Adaptations des Lurem C260N

Le petit bonus qui vous changera la vie... marre de dévisser complètement la vis du cache de la scie circulaire pour l’enlever ? Faites une encoche comme ceci dans le couteau diviseur (à la scie et à la lime), et il suffira de desserrer la vis d’un demi-tour pour l’enlever ou le remettre !

Je remets ici sous forme d'article le contenu du PDF joint avec le plan.

Au départ, le problème parait simple : on a un déflecteur rectangle...

...et on veut y faire entrer un tuyau rond :

Alors comme il parait qu’ils ont réussi cette prouesse il y a 50 ans lors de la mission Apollo 13, je me suis dit que j’allais essayer.

Méthode 1 : échec !

Méthode 2 : ça ne marche pas !

Méthode 3 : idem !

Méthode 4 : itou !

Méthode 5 : pas mieux !

Méthode 6 : rien à faire !

Méthode 7 : quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !

Méthode 8 : ça commence à m’énerver !

Donc à un moment, je me suis mis à réfléchir très très fort avec mon puissant cerveau, et j’ai fini par comprendre qu’on ne pouvait pas faire entrer un rond dans un rectangle…

Si on veut que ça marche, il faut faire entrer le rond dans un rond.
Et là… miraaaacle !

Méthode 9 : ça marche !

(Oups ! Ça rentre, mais ça ne sert à rien, donc...)

...Méthode 10 : nom de nom, on va voir ce qu’on va voir !

Ça commence par quelques calculs (genre trigonométrie au dixième de millimètre et au centième de degré près !)...

...puis, la chaudronnerie n’étant pas une science exacte, un bon vieux gabarit en carton.

Ensuite, un plan sur papier à l’échelle 1:1, collé sur la tôle récupérée dans une benne de mon employeur, et les découpes sont faites à la scie sauteuse chez un copain forgeron, ainsi que les pliages.

Et cela donne ceci :

Et ça rentre !

Mais avant de riveter l’ensemble, il faut faire la buse DN100 (sinon on ne pourra plus l’insérer après).

Là, c’est fait dans un morceau d’acier trouvé dans la même benne. Pliage au marteau, découpe, et cintrage sur un morceau de PVC DN100.

Bon, là ça se complique, car le cintrage est assez facile à faire sur 80% de la longueur, mais pas sur les bords (qui restent droits, car pour les cintrer, il faudrait pouvoir les pincer). Donc solution : les pincer dans l’étau et plier doucement depuis le milieu.

Ensuite, comme c’est quand même assez élastique, j’ai tenté une brasure à l’étain (la bonne blague, ça montre mon niveau d’incompétence en la matière !) et après avoir gâché du gaz, de l’étain et du décapant, j’ai mis un simple rivet pour que ça tienne.

Et puis ensuite, il faut que ça rentre (encore la quadrature du cercle !), mais le rond est facilement devenu carré à coup de disqueuse. 4 rivets et hop !

Et voilà le résultat :

C'est un bon début !

Mais ça peut encore être amélioré, notamment pour ne pas que l'ensemble puisse s'en aller avec les vibrations de la machine. J’ai donc fait un petit blocage.

J’hésite toujours à abîmer la machine, mais cela ne m’a coûté qu’un trou de 4mm.

Une vis, un écrou Nylstop (pour éviter qu’il ne tombe à cause des vibrations), et un petit ressort :

Et dans l’adaptateur, une petite découpe avec les bords repliés pour venir crocheter l’écrou. Photos du recto et du verso :

Donc le principe est simple : j’appuie sur la vis, j’insère l’adaptateur et je relâche la vis. Vu de l’intérieur cela donne ceci :

On va dire que c’est rudimentaire, mais ça maintient le système en place. Depuis deux ans que j'ai fait cela, je n'ai jamais eu le moindre problème avec.

Aspiration dégauchisseuse

Je ne vous cache pas que bien sûr je réutilise ce même adaptateur. L'idée est qu'il soit placé sous la table d'entrée de la dégau (et qu'il tienne !).

Or, par un hasard extraordinaire, il suffit de placer la table de raboteuse à 10 cm de passe, et l'adaptateur s'insère et tient tout seul !

En fait, il tente de basculer en arrière par le poids du tuyau, mais il est retenu par la table d'entrée de la dégau. Et il tient. Pareil, en deux ans il n'est jamais tombé, et même si cela arrivait cela n'aurait pas d'impact sécurité (à part qu'on se prend un truc sur les pieds, mais pas de risque qu'il aille dans les fers de la dégau).

Et côté aspiration, c'est redoutable : après une bonne séance de dégauchissage, j'ai quelques copeaux par terre, même pas de quoi en remplir une petite pelle.

Aspiration scie circulaire

Là encore il se trouve que par un hasard extraordinaire, la lumière de sortie de sciure fait exactement la même taille que le déflecteur de la raboteuse. Cela nous permet à nouveau d'utiliser l'adaptateur, mais cette fois il ne va pas tenir tout seul !

Là encore, je m’en sors avec deux trous de 4mm...

…et une petite réglette en hêtre.

