Suite au pas à pas de trente six seb un petit pas à pas sur le toupillage à l'arrêté.
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Avant propos
A la lecture du pas à pas de trente six seb une photo m'a interpellée . Il nous montre un toupillage à l'arrêté avec un super montage mais une première prise de contact sur le guide arrière de la toupie.
Le formateur de seb lui a montrer de cette façon, mais je constate malheureusement qu il n'est pas le seul.
Alors je vais jeter un petit pavé dans la mare, mais rassuré vous un petit pavé , La grande majorité des menuisiers de mon age pratiquent de la manière que je vais vous décrire.
La sécurité avant tout.
Je pense qu'il faut avoir une saine appréhension des machines à bois en général.
De plus il faut s'entourer de tous les dispositifs de sécurité nécessaire à une pratique non dangereuse des opérations d'usinage sur machine à bois.
La technique apprise à SEB
Seb à un super montage pour maintenir sa pièce . Il apprend appui sur le guide arrière de la toupie et rentre progressivement pour aller plaquer le guide Fig 1. Je ne suis pas sûr mais je n'ai pas vu de butée sur l'arrière pour empêcher tout recule mais tant que seb ne le confirme pas espérons qu'elle était présente. Alors dans la majorité des ateliers on a pas le montage de Seb qui lui assure une bonne prise et éloigne ses mains de l'outil. Dans cette technique le point de pivot de la pièce est sur le guide d'entrée. Dans ce cas il est très difficile de garder ses deux mains en amont de la toupie, on est obligé de passer une main en aval pour assurer le pivotement de la pièce. Or les accidents les plus nombreux sont sur cette main gauche le bois recule mais on a le réflexe de vouloir le retenir et notre main rentre en contact avec l'outil. Heureusement nous avions notre butée qui a empêché le recul du bois et nous gardons nos doigts.
Mais il ne faut pas rêver en cas de toupillage important les menuisiers ont tendance à se passer de la butée car elle oblige à des réglages pour chaque longueur différente.
Le second point et le plus important à mon avis est la prise de contact de l'outil avec la pièce fig2
En effet avec le point de pivot sur le guide d'entrée la toupie à tendance à avaler le bois car il y a toujours du bois derrière la fraise . Le contact est brutal et on a souvent des a coups.
La technique que j'ai apprise.
Cela date un peu les arbres des toupies étaient fendus et on toupillait souvent au fer.
Mais le principe reste valable.
Alors le premier contact a lieu sur la table de sortie . fig 3
Vous voyez sur le dessin j'ai mis une butée avec une légère pente qui fera avancer la pièce en même temps quelle ira plaquer au guide. La butée devra être plus large pour pouvoir être en contact avant que l'outil touche le bois. Habituellement on confectionne une équerre.
Avantage nos deux mains peuvent être en amont de la toupie donc en sécurité.
A la prise de contact avec l'outil il n'y a pas de bois derrière on va plaquer au guide tout en douceur. fig 4 Il faut rentrer comme un avion qui atterri on va plaquer au guide tout en avançant, nos mains reste derrière tant que l'on est pas en contact avec le guide.
Les consignes de sécurité.
Un petit résumé des choses à mettre en oeuvre pour être à l'aise
1) si possible adopter un guide continu
2) prévoir des rallonges de table pour éviter le dévers des pièces longues
3) utiliser des outils affûtés et avec anti recul
4) mettait une butée arrière
5) faire des poussoirs pour les pièces très courtes
6 ) privilégier le travail par dessous plus sécuritaire mais plus contraignant obligation de rembarré le tracé dans la plus part des cas.
Voilà j'ai fait le tour je vous donne matière à réflexion . Le pas à pas pourrai être compléter par les méthodes pour trouver le point d'entrée précis car en entreprise on utilise très peu la butée arrière.
Ah oui une petite combine en cas de toupillage un peu difficile je n'essaye pas de rentrer au trait d'attaque ; je fait une entrée un peu plus loin je ressort ma pièce et je rentre précisément au trait d'attaque . L'avantage le second coup il y a plus de bois du tout derrière la fraise je fait que la partie d'attaque en sécurité.
Voilà pour ta réponse Seb fait toi un avis demande autour toi comment font les menuisiers.
Discussions
En vérité j'ai utilisé un peu toutes les méthodes que tu décris. Sans butée du temps ou l'on faisait des chanfreins arrêtes sur les poteaux d'escalier, avec butée pour les balustres, avec la méthode SEB et avec la tienne avec une butée d'équerre à l'arrière sans la pente. Pour la sécurité et le travail progressif la tienne est la meilleure, juste un petit bémol les copeaux viennent se mettre entre la pièce et le guide. Il faut donner un coup de soufflette à chaque passe.
Quelque soit la technique, il y a toujours des copeaux qui se logent derrière la pièce. Dans tous les cas il faut souffler.
Merci pour ton retour, oui pour les copeaux le problème est plus important avec un appui sur le guide arrière .
Merci Bonbonveronbi, C'est très instructif.
