien d'en parler !).
14% c'est du "à peu près", ton chiffre doit être plus proche de la vérité. Parce que les cotis ursaff sont basées sur le CA en régime micro. quand tu fabrique et vend un meuble c'est 12,8(taux à vérifier...12,3%+ 2 /3 bricoles de cotis en plus pour la formation et autres pour la CMA, ). donc si tu as 100€ de matière première, il faut que tu le vende au moins 114,68 pour t'y retrouver -> 114,68-(114,68x12,8%)=100(env)
Ah oui voilà ! Merci Atelier MyD pour ce rappel.
Et ben, ça a l'air bien compliqué tout ça...
Pour calculer mes devis j'ai 3 chiffres :
Ça me donne un nombre, je regarde ce que le chantier me coûte réellement, charges incluses.
Si la marge dégagée me semble cohérente, ainsi que le prix du projet, j'y vais comme ça. Si besoin j'ajuste un peu dans la limite du raisonnable, dans un sens ou dans l'autre.
Il ne faut pas chercher à calculer un truc à 3000€ à l'euro près dans le but de rentrer dans ses frais et gagner exactement tant d'euros / jour. Il faut pas oublier que de temps en temps, on va faire une connerie, il va falloir refaire un morceau, malheureusement pas de chance on a pas assez de chutes, du coup il faut recommander un panneau à 200 balles...
Des fois on gagne (bien), des fois moins, mais en tous cas on est pas là pour perdre de l'argent, sinon on est mieux dans le canapé.
C'est ma vision des choses
Attention, pour être éligible au taux réduit, il faut être RGE, donc faire un stage cher, et patita et patata. Ce n'est donc pas automatique. Ce n'est pas mon cas, et ça ne m'empêche pas de fabriquer des fenêtres (et d'être compétitif). Par contre, pour un poseur pur, c'est peut être plus ou moins incontournable.
Et je reprécise aussi, qu'on peut être en EI, au réel simplifié comme option fiscale et en franchise de TVA pour l'option TVA.
Dans mon cas, je n'avais pas de TVA à récupérer sur mes investissements (achats d'occasion à des menuisiers retraités la plupart du temps, par contre, l'option fiscale au réel simplifié permet d'amortir le matériel.
Oui le régime fiscal est indépendant du régime TVA (moi je suis au régime micro-fiscal mais au réel normal pour la TVA).
Pour le taux réduit, ça dépend de ce qu'on fait : pour le taux à 5,5% en effet cela concerne les rénovations "énergétiques", mais pour les rénovations "tout court" d'habitations de plus de 2 ans, le taux à 10% peut s'appliquer.
Cf. : bofip.impots.g...000202-20140929
Ara ah oui, autant pour moi, j'étais parti sur le taux à 5.5 % direct... C'est vrai qu'il y a 3 taux de TVA.
trente six seb pour le régime réel simplifié (fiscal) tu dis que cela permet d'amortir le matériel, tu peux préciser ?
Régime réel simplifié, ça veut dire que tu es soumis à l'IR, donc que tu ne bénéficies pas du versement forfaitaire libératoire ?
En fait au réel simplifié, mon bilan fait une page (actif en haut et passif en bas), le compte de résultat 2 pages, au lieu de respectivement 2 et 5 (si ma mémoire est bonne). Il est dit simplifié car moins détaillé mais ça fonctionne tout pareil.
L'amortissement des immobilisations, c'est la possibilité de passer une charge comptable (mais pas en trésorerie) qui tient compte de l'usure du matériel. Un matériel de 10 K€ amorti sur 5 ans génèrera une charge d'amortissement de 2 K€ par an (en linéaire) ce qui minore d'autant le résultat fiscal.
Si on finance par emprunt, il y a peu de différence si la durée d'amortissement est proche de la durée du crédit. La part en capital du crédit n'est pas déductible (uniquement les intérêts et l'assurance).
