Bonjour
Est ce vraiment une création ? Va t’il y avoir plein de gentilles personnes pour penser que je devrais me consacrer à autre chose que le travail du bois?
Je pense qu’il y a un intérêt dans ce petit récit, car il part toujours du même problème (n’est ce pas Ara ), on voit le problème, la solution est à portée de main mais notre esprit nous empêche de le voir et nous fait s’enfoncer dans l’erreur.
Donc je suis en train de tourner une pièce de frêne, et j’en suis à creuser le centre au moyen d’une mèche forstner de 50mm montée sur la poupée mobile de mon tour à l’aide d’un mandrin autobloquant. Le mandrin est monté au travers d’un cône morse. Tout cela à son importance.
Ma pièce est assez grosse donc je suis obligé de pousser ma mèche assez profondément, le mandrin rentrant dans le trou creusé. Cela force un peu mais pas de manière dramatique.
Puis je sors la mèche et veux sortir le mandrin du support au moyen du système qui a un ergot intérieur qui normalement éjecte le cône. Mais c’est bloqué. Pas inhabituel, je prends donc une tige métallique et la passe par le trou arrière (pas de mauvaise blague ici…) un coup de marteau et je vois le mandrin tomber, mais l’ergot dépasse du support, impossible de le faire bouger.
Je retire le support et voilà ce que j’ai.
J’essaye de rentrer l’ergot dans le support, mais impossible de la faire bouger. Je tape, je WD40, je chauffe, rien à faire.
Je tape très fort, l’ergot rentre un peu de quelques mm, mais il se bloque complètement.
Comme je n’arrive à rien, je décide de couper le support pour voir ce qui se passe et du coup en recommander un autre.
Et la la vérité se fait jour en moi, j’ai tout cassé pour rien, ou plutôt parce que je n’ai pas identifié une évidence.
Ce que j’appelais l’ergot est en fait le cône qui s’était séparé du mandrin. En tapant pour le faire rentrer je n’ai fait que forcer le cône à l’intérieur.
Tout est parti du fait initial que je me suis dit, et jamais remis en cause, que j’avais tapé trop fort pour faire sortir la mandrin et qu’un ergot avait du sortir. Alors qu’il n’y a pas d’ergot, c’est uniquement la vis qui pousse le cône vers la sortie.
Voilà encore un exemple de ce que j’appelle le « tunnel de l’erreur » ou l’esprit bloque tout accès à la solution et empêche de sortir de l’erreur alors que l’on connaît tout.
Discussions
Hello,
Pas bien compris
Le mandrin de perçage était dans la poupée mobile ?
Le mandrin s'est séparé de son cône CM2 qui est resté bloqué dans ladite poupée ?
Habituellement en "dévissant" la poupée mobile, le cône est désolidarisé (pas vraiment éjecté). C'est comme cela sur ton tour ?
Qu'appelles-tu "ergot" ?
À suivre...
C’est cela, sauf que le cône s’était bloqué suite au « forçage » pendant le perçage et la vis n’arrivait pas à le pousser. De l’autre côté le cône qui avait un peu tourné dans le mandrin tenait mal et s’est désolidarisé
Olivier80
Ce que le tu appelles "ergot" était donc le CM2 de ton mandrin ?
Je comprends pas bien la logique de frapper dans ce sens sur une pièce conique. Tu pensais qu'elle allait ressortir de l'autre côté ?
Avec tout cela, j'espère que tu n'as pas aussi flingué le filetage du tube coulissant ?
Nicoel oui pour l’ergot, non pour le filetage. Je n’avais pas réalisé (réfléchit) que c’était un cône dans ce sens, dans mon esprit focalisé je pensais que c’était un ergot qui venait de l’intérieur, donc il fallait le repousser la d’où il venait.
Olivier80
Ah OK !
Pourtant tu l'avais vu auparavant lorsqu'il était sur ton mandrin ?
Pour avoir également fait qques co...eries de même ampleur par le passé, j'ai constaté que le temps de réflexion excédait souvent le temps de l'action pour que celle-ci soit constructive :-)
Quand un cône est bloqué dans son tube, je tapote plus ou moins légèrement sur le coté qui dépasse ainsi que sur le tube, tout autour avec une grosse clé (un marteau, ça marche pas, sait pas pourquoi...), le cône vers le bas. Parfois cela prend du temps, il faut tapper et tapper, tout autour, changer de rythme, mais dans tous les cas, le morse finit pas tomber.
