Maquettes de progression de charpente

L'une des premières maquettes de BP. Les difficultés sont du niveau CAP et sert surtout de révision :

• dégauchissement de la contrefiche de l'arêtier à partir de celle de l'arba. Ne pas oublier le déjoutement des CF ;
• repos d'arêtier ;
• empannons sur arêtier face aplomb ;
• couronnement de poinçon sur deux versants.

+

+

+

Toujours dans le niveau CAP, mais plus de pièces et quelques subtilités :

• arba biais et son entaille de panne ;
• empannons sur arêtier face aplomb ;
• barbe d'empannons sur faîtage de panne, subtilité que l'on ne rencontre pas toujours en CAP ;
• assemblages classiques tenon-mortaise ou embrèvement ;
• barbe de pied d'empannon sur le mini entrait du petit poteau (vous pouvez toujours la chercher, elle n'y est pas !) !

+

+

+

+

Cette fois, maquette au 10e en chêne d'un arêtier sur tasseau :

• arêtier dévoyé et son tasseau qui arrivent en engueulement sur le poinçon. Le tasseau d'arêtier a un repos sur l'arbalétrier ;
• arba en tenon-mortaise dans le poinçon et sa panne au lattis ;
• deux empannons qui arrivent en barbe dans l'arêtier.

Un peu d’imprécision dans le tracé et le rembarrement qui laisse de la place pour les bébés araignées...

Note : On distingue un arêtier sur tasseau composé de deux pièces de retombée assez faible comme ici, d'un arêtier sur lierne d'une seule pièce avec une retombée beaucoup plus forte.

+

+

+

+

+

+

Ma toute première noue ! L'arêtier semble être le roi du raccord et la noue plus rarement étudiée...

Ici une noue chanlattée (ou noulet tournisse) en deux pièces : le noulet et la chanlatte. Le vocabulaire varie, mais j'ai trouvée dans un vieux sujet cette dénomination qui a le mérite d'être assez claire.

L'avantage de ce type de raccord est d'avoir des coupes tournisses (d'équerre) sur les empannons de chaque versant.

Pour faire cette pièce, on part d'un bloc capable de retombée égale à celle des chevrons & empannons que l'on déligne selon l'angle de la vue par bout. La plus petite pièce (chanlatte) est alors retournée et posée sur l'autre (le noulet).
Le délignage se fait selon une ligne permettant d'obtenir deux surfaces identiques sur les deux lattis : x=y sur l'image ci-dessous.

+

Le plus simple pour trouver où couper la pièce est de tracer sur la vue par bout les deux chambrées de chevrons qui sont identiques à la retombée du noulet, puis tracer leurs axes, depuis le point de raccord ainsi trouver, reporter la moitié de la pièce capable de chaque côté, ce qui nous donne l'emplacement de la coupe. Penser également à retrancher quelques mm de la largeur de la pièce pour prendre en compte le trait de scie.

Le sujet :

• un poinçon avec rencreusement selon les deux lattis
• un faîtage et son lien (petite erreur sur le perçage...)
• la ligne de raccord avec un arbalétrier et sa noue
• un empannon avec sa barbe contre le faîtage.

+

+

+

+

Travail collectif de la promo pour l'exposition temporaire sur les métiers de la reconstruction de Notre-Dame.

Pour commencer : entrainement à Cadwork pour faire la représentation 3D, puis l'export en fiche de tailles.

Puis nous nous sommes répartis les pièces par équipe pour faire les différentes phases d'usinage puis l'assemblage complet.

Au final, trois maquettes ont été réalisées, la mieux réussie ayant été livrée pour l'expo.

+

+

+

+

+

Un outeau est une sorte de grande chatière charpentée qui servait d'aération des combles.

Il s'agissait de notre seconde maquette dans l'étude du devers après la noue chanlattée. N'ayant pas été satisfait de mon travail à l'ételier, je l'ai refaite au 10e chez moi. Je ne saurais pas donner l'essence que j'ai utilisé, juste qu'il s'agit d'un bois très clair.

J'envisageais également de refaire le travail avec un faîtage de pente, mais je n'ai pas encore pris le temps.

+

+

Une solution possible d'étude du outeau (que je n'ai pas utilisée) est de considérer le latis du long-pan comme le sol et donc le faîtage et les chevrons de rive comme des arêtiers, le noulet se transformant alors en sablière. Cette solution est décrite dans le Emery

Comme cela me semblait encore un peu nébuleux à l'époque, je suis parti sur une solution "classique" mais néanmoins après avoir levé, j'ai tenté une ébauche d'étude que l'on peut voir dans le triangle près de l'élévation du CE.