Coté adaptateur, j'ai coupé 3 encoches en points d'interrogation dans son côté "verso" :

(commencer par faire le trou à la perceuse, à l’endroit où seront les vis, puis faire le reste de l’encoche à la cisaille ou à la scie / lime)

J'ai mis des restes de chambre à air pour éviter de rayer la machine :

(là par contre, 2 ans après ils sont très abîmés, parce que j'utilise parfois le déflecteur pour aspirer les copeaux à terre, et ça racle le béton)

En tout cas voilà le résultat :

Côté efficacité, ce n'est pas fifou ! On va dire que c'est mieux que rien, mais soyons clairs, cette machine n’est vraiment pas faite pour aspirer la sciure :

• La lumière est quand même assez fine,
• Ça n'aspire pas la sciure qui s'éjecte sur la table
• Ça n'aspire pas la sciure qui part vers l'intérieur de la machine.

J'ai tenté d'imaginer un système pour fermer complètement le volume autour de la scie, mais je n'ai pas trouvé le moyen de le faire. Je pense que le mieux serait de faire une cape d'aspiration.

Pour ceux qui chercheraient des infos sur le sujet, voici deux liens super intéressants : ici et là.

Le plan de l'adaptateur est ici :

Et merci à kevj pour avoir fait un joli plan PDF de mon gribouillage !

Voici des images plus détaillées du tréteau à roulettes, qui me sert d'extension au chariot pour l'usinage en bout des pièces longues et pour les panneaux.

La hauteur de la table de la machine est d'environ 85 cm, et le tréteau est réglable entre 81 et 86 cm, pour pouvoir s'ajuster en fonction des défauts du sol.

Tout simple mais si pratique ! Un dispositif de serrage rapide à excentrique pour roue de vélo (que j'avais trouvé à 10 euros les 3 chez Intersport) et un carré fileté de la bonne taille pour entrer dans le profilé alu du chariot...

Et zou !

Bon... il y a quand même un manque majeur par rapport aux butées en "D" des scies à format : cette butée n'est pas amovible !

Je n'avais jamais compris pourquoi les "D" étaient amovibles... jusqu'à ce que je fasse ma butée de fortune. Pour les profanes, c'est parce que pour couper à longueur, on enlève la butée et on coupe un côté, puis on met la butée et on coupe l'autre côté. Quand on a 10 pièces à faire à la même longueur et qu'on n'a qu'une butée de fortune non amovible, cela oblige à faire toutes les pièces d'un côté, puis mettre la butée et couper l'autre côté.

C'est quand même mieux que pas de butée du tout et mesurer à chaque fois !

J'ai toujours dit que cette machine manquait de butées ! Et pour la mortaiseuse, impossible d'installer quoi que ce soit... D'où :

Une sorte de jauge faite avec deux chutes de frêne (rien n'est trop beau pour une Lurem !).

La taille est telle que cette jauge prend appui sur le flanc droit de la table de mortaiseuse et permet de placer assez facilement chaque pièce à la même position. C'est plus précis que de faire un trait sur la table...

Ce n'est pas extrêmement pratique puisque l'humain normalement constitué n'a que deux mains pour tenir la jauge, la pièce et la manette de serrage, mais en s'y prenant bien, on y arrive !

Sur les machines modernes, il y a souvent une molette pour lever le cache de dégau et le laisser à la hauteur souhaitée. Pareil pour l'écartement latéral. Rien de tout cela chez nous...

Sauf à trouver un ou deux bouts de ferraille, le but étant que ce soit lourd. Ici, deux anciens palonniers de portail électrique, soudés l'un sur l'autre.

Et la bibite vient se caler entre les deux tringles parallèles :

Si on veut lever le cache, on glisse le machin vers l'arrière et il vient faire levier :

Si on veut juste décaler le cache latéralement, on remet le machin à l'avant et on le glisse vers la gauche :

Il n'y a rien de fixé nulle part, c'est juste posé, d'où l'intérêt d'avoir du poids. Encore une fois voilà un outil rudimentaire, mais qui rend service.

C'était avant que je n'aie une défonceuse, mais je l'utilise toujours pour usiner les réservoirs de mes planches à découper.

Quelques chutes de hêtre disposées pour faire un socle et un plan bien perpendiculaire.

À noter que j'avais fait usiner une tige plus haute pour le vérin à excentrique. C'est pour que les pièces longues puissent passer au-dessous (et dans ce cas il faut de grosses cales pour tenir le montage).

La planche à usiner est maintenue en position par un serre-joint.

Et voilà comment je fais mes réservoirs. Ce n'est pas génialissime, mais ça marche.

Le guide parallèle est monté sur deux barres en "essuie-glace", ce que je trouve hyper pratique.

Cela a cependant un inconvénient, quand on veut scier une planche large : dans ce cas le guide a peu de recul et il n'est pas sûr que la planche soit bien parallèle car elle n'est guidée que sur une dizaine de cm...

Ben là c'est tout simple : une règle en alu de 1,50m, maintenue par des grosses pinces.

La planche est maintenant guidée dès le départ.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'une C260N, voici un pas à pas qui décrit une réparation du collecteur d'aspiration d'une OPTAL 26, machine avec beaucoup de similitudes, et qui pourra, peut-être servir à certains d'entre vous

Fabrication d'un carter de protection en tôle mécano soudé pour la toupie d'une Lurem 260.