Mon premier escalier

L'escalier est un quart tournant vers la droite. Il part du fond d'un couloir juste à coté d'une ouverture menant vers la salle de bain. Il y a également une cloison en face du départ qui sépare le couloir de la chambre. L'emplacement de cette cloison est dessinée au sol en violet. La projection de l'emplacement possible de l'escalier en fonction des murs d'échiffre et de la trémie telle qu'elle existe est dessinée au sol également. La prise de côtes a été réalisées en suivant le pas à pas de sylvainlefrancomtois sur les escaliers.

Les niveaux au départ et à l'arrivée sont bons. Il y a des légers défauts d'aplomb sur les murs d'échiffre mais rien d'embêtant tel que l'escalier est pensé. L'équerrage des murs et de la trémie sont bons. La trémie offre une ouverture de 2884mm par 992mm. La hauteur à monter est de 2932mm sol fini à sol fini. Le petit mur d'échiffre à une longueur de 1692mm.

Une contrainte rencontrée est que la première marche de l'escalier serait très proche de la cloison de la chambre (en violet). Même en réduisant la largeur de l'escalier à 82cm, il reste environ 65cm au moins large ce qui ne nous convient pas. Cette contrainte m'a amené à "tricher" lors du balancement des marches, ce que j'expliquerais plus bas, afin d'avoir une première marche de biais.

La première étape a été de calculer les nombre, giron et hauteur des marches. Sur le petit mur d'échiffre, la longueur pour la ligne de foulée a été réduite à 1540mm toujours dans l'optique d'agrandir l'espace entre la première marche et la cloison en face.
Voici un résumé des côtes retenues :

• Emmarchement : 820mm
• Nombre de marche : 16
• Marche palière : 53mm
• Giron : 225mm
• Hauteur de marche : 183mm (sauf première marche 187mm)
• Pas selon Blondel : 591mm
• Échappée : 1940mm
• Épaisseur crémaillères et marches : 40mm

Un nombre de 15 marches rentrait aussi dans les clous de la formule de Blondel mais donnait une hauteur de marche de 195mm ce qui nous paraissait trop. On aurait eu plus de 24cm de giron ce qui aurait été agréable cependant.

Enfin, l'ensemble sera fait en Douglas. Peut-être me direz-vous que ce n'est pas la meilleure essence pour un escalier mais j'ai le bois à la maison pour le faire.

+

+

+

+

Après m'être renseigné sur les différentes méthodes de balancement, j'ai décidé d'utiliser la méthode de la herse. Déjà, j'ai assez vite compris comment elle se mettait en place, ce qui est un plus! Et de ce que j'ai compris, c'est une méthode largement utilisée, qui fonctionne dans la plupart des cas. Un jour, j’essaierais d'en appliquer d'autre pour voir les différences mais c'est une autre histoire.

La grosse particularité de ce projet est toujours celle de gagner de l'espace entre la première marche et la cloison de la chambre. Pour ça, l'idée est d'avoir une première marche de biais, pour suivre l'orientation de la cloison. Autrement dit, je cherche à avoir une marche déjà bien balancée.

Pour cela, j'ai décidé de "tricher" en quelque sorte sur le balancement. L'idée est que cette marche soit le résultat d'un balancement d'un premier quart tournant qui viendrait du couloir. Autrement dit, je fais comme-ci l'escalier est un escalier demi-tournant. Pour ça, j'agrandit la ligne de foulée réelle (en orange sur les photos) d'une longueur "quart-tournante" dont la taille correspond à l'ajout de 5 marches (donc 5 x le giron, photo 1). Et c'est sur cet escalier demi-tournant fictif que j'applique la méthode de la herse pour balancer mes marches (photo 2). Une fois les marches balancées, il me reste à éliminer les 5 marches en trop pour retrouver mon escalier réel.

Je ne sais pas du tout si c'est une méthode utilisée et je n'ai pas la prétention de dire que c'est une bonne méthode ou encore moins que c'est la seule méthode. C'est en tout cas l'idée que j'ai eu, et je trouve le résultat très satisfaisant. Il répond aux contraintes présentes et d'un point de vue esthétique ça nous convient parfaitement. Maintenant, je suis évidemment preneur de tous vos retours, bons ou mauvais.

+

+

+