Je pense que les vibrations dues aux frappes font que finalement, cela débloque le cône. Et je pense aussi que le marteau ne génére pas assez de vibrations, alors que la grosse clé le fait.
Ce n'est pas un truc que j'ai trouvé tout seul. Mon vieux Papa le faisait, et j'ai copié...
Hello,
En fait, sur les tours à bois modernes, c'est plus simple (et imparable) : les "tubes" dans lesquels sont insérées les cones Morse sont traversants, ce qui permet de frapper par l'arrière avec une tige fournie avec le tour.
Bonsoir,
souvent la même connerie, fatigué le soir, préoccupé par la finition de la pièce, voir pressé de finir. et hop ....
aussi comme ça que les accidents arrivent,
j'imagine que c'est la piece de droite qui est restée bloquée (double cone CM2-B16) et que tu as pris le cone B16 qui va dans le mandrin pour un "ergot"
pas trop grave
bon courage
Hervé
Hervé-71 cest exactement cela. Bien vu
Bien déduit, vu la forme finale du petit cône
Question subsidiaire : a quoi sert la partie noire rétrécie à l'extrémité du CM2 ? Me suis toujours demandé...
Nicoel les cones CM2, CM3 sont aussi utilisés sur les anciennes perceuses à colones (celle de mon père est comme ça). le mandrin mais aussi les mèches de gros diamètre, l'axe à une fente pour y introduire une sorte de fer plat conique pour extraire le cone CM2, qui à une position bien particulière, en travers de la fente
PS: ça empêche aussi la mèche de tourner dans la colonne
sur mon tour, j'ai coupé, sinon je ne peux pas rentrer à fond la poupée mobile
"une sorte de fer plat conique" = un chasse-cône !
michel22440 merci
michel22440 Et donc, la partie amincie se bloque et empêche le mandrin de tourner dans le vide mais elle n'est pas indispensable pour l'extraire avec ce chasse-cône ?
Hervé-71 : j'avais aussi coupé cette partie sur mon premier mandrin basique. J'ai hésité sur celui que j'ai maintenant, on ne sais jamais ! Mais elle n'a donc vraiment aucune utilité sur nos tours et même génante effectivement ?
Nicoel je n'ai trouvé qu'une utilisation sur mon tour, avec une rallonge CM2-CM2 qui a une fente prévue à cet effet, pour utiliser ma contre-pointe M33
"Et donc, la partie amincie se bloque et empêche le mandrin de tourner" Et non , la transmission du mouvement et donc de la puissance se fait uniquement par la liaison conique : cône morse-broche ( il n'y a pas de forme complémentaire dans la broche) .Le méplat à l'extrémité du cône morse ne sert qu'au démontage à l'aide du chasse cône !Il n'y a aucun intérêt à le couper, mème en utilisation sur la poupée mobile d'un tour ! La vis de la poupée mobile viendra appuyer sur celui et permettra l'extraction .
On voit sur la photo l'extrémité du cône morse et on peut constater que ce méplat à été légèrement décolleté et ne touche donc pas la broche !
Ah oui
On est parfois aveuglé par une idée fixe.
Le mieux étant de passer la nuit avant de s'entêter !
J'aime bien la référence au cinéma du titre.
Merci Femto
c'est ce qu'un certain Olivier80 appelait "viscosité mentale", et qui m'avait fait réagir.
NB : le même Olivier était alors venu dans ma belle entreprise nous faire une conférence sur l'erreur humaine.
Et ce qui est bien avec notre couillon de cerveau, c'est que 1) même quand on sait ce qu'il fait comme conneries, il les fait quand même, et 2) même quand il les a déjà faites, il recommence !
Mais mieux vaut une connerie sur une machine débranchée que sur une machine en marche...
A lire : les decisions absurdes (il y a plusieurs volumes) de Christian Morel; ma preference le II
Merci dBPs je vais le lire.
ok, j'ai regardé, plein de bon sens
youtube.com/wa...h?v=iVaQitp5hNE
merci
Hervé
Merci dBPs, ça paraît très intéressant
On est tous les mêmes........