Ces outils que l'on peut fabriquer soi-même

Difficulté : (couper un bout d'métal et l'affûter)

Utilité : (un indispensable pour le tracé)

1. Le biseau n'est que d'un côté, de sorte que le trait est tracé tout contre le guide (règle, équerre, etc.);
2. affûté sur les deux arêtes, car en fonction des situations il faut tracer d'un côté ou de l'autre du guide;
3. pensez que vous serez amené à l'utiliser des deux mains (une à la fois !);
4. enfin, attention au manche en bois qui empêchera de plaquer le couteau côté opposé au biseau (traçage dans un dièdre entre deux planches par exemple).

Prendre un acier dur, qui tiendra un minimum l'affût:

• mon premier couteau est fait avec un ruban de scie à ruban tronçonner les métaux;
• mon second couteau est fait avec un ruban ou couteau sans fin à deux biseaux pour étoffes.

Récupération. Coupé à la cisaille à tôle démultipliée (elle a un peu souffert) et à la scie à métaux.
Affûtage dégrossi à la machine à meuler et finition à la pierre à huile.

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Sinon, allez voir celui de racmterrof :

Difficulté :

Utilité : (dès que l'on a besoin de reporter un angle)

C'est simple: une lame (en bois ou en acier) est articulée (rivet ou boulon de serrage) dans un corps en bois.

Trois points importants:

1. c'est mieux si les deux arêtes de la lame sont parallèles (on peut alors utiliser indifféremment les deux côté pour une série de tracés);
2. les oreilles de l'écrou ne devraient pas dépasser du corps (sinon elles peuvent s'avérer gênantes);
3. il faut arrondir la lame et le corps côté articulation (sinon ça gêne à l'usage).

Commentaires sur mes sauterelles

(de gauche à droite, 1ère photo)

1. une petite (corps platane 10cm), lame issue d'un ruban de scie à ruban, les oreilles de l'écrou sont trop grandes et gênent parfois;
2. une fausse équerre du commerce (22cm), la lame coulissante est très pratique (permet d'avoir le complément de l'angle à 90°). Rainure difficile à faire soi même;
3. une grande sauterelle (34cm, ipé, lame de récupération tôle inox). Un peu mince mais fait l'affaire;
4. la dernière de la famille (16cm, exotique, lame de scie à ruban pour tissus, je n'avais pas décrou à oreilles sous la main).

Deux sauterelles en chêne vert (issues de lots d'outils de menuisiers). Fixation par rivet (pas possible d'ajuster le serrage de la lame). Une moyenne (31cm) et une grande (48cm).

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Pour finir, au autre exemple de réalisation :

Difficulté : ou (suivant le modèle)

Utilité : (bof, une petite sauterelle fait largement l'affaire [1])

Plusieurs modèles possibles:

J'aime bien le deuxième modèle, tout en un, mais je préfère utiliser mon couteau à tracer contre une arête métallique.

[1] mais bon, on ne peut s'empêcher de fabriquer des petits trucs plus ou moins utiles hein

Difficulté : ou (suivant l'emmanchement)

Utilité : (indispensable.)

Pour faire un maillet, il faut:

• un manche (frêne c'est bien);
• une tête en bois dur et non fissible (orme ou chêne ronceux, hêtre), frappe en bois de bout
• et l'emmancher:
  1. un simple perçage avec un manche rond [facile],
  2. une mortaise rectangulaire avec un manche rectangulaire [un peu plus de boulot].

Pas besoin de faire une oeuvre d'art, il va ramasser de toute façon.
Les faces de frappe ne sont pas parallèles entre elles, de façon à ce que la face de frappe soit tangente à la surface frappée, du fait que le centre de rotation du maillet n'est pas à l'infini mais entre votre poignet et votre coude. Schéma explicatif ici.

Un plan et pas mal d'infos ici:

Commentaires sur mes maillets

(de gauche à droite)

• tous les manches sont en frêne;
• têtes en azobé (densité >1) ou charme, fixation par coin;
  1. 715g, pour frapper fort, longueur ~30cm;
  2. 555g, celui que j'utilise le plus;
  3. 260g, petit maillet pour les travaux fins [1], une face bombée me permet de régler les rabots en bois sans les abîmer;
  4. 370g, je m'en sers peu.

Je préfère les manches de section rectangulaire, la main "connaît" ainsi l'orientation de la tête.