Tu fais référence au guide de la photo ?
Si oui, ce guide est vraiment génial? Dès que j'en aurai besoin, je m'en fabriquerai un assez proche.
Par contre, avec ce guide, je n'avais pas de butée.
J'avais déjà fait d'autres toupillages arrêtés avant, à la main, avec et sans butée.
Par contre, systématiquement il fallait garder les mains en amont de la fraise.
Mais ça compliquait les choses, comme tu le dis la pièce à tendance à être aspirée : que ce soit par l'outil mais aussi l'aspiration. Du coup, ce n'était pas évident d'être toujours très précis. Du coup, intuitivement, je faisais un peu comme toi : je visais le repère du début de toupillage à peu près et revenait dessus si besoin lors d'une deuxième passe.
Autre point de sécurité : guide continu systématique.
Par contre, les butées utilisées sont souvent des butées magnétiques.
(en cherchant, je m'aperçois que ce sont des "déflecteurs")
Un site qui vend les 2 accessoires sus mentionnés : lamachineabois...curite-atelier/
Enfin, ce qui m'interroge avec la méthode de la butée en pente, c'est comment être précis sur le début d'usinage. A part pas tâtonnement.
Non on tâtonne pas tu fais ton réglage de fraises puis tu fixe n'importe où une butée avant et une arrière. Tu passes une pièce d essai tu vas obtenir un usinage . Il suffit de remonter avec une équerre les pointd limites de cet usinage et de les reportés sur le guide,la pièce en contact alternativement sur les butée avant et arrière toupie arrêtée évidemment. Ces traits servent a positionner le manière précise la butée arrière. Mais a vrai dire en entreprise on utilise pour ainsi dire jamais la butée . Parfois pour des séries .
Hélas ! en entreprise on utilise pas passez les butées pour le toupillage arrêté.
Il y a trois semaines, un jeune qui est sur le tour de France depuis quelques annees, s'est blessé à la toupie. Et il m'a dis que s'il avait su, il aurait pris plus de précautions.
Donc toupillage arrête + butée d'entrée = doigts sécurisés.
D'autant que le réglage est super rapide , non?
Bonjour
je sais en entreprise on utilise pas assez les butées mais c'est un constat.
Et l'accident de ce pays en est le triste résultat. Mais il reste que bon nombre d’établissement de formation explique le toupillage avec appui sur guide d’entrée.
Alors il y a une rupture car la quasi totalité des anciens pratiquent ou pratiquaient en guide avant et cela n’empêche pas la butée soit dit en passant. Et nous ne voilons pas les yeux un jeune en entreprise sous les yeux d'autres ouvriers
qui ne mettent pas la butée ou pour toutes mauvaises raisons un jour ou l'autre enlève la butée, je déplore mais c'est ainsi. Alors pourquoi ne pas apprendre avec un contact sur guide avant au moins ses mains seront en amont et le rejet est moindre.
Je suis d'accord il n'y a pas de sécurité absolue mais les mains en amont tant que l'on est pas au guide me semble une sécurité de plus.
Je sais que vous êtes prof alors peut être je prêche un convaincu ou alors il y a une raison que je n'ai pas intégrée ?
En tout cas j'ai visionné vos vidéos chapeau bas vos élèves ont bien de la chance.
Amicalement.
Bonbonveronbi merci beaucoup pour vos encouragements.
Pour ce qui est de ma pédagogie sur le toupillage arrêté, je n'explique plus la méthode en travaillant sans butée. je leur disais que le travail sans butée et à proscrire. Et je continu , mais après je leur expliquais quand même celle de nos ancien pour toute les raisons que vous avez cité. Mais après les étudiants font parfois la confusion et ne savent plus. il confonde les deux méthodes.
Ce que je retiens intéressant dans ce sujet de discussion, c'est que finalement la solution est dans la butée large. Je vais réfléchir à ça car je dois régler 3 problèmes
Merci bien et bonne semaine
Bonjour
Pour les usinages très près du bout un guide continu est une réponse on peut envisager aussi de recouper les abouts après ou de rallonger la pièce. Pour la butée elle ne pose pas de problème quand elle est contenu a l'intérieur du guide ,dans les autres cas un système de rainure ou autre dans les rallonges de tables est envisageable pour le reste et je pense que c'est le plus dur convaincre les gens je n'y peux rien.
Bonne journée
Merci pour cette technique que je ne connaissais pas non plus, j'ai appris comme trente six seb !
De rien
N'ayant aucune expérience sur le toupillage arrêté, mon avis importe peu. Mais j'ai justement lu dans le livre de Bruno Meyer sur cette question hier soir (La toupie - Tome 5 - Profilage - faudra que je le rajoute dans l'annuaire) la méthode décrite par Bonbonveronbi . Par contre, il ne parle pas de pente sur la butée arrière (elle est d'équerre). La butée est serrée sur le guide avec des presses de carossier et non serre joint pour éviter qu'il se dévisse.
Serre joint qui se dévisse??