+

Pas de sauterelle encore à l'époque, tout au rembarrement !

Long-pan : La pièce d'appui, les empannons, les poinçons et le faîtage sont traités depuis l’élévation du long-pan et la vue en plan. Les noulets sont sur sa herse.

Outeau : Le faîtage est traité par son élévation ; les empannons et leurs barbes sont sur la herse avec les us/ous issus de la croix de charpentier de la vue par bout du faîtage. Les noulets sont élevés depuis la vue en plan.

J'ai rajouté un tenon-mortaise entre le faîtage de outeau et les noulets du long-pan pour faciliter le levage.

Merci à mon fils pour m'avoir prêté des ouvriers pour le levage !

+

+

+

+

+

+

+

Drôle de nom pour ce raccord d'une tourelle dans une une croupe !

La difficulté principale est le noulet. Cette fois il reste entier : il déverse selon le versant de la tourelle et est délardé selon le versant grand comble. La seconde difficulté est le délardement de l'arêtier du grand comble arrêté au raccord avec la tourelle. J'aurais du faire un tenon et une mortaise moins longs pour ne pas qu'on voie le vide après le délardement de l'arêtier de la tourelle.

+

+

+

+

+

Comme il restait un peu de temps, ajout d'un arêtier de la tourelle pour rajouter des coupes à étudier contre le noulet et le chevron. Par contre, je n'ai pas le temps de faire le délard.
Il y a encore du travail, il est trop court et l'arête ne rejoint pas celle du poinçon...

+

Un sujet avec trois arêtiers. Sujet simple à faire en une journée... en théorie !

La vue en plan est un triangle équilatéral sont chaque arête est une sablière. Une des sablière est coupée en trois parts égales et depuis le premier tiers on tire une droite jusqu'au sommet opposé, le centre du triangle est ensuite projeté en parallèle de cette sablière jusqu'à croiser la droite. Ce point est le raccord des trois versants à qui l'on donne une altitude quelconque. De mémoire, les côtés devaient faire 1m et la hauteur de flèche à 0m80.
L'arêtier selon la droite de raccord est face aplomb, un autre à discrétion sera à devers par arêtes et le dernier à tout dévers. En tête, l'arêtier face aplomb sera coupé contre le lattis opposé et les deux autres viendront en barbe dessus.

Vous avez huit heures, débit et nettoyage inclus !

Autant dire tout de suite que ça ne s'est pas passé comme ça, j'y ai passé deux jours avec un mort et l'ai refaite ensuite en miniature avec un ou deux morts en plus... Mais c'était très instructif et il faudrait que je le refasse maintenant que j'ai les idées bien plus claires sur le dévers.

Arêtier faces aplomb : pas de grosse difficulté. Délard sur la vue par bout, coupe de pied sur l'élévation. Pour la coupe de tête, l'aplomb est sur l'élévation et l'alignement s'obtient par rembarrement avec un us et un ous obtenus après avoir reporté les épaisseurs de la pièce.

Arêtiers à devers : deux techniques pour ceux-ci. Soit on part des faces délardées et on travaille avec les herses des versants. Soit on part des faces équarries et alors il faut élever les herses de devers de pas. Je suis parti sur la seconde les devers de pas étaient encore quelque chose de relativement nouveau que je voulais approfondir. La difficulté est de trouver les barbes contre l'arêtier face aplomb. If faut commencer par rechercher le pas de l'arêtier aplomb sur les herses de devers de pas des deux autres arêtiers... L'alignement des barbes est ensuite obtenu par les herses des autres faces.

L'ensemble était à peu près compris, même si j'ai raté l'alignement d'un des deux arêtiers à devers.

+

+

+

+

+

+

Afin de refaire l'exercice à chaud pour valider la compréhension, je l'ai refait en miniature en chêne à l'échelle 1/4, soit un côté de 25cm. L'exercice a été aussi laborieux la seconde fois que la première, mais j'ai fini par faire une pièce assez réussie.

J'avais prévu le débit pour faire des sablières, mais n'ai pas encore trouvé le temps de les rajouter.

+

+

+

+

+

+

Trois lattis se croisent sur le point de raccord au niveau du faîtage de pente. La noue gauche (AB) fait raccord entre le lattis commun aux deux noues partant de la sablière (B) et celui du délardement du faitage supérieur (A), elle fait lattis sous A. La noue droite (BC) fait le lien entre B et le délardement du faitage bas, elle est aplomb par arêtes. La noue AB sera entaillée au passage de la noue BC.

Petit raté sur le pied d'une noue, la coupe d'aplomb n'est pas correcte.
Par contre, l'entaille en tête biche parfaitement !