L'inconvénient est qu'au bout de l'amortissement, le bien vaut comptablement zéro. Si tu le revends, tu vas générer une plus value sur laquelle tu seras taxés (2 régimes court terme et long terme).
En EI, je fais un compte de résultat qui débouche sur un résultat fiscal. C'est ce chiffre qui est déclaré aux impôts au titre de l'IRPP dans la catégorie BNC.
Tiens, pourquoi BNC et pas BIC ?
Donc du coup c'est bien ça : tu déclares les impôts au titre de l'IRPP, et pas au VFL. Ce n'était pas plus avantageux ?
Ara euh non BIC effectivement, j'ai fourché.
Oui impôts à l'IRPP en fonction de mon bénéfice et pas un prélèvement sur mon CA (on peut faire du CA, être en déficit et payer des impôts en micro, pas en EI).
Pour couronner le tout, je suis en ZRR et donc exonéré d'IR pendant 5 ans et dégressif sur 4 années de plus. Mais mon choix était fait avant de connaître le régime ZRR (zone de revitalisation rurale).
BRAVO Ara pour ce parcours incroyable ! Bon vent et bonne mer pour ta nouvelle carrière !
Merci Pierre ! Et peut-être se croisera-t-on le jour de Pâques ±1 jour (si je parviens à sortir du campunk de notre gourou dependancesbois sans être ni trop endoctriné ni agonisant après avoir abattu des arbres à la hache tout nus dans les bois).
Mais je t'attends de pied ferme !
PierrePoulizac vu de google maps ça m'a l'air d'être un vrai coupe-gorge chez toi... si je réchappe vivant de chez Fred pour aller me faire trucider chez toi... je sens que je vais finir dans un silo ou dans une usine à cochons !
What ?!!! Mais c'est hyper accueillant, au contraire !
PierrePoulizac je n'ai peut-être pas la bonne adresse, il faudra me la donner en mp !
Ara Amuse-toi bien!
YESSS ! Que du bonheur !
Et je compte bien venir me faire payer un verre d'eau autour du 11 juin...
Dommage que ce soit la fin mais bravo pour ce parcours qui fait rêver! J'espère que nous aurons toujours droit à ta prose :)
Merci denisjl et je vais faire un pas à pas pour le tour de France, dans lequel je parlerai surtout des projets de menuiserie (sinon je vais me faire rattraper par la patrouille).
Pour l'heure, l'aléa du jour (enfin d'hier, premier jour de ma nouvelle vie, où je pris ma camionnette pour aller la montrer fièrement à un ami). Finalement il l'admirera une autre fois...
Hou là ! J'espère que ça ne va pas être trop grave !
Bon courage.
Jacques
bois09 le mécano mécanotte, je n'ai pas encore le diag...
Il va falloir passer un CAP mécanique! Ce pas a pas n’est pas encore terminé!
Ara LOL C'est pas la fin c'est les debuts du pas a pas .. tu va nous faire un article .. sur tes premiers chantiers, tes premieres galere , ton premier incident , tes aventures avec les fournisseurs, le fisc , l'urssaf, les cients .. Si tu embauche avec les interims etc .. etc .. je me regale d'avnce de ta plume .. et Puis sinon je relirais le pas a pas depuis le debut :-)
lamalleencoin j'aurais pu faire écrivain, mais je préfère électricien, ça paie mieux ! Et puis il faut de la matière, sinon je ne raconterais que des déboires de feuilles blanches, de stylos qui ne marchent pas et de plagiats... pas drôle !
Concernant le premier chantier, c'est la semaine prochaine à Brumath, si tu vois ce que je veux dire...
Ara C'est top ! , N’hésite pas si c'est un mardi / mercredi / ou jeudi a passer a l'atelier boire un verre .
lamalleencoin je viendrai te montrer ma belle camionnette, normalement le marquage sera fait mais l'aménagement, j'ai des doutes !
welcome on board