Voici "en première mondiale", le Graal de l'astronome amateur... Un télescope de diamètre déjà conséquent (250 mm), hyper léger, qui tient, une fois tout démonté, dans un sac pour ordinateur 17", un petit sac à dos, ou un cartable, et qui est accepté en bagage cabine.
Réalisé en panneaux de fibre de verre /kevlar, avec un peu de bois pour les chants et certaines pièces, tubes carbones 10 mm. Les connecteur bleus sont en impression 3D, réalisés par le Falblab Utopi du Creusot.
Une fois démonté, tout s'imbrique et cela fait un parallélépipède de 40 x 32 x 8 cm.
Le poids: 4,5 kg, optiques comprises.
Les prochains seront en composite carbone.
Discussions
trop bien ! ça doit être super intéressant comme contrainte, de bosser avec le dimensionnement fini une fois plié !
Timothée Delay Oui, cela fait pas mal de temps que j'y pensais et que je tournais en rond, et puis, un matin, soudain, tout est apparu comme une évidence...
du coup les tubes ils font comme des piquets de tente, en plusieurs parties emboitables ? ils sont rangés, ou, on ne les voit pas dans les photos pliées ?
c'est trop bien d'avoir des process non solutionnés qui tournent en arrière plan dans le cerveau, et un jour dans la clarté limpide du demi-sommeil la solution apparait d'elle-même...
est-ce que cette idée d'un truc de voyage est une demande récurrente des tes clients, ou chez les astronomes amateurs en général?
cocoM Oui... le matériel astro traditionnel, c'est effroyablement lourd... Tout est en métal, et tout est surdimensionné, avec trépied, monture équatoriale motorisée, tube plein, etc...
Ici, j'ai fait quelque chose de réellement optimmisé. On atteint les limites.
Le miroir est fin, 25 mm d'épaisseur, au lieu de 40 mm, ce qui réduit le poids de 4 à 2,5 kg.
Pour la structure, c'est pareil: les panneaux composite fibre de verre kevlar ne pèsent quasiment rien. De plus, il faut mettre de la matière seulement là où il faut, et pas ailleurs. Donc, au total, 2 kg pour la structure, en incluant la quincaillerie, les tubes carbone, etc...
Bien sûr, c'est un compromis. Il est tellement léger qu'il pourrait s'envoler... Moins d'inertie, un peu moins de stabilité, mais l'objectif, c'est d'avoir un instrument que l'on peut emporter n'importe où, en avion, au Chili, en Namibie, là où le ciel est vraiment noir.
Kentaro C'est exactement ce que j'ai imaginé en lisant le poids : une petite rando pour monter au pic du midi avec le télescope dans le sac à dos, ça donne une saveur toute particulière à l'observation. J'avais adoré cette expérience de se mobiliser à plusieurs pour réussir à surmonter la logistique et à capter cet évènement fugace... avec ce matériel il devient possible de vivre ça ans des endroits encore moins accessibles (et donc à priori encore moins soumis à la pollution lumineuse) ; ou de transporter également le matériel de bivouac pour faire des observations sur plusieurs jours... franchement génial !
cocoM C'est tout à fait ça, en effet! Un truc qui ne tient pas de place, et qu'on peut emmener partout.
Kentaro Chouette télescope de voyage !
Concernant l'impression 3D, tu as choisi quel type de filament et quels paramètres ? Tu n’as pas peur qu’au fil des démontages un peu de jeu s’installe ? Il y a un mécanisme pour maintenir les tubes en carbone ?
Bingo Merci! Pour ce prototype, l'impression 3D est en ABS. Avec une très bonne imprimante Bambu lab, c'est vraiment au top. Les tubes carbone sont maintenus dans les connecteurs avec des aimants. C'est tout à fait suffisant pour absorber la tension, pour un petit instrument.
S'il y a du jeu, peu importe, les tubes ne sont pas pressés dans les connecteurs. Les connecteurs sont là seulement pour donner la position.
Et si les connecteurs s'usent ou se cassent, on peut facilement les remplacer.
Magnifique ! Ça donne envie !! Comment est géré le réglage du primaire ? Et avec combien de points de contact ? En tout cas bravo pour l’encombrement, c’est juste parfait !
jonglissimo Merci! Le réglage du primaire se fait classiquement par dessous, par 3 boutons de collimation. Je n'ai pas prévu de collimation par le haut, c'est plus compliqué, et de toute façon, sur un 250 à fd4, on peut quasiment tendre le bras et collimater tout en gardant l'oeil à l'oculaire.
Le barillet est à 9 points, 3 triangles. La aussi, pas la peine de faire plus.
Merci pour les réponses !
C'est marrant en lisant toutes les discussions au-dessus je n'ai rien capté (ça me fait penser au sketch des Inconnus avec le disperak
)
mais j'ai quand même la tête dans les étoiles !
Superbe. Mais les tubes carbones, tu les mets quand même en soute ?
NE555 Merci! Les tubes carbones sont coupés en deux, et ils tiennent dans le volume de 40 x 32 x 8 cm. Donc, en cabine aussi.