+

+

+

+

Premier sujet blanc type BP que nous avons déroulé sur 3,5 jours. Nous n'avons pas fait la partie cadwork, mais tout sur épure. Nous avions également réduit les dimensions par 0.7 afin d'utiliser un peu moins de bois.

+

+

+

+

+

Dans l'ensemble toutes les pièces sont levées, à part le outeau sur le versant du milieu et la panne de droite est dans le vide au lieu d'arriver contre la noue.

L'exercice a été assez éprouvant et montrait l'étendue du chemin restant à parcourir. Le volume de pièce est très important et il y a beaucoup de coupes à trouver.

+

+

+

+

+

Le principe de la lucarne éventail est que ses deux jouées latérales ne soient pas perpendiculaires à la sablière mais s'ouvrent en remontant le long pan. Ceci permet d'avoir moins d'eau de pluie sur les côtés et donc limiter les risques d'infiltration.

Sur cet exercice, seul un côté était en éventail, l'autre était d'équerre. Ceci permet de rajouter une petite difficulté et d'avoir un faîtage désaxé.

Comme on n'avait qu'une journée 1/2, j'ai simplifié le sujet en enlevant les sablières et n'ai pas rencreusé la noue.

La maquette est asymétrique pour voire des cas différents :

• à droite, d’équerre à la façade, arêtier à devers et noue chanlattée, le faitage est délardé
• à gauche, angle sortant par rapport à la façade, arêtier faces aplomb, noue sur lierne entaillée au passage du faitage non délardé
• comme les deux sablières latérales ne sont pas symétriques, le faitage est donc de pente et non perpendiculaire au poinçon.

Grosse imprécision du niveau de la tête de la noue chanlattée, mais le reste de pièces colle assez bien.

+

+

+

+

+

Mon premier (et unique) escalier ! Fait en équipe de 3 sur 2 jours.

Escalier quart tournant à deux volées de marches balancées et sans contremarche.

Seules la vue en plan et la hauteur à franchir étaient imposées, le reste était à l'initiative des équipes.

+

+

+

+

Nous avons été assez bluffé par le rendu final après un peu de ponçage et de défonceuse pour les rambardes.

Ca m'a donné l'occasion de ressortir mon gabarit de cheville pour la rambarde et ma guimbarde pour les entailles de marche dans le limon (après dégrossissage à la circulaire).

+

+

Maquette "simple" sur le papier : un poinçon, deux arêtiers, une panne et un empannon.

Bien sûr nous sommes en BP, donc un arêtier est à devers lattis et l'autre aplomb par arêtes. L'objectif étant la recherche de coupes à la sauterelle, donc tracé de tous les devers de pas et leurs herses.

Légère erreur de longueur, mais rattrapée avec une petite calle, sinon le reste est correct.

+

+

+

+

+

Exercice miniature au 10e du sujet BP 2021.

Il s'agit d'un raccord de toiture entre deux bâtiments de hauteurs différentes avec toutes les joyeusetés possibles : arêtier face aplomb et à devers, faitage de pente, noulets chanlattés... Il ne manque que le outeau qui était sur fiche de taille que je n'avais pas, et je voulais partir sur un autre sujet après et n'ai donc pas pris le temps de le tracer.

Par contre, je me suis fait le plaisir de rajouter des tenons-mortaises biais au lieu de coupes franches. J'ai ainsi pu tester le principe des cales à devers pour tortiller et faire les délards à la ruban.

+

+

+

+

+

Ca a été un très bon exercice pour rechercher toutes les coupes. J'y ai passé quelques semaines à raison de sessions d'une ou deux heures.

+

+

+

Maquette réalisée à la maison dans mon atelier avec des bois récupérés suite au démontage d'un étaiement (quasiment 8m3 de sapin à évacuer !).

Débit sur le chantier pendant la pause de midi.

Il s'agit d'un raccord d'église entre un clocher pentagonal et une abside courbe.

Tout d'abord le sujet

+

+

+

+

+

+

+

+

J'avais préparé mon débit mais pas mon aire d'épure. Je n'avais pas de grands panneaux sous la main alors j'ai fait un patchwork de CP, Agglo, MDF et sapin sur des restes de bardage. L'ensemble est moyen, mais n'a étrangement pas été trop génant et j'ai réussi à faire mon épure proprement.

+

+

La grosse difficulté dans ce sujet était le raccord et les pièces associées : les croix de saint andré et la pièce de raccord et les deux petits empannons. La position de la croix était donnée en herse par rapport au raccord ; il fallait donc trouver le raccord courbe en plan puis la reporter en herse.
Pour cela, on trace plusieurs lignes de niveau sur les élévations des CE et on reporte les positions sur la vue en plan. J'ai fait un point tous les 10 cm soit environ 12 points (de mémoire, je n'ai plus l'épure). Puis on recommence pour les avoir en herse. On peut alors tracer la position des croix.

