Des clients m'ont lancé une commande pour des volets coulissants.
9 volets de grandes tailles (1.72m par 1.15m)
Des travaux d'extensions bois étant en cours avec un bardage bois, ils étaient désireux que les volets de la façade fassent un rappel du bardage.
Liste des articles
Le début
Après une première visite et ayant pris les caractéristiques du bardage, j'ai fait une première petite maquette à présenter.
pour cela je me suis fabriqué le montage à coupe d'onglet du n°49 de "bois+"
Et ça marche super bien! (j'ai un peu transformé le processus ici pour me passer de la défonceuse)
et un renfort en queue d'aronde dans les angles (avec des chutes de l'atelier)
Après la présentation et plan de principe, il s'est avéré que ce n'était pas la bonne désignation du bardage !!!
Pas grave les clients étaient contents du travail quand même!
2ème essai !
En fait le bardage est en châtaignier et en 3 largeurs différentes et la volonté est de le laisser griser.
C'est parti pour le calcul de matière, quelques nœuds au cerveau et en appelant le fournisseur pour un renseignement, en discutant il me parle des histoires de tanin (auxquels j'aurais du penser!). Pas bon pour la façade !!!
On décide de passer sur du cèdres. La scierie des cèdres n'est pas très loin et vend des planches en déclassées à 7 euros le m²!
Première cargaison et c'est parti pour le prototype.
les planches sont pleines de nœuds donc gros tri (en même temps elles sont déclassées c'est pas pour rien!)
Prés débit, pré-délignage pour faire des lames de largeurs différentes et rabotage, les cadres seront faits en 2 épaisseurs (après rabotage les planches font 18mm)
Il faudra 15 lames de bardage pour le remplissage ( 5 en 50, 5 en 110 et 5 en 115 mm utile et avec un écart de 8mm entre largeur utile. Feuillure de 10mm d'un coté et feuillure de 18mm sur le verso (les lames sont encastrées en mi bois).
Pour les feuillures dans la longueur ça se fait mais c'est quand même long à la défonceuse sous table car il faut y aller doucement pour éviter les arrachements et en plusieurs passe. Le trou pour l'aspiration dans le guide s'engorge fréquemment et il faut arrêter la machine pour le vider assez souvent.
Pour les feuillures latérales je me suis fabriqué un guide.
Bon ça le fait mais la coupe est pas si nette donc j'essaie avec un coup de trusquin pour couper les fibres avant usinage et avec un trait de scie.
Une fois les feuillures faites, je démonte et range ma table de défonceuse... et m’aperçois que j'ai oublié le coté d' 1 lames et et la largeur de 2 autres ne sont pas suffisante !!!!
Au final je me lance à les faire à la scie pour ne pas tout ressortir pour si peu et ça aura été mon premier déclic !!!
1 cadre feuilluré et en coupe d'onglet viendra sur le pourtour des lames et un deuxième cadre derrière avec des écharpes en contreventement en croix pour rigidifier.
Le deuxième cadre sera en tenon/mortaise à mi bois.
chaque cadre collé d'abord séparément puis le tout collé ensemble (pas les lames!)
collage final et finition.
Présentation au client et on valide !!!
C'est parti pour la production en série...
Production en série et inconvénients
C'est parti pour la production :
faire un volet dans un petit espace ça passe. en faire en série ça va se compliquer !!!
Débit à la scie égoïne (quand il fait beau c'est bien pour bosser!)
Délignage à la scie sous table et rabotage.
Déjà les problèmes liés à la place se font sentir!
Le travail avec les machines dans un petit atelier demande beaucoup de manutention. il faut continuellement tout déplacer.
Pour tout déplacer il faut également libérer l'espace au sol et gérer le stock le copeaux/sciures.
Habitant en location en lotissement le stockage est plutôt compliquer, les sacs de copeaux m'auront bloqués 2 jours avant de pouvoir les apporter dans une ferme ou j'achète mes légumes (ça sert au paillage des fruitiers).
Pour optimiser la mise en place de ma défonceuse sous table, il est nécessaire de faire toutes les feuillures à la suite.
Chaque lame centrale du volet aura deux feuillures : une coté recto de 10mm et une coté verso de 18mm pour garder l'écart prévu de 8mm. A la défonceuse il faudra donc deux passes pour la feuillure de 18 (une de 10 et une de 8 ensuite pour éviter de trop forcer la machine).
Petit problème également avec l'aspiration pas assez puissante et les morceaux vont vite obstruer le trou d'aspiration.
Du coup il faut arrêter souvent la machine pour désobstruer !