[1] Notez que le coin est mal orienté, il devrait être parallèle à la face de frappe.

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Difficulté : (deux mortaises)

Utilité : (la base, difficile de s'en passer)

Réglable d'une seule main (ajustement de la longueur et serrage de la tige), le trusquin à clé est parfait. On peut toujours en faire un à vis, mais c'est fastidieux à régler (mobilisation d'une deuxième main).

Lors de la réalisation, il faut faire attention à ces points:

• parallélisme des faces de la tige;
• perpendicularité de la tige avec la tête (ou semelle, ce qui est la même chose);
• ajustement entre la tige et sa mortaise (du jeu est préjudiciable);
• soignez aussi la pointe (une pointe en acier bleui fait l'affaire, sinon, morceau de lame d'acier correct, éviter les pointes/clous de base trop tendres);

Il y a pas mal d'informations dans ces créations:

Trusquins à deux pointes:

Quelques commentaires sur mes trois trusquins ci-dessus

1. petit trusquin tenant bien en main, je vous conseille le plan associé;
2. ce trusquin avec une semelle plus grande permet de tracer plus loin du bord. J'ai mis un peu de bibliographie dans cette création;
3. trusquin à deux tiges idéal pour tracer tenons et mortaises. Un peu plus compliqué à régler avec ses deux tiges coulissantes, mais bien pratique. Traditionnellement, c'est un trusquin à pointes fixes, un écartement par face de la tige (voir photo ci-dessous). Les anglais ont des trusquins à pointe réglable par vis.

Régulièrement, il y a un débatpour savoir quelle est la "bonne" manière de tenir un trusquin. Roy Underhill (The Woodwright's Guide, 2008) met tout le monde d'accord :

No matter which way you hold it, the gauge is always consistent in its task. It will always mark a line parallel to an established surface.

Et pour finir, allez donc voir la collection:

Source +

Difficulté : ou

Utilité : (difficile de nettoyer proprement un élégi sans la guimbarde)

Une guimbarde est un outil assez simple à fabriquer : un fer traverse un fût en bois. Une lumière permet de voir le tranchant, et évite l'amas de copeaux sur le fer.

Une difficulté est de trouver un fer.

J'ai rassemblé de la documentation et de nombreux exemples de guimbarde dans ma création (lien ci dessous).

Plusieurs modèles possibles, que je classerai en deux catégories.

Guimbarde à fer droit.

Avantage: facile à fabriquer, fer peu encombrant dans l'élégis.

Le fer : un fer de épais pour éviter de brouter:

• fer de bouvet, ciseau épais, bédane;
• un fer issu d'un outil en acier rapide (ou HSS ce qui est la même chose, voir ma guimbarde),
• ou une lime (voir la guimbarde de sanglier) font aussi très bien l'affaire.

Ma guimbarde et de nombreux exemples :

La guimbarde de sanglier :

Guimbarde à fer coudé

Avantage : coupe mieux.

Le fer :

• soit vous avez un fer de guimbarde dédié,
• soit vous pouvez utiliser l'astuce de la clé pour vis à six pans creux [*].

A ce jour, la plupart des guimbardes sur l'Air du Bois sont à fer coudé:
lairdubois.fr/...ns/?q=guimbarde

[*] Notez que l'acier de ces clés a subit un traitement thermique. J'ai déjà essayé d'un couper une à la scie à métaux, j'en ai bavé et la lame de scie aussi

Difficulté : (si on a une guimbarde)

Utilité : ou (suivant la consommation de chevilles!)

La boîte à cheville permet -comme son nom l'indique- de tailler des chevilles.

Réalisation très simple:

1. Des rainures arrêtées de différentes profondeurs;
2. des guides latéraux, pour guider le rabot et ainsi éviter de raboter la boîte à la longue (car le rabot reposera toujours sur les côtés de la boîte qui ne seront jamais mangés par le fer)

Détails des dimensions des chevilles dans le bouquin de Heurtematte ici. J'ai refait la figure ci-dessous.

Une petite cale au fond de la rainure permet de faire une cheville conique.

Si vous voulez faire une cheville pour un perçage de 8mm, le grand côté de carré de la cheville doit faire plus que 8mm. Je me fais avoir à chaque fois, j'ai numéroté mes rainures en fonction de leur profondeur, pas du diamètre de perçage de la cheville résultante...

Quelques exemples:

Et la boîte à chevilles en pratique:

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Source +