Ceci n'est pas une vanne

Hello à tous !

Peut-être que je suis hors sujet, mais je me lance après avoir vu la dernière création de Peiot , il parlait justement de vannerie.

En effet, après l'école, j'aime bien à mon tour apprendre des trucs. Bon, c'est encore un peu dans le domaine du bois. Quand j'ai un peu de temps de disponible je vais à l'écrevis, m'initier à la pratique de la vannerie.

Le panier en lui-même n'est pas extraordinaire, c'est mon premier, et ce n'est pas top de réaliser ça deux heures par ici, une heure par là toutes les deux semaines. Mais bon faute de mieux, j'essaie d'assister aux cours quand je peux.

Mais il m'est arrivé de faire des journées entières avec l'équipe, Nico et Marie, et de passer des journées avec eux ! Ils sont patients, passionnés et pédagogues !

Le matin on part au bord du Fier, récolter l'osier frais, on fait de la reconnaissance des végétaux (botanique), on goûte certaines plantes indigènes, l'expérience est assez déconcertante mais on se laisse surprendre. On apprend également à reconnaître les traces d'animaux, chant et nids d'oiseaux, etc ...

Une fois la récolte terminée, on revient à l'association, on partage un repas et on commence l'atelier vannerie dans l'après-midi. On réalise nos créations avec l'osier récolté dans la matinée.

Evidemment, c'est de l'osier sauvage et non pas de culture, il a de nombreux défauts, ça casse, ça ne plie pas comme on veut, il a déjà une forme particulière et on doit composer avec !

Le panier est constitué de deux cercles en saule, ils sont reliés par un assemblage particulier, que l'on appelle "l'œil du vannier". C'est le tressage vert que l'on voit aux extrémités.
Pour réaliser "l'œil du vannier" on doit sélectionner une tige de saule et réaliser des "éclisses". Au diable, qu'est-ce qu'une "éclisse"? Pour réaliser une "éclisse" on doit d'abord inciser en trois l'extrémité de sa tige de saule, afin d'insérer son fendoir pour réaliser ses "éclises". Suite à ça, on obtient des lamelles de saule avec lesquelles on peut tresser !

J'ai trouvé une petite vidéo pour plus de détails sur la réalisation des éclisses

Quand la structure élémentaire du panier est réalisée, il faut venir insérer les cotes. Les cotes ont une utilité, elles permettent de rigidifier le panier et également d'insérer par la suite les brins pour le tressage et l'habillage du panier.
Il ne reste plus qu'a y insérer les brins les plus fins, en les croisant sur les cotes, dessus et dessous et de les serrer au maximum pour avoir un fond solide et durable.

J'ai rajouté à la fin un tressage pour la anse fait à partir de massette. On plonge la feuille de la massette dans l'eau, une fois humidifiée on vient la refendre dans sa longueur et on peut réaliser de la cordelette avec.

C'est un peu brouillon et il me manque pas mal de photo pour illustrer mes propos. Mais à l'occasion, peut-être réaliser un pas à pas sur ce sujet, ça peut éventuellement intéresser des personnes ?

Ce que je peux retenir de cette expérience, c'est le côté vivant. Evidemment, quand on travaille de l'osier frais et pas de culture, on doit être vigilant sur la sélection des brins, des défauts à anticiper, du retrait et de la déformation. Je me souviens d'avoir faire la structure circulaire de mon panier avec les cotes, j'étais revenu deux semaines plus tard, mon panier était devenu ovale !

Me concernant, cette activité transversale, me donne quelques idées pour des projets de menuiserie, à voir dans le temps !
De plus, si vous êtes dans le bassin annécien et que ça vous branche d'apprendre ça ou autres choses, il ne faut pas hésiter à venir à l'écrevis !

A+