Beaucoup de planche à travailler dans des conditions franchement désagréable avec le casque, le masque à poussière et un sentiment d’oppression dans ce lieu devenu encore plus petit.
L'importance d'une bonne aspiration se fait sentir mais dans les 15m² déjà bien rempli ça s'avère compliqué !!!
A noter que la poussière de cèdre peut provoquer des symptômes réactifs assez puissants. Suite à mes journées de délignage/rabotage, et malgré mon masque j'ai passé 2 jours avec tous les symptômes de la grippe !!! Petite donnée à prendre en compte dans la suite du travail.
Bref, ce travail avec les machines m'ont bien calmé.
Étant déjà dans une volonté de travail à la main de plus en plus présente, il s'est avéré qu'entre temps je suis parti en vacances près d'Albi à côté de la forge Auriou de St Juéry où j'ai pu faire la connaissance de Michel qui a eu l’extrême gentillesse de prendre plus d'une heure de son temps (en pleine préparation du salon d'Epinal!!!) pour me faire faire le tour de l'établissement et de me faire toucher Les précieux rabots!!!! et surtout me convaincre de venir au Salon.
Aucun regret, bien au contraire!!! Au passage un petit détour par Paris pour récupérer des achats du bon coin (dont un stanley 45), quelques achats au salon (dont un rabot 62 de chez Lie Nielsen, y a pas de mal à se faire du bien!),
de très belles rencontres comme Boris, Franck de créolignum, Lucas des chantiers la Vivacia et Sébastien Gros de T2woodworks qui à fait une conférence/discussion sur le travail à la main et ses avantages !!!!
Là y a quelque chose !!!!! quelques commande sur mes sites préférés et on change la donne :
Illustration de tout ça en vidéo :
Problème sur le prototype et correction !
Le fait de partir sur le travail à la main demande à se réorganiser différemment.
plus d'obligation d'usiner tout les pièces à la fois, on quitte le travail en série et in revient quasiment sur de l'unité et finalement c'est mieux !
Le collage des volets se fait en 3 fois : les deux cadres seuls puis le volet entier.
Les volets étant grands j'ai réquisitionné la chambre d'amis en annexe d'atelier. Construction d'un gabarit de collage et de prise de mesure.
Avant de passer aux outils à main, j'avais eu la bonne idée de faire plusieurs cadres en coupe d'onglet Et déjà ça me chiffonnait ! Après avoir laissé le premier volet à l'extérieur pour voir le comportement (et ça tombe bien on a été servi question pluie!!!), j'ai pu constater deux grosses erreurs: la coupe d'onglet pour l'extérieur ça ne fonctionne pas, c'est pas fait pour travailler (je le savais mais il a fallu que je teste!!!) et je n'ai pas laissé assez de marge de dilatation entre les lames! du coup ça a éclaté !!!
Donc fini les coupes d'onglet, je refait les cadres en "tenon/mortaise à mi bois" en augmentant la largeur et je retire une petite lame pour avoir mon jeu.
Du coup élaboration des demis tenons
On retourne au feuillures :
Quelques vidéos sur les feuillures au rabot :
Le passage d'un noeud sur la feuillure !!! vive l'azebiki !
sur les planches déclassées et du fait de devoir faire une feuillure de chaque coté, il est difficile voire impossible de travailler dans le sens du fil sur toute la longueur, le travail est d'autant plus intéressant qu'il faut s'adapter au bois :
Pour les cadres il aura fallu faire des feuillures arrêtées :
Délignage et mise en largeur à la main
Pour refaire les cadres il m'aura fallu re-déligner des planches et les mettre à la bonne largeur et là, dans ma lancée, autant le faire à la main pour voir !!! Et en plus franchement plus envie de ressortir les machines pour quelques planches !
Le délignage sur mon banc de scie et ses tréteaux :
la mise en largeur aux rabots : scrub plane, varlope, n°4 (et n°62 pour le plaisir!!!)
Mortaise collage et finition
après les demis tenons (tenons bâtards merci trente six seb ) , les demies mortaises (mortaises b.... ?) :
Traçage sur le support et c'est parti. Côté outil : scie azebiki, scie à tenon occidentale(!) , ciseau et guimbarde.
Le côté intéressant avec le travail à la main c'est qu'on est plus(ss) sujet aux mouvement du bois, il faut beaucoup plus tenir compte de son fil (du moins beaucoup plus que je ne le faisait avec mes machines!!!)
La scie azebiki s'est avéré un outil précieux, j'ai été vraiment conquis par cette scie !!!
Ensuite le collage, le rabotage des chants et finition à l'huile de tung en plusieurs couches (la première diluée à l'essence d'orange).
