Depuis le temps que je voulais finir cet essais, c'est chose faite.
c'est un vrai défi technique que je m'étais lancé. Le but était d'avoir une planche à découper en bois de bou sans colle. Pour tenir l'ensemble une ceinture vient comprimer les bois. Un assemblage en queue d'aronde maintient la ceinture, et afin que les queues restent en place, une cheville les verrouille.
La réalisation des assemblages est assez rapide et précis, de se côté je suis satisfait, par contre une fois monté, la planche doit être mouillée pour faire gonfler le bois. À ce momen là, les assemblages prennent énormément de contrainte et des jours apparaissent. Je pense qu'il doit y avoir une astuce.
Après assemblage avec des serres joint, j'ai mis 1L d'eau dessus. Après séchage, j'ai mis les chevilles, puis je l'ai passée sous un filet d'eau avec la douche tte de l'évier. Séchage jusqu'au lendemain pour une longue séance de ponçage puis deux couches d'huile de tournessol.
Les assemblages en cours de réalisation.
Discussions
Sacré défit !
Bravo pour la précision de tes queues d'aronde.
Comment tiennent entre eux les carrés en bois de bout ?
Ils s'aiment tellement qu'ils sont très serrés les uns contre les autres. C'est le fait d'être contraint dans la ceinture qui est devenue "trop petite" après avoir mouille l'ensemble qui a fait gonfler chaque morceau.
Sympa! Je ne pensais pas que ça tiendrait tout seul. .. j'aurais mis une fausse languette partout, je pense... Sinon pour la finition, il me semblait que l'huile de tournesol n'était pas bien conseillée car elle pourrit/rancit... à vérifier
Autre question: tes cubes en bois de bout sont sciés puis poncės ou tu arrives à les raboter au rabot à angle faible ou à recaler?
Je ne procède aucun rabot me permettant une telle finition. J'ai donc usé quelques disques de ponçage. Le bois de bou est très dur à poncer.
Ton panneau en bois de bout me fait penser à une astuce que je tiens d'un prof de menuiserie, pour fabriquer des panneaux en bois de bout. Je ne l'ai jamais expérimenté, mais c'est sympa, : schémas explicatifs. Ne pas percer le panneau en entier. La face lisse sera la face vue. L’utilisation n'est pas la même que la tienne.
c'est vraiment beau à regarder, et en plus réalisé sans colle, ni quincaillerie c'est ce que j'aime le plus dans le travail du bois c'est que tout reste du bois. Après cela bouge, mais j'ai un très bon ami qui m'a un jour dis que les imperfections c'est ce qui rend la création unique et fait d'elle une exception avec tout ses charmes!
Merci de ton partage.
ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu as détrempé d'eau la planche? C'est pour relever les fibres lors du ponçage ou c'est vraiment plus efficace pour "caler" les cubes en bois de bout? parce qu'une fois le bois huilé il est normalement imperméable et le bois ne risque donc plus de gonfler.
Francisco , le fait de détremper la planche fait gonfler le bois. Les fibres se soulèvent entre les cubes. Avant le montage, toutes les faces ont été poncées au 40 pour augmenter l'adhérence. Si je mets la planche devant la cheminée, les cubes risquent de se défaire. Je pense que l'huile joue un rôle important également dans le maintient de l'ensemble.
Intéressant kajmed . MERCI pour l'idée.
ecto1 belle leçon, merci je retiens...
Très beau travail ! Je suis bien de l'avis d'ecto1 sur les imperfections qui font tout le charme d'un ouvrage.Les queues d’aronde faites à la main sont magnifiques même si un petit jour apparait à l'assemblage.
L'ouvrage doit-il être sans défaut, et "le bien fait" doit-il être synonyme de beau ? Je réponds catégoriquement que non.
Bravo encore.
Très belle réalisation, surtout conte-tenu de la technique utilisée!!!
On en apprend tout les jours, merci pour le partage.
Il va falloir que je m'y mette aux queues d'aronde... après mon établi
Ahhhh... bien vu, la ceinture contraignante !
Bravo pour tes queues d'aronde.
Tu n'as pas de rabot à recaler à 12 degrés ? Tu verras, un régal !
Stéphane.
merci stephhubert Vic66 bangar !!!
stephhubert ma liste au père Noël est trop longue... à voir dans les priorités.
Vic66 tu peux faire des queues d'aronde sur ton etabli...
bangar je partage aussi cet avis, et je suis le,premier à aimer les imperfections. Disons que ici, les queues d'arondes avaient une belle allure, et après mouillage, ben c'est plus pareil . Ce que j'aime c'est faire des expériences et les partager. Merci pour vos retours positifs.
Une petite question qui n'a rien avoir avec l'ouvrage :
Lorsqu'on rédige un commentaire, comment fait-on pour faire apparaitre dans le texte le nom du boiseux à qui l'on s'adresse précédé du signe @, le tout en couleur orange ? Il doit y avoir une petite astuce qui m'échappe. Merci d'avance pour la réponse.
bangar tout est expliqué ici.
Merci niconathy !
Heu niconathy c'est déjà des fameuses queues d'aronde pour les établis, je voudrais commencer plus petit
je suis tout à fait d'accord avec les imperfections!!!
Si j'ai bien compris, les températures extrêmes ou l'humidité pourraient fragiliser ou déformer le mini billot?
Le manque d'humidité pourrait , je pense, le fragiliser. Pour les hautes températures, il est destiné à découper de la viande ou autres mets.
Pour un dessous de plat, il faut de la colle et le bois de bou serait une pure option esthétique.
Très intéressant cet essai. On se pose souvent la question de la colle pour une "utilisation alimentaire", là ça règle le problème :) Bravo
Une des meilleures colle pour le bois reste la colle ROC de chez BRIACON surtout la "normale", elle devient éventuellement toxique avec effets indésirables chez 50% des rat à 1096 mg/kg (DL50) soit un humain standard de 70kg ingérant 76 g de colle en une seule fois !
Pour tirer sa révérence il faudra trouver plus radical
Merci pour l'info, tout le monde se pose la question.
Être médecin et aimer le bois, ça aide un peu !
Merci chênedinspiration.
Bien sympa le billot, j'apprécie !
Je ne suis pas convaincu que le bois de fil collé, utilisé en dessous de plat, soit plus résistant aux hautes températures que le bois de fil assemblé. J’ai fait pour mon épouse exactement le même à poser sur un plan de travail mais chaque morceau était bloqué par une "clé" inapparente en bois transversal (comme les billots de boucher jadis), il n’a jamais pris le moindre jeu malgré les plats à gratin, les cocottes en fonte qui sautent du brûleur-gaz et autres bassines à confiote (180°).
L’ennemi juré du bois de fil assemblé c’est la variation hygrométrique brutale (coulures, jus, lavage à grande eau…) qui procure des dilatations–rétractions violentes. L’autre danger du bois de fil en cuisine c’est le risque biologique que pas mal de ménagères, ne pouvant gratter la surface au racloir, préviennent avec de l’eau de Javel !!!
Donc perso, un "billot sans colle" reste pour moi un pléonasme et doit être livré avec son grattoir.
Le grattoir était déjà sur place...
Un billot bio.
Ou un bio billot :crazy_face:
Merci Aurélien 34 !
Comme on veut, oui.
En tout cas, un beau billot bio.