J'ai commencé le rembarrement par les semelles, que je voulais tenter de faire par piquage. Mais comme j'en ai fait assez peu, et que je n'étais pas trop sûr de moi et que je me chronométrait pour tenter de rester au plus près des 3 jours, je suis rapidement reparti sur un rembarrement à l'équerre "classique".

+

Ordre de taille : sablières, semelles, arba, poincons & traverse, arêtiers, croix de saint andré, empannons versant C, pièce de raccord puis empannons versant A.

J'avais prévu de tailler les sablières courbes à la ruban, mais la mienne n'est pas très bien réglée ni les lames bien affutées/avoyées... bref, du coup tronçonneuse et un coup de propreté au disque à poncer sur meuleuse d'angle [a priori, si je fais ça en examen, je me fait incendier...]

Pour les mi-bois, j'ai pu tester ma bisaigue pour la première fois depuis que je l'ai acheté (merci glaude). Très satisfait, ça fait un sacré boulot !

+

+

Pour les mortaises, perçage à la mèche de 30 puis équarrissage à l'ébauchoir.

+

+

+

Le gros morceau est la pièce de raccord entre les versants droit et courbe réalisée en plusieurs opérations comme décrit dans le sujet. La pièce finale correspond bien à ce qui est attendu, mais n'est pas très belle car toujours ce même problème de ruban, mais cette fois en pire...

C'est la première fois que je m’attèle à ce type de pièce, et c'est vraiment intéressant à réaliser.

1/ Tout d'abord chantournage à la tronçonneuse puis un peu de ponçage.
2/ Ensuite réalisation du montage usinage (deux fois car j'avais inversé le sens des cales...)
3/ Passage à la ruban. Mais que faire quand la machine ne permet pas de passer la pièce en entier ? On commence par retourner le montage pour passer la pièce dans l'autre sens... ce qui permet de repousser le moment où il faudra quand même trouver une solution parce que la machine ne permet toujours pas de passer la pièce en entier. Quand on a fait deux entailles de chaque côté de la pièce, il faut se rendre à l'évidence, on est toujours bloqué. Alors solution du bourrin, on démonte ce qui gène, c'est à dire le bloc de guidage. Cette fois la pièce passe en entier, mais comme la lame n'est plus très bien guidée, la coupe n'est pas très propre, mais un petit coup de ponceuse permet d'améliorer le rendu.
4/ N'ayant pas de scie circulaire sur bâti, j'ai utilisé ma circulaire portable en calant la pièce avec les chûtes de l'étape précédente.

+

+

+

+

+

+

+

+

Enfin, on passe au levage avec tout d'abord une mise sur ligne des différents ensembles : sablières & semelles, 1/2 ferme, croix de saint andré & empannons. Puis levage de l'ensemble.

+

+

+

+

+

+

+

+

+

Sujet très intéressant plutôt bien réussi qui m'a mis en confiance pour la suite.

Maquette finale de ces deux années, celle de l'épreuve 2024.

Il s'agissait d'un raccord de Mansard intéressant à travailler, le versant de devant devait comporter un chevronnage en croix où seules les côtes en plan était données et qui devait permettre de faire passer un conduit de cheminée au milieu qui devait frôler les arêtes intérieures du chevêtre, le tout validé par un gabarit...

Résultat assez décevant côté réalisation et côté notation.

Premier gros problème, j'ai eu un raté sur la partie cadwork, hauteur mal comprise et patatras, toutes les fiches de tailles sont fausses et les pièces associées également. Bien sûr je m'en rends compte au levage et il était alors bien trop tard...

Second problème, je n'ai pas pris le temps de faire les élévation des 4 chevrons de rive le premier jour, ceux qui rapportaient le plus de points. J'ai pu en sortir deux seulement.

La partie arrière était donc ratée.

Par contre, je suis plutôt satisfait de la partie avant, je ne sais pas si le gabarit de la cheminée a été validé lors de la correction, mais j'étais parfaitement sur ligne. De plus, les deux arêtiers de brisis ont étés creusés proprement et s'assemblaient très bien.

Verdict :

• épure : 5/10
• réalisation : 3/10
  Les correcteurs ont été semble t-il plutôt sévères cette année à Paris... et en plus je n'ai pas été assez bon.

Au final, 12.65 de moyenne. Le BP est donc dans la poche, mais grosse déception quand même de n'avoir pas mieux sorti cette maquette.

+

+

+

+

+

+