Pour le collage, pour éviter que ça ne colle à l'osb, j'ai intercalé des feuille de papier. Au décollage, ben le papier s'arrache! sauf une feuille qui venait de charcuterie achetée plus tôt !!!!
Au final je suis retourné voir mon charcutier et lui ai demandé où il s'approvisionnait pour ses emballages et ni une ni deux je suis parti prendre un carton de 10 kg (35 euros!!!). j'ai pu faire tous mes collages avec les mêmes feuilles sans que ça colle au bois! je suis tranquille pour quelques années!
en vidéo :
reste à recevoir la quincaillerie , fabriquer les capots et poser les volets!!! ...et un petit bilan sur tout ça.
Capot et pose de quincaillerie
Les capots n'étaient pas prévus initialement, mais les rails à nus allaient rouillés, les volets ne seraient pas protégés (surtout au niveau des assemblages) et du point de vu esthétique bof! du coup j'ai un peu insisté et les ai quasiment offert (pas les matériaux mais la main d’œuvre),le plaisir de voir fini et en plus quand les clients sont supers et très arrangeant, c'est bien de l'être aussi. Rien de tel que de travailler dans de bons rapports!!!
les capots sont peint en blanc.
Pas de vidéo cette fois rassurez vous !
Pose des galets, d'équerre de renfort (ben oui ça fait ceinture et bretelles mais bon!) et incrustation d'un rail de guidage.
Pour ce dernier, oui j'ai craqué !!! j'ai utilisé la défonceuse !!!!!!
La pose
Pour la pose, rien de bien extraordinaire ! des chevilles mécaniques pour les rails, des olives guide pour le rail du bas. seule particularité : il faut penser à mettre les deux volets sur le premier rail avant de poser le second rail car je suis bloqué d'un côté par une corniche et de l'autre par une descente d'eau !
Mise en place des loqueteaux.
Un loqueteau sert pour l'ouverture et la fermeture.
Ces derniers sont vendus avec une seule gâche ! Et impossible de trouver des gaches seules.
Il a fallu créer des gaches a partir de rondelles.
Nota : un outilleur et fournisseur qui vous parle de machines pour gagner du temps tout en collant des étiquettes sur les faces visibles de la quincaillerie !!! niveau perte de temps pour les décoller on est pas mal!!!
J'ai pu poser les 4 volets du bas seul, et cela m'a permis de voir tous les petits détails non prévus.
Pour ceux du hauts j'ai attendu la disponibilité de collègues qui possède un échafaudage roulant. la pose de ceux du bas nous à fait gagner du temps car j'ai pu anticiper (presque !) tous les imprévus !
Pas de photos de la pose de ceux du haut c'est la même chose mais avec un échafaudage!
Fini pour ce chantier !
Bilan sur le travail à la main
Pour terminer, je voulais faire un petit bilan sur le fait d'être passé au travail à la main.
Pourquoi ? d'abord une envie qui me taraude depuis quelques temps et de plus en plus. (c'est peut être d'ailleurs la raison la plus importante).
Ensuite comme déjà dit le fait d'être dans un petit atelier (garage de maison de lotissement de 15m² avec quelques m² pris par d'autres effets!) m'oblige, à chaque manip, à tout déplacer (donc aussi balayer/aspirer) ! Au final la plus grosse partie du temps est prise par cette manutention, pas intéressante, fatigante mentalement (à chaque fois on se retrouve devant le même constat qu'on manque de place et ça énerve!!! ), fatigante physiquement (la manutention dans un petit espace est souvent tout sauf morphologique.
Pouvoir s'équiper d'un système d'aspiration vraiment efficace dans un petit espace est également compliqué. Du coup on se protège souvent avec des petits masques antipoussière nettement insuffisant surtout avec certaines essences de bois!
Travailler dans un espace réduit avec un casque, un masque, au milieu d'une poussière volante tout en se contorsionnant entre diverses planches sans se prendre les pieds dans les fils de machines, ça donne des risques de blessures et des crises de nerf et du coup du dégout pour ce travail.
Rajoutons à cela le fait que pour les machines il nous faut souvent élaborer des gabarits. Gabarits qu'il faut bien réfléchir pour être efficace et sans danger et qu'il faut stocker quelque part ! (mais où???!!!!)
Finalement, en passant au travail à la main, je me suis rendu compte que pour travailler ma pièce de bois, il me suffisait de la placer sur mon établi et de faire ce que j'avais à faire, et de passer à la suivante.
Là où j'ai "perdu du temps" : je n'avais pas encore tous mes outils à mains au début de la commande.
Une fois que je les ai eu il m'a fallu les apprivoiser ! c'est beaucoup mieux mais pas encore totalement acquis (en même temps vu le nombre de sciage et de feuillure heureusement que c'est mieux!!!)
Il a fallu complètement me réorganiser dans ma procédure. un peu paumé au début.
J'ai du en parallèle me fabriquer dans rangements pratiques pour avoir mes outils à porté de main et éviter que ça ne soit trop le b.....
J'ai surtout perdu énormément de temps à hésiter !!! le temps que j'ai mis parfois à réfléchir s'il ne valait pas mieux sortir les machines m'aurais suffit en fait à faire le travail!
Economiquement parlant : en faisant l'achat de mes outils j'ai également pris ce qu'il fallait pour l'entretien, matériels et livres. Finalement maintenant en me débrouillant bien mes outils devraient être encore vaillant après moi. donc plus de dépenses (il reste encore le plaisir pour des achats!).
Je cherche de plus en plus à partir dans une optique de comment dépenser moins plutôt que comment gagner plus (ce dernier entrainant en général une spirale infernale! surtout quand on fait le bilan de combien nous coûte notre travail!!!)
Le temps mis à effectuer une action devrait de plus en plus être réduit avec la pratique, de même que la justesse.
Ce travail m'aura amené une meilleure visibilité sur mes besoins en outils et dans le choix dans mes futures machines dans un atelier plus grand, à savoir une dégau/rabot (ça reste imbattable !!!) et une scie à ruban que je trouve plus polyvalente que les scies sous table.
Dans un atelier plus grand il faudra surtout que je garde de la PLACE !!!
Finalement le luxe n'est pas le temps (on peut choisir de le prendre) mais l'espace !
Et surtout se faire PLAISIR !
Discussions
Bien ! Ça avance tout ça !
Du coup, tu vas gérer comment le volet du milieu en haut ?
Merci! je suis en pleine pose en ce moment! pour celui du milieu, pour l'instant il n'y en a pas!
Je vais voir pour en faire un en accordéon mais je vais d'abord finir avec ceux ci pour m'y consacrer plus sereinement.
bon courage alors pour la pose. Ce n'est peut être pas le plus simple et la météo n'est peut être pas non plus d'une grande aide.
trente six seb Çà fait un petit moment que la météo complique tout ici !!!! et il va être temps de trouver un vrai atelier !!!!! et des zones de stockage à l'abri!!!!
C'est sûr que tu dois jongler...
bravo, l'outil à main pour faire les feuillure c'est un Guillaume?
stefchrys merci ! Non c'est un rabot a combinaison, l'aïeul de celui de veritas! Le Stanley 45.
Celui ci doit dater des années 50 je pense. Et les lames sont compatibles avec les neuves de veritas (et inversement), assez rare dans notre monde de consommation pour que ça soit souligné. Un outil qui sera encore là après moi!
stefchrys voici un lien vers un message récent à propos des feuillerets si ça t'intéresse
Ah tu t'es lâché sur les achats !
Je suis intéressé par un retour sur le rabot à semelle cintrable. C'est un Darex ?
dneis Oui j'investis !
Pour le rabot cintrable c'est bien un darex mais je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur son cas.
La lame a l'air un peu fine.
Ouah! il est juste énorme ton pas à pas. Bravo, et belle réalisation!
Merci ! j'en profité pour filmé des étapes,ça me servira aussi à voir mon évolution!
Merci pour ce pas-à-pas et ces vidéos instructives. C'est très enthousiasmant de te voir œuvrer !
mathieuu Merci!!! alors c'est que c'est utile !!! super!!!
Je ne dis pas que des bêtises, des fois j'en écrit aussi .
Du coup, on me corrigera si je me trompe mais les tenons à mi bois, sont des tenons bâtards.
(attention à ne pas mettre de virgule entre tenon et bâtard quand tu expliquera ça au client).
Autre information apprise en cours : les très anciens (avant les machines, à l'époque du tout à la main) faisaient une fenêtre en 12h00. Avec les machines, un artisan met 8 heures (30 minutes dans l'industrie, ça n'a plus rien à voir). Du coup, les progrès dus aux machines ne sont pas négligeables mais pas si important que ça.
Il n'y a que regarder le temps qu'on passe à pointer la toupie versus le temps qu'on passe à toupiller.
Ton pas à pas est instructif et agréable à suivre. Vivement la suite.
Merci pour le terme ! Toujours important l'endroit de la virgule !!!
On ne peut pas nier l'utilité et la vitesse des machines, c'est surtout l'organisation autour du travail qui change. Le temps que l'on y met (ou que l'on accepte d'y mettre) ensuite va dépendre de beaucoup de critères qui la plupart du temps sont très personnels et fonction de la vie de chacun.
Je compte terminer le pas a pas par un petit bilan personnel sur cette question.
dependancesbois intéressant. Les machines ne sont intéressantes que si elles permettent d'aller plus vite ou gagner en précision. Du coup c'est surtout vrai avec de la série. Sinon, c'est une question de choix personnel (et d'outillage disponible et de budget).
Pour les tenons, on pourrait même dire queues d'aronde bâtardes.
(voir ici)
trente six seb merci pour le lien très intéressant ! Du coup queue d'aronde borgne plutôt.
Cette façon de travailler va me permettre de faire un vrai choix dans mes futures machines et d'éviter de partir sur du "consommable/jetable" qui sous prétexte de faire gagner du temps se révèle un gouffre financier (comme la degau/rabot scheppach qui n'est pas chère pour une machine mais trop par rapport au travail fait) je préfère investir dans de bons outils à main qui dureront a vie plutôt que cette m.... (achine) qui ne fera pas long feu!
Tiens je n'avais pas encore vu ton pas à pas. J'ai été grandement surpris de voir que tu utilisais une scie sur table Titan et une dégauchisseuse clone de Titan également. C'est aussi ce que j'ai et quand je vois le temps que je prends à vérifier les réglages et à contrôler à chaque fois entre deux coupes ou rabotages si le guide parallèle n'a pas bougé ou si les copeaux ne bourrent pas quelque part... Je me dis que tu as bien du courage de les utiliser en tant que pro ! Et je comprends aussi pourquoi tu es parti vers un travail à la main. C'est une belle démarche en tout cas, mais attention que tes devis n'explosent pas :p
Merci. Pour les machines c'est pas ce qu'il y a de mieux effectivement
La scie sous table suffit pour l'instant car je suis surtout en réalisation extérieure et pas dans de la menuiserie ou ébénisterie qui demanderait de la grande précision.
La degau je l'ai prise il y a moins d'un an mais je ne l'utilise quasiment pas et je vais m'en débarrasser. J'ai la raboteuse Makita qui est super et il y a d'autres façon de degauchir que la scheppach.
J'essaie de venir de plus en plus a la main sans que ça ne joue trop sur les devis en partant du principe que les outils a mains entretenus ne te coûte plus rien.
Les machines demandent des dépenses régulières qu'il faut rentabiliser.
Doit on facturer suivant le temps passé ou suivant ses besoins ? Gagner plus d'argent ou avoir besoin de moins dépenser?
On verra la suite ...
Vous avez 4 heures !
Qu'est ce qu'on serait plus heureux si tout le monde pensait comme ça. Encore que, certains auraient forcément de gros besoin...
trente six seb il arrive régulièrement que quand je dis ça dans des discussions avec d'autres collègues je me fasse taper sur les doigts.
Dans beaucoup de formation pour entrepreneurs, on nous formate et pousse a toujours se développer pour gagner plus et donc investir de plus en plus et devoir rentabiliser et donc... Cercle infernal.
Étant indépendant, je vais m'offrir le luxe de faire autrement (en tout cas de tenter!) Et a la question que tout le monde ne cesse de se poser tout le temps a savoir "et si ça marche pas ????" J'aime bien répondre "et si ça marche ???" (Sinon on fera différemment !)
Tout à fait d'accord, si la rémunération du travail n'est que la somme du temps passé, alors autant rester salarié et faire ses heures. La rémunération du travail à la main pour moi tient plus de la valeur ajoutée, en maitrisant le plus possible ses charges, le temps n'est pas à négliger mais il n'est pas non plus la priorité absolue.
Oui, il faut changer de point de vue et toute la perspective évolue. Mais ce n'est pas dans l'air du temps, nous sommes vraiment formatés. Après chacun sa ou ses priorités, ça se respecte, point. On a le droit de ne pas être d'accord mais comment peut on juger l'interlocuteur qui a une vision différente ?
Trop forts les bretons, ils surfent sur une planche de cèdre!!!:cowboy bravo pour tout ce courage, travailler un tel projet(nombre de pièces) à la main il va en falloir une sacrée dose, chapeau ( de breton)
Merci ! Ça va ça se fait bien en fait. Il faut juste apprivoiser les outils ! Et en fait c'est plutôt agréable de travailler comme ca.
C'est le genre de projet qui fait bien avancer. Et prendre le temps d'en faire un bilan n'est pas inintéressant non plus. Bonne continuation à toi.
Merci et